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Sur la perfection de l'ensemble de Julia des fonctions entières transcendantes

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-00002491

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00002491v3

Preprint submitted on 25 Oct 2004

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Sur la perfection de l’ensemble de Julia des fonctions entières transcendantes

Claudio Meneghini

To cite this version:

Claudio Meneghini. Sur la perfection de l’ensemble de Julia des fonctions entières transcendantes.

2004. �hal-00002491v3�

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ccsd-00002491, version 3 - 26 Oct 2004

Sur l’ensemble de Julia des fonctions enti` eres transcendantes

Claudio Meneghini October 26, 2004

esum´e: Nous donnons une preuve ´el´ementaire de la perfection (et de la non trivialit´e) de l’ensemble de Julia des fonctions enti`eres `a une variable complexe.

1 Introduction

Le but de cette note-ci est de donner des nouvelles d´emonstrations, tout-

`a-fait ´el´ementaires, des r´esultats suivants, concernant l’ensemble de Julia J d’une fonction enti`ere transcendante f: A): J 6= ∅, et B): J est par- fait. Ces r´esultats sont bien sˆur d´eja connus: la premi`ere preuve remonte `a Baker ([1]) et utilisait la th´eorie des surfaces de recouvrement d’Ahlfors. Plus r´ecemment, des d´emonstrations plus simples ont ´et´e publi´ees par Schwick ([10]) et Bargmann ([2]).

Ici, nous donnerons une preuve simplifi´ee de A) par rapport a celle de [2], n’utilisant que le principe du maximum et le th´eor`eme de Montel.

De l’autre cˆot´e, nous proposerons une approche beaucoup plus simple `a d´emonstration de B), en adaptant un argument de [6] (voir th. 1, p.8) pour les fractions rationnelles, l’outil principal de la d´emonstration duquel est le lemme de renormalisation de Zalcman, lemme 2.

Parmi les nombreux articles `a ce sujet le lecteur pourra consulter aussi [4, 5, 2, 7].

AMS MSC: 37F25, 37F05

D´ep. de Math´ematiques - Univ. de Parma - 85, Str. M.D’Azeglio - 43100 Parma (I)- courriel: clamengh@bluemail.ch

(3)

2 Pr´ eliminaires

Le lemme suivant est connu comme le lemme de l’espace m´etrique (voir [9], p. 256).

Lemme 1 Soit (X, d) un espace m´etrique complet et M : X R+

0 une fonction localement born´ee. Soit σ > 0: alors pour tout u M1(R+) il existe w X tel que: (i) d(u, w) 2[σM(u)]1; (ii) M(w) M(u) et (iii) d(x, w)[σM(w)]1 M(x)2M(w).

emonstrationSupposons par l’absurde que le lemme soit faux: alors il existe u X tel que , pour tout w X, l’un au moins des ´enonc´es (i), (ii) et (iii) est faux. En particulier, v0 :=u doit violer la condition (iii). Donc on peut trouver v1 X tel queM(v1)>2M(v0) mais d(v1, v0)1/v0. Cela entraˆıne que (i) et (ii) sont vrais pour w = v1 et, par cons´equent, (iii) doit ˆetre faux pour w =v1. Donc on peut trouver v2 X tel que M(v2)>

2M(v1) mais d(v2, v1) > [σM(v1)]1, et donc d(v2, v0) > 12[σM(v0)]1. Ceci entraˆıne que (i) et (ii) sont vrais pour w = v2 et, par cons´equent, (iii) doit ˆetre faux mˆeme pour w=v2.

En continuant ce proc´ed´e, on peut construire, par induction, une suite {vn} telle que v0 = u, M(vn) 2M(vn1) 2nM(v0) et d(vn, vn1) 21k[σM(v0))]1. Cette suite-l`a est de Cauchy: en soit λ la valeur limite.

On voit que M n’est pas born´ee au voisinage deλ: c’est une contradiction.

La preuve ci-d´ecrite du lemme suivant peut se trouver en ([6]); voir aussi [11].

Lemme 2 (Zalcman) Si une famille F :={fα} de fonctions m´eromorphes sur D n’est pas normale sur aucun voisinage de v D, alors il existe des suites {vn} → v, {rn} ↓ 0, {fn} ⊂ F et une fonction m´eromorphe non constante h sur C telles que {fn(vn +rnz)} → h uniform´ement sur tout compact de C; en outre, la d´eriv´ee sph´erique h est born´ee sur C.

emonstration Grˆace `a la non normalit´e `a v, on peut trouver des suites n} → v en D et {fn} ⊂ F telles que fnn) n3. On peut supposer, sans nuire `a la g´en´eralit´e, que n} soit contenu dans un sous-ensemble ferm´eX de D.

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Pour tout n, appliquons le lemme 1 `a X avec la m´etrique euclid´eenne, M =fn,u=ξn etσ = 1/n; on obtientvnX tel que: (i)d(ξn, vn)1/n2, (ii)fn(vn)n3 et (iii) |xvn| ≤n[fn(vn)]1 fn(x)fn(vn).

Posons maintenant rn := [fn(vn)]1 et hn(w) := fn(vn +rnw). Chaque hn est bien d´efini sur D(0, n) car: (i) vn v et (ii) nrn 1/n2. La famille {hn} est normale, car, grˆace `a (iii) (hn) 2 sur B(0, n): grˆace au th´eor`eme d’Ascoli, on peut extraire de{hn}une sous-suite uniform´ement convergente, sur tout compact de C, vers une fonction m´eromorphe limite h telle que h(0) = limn→∞hn

(0) = 1; cela prouve que h n’est pas constante.

Finalement, par holomorphie, h(z) = limn→∞hn

(z) 2 pour tout z C.

3 Le Julia n’est pas vide

Notation: dans la suite, f indiquera une fonction enti`ere, r7→Mr sera d´efini par Mr(f) := max|z|=r{|f(z)|} et on posera Dr :=D(0, r), Tr:=D(0, r).

Rappelons que l’ensemble de Fatou Ff de f est d´efini comme l’ensemble des points au voisinage desquels les it´er´ees de f forment une famille normale de fonctions holomorphes; l’ensemble de Julia Jf est le compl´ementaire de Ff.

Th´eor`eme 3 Soit f une fonction enti`ere non affine: alors Jf 6=∅.

emonstration Quitte `a remplacer f par f2, on peut supposer que f ait au moins un point fixe (voir par exemple [4], p.157).

Cas a): f a au moins deux points fixes p1 etp2: on peut supposer pi ∈ Ff, i = 1,2, car sinon il n’y a rien `a montrer. Il existe donc au moins deux composantes de Fatou C1 etC2: donc∅ 6=∂Ci ⊂ Jf.

Cas b): f a exactement un point fixep. Supposons par l’absurdeFf =C: la th´eorie classique prouve que la suite{fn}, converge verspuniform´ement sur tout compact de C (voir par exemple [8], lemme 2.24, valable aussi pour les fonctions transcendantes). Or, montrons que ceci m`ene `a une contradiction (supposons sans nuire `a la g´en´eralit´e, p= 0).

Lemme 4 Il existe r R tel que f(Dr) contient l’une au moins des cir- conf´erences Tk·r, (k = 1,2,3).

(5)

emonstration. si c’´etait faux, on pourrait trouver, pour chaque r des xr,k Tk·r tels que xr,k 6∈f(Dr) (k= 1,2,3).

Soit ψr := f(rz)/r: chaque ψr omet un point pour chacune des cir- conf´erences Tk, k= 1,2,3: grˆace a une cons´equence imm´ediate du th´eor`eme de Montel (voir par exemple [3] th. 3.3.5), la famille de fonctions holomorphes r}r∈R est normale sur D. Or, Mr(f) croit plus vite que n’importe quelle puissance der: en particulier,Mn(f)npour toutn Nassez grand. Ceci entraˆıne qu’on peut trouver des n} ∈ Tn tels que f(ζn) = Mn(f) n.

Ainsi n/n} → 0 et ψnn/n) = f(ζn)/n 1: c’est une contradiction, car ψn(0) 0 et n} admet une sous-suite convergente. (lemme 4)

Fin de la d´emonstration du th´eor`eme 3. Soient: r R comme au lemme 4, σ(r) le rayon du cercle contenu dansf(Dr): alors, grˆace au principe du max- imum, Mr(fn+1) = maxwf(Tr)|fn(w)| ≥ maxw∈Tσ(r)|fn(w)| ≥ Mr(fn) pour tout n N: donc l’orbite du compact Tr ne converge pas sur 0: c’est une contradiction.

4 Le Julia est parfait

Le th´eor`eme suivant est une adaptation du th´eor`eme 1, p.8 de [6] au cas transcendant.

Th´eor`eme 5 L’ensemble de JuliaJ d’une fonction enti`ere transcendante f est parfait.

emonstration Montrons d’abord que J est infini: si J contient au moins deux points, alors, grˆace au thoreme de Picard,f1(J) est infini et on conclut en observant que f1(J) ⊂ J. Montrons par ailleurs que l’hypoth`ese que J contienne exactement un pointx, elle m`ene `a une contradiction: en effet, f(x) ∈ J, donc f(x) = x. Analoguement, f1(x) = {x}. Donc z 7→

(f(z)x)/(zx) est une fonction enti´ere transcendante ne prenant pas la valeur 0, donc elle prend la valeur 1 une infinit´e de fois, grˆace au th´eor`eme de Picard. Ainsi f a une infinit´e de points fixes. Si un nombre infini de ceux-ci sont contenus dans J, on a termin´e; si, au contraire, il y en a seulement un nombre fini, alors il existe un nombre infini de composantes de Fatou, ce qui entraˆıne ais´ement que J est ´egalement infini.

Soit maintenant ξ ∈ J: grˆace au lemme 2, il existe des suites {vk} → ξ, {rk} ↓0,{fnk} ⊂ {fn}et une fonction m´eromorphe non constante hsur C

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telles que {fnk(vk+rkz)} →h uniform´ement sur tout compact deC; grˆace au lemme de Hurwitz, h ne prend pas la valeur ∞: c’est donc une fonction enti`ere.

On peut trouver z0, z1 C tels que h(z0) et h(z1) soient deux points dis- tincts de J: grˆace au lemme de Hurwitz, il existe deux suites {z0k} →z0 et {z1k} → z1 telles que fnk(vk +rkz0k) = h(z0) et fnk(vk +rkz1k) = h(z1).

L’une des deux suites {(vk+rkz0k)} et{(vk+rkz1k)} n’est pas stationnaire et converge vers ξ dans J. Cela conclut la d´emonstration.

References

[1] I.N.Baker Repulsive fixpoints of entire functions Math.Z. 104 (1968) [2] D.Bargmann, Simple proofs of some fundamental properties of the Julia

set Ergodic theory Dynamical Systems 19 (1999), 553-558

[3] A.F.Beardon, Iteration of rational functions Springer Verlag, 1991 [4] W.Bergweiler, Iteration of meromorphic functions Bull. Amer. Math.

Soc. NS 29 (1993)

[5] W.Bergweiler, Comments et corrections to ”Iteration of meromorphic functions” 7 Dec. 2001

[6] F.Berteloot, M´ethodes de changement d’´echelles en analyse complexe preprint

[7] F.Berteloot, J.DuvalUne d´emonstration directe de la densit´e des cycles r´epulsifs dans l’ensemble de Julia Basel, Birkh¨auser Prog. Math. 188, 221-222 (2000)

[8] F.Berteloot, V.Mayer Rudiments de dynamique holomorphe Soci´et´e Math´ematique de France, EDP Sciences, 2001

[9] M.Gromov, Foliated plateau problem: part II: harmonic maps of folia- tions GAFA, Vol. 1, No. 3 (1991), 253-320

[10] W.Schwick Repelling points in the Julia setBull. London Math. Soc. 29 (1997), 314-316

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[11] L.Zalcman Normal Families: new perspectives Bull. Amer. Math. Soc.

35 (1998)

Références

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