A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
T IEN -C UONG D INH
Remarque sur les fonctions ayant le même ensemble de Julia
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 6
esérie, tome 9, n
o1 (2000), p. 55-70
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_2000_6_9_1_55_0>
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- 55 -
Remarque
surles fonctions ayant le même ensemble de Julia(*)
TIEN-CUONG
DINH (1)
e-mail: TienCuong.Dinh@math.u-psud.fr.
Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse Vol. IX, n° 1, 2000
pp. 55-70
RÉSUMÉ. - Soient f et g deux fonctions rationnelles possédant le même
ensemble de Julia
Jf.
Supposons que f admet un point périodique in-différent rationnel et l’ensemble critique de f est disjoint de
J f
Alorssoit
J f
est égal à un cercle ou à un arc d’un cercle pour une certaine coordonnée, soit f et g vérifient une équation du type:ABSTRACT. - Let f and g be two rationnai functions having the same
Julia set J f Let us suppose that f has a rational indiffèrent periodic point and that the critical set of f is disjoint of
J f
Then orJI
has to be equalto a circle, an arc of a circle for some coordinate or f and g has to verify
an équation of the type:
1. Introduction
On note
pl
= la droiteprojective complexe.
Onappelle fonction
rationnelle tout
quotient f
=P/Q
où P etQ
sont deuxpolynômes
sansfacteur commun. Le
degré
def
est le maximum desdegrés
de P et deQ.
La fonction
f
définit unendomorphisme holomorphe
de ]pl. Par la suite, on( * ~ > Reçu le 9 novembre 1999, accepté le 8 février 2000
( 1 ) Mathématique-Bâtiment 425, UMR 8628, Université Paris-Sud, 91405 Orsay Cedex (France).
note
f g : = f
o g,f ~
:=f
o ... of ( ~ fois)
etf °
:= Id pour toutes fonctions rationnellesf
et g.Supposons
quedeg f
2 etdeg g
2.On
appelle
ensemble de Fatou def
l’ouvert maximalF f
où la suite~ f ~ ~ ~ 1
estéquicontinue.
L’ensemble de JuliaJ f
est lecomplémentaire
deFI.
Ces deux ensemblesjouent
rôle crucial dans l’étude de ladynamique
def.
L’ensembleJ f
est leplus petit
ensembleinfini,
fermé etcomplètement invariant,
Le.f±
1( J f )
=Jf.
Parconséquent,
soit il estégal
à soit il estd’intérieur vide. De
plus,
aucunpoint
deJ f
n’est isolé[2, 4.2].
Un
point z
EP~
est ditpériodique
s’il existe un entierpositif
n telque
fn(z)
= z. Cepoint
estappelé répulsif (resp. attractif, indifférent
etindifférent rationnel)
si la dérivée def n
en z est de module strictementplus grand
que 1(resp.
de module strictementplus petit
que1,
de module1 et une racine de
l’unité). D’après
un théorème deFatou,
l’ensemble despoints périodiques
nonrépulsifs
est fini[2, p.210].
L’ensemble despoints périodiques répulsifs
est infini et dense dansJ f [4, 2, p.70].
Unpoint z
estappelé prépériodique (resp. prépériodique répulsif, ... )
s’il existe un n E Ntel que
fn(z)
soitpériodique (resp. périodique répulsif, ...).
Dans cet
article,
on s’intéresse à déterminer les fonctions rationnellespossédant
le même ensemble de Julia. Onpeut
montrer facilement que l’ensemble de Julia def k
estégal
àJf
pour toutk >
1. Dans[7, 10],
Fatou et Julia ont montré que si
f
et g sontpermutables (f9
=g f ),
alorsJ f
=J9 ( voir également [9, 2, 4. 2.9J ) .
Il est aussi facile de prouver que dansce cas
f
et g admettent une infinité depoints périodiques
communs. Sif,
,g sont
permutables
et si ellespossèdent
deux suites d’itérésdisjointes
alorsl’une des conditions suivantes est vraie
[12, 6] :
1. °
2. f
et g sontconjuguées
simultanément auxapplications
dutype Àzd,
i.e. il existe un
automorphisme holomorphe a
deP1
tel que 03C3 f 03C3-1 =À1zdl
et =À2zd2
oùd, dl, d2
sont des entiers relatifs etÀ, ~1
et
À2
sont des racines de l’unité.3.
f
et g sontconjuguées
simultanément auxapplications
du type oùTd
est lepolynôme
deTchebychev
dedegré
d > 2 défini parTd(cos x)
:=cos(dx).
L’ensemble de Julia de
l’application Àzd pour
= 1et
2 est lecercle unité. L’ensemble de Julia des
applications
pour d > 2 est le segment[-1,1].
Tous lescouples
depolynômes
dont les ensembles de Juliacoïncident,
sont déterminés(voir
parexemple [1, 13]).
Pour les fonctionsrationnelles,
ceproblème
est résolu par Levin etPrzytycki
dans le cas oùaucune composante
périodique
de l’ensemble de Fatou n’est un domaineparabolique,
undisque
deSiegel
ou un annneau de Herman[11].
Notons
C f
l’ensemble despoints critiques
def.
Notre résultatprincipal
est le théorème suivant:
THÉORÈME 1. - Soient
f, g
deuxfonctions
rationnellesdéfinies
surP1
de
degrés >
2 telles queJ f
=Jg. . S’upposons
que le cônetangent
deJ~
en unde ses
points
est une réunionfinie
de demi-droites réelles et que toutpoint
deC f
nJ f
estprépériodique répulsif.
Alors l’une des conditions suivantes est vraie:1.
J f
=Jg
est un cercle ou un arc d’un cercle pour une certaine coor-donnée de
2. il e~ïste mi ... mk E ~‘1 et m E N+
vérifiant
g ... g = .Exemple.
- Soient h une fonctionrationnelle,
p un entierpositif
et1 une racine
p-ième
de l’unité. Posonsf(z)
:=h(zP)
et g :=ah(zp).
Ilest clair que
J f
=Jg
et que les suites d’itérés def
etde g
sontdisjointes.
Mais on a
f g
=f 2 ~ yf.
Sih(l)
=1, ph’(l)
= 1 et si ledéveloppement
deTaylor
def
en 1 est de la formeavec
a ~
0 alors lepoint
1 sera unpoint
fixe indifférent rationnel def.
Lecône tangent de
J f
en 1 est une réunion de n demi-droites. Deplus, lorsque
n >
3, J f
n’est pas contenu dans une courbe ou un arc réelanalytique ( voir
le lemme
7).
Remerciement. Je tiens à remercier le référé pour ses nombreux re-
marques.
2. Démonstration du théorème
principal
Soit
f
une fonctionholomorphe
non constante définie dans unvoisinage
U de 0 E C telle que
f(0)
= 0. Un sous-ensemble J ~ U estappelé
invariant(resp. complètement invariant)
parf
auvoisinage
de 0 s’il existe un voisi- nage V C U de 0 tel quef ( J ) n V
= J n V( resp .
=J n V )
Il estclair que J est
complètement
invariant si et seulement sif ~ 1 (J)
n V C J.Un ensemble J c C est dit
analytiquement
laminé en z si J n V =(7’~(~)
où V C C est unvoisinage de z, K
est un sous-ensemble de R V --~ R est une fonction réelleanalytique
de rang maximal en toutpoint.
L’ensemble J estanalytiquement
laminé dans un ouvert U s’il l’esten tout
point
de U. On montre facilement que Jpossède
deux laminationsanalytiques
différentes en z E J si et seulement si zappartient
à l’intérieur de J.PROPOSITION 1. - Soient
f, g
deuxfonctions holomorphes
inversiblesdéfinies
dans unvoisinage
U de 0 telles quef (o)
=g(o)
= 0 etIl’(0)1 ~
1. .Soit J ~ U un
fermé complètement
invariant parf
et par g auvoisinage
de 0. Alors l’une des deux conditions suivantes est vraie:
1. . il existe un
voisinage
V C U de 0 tel que J soitanalytiquement
laminédans V
~ ~0~;
2. il existe
(m, n)
E7L2 - (0, 0)
tel que =gn.
Il existe une
application holomorphe
~p, dite dePoincaré,
définie dans unpetit disque
D centré en0,
telle quecp(o)
=0, p’(0)
= 1 etf ~p(t)
= atpour tout t E
D,
où À :=f’{o) ~
0 est de module différent de 1. Sansperdre
en
généralité,
on suppose, pour la suite de la preuve de laproposition 1,
quef
est linéaire:f(t)
= at. Posons a’ :=g’ (0)
et fixons undisque
D cc Usuffisamment
petit
de rayon ro > 0. Onpeut
aussi supposer 1 carle cas contraire sera traité de même manière en
remplaçant f
parLEMME 1. - Pour tout t E J n
D,
pour tous entiersrelatifs
m, nvérifiant
ED,
on a E J.Preuve. - Soit r > 0 suffisamment
petit
tel quegn(Dr)
C D oùD~.
:={t
E C :Itl r ~ PosQns t’
:= pour M suffisammentgrand
de sorteque r et
~’nt’
E D. On a t’ E J car J est invariant parf -1
auvoisinage
de 0 .Posons
:= Comme t’ EJ,
tkappartient
à Jlorsqu’il appartient
à D. On écritg’~
sous la forme d’une série deTaylor
convergente:
On a: O
Par
conséquent, lim tk
=~’nt’
E D. D’autre part, J n D est fermé dans D. On conclut quea’’~t’
E J ou encorea-M~’’~t
E J.Finalement, appartient
à Jlorsqu’il appartient
à D car J est invariant par DLEMME 2.
Supposons
que~’’"r’~ ~
1 pour tout(m, n)
E7~2 - (o, 0) .
.Alors la condition 1 de la
proposition
1 est vraie.Preuve. Comme
~’’’~~1’~’ ;
1 pour tout(m, n)
E7~2 - (o, o),
le groupemultiplicatif
ferméengendré
par À et par À’ contient un sous-groupe à unparamètre
réel :=exp(ar) :
: r ER}
où a#
0 est un nombrecomplexe
avec
Re(a) ~
0.D’après
le lemmeprécédent,
J n D est une réunion decourbes réelles
analytiques
du type{t
E D : t = Alors la condition 1 de laproposition
1 est vraie.Si a est pure
imaginaire,
J n D est une réunion de cercles centrés en 0.Si a est un nombre
réel,
J n D est une réunion de rayons de D.Sinon,
J n D est une réunion de courbesspirales
tendant vers 0. DD’après
le lemmeprécédent,
il suffit de considérer le cas où Àm =~’’~
pour certain
(m, n) ~ (o, o).
On an ~
0 car~a~
> 1. Posons h :=Supposons
que la condition 2 de laproposition
1 est fausse. On peut écrire:où
a ~
0 et p > 1.Quitte
à effectuer unchangement
de coordonnée du typet ’-~ on peut supposer que a = -1.
Posons
pour tout 0 k p - 1 et tout E > 0 suffisamment
petit.
Soient ~ :
cC * -~ ~ * , ~ ( t )
:=et Wk :
S -~Sk
les branches inverses de ~. Posons rl := := ,S’ n~t :
:~t~
>r~
pour r >0,
A:_ ~ f ~k, hk
:=Jk
:=~(J
nSk
nD).
Alors~(D
nSk)
=J~
est unfermé de
A(w)
= estindépendant
del~,
nS(E))
CJk,
c
Jk lorsque (
E. Pour tout E > 0 suffisammentpetit,
il existeRE
> rl tel queh~
soit définie sur n,S’(E)
ethk(W)
=w + p + On a
également hk (Jk
nSRE
n,S(E))
cJk.
.LEMME 3. - Fixons un E
suffisamment petit
et un R :=RE suffisam-
ment
grand.
Si wo EJk
est unpoint vérifiant
wo + c ESR~
pour tout c >0,
alors wo + c EJk
pour tout c > 0.Preuve. - Soit e c
S’R
un cône fermé de sommet wo,d’angle
0 2$1r,
dirigé
par la demi-droite{wo
+ c avec c >0~.
Soit C > 0 une constantevérifiant:
pl
surSR
nrS’(E).
On choisit une suite
{n~ ~~°__1
d’entierspositifs
vérifiant:a.
limnj =
+00,lim arg(03BBnj)
=0;
b. c
S’R
nS(E)
pourtout j ;
c. Vj :=
(
> et0 9~
:=pour
tout j.
Montrons d’abord que pour
tout j 1,
on a(e)
Ce. Soients E
e,
si := = 03BBnjps et s2 :=D’après b.,
si ESR
nS’( E)
Ceciimplique
que s2 est bien défini. On a:avec car s E
SR.
D’après
c., on a:D’où s2 E 6.
On pose mj la
partie
entière de et wj :=pour
tout j
1. L’estimationprécédente de 03B3s
nous donne:D’après
a., ce dernier terme tend vers 0quand j
tend vers l’infini. Autrementdit,
wj tend vers Wo + c. Comme wo EJk,
on a w~ EJk.
CommeJk
estfermé dans on a Wo + c E
Jk.
DOn choisit un R’ » R de sorte que z,u + c E pour tout c ~ 0 et tout
w E S’ := Le lemme
précédent implique
que J estanalytiquement
laminé dans les
Wk(S’).
Enappliquant
le lemmeprécédent
aux fonctionsf, h-1
et à la coordonnée t’ :=~t,
on déduit que J estanalytiquement
laminé dans les
Lorsque
E est suffisammentpetit,
les ouvertset recouvrent un
voisinage
de 0 sauf lepoint
0. Cecitermine la preuve de la
proposition
1. Cï PROPOSITION 2. 2014 Soientdeux
fonctions holomorphes définies
dans unvoisinage
U de 0 où a~ 0, 03B2 ~
0 et 1 p q. Soit J ~ U unfermé complètement
invariant parf
etpar g au
voisinage
de 0. Alors il existe unvoisinage
V c U de 0 tel que J soitanalytiquement
laminé dans VB {0}.
Soient 0 ~
k ~ ~ -
1 un entier et a > 0 un nombre réel. On définit lespétales lIk(a)
et parAlors pour tout a > 0 les
pétales TIk(a)
etIIk(a)
recouvrent unvoisinage
de 0 sauf le
point
0. Lesapplications ~
etWk
sont définies dans la preuve de laproposition
1.L’image II(a)
deIIk(a) par ~
estindépendante
de k:D’après [2, 6.5.7],
il existe une coordonnée locale t danslaquelle
on a:LEMME 4
(~2,
pp.116-122~).
- Soientf(t)
= t -tp+1
+O(t2p+1)
unefonction holomorphe définie
auvoisinage
de 0. Alors pour tout k et touta > 0
suffisamment petit:
1.
l’image
de parf
est contenue dansIIk (a);
2. - 0 localement
uniformément sv,rIIk(a);
3. - localement
uniformément
sur4. il existe une
application holomorphe injective
u :II(a)
--~II(a)
telleque
u(w)
- w soitbornée, u’(w)
= 1 et telle queuvu-1
= Tsur
u(II(a))
où v := etT(w)
:= w + p.Fixons un a suffisamment
petit.
Posons II’ :=u(II(a)),
:=L :_ T := I :_ et l’ :=
u(I). D’après
le lemmeprécédent,
pour tout a’ « a, on aII(a’)
C II’. Comme a estpetit,
T etT-1
sont définies sur II’. L’ensemble l’ est un fermé
complètement
invariant par T et par T dans le sens suivant:On
peut
écrire l sous la forme:Selon les
propriétés
de u et de sa dérivée(voir
le lemme4),
on aoù
e(w)
=o(w-~~p).
.LEMME 5. - Pour tout wo E I’ et tout r E
R,
si wo + 8rappartient
àII‘,
ilappartient
à I’ .Preuve. Fixons un r, un E > 0 et
un j
E N vérifiant:1. B c II‘ où B est la boule fermée de rayon +
E) ,
de centrexo ~= Wo +
~p~
2. e(w) (
pour tout z,v EB;
3.
2{ jp)-~~~
pour tout w EB;
La condition 4 est réalisable par le théorème des accroissements finis car
la dérivée de la fonction est
égale
à-ôw-1-6~~/p
et car~w - jp~
~+
e)
+Par la
suite,
on traite le cas où r >0;
le cas contraire sera traité de même manière en utilisant la fonctionT-1
à laplace
de T.Posons M la
partie
entière de et := pour tout 0 ~ M. On a pour tout w E B:ce
qui implique
par récurrence que les sont bien définis etappartiennent
à B pour tout 1 ~ m ~ M. On a les estimations suivantes:
Comme
I’,
on a xo E I’ et donc xM E I’ car I’ est invariant par T et parT~ 1. Pour j
tendant vers l’infini et e tendant vers0, j p
tend verswo + 9r.
Pour j grand
et Epetit
xM -jp
E I’ car l’ est invariant parT- I .
. La fermeture de I’implique
que wo + er E l’. 0D’après
le lemme5,
I’ estanalytiquement
laminé en wo. Parconséquent,
J est
analytiquement
laminé dans les pour a’ suffisammentpetit.
Maintenant,
onremplace f
parf -1
et la coordonnée t par~t.
Ces rem-placements
nechangent
pas les formes def,
g etpermutent
les deux familles depétales
et On en déduit que J estanalytiquement
laminé dans les Ceci termine la preuve de la
proposition
2 car leset
IIk (a’ )
recouvrent unvoisinage
de 0 sauf lepoint
0.COROLLAIRE 1. - Soient
f
, g deuxfonctions holomorphes
inversiblesdéfinies
dans unvoisinage
U de 0 avecf (o)
=g(o)
= 0 et J ~ U unfermé complètement
invariant parf
et par g auvoisinage
de 0.Supposons
que le cônetangent
de J en 0 n’est paségal
à C. Alors l’une des conditions suivantes est vraie:1. il existe un
voisinage
V de 0 tel que J soitanalytiquement
laminédans V
B ~0~;
2. il existe
(m, n)
E7~2 - (0, 0)
tel que =gn.
.Preuve.
Supposons
que la condition 2 est fausse.D’après
laproposi-
tion
1,
il suffit de traiter le cas où =~g’ (o) ~
= 1. Si 0 n’est pas unpoint
d’accumulation deJ,
la condition 1 est vraie.Supposons
que ce n’est pas le cas. Comme le cônetangent
de J en 0 n’est ni vide niégal
à C etcomme cet ensemble J est invariant par
f
et par g,f’ (0)
etg’ (0)
sont desracines de l’unité.
Quitte
àremplacer f,
g par leursitérés,
on peut supposer quef’(o)
=g’(o)
= 1. On écrit:où p > 1 et q > 1 sont des entiers. Sans
perdre
engénéralité,
on peutsupposer que p q. En
changeant
lacoordonnée,
on peut supposer quec~ = -1.
D’après
laproposition
2, il nous reste à traiter le cas où p = q.Cas 1.
Supposons
que/3
EQ. Quitte
àremplacer g
par sonitéré,
on peut supposer que
/3
E Z. Posons h :=g f a
. Comme la condition 2 estfausse, h
s’écrit sous la forme:0
et q’
> p.En
appliquant
laproposition
2 aux fonctionsf, h
et à l’ensembleJ,
onconstate que la condition 1 est vraie.
Cas 2.
Supposons
maintenant que,Q ~ Q.
On utilise les notations de la preuve de laproposition
2. On a:LEMME 6. - Soit wo un
point
de I’. .1. . Pour tous
vérifiant
wo + mp +np03B2
EII’,
on a wo + mp +np{3
E l’. .2. Pour tout r E ~
vérifiant
wo + r EII’,
on a wo + r E I’ .Preuve. 1. Fixons un E > 0. Choisissons un entier s suffisamment
grand
vérifiant:1. n" :==
{w : Re w sp - |w0| - |m|p - |n|p - c}
cn’;
2.
~T~1(w) - w ~ p,Q~
pour tout w OE II".Posons Xo := wo + sp + mp et x" := pour v =
1,..., Inl
oùsign(n)
est lesigne
de n. Les Xv sont bien définis etappartiennent
à carpour tout 1 v :
Les
inégalités précédentes
nous donnent:On sait que wo E
I’,
l’estcomplètement
invariant par T et par T. Donc s|n| E I’. Comme I’ estfermé,
on a wo + sp + mp +np,Q
e I’ car c’estla limite de
quand
E -~ 0. L’invariance de I’ parT-l implique
que wo + mp +np{3 E
1’ .2. Par
hypothèse,
le cônetangent
de J en 0 n’est paségal
à C. NotonsJ
l’ensemble despoints
de J du type + mp +np,û)
avec wo +mp +
np{3
E l’. Si~3 ~’ R,
on vérifie facilement que le cônetangent
deJ
en0 est
égal
à C. Eneffet,
lespoints
du réseaux{wo
+ mp + n Il’ tendentvers l’infini dans toutes les directions. Ceci est
impossible.
Alors{3
est réel.Comme
/3 ri. Q,
l’ensemble despoints w0 + mp + np03B2
est dense dans la droite wo + R.D’après 1.,
wo + r E l’ car I’ est fermé. 0Le lemme
précédent implique
que J estanalytiquement
laminé dans lesIIk(a’) pour a’
> 0 suffisammentpetit.
Comme dans laproposition 2,
onremplace f
parf -1,
g par et la coordonnée t par~t.
Cesremplace-
ments ne
changent
pas les formes def , g
etpermutent
les deux familles depétales {03A0k (a’)}
et{03A0’k (a’)}.
On en déduit que I estanalytiquement
laminédans les
Ainsi,
ceci termine la preuve du corollaire. QLEMME 7. 2014 Soit
f
unefonction
rationnelle dedegré supérieur
ouégal
à 2.
i. Si le cône
tangent
deJ f
en unpoint périodique répulsif
zo est uneréunion
finie
dedemi-droites, J f
est contenu dans une courbe ou dansun arc réel
analytique fermé.
Deplus,
le cônetangent
deJ f
en toutpoint
est une droite ou une demi-droite.ii. Si dans un ouvert U de
JI
n U est un arc réel de classe , alorsJ f
est un cercle ou un arc d’un cercle pour une certaine coordonnée.Preuve. - i.
Quitte
àremplacer f
par l’un de sesitérés,
on peut supposer que zo est unpoint
fixe. On peutégalement
supposer que zo = 0. Soient ~pl’application
de Poincaré def
en 0 et À :=f’(0).
On a =0, p’(0)
= 1et = Àt au
voisinage
de 0. Cetteapplication
~p seprolonge
enune
application
de C dansP~
par : = car > 1. Posons I := Alors le cône tangent de 1 en 0 est une réunion finie de demi- droites. CommeJ f
est invariant par I est invariant par t ~ ~ -1 t .Par
conséquent,
À est une racine d’un nombre réel et I est contenu dans une réunion finie de demi-droites partant de 0. CommeJ f
estrépulsif,
on peuttrouver un
2: ~
0 suffisammentproche
de 0 et un n E N tels que=
0.Comme z est suffisamment
proche
de0,
il existe x E C vérifiant = z carl’image
de ~p contient unvoisinage
de 0. Posons y := On a:Comme le cône tangent de I en y est une droite ou une
demi-droite,
le cône tangent deJ f (et
donc deI )
en 0 est aussi une droite ou une demi-droite. Parconséquent,
I est contenu dans une demi-droite ou dans une droite. Notons D cette demi-droite ou droite. Il suffit maintenant de montrer queJp
ccp((0, y~).
Soit V unvoisinage
suffisammentpetit
de 0. NotonsVo (resp. V~)
la composante connexe de
qui
contient 0(resp. y).
Notonségalement Do
:=Dy
:=D ~ Vy
et po(resp. py)
la restriction de cp surVO (resp.
Vy).
Alorsp(Do)
etp(Dy)
sont des courbes ou arcs réelsanalytiques.
Onsouligne
ici quep(Dy)
peut être un arcquand
y est unpoint critique
decp. Comme I C D et comme I = on a I
n Do
= nV)
etI n
Dy
= nV).
Alors l’intersection dep(Do)
etp(Dy)
contient unensemble non dénombrable
Jf
n V.Si
p(Do)
est une courbe ou si est un arc, on ap(Dy)
Cp(Do).
Par
prolongement analytique,
on ap(D)
=y~).
Si est un arc et si
p(Dy)
est unecourbe,
alors D est une demi-droite. Notons D’ la droite
qui
contientD, do
:=D’ B
D etdy
:=D B [0, y~.
.Si
cp(Do)
=cp(dy
nVy),
alorscp(do
nTlo)
=cp([O, y]
nVy ) .
Parprolongement analytique,
on ap(D’)
=cp((0, y]). Sinon,
on acp(dy
nVy)
=cp(do
nYo).
Par
prolongement analytique,
on acp(dy)
=cp(do).
CommeI n do
=0,
on aI n
dy
=0.
C’estimpossible
cardy
contient une infinité depoints
du typeDans tous les cas,
Jf
est contenu dans la courbe ou l’arc réelanalytique p(D)
=y~).
Si z EJf,
le cônetangent
deJf
en z est une droite ou unedemi-droite car le cône
tangent
de I = en toutpoint
est une droiteou une demi-droite.
ii. Comme l’ensemble des
points périodiques répulsifs
def
est densedans
Jf,
il existe unpoint
Zo Epériodique répulsif. D’après i.,
I estcontenu dans une droite réelle d. Comme
Jf
contient un arc réel passantpar
0,
1 contient unvoisinage
de 0 dans d. D’autre part, 1 est invariant par t ~-. Àt et À ER, IÀI
> 1. On en déduit que I estégal
à d. Comme dansi.,
on montre que
Jf
=y]) qui
est une courbe ou un arc réelanalytique
fermé. Cette courbe ou arc est lisse car I = est lisse.
D’après
unthéorème de Fatou
[14, pp.126-127], Jf
est un cercle ou un arc d’un cercle pour une certaine coordonnée. 0PROPOSITION 3. - Soient
f vérifiant l’hypothèse
du théorème 1 et zoun
point
deJf Supposons
queJf
n’est pas contenu dans une courbe ou dansun arc réel
analytique fermé
et que le cônetangent
deJf
en zo est réunionfinie
de demi-droites. Alors zo estprépériodique indifférent
rationnel.Remarque
1. - Dans[1],
Baker et Eremenko ont démontré que zo estprépériodique lorsque
le cône tangent deJp
en zo est une demi-droite etCf
nJ f
=0.
Dans ce cas,l’hypothèse "J f
n’est pas contenu dans unecourbe ou un arc réel
analytique"
n’est pas nécessaire. Le résultat de Baker et Eremenko reste valable sousl’hypothèse
de laproposition précédente.
La preuve dans
[1]
dont l’idéeprincipale
avait été utilisée dans[8, 5],
estessentiellement valable pour cette
proposition.
Preuve. - La classification des domaines de Fatou en
cinq
types par Sullivan[2],
toutpoint z
EJf
d’accumulation de la suite estpériodique
indifférent rationnel pour tout c EF f
et enparticulier
pour c EC f
nFf .
Notons A l’ensemble despoints périodiques
indifférents rationnelsde f
et B(resp. C)
l’ensemble despoints (resp.
despoints périodiques)
dutype avec c E
C f
n J. Ces ensembles sont finis.Quitte
àremplacer f
par un
f "z,
on peut supposer que tous lespoints
de A U C sont fixes. SoitM » 0 tel que
( f’ (a) (
M pour tout a ~ A ~ C.Supposons
que zo n’est pasprépériodique.
Alors lesJn(zo)
sont tousdifférents. Il existe une suite tendant vers l’infini et un a E
J f
tels que= a. Montrons
qu’on
peut choisir a~
AUB.Supposons
quece n’est pas le cas. Alors on a a ~ A ~ B.
Quitte
àremplacer
ny par nv + npour n »
0,
on peut supposer que a ~ A ~ C. Onchoisit,
undisque D(r)
de centre a et de rayon r > 0 suffisamment
petit.
On-
a ~
pour tout z EJ f
nD(r).
. Eneffet,
la deuxièmeinégalité
estévidente,
lapremière
pour arépulsif
l’estaussi,
si a est indifférentrationnel,
ceci est énoncé dans
[8, §31].
Parconséquent,
la couronneD(r) B D(r/2M)
contient une infinité de
fn(zo).
C’est une contradiction car pour rpetit
cette couronne ne rencontre pas A U B.
Donc a n’est pas un
point
d’accumulation à la suite des ensemblesf n (G f ). D’après
un théorème de Fatou[14, p.126], J f
est contenu dansune courbe ou un arc réel
analytique.
C’est une contradiction.Alors zo est un
point prépériodique.
Il existe n m tels quefn (zo)
=f "z ( zo ) .
Lepoint
a : =f n ( zo )
est unpoint périodique
def D’après
le lemme 7, zo est indifférent carJ f
n’est pas contenu dans une courbe ou dans unarc réel
analytique.
C’est unpoint
indifférent rationnel car le cône tangent deJ f
en 0 est une réunion finie de demi-droites. 0Preuve du théorème 1. - Comme le cône tangent de
Jf
en un de sespoints
est une réunion dedemi-droites, J f
est d’intérieur vide.Supposons
que la condition 1 de ce théorème est fausse.
D’après
le lemme7, J f
n’estpas une courbe ou un arc réel
analytique. Lorsque J f
n’est pas contenu dansune courbe ou dans un arc réel