Exercice 438 On consid`ere l’´equation du pendulex00+ sinx= 0.
On sait que les solutions maximales sont d´efinies surRtout entier.
1. Soit ϕla solution maximale de condition initiale ϕ(0) =a, ϕ(0) = 0 ; montrer que ϕ0(t)2 = 2(cosx(t)− cosa) et en d´eduire que|x(t)|6apour toutt.
13 Equations diff´erentielles 56
2. Soit y00 = −y, y(0) = a, y0(0) = 0 le probl`eme lin´earis´e correspondant. Montrer que Z d´efinie par Z = (x−y, x0−y0) v´erifie un syst`eme diff´erentiel du premier ordre de la formeZ0(t) =AZ(t) +B(t), o`u A est antisym´etrique. En d´eduire, pour toutt,|x(t)−y(t)|6 a63|t|.
Exercice 439 SoitV un champ de vecteurs d´efini sur Ω⊂Rn. On dit qu’une applicationh: Ω→Rde classe C1 est une int´egrale premi`ere de V, si h◦ϕ(t) est constante sur J pour toute solution (ϕ, J) de l’´equation autonome associ´ee. On suppose le champ de classeC1 sur Ω.
1. Montrer quehest une int´egrale premi`ere deV si et seulement si h0(x).V(x) = 0 pour toutx∈Ω.
2. Donner une int´egrale premi`ere sur Rn du syst`eme diff´erentiel X0 = AX o`u A est une matrice anti-sym´etriquen×n(commencer avecn= 2).
3. Soitf une application de classeC∞deRdansRtelle quef(0) = 0, et on noteF(x) =Rx
0 f(u)du.
Montrer que la fonction (x, y) → y2+ 2F(x) est une int´egrale premi`ere sur R2 du champ de vecteurs V(x, y) = (y, −f(x)) d´efini surR2. On suppose que F tend vers +∞lorsque xtend vers±∞. Montrer que si une solution (x(t), y(t)) de X0=V(X) est d´efinie sur un intervalle quelconqueI, les fonctionsxet y sont born´ees surI (remarquer queF est born´ee inf´erieurement).
Exercice 440 (Extrait de l’´epreuve de septembre 97) Soitf une application de classeC1d’un ouvert Ω deRn dansRn telle quef(0) = 0. On consid`ere l’´equation diff´erentielle
(1) dx
dt =f(x).
1. SoitF un diff´eomorphisme de classeC1 de Ω sur un ouvert Ω1 deRn tel queF(0) = 0, et on note Gle diff´eomorphisme inverse. Montrer que siϕest solution de (1),ψ=F◦ϕest solution de l’´equation
(2) dy
dt =g(y),
o`ug est une application de classeC1 de Ω1 dansRn que l’on d´eterminera.
On suppose maintenantn= 3.
2. Montrer que l’application F de R3 dans R3 d´efinie par F(x1, x2, x3) = (2x2−x3, x1−x22, x3) est un diff´eomorphisme deR3 de classeC∞ tel queF(0) = 0.
3. D´eduire `a l’aide de a) et b) les solutions de l’´equation diff´erentielle
dx1
dt = 2(x1−x22)−2x2+x3+ 2x2(x1−x22+ 5x2−x3)
dx2
dt = x1−x22+ 5x2−x3
dx3
dt = 2(x1−x22) + 4x2+x3
Exercice 441 (Calcul fonctionnel holomorphe) SoitA ∈ L(Rn) et 0 < ρ= sup{|λ|; λvaleur propre de A}. On va montrer sur un exemple que l’on peut calculerf(A) pour toutef somme d’une s´erie enti`ere de rayon
> ρ.
Soit doncA un op´erateur deRn tel que (A−I)2(A−2I) = 0.
1. On noteE1 = ker(A−I)2, E2= ker(A−2I),pi le projecteur surEi (parall`element `a l’autre). Calculer p1 etp2en fonction deA(Solution :p1=−A(A−2I) et p2= (AI)2.)
2. Calculer Anxpour x∈ E1, puisx∈ E2. D´eduire de a) l’expression deAn pour toutn >0 (Solution : An= (I+n(A−I))A(2I−A) + 2n(AI)2).
3. Soit f un polynˆome de degr´e > 2 et P le polynˆome minimal de A. Montrer que P(x)f(x) = g(x) + f(2)x−2 −
xf(1)
(x−1)2 −fx−10(1) o`u g est lui-mˆeme un polynˆome. En d´eduire f(A) pour f polynˆome puis f somme d’une s´erie enti`ere de rayon>2.
4. Trouver ainsietA sit∈Ret r´esoudre le syst`emex0=A.xo`u A=? ? Exercice 442 On consid`ereAla matrice
0 1 0 0 0 1 1 0 0
.
1. CalculerA3et montrer queetA=
f g h h f g g h f
, o`uf(t) =P∞ 0
t3n
3n!, g(t) =P∞ 0
t3n+1
3n+1!, h(t) =P∞ 0
t3n+2 3n+2!. Montrer quef(t) =13(et+ejt+ej2t) et donner l’expression deh.
14 G´en´eralit´es sur les groupes 57
2. On consid`ereϕ:R→Rune application de classeC∞. Montrer qu’une solution particuli`ere de l’´equation (E) y000−y=ϕ(t) est
y(t) = Z t
0
h(t−s)ϕ(s)ds.
3. On suppose ϕ 1-p´eriodique (ie ϕ(t+ 1) = ϕ(t) ∀t ∈ R). Soit y une solution de (E) telle que y(0) = y(1), y0(0) =y0(1), y00(0) =y00(1). Montrer quey est 1-p´eriodique.
Montrer que (E) poss`ede une et une seule solution 1-p´eriodique.
Exercice 443 SoitE=Rn ett→A(t),t→B(t) deux applications deJ dansL(E) o`uJ =]α,+∞[.
On consid`ere les deux ´equations
(1)x0=A(t).x (2)x0 = A(t) +B(t) .x, eta∈J. On note R(t, a) la r´esolvante de (1) telle queR(a, a) =IE.
1. Si y est une solution de (2), montrer que la fonction z d´efinie par y(t) =R(t, a).z(t) est solution d’une
´
equation de la forme (3)z0=C(t).z, o`uC(t) =R(a, t)B(t)R(t, a).
2. On suppose que ||R(t, s)|| 6k pour toust, s ∈J o`u k est une constante et que ||B(t)||6ε(t) o`u εest continue surJ.
Montrer que||C(t)||6k2ε(t).
3. On suppose de plus queR∞
a ε(t)dtconverge. Montrer (`a l’aide de Gronwall) que sizest telle quez(a)6= 0,
||z(t)|| est uniform´ement born´ee sur [a,+∞[, puis quez a une limite lorsquet→+∞.
Exercice 444 Soitf ∈C1(R×Rn,Rn) une application born´ee et soitϕla solution maximale du probl`eme x0(t) =f(t, x(t)) , x(t0) =x0 ,
que l’on suppose d´efinie sur l’intervalleI⊂R. (Rappeler pourquoi une telle solution existe). Montrer queϕest d´efinie surI=Rtout entier. (Indication : supposerβ= sup{t; t∈I}<∞. ´Etablir queϕest born´ee sur [t0, β[
et que limt→βϕ(t) existe. Conclure).
Exercice 445 Soitf une applicationC1et born´ee deRndansRnet soitx0, x00∈Rn. Montrer que le probl`eme x00(t) =f(x(t)) , x(0) =x0, x0(0) =x00
admet une unique solution maximale d´efinie surR. Exemple :x00+ sin(x) = 0, l’´equation du pendule simple .
Exercice 446 Soita >0 et soitf :R×Rn→Rn une application de classe C1 v´erifiant
|hx, f(t, x)i|6ahx, xi pour tout (t, x)∈R×Rn.
Soitϕune solution de l’´equation diff´erentiellex0=f(t, x) que l’on suppose d´efinie sur l’intervalle I.
1. On poseN(t) =hϕ(t), ϕ(t)i. Montrer que l’applicationN est d´erivable surI, calculer sa d´eriv´ee et montrer qu’elle v´erifie|N0(t)|62aN(t).
2. Soient tett0 deux points deI. ComparerN(t) etN(t0).
3. Montrer que les solutions maximales de l’´equation diff´erentielle en consid´eration sont d´efinies surR. 4. Montrer que les solutions maximales du syst`eme
(S)
x01(t) = 2x1(t) +tx2(t) +x22(t) x02(t) = −tx1(t) +x2(t)−x1(t)x2(t) sont d´efinies surR.
Troisi` eme partie
Alg` ebre et g´ eom´ etrie
14 G´ en´ eralit´ es sur les groupes
Exercice 447 SoitGun groupe etS une partie de G.
14 G´en´eralit´es sur les groupes 58
1. Montrer que H :={aεi11...aεinn, ai ∈S, εi ∈ {−1,+1}} est le sous-groupe engendr´e parS (i.e le plus petit sous-groupe deGcontenantS), not´e< S >.
2. SoitAune partie de G, on appellecentralisateurdeA, l’ensemble :CA:={g∈G:∀a∈A ga=ag}.
(a) Montrer queCA est un sous-groupe deG.
(b) Montrer queCA=C<A>
3. Donner une condition n´ecessaire et suffisante surS pour que< S >soit ab´elien,< S >soit normal dans G.
Exercice 448 SoitGun groupe etA,B deux sous-groupes deG, on noteAB:={g=ab:a∈A, b∈B}.
1. Montrer queAB est un sous-groupe deGsi et seulement siAB=BA.
2. Montrer que siAB est un sous-groupe deGalorsAB=< A, B >.
Exercice 449 DansGL(2,R) : le groupe des matrices (2,2) inversibles `a coefficients r´eels.
1. (a) Montrer queH := 10 1p
, p∈Zest un sous-groupe ab´elien.
(b) Montrer qu’il est cyclique, est-il normal ? 2. Soient A:=
0 −1
1 1
et B:=
0 1
−1 0
deux matrices.
(a) Montrer queAetB appartiennent `aSL(2,Z), calculer leur ordre et montrer queH est contenu dans
< A, B >.
Que pensez-vous des assertions suivantes ?
– “un groupe engendr´e par des ´el´ements d’ordre fini est fini.”
– “tous les ´el´ements d’un groupe engendr´e par des ´el´ements d’ordre fini sont d’ordre fini.”
(b) Le groupe engendr´e parA etB est-il ab´elien ?
(c) Calculer l’intersection du groupe cyclique engendr´e parAet du groupe cyclique engendr´e par B.
Exercice 450 1. Montrer que tout sous-groupe d’un groupe cyclique (monog`ene) est cyclique.
2. Rappelons qu’un groupe s’appelle localement cyclique si chaque ensemble fini engendre un sous-groupe cyclique . Montrer queQest localement cyclique, mais pas cyclique et en d´eduire queQn’est pas de type fini.
Exercice 451 SoitGun groupe.
1. Soient A,B deux sous-groupes deG.
(a) On suppose queAest d’indice fini dansG, montrer alors queA∩B est d’indice fini dansB.
(b) On suppose queAetB sont d’indice fini dansG, montrer alors que A∩B est d’indice fini dansG, g´en´eraliser au cas d’un nombre fini de sous-groupes.
2. Montrer que∩{A:A est d’indice fini dansZ} ={id}. (Comparer avec 1.b).
Exercice 452 1. Supposons que H est d’indice fini dans G montrer qu’il existe K < ∞ tel que ∀ g ∈ G∃ng∈N∗ : gng ∈H etng6K .
2. Montrer queQne poss`ede pas de sous-groupe d’indice fini (autre que lui-mˆeme).
Exercice 453 1. Soit G un groupe et A un sous-groupe de G d’indice fini. Montrer qu’il existe un sous-groupe B deAnormal dansGet d’indice fini dansG.
(Indication: poserB= \
g∈G
gAg−1.)
2. Montrer qu’un groupe infini simple ne contient pas de sous-groupe propre d’indice fini.
Exercice 454 SoitGun groupe,AetBdeux sous-groupes deGtels queA⊂B. On suppose queAest d’indice fini dansG. Montrer que |G:A|=|G:B||B:A|.
Exercice 455 Le but de cet exercice est de donner la construction d’un groupe libre et d’introduire la notion de pr´esentation d’un groupe.
SoitS={si}i∈I un ensemble quelconque qu’on appellera alphabet. Un mot dans l’alphabetS est par d´efinition une succession finie (ou vide) :
15 Groupes et actions 59
w=sεi1
1 · · ·sεik
k, o`u εi=±1 et sij ∈S, k∈N (1)
Notons W l’ensemble de tous les mots. Un mot w∈W est dit r´eduit si son ´ecriture (1) ne contient pas deux lettres cons´ecutives du typesεi et s−εi . Les motsw1 et w2 sont dits voisins siw2=gsεis−εi het w1=gh. Deux motsf etgs’appellent ´equivalents (on notef ∼g) s’il existe une succession finie de mots :f =w0, w1, ..., wn=g o`u les motswi etwi−1 sont voisins (i∈ {1, ..., n}).
1. Montrer que∼est une relation d’´equivalence.
Etant donn´e un motf =a1...at(o`uaj=sεijj) d´efinissons une suite de transformations appel´eeR-proc´ed´e : R0=e(le mot vide), R1=a1 et
Ri+1=
(Riai+1 siRi n’est pas un mot r´eduit du typeXa−1i+1 X siRi est un mot r´eduit du typeXa−1i+1 . Autrement dit un R-proc´ed´e consiste `a faire toutes les simplifications de droite `a gauche.
2. On suppose que w1=a1...arar+1...at et w1 =a1...arsεjs−εj ar+1...at sont deux mots et queRi d´esigne le R-proc´ed´e appliqu´e au motwi. Montrer queR1t =R2t+2 c.-`a.-d.R1(w1) =R2(w2). En d´eduire que chaque classe deW/∼contient un mot r´eduit et un seul.
Pour deux classes [wi]∈ W/∼ (i= 1,2) d´efinissons maintenant leur produit comme suit (de gauche `a droite) :
[w1][w2] = [w1w2] (2).
3. D´emontrer que (2) ne d´epend pas du choix des repr´esentants des classes [wi]. Montrer que l’ensemble F =W/∼muni de l’op´eration (2) est un groupe.
Ce groupe s’appelle groupe libre engendr´e par S, on appelle les ´el´ements deS g´en´erateurs libres deF. Soit maintenantGun groupe quelconque engendr´e par un syst`emeX o`uX ={xi}i∈I et F est le groupe libre engendr´e parS. Supposons qu’il existe une bijectionf :S7→X telle quef(si) =xi (i∈I).
4. (a) Montrer quef se prolonge en un homomorphismef :F 7→G.
(b) En particulier, en d´eduire que si Card (S) = Card (S0), alors le groupe libre engendr´e par S est isomorphe au le groupe libre engendr´e par S0.
Si de plus Card (S) =nce groupe est not´eFn.
Notons H = Ker f, et appelons un sous-ensemble H0 ⊂H ensemble des relations de G si le plus petit sous-groupe normal de GcontenantH0 co¨ıncide avec H. La donn´ee du coupleS,H0 d´efinit le groupeG
`
a un isomorphisme pr`es (Gest isomorphe au groupe quotientX/H). La donn´ee d’un tel couple est not´ee
< S |H0>et s’appelle pr´esentation deG.
5. Montrer que le groupe libre ne contient pas d’´el´ement non-trivial d’ordre fini.
Exercice 456 Montrer que le groupeGdonn´e par sa pr´esentation :
< x1, ..., xn | [xi, xj], ∀i, j∈ {1, ..., n} > (3) est isomorphe `aZn.
15 Groupes et actions
Exercice 457 SoitGun groupe,H un sous-groupe d’indice ndansG.
1. A l’aide des classes `a gauche moduloH dansG, construire un homomorphismeφ:G7→ Sn. 2. Montrer que siN ⊂H etN est normal dansG, on a N <Kerφ < H.
3. En d´eduire que tout groupe finiGest isomorphe `a un sous-groupe deSn.
Exercice 458 SoitK un corps fini `a q´el´ements, GL(n, K) l’ensemble des matrices (n, n) inversibles `a coeffi-cients dans K. Montrer par r´ecurrence sur n que|GL(n, K)| = (qn−1)(qn−q)...(qn−qn−1) en consid´erant l’action de Aut(Kn) sur l’espace vectoriel Kn (de base {v1, ..., vn}), l’orbite et le stabilisateur d’un vecteur de base (v1 par exemple).
Exercice 459 Soitϕune action d’un groupeGop`erant dansX (not´ee Gyϕ X).
16 Isom´etries euclidiennes 60
1. Montrer queGg(x)=gGxg−1, o`u g∈Get Gx d´esigne le stabilisateur du point x.
2. Si l’actionϕest transitive et fid`ele etGest ab´elien alors montrer que ϕest simplement transitive.
Exercice 460 SoitG=< γ1, γ2>op`ere sur le plan complexe Co`uγ1:z7→z+ 1 etγ2:z7→z+i.
1. Montrer queG∼=Z2 etGagit isom´etriquement surC.
2. Trouver un ensemble fondamentalF pour cette action et l’ensemble d’orbites C/∼=C/G=F /∼ en identifiant les points ´equivalents sur le bord deF.
Exercice 461 1. Montrer que la quantit´e suivante (appel´ee forme de Killing) est un produit scalaire sur le groupe matricielMn(R).
< X, Y >= tr (XTY). X, Y ∈Mn(R)
2. Montrer que la forme de Killing reste invariante par rapport `a l’action deO(n) par conjugaison :
< gXg−1, gY g−1>=< X, Y >, X, Y ∈Mn(R), g∈O(n).
Exercice 462 SoientGun groupe etS un syst`eme de g´en´erateurs de Gcontenant avec chaque ´el´ementsson inverses−1. Rappelons la construction du graphe de CayleyC(G, S). L’ensembleV des sommets deC(G, S) est en bijection avec l’ensemble des ´el´ements deG. Deux sommetsg1etg2sont joints par une arˆete sig1−1·g2=s∈S.
La longueur de cette arˆete est d´eclar´ee par d´efinition ´egale `a 1. Un cheminl ⊂C(G, S) entre deux sommetsg et hest une succession finie d’arˆetes {e1, ..., en}joignant g et h. La longueur |l| del vaut par d´efinitionn: le nombre des arˆetes qui le constituent.
1. Montrer que la fonction d:G×G7→Ndonn´ee par
d(g, h) = inf{longueurs des chemins joignantg eth}
est une distance et qu’il existe un chemin l⊂C(G, S) qui la r´ealise c.-`a.-d.|l|=d(g, h).
2. Pour chaque g∈Gposons|g|=d(0, g). Montrer que|g|= inf{k|g=si1·...·sik, sij ∈S}.
3. Montrer queGagit isom´etriquement sur les sommets deC(G, S), c.-`a.-d. ∀g∈G d(gγ1, gγ2) =d(γ1, γ2) o`uγi∈ V (i= 1,2).En d´eduire qued(f, h) =|f−1·h| (f, h∈V).
4. Soit F2 =< a, b > un groupe libre sur les g´en´erateurs a et b (voir l’exercice 455). Donner un fragment (initial) de son graphe de CayleyC(F2,{a, b}).
5. D´emontrer que le graphe de Cayley d’un groupe libre est toujours un arbre (un graphe sans lacet s’appelle arbre).
16 Isom´ etries euclidiennes
Exercice 463 SoitE un espace vectoriel euclidien de dimensionn.
1. Montrer queA∈GL(E) appartient `aO(n) si et seulement siTAA=I.
2. Montrer que siA∈ O(n) alors detA=±1.
3. Montrer queA∈U(n) si et seulement siTAA¯=I.
Exercice 464 SoitLun espace hermitien. Est-il vrai queA∈IsoL impliqueAx=U x+bavecU ∈U(n).
Exercice 465 SoitE est un espace euclidien de dimensionn. Montrer queIso(E)6' O(n)×T(E).
Exercice 466 D´eterminer la nature des applications suivantes :R2→R2, x7→Ax et R2 →R2,x7→Bxo`u A=
cosϕ −sinϕ sinϕ cosϕ
etB =
cosϕ sinϕ sinϕ −cosϕ
.
Exercice 467 1. Notonsl⊂R2une droite affine etτlla r´eflexion par rapport `al. Montrer que sif ∈Iso(R2) v´erifief|l≡idalors soitf =idsoitf =τl.
2. Soient let mdeux droites affines dansR2.
(a) Montrer qu’il existeα∈Iso(R2) telles queατlα−1=τm.
(b) Montrer queτl.τmest une translation si et seulement si let msont parall`eles.
16 Isom´etries euclidiennes 61
Exercice 468 NotonsR(a, α) la rotation d’angleαautour du pointa∈R2et tb la translation tb:x7→x+b.
Montrer que
1. ∃ β∈Iso(R2) : βR(a, α)β−1∈SO(2).
2. R(a, α) =τl·τmo`umest une droite quelconque passant paraet l est une droite passant parafix´ee.
3. tb ettc sont conjugu´ee ssi||b||=||c||.
Exercice 469 Une application du typeG(l, a) =τl.ta s’appelle r´eflexion gliss´eesi le vecteura est parall`ele `a la droitel ⊂R2.
1. SiG=τl.ta est une r´eflexion gliss´ee alors montrer queτl.ta =ta.τlet G2=t2a.
2. Montrer que G=τlta est une r´eflexion sil et asont perpendiculaires et est une r´eflexion gliss´ee sil et a ne sont pas perpendiculaires.
3. En regardant l’ensemble des points fixes f ix(f) := {x ∈ R2|f(x) = x} d’une isom´etrie f ∈ Iso(R2) montrer que :
(a) sif ix(f)6=∅ alorsf =R(a, α) ouf =τl
(b) sif ix(f) =∅alorsf =taouf =G(l, a) (indication : utiliser la question 2. et l’exercice 468, question 2).
Exercice 470 Notonsl⊂R2 une droite affine deR2.
1. Montrer que l’ensembleIldesg∈Iso(R2) telles queg(l) =l est un sous-groupe deIso(R).
2. D´eterminer les translations qui appartiennent `aIl.
3. Montrer que sig∈Ilposs`ede un point fixe alorsg a un point fixe surl.
4. Soitg∈Il, montrer qu’il existe une translationtdeIltelle queg.t poss`ede un point fixe.
5. D´ecrireIl.
Exercice 471 SoitE un espace euclidien de dimensionnetX ={x1, x2, ..., xk}un sous-ensemble deE.
1. Montrer que Af f(X) :={
k
X
i=1
λixi|xi∈X,
k
X
i=1
λi= 1}est le plus petit sous-espace affine deE contenant X.
2. SoitS={x0, ..., xn}un sous-ensemble deE, montrer queS est un rep`ere affine deE si et seulement siS n’est contenu dans aucun hyperplan.
Dans toute la suite, on se place dans le plan affine euclidienR2.
Exercice 472 Etudier la compos´ee de deux rotations, puis la compos´ee de deux r´eflexions gliss´ees et finalement la compos´ee d’une rotation et d’une r´eflexion gliss´ee.
Exercice 473 Soitf une application qui pr´eserve les rapports de longueur :∀x, y, z, t∈R2,on a : d(f(x),fd(f(z),f(t))(y)) =
d(x,y)
d(z,t). (Par d´efinition une telle application est unesimilitude) 1. Monter ∃k∈R+∗ tel que d(f(x), f(y)) =kd(x, y).
2. Montrer qu’un similitude s’´ecrit comme compos´ee d’une homoth´etie et d’une isom´etrie.
Exercice 474 SoitABCun triangle isoc`ele enAnon equilat´eral, le but de cet exercice est d’´etudier l’ensemble des isom´etries deP qui pr´eservent globalementABC.
1. Montrer que cet ensemble est groupe.
2. Montrer que sif pr´eserve ABC alorsf fixe le barycentreGdeABC.
3. En ´etudiant les distancesGA,GB,GC montrer quef(A) =A
4. En d´eduire (en utilisant la classification des isom´etries deR2) le groupe de sym´etries deABC.
Exercice 475 ( ´Etude des sous-groupes commutatifs d’isom´etries) Soientf,gdeux isom´etries du plan affine euclidienR2.
1. Montrer que sig et f commutent alorsg=f◦g◦f−1 etf conserve (globalement) l’ensemble des points fixes deg.
2. D´ecrire les cas dans lesquelsf etg commutent (f◦g=g◦f).
3. En d´eduire une description des sous-groupes commutatifs d’isom´etries.
18 G´eom´etrie et trigonom´etrie sph´erique 62
17 G´ eom´ etrie diff´ erentielle ´ el´ ementaire de R
nExercice 476 1. Soient ξ(t) etη(t) deux courbes param´etr´ees deR3 de classe C1, montrer que dtd[ξ, η] = [dξdt, η] + [ξ,dηdt], o`u [,] d´esigne le produit vectoriel.
2. Montrer que κ=−<r0,[rk002,r000]>, o`us7→r(s) une courbe de classeC2 param´etr´ee par sa longueur,κet k sont respectivement sa torsion et sa courbure.
Exercice 477 Pour la courber= (acost, asint, bt),a >0,b >0 trouver courbure, torsion et rep`ere de Frenet.
Exercice 478 1. Montrer qu’une courbe s7→r(s) est plane ssi< r0,[r00, r000]>= 0.
2. Soit s 7→ r(s) une courbe de classe C2 param´etr´ee par sa longueur. On consid`ere la nouvelle courbe s 7→n(s) o`u n est le vecteur normal unitaire. Notonss∗ le param`etre naturel de cette courbe. Montrer que dsds∗ =√
k2+κ2.
Exercice 479 1. Montrer que si une courbe s 7→ r(s) est trac´ee sur une sph`ere de rayon R et si κ(s) 6=
0, k(s)6= 0 (∀s) alorsR2=< r, r >= k12(1 +(κk)(k0)22)).
2. Soit s 7→r(s) une courbe `a courbure constante qui est trac´ee sur la sph`ere S2. Montrer que son image r est un arc de cercle. La propri´et´e d’ˆetre `a courbure constante d´epend-t-elle de la param´etrisation de la courbe ?
Exercice 480 1. Montrer que 3 pointsx, yetzsont colin´eraires dansRn avecyentrexetz(rappelons que
¸
ca signifie quey=x+t(z−x)t∈[0,1]) ssi
||x−y||+||y−z||=||x−z||.
2. Montrer que siγ: [a, b]7→Rn est une courbe alors|γ([a, b])|>||γ(a)−γ(b)|| et que l’´egalit´e a lieu ssiγ est une g´eod´esique (o`u| · |d´esigne la longueur d’une courbe).
18 G´ eom´ etrie et trigonom´ etrie sph´ erique
Exercice 481 Soitα: [a, b]→Sn une courbe avecb−a < π.Montrer l’´equivalence des conditions suivantes : 1. αest une courbe g´eod´esique.
2. Il existe deux vecteurs orthogonauxA, B∈Sn tels que α(t) =Acos(t−a) +Bsin(t−a).
3. La courbeαv´erifie l’´equationα00+α= 0.
Exercice 482 SoitSn est la sph`ere unit´e dans l’espace lin´eaireE de dimensionn+ 1.
1. Montrer que la distance sph´erique induit sur Sn une topologie ´equivalente `a celle induite de l’espace ambiantE.
2. Montrer que l’intersection d’un sous-espace lin´eaire L de E de dimension k avec Sn est une sph`ere de dimensionk−1 (sik= 2 cette intersection est un cercle appel´ee grand cercle deSn).
Exercice 483 Nous noterons [X, Y] le produit vectoriel de deux vecteursX et Y dansR3. Montrer que trois vecteursX, Y, etZ dansR3 sont libres ssi les vecteurs [X, Y], [Y, Z] et [Z, X] sont libres.
Indication :D´emontrer d’abord l’identit´e suivante :
[[X, Y], Z] =< X, Z > Y−< Y, Z > X
Exercice 484 SoitT =4ABC⊂S2 un triangle sph´erique d’angles int´erieurs α=∠A, β=∠B, γ=∠C 1. Montrer qu’il existe un triangle T0 =4A0B0C0 dit polaire tel que
a0=π−α, b0=π−β, c0=π−γ,
o`u comme d’habitude on notea0, b0, c0les longueurs des cˆot´es oppos´es aux sommetsA0, B0, C0.Indication.
Poser :C0= ||[A,B]||[A,B] , A0 =||[B,C]||[B,C] , B0 =||[C,A]||[C,A]
2. Montrer que (T0)0= sign(< A,[B, C]>)·T.En d´eduire que
∠A0=π−a, ∠B0=π−b, ∠C0=π−c,
19 Le groupe orthogonal et les quaternions 63
Exercice 485 En utilisant le r´esultat et les notations de l’exercice 484 montrer que : 1. cosγ= cosc·sinα·sinβ−cosα·cosβ
2. cosβ= cosb·sinα·sinγ−cosα·cosγ 3. cosα= cosa·sinβ·sinγ−cosβ·cosγ
Exercice 486 Le but de cet exercice est d´emontrer que pour chaque tripletα, β, γ ∈]0,π2[ tel queα+β+γ > π il existe un triangle sph´erique d’angles int´erieurs ´egaux `aα, β, γ.
1. Montrer que ∀α∈]0,π2[∀ d∈]0, α] il existe un triangle sph´erique4ABC tel que∠C= π2, ∠A=αet a=|BC|=d(dans les notations pr´ec´edentes).
2. En utilisant 1. et les formules de l’exercice 485 d´emontrer le r´esultat.
19 Le groupe orthogonal et les quaternions
Exercice 487 Le but de cet exercice est d’introduire une topologie sur le groupe lin´eaire GL(E). Soit A ∈ GL(E), alors on introduit la norme :
||A||= sup
||x||=1
||Ax|| (1).
Montrer que les topologies suivantes surGL(E) sont ´equivalentes : 1. An→Asi la suite anij des coefficients deAn converge versaij. 2. An→Asi||An−A|| →0.
3. An → A si l’application An : x → An(x) converge vers l’application A(x) uniform´ement sur chaque compactK⊂E.
Exercice 488 1. En utilisant la norme (1) d´emontrer que O(n) est compact dansGL(E).
2. En utilisant le r´esultat du cours qu’une matrice orthogonale est une matrice en blocs d´emontrer queO(n) contient deux composantes connexes :SO(n) ={A∈O(n)|detA= +1}etO−(n) ={A∈O(n)|detA=
−1}. O−(n) est-il un sous-groupe deO(n) ?
Exercice 489 Rappelons qu’une applicationg ∈SO(3) est dite retournement si g est une rotation d’angleπ autour d’une droite fix´ee L⊂R3 (g|L≡id). Soitg∈SO(3) un retournement d’axe la droiteL∈R3 (0∈L).
Montrer queg1∈SO(3) est un retournement ssi il existef ∈SO(3) tel queg1=f gf−1et l’axe deg1estf(L).
Exercice 490 1. SoitS ={z+tj |z∈C, t∈R}un sous-ensembleHdes quaternions. Montrer queS est invariant par l’application :
ρj : →jqj−1, q∈H. 2. En identifiantS avecR3d´ecrireρj :S→S.
3. Montrer que l’applicationρk:q→kqk−1 laisseS invariant (i.e.ρk(S) =S). D´ecrireρk.
Exercice 491 1. Montrer que S3 est un sous-groupe de H∗ consid´er´e comme groupe multiplicatif. Est-il normal ?
2. Montrer que si∃ q∈S3 : ∀ q1∈R3={y·i+u·j+v·k |y, v, u∈R} : qq1q−1=q1alorsq=±idH. Exercice 492 Soit q, r∈(H∼=R4) alors montrer que < q, r >= 12(qr+rq) o`u < , > est le produit scalaire euclidien deR4,et on noteq=z−wj siq=z+wj.
Exercice 493 1. On consid`ere l’application ξs(q) = −sqs−1 (s ∈ (R3)∗, q ∈ R3). Montrer que ξs est la reflection dansR3 par rapport au plans⊥.
2. D´emontrer la surjectivit´e de l’applicationϕ:S3→SO(3) o`uϕ(s) =ρs,etρs(q) =sqs−1(s∈S3, q∈R3).
Exercice 494 Siq∈S3tel queq= cosθ+Isinθ, I∈S2,alors montrer queρq ∈SO(3) est la rotation d’angle 2θ autour de l’axeOI.
21 G´eom´etrie projective II : homographies deCP1 64
20 G´ eom´ etrie projective I
Exercice 495 Trouver la formule explicite suivante pour la projection st´er´eographiqueπ:Rn∪ {∞} →Sn : π(x) = 2x1
1 +||x||2, ..., 2xn
1 +||x||2, ||x||2−1
||x||2+ 1
, o`u x= (x1, ..., xn,0)∈Rn⊂Rn+1.
Indication :Ecrire´ π(x)−en+1=t(x−en+1), t∈R.
Exercice 496 SoitLun espace vectoriel de dimensionn+ 1.
1. Montrer que siMi (i∈I) sont des sous-espaces vectoriels deLalorsP(\
i∈I
Mi) =\
i∈I
P(Mi).
2. Soient Mi (i∈ {1, ..., k} des sous-espaces lin´eaires deL,montrer que
< P(M1), ..., P(Mk)>=P(M1+...+Mk).
3. Soient p:L∗ → P(L) =L∗/˜ l’application de la projectivisation (qui associe `a chaque x∈ L∗ sa classe [x] ∈ P(L)) et S un sous-ensemble de l’espace P(L). Alors montrer que < S >= P(D), o`u D est le sous-espace deL engendr´e parp−1(S).
Exercice 497 1. Montrer que le plan projectif P1 et la droiteP2 dansP3 soit se coupent en un point soit P2⊂P1.
2. Soient Pi = P(Mi) deux sous-espaces projectifs (i = 1,2). Montrer que siP1∩P2 =∅ alors la somme M1+M2 est directe.
Exercice 498 Montrer que la fibration de HopfF H:S3→S2(F H−1(x) est un grand cercles deS3(∀x∈S2)) s’´ecrit comme ceci :
F H(z, z0) = (2z0z,|z0|2− |z|2).
Exercice 499 1. Montrer que tout sous-espace projectif de dimension k−1 dans Pn peut ˆetre recouvert par au moinskcartes affines.
2. Trouver le nombre d’´el´ements d’un espace projectif de dimensionnsur un corps avecq´el´ements.
Exercice 500 1. Montrer que le groupe projectifP GL(L) agit transitivement sur l’ensemble de sous-espaces projectifs de la dimensionkfix´ee.
2. Montrer queP GL(L) agit transitivement sur l’ensemble de couples ordonn´es {(P1, P2)|dimP1=k1, dimP2=k2, dim(P1∩P2) =k3},o`u k1, k2, k3sont fix´es.
3. Montrer queP GL(L) agit transitivement sur l’ensemble des drapeaux projectifs
D={(P1, ..., Pk)|P1⊂...⊂Pk,} o`u la longueurkest fix´ee etPi est un sous-espace projectif deP(L) de dimensionifix´ee (i= 1, ..., k).
Exercice 501 1. Montrer que toute homographieγ∈P GLnCposs`ede au moins un point fixe 2. Montrer que toute homographieγ:RP2n→RP2n a toujours au moins un point fixe.
3. Soit γ ∈P GL(L) tel que card(fix(γ))<∞ et dimP(L) =n alors montrer que card(fix(γ))6 n+ 1 o`u fix(γ) ={x|γ(x) =x}.
21 G´ eom´ etrie projective II : homographies de C P
121.1 Applications conformes
Donnons d’abord deux d´efinitions :
Une applicationf :D7→Rn d’un ouvertD⊂Rn de classeC1 est dite conforme au pointx0∈Dsi sa matrice d´eriv´eef0(x0) v´erifie :
f0(x0) =µ·U o`uµ >0, et U ∈O(n) (2) Une matrice du type (2) s’appelle conforme. L’applicationf est dite conforme dans D si elle est conforme en tout point deD.
En analyse complexe on a vu qu’une fonction complexef(z) est conforme enz0∈Csif0(z0)6= 0.
21 G´eom´etrie projective II : homographies deCP1 65
1. SoitE un espace vectoriel de dimension finie. On dit qu’une application lin´eaireA:E 7→E conserve les angles si∀x, y∈E∗=E\ {0}:<(x, y) =<(Ax, Ay) o`u<(x, y) est l’angle entre deux vecteurs non-nuls (on a comme d’habitude cos(<(x, y)) = <x,y>
||x||·||y||).
2. Soient γi : [a, b]7→Rn deux courbes de classeC1, telles queγ1(t0) =γ2(t0) etγi0(t0)6= 0 (i= 1,2) pour unt0∈[a, b].On appelleangleentre deux courbesγ1etγ2au pointt0l’angle entre les vecteursγ10(t0) et γ20(t0).
3. On dit qu’une application f : D 7→ Rn de classe C1 d’un ouvert D ⊂ Rn conserve les angles dans D si sa matrice d´eriv´ee conserve les angles entre toutes deux courbes de classe C1 dans D, c.-`a.-d. :
<((f◦γ1)0,(f◦γ2)0)|t=t0 =<(γ10(t0), γ20(t0)).
Exercice 502 Cet exercice ne concerne pas directement la g´eom´etrie projective mais sera utilis´e par la suite.
1. Montrer que chaque r´eflexion par rapport `a un hyperplan dansRn est une application conforme dansRn. En d´eduire que chaque isom´etrie euclidienne et chaque isom´etrie sph´erique sont conformes dansRn et sur Sn respectivement.
2. Montrer qu’une application lin´eaireA:E7→Econserve les angles non-orient´es entre les vecteurs non-nuls ssiAest une matrice conforme.
3. Montrer qu’une application f : D 7→Rn d’un ouvert D ⊂Rn est conforme dans D ssi elle conserve les angles dansD.
En utilisant la projection st´er´eographique on identifie la droite projectiveCP1avec la sph`ereC=C∪{∞}=S2. On dit qu’une application f :D→Cd’un ouvertD deCest conforme au pointf−1(∞) si l’applicationϕ◦f est conforme enf−1(∞) o`uϕ(z) = 1/z. On dit quef est conforme `a l’infini sif◦ϕest conforme en 0.
Exercice 503 D´emontrer que toute application de M¨obiusγ∈M(2) est conforme surC.
21.2 Propri´ et´ es des homographies de C P
1Exercice 504 Rappelons qu’un cercle g´en´eralis´e est soit un cercle euclidien Σ(zo, r) ={z∈C| |z−z0|=r}
soit une droite `a laquelle on ajoute le point {∞} (`a l’aide la projection st´er´eographique). On note M = {az+bcz+d |a, b, c, d∈C, ad−bc6= 0}.
1. Montrer que le groupe P GL2Cagit trois fois transitivement surC. 2. V´erifier que chaque cercle g´en´eralis´e dansCs’´ecrit sous la forme :
A(x2+y2) +Bx+Cy+D= 0, B2+C2>4AD
3. Soit C1 ∈Cun cercle g´en´eralis´e, alors montrer que un sous-espace C2⊂Cest un cercle g´en´eralis´e ssi il existeγ∈M telle queγ(C1) =C2.
4. SoitK⊂Cun cercle g´en´eralis´e etf ∈M(2) tel quef|K ≡idKalors montrer que soitf ≡id soitf est la r´eflexion par rapport `aK.
Exercice 505 Montrer que
M(2) =na2z+b2
c2z+d2
; a1z+b1
c1z+d1
ai, bi, ci, di∈C; aidi−bici6= 0o
et en d´eduire que|M(2) :M|= 2 o`u M =M+(2) est le groupe des transformations de M¨obius paires.
Exercice 506 SoitτΣ la r´eflexion par rapport au cercle euclidien Σ ={z∈C||z−z0|=r}alors montrer que
|τΣ(z)−τΣ(w)|=r2 |z−w|
|z−z0||w−z0|
Exercice 507 1. Montrer que chaque application g∈M poss`ede soit un point fixe dansCsoit deux points fixes. Cette affirmation reste-t-elle vraie pour les ´el´em´ents de M(2) ?
2. Notons fix(g) l’ensemble {x ∈ C | g(x) = x} des points fixes de g. Montrer que si γ = f gf−1 alors fix(γ) =f(fix(g).
3. Soient Ci (i = 1,2) deux cercles g´en´eralis´es. Montrer que ∃ γ ∈ M : τC1 = γτC2γ−1, o`u τCi d´esigne l’inversion par rapport `aCi.
Exercice 508 SoientCi (i= 1,2) deux cercles g´en´eralis´es. Montrer queτC1 etτC2 commutent si et seulement si le cercleC1est orthogonal `aC2(e.g. siCisont deux cercles euclidiens alors ils sont orthogonaux ssi les angles entre deux rayons aux points de l’intersectionC1et C2 sont ´egaux `a π2).