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Exercices de licence

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Academic year: 2022

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(1)

Exercices de licence

Les exercices sont de :

Corn´elia Drutu (alg`ebre et th´eorie des nombres) Volker Mayer (topologie, analyse r´eelle)

Leonid Potyagailo (alg`ebre et g´eom´etrie)

Martine Queff´elec (analyse r´eelle, analyse complexe) Les sujets d’examens sont de :

Anne-Marie Chollet (variable complexe : VC)

Gijs Tuynman (analyse r´eelle et complexe : AR et ARC)

(2)

Table des mati`eres 2

Table des mati` eres

I Topologie 4

1 Notions de topologie I 4

1.1 Rappels . . . . 4

1.2 Topologie g´en´erale . . . . 4

1.3 Adh´erence, int´erieur, fronti`ere . . . . 5

1.4 Espaces m´etriques, espaces vectoriels norm´es . . . . 7

2 Notions de topologie II 8 2.1 Topologie s´epar´ee . . . . 8

2.2 Topologie induite, topologie produit . . . . 8

2.3 Fonctions continues surR . . . . 9

2.4 Continuit´e dans les espaces topologiques . . . . 9

2.5 Topologie des espaces m´etriques, norm´es . . . . 11

2.6 Comparaison de topologies et de m´etriques . . . . 12

2.7 Suites, limites et valeurs d’adh´erence, points d’accumulation et points isol´es . . . . 14

3 Notions de topologie III 15 3.1 Hom´eomorphisme . . . . 15

3.2 Dualit´e, isom´etrie . . . . 16

3.3 Prolongement de fonctions . . . . 17

3.4 etrique de la convergence uniforme . . . . 17

3.5 Th´eor`eme de Baire . . . . 18

4 Connexit´e 18 4.1 Connexit´e . . . . 18

4.2 Connexit´e par arcs . . . . 20

5 Compacit´e 21 5.1 Espaces topologiques compacts . . . . 21

5.2 Compacit´e dans les espaces m´etriques, norm´es . . . . 23

II Analyse r´ eelle 27

6 Applications lin´eaires born´ees 27 6.1 Applications lin´eaires . . . . 27

6.2 Formes lin´eaires continues . . . . 28

7 Espaces m´etriques complets, Banach 29 7.1 Espaces m´etriques complets . . . . 29

7.2 Espaces norm´es, Banach . . . . 31

8 Th´eor`eme du point fixe 32 9 Applications uniform´ement continues 34 9.1 Applications uniform´ement continues . . . . 34

9.2 Equicontinuit´´ e, th´eor`eme d’Ascoli . . . . 36

10 Applications diff´erentiables 37 10.1 Applications diff´erentiables . . . . 37

10.2 Th´eor`eme des accroissements finis . . . . 39

11 Th´eor`eme d’inversion locale et des fonctions implicites 41 11.1 Th´eor`emes d’inversion ; diff´eomorphismes . . . . 41

11.2 Th´eor`eme des fonctions implicites . . . . 44

11.3 Sous-vari´et´es deRn. . . . 45

12 Diff´erentielles d’ordre sup´erieur, formule de Taylor, extremums 46 12.1 Diff´erentielles d’ordre sup´erieur . . . . 46

12.2 Fonctions harmoniques . . . . 47

12.3 Formule de Taylor, extremums . . . . 48

13 Equations diff´erentielles 48 13.1 Equations diff´erentielles : rappels . . . . 48

13.2 Solutions maximales d’´equations diff´erentielles . . . . 49

13.3 Th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz . . . . 51

13.4 Syst`emes `a coefficients constants . . . . 52

13.5 R´esolvantes . . . . 54

13.6 Divers . . . . 55

III Alg` ebre et g´ eom´ etrie 57

(3)

Table des mati`eres 3

14 G´en´eralit´es sur les groupes 57

15 Groupes et actions 59

16 Isom´etries euclidiennes 60

17 G´eom´etrie diff´erentielle ´el´ementaire deRn 62

18 G´eom´etrie et trigonom´etrie sph´erique 62

19 Le groupe orthogonal et les quaternions 63

20 G´eom´etrie projective I 64

21 G´eom´etrie projective II : homographies deCP1 64

21.1 Applications conformes . . . . 64 21.2 Propri´et´es des homographies deCP1 . . . . 65

22 G´eom´etrie et trigonom´etrie hyperbolique 66

IV Analyse complexe 67

23 S´eries enti`eres 67

24 Fonctions holomorphes 69

25 Fonctions logarithmes et fonctions puissances 71

26 Formule de Cauchy 73

27 Cons´equences de la formule de Cauchy 76

28 Singularit´es 80

29 Int´egrales curvilignes 82

30 Th´eor`eme des r´esidus 84

31 Fonctions Zeta et autres... 86

31.1 Divers . . . . 86 31.2 Transformations deC . . . . 89

V Alg` ebre et th´ eorie des nombres 89

32 Groupes 89

33 Sous-groupes, morphismes 91

34 Groupes finis 93

35 Anneaux, corps 95

36 Polynˆomes 97

37 Extension de corps 99

38 Extension d’anneau 100

VI Sujets d’examens 101

39 Examen AR janvier 1994 101

40 Examen AR juin 1994 102

41 Examen AR septembre 1994 103

42 Examen AR janvier 1995 104

43 Examen AR juin 1995 105

44 Examen AR septembre 1995 106

45 Examen AR juin 1996 107

46 Examen ARC d´ecembre 1998 108

(4)

1 Notions de topologie I 4

47 Examen ARC janvier 1999 110

48 Examen ARC septembre 1999 111

49 Examen ARC novembre 1999 112

50 Examen ARC janvier 2000 114

51 Examen ARC septembre 2000 115

52 Examen ARC d´ecembre 2000 116

53 Examen ARC janvier 2001 117

54 Examen ARC septembre 2001 118

55 Examen VC janvier 96 119

56 Examen VC avril 96 120

57 Examen VC juin 96 121

58 Examen VC septembre 96 123

59 Examen VC janvier 98 125

VII Corrections 127

Premi` ere partie

Topologie

1 Notions de topologie I

1.1 Rappels

Exercice 1 1. Rappeler les d´efinitions d’une borne sup´erieure (inf´erieure) d’un ensemble de nombres r´eels.

Si A et B sont deux ensembles born´es de R, comparer avec supA, infA, supB et infB les nombres suivants :

(i) sup(A+B), (ii) sup(A∪B), (iii) sup(A∩B), (iv) inf(A∪B), (v) inf(A∩B).

2. Pour x∈Rn et A⊂Rn on d´efinitd(x, A) = infa∈A||x−a||. Trouverd(0,R−Q),d(√

2,Q),d(M,D) o`u M = (x, y, z)∈R3 et Dest la droite de vecteur unitaire (a, b, c).

3. Pour A, B ⊂Rn on d´efinit d(A, B) = infa∈A,b∈B||a−b||. Trouverd(A, B) lorsque A est une branche de l’hyperbole {(x, y)∈R2; xy= 1}et B une asymptote.

4. On d´efinit diamA= supa,b∈A||a−b||. Quel est diam([0,1]∩Q) ? diam([0,1]∩R−Q) ?

Exercice 2 Montrer que tout ouvert de Rest union d´enombrable d’intervalles ouverts deux `a deux disjoints.

(Indication : si x ∈ O ouvert, consid´erer Jx = ∪ des intervalles ouverts, ⊂ O et 3 x). D´ecrire de mˆeme les ouverts deRn.

Exercice 3 On va montrer que l’ensemble D des r´eels de la forme p+q√

2 o`u pet q d´ecrivent Z, est dense dansR.

1. Remarquer queD est stable par addition et multiplication.

2. Posonsu=√

2−1 ; montrer que pour tousa < b, on peut trouvern>1 tel que 0< un < b−a, puism v´erifianta < mun< b.

En d´eduire le r´esultat.

1.2 Topologie g´ en´ erale

Exercice 4 1. SoitX ={0,1}muni de la famille d’ouverts{∅,{0}, X}. Cette topologie est-elle s´epar´ee ? 2. SoitX un ensemble non vide. D´ecrire la topologie dont les singletons forment une base d’ouverts.

(5)

1 Notions de topologie I 5

3. D´ecrire la topologie surRdont la famille des intervalles ferm´es forme une base d’ouverts ; mˆeme question avec les intervalles ouverts sym´etriques.

4. SoitX un ensemble infini. Montrer que la famille d’ensembles constitu´ee de l’ensemble vide et des parties deX de compl´ementaire fini d´efinit une topologie surX.

Exercice 5 SoitX un espace topologique, etf une application quelconque deX dans un ensembleY. On dit qu’une partieAdeY est ouverte, sif−1(A) est un ouvert deX. V´erifier qu’on a d´efini ainsi une topologie sur Y.

Exercice 6 Montrer qu’on peut construire sur R∪ {∞}une topologie s´epar´ee en prenant comme ouverts, les ouverts deRet les ensembles de la forme{x/|x|> a} ∪ {∞} o`u aest r´eel. Comment construire une topologie s´epar´ee surR∪ {+∞} ∪ {−∞}?

Exercice 7 Soit X un ensemble non vide et Σ une famille de parties de X stable par intersection finie et contenantX. Montrer que la plus petite topologieT contenant Σ (la topologie engendr´ee par Σ) est constitu´ee des unions d’ensembles de Σ, ou, de fa¸con ´equivalente,

A∈ T ⇐⇒ ∀x∈A ∃S∈Σ ; x∈S ⊂A.

Montrer que l’on peut affaiblir l’hypoth`ese de stabilit´e par intersection finie en : (∗) ∀S1, S2∈Σ, ∀x∈S1∩S2, ∃S3∈Σ ; x∈S3⊂S1∩S2.

Exercice 8 SoitCl’ensemble des fonctions continues r´eelles sur [0,1]. Pour toutef ∈C etε >0 on d´efinit M(f, ε) ={g/

Z 1 0

|f−g|< ε}.

Montrer que la famille M des ensembles M(f, ε) lorsque f ∈ C et ε > 0 est une base de topologie. Mˆeme question avec la famille

U(f, ε) ={g/sup

x

|f(x)−g(x)|< ε}.

Exercice 9 U dansNest dit ouvert s’il est stable par divisibilit´e, c.a.d. tout diviseur den∈U est encore dans U. Montrer qu’on a d´efini ainsi une topologie surNqui n’est pas la topologie discr`ete.

Exercice 10 On consid`ere dansN, la famille de progressions arithm´etiques Pa,b={a+bn/n∈N},

o`u aetbsont deux entiers premiers entre eux.

1. Montrer que l’intersection de deux telles progressions est soit vide, soit une progression arithm´etique de mˆeme nature, plus pr´ecis´ement,

Pa,b∩Pa0,b0 =Pα,β

o`uαest le minimum de l’ensemblePa,b∩Pa0,b0, etβ= ppcm (b, b0).

2. En d´eduire que cette famille d’ensembles (en y adjoignant∅) forme une base de topologie surN dont on d´ecrira les ouverts.

3. Montrer que cette topologie est s´epar´ee.

1.3 Adh´ erence, int´ erieur, fronti` ere

Exercice 11 1. Montrer que siB est un ouvert de l’espace topologique X et A∩B =∅, alors A∩B =∅, mais queA∩B n’est pas n´ecessairement vide.

2. Montrer `a l’aide d’exemples que l’´egalit´e∪iAi =∪iAin’a pas lieu en g´en´eral pour une infinit´e d’indices.

Exercice 12 D´eterminer l’adh´erence et l’int´erieur des ensembles suivants :

Q; R\Q; {(x, y)∈R2 /0< x <1, y= 0}; {(x, y, z)∈R3 / x= 0} {1n, n>1}; le cercle unit´e deR2. Exercice 13 SiAest une partie de l’espace topologiqueX, on poseα(A) =

Aetβ(A) =A. 1. Montrer queαetβ sont des applications croissantes pour l’inclusion deP(X) dansP(X).

2. Montrer que siA est ouvert,A⊂α(A) et si Aest ferm´e,β(A)⊂A. En d´eduire queα2=αetβ2=β.

(6)

1 Notions de topologie I 6

3. ConstruireA⊂Rtel que les cinq ensembles : A,A,A, α(A),β(A) soient tous distincts.

Exercice 14 D´eterminer l’adh´erence dansR2 du graphe G={(x, y)/y= sin1

x,0< x61}.

Exercice 15 Dans un espace topologique, on d´efinit la fronti`ere d’une partieAcomme ´etant∂A=A \A. 1. Montrer que∂A=∂(Ac) et queA=∂A⇐⇒ Aferm´e d’int´erieur vide.

2. Montrer que∂(A) et∂(A) sont toutes deux incluses dans ∂A, et donner un exemple o`u ces inclusions sont strictes.

3. Montrer que∂(A∪B)⊂∂A∪∂B, et que l’inclusion peut ˆetre stricte ; montrer qu’il y a ´egalit´e lorsque A∩B=∅ (´etablir A∪B⊂A ∪B).

Montrer que

A∪B=A ∪B reste vrai lorsque ∂A∩∂B=∅ (raisonner par l’absurde).

Exercice 16 1. SoitXun espace topologique, etDun sous-ensemble (partout) dense dansX. Montrer qu’il est aussi ´equivalent de dire

(i) Le compl´ementaire de Dest d’int´erieur vide.

(ii) Si F est un ferm´e contenantD, alorsF =X.

(iii)D rencontre tout ouvert non vide deX.

Montrer qu’un ensembleA⊂X rencontre toute partie dense dansX si et seulement si il est d’int´erieur non vide.

2. Soit E et Gdeux ouverts denses dansX; montrer queE∩Gest encore dense dans X. En d´eduire que toute intersection d´enombrable d’ouverts denses est une intersection d´ecroissante d’ouverts denses.

Exercice 17 Etablir les propri´et´es suivantes de l’adh´erence d’un ensemble dans un espace topologique : 1. A=A

2. SiA⊂B alorsA⊂B.

3. A∪B=A∪B

Montrer que la formuleA∩B =A∩Bn’est pas vraie en g´en´eral ; montrer que 3. n’est pas vrai en g´en´eral pour une infinit´e d’ensembles.

Exercice 18 Etablir l’´equivalence entre les propri´et´es suivantes : 1. A est le plus grand ouvert contenu dansA.

2. a∈A si et seulement si il existe un voisinage deaenti`erement contenu dansA.

Etablir pour l’int´erieur d’un ensemble des propri´et´es analogues `a celles de l’exercice 17.

Exercice 19 On rappelle la construction de l’ensemble triadique de Cantor : on part du segment [0,1] dont on supprime l’intervalle m´edian ]13,23[ ; `a la deuxi`eme ´etape, on supprime les intervalles ]19,29[ et ]79,89[ etc. On note Kn la r´eunion des intervalles restants `a lan-i`eme ´etape, et K =TKn.Quelle est l’adh´erence et l’int´erieur de K?

Exercice 20 Soit X un espace topologique, et D un sous-ensemble dense dans X. Montrer qu’il est aussi

´

equivalent de dire

1. Le compl´ementaire de D est d’int´erieur vide.

2. SiF est un ferm´e contenantD, alorsF =X.

3. D rencontre tout ouvert deX.

Montrer qu’un ensembleA ∈ X rencontre toute partie dense dans X si et seulement si il est d’int´erieur non vide.

Exercice 21 SoitE et Gdeux ouverts denses dans X; montrer queE∩Gest encore dense dansX.

Exercice 22 Soitf une application deRdansRtelle que pour touta >0, l’ensemble desxv´erifiant|f(x)|> a est fini. Montrer que{x/f(x) = 0}est dense dansR. Le v´erifier sur l’exemple suivant : on ´enum`ere les rationnels r1, r2, r3,· · · , rn,· · · et on posef(rn) = n1 sin>1,f(x) = 0 ailleurs.

Exercice 23 Montrer que{√

n−E(√

n), n>1}est dense dans [0,1], o`uE(x) d´esigne la partie enti`ere dex.

(7)

1 Notions de topologie I 7

1.4 Espaces m´ etriques, espaces vectoriels norm´ es

Exercice 24 1. Montrer que dans tout espace m´etrique (E, d) une boule ferm´ee est un ferm´e, mais que l’adh´erence d’une boule ouverteB(a, r) ne coincide pas n´ecessairement avec la boule ferm´eeB0(a, r) (on pourra consid´erer dans (R2,||.||),E = [0,1]× {0} ∪ {0} ×[0,1] et la boule centr´ee en (12,0) de rayon 1/2).

2. Montrer que la famille des boules ouvertes de (E, d) v´erifie la condition (∗) de l’exercice 7.

Exercice 25 (E,||.||) un evn.

1. Montrer que dans ce cas la boule ferm´eeB0(a, r) est l’adh´erence de la boule ouverteB(a, r).

2. Montrer queB(a, r)⊂B(b, R)⇐⇒r6Ret||a−b||6R−r.

Exercice 26 1. Si (x, y)∈R2, on pose||(x, y)|| = max(|x+y|,|x−2y|). Montrer qu’il s’agit d’une norme surR2 et dessiner sa boule unit´e ferm´ee.

2. Soitp, qdeux normes surRn,Bpet Bq leurs boules unit´es ferm´ees. Montrer que Bq ⊂Bp⇐⇒p6q.

Que signifie 12Bp⊂Bq ⊂2Bp? Exemples.

Exercice 27 SoitE un ensemble non vide, et X =EN l’ensemble des suitesx= (xn) d’´el´ements deE. Pour x, y∈X, on posep(x, y) = min{n/xn6=yn} six6=y, et∞six=y.

1. Montrer qued(x, y) = p(x,y)1 (avec 1 = 0) est une distance surX qui v´erifie l’in´egalit´e ultram´etrique d(x, z)6max(d(x, y), d(y, z)).

2. Quelles sont les boules ouvertes et les boules ferm´ees pour cette m´etrique ? Exercice 28 1. Soit||.||une norme surRn et Ksa boule unit´e ferm´ee. Montrer que

(i)K est sym´etrique,

(ii)K est convexe, ferm´e, born´e, (iii) 0 est un point int´erieur `a K.

2. R´eciproquement, montrer que siK poss`ede les trois propri´et´es ci-dessus, il existe une norme dontK soit la boule unit´e ferm´ee, en consid´erant

p(x) = inf{a >0 ; xa ∈K}.

[Exercice corrig´e]

Exercice 29 On noteX =l l’espace des suites r´eelles born´ees, et Y =c0l’espace des suites r´eelles tendant vers 0, tous deux munis de la m´etrique (`a v´erifier)d(x, y) = supn|x(n)−y(n)|. Montrer que Y est ferm´e dans X. Montrer que l’ensemble des suites nulles `a partir d’un certain rang est dense dansY mais pas dansX.

Exercice 30 SoitE={f ∈C1([0,1],R) ; f(0) = 0}. On pose

||f||= sup

06x61

|f(x) +f0(x)|, etN(f) = sup

06x61

|f(x)|+ sup

06x61

|f0(x)|.

Montrer que ce sont deux normes ´equivalentes surE.

Exercice 31 Montrer que dans un espace norm´e, la boule unit´e est convexe.

R´eciproquement, supposons que l’espace vectoriel soit muni d’une applicationNdeEdansR+telle queN(λx) =

|λ|N(x), et telle que{y/N(y)61} soit convexe. Montrer que

N(x+y)62 sup(N(x), N(y)), x, y∈E.

Exercice 32 On consid`ere dansR2, les deux applications n((x, y)) = sup

t∈[0,1]

|x+ty|,

m((x, y)) = Z 1

0

|x+ty|dt.

(8)

2 Notions de topologie II 8

1. Montrer quenet md´efinissent deux normes surR2.

2. Dessiner les boules unit´es ferm´ees associ´ees, et trouver des constantes effectivesA,B, telles queA n((x, y))6 m((x, y))6B n((x, y)) pour tout (x, y)∈R2.

Exercice 33 1. On consid`ere dans R2 les 4 boules euclidiennes ferm´ees de rayon 1 centr´ees aux points (1,0),(−1,0),(0,1),(0,−1) ;Aleur r´eunion contient 0 comme point int´erieur. Trouver le rayon de la plus grande boule ouverte centr´ee en 0 et contenue dansA.

2. On se pose plus g´en´eralement le probl`eme dansRn:Ad´esigne l’union∪jB(ej,1)∪jB(−ej,1) o`u (ej) est la base canonique deRn. Montrer que x∈Asi et seulement si kxk2262kxk. En d´eduire que le rayon de la plus grande boule ouverte centr´ee en 0 et contenue dansAest 2n.

Exercice 34 Soit N un entier > 1, et E, l’espace des polynˆomes trigonom´etriques pde degr´e 6N, p(t) = PN

−Nckexp(ikt).

On pose, pourp∈E,kpk= supt∈[0,2π]|p(t)|, etkpk=PN

−N|ck|. Montrer, `a l’aide de l’identit´e de Parseval, que ces deux normes v´erifient

kpk6kpk6√

2N+ 1kpk.

2 Notions de topologie II

2.1 Topologie s´ epar´ ee

Exercice 35 (Espace quasi-s´epar´e) Soit (X,T) un espace topologique.

1. Montrer que les conditions suivantes sont ´equivalentes : (i)∀x, y∈X, x6=y, ∃V voisinage dex; y /∈V. (ii)∀x∈X, {x}est ferm´e.

(iii)∀x∈X, ∩ {V ; V voisinage dex}={x}.

2. Soit (X,T) ainsi etA⊂X tel queA6=A. Montrer que six∈A\A, tout voisinage dexcoupeAen une infinit´e de points.

Exercice 36 (Exemple de topologie non s´epar´ee) DansC, on note [z0→[ la demi-droite{ρe0; ρ>ρ0}, siz00e0. On d´eclare ouvert toute r´eunion (´eventuellement vide) de telles demi-droites.

1. Montrer qu’on a ainsi d´efini sur Cune topologieT non s´epar´ee.

2. Montrer que l’adh´erence du point{z0} pour cette topologie est [0, z0].

3. En d´eduire que les ferm´es deT sont les ensembles ´etoil´es par rapport `a 0 (Aest dit “´etoil´e par rapport `a 0” si, pour toutz∈A, le segment [0, z] est encore dansA).

[Exercice corrig´e]

2.2 Topologie induite, topologie produit

Exercice 37 Soit (X,T) un espace topologique s´epar´e. Montrer que la diagonale ∆ deX×X est ferm´ee dans X×X.

Exercice 38 1. Quels sont les ouverts de [1,2]∪ {3} induits par ceux deR? 2. Quelle est la topologie induite surZpar celle deR?

3. Quels sont les ouverts du cercle Γ ={z/|z|= 1}? du demi-plan{z/Imz >0}? du demi-plan{z/Imz>0}

dansC?

Exercice 39 Soit Y un sous-ensemble de l’espace topologique X, muni de la topologie induite. D´ecrire les ouverts (ferm´es) induits deY lorsqueY est ouvert (ferm´e).

Soit A ⊂ Y. Montrer que l’adh´erence de A dans Y, AY = Y ∩A; a-t-on pour l’int´erieur de A dans Y,

AY=Y∩A?

Exercice 40 On dit qu’un espace topologiqueX a la propri´et´e (P) si la famille de parties deX qui sont `a la fois ouvertes et ferm´ees est une base pour les ouverts deX.

1. Montrer qu’un espace topologique discret a cette propri´et´e.

2. Montrer que la topologie induite surQpar la topologie usuelle deRn’est pas la topologie discr`ete, mais qu’elle poss`ede aussi la propri´et´e (P).

3. Autre exemple ?

(9)

2 Notions de topologie II 9

2.3 Fonctions continues sur R

Exercice 41 Soit f une isom´etrie de R dans R. Montrer qu’on a soit f(x) = a−x, soit f(x) = a+x, o`u a=f(0). (Se ramener `aa= 0.)

Exercice 42 Soitf une application deRdansR, telle quef(x+y) =f(x) +f(y) et f(xy) =f(x)f(y) pour tousx, y∈R. On va montrer quef est soit nulle, soit la fonction identit´e.

1. Remarquer quef(x)>0 six>0 et ainsi, quef est croissante.

2. Montrer que pour tout xr´eel on peut construire une suite (rk) et une suite (sk) de rationnels telles que rk ↑xetsk ↓x. En d´eduire le r´esultat.

Exercice 43 Soitf une application continue deRdansR. On rappelle quetest une p´eriode def sif(x+t) = f(x) pour toutxr´eel. SoitE le groupe des p´eriodes def, suppos´e non vide etT = inf{t∈E ; t >0,}.

1. Montrer que siT = 0 alorsf est constante.

2. SiT >0,f estT-p´eriodique et E=Z.T.

Exercice 44 Soitf une application de RdansRet ωsa fonction oscillation d´efinie pour x0∈Retδ >0 par ω(x0, δ) = sup

{|x0−y|=δ,|x0−z|=δ}

|f(y)−f(z)|.

1. Remarquer quef est continue enx0si et seulement si ω(x0) = inf

δ>0ω(x0, δ) = 0.

2. Montrer que pour toutε >0,Oε={x; ω(x)< ε}est un ouvert.

En d´eduire queC(f), l’ensemble des points de continuit´e def, est unGδ.

Exercice 45 Existe-t-il une application continue f de [0,1] dans R, telle que f(x) soit rationnel si x est irrationnel, etf(x) irrationnel sixest rationnel ?

Exercice 46 On note pour toutx∈R, ϕ(x) = dist(x,Z).

1. Montrer que la fonction ϕest continue, 1-p´eriodique, et ´etudier la fonctionf telle que f(x) =X

n

ϕ(2nx) 2n . 2. On fixex0∈R, et on consid`ere les deux suites de terme

zk = 1

2kE(2kx0), yk =zk+ 1 2k.

Montrer que la suite (zk) croˆıt vers x0 et que la suite (yk) d´ecroˆıt vers x0. Calculer f(zzk)−f(yk)

k−yk et en d´eduire quef n’est pas d´erivable enx0.

On a ainsi construit une fonction continue, nulle part d´erivable.

2.4 Continuit´ e dans les espaces topologiques

Exercice 47 SoitX un ensemble infini muni de la topologie dont les seuls ouverts sont : l’ensemble vide, et les parties de compl´ementaire fini. Montrer que siY est un espace s´epar´e, toute application continue deX dansY est constante.

Exercice 48 SoitX un espace topologique etf :X →R.

1. Montrer quef est continue si et seulement si pour toutλ∈R, les ensembles{x; f(x)< λ}et{x; f(x)>

λ} sont des ouverts deX.

2. Montrer que si f est continue, pour tout ω ouvert deR, f−1(ω) est un Fσ ouvert de X (Fσ= r´eunion d´enombrable de ferm´es).

3. SoitA⊂X. A quelle conditionf =1A est-elle continue surX?

(10)

2 Notions de topologie II 10

Exercice 49 1. Soit C l’espace des fonctions continues r´eelles sur [0,1] muni de la m´etrique d1(f, g) = R1

0 |f−g| dx, puis de la m´etrique d(f, g) = supx|f(x)−g(x)|. V´erifier que l’applicationf →R1 0 |f|dx deC dansRest 1-lipschitzienne dans les deux cas.

2. Soit c l’espace des suites r´eelles convergentes, muni de la m´etrique d(x, y) = supn|x(n)−y(n)|. Si on d´esigne parl(x) la limite de la suitex, montrer quelest une application continue decdansR. En d´eduire quec0est ferm´e dansc.

Exercice 50 Soitf, g deux applications continues deX dansY, espaces topologiques,Y ´etant s´epar´e.

1. Montrer que{f =g} est ferm´e dansX; en d´eduire que sif et g coincident sur une partie dense deX, alorsf =g.

2. Application : Soitf une fonction continue deRdansR, telle quef(x+y) =f(x)+f(y) pour tousx, y∈R. Montrer quef(r) =rf(1) pour tout rationnelret en d´eduire l’expression def.

Exercice 51 SoitEet F deux espaces vectoriels norm´es et on noteBE la boule unit´e ferm´ee deE. Soituune application deE dansF telle que

(i)u(x+y) =u(x) +u(y), ∀x, y∈E.

(ii)u(BE) est born´ee dansF.

1. Calculeru(rx),x∈E,rrationnel.

2. Montrer queuest continue en 0, plus pr´ecis´ement :

∃M >0 ; ∀x6= 0 ||u(x)||6M||x||.

3. Montrer queuest continue et lin´eaire.

Exercice 52 SoitOun ouvert de l’espace topologique produitX×Y. Montrer que pour toutx∈X, l’ensemble Ax={y∈Y /(x, y)∈O}est un ouvert de Y. Le v´erifier sur{(x, y)∈R2/xy >1, x+y <4}.

Exercice 53 Montrer que sif est continue deX dansY, espaces topologiques, Y ´etant s´epar´e, son grapheG est ferm´e dansX×Y. Etudier la r´eciproque en consid´erant l’hyperbole ´equilat`ere.

Exercice 54 Soitf :X→Y, espaces topologiques. Montrer que les conditions suivantes sont ´equivalentes : (i)f est continue.

(ii)f−1(B)⊂f−1(B) pour toute partieB deY. (iii)f−1(B)

f−1(B) pour toute partieB deY.

En d´eduire∂f−1(B)⊂f−1(∂B) pour toute partieB deY.

Exercice 55 Une application deX dansY est diteouvertesi l’image de tout ouvert deX est un ouvert deY ; ferm´eesi l’image de tout ferm´e deX est un ferm´e deY.

1. Montrer qu’une fonction polynˆomiale de RdansRest une application ferm´ee.

2. Montrer que l’application (x, y)∈X×Y →x∈X est ouverte mais pas n´ecessairement ferm´ee (consid´erer l’hyperbole ´equilat`ere deR2).

3. Montrer que la fonction indicatrice de l’intervalle [0,12], comme application deRdans{0,1}, est surjective, ouverte, ferm´ee, mais pas continue.

4. Montrer que toute application ouverte de RdansRest monotone.

Exercice 56 1. Montrer quefest continue si et seulement sif(A)⊂f(A) pour toutAdansX. Que peut-on dire alors de l’image parf d’un ensemble dense dansX?

2. Montrer quefest ferm´ee si et seulement sif(A)⊂f(A), et quefest ouverte si et seulement sif(A)

f(A).

Exercice 57 SoitCl’espace des fonctions continues r´eelles sur [0,1] muni de la m´etriqued(f, g) =R1

0 |f−g|dx, puis de la m´etriqued(f, g) = supx|f(x)−g(x)|. V´erifier que l’applicationf →R1

0 f dxdeCdansRest continue dans les deux cas.

Exercice 58 Soitc l’espace des suites r´eelles convergentes, muni de la m´etrique d(x, y) = supn|x(n)−y(n)|.

Si on d´esigne parl(x) la limite de la suitex, montrer quel est une application continue decdansR.

(11)

2 Notions de topologie II 11

Exercice 59 SoitX un ensemble infini muni de la topologie dont les seuls ouverts sont : l’ensemble vide, et les parties de compl´ementaire fini. Montrer que siY est un espace s´epar´e, toute application continue deX dansY est constante.

Exercice 60 SoitX un espace m´etrique etY un sous-ensemble deX. Montrer queY est ferm´e si et seulement si il existe une application continuef :X →Rtelle que Y ={x/f(x) = 0}.

Exercice 61 Soitf une application ouverte de X dans Rn, et A une partie de X. Montrer que pour tout a dans l’int´erieur deA,

kf(a)k<sup

x∈A

kf(x)k.

2.5 Topologie des espaces m´ etriques, norm´ es

Exercice 62 SiAest une partie born´ee d’un espace m´etrique (E, d), on pose diamA= supa,b∈Ad(a, b).

1. Montrer que diamA= diamA.

2. Trouver le diam`etre de {f ∈ C([0,1]) ; 06f 61}; de {f ∈C([0,1]) ; 06f 61, f(0) = 0}, C ´etant muni de la m´etriqued1.

Exercice 63 Soit (X, d) un espace m´etrique ; montrer que l’application (x, y) → d(x, y) est continue sur le produitX×X.

Exercice 64 Soit (E, d) un espace m´etrique et A une partie de E; retrouver les propri´et´es de la fonction dA:x→d(x, A) :

1. dA est 1-lipschitzienne ;d(x, A) =d(x, A) etdA(x) = 0 si et seulement six∈A.

2. Montrer que{x∈E ; d(x, A)< ε}est un ouvert contenant A.

3. Montrer que tout ferm´e deE est unGδ et que tout ouvert est unFσ.

Exercice 65 (Support d’une fonction continue) Soit f : E → R une fonction continue d´efinie sur un espace topologiqueE. On appelle support (ferm´e) def,S=S(f) ={x∈E ; f(x)6= 0}.

1. Montrer queS =S.

2. R´eciproque. On supposeE m´etrique etA⊂E ferm´e v´erifiantA=A. Montrer qu’il existe f :E→Rune fonction continue telle queA=S(f).

Exercice 66 1. Montrer qu’un espace m´etrique poss`ede une propri´et´e forte de s´eparation, `a savoir : deux ferm´es disjoints F1 et F2 peuvent ˆetre s´epar´es par deux ouverts disjoints, en consid´erant{x/d(x, F1)>

d(x, F2)}.

2. Montrer que la propri´et´e pr´ec´edente est ´equivalente `a l’existence d’une fonction continue f valant 0 sur F1 et 1 surF2 (consid´ererf(x) =d(x,Fd(x,F1)

1)+d(x,F2)).

Exercice 67 Soit (X, d) un espace m´etrique avec m´etrique born´ee. On noteF l’ensemble des ferm´es non vides deX, et on d´efinit pourAetB dansF,

δ(A, B) =kdA−dBk

o`u dAest la fonction born´eex→d(x, A).

Montrer qu’on a d´efini ainsi une m´etrique surF, et que l’applicationa→ {a}est une isom´etrie deX dansF. Exercice 68 SoitE un espace vectoriel norm´e surRouC.

1. V´erifier que l’application (λ, x)→λxest continue ; que (x, y)→x+yest lipschitzienne ainsi que l’applica- tionx→ kxk; et que les translations et les homoth´eties sont des hom´eomorphismes deE.

2. Montrer que la boule unit´e ouverte est hom´eomorphe `aEtout entier (consid´erer l’applicationx→ 1−||x||x ).

3. Montrer que deux boules ouvertes de (E,||.||) sont hom´eomorphes entre elles.

4. Montrer que le seul sous-espace ouvert deEestElui-mˆeme, et que tout sous-espace propre est d’int´erieur vide dansE.

5. Montrer que l’adh´erence d’un sous-espace vectoriel est encore un sous-espace vectoriel ; en d´eduire qu’un hyperplan deE est ferm´e ou partout dense dansE.

(12)

2 Notions de topologie II 12

Exercice 69 (extrait du partiel de d´ecembre 98) SoitE un espace vectoriel norm´e surCde boule unit´e ferm´eeB etF un sous-espace vectoriel ferm´e deE. On va montrer que si F 6=E,

sup

x∈B

d(x, F) = 1.

1. Etablir les propri´et´es pourx, x0∈E, y∈F, λ∈C: (i)d(x, F)6||x||.

(ii)d(λx, F) =|λ|d(x, F).

(iii)d(x−y, F) =d(x, F)

(iv)d(x+x0, F)6d(x, F) +d(x0, F).

2. Soitx∈B tel queα=d(x, F)>0. Montrer que pour toutε >0 il existey∈F tel que : α6||x−y||< α(1 +ε).

3. Montrer qu’il existex0∈B tel que : 1+ε1 =d(x0, F)<1.

4. En d´eduire le r´esultat.

Exercice 70 Peut-on construire dansRun ensemble infini, ferm´e, constitu´e uniquement d’irrationnels ? Exercice 71 Montrer que surRn, les distancesdeuclidienne, d etd1 d´efinissent la mˆeme topologie.

Exercice 72 1. Dans R2, on consid`ereU =R2\{(0, y)∈R2/y >0}. V´erifier qu’il est ouvert et qu’il peut s’´ecrire comme une union d´enombrable de ferm´es (un tel ensemble est dit de type Fσ).

2. DansRn, on consid`ere le sous-ensemble des points `a coordonn´ees enti`eres, et le sous-ensemble des points

`

a coordonn´ees rationnelles. V´erifier que le premier est ferm´e mais que le second n’est ni ouvert ni ferm´e.

Exercice 73 SoitMn(R) l’ensemble des matrices carr´ees d’ordren, muni de la distanced(A, B) = maxi,j|ai,j− bi,j| o`uA= (ai,j) et B= (bi,j).

1. Montrer que l’ensemble des matrices inversibles est un ouvert dense deMn(R).

2. Dans le casn= 2, d´ecider si les ensembles suivants sont ouverts, ferm´es, ni ouverts ni ferm´es : A= matrices ayant deux valeurs propres distinctes et>0.

B = matrices ayant deux valeurs propres>0.

Exercice 74 On noteX l’espace des suites r´eelles x= (x(n)) et on le munit de la topologie dont les ouverts

´

el´ementaires sont

V(x;n1, n2,· · ·nk;ε) ={y∈X/|x(ni)−y(ni)|< ε, i= 1· · ·k}.

V´erifier qu’on a bien d´efini une base de topologie.

Comparer la topologie qu’elle engendre surlet c0 avec la topologie m´etrique de l’exercice pr´ec´edent.

Exercice 75 SoitX un espace topologique. On consid`ere les propri´et´es suivantes : (i) X contient un d´enombrable dense.

(ii) la topologie surX poss`ede une base d´enombrable d’ouverts.

Montrer que (ii) implique (i) et que la r´eciproque a lieu si X est m´etrisable. Un espace v´erifiant (i) est dit s´eparable.

Exercice 76 SoitX un espace m´etrique s´eparable (cf exercice 75), etAune partie quelconque deX. Montrer queAest encore s´eparable.

2.6 Comparaison de topologies et de m´ etriques

Exercice 77 On consid`ere dansRles trois topologiesT1, T2, T3, engendr´ees respectivement par les intervalles de la forme ]a, b[, [a, b[, [a, b],aet bd´ecrivantR. Comparer les topologies, et d´ecrire les fonctions continues de (R,T1) dans (R,T2) ; de (R,T1) dans (R,T3).

Exercice 78 SoitT etT0 deux topologies surX. Montrer queT0 est plus fine queT ssi (X,T0)id

→(X,T) est continue. Montrer qu’alorsAT

0

⊂AT ; quelle inclusion a-t-on entre

AT0 et

AT ?

(13)

2 Notions de topologie II 13

Exercice 79 On d´esigne pard(a, b) la distance euclidienne usuelle dea, b∈R2 et on pose δ(a, b) =

d(a, b) si a, b sont align´es avec l’origine O d(0, a) +d(0, b) sinon

1. Montrer queδ est une distance surR2 (“distance SNCF”) plus fine que la distance usuelle.

Dans la suite, on supposeR2muni de la topologie associ´ee `a δ.

2. SoitH le demi-plan{(x, y) ; y >0}; d´eterminerH.

3. Quelle est la topologie induite sur une droite vectorielle ; sur le cercle unit´e Γ ?

4. Lesquelles des transformations suivantes sont continues : homoth´eties de centreO; rotations de centreO; translations ?

Exercice 80 1. Montrer que||f||= sup06x61|f(x)|et||f||1=R1

0 |f(t)|dtsont deux normes surC([0,1],R).

Sont-elles ´equivalentes ?

2. Les deux m´etriques associ´ees sont-elles topologiquement ´equivalentes ?

Exercice 81 Comparer surX ={0,1}N, l’espace des suites de 0−1, les topologies d´efinies par les distances d(x, y) = 1

min{n/xn 6=yn} six6=y, 0 sinon, et

δ(x, y) = supn|x(n)−y(n)|.

Exercice 82 SoitE =C1([0,1],R). Comparer les normesN1(f) =||f||, N2(f) =||f||+||f||1, N3(f) =

||f0||+||f||, N3(f) =||f0||1+||f||.

Exercice 83 On se donne une applicationf :R→Rn, et on note dla distance euclidienne surRn. A quelles conditions surf,δ(x, y) =d(f(x), f(y)) d´efinit-elle une distance surR´equivalente topologiquement `a la distance usuelle (ie d´efinissant la mˆeme topologie.) ?

Exercice 84 SoitE un ensemble non vide, et X =EN l’ensemble des suitesx= (xn) d’´el´ements deE. Pour x, y∈X, on posep(x, y) = min{n/xn6=yn} six6=y, et∞six=y.

Montrer qued(x, y) =p(x,y)1 (avec 1 = 0) est une distance surX qui v´erifie l’in´egalit´e ultram´etrique d(x, z)6max(d(x, y), d(y, z)).

Exercice 85 On dit qu’une distance estultram´etrique si elle v´erifie l’in´egalit´e triangulaire renforc´ee : d(x, z)6max(d(x, y), d(y, z)).

Etablir les assertions suivantes :

1. Sid(x, y)6=d(y, z), alorsd(x, z) = max(d(x, y), d(y, z)).En d´eduire que tout triangle dansEest isoc`ele.

2. Toute boule ouverte B(x, r) est un ensemble `a la fois ouvert et ferm´e, et B(x, r) =B(y, r) ∀y∈B(x, r).

3. Toute boule ferm´eeB0(x, r) est un ensemble `a la fois ouvert et ferm´e, et B0(x, r) =B0(y, r) ∀y∈B0(x, r).

4. Si deux boules ont un point commun, elles sont emboˆıt´ees.

Exercice 86 Soit (X, d) un espace m´etrique, et soit ϕ une fonction r´eelle d´efinie pour x > 0, v´erifiant (i) ϕ(0) = 0, (ii)ϕcroissante, (iii)ϕ(u)>0 siu >0, (iv)ϕ(u+v)6ϕ(u) +ϕ(v).

1. Montrer queδ(x, y) =ϕ(d(x, y)) d´efinit une distance surX.

2. V´erifier que les fonctionsϕ1(u) = inf(u,1),ϕ2(u) = 1+uu3(u) = log(1 +u), etϕ4(u) =uαo`u 0< α <1 remplissent les conditions (i) (ii) et (iii) ; plus g´en´eralement, montrer que toute fonction f strictement croissante, concave, telle que f(0) = 0 remplit ces conditions.

3. On suppose de plus que la fonction ϕest continue en 0. Montrer que les m´etriquesdet δ sont topologi- quement ´equivalentes.

4. Montrer queδ11(d) etδ22(d) sont lipschitz-´equivalentes.

Exercice 87 Soit (X, d) un espace m´etrique avec m´etrique born´ee. On noteF l’ensemble des ferm´es non vides deX, et on d´efinit pourAetB dansF,

δ(A, B) =kdA−dBk

o`u dA est la fonction born´eex→d(x, A). Montrer qu’on a d´efini ainsi une m´etrique surF, et que l’application a→ {a}est une isom´etrie de X dansF.

(14)

2 Notions de topologie II 14

2.7 Suites, limites et valeurs d’adh´ erence, points d’accumulation et points isol´ es

Exercice 88 Trouver les valeurs d’adh´erence de la suite : 0,1,0,12,1,0,14,12,34,1,· · · ,0,21k,22k,· · ·,2k2−1k ,1,0, ...

Exercice 89 Soit (xn) une suite d’un espace topologiqueX s´epar´e ; on note Al’ensemble{x1, x2,· · · }.

1. Toute valeur d’adh´erenceade la suite est un point deA : donner un exemple o`uaest un point isol´e de A; un exemple o`u aest un point d’accumulation dansA; un exemple o`u aest un point d’accumulation dansA\A.

2. Montrer que tout point d’accumulation deAest valeur d’adh´erence de la suite.

Exercice 90 1. Soit (un) une suite r´eelle telle queeiun et ei

2un convergent. Montrer que (un) a au plus une valeur d’adh´erence.

2. Soit (un) une suite r´eelle telle queeitunconverge pourt∈T o`uT est non d´enombrable. Mˆeme conclusion.

Exercice 91 Soit (un) une s´erie positive divergente telle queun d´ecroit vers 0 et on pose A ={±u1±u2±

· · · ±un, n>1}. Montrer queA=R.

Exercice 92 SoitRn consid´er´e comme groupe additif muni de sa topologie usuelle. SoitGun sous-groupe de Rn.

1. On suppose que 0 est isol´e dansG. Montrer que tout point est isol´e, queGest discret et ferm´e dansRn. On se restreint au casn= 1.

2. Montrer qu’alors,Gest soit{0}, soit de la formeaZ, a >0.

3. Montrer que si 0 est point d’accumulation,Gest partout dense dansR. En d´eduire ainsi les sous-groupes ferm´es deR.

4. On consid`ereα /∈Q; montrer queZ+Zαest un sous-groupe dense deR. En d´eduire les valeurs d’adh´erence de la suite (e2iπnα).

Exercice 93 Soit dans un espace m´etrique (X, d) une suite (xn) telle que les trois sous-suites (x2n), (x2n+1), et (x3n) convergent. Montrer que la suite elle-mˆeme converge.

Exercice 94 Soit (am,n)(m,n)∈N2une suite d’un espace m´etrique (X, d). On suppose que limn→∞am,n=am, et que limm→∞am=a. Montrer qu’il existe une sous-suite de la suite initiale (ap,np) telle que limp→∞ap,np=a.

Exercice 95 Soit (Fn) une suite d´ecroissante de ferm´es dans un espace topologiqueX, et soit (xn) une suite convergente dansX telle que pour chaquen,xn∈Fn. V´erifier que limx→∞xn∈TFn.

Que peut-on dire si la suite de ferm´es n’est plus d´ecroissante ?

Exercice 96 On va montrer que les polynˆomes sont denses dans les fonctions continues sur [−1,1]. Pour commencer, on approche la fonction|t|.

1. Montrer que la suite de polynˆomes d´efinis par r´ecurrence : pn+1(t) =pn(t) +1

2(t2−p2n(t)), p0(t) = 0, converge vers|t|.

2. En d´eduire que toute fonction affine par morceaux sur [−1,1] est limite d’une suite de polynˆomes.

3. Montrer que les polynˆomes sont denses dans les fonctions continues sur [−1,1].

Exercice 97 1. D´eterminer l’ensemble des valeurs d’adh´erence de la suite de r´eelsxn= (1 +n1) sin(nπ6) ; de la suite (m1 +n1)m>1,n>1.

2. Montrer que l’ensemble Zα+Zest dense dans Rsi αest irrationnel. En d´eduire l’ensemble des valeurs d’adh´erence de la suitexn = cos(2πnα).

(Indication : on pourra montrer que tout sous-groupe ferm´e deRest soitR, soit discret, de la formeaZ.) Exercice 98 On sait que l’ensemble des valeurs d’adh´erence d’une suite r´eelle est un ferm´e deR. Montrer que tout ferm´e deR est l’ensemble des valeurs d’adh´erence d’une suite r´eelle : siF est fini, trouver une suite qui prend une infinit´e de fois chaque valeur deF; siF est infini, montrer queF contient un d´enombrable denseD et trouver une suite qui prend une infinit´e de fois chaque valeur deD.

(15)

3 Notions de topologie III 15

Exercice 99 Soit (εk) une suite `a valeurs dans {−1,1}et Sn =Pn

k=0εk. Montrer que l’ensemble des valeurs d’adh´erence de la suite (Sn) est un intervalle deZ.

Exercice 100 On consid`ere une suite (xn) de [0,1] telle quexn+1−xn tend vers 0.

1. Montrer que l’ensembleAde ses valeurs d’adh´erence est un intervalle ferm´e de [0,1].

2. On suppose de plus que cette suite est une suite r´ecurrente i.e. d´efinie parxn+1=f(xn) o`uf est continue de [0,1] dans lui-mˆeme, et un point initialx0∈[0,1]. Montrer alors que la suite converge (on commencera par remarquer que si x∈A, alorsx=f(x), et que si xm∈Apour un indicem, alors la suite converge.) 3. Soit x = (xn) une suite de l; montrer que l’ensemble des valeurs d’adh´erence de la suite y de terme

g´en´eralyn= x1+x2+···+xn n est un intervalle. En d´eduire que l’applicationf deldans lui-mˆeme qui associe y `a x, n’est pas bijective.

3 Notions de topologie III

3.1 Hom´ eomorphisme

Exercice 101 1. Montrer queZetQ(munis de la topologie induite par celle deR) ne sont pas hom´eomorphes.

On peut par ailleurs montrer que deux sous-ensembles d´enombrables denses deRsont toujours hom´eomorphes.

2. Trouver un hom´eomorphisme de ]−1,1[ surR; de ]−1,1[ sur ]a, b[.

3. Montrer que si I est un intervalle ouvert de R, et c un point n’appartenant pas `a I, les ensembles I et I∪ {c}ne sont pas hom´eomorphes bien qu’en bijection.

Exercice 102 Soitf une injection continue deRdansR.

1. Montrer `a l’aide du th´eor`eme des valeurs interm´ediaires quef est strictement monotone.

2. Montrer que l’image par f d’un intervalle ouvert est encore un intervalle ouvert ; en d´eduire que f est ouverte et donc un hom´eomorphisme deRsurf(R).

Exercice 103 Soit f une application de X dans Y s´epar´e. Montrer que sif est continue, son graphe Gest ferm´e dansX×Y, et l’applicationx→(x, f(x)) est un hom´eomorphisme deX sur le grapheGdef.

Montrer sur un exemple que la r´eciproque est fausse en g´en´eral (mais vraie siY est compact).

Exercice 104 Montrer que le carr´e unit´e ferm´e et le disque ferm´e dansR2 sont hom´eomorphes.

Exercice 105 Montrer que la boule unit´e ouverte deRnest hom´eomorphe `aRntout entier, et que deux boules ouvertes sont hom´eomorphes entre elles.

Exercice 106 On noteS1le cercle unit´e dansR2, ethl’application de RdansS1 :t→(cos 2πt,sin 2πt).

1. Montrer que le cercle priv´e d’un point,S1\{a}, est hom´eomorphe `a l’intervalle ]0,1[.

2. Montrer quehest une bijection continue de [0,1[ surS1, mais n’est pas un hom´eomorphisme.

3. Soit f une application continue de R dans S1\{a}, cette fois plong´e dans C. Montrer que f admet un

“logarithme continu”, c’est-`a-dire qu’il existeg continue deRdansRtelle que f =eig. Exercice 107 SoitF l’application deR+ dans C2 qui `axassocie (exp(2iπx),exp(2iπx√

2)) dont l’image est la courbeγ.

1. Montrer queF est continue injective.

2. Montrer que l’adh´erence deγ dansC2est S1×S1. 3. Montrer queF−1 n’est continue en aucun point de γ.

Exercice 108 (Projection st´er´eographique) SoitSn−1={x= (x1,· · · , xn)∈Rn/ kxk2=Pn

1x2i = 1}, la sph`ere unit´e deRn,pson pˆole nord i.e. le pointp= (0,· · ·,0,1), etA=Sn−1\{p}.

1. Montrer que le “plan” de l’´equateurE est hom´eomorphe `aRn−1.

2. A tout point xdeA on associeh(x) le point d’intersection de la droite issue de ppassant par ce point, avec le planE. Expliciterh, puish−1 et montrer ainsi que la sph`ere est hom´eomorphe `aRn−1.

(On ´etablirah(x) =p+1−xx−p

n et h−1(y) = 1+kyk2y 2 +p 1−kyk1+kyk22).

3. En d´eduire un hom´eomorphisme deS1surR.

(16)

3 Notions de topologie III 16

3.2 Dualit´ e, isom´ etrie

Exercice 109 SoitE un evn,f un ´el´ement non nul du dual deE, etLl’hyperplan affine{x∈E/f(x) = 1}.

1. Montrer que

x∈Linf kxk> 1 kfk.

2. On peut trouver dans la sph`ere unit´e une suite (xn) telle que |f(xn)|> n+1n kfk (justifier) et, `a l’aide de cette suite, montrer que l’on a finalement

x∈Linf kxk= 1 kfk. Exercice 110 SoitE=C([0,1]),µ(x) =R1

0 x(t)dt,µn(x) =n1Pn

k=1x(kn).

1. Calculerkµket kµnk.

2. Montrer queµn(x) converge versµ(x) pour toutexdansE, mais quekµ−µnk= 2.

Exercice 111 SoitE =C([0,1]) et (tn) une suite de points distincts, convergente dans [0,1]. Montrer quef d´efinie par f(x) =P

1 (−1)n

2n x(tn) est un ´el´ement deE0 de norme 1 qui n’atteint sa norme en aucun point de la boule unit´e deE.

Exercice 112 Soit a, b∈ E evn,B1 ={x∈E/kx−ak =kx−bk = 12ka−bk}, et pour n > 1,Bn ={x∈ Bn−1/kx−yk6 12δ(Bn−1), ∀y∈Bn−1}, o`uδ(B) d´esigne le diam`etre de l’ensembleB.

1. Montrer queδ(Bn)612δ(Bn−1), et queT

nBn={a+b2 }.

2. Soitf une isom´etrie deEsurF evn, telle quef(0) = 0. Montrer en consid´erant la suite (f(Bn)) que pour tous a, b∈E,

f(a+b

2 ) = f(a) +f(b)

2 .

En d´eduire que f est une isom´etrie lin´eaire. Que peut-on dire plus g´en´eralement d’une isom´etrief deE surF.

3. On notelnl’espaceRn muni de la norme sup16i6n|xi|, et on consid`ere l’applicationf :ln→ln+1d´efinie parf(x1,· · · , xn) = (x1,· · ·, xn,sinx1). V´erifier quef est une isom´etrie non lin´eaire entre evn ; pourquoi n’a-t-on pas de contradiction avec ce qui pr´ec`ede ?

Exercice 113 1. Soit (un) une suite de nombres complexes. On suppose que, pour toute suite born´ee de complexes (vn), la s´eriePunvn converge. Montrer que (un) est dans l’espacel1.

2. Soit (un) une suite de nombres complexes. On suppose que, pour toute suite (vn) dansl2, la s´eriePunvn

converge. Montrer que (un) est dans l’espacel2.

Indication : Soit (an) une s´erie positive divergente. Montrer que la s´erie de terme g´en´eral Sanα

n

, o`u Sn = Pn

k=0akconverge siα >1 et diverge sinon. Utiliser ensuite cette remarque pour conduire un raisonnement par l’absurde.

Exercice 114 On va montrer que le dual del2est isom´etriquement isomorphe `al2. On note comme d’habitude en l’´el´ement de l2 dans toutes les composantes sont nulles, sauf lan-i`eme qui vaut 1.

1. Soit x∈ l2. Montrer que la suite d’´el´ements de l2 xn =Pn

1x(k)ek converge vers xdans l2 (autrement dit, les suites nulles `a partir d’un certain rang sont denses dans l2.) En d´eduire que sif ∈(l2)0, f(x) = P

1 x(n)f(en).

2. Montrer quekfk>(Pn

1|f(ek)|2)12, et que (f(en))n est un ´el´ement del2.

3. Montrer alors que pour toutx∈l2,|f(x)|6kxk2k(f(en))k2, et quekfk=k(f(en))k2.

En d´eduire que l’applicationf →(f(en)) est un isomorphisme isom´etrique du dual del2 surl2.

Exercice 115 En suivant la mˆeme d´emarche que l’exercice 114, montrer que le dual topologique de c0 est isom´etriquement isomorphe `al1.

(17)

3 Notions de topologie III 17

3.3 Prolongement de fonctions

Exercice 116 1. Montrer que si deux fonctions continues sur un espace topologique X co¨ıncident sur un ensemble dense dans X, elles sont ´egales.

2. Soitf une fonction r´eelle d´efinie continue sur [−1,1]. Montrer que si pour toutn,R1

−1f(x)xndxest nulle, alorsf est nulle.

(Indication : Consid´erer l’applicationg→R1

−1f(x)g(x)dx.)

Exercice 117 SoitF un ferm´e de R, etf une application continue deF dansR. Montrer que f se prolonge en une fonction continue surRtout entier. Peut-on remplacer “ferm´e” par “ouvert” ?

Exercice 118 Soitn→rn une bijection deNsurQ∩[0,1], et f la fonction d´efinie surQ∩[0,1] par f(x) = X

rn<x

2−n.

Montrer quef est continue, mais qu’elle ne peut ˆetre prolong´ee en aucune fonction continue sur [0,1].

Exercice 119 Soit (X, d) un espace m´etrique ; on rappelle tout d’abord les propri´et´es de la fonctiondA:x→ d(x, A) o`u Aest une partie deX :

1. dA est 1-lipschitzienne, et dA(x) = 0 si et seulement six∈A. On en d´eduit que tout ferm´e est unGδ et que tout ouvert est unFσ.

2. Montrer qu’un espace m´etrique poss`ede une propri´et´e forte de s´eparation, `a savoir : deux ferm´es disjoints F1 etF2peuvent ˆetre s´epar´es par deux ouverts disjoints, en consid´erant{x/d(x, F1)> d(x, F2)}.

3. Montrer que la propri´et´e pr´ec´edente est ´equivalente `a l’existence d’une fonction continue f valant 0 sur F1 et 1 surF2.

4. Soit F1, F2,...,Fn, nferm´es disjoints dans X, et c1,c2,...cn, nnombres r´eels. Montrer que la fonction f valantci surFi peut se prolonger en une fonction continue `a X tout entier.

Exercice 120 Soit (X, d) un espace m´etrique, et Y un sous-espace non vide deX. On va montrer que toute fonctionf :Y →R,k-lipschitzienne, admet un prolongementg:X →Rqui est aussik-lipschitzien. Soit donc f ainsi ; pour toutx∈X ety∈Y , on pose

fy(x) =f(y) +kd(x, y).

1. Montrer que pourxfix´e, l’ensemble{fy(x)}lorsqueyparcourtY est minor´e. On poseg(x) = infy∈Y{fy(x)}.

2. Montrer que l’applicationg ainsi d´efinie surX, r´ealise un prolongementk-lipschitzien def. 3. Donner une condition suffisante pour que ce prolongement soit unique.

3.4 M´ etrique de la convergence uniforme

Exercice 121 On consid`ere l’espace m´etrique E = C([0,1]) muni de d, et pour f ∈ E, on note M(f) le maximum def sur [0,1]. Montrer que l’applicationf →M(f) est 1-lipschitzienne.

Exercice 122 Soit (fn) une suite de polynˆomes qui converge uniform´ement sur [0,1] vers une fonction qui n’est pas un polynˆome. Montrer que la suite des degr´es tend vers l’infini.

Exercice 123 On consid`ere la suite de polynˆomes sur [−1,1]

fn(x) = Rx

0(1−t2)n dt R1

0(1−t2)n dt .

1. Montrer que pour tout ε, cette suite converge uniform´ement vers 1 sur l’intervalle [ε,1], et vers −1 sur l’intervalle [−1,−ε].

Indication : ComparerR1

0(1−t2)n dt`a R1

0(1−t)n dt.

2. En d´eduire que la suitegn(x) =Rx

0 fn(t)dtconverge uniform´ement vers |x|sur [−1,1].

3. Montrer que dans l’exercice 96 la convergence est aussi uniforme sur [−1,1], en ´etablissant une relation de r´ecurrence satisfaite par l’erreur εn(t) =|t| −pn(t).

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