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Submitted on 1 Jan 1888
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l’étude des composés formés par l’action des tungstates de soude et de potasse
D. Gernez
To cite this version:
D. Gernez. Recherches sur l’application du pouvoir rotatoire à l’étude des composés formés par l’action des tungstates de soude et de potasse. J. Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1), pp.365-370.
�10.1051/jphystap:018880070036500�. �jpa-00238849�
RECHERCHES SUR L’APPLICATION DU POUVOIR ROTATOIRE A L’ÉTUDE DES
COMPOSÉS FORMÉS PAR L’ACTION DES TUNGSTATES DE SOUDE ET DE PO-
TASSE ;
PAR M. D. GERNEZ.
J’ai fait connaître antérieurement ( 1 ) le changement considé-
rable que produit sur le pouvoir rotatoire de certains composés
actifs l’addition d’un grand nombre de substances inactives de fonctions chimiques diverses. L’examen optique des solutions des corps réagissants est particulièrement propre à l’étude des actions
qui peuvent se produire, puisqu’il permet de suivre les phases qu’elles présentent et l’effet final obtenu sans leur faire subir
aucune modification. De plus, pour les cas où le pouvoir rotatoire
devient beaucoup plus grand, l’interprétation des phénomènes
peut être relativement facile, puisque l’action propre de la partie
non combinée de la substance active est une fraction très faible du pouvoir rotatoire observé. C’est ce qui arrive, comme je l’ai établi, pour les combinaisons formées avec l’acide tartrique et les molybdates de soude et d’ammoniaque. Nous allons montrer que l’étude du pouvoir rotatoire des solutions d’acide tartrique droit
additionnées de quantités variables des tungstates neutres de soude
et de potasse conduit à admettre de même l’existence, au sein du liquide, de combinaisons effectuées entre des nombres simples d’équivalents des substances réagissantes.
10 Action du tung-state neutre de soude sur les solution
d’acide tartrique.
----Le tungstate de soude NaOTu03,2HO est
un sel facile à purifier et très soluble dans l’eau. Il est donc pos- sible de réaliser des expériences dans lesquelles on mettra en con-
tact avec l’acide tartrique des quanti tés de ce sel variant depuis
une fraction minime d’équivalent j usqu’à un nombre d’équivalents
assez grand pour qu’on puisse suivre largement la marche du phé-
nomène, les deux substances étant dissoutes dans un volume d’eau choisi de telle façon que les rotations aient la grandeur qui con-
vient aux mesures précises.
- -- - --- - --
(’ ) Jounrial de Physique, 2e série, t. v I, p. 383, et t. vI~I, p. I I0.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018880070036500
chaque expérience, j’ai employé poids constant, iS~~5o,
d’acide tartrique; j’y ai ajouté des poids de tungstate neutre de soude graduellement croissants et représentant depuis £ d’équi-
valent jusqu’à 17 équivalents de ce sel, avec la quantité d’eau
nécessaire pour amener le volume total à 5o~y mesuré à une tem- pérature de x C°, qui fut maintenue uniforme dans toutes les expé-
riences. Les solutions ont été observées dans un tube de 1 05mm, 7
de longueur et les mesures effectuées, par rapport à la lumière du
sodium, avec le polarimètre à pénombres de M. Laurent.
La rotation produite par l’acide tartrique seul était de 0° 22’.
Les mesures effectuées sur 4~ solutions ont donné les nombres
compris dans le Tableau suivant :
367
L’inspection de ces nombres conduit aux remarques suivantes : 10 les rotations croissent de quantités égales pour des additions de poids égaux de tungstate neutre de soude j usqu’à ce que ce poids égale i équivalent ; 2° elles continuent à croître, mais de quantités qui diminuent insensiblement jusqu’à ce que la quantité
de sel ajoutée représente 2 équivalents; la rotation atteint alors
une valeur maxima ; 3° à partir de cette valeur, la rotation di-
minue régulièrement de quantités de plus en plus petites.
On peut donner de ces résultats l’interprétation suivante : les
petites quantités de tungstate de soude ajoutées d’abord à l’acide
tartrique se con1bineraient en totalité avec lui pour donner un
composé équivalents égaux, pouvoir beaucoup plus grand que celui de l’acide, et il en serait ainsi jusqu’à ce que la quantité du sel ajouté fût un équivalent. Pour des quantités plus grandes, le composé se transformerait en un autre formé de
i équivalent d’acide tartrique et de 2 équivalents de tungstate
neutre de soude, composé représenté par la formule
et dont la formation complète correspondrait à la rotation maxima observée, laquelle est 22 fois plus grande que celle que produirait
l’acide tartrique qu’elle contient. Ce composé se dissocierait peu à peu pour des additions successives de sel.
2° Action dit ti~n~-st~te neutre de potasse SUl’ les solutions d’acide tarlrique. - En a j ou tant à une solution d’acide tar- trique des quantités de tungstate de potasse croissant depuis
~’~ d’équivalent jusqu’à £éq, 3, j’ai obtenu les résultats contenus
dans le Tableau suivant et qui représentent les observations faites
sur 35 solutions :
369
L’examen de ces nombres mon tre très nettemen t : io que l’ad-
dition de quantités égales de tungstate de potasse augn1ente de
quantités égales la rotation de la solution tartrique jusque ce que l’on ait ajouté 2 équivalents de tungstate de potasse à i équivalent
d’acide : on observe alors une rotation maxima; 2° pour des addi- tions ultérieures, la rotation diminue régulièrement juscju’aux
limites où l’expérience a pu être portée.
On peut interpréter ces résultats de la manière suivante : le tungstate de potasse ajouté à l’acide tartrique formerait une com-
binaison représen tée par la formule Cs HG 012, 2 (KO 1B103), qui correspond à la rotation maxima observée, laquelle est 23 fois plus grande que celle que produirait l’acide tartrique seul. Cette coni-
binaison se dissocierait graduellement au sein du liquide pour des
additions de sel de plus en plus grandes.
expériences que les tungstates de soude de potasse formen t avec l’acide tartrique des dissolutions au sein ’
desquelles on peut caractériser nettement des combinaisons for- mées de i équivalent d’acide et de 2 équivalents du tungstate.
L’étude des phénomènes de saturation de ces sels par l’acide tar-
trique a jadis conduit M. Lefort (i ) à soupçonner l’existence de
composés de ce genre qu’il essaya vainement de réaliser à l’état cristallisé.
APPLICATION DE L’ÉLECTROMÈTRE A L’ÉTUDE DES ÉQUILIBRES CHIMIQUES (2);
PAR M. E. BOUTY.
Dans un Mémoire antérieur (3), j’ai montré comment on peut calculer la conductibilité d’un mélange d’électrolytes n’exerçant
pas d’action chimique l’un sur l’autre. Ces calculs résolvent en
principe le problème de l’application de l’électromètre à l’étude des réactions chimiques. En effet, puisqu’on sait trouver la con-
ductibilité x dans l’hypothèse où il n’y a pas de réaction entre les corps mêlés, on n’aura qu’à mesurer la conductibilité réelle C du
mélange pour s’assurer si la réaction se produit ou non. S’il y a
une différence, même légère, entre C et ~, c’est le signe certain
d’une réaction dont l’intensi té est d’ailleurs grossièrement pro-
portionnelle à la différence G - x.
I. Dans le cas où les corps réagissants sont des sels neutres
normaux, le calcul de x ne soulève aucune difficulté théorique. Il
est d’ailleurs parfaitement loisible d’attribuer aux dissolutions
qu’on veut faire réagir urie même concentration moléculaire m, et
alors on a simplement, en désignant par cc et b les conductibilités des liqueurs séparées, par p Qu c~ les volumes de ces liqueurs em-
(1) Annales de Chimie et de Physique) 5, sér ie, t. IV, p. iog; 1876.
( ) Extrait d’un Mémoires plus étendu publié dans les Annales de Chimie et de Ph y sique, Ge série, t. XIV, p. 74.
( 3 ) Voir p. 3 1 de ce volume; Annales de Chimie et de Physique, 6e série,
t. XIV, p. 59.
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