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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Largement inspiré de « PRÉPAS SCIENCES - PCSI - Éllipses »

I Logique

Plusieurs définitions :

• Une proposition est un énoncé mathématique qui peut prendre deux valeurs : vrai (V ) ou f aux (F ) ;

• On appelle négation d’une proposition P et on note non P la proposition définie par :

⊲ non P vraie lorsque P est fausse ;

⊲ non P fausse lorsque P est vraie ;

Conjonction de deux propositions : Soit P et Q deux propositions. On appelle conjonction de deux propositions notée P et Q, et définie de la manière suivante :

⊲ P et Q est vraie lorsque P et Q sont vraies ;

⊲ P et Q est fausse lorsque l’une au moins des deux propositions est fausse ;

Disjonction de deux propositions : Soit P et Q deux propositions. On appelle disjonction de deux propositions notée P ou Q, et définie de la manière suivante :

⊲ P ou Q est vraie lorsque l’une au moins des deux propositions est vraie ;

⊲ P ou Q est fausse lorsque P et Q sont fausses ;

• Soit P et Q deux propositions. On appelle implication PQ la proposition non P ou Q.

• Soit P et Q deux propositions. On appelle réciproque de PQ, l’implication QP ;

• Soit P et Q deux propositions. On appelle équivalence de P et Q la proposition PQ et QP . Cette proposition se note PQ.

• Principe de déduction : si P et PQ sont vraies alors Q est vraie ;

• Soit P et Q deux propositions. On appelle contraposée de la proposition PQ, l’implication non Qnon P .

Équivalences à connaître pour raisonner en mathématiques : Soit P et Q deux propositions. Alors :

• L’implication PQ et sa contraposée non Qnon P sont équivalentes ; (IMPORTANT)

non(P et Q) ⇔ (non P ) ou (non Q) ;

non(P ou Q) ⇔ (non P ) et (non Q) ;

non(PQ)P et (non Q) (négation d’une implication) ;

Table de vérité des onÆneteur s logiques

P Q non P P et Q P ou Q PQ PQ

V V

V F

F V

F F

Des exemples ici, vidéo « La logique » : http://www.mimaths.net/spip.php?rubrique243

(2)

II Quantificateurs

Soit P (x) une propriété dépendant d’un paramètre x, où x est un élément de E.

On écrit ∀ xE, P (x) , pour signifier que la propriété P (x) est vraie pour tous les éléments x de E. ( ∀ se lit

« quel que soit » : quantificateur universel) ;

On écrit ∃ xE, P (x) , pour signifier que la propriété P(x) est vraie pour au moins un élément x de E. ( ∃ se lit « il existe » : quantificateur existentiel) ;

Négation des propositions avec quantificateurs :

• La négation de la proposition ∀ xE, P (x) est . . . .

• La négation de la proposition ∃ xE, P (x) est . . . .

Attention lorsque plusieurs quantificateurs interviennent dans une proposition, il est risqué d’intervertir leur ordre d’apparition : le sens de la proposition peut changer.

Remarque 1 On n’a pas besoin de connaître de savoir si une proposition est vraie ou fausse pour écrire sa négation.

• • • Exemple 1 Dire si les propositions suivantes sont vraies ou fausses :

1. ∀ x ∈ R ,y ∈ R , y

2

> x ; 2. ∃ x ∈ R ,y ∈ R , y

2

> x ; 3. ∃ y ∈ R ,x ∈ R , y

2

> x 4. ∀ y ∈ R ,x ∈ R , y

2

> x ;

• • • Exemple 2 : Vrai ou faux

1. ∃ a ∈ R ,ǫ > 0, | a | < ǫ 2. ∀ ǫ > 0, ∃ a ∈ R , | a | < ǫ 3. ∀ y ∈ R ,x ∈ R

+

, y <

x

• • •

Exemple 3 : Écrire la négation des propositions

⋄ 2 6 x < y ;

⋄ ∀ x ∈ R ,y ∈ R , f (x) = f (y) ⇒ x = y ;

• • •

Exemple 4 : Soit (u

n

)

n∈N

une suite de nombre réels et f une fonction de R dans R . Écrire avec des quantificateurs chacune des propositions suivantes :

⋄ La suite (u

n

) est majorée par 4 ;

⋄ La suite (u

n

) est majorée ;

⋄ La suite (u

n

) n’est pas majorée ;

⋄ La suite (u

n

) est bornée ;

⋄ La suite (u

n

) est croissante ;

⋄ La suite (u

n

) est constante ;

⋄ La fonction f est la fonction nulle ;

⋄ La fonction f s’annulle ;

⋄ La fonction f est croissante ;

⋄ La fonction f admet un maximum.

(3)

III Modes de raisonnement

III.1 Démontrer une proposition par déduction

Le principe de déduction est celui le plus utilisé en maths : si P vraie et PQ vraie alors Q est vraie.

Exemple 5 Montrer que, pour tout x ∈ R , x

2

− 4x + 5 > 0.

III.2 Démontrer par disjonction de cas

On est parfois amené à distinguer plusieurs cas pour démontrer qu’une proposition est vraie. C’est la principe d’une démonstration par disjonction de cas. En particulier, si l’on souhaite démontrer qu’une proposition P (x) est vraie pour tous les éléments x d’un ensemble E, on peut prouver la propositon pour tous les éléments d’une partie A de E, puis pour tous les éléments de E n’appartenant pas à A. (un mode de raisonnement particulièrement utiliser en arithmétique)

Exemple 6 : Montrer que, pour tout n ∈ N , n(n + 1)

2 est un entier naturel.

III.3 Démontrer une implication PQ

⊲ Par raisonnement direct : On suppose que P est vraie et on démontre que Q est vraie.

Exemple 7 : Démontrer que, pour x et y réels,

x

2

= y

2

= ⇒ | x | = | y |

⊲ En utilisant la contraposée : On suppose que non Q est vraie et on démontre que non P est vraie.

Exemple 8 : Soit n un entier naturel. Montrer que, si n

2

est pair, alors n est pair.

Exemple 9 : Autre exemple. Soit n

1

, n

2

, . . . , n

9

des entiers naturels vérifiant n

1

+ n

2

+ . . . + n

9

= 90. Montrer qu’il existe trois de ces entiers dont la somme est supérieure à 30.

Exemple 10 : Soit n un entier naturel. Montrer que, si n

2

− 1 n’est pas divisible par 8 alors n est pair.

⊲ Par un raisonnement par l’absurde : On suppose que P est vraie et que Q est fausse et on aboutit à une contradiction.

Exemple 11 : Soit x, y ∈ R

+

. Montrer que, si x

1 + y = y

1 + x , alors x = y.

III.4 Démontrer une équivalence PQ

⊲ Par double implication : On démontre PQ, puis on démontre QP (deux démonstrations à faire).

Exemple 12 : Soient a, b et c trois réels, a 6 = 0. Montrer que :

Le trinôme ax

2

+ bx + c a deux racines réelles non nulles et de signes contraires si, et seulement si ac < 0.

⊲ Par un raisonnement direct : On enchaîne les équivalences. On passe de P à Q par une succession d’équivalence en s’assurant, à chaque étape du raisonnement, que l’équivalence est bien conservée. Méthode particulièrement adaptée au résolution d’équations ou d’inéquations.

• • •

(4)

Exemple 13 : Résoudre dans R , 2x = √ x

2

+ 1.

• • • Exemple 14 : Résoudre dans R l’inéquation √

x − 1 > x − 7

• • • Exemple 15 : Autre exemple. Résoudre dans R ,

− 3x

2

+ 18x − 24 6 √

− 2x

2

+ 20x − 48

• • • Exemple 16 : Résoudre dans R l’inéquation √ 3 − x − √

x + 1 > 1 2

III.5 Utiliser un contre-exemple

La négation de la proposition « ∀ xE, P (x) » est « ∃ xE, non P (x) ». Si l’on souhaite démontrer qu’une proposition du type « ∀ xE, P (x) » est fausse, il suffit de trouver une valeur x de E pour laquelle la proposition P(x) est fausse. On utilise alors un contre-exemple.

Exemple 17 : La proposition « tout entier naturel est somme de trois carrés » est-elle vraie ?

III.6 Raisonner par analyse-synthèse

Le raisonnement par analyse-synthèse est utilisé pour déterminer les solutions d’un problème donné lorsque la rédaction « par équivalence » est impossible ou délicate.

• Dans la première partie (ANALYSE), on détermine les propriétés d’une éventuelle solution de manière à limiter sévèrement les possibilités.

• La seconde partie (SYNTHESE), parmi les solutions fournies par l’analyse, lesquelles sont effectivement solutions du problème.

Exemple 18 : Déterminer toutes les applications f de N dans R vérifiant

m, n ∈ N , f (m + n) = f (m) + f (n)

Exemple 19 : Déterminer les couples d’entiers relatifs solutions de 2x + 5y = 7 (E) (équation diophantienne) (Au programme de la spécialité maths en TS)

En phase d’analyse : soit (x, y) ∈ Z

2

une solution de (E). On parvient, moyennant l’utilisation du théorème de Gauss, à démonter que (x, y) = (1 + 5k, 1 − 2k) avec k ∈ Z ; Il reste à effectuer la synthèse.

III.7 Effectuer un raisonnement par récurrence III.7.1 Principe de récurrence

Soit P (n) une propriété dépendant de n ∈ N , et n

0

∈ N . Si

• d’une part, la proposition P (n

0

) est vraie ; (Initialisation)

• d’autre part, pour tout entier n > n

0

, P (n) implique P (n + 1) ; (Hérédité)

alors la proposition P (n) est vraie pour tout entier n > n

0

.

(5)

• • •

Exemple 20 : Démontrer par récurrence que

Pour tout entier naturel n > 4, n! > 2

n

III.7.2 Récurrence double

Soit P (n) une propriété dépendant de n ∈ N , et n

0

∈ N . Si

• d’une part, les propositions P (n

0

) et P (n

0

+ 1) sont vraies ;

• d’autre part, pour tout entier n > n

0

, P (n) et P (n + 1) implique P (n + 2) ; alors la proposition P (n) est vraie pour tout entier n > n

0

.

• • •

Exemple 21 : Soit (u

n

) la suite définie par u

0

= 1, u

1

= − 5 et, pour tout n ∈ N , u

n+2

= 5u

n+1

− 6u

n

. Démontrer que

Pour tout n ∈ N , u

n

= 4 × 2

n+1

− 7 × 3

n

Références

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