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r f ^ n La Poya Foire de la Glane (2)FRIBOURG N

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Du blé

aupain

Village

Gruyères

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La Poya

Foire

de la Glane

(2)

FRIBOURG N...

24 mai 2002 ILLUSXRE

Sommaire Les arts...

Dans le canton 43

Economie

Foire de la Glâne 31

De saison

Du blé au pain 8

Moléson: une montagne de loisirs 27 Au féminin

Les femmes dans la politique 28

Hors les murs

Les temps et les hommes changent 36 Croque musique

L'avenir de nos chorales 6

La fanfare L'Edelweiss de Semsales 7 Hommage à...

Nos chers disparus 40

Les sports

Le tir fribourgeois: un nouvel élan 4 Le monde paysan

La Poya 13

Le patois

Hou patêjan dè rèthèta 41

Coups de cœur

Brocante de Fribourg 18

La piscine de la Fondation Bellevue 35 Violaine et François, Lucie et Jean 17 Regards sur...

Salon des goûts et terroirs 15

Fête du fromage à L'Etivaz 33

Repères

Saveurs culinaires 14

Horoscope et jeux 16

Au quotidien 29

Concours 33

Sourire à la vie 38

Feuilleton: Rue des dames 39

Flashes 43

Notre couverture: Le château de Gruyères devant le Moléson. PHOTO G. fleur y. office du tourisme de gruyères

Gruyères p. 22-26 Au temps de la domination de ses comtes, la ville était divisée en deux parties: la cité et le bourg. Ce dernier n'a qu'une rue large avec des maisons qui rappellent le Moyen Age; la cité ou manoir des gentilshommes, comprenait le château qui, avec ses dépendances, ses tours, ses remparts, ses fossés, ses ponts-le- vis, pouvait défier toutes les attaques. Dans une vieille tour ron¬

de dont les murs ont 5,4 m d'épaisseur, une cheminée permettait de rôtir un bœuf entier. En 1848, le château fut acheté et restau¬

ré par le peintre D. Bovy, élève d'Ingres, auteur des belles pein¬

tures de la salle des chevaliers représentant l'émouvante histoire de Gruyères.

Semsales et sa fanfare p. 7 Née en 1920, la fanfare

L'Edelweiss de Semsales se veut aujourd'hui grande, belle, jeune et dynamique. Elle nous parle de son parcours et de la prochaine Fête des musiques de la Veveyse qui se déroulera dans son village de Semsales du 30 mai au 2 juin 2002.

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L'Union des paysans p. 8-9

Dans le dessein de motiver da¬

vantage les exploitants et de res¬

serrer les liens avec sa base, l'Union des paysans révise ses statuts. Désormais, l'organisa¬

tion faîtière permet l'adhésion individuelle de ses membres. La dernière assemblée des délé¬

gués a notamment mis l'accent sur la sécurité alimentaire et les conditions de vie de la famille paysanne.

Brocante de Fribourg p. 18-19

Avec la passion comme moteur et le professionnalisme comme fil rouge, Michel Dumont et Christian Perritaz présentent leur 6e Brocante qui se dé¬

roulera du 24 au 26 mai prochain à Forum Fribourg: «C'est une brocante unique par sa diversité, ses inédits et surtout sort ambiance conviviale». Ils vous parlent des objets comme d'une

histoire d'amour et les écouter vous transporte au cœur de leur monde. Un monde d'ailleurs accessible à tout un chacun préci- sent-ils: «Les gens se font souvent une fausse idée de la brocan¬

te, des antiquités. Ils pensent à tort qu 'ils n 'ont pas les moyens, alors que chaque pied à sa chaussure. Il suffit de se rendre à une exposition pour attraper le virus».

(3)

Fondé en 1945 Rte de la Glâne 31 - 1701 Fribourg Revue d'information et d'actuali¬

té. Organe officiel de l'Associa¬

tion Joseph Bovet et des Fribour- geois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Route de la Glâne 31

Case postale 331 - 1701 Fribourg Tél. 026 425 48 25

Fax 026 425 48 20 Rédaction et coordination:

Nadia Maillard Fioravera Gérard Bourquenoud, adjoint Correspondantes:

Albert Bovigny Marinette Jaquier Jacqueline de Saint-Bon Albert Jaquet

Sébastien Clément Service des abonnements:

Sylvie Uldry Tél. 026 425 48 00 Abonnements 2002 Annuel: Fr. 82.50 Semestriel: Fr. 42.50 Etranger: Fr. 95.- Par avion: Fr. 120.- Vente au numéro: Fr. 5.- CCP 17-2851-7 Tirage: 5700 exemplaires Editeur:

Fribourg Illustré SA Route de la Glâne 31

1701 Fribourg Publicité:

Alexandra Langel Tél. 026 425 48 00 Natel 079 314 90 44 Patricia Roulin Tél. 026 425 48 00 Natel 079 290 57 31 Mise en pages et graphisme:

Pascal Marcuard

Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

La reproduction de textes ou d'il¬

lustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction. Cel¬

le-ci n'assume aucune responsa¬

bilité concernant les manuscrits et photos non commandés.

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Etfpo.02 ou

CefortnidabCe débat de. société en Suisse Prenez le nom de la manifestation. On

l'avait d'abord appelée l'expo nationa¬

le, puis Expo 2001 avant de la baptiser Expo.01, histoire d'apporter une colo¬

ration à la fois numérique (des zéros et des uns) et cyber (expo point zéro un) à ce grand happening fédéral. Au- delà de son nom définitif Expo.02, beaucoup la baptise simplement Expo point zéro pointé...

L'incroyable succession d'échecs qui ont conduit à la réalisation poussive de cette exposition préfigure le destin de la Suisse pour les prochaines an¬

nées: lâche abandon des respon¬

sables politiques devant quelques groupes de pression, surpouvoir des consultants, aussi chers et vains que certains avocats d'affaires, vendeurs de vide culturel surpayés et, plus gra¬

ve, le retournement des processus po¬

litiques: ce sont les gens délégués, élus et/ou choisis qui en viennent à im¬

poser leur point de vue et leurs inté¬

rêts à la base, au mépris des lois dé¬

mocratiques que ce pays vante et vend à l'étranger.

A Bienne, le temps des «lacustres»

est fini depuis longtemps... Il était beau ce lac pourtant sans qu'il y ait un monstre piercing dessus! Et puis, cet¬

te manière de squatter toute la rive du lac et de la rendre fortement payante, cela éveille comme un sentiment d'amertume. En résumé, les contri¬

buables sont deux fois pigeons. De plus, pour mettre de l'eau dans le gaz,

la directrice de l'exposition nationale, Nelly Wenger, publie un livre intitulé

«Je vous invite»... Est-ce aux frais de la princesse! Toujours côté porte-mon- naie, avec le montant des «honorai¬

res» qui lui sont versés par Expo.02, François Rochaix, metteur en scène des shows d'ouverture, pourrait avoir l'élémentaire décence d'afficher quel¬

quefois un sourire communicatif en lieu et place de l'affligeant rictus figé qu'il exhibe lors de ses passages dans la lucarne... Bon nombre de comé¬

diens et metteurs en scène suisses ro¬

mands se contenteraient de ses notes de frais.

Trêve de frais, l'exposition vit ses pre¬

miers jours. On s'intéresse à présent à elle concrètement. Il faut dire qu'il est difficile d'y échapper, tant les supports d'information nous arrosent de pré¬

sentations et de reflets de toutes sortes. Dans l'attente de tirer un bilan final, soyons sûrs que les débats se¬

ront houleux, les différentes vagues s'entrechoqueront.

J'ose espérer qu'au-delà de toutes ses aberrations, l'Expo.02 peut offrir de bons moments, cela fait appel aux sens. Rien n'oblige personne à venir sur l'une des quatre arteplages, abso¬

lument rien. Mais comment raconter le parfum d'une crème glacée à la fraise quand on n'y a jamais goûté...

Nadia Maillard Fioravera

(4)

Les sports

Un nouvel élan

pour le tir fribourge

C est le 9 mars 2002 que Jean-Louis Romanens prit officielle¬

ment les rênes de la Socié¬

té cantonale des tireurs fribourgeois (SCTF). Ce Gruyérien de 50 ans a re¬

layé Andreas von Känel.

Après six années de règne, ce dernier a gradé au sein de la Fédération suisse de tir comme chef de la divi¬

sion «sport élite».

Aujourd'hui, Jean-Louis Romanens est à la tête d'une société saine. Le tir fait toujours recette dans le canton. Mais à l'avenir, le concept d'Armée XXI ris¬

que d'amener quelques nuages dans ce ciel bleu.

C'est là tout le défi que veut relever la SCTF:

maintenir continuellement le même engouement pour le tir!

' Sébastien Clément

Avec près de 10400 membres répartis dans 150 sociétés, le tir fribourgeois a de quoi faire des envieux! Cette bonne si¬

tuation montre bien l'engoue¬

ment pour cette discipline. Le canton se place d'ailleurs par¬

mi les meilleurs du pays.

Il faut dire que le tir helvétique possède depuis longtemps un grand effectif, ceci grâce sur¬

tout à l'armée. Cela explique bien l'importante popularité de cette discipline.

Pourtant dernièrement, la Fé¬

dération suisse a décidé de donner un nouvel élan. Une re¬

structuration s'est produite: au lieu de deux départements dis¬

tincts, un pour la catégorie du tir à 300 mètres et un pour les autres, tout cela s'est regroupé sous le même toit. Pour l'ins¬

tant au niveau fribourgeois, ce changement n'a pas eu lieu.

Seuls quelques regroupements d'activités se sont effectués.

Alors pourquoi tout chambou¬

ler quand cela va bien? «On doit regarder vers l'avant et voir l'évolution du tir. On peut constater qu'après la mise en place d'Armée 95, nos effec¬

tifs se sont réduits. Et, on peut en attendre de même, si ce n'est plus, d'Armée XXI», ré¬

pond Jean-Louis Romanens, le nouveau président de la SCTF.

Efforts pour la jeunesse A ce jour, la Société fribour- geoise se tourne davantage vers une phase de recherche.

«C'est pour nous une sorte de défi d'essayer de maintenir l'intérêt pour le tir» ajoute Jean-Louis Romanens.

Quand on parle de recherche, on regarde plutôt du côté de la jeunesse et à ce niveau déjà beaucoup d'efforts sont four¬

nis. Les jeunes sont formés le plus tôt possible. Cette forma¬

tion permet à chacun d'évoluer à son potentiel. A partir du mo¬

ment où un d'entre eux sort du lot, il a la possibilité d'entrer dans un cadre cantonal.

«Nous devons produire de tels efforts pour la jeunesse», ex¬

plique Andreas von Känel, an¬

cien président de la SCTF.

Jean-Louis Romanens (à droite) relaye Andreas von Känel à la tête de la SCTF. photos s. clément .

«C'est là aussi une des raisons du changement de structure.

Avant, il n'y avait rien d'offi¬

ciel au sujet de la formation.

Aujourd'hui, la Société fri- bourgeoise veut engager et former de nouveaux entraî¬

neurs afin de mettre sur pied un meilleur suivi. Ce projet verra le jour prochainement.»

Il n'y a pas de miracle, la clé de la réussite reste toujours la base de la pyramide. En entou¬

rant les jeunes de cette façon, les sociétés de tir se dirigent dans la bonne direction.

Après, l'aspect populaire que garde cette discipline permet de voir l'avenir sereinement.

Pour preuve: la très bonne in¬

fluence dans les différentes fêtes de tir. «Ce succès est dû notamment à la grande repré¬

sentation fribourgeoise au ni¬

veau suisse», ajoute Jean- Louis Romanens.

«Régulièrement une vingtaine de groupes se présente aux fi¬

nales suisses, toutes catégories confondues. Autre satisfac¬

tion: trois tireurs sont en lice dans le projet olympique pour 2004.»

Une meilleure communication

Du côté de la Société fribour¬

geoise, on a décidé de ne pas trop se reposer sur ces bons ré¬

sultats. «Il y a toujours quel¬

que chose à améliorer», estime le président de la SCTF. L'as¬

pect médiatique doit être revu à la hausse. Le tir doit réussir à plus se vendre. Ce qui n'est pas facile car la presse roman¬

de n'est pas friande de cette discipline.

Etre plus attractif: c'est le mot d'ordre que veulent se dicter les dirigeants fribourgeois. Se¬

lon Jean-Louis Romanens,

4

(5)

Les sports

«ceci passe par une améliora¬

tion au niveau de la communi¬

cation, mais également d'un bon fonctionnement de notre structure qui reste très impor¬

tante.»

Le défi que se lance la Société cantonale des tireurs fribour¬

geois est très réaliste, connais¬

sant la popularité de cette dis- Les dirigeants fribourgeois restent soudés pour assurer un bel avenir au tir cantonal.

cipline. D'ailleurs pour le fu¬

tur, Andreas von Känel demeure positif: «Cette re¬

structuration donne un certain renouveau. Il faut du change¬

ment et j'y crois, autrement je ne serais pas là. 11 faudra enco¬

re polir quelques coins, mais on est sur la bonne voie.»

Image d'antan

TIRÉ DU LIVRE DE PIERRE SA VARY «SIMON GLASSON»

Solution des mots croisés du n° 8/9 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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de Betty Bossy Variée, rapide, amusante, créative et saine, telle doit être la cuisine à deux pour que le repas soit aussi une fête.

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val de légumes» pour une assiette pleine forme, et

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tenir en un clin d'oeil des résultats savoureux avec 4 ingrédients.

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Courrier des lecteurs

Apri la «rèponcha» din le numéro 5/6 dou 22.03 Fribourg Illus¬

tré y mè pèrmèto dè bayi on bokon d'èchplikachyon: In èfè, y chu j'ou bin trichto dè la fin di Triolè, apri 52 j'an dè bala è bou- na ya.

Le «chupya-vi» ke l'a pâ j'ou le korâdzo dè betâ chon non, l'arè dè bon kà prê la prèjidanthe. Ma a kondihyion ke le richto, ou bin kotyè minbro dou komité chobrichan in pyathe. Lè pâ bon, por ouna chochyètâ ke ti lè minbro dèmichenon in mimo tin, chuto kan ly a, pêrmi là, dou mantinyârè.

Avui ti mè règrè. Gaby dou Ponté.

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Croque musique

Lavenir de nos

inquiétant?

chorales d'église est-il

Le chœur mixte St-Pierre et Paul, de Marly, formation 1996, membre du décanat de Saint-Maire.

Affirmatif, disent les directeurs et prési¬

dents de trois décanats dio¬

césains: vieillissement des effectifs, absence de struc¬

tures de formation pour chefs de chœurs, tensions avec le clergé, manque de reconnaissance de la part des autorités politiques, c'est le cri d'alarme lancé à Fribourg le 17 avril, en présence de Mgr Bernard Genoud, évêque du diocè¬

se, et Mgr Rémy Berchier, vicaire général.

*»«•••*«••• Albert Jaquet

Il est vrai que la réforme déci¬

dée par le Concile Vatican II qui engendra des transforma¬

tions très importantes a modi¬

fié fondamentalement le rôle des chorales traditionnelles.

Dans ce contexte tout à fait nouveau, chefs de chœurs et choristes de naguère se sentent marginalisés, voire même ex¬

clus d'une évolution dont ils ne comprennent pas bien tous les enjeux. D'autre part, l'évo¬

lution de certaines mentalités que la lente déchristianisation va encore accentuer n'est cer¬

tes pas étrangère aux soucis des responsables choraux.

Dans le canton de Fribourg, le groupement des Céciliennes comprend quelque 115 chora¬

les paroissiales, soit plus de 4000 chanteurs engagés dans la vie musicale et sociale de

nos paroisses. Ce foisonne¬

ment s'explique largement par le dynamisme de l'abbé Jo¬

seph Bovet, puis de Pierre Kaelin qui, au cours du siècle dernier, ont orienté la vie cho¬

rale du canton. Au-delà de leurs compositions à la fois re¬

ligieuses et profanes qui res¬

tent au répertoire, ils ont créé un esprit, et surtout: une unité dans l'idéal enrichie par les ta¬

lents divers des directeurs de décanats. En conséquence, il s'agit d'un héritage que nul ne saurait gaspiller.

L'évêque a souligné son atta¬

chement à cette tradition musi¬

cale qu'il souhaite non seule¬

ment entretenir mais surtout développer, et rassure quant à l'importance de la chorale qui reste l'un des mouvements pa¬

roissiaux parmi les plus enga¬

gés; un service à offrir, et non plus un pouvoir à exercer!

Sans doute cette nouvelle conception a-t-elle engendré, ici et là, des excès, laissant libre cours à certaines fantai¬

sies personnelles qui ame¬

naient les fidèles à regretter la ritualisation excessive de na¬

guère. Tout est question de proportion; il faut éviter le pu¬

risme et la vulgarité. Le bon goût et la compétence musica¬

le ne sont pas un charisme

donné avec l'ordination, dit-il!

Mgr Genoud a posé d'éven¬

tuels jalons d'avenir, notam¬

ment une formation musicale commune pour les prêtres et les chefs de chœurs liturgi¬

ques, voire même la possibili¬

té d'une création d'un poste de responsable diocésain des Cé¬

ciliennes et d'une commission de musique sacrée afin de trouver de nouveaux équi¬

libres entre les divers parte¬

naires de la liturgie. ■ Fribourg Illustré est comme un messager attendu dans chaque famille. Sa lecture peut intéresser aussi bien les en¬

fants que les adultes, parce que adaptée à tous les âges, comme d'ailleurs les photos dont aucune n'est vraiment déplacée ou osée. Tout nouvel abonné à notre revue rece¬

vra Fribourg Illustré gratuitement durant trois mois.

Un coup de fil à Sylvie Uldry:

026 425 48 00 ou 026 425 48 25

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Semsales, sous les airs

de sa fanfare L'Edelweiss

ée en 1920, la fan- i. ▼ fare L'Edelweiss de Semsales se veut aujour¬

d'hui grande, belle, jeune et dynamique. Elle nous parle de son parcours et de la prochaine Fête des mu¬

siques de la Veveyse qui se déroulera dans son village de Semsales du 30 mai au 2 juin 2002.

• ••Nadia Maillard Fioravera

Souvenirs, souvenirs...

C'est en 1920 qu'Ernest Vui- chard, appointé trompette mi¬

litaire, et son ami Cyprien Co- chard ont l'idée de fonder une société de musique à Sem- sales. Ils recrutent d'abord quelques musiciens qui fai¬

saient partie d'une petite fan¬

fare locale qui s'est éteinte en 1902. Ensuite, viennent les dé¬

butants qui n'ont aucune connaissance du langage mu¬

sical, mais qui possèdent un bel esprit de courage, de cama¬

raderie et de discipline. Ils cas¬

sent leur tirelire personnelle pour acquérir les instruments.

Commencent alors les répéti¬

tions. Tous se vouent à la belle cause musicale remplie de dif¬

ficultés et, au bout de quelques mois, la société joue sa pre¬

mière marche qui s'intitule

«Artin». Jusqu'alors, la socié¬

té n'a pas de nom. Un con¬

cours d'idées est lancé et trois noms sont retenus: «L'Echo des Monts», «L'Avenir» et

«L'Edelweiss». La fleur l'em¬

porte car elle a un bon impact visuel. Les moyens financiers ne permettant pas l'acquisition d'uniformes, c'est un insigne qui ornera les vêtements des musiciens lors des prestations.

L'Edelweiss, une belle fanfare pleine de jeunesse.

A la baguette... et à l'œil!

Après 21 ans de dévouement, Roger Favez, directeur, passe la baguette en 1993 à Nicolas Fragnière. Cinq ans plus tard, il laisse sa place à Didier Go- bet, directeur actuel épaulé par Guy Vuichard, sous-directeur, Frédéric Jordil, de son œil at¬

tentif, préside la société depuis 1999. Il est également le porte- drapeau. L'instructeur tam¬

bour se nomme Edgar Etter.

Programme:

Fête des musiques de la Veveyse

Pour la T fois de son histoire, L'Edelweiss organise le 56e giron des musiques de la Ve¬

veyse du 30 mai au 2 juin 2002. Ce sera l'occasion de découvrir un programme riche et varié. Par leurs diverses prestations, chaque so¬

ciété invitée ou du Gi-

Jeudi 30 mai Vendredi 31 mai

Mega loto

Samedi 1er juin

Soirée villageoise avec le comique français TEX

Bal spectacle par l'orchestre Tony Bram's (18 artistes de Bordeaux)

Rencontre des ressortissants de la Commune de Semsales

Animation et concerts des sociétés locales Concours de solistes du Giron

Concours et concerts des sociétés invitées Bal spectacle Tony Bram's

Dimanche 2 juin Concours et prestations des sociétés du Giron - Grand cortège sur le thème

«les civilisations» (départ 14 h 30) Bal spectacle Tony Bram's

Jubilés: médaille de vétéran fédéral pour 50 ans de musique de Bernard Vuichard, baryton et 45 ans de musique de Hansi Hunziker, 1" cornet.

ron aura à cœur de présenter en musique les qualités tou¬

jours plus grandes de leurs en¬

sembles. La population a mis un point d'honneur à décorer son village. Le thème aura pour nom «les civilisations».

Le concours de jeunes solistes aura lieu le samedi matin et un grand cortège partira di¬

manche à 14 h 30. Au pro¬

gramme, huit chars et huit groupes habillés de thèmes différents. Egyptiens, Grecs, Aztèques, Chinois, Vikings, Gaulois, Indiens et Romains seront de la fête! ■

(8)

LAjfiG*ijHßg Du blé au pain

L'Union des paysans:

plus proche de ses membres

Le comité.

m m ans le dessein de motiver davantage les exploitants et de resser¬

rer les liens avec sa base, l'Union des paysans révise ses statuts. Désormais, l'organisation faîtière per¬

met l'adhésion individuelle de ses membres. La derniè¬

re assemblée des délégués a notamment mis l'accent sur la sécurité alimentaire et les conditions de vie de la famille paysanne.

• ••Nadia Maillard Fioravera

L'Union des paysans fribour- geois (UPF) a récemment tenu ses assises en terre singinoise.

Un des éléments prépondérant a été la modification des sta¬

tuts avec notamment l'adhé¬

sion individuelle de ses mem¬

bres. L'adhésion individuelle concerne surtout les coopéra¬

tives agricoles ainsi que les as¬

sociations, sociétés, fédéra¬

tions, ou groupements les plus divers, depuis les Dames pay¬

sannes aux éleveurs de che¬

vaux, en passant par les «An¬

ciens élèves» de l'Institut agricole de Grangeneuve, les planteurs de tabac et les viti¬

culteurs. «Nous voulons sa¬

voir qui sont nos membres afin de mieux les intégrer dans la défense de leurs intérêts» a in¬

diqué Josef Fasel, président.

«Avec ce système, l'organisa¬

tion faîtière sera plus «en prise directe» avec les paysans qui

en feront partie et payeront di¬

rectement leur cotisation an¬

nuelle. Pour l'UPF, il en ré¬

sultera des responsabilités supplémentaires vis-à-vis de ses membres» précise Francis Maillard, directeur de la Chambre fribourgeoise d'agri¬

culture. La modification des statuts a été acceptée par 60 voix contre 12, avec 18 abs¬

tentions. Un comité cantonal de 25 membres et un comité directeur de neuf personnes fe¬

ront partie de la future organi¬

sation. Les cotisations seront augmentées d'un tiers environ.

Tranches de nature

Les denrées alimentaires pro¬

duites par les paysans doivent être de véritables tranches de nature qui reflètent la proximi¬

té et l'écologie respectueuse de l'environnement. Avec les lois et les exigences en vi¬

gueur, notamment la nouvelle politique agricole de la Confé¬

dération (PA 2002, bientôt 2007), qui a été acceptée par le peuple, la production suisse correspond à ces critères. «Sa-

Josef Fasel, président.

chons la respecter, la mettre en valeur, mais aussi la rémuné¬

rer comme elle le mérite» in¬

dique Josef Fasel, président, qui demande avec insistance que les denrées alimentaires importées remplissent les mê¬

mes conditions. Il faut conti¬

nuer la lutte pour une répres¬

sion plus efficace des fraudes à l'intérieur du pays, mais sur¬

tout aux frontières où des moyens plus importants doi¬

vent être mis à disposition. Le

rapport présidentiel a égale¬

ment parlé de la baisse des prix à la production: qui donc s'enrichit dès le moment où les paysans gagnent moins et les consommateurs payent toujours très chers les produits qu'ils achètent dans les grands centres?

Transparence, qualité et protection du métier

Marianne Meyer, secrétaire générale de la Fédération ro¬

mande des consommateurs, a relevé dans son exposé qu'elle appuie, selon les attentes des consommateurs, aussi bien les exigences de transparence et de qualité à juste prix que l'importance d'assurer aux paysans des conditions de vie acceptables. Dans son rapport de gestion, Francis Maillard a également rappelé que la si¬

tuation était difficile pour de nombreuses familles pay¬

sannes qui sont confrontées à une compétitivité exclusive¬

ment basée sur le facteur prix.

Dans ce contexte et compte te¬

nu des tâches multifonction- 8

(9)

Du blé au pain

Les délégués.

nelles de l'agriculture suisse, une économie libéralisée se¬

rait un coup d'assommoir.

Domaine laitier et marché de la viande

Dans le domaine laitier, l'Union estime que la question de la suppression du contin¬

gentement ou du prix-cible est prématurée. Par son rôle de ré¬

férence, il doit assurer un cer¬

tain soutien aux producteurs, maillon faible de la filière lai¬

tière. Quant au marché de la viande, il traverse des temps difficiles, notamment dus aux conséquences de la vache fol¬

le. Jacques Barras, délégué d'Uniterre a reproché à l'orga¬

nisation faîtière de ne pas s'être assez impliquée. Hans- Jörg Walter, nouveau prési¬

dent a repoussé ces allégations

en rappelant la mise en place d'ici l'été d'une Fédération des producteurs de bétail bo¬

vin et la recherche de consen¬

sus avec les grands distribu¬

teurs. Les plaintes concernant

les manifestations de l'autom¬

ne passé ont été levées par la Migros et les négociations se poursuivent avec la Coop.

Dans son allocution, Pascal Corminboeuf a soulevé que,

s'agissant des énergies renou¬

velables tirées de la terre, la Suisse était malheureusement dernière de classe. Le conseil¬

ler d'Etat a également soulevé l'importance du respect des lois sur la protection des ani¬

maux. En effet, près de 300 exploitations ont eu des pro¬

blèmes de ce genre l'an passé et ont subi des réductions qui se montent au total à plusieurs centaines de milliers de francs.

Quant à la lutte contre le bos- tryche, une bonne nouvelle est tombée: le canton a trouvé l'argent nécessaire pour une lutte efficace.

Concours de photos:

lauréats fribourgeois Dans le cadre du concours national de photos

de l'Union suisse des paysans qui a accueilli quelque 5500 photos, l'Union des paysans fri¬

bourgeois a procédé au choix de cinq lauréats parmi les auteurs des quelque 100 photos qui ont pété envoyées à la Chambre fribourgeoise d'agriculture. Le concours a permis de sensibi¬

liser la population en général aux questions ayant trait à l'agriculture et à l'alimentation et de favoriser une meilleure compréhension des

revendications de la paysannerie et des intérêts de l'espace rural.

Michael Schwartz, Fribourg

«Récolte de paille»

Y van Gumy, Matran

«Coup d'œil à l'extérieur»

Juliette Repond, Bulle

«Alpage de Varvalanna»

Alfred Castella, Pringy «Indigo»

Monika Boltshauser, Marly «Promenade»

Du blé au pain

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Du blé au pain

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Du blé au pain

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la qualité de vie prime sur les horaires

prolongés

L Association des artisans boulan- gers-pâtissiers-confiseurs du canton a récemment te¬

nu ses assises en terre sin- ginoise. Elle entend con¬

trer le projet de loi sur l'ouverture des «shops»

des stations-service et relè¬

ve le problème de l'engage¬

ment de personnel qualifié qui touche bien évidem¬

ment l'ensemble des pro¬

fessions manuelles.

« • • Nadia Maillard Fioravera Pour le président Jean-Pierre Giroud, qui a prolongé pour une année son mandat, le pro¬

blème de la concurrence sau-

L'assemblée.

vage des «shops» est sérieux.

«La Commission du Grand Conseil chargée de l'étude du dossier semble manquer de

bon sens. Ces ouvertures pro¬

longées ne sont pas liées à une réelle demande du client qui, de nos jours, à maintes possi¬

bilités de s'approvisionner dans des horaires respectables et de faire des réserves. L'arti¬

san ne doit pas sacrifier ses

Coupe d'Europe de la boulangerie La 7e Coupe d'Europe de la boulangerie artisa¬

nale tiendra ses quartiers dans le cadre du 3e Sa¬

lon des Goûts et terroirs de Suisse romande qui se déroulera à Espace Gruyère du 29 mai au 2 juin 2002. Les meilleurs boulangers d'Europe issus de 9 nations (Autriche, Danemark, France, Hongrie, Irlande, Italie, Luxembourg, Pologne, Suisse) se rassembleront pour un concours d'un niveau remarquable. La maîtrise, la technique et la créativité épateront l'amateur et le profession¬

nel. Rappelons que la Suisse avait conquis le titre européen en 1999, à Nantes. Cette vitrine vivan¬

te de la profession permettra également aux ap¬

prentis de présenter leurs pièces d'exposition et un concours récompensera aussi le meilleur jeune boulanger-pâtissier de la Ro- mandie et du Tessin. C'est une occasion exceptionnelle de présenter le métier au public et de donner l'eau à la bouche à de futurs artisans. «Partant du principe qu 'une image vaut 1000 mots, ce genre de journée permet un dialogue avec les clients et clients fu¬

turs. Dans ce monde toujours plus compétitif et moins humain, de simples petites attentions peuvent être des leviers très impor¬

tants de succès» souligne Bernard Walker, responsable de la publicité.

10

(11)

Le président.

loisirs pour un service qui n 'a pas sa raison d'être» précise- t-il.

La profession suit une évolu¬

tion technologique logique et les conditions de travail s'améliorent. «Mais le profes¬

sionnel consciencieux et res¬

ponsable est denrée rare, sa¬

chons le respecter» souligne Jean-Pierre Giroud qui relève

le problème d'engagement de personnel qualifié dans les professions manuelles. Au vu du nombre d'apprentis qui s'élève à 90 dont 34 qui ont passé récemment leurs exa¬

mens finaux, il y a lieu de se réjouir. Le rapport présidentiel a également évoqué la baisse

Didier Ecojfey, nouveau respon¬

sable cantonal de la qualité.

Michel Guerry, le champion du chiffre 30, a été nommé membre d'honneur. Il fête cette année 30 ans de commerce, 30 ans de ma¬

riage, 30 ans au comité de la sec¬

tion de la Broyé et son fils fêtera bientôt ses 30 ans!

du prix de la farine. Le main¬

tien, voire une légère hausse des prix des produits s'ex¬

plique par les nouvelles char¬

ges qui sont venues greffer le calcul des prix (sécurité sur la

Du blé au pain place du travail, nouvelles dis¬

positions de l'ordonnance sur les denrées alimentaires, assu¬

rances). Le président invite les boulangers à collaborer da¬

vantage avec les moulins du canton qui contribuent géné¬

reusement au bon fonctionne¬

ment de l'association.

A l'occasion de la bénichon d'Estavayer-le-Lac, les 24 et 25 août prochains, l'Office du tourisme local lance un con¬

cours de la meilleure moutarde de bénichon ainsi que la créa¬

tion de la «Confrérie des moustardiers».

Et pour clore, quelques vers du président: Aujourd'hui, où tout fout le camp, heureuse¬

ment qu'il me reste mon arti¬

san, artisan boulanger-pâtis- sier-confiseur... évidemment, toujours doux et craquant avec ses clients!

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(13)

j lUfl, 1. '• I

' «M6 nioiif* La fabrication du fromage d'alpage.

Le monde paysan photo g. Bd

La Poya

Montée à l'alpage des armaillis et des troupeaux

Les armaillis et le troupeau arrivent au chalet. peinture de paul yerly Ê our de fête, jour de fa-

oß tigue heureuse et sai¬

ne, la poya a conservé, par bonheur, ici et là, quelque chose de sa solennité; la gravité presque rituelle de ses gestes et de ses instants.

En cette période de fin mai, la nature a semé à profusion la magie de ses couleurs. Dès le matin, comme dans l'immor¬

telle chanson, tout le monde s'affaire auprès des préparatifs dans la grande ferme qui rit sous son large toit. Le train du chalet a été confectionné avec le soin à la fois amoureux et minutieux qui prévoit pour chaque objet sa place im¬

muable sans oublier le rameau béni qui allumera le premier feu au chalet afin de demander à la Divine Providence protec¬

tion pour gens et bêtes. L'heu¬

re de la traite a été avancée, on a procédé à la toilette du bé¬

tail. Toute la famille, pour une pareille circonstance s'est re¬

constituée, même ceux et celles qui sont établis au de¬

hors sont venus prêter mains fortes. Et, le grand-père, qui règne débonnairement sur tout ce monde, se réjouit, avec une compréhensible fierté devant cette magnifique fidélité des siens aux robustes traditions familiales.

Là-bas, dans le pré, les bêtes sont à l'herbe. Déjà, on a mis à leur cou les sonnailles et les ri- mo somptueux dont l'inscrip¬

tion brodée évoque parfois les grands anniversaires de la voie familiale. Et le tintement des clochettes sur lequel se dé¬

tache la basse des «chenalyé»

remplit la paix de cette soirée.

Les bêtes sentent d'instinct

que quelque chose d'impor¬

tant et de décisif se prépare, que tous ces apprêts signifient un événement insolite dans leur carrière de ruminants. Les vaches qui, déjà ont estivé les années précédentes, sentent s'éveiller dans le tréfonds de leur mémoire le souvenir des herbages alpestres. Les cu¬

rieux commencent à faire cercle, admirant la belle allure des bêtes. Chacun se laisse ga¬

gner par toute cette rumeur joyeuse qui, heureusement, n'a pas été profanée par le ha¬

lètement de la mécanisation.

Dans tout le village on partici¬

pe à l'ambiance de ce prélude à la poya.

Pendant ce temps, les armaillis font honneur au repas autour duquel il n'est pas question de s'attarder; il faut se hâter, sans pourtant céder à cette tyrannie, l'horaire que notre siècle prend pour le triomphe de la rationalisation. Puis ils s'en vont échanger leur bleu de tra¬

vail contre le bredzon et le loyi des grands jours car il faut que la poya conserve la dignité et

la noblesse de ces gestes endi¬

manchés de solennité et de poésie.

Dans le pré, quelques vaches pressentant l'échéance du grand moment, se rapprochent de la barrière. Les armaillis ra¬

battent le troupeau vers la sor¬

tie: la barrière est ouverte, c'est le signal que chacun comprend et aussitôt après avoir prélevé une dernière touffe au gazon, toutes les bêtes suivent le mouvement.

Le carillon égrené se con¬

centre en une seule harmonie, puissante et triomphale. Les unes après les autres, les va¬

ches franchissent la clôture, s'avancent sur le chemin, en¬

cadrées par leurs conducteurs qui s'efforcent de régulariser l'allure; modérant les plus im¬

patientes, stimulant les plus nonchalantes.

Toute la famille est là. La maî¬

tresse de la ferme, la bouteille d'eau bénite à la main, trace sur gens et bêtes un signe de croix.

Des mains se tendent, le temps d'embrasser une joue émue, de se dire au revoir et bien vite on

rejoint le troupeau qui s'écoule à travers le village.

Déjà, les maisons s'espacent, les spectateurs reviennent à leurs occupations avec un peu de nostalgie au cœur devant cette page de leur vie villa¬

geoise qui s'est refermée. Les armaillis eux, sont tout occu¬

pés à endiguer cette colonne meuglante et carillonnante, à ramener sur la route les fantai¬

sistes qui dédaignent les sen¬

tiers battus et qui se livrent à quelques incisions dans l'her¬

be des prés. Bientôt, même les plus non conformistes, se dis¬

ciplinent, prennent l'allure ré¬

gulière qui, durant des heures, va rythmer leur marche dans le soir qui, peu à peu, se glisse dans le creux des vallées.

La nuit sera avancée quand on arrivera au chalet. Le vacarme du troupeau animera, sans le profaner, le silence du village endormi. Image paisible et forte d'une terre dont les ru¬

meurs comme le sommeil composent un seul écho en¬

voûtant et heureux.

Robert Guillet 13

(14)

Saveurs culinaires

La carotte est le légume préféré des Suisses

Selon une enquête réalisée par la Fédéra¬

tion romande des con¬

sommateurs (FRC) dans le cadre de sa campagne «Cinq fois par jour», les Suisses raffolent semble-t-il de la carotte qu'ils considèrent comme étant le meilleur légu¬

me par ses qualités nutritives et culinaires. Les maraîchers de notre pays pro¬

duisent près de 50 000 tonnes par an sur une surface totale de 1100 ha. Cette production couvre presque totalement le besoin des Suisses qui man¬

gent huit kilos de carottes par personne et par année. Il est vrai que côté diététique, ce lé¬

gume est pauvre en calories.

mais par contre très riche en provitamine A (carotène), soit plus de cent fois plus impor¬

tante que la plupart des autres légumes. En cuisine, les ca¬

rottes s'apprêtent de mille et une façons et offrent une large place à la créativité. Ne dit-on pas que pour avoir de beaux yeux, il est recommandé de manger des carottes! G. Bd

La pomme: un fruit délicieux Il ne s'est jamais

mangé autant de pommes qu'au mois de janvier 2002. Les Suisses ont en effet consommé 8832 tonnes de ce fruit, soit 30% de plus que la moyenne des quatre années écou¬

lées. La golden deli¬

cious s'est assuré le tiers du marché avec 2981 tonnes, alors que parmi les pom¬

mes rouges, c'est la

gala qui s'est le mieux vendue avec 1676 tonnes. Si notre po¬

pulation continue à ce rythme, le stock qui se monte à 38 580 tonnes, sera vite épuisé. Mais pas de panique, car l'Associa¬

tion suisse du commerce de

fruits, légumes et pommes de terre qui cite ces chiffres, esti¬

me que cette consommation de pommes est bénéfique à la campagne de promotion en fa¬

veur de ce fruit.

G. Bd

Mon critère de sélection

Trois vins du Vully Jean-Bernard Derron, vigne-

ron-encaveur, à Nant/Vully, cultive un vignoble selon les méthodes modernes de pro¬

duction écologique, privilé¬

giant le respect de la nature et la protection de l'environne¬

ment. Ce mode de culture, aussi dénommé (PI) produc¬

tion intégrée, est conforme aux exigences officielles de VITISWISS sur tous les vi¬

gnobles de Suisse. Tous les vins de ce vigneron sont vini¬

fiés et mis en bouteilles dans la cave de son propriétaire et sont commercialisés sous l'ap¬

pellation officielle VULLY AOC et ils bénéficient en plus du label «VINATURA» recon¬

nu en Suisse.

G.Bd Jean-Bernard Derron

vigneron-encaveur Route des Baumes 2

1786 Nant/Vully Tél. 026 673 11 80.

14

«Clin d'œil»

Vin rosé du cépage Pinot Noir, légèrement cuvé. Il est appelé aussi «Œil de Perdrix»

dans d'autres régions.

Vin fin, délicat, très fruité, à consommer frais comme apéritif. Il accompagne agréablement tous les plats cuisinés, les pâtes, les volailles, les mets asiatiques.

coup de cœur chardonnay

«Coup de cœur»

Ou cépage Chardonnay mondialement connu, ce vin racé, bien charpenté, aux saveurs d'agrumes, se sert en apéritif ou pour accompagner les entrées (terrine, pâté, poisson, asperges) et les fruits de mer.

«Séduction»

Wi blanc riche et corsé issu / du noble cépage Pinot Gris.

C'est un vin élégant, de grande classe, qui séduira les plus fins palais. A dégus¬

ter pour se faire plaisir, pour accompagner un mets par¬

ticulier oujxxjr marquer un événement.

Eduction pinot gris

TtL 11% voL

«/VuSj

(15)

Propos de table

Espace Gruyère:

place à la gastronomie du terroir

Le 3e Salon des goûts

& terroirs se dérou¬

lera à Bulle du 29 mai au 2 juin 2002. Il accueillera notamment à cette occa¬

sion la 7e Coupe d'Europe de la Boulangerie artisa¬

nale, le département de l'Ain, le Réseau alpestre francophone, les Confré¬

ries bachiques et gastrono¬

miques. Une vingtaine d'ateliers du goût seront organisés. Le Salon crée cette année pour la premiè¬

re fois «l'école du goût» à l'intention du jeune public.

Bénéficiant du soutien de l'Office fédéral de l'agri¬

culture et des autorités cantonales fribourgeoises, diverses réunions de ca¬

ractère professionnel se dérouleront à Espace Gruyère pendant la durée du Salon.

• ••Nadia Maillard Fioravera

Pour cette 3e édition qui mobi¬

lise quelque 8000 m2, plus de 200 exposants sont présents.

Ils proviennent de toute la Suisse romande et du Tessin.

Plus d'un millier de produits seront donc proposés à la dé¬

couverte des visiteurs, dont on estime la venue à plus de 30 000 personnes en quatre soirées et quatre journées.

Chaque canton romand et l'in¬

vité (département de l'Ain) présente son caveau typique et ses spécialités. Un restaurant gastronomique et un grand restaurant de 300 places, à

l'étage, complètent cette offre de mets gourmands.

Débats et conférences Jeudi 30 mai, un débat public organisé par le Réseau alpestre francophone parlera d'écono¬

mie alpestre et de tourisme.

Vendredi 31 mai, la Fédération suisse des confréries bachi¬

ques et gastronomiques ouvri¬

ra le débat sur le rôle qu'elle remplit dans la connaissance des produits et la défense des produits du terroir. Samedi 1er juin, la Fédération romande des consommatrices organise¬

ra de 17 heures à 19 heures une table ronde sur le thème:

«Terroir: un terme galvaudé ou à protéger? Quelles garan¬

ties pour le con¬

sommateur?»

L'Ecole du goût, un atelier permanent et gratuit pour les enfants

La grande nou¬

veauté du Salon est l'école du goût, destinée aux jeunes visiteurs, et réalisée avec le soutien et la colla¬

boration du Centre fribourgeois de do¬

cumentation pé¬

dagogique: dans un décor original de classe, elle ac¬

cueillera 15 à 20 enfants par séance de 30 à 45 mi¬

nutes. Elle per¬

mettra d'accueillir au total plus d'un millier d'enfants.

Trois grands thèmes sont déjà arrêtés: contact et travail avec l'artisan - du boulanger au boucher en passant par bien d'autres -, jeux des goûts et des arômes, interactivité-mul- timédia.

Animations phares

La septième Coupe d'Europe de la Boulangerie artisanale se déroulera à l'espace patinoire comme il y a deux ans. Les meilleurs boulangers de neuf nations exécuteront en public leurs œuvres imposées et libres face à un jury et sous le regard du public. Le départe¬

ment de l'Ain présentera sa riche tradition culturelle et gastronomique. Le Réseau al¬

pestre francophone proposera des dégustations de fromages et de spécialités. On pourra dé¬

couvrir dans ce stand un au¬

thentique Chalet du Val d'Aoste et une fromagerie d'alpage artisanale. Les Con¬

fréries bachiques et gastrono¬

miques se présenteront à Bulle dans un stand qui montrera les tenues d'apparat, les outils, les chartes et permettra au public de mieux connaître leur rôle.

Le nouveau forum, dans la halle des cantons, présentera durant les quatre journées des recettes en direct. Les ateliers du goût (sur inscription et payants au Salon) seront au nombre d'une vingtaine et per¬

mettront de mieux connaître certains produits tels que foie gras, légumes oubliés, pois¬

sons de nos lacs, spécialités fromagères alpestres, thé, cho¬

colat, sans oublier un atelier du cigare, puisque la dégusta¬

tion d'un cigare utilise les mêmes capteurs sensoriels que ceux activés par la dégustation d'un vin, d'une boisson ou d'un produit. En exergue de cette liste, l'atelier des 4 sens, qui permettra aux participants de découvrir ce qui se passe lorsque le sens de la vue est annulé. Le stand des AOC:

Les appellations d'origine contrôlée seront aussi pré¬

sentes au Salon, avec un stand d'information. Un espace jeux surveillé est à la disposition des enfants pour permettre aux parents de visiter l'exposition en toute tranquillité.

Les prix d'entrée sont inchan¬

gés, la carte famille dès 3 per¬

sonnes dont 2 adultes revient à 22 francs. ■

15

(16)

Mots croisés

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1. Se dit d'un ouvrier spécialisé dans la production d'ornements dessinés ou gravés.

2. Incisive latérale du cheval - Augmentent de niveau.

3. Cuivre - Tentant - Croix de Saint-Antoine.

4. Se dit d'un demi-frère - Mets délicat.

5. Vaut 3,1416 - Profession - Our.

6. Messages de l'Eternel - Temple souterrain égyptien.

7. Issue - Alcool d'autrefois.

8. Gros nuage - Il nous fait suer.

9. Famille princière d'Italie - Possessif - Conjugaison.

10. S'avancer en dehors - Glaive.

11. Occlusion intestinale - Exclamation.

12. Vieillesse - Achevé.

VERTICALEMENT

1. Qui garnissent de troupes un pays.

2. Ornière - Salubre.

3. Négation - Pour les chrétiens, païens.

4. Qui dépasse toute mesure - Affluent de l'Oubangui.

5. Méridienne - Sorte de ciment.

6. Personne passionnée pour une chose - Rabais.

7. Refus - Préfixe signifiant égal - Iridium.

8. Qui ne se laisse pas rebuter par les obstacles - Centimètre.

9. Stère - Courroux - Fondateur de l'Oratoire.

10. Récipients utilisés dans les laboratoires - Tente - Conifère.

11. Ecole nationale d'administration - Qui est en usage.

12. Abattre - Vin d'Andalousie.

Solution dans notre prochain numéro 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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21.03 - 20.04 Travail: n'hésitez pas à faire appel à vos collègues pour vous conseiller, ils ont peut-être une meilleure vi¬

sion des choses que vous. Amour: il est parfois nécessaire de faire des concessions, étouffez un peu votre orgueil. Santé: évitez les gestes brusques.

Wf>2

TAUREAU 21.04 - 21.05 Travail: entre une idée et sa réalisa¬

tion il y a un fossé que vous refusez de voir, à vous d'en assumer les res¬

ponsabilités. Amour: attendez-vous à de nombreuses marques de sym¬

pathie inattendues. Les amours sont plus ou moins heureux. Santé: ne vous tracassez pas pour des brou¬

tilles, prenez les problèmes comme ils viennent.

GÉMEAUX 22.05 - 21.06 Travail: votre collaboration est tou¬

jours appréciée mais ne vous laissez pas envahir pour autant. Essayez de prendre du recul et ne dites pas oui à tout et à tout le monde. Amour:

vous êtes sur votre petit nuage et l'avenir s'annonce radieux, que ré¬

clamer de plus? Santé: réduisez votre consommation d'excitants.

CANCER 22.06 - 22.07 Travail: la situation se présente plu¬

tôt bien mais ne criez pas victoire trop tôt. Amour: essayez de tempé¬

rer votre agressivité, vos proches ne vous comprennent plus. Santé: re- mettez-vous au sport.

? LION

23.07-23.08 Travail: prenez le temps de souffler, ce n'est pas la tête dans le guidon que vous pourrez vous diriger.

Amour: faites preuve de compré¬

hension, la situation s'arrangera avec le temps. Santé: excellente.

i

V VIERGE 24.08-23.09 Travail: vous êtes toujours fidèle au poste et toujours apprécié. Gardez votre style et votre personnalité et vous ferez des malheurs. Amour:

conservez précieusement votre rela¬

tion, elle a des bases solides. Ou¬

bliez un peu votre égoïsme et les choses s'arrangent naturellement.

Santé: faites de la relaxation.

BALANCE 24.09-23.10 Travail: votre fatigue se ressent dans votre travail. Ce serait peut- être l'occasion de songer à de pro¬

chaines vacances avant d'atteindre l'épuisement général. Amour: quel¬

ques accrochages en fin de semaine, ne montez pas au créneau pour un rien. Santé: consultez votre médecin si ça ne va pas au lieu de laisser les microbes s'installer.

Jr

SCORPION 24.10-22.11 Travail: vous allez faire une ren¬

contre intéressante qui vous ouvrira de nouveaux horizons. Ne laissez pas passer la chance. Amour: tout est tranquille et vous commencez à redouter la routine. Entre le calme plat et la tempête, à vous de faire les bons dosages. Santé: bonne vitalité.

%

SAGITTAIRE 23.11-21.12 Travail: votre crédibilité est en jeu, plongez-vous dans le travail jus¬

qu'au cou pour rétablir la situation.

Amour: vous n'obtiendrez pas de compréhension tant que vous ne fe¬

rez pas preuve de naturel et de sin¬

cérité. Santé: ménagez votre dos.

CAPRICORNE 22.12-20.01 Travail: avec votre volonté et votre savoir-faire, vous êtes sur la voie de la réussite professionnelle. Mainte¬

nez le cap. Amour: en famille com¬

me avec vos proches, tout marche comme sur des roulettes. Pour les célibataires, les rencontres s'annon¬

cent enfin positives. Santé: couchez- vous tôt.

VERSEAU 21.01 - 18.02 Travail: agissez avec méthode pour contenter tout le monde, n'oubliez pas que vous devez encore faire vos preuves. Amour ntrès bonne enten¬

te, un week-end agréable se prépare.

Santé: mangez sainement.

POISSONS Lz* 19.02 - 20.03 Travail: vos affaires pourraient aller mieux, imposez-vous autant que possible pour ne pas faire les frais du raz-de-marée qui se prépare.

Amour: vous fuyez les mondanités mais ne forcez pas votre partenaire à partager votre état dépressif. Santé:

vous vous sentez au creux de la vague.

16

(17)

Coups de coeur

Violaine et François Etre connu, mais pas reconnu

Un couple heureux, mais discret.

«Le train de 6 h 45, en prove¬

nance de Zurich entre en gare, attention à l'ouverture des portes!» Violaine est là depuis peu, elle attend «son» train journalier. Chaque matin, elle se rend à Genève pour son tra¬

vail. Le long serpent métal¬

lique fait son entrée bruyam¬

ment. La jeune femme monte en première classe, plus tran¬

quille et confortable que les autres wagons. Le troisième fauteuil habituel, toujours dans le sens de la marche du train: que d'habitudes...!

Plongée dans son journal, elle n'a pas remarqué François, si¬

lencieux et endormi. Le paysa¬

ge défile, les villages, les vil¬

les, sans s'arrêter, c'est un train direct. Dans le wagon on entend juste le ronron monoto¬

ne du convoi. Lorsque Violai¬

ne relève la tête, quittant un instant les lignes du journal, elle croise le regard de ce voyageur bien discret. Il lui sourit, se lève et vient vers elle. «Pardonnez mon audace, mais j'ai besoin de parler à

Lucie et Jean

Ah! les années soixante!

Les années soixante? Toute une époque! Un moment inou¬

bliable du XXe siècle. Rappe¬

lez-vous, ce fut le port de la mini-jupe, la libération des mœurs, la pilule, la musique rythmée, la jeunesse qui s'ex¬

prime, qui revendique. Juillet 1962, Lucie a 17 ans, Jean la vingtaine toute fraîche. C'est le temps des motos qui pétara¬

dent, de la vitesse et de l'in¬

souciance. Leur première ren¬

contre se fit un peu par hasard, dans un café (Le Bel-Air qui n'existe plus) sur le boulevard de Pérolles à Fribourg. Six garçons, six filles, rient et s'amusent sur la terrasse, les bolides rangés sagement de¬

vant le bistrot attendent le pro¬

chain départ. Lucie et Jean

qu'ils ont vécue, ils le l'ou¬

blieront jamais! «C'était su¬

per», dit Lucie avec un brin de nostalgie dans la voix, nous étions une bande de copains formidables, ce qu'on a pu se marrer, génial vraiment. Au¬

jourd'hui, Lucie est mariée quelque part dans la Glâne fri- bourgeoise, pleinement heu¬

reuse et comblée, elle repense pourtant fréquemment à ses 17 ans. Jean quand à lui est parti s'établir dans une île lointaine, il est l'époux d'une jolie et gentille indigène de là-bas.

Amis pour la vie, les deux an¬

ciens soixante-huitards ont su garder une amitié sincère.

Grâce à Internet, ils corres¬

pondent, Lucie est devenue l'amie et la confidente du

quelqu'un», lance l'homme inconnu. Il se présente, racon¬

te ce qu'il a sur le cœur avec une franchise et une émotion qui fait naître dans le cœur de Violaine un sentiment impré¬

vu et subit. Une première ren¬

contre déterminante qui éveil¬

la une passion durable. Quinze ans après, le couple du train de 6 h 45, vit toujours un amour éperdu, Violaine et François aiment à se souvenir de leur première entrevue; un moment fort où se mélangeaient confi¬

dences et désarroi. François venait de perdre un ami d'en¬

fance, et ce jour-là il se rendait à son enterrement. Seul face à son chagrin, il éprouva le be¬

soin de se confier, et le hasard a voulu que ce soit Violaine, une confidente qui est devenue sa femme. L'ami tragiquement disparu, a ainsi permis à deux êtres de se rencontrer, de s'ai¬

mer, de s'épouser. Comme quoi la vie d'une façon bien saugrenue se moque parfois de la mort!

Les deux motards lors d'une virée à Paris.

font connaissance, ils sont très différents, mais une chose les rapproche: la moto! Une idyl¬

le?, non plutôt une amourette sans lendemain, mais pleine de rebondissements, de rires et de farouches disputes. Une liaison qui dura deux ans: un miracle! Leur chemin un jour se sépare, chacun vit sa vie de son côté, mais la période

couple. Jean et sa femme re¬

viennent parfois en terre fri- bourgeoise, on n'oublie pas si facilement ses origines. Les deux anciens motards en profi¬

tent pour se retrouver, c'est à chaque fois une fête qu'ils par¬

tagent joyeusement avec leurs conjoints. Comme quoi l'ami¬

tié est parfois plus solide et au¬

thentique que l'amour.

Textes et photos: Marinette Jaquier 17

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Manifestations

Brocante de Fribourg:

passion quand tu nous tiens!

Avec la passion comme moteur et le professionnalis¬

me comme fil rouge, Michel Dumont et Christian Perritaz présentent leur 6e Brocante qui se déroulera du 24 au 26 mai prochain à Forum Fribourg: «C'est une brocante unique par sa diversité, ses inédits et surtout son ambiance conviviale». Ils vous parlent des objets comme d'une histoire d'amour et les écouter vous trans¬

porte au cœur de leur monde. Un monde d'ailleurs acces¬

sible à tout un chacun précisent-ils: «Les gens se font souvent une fausse idée de la brocante, des antiquités.

Ils pensent à tort qu'ils n'ont pas les moyens, alors que chaque pied à sa chaussure. Il suffit de se rendre à une exposition pour attraper le virus».

• ••Nadia Maillard Fioravera baigné dans le métier depuis tout petit et j'ai suivi la voie de mon père Garin». Il tient ac¬

tuellement le magasin d'anti-

«La brocante permet de voir quité sis à la place du tilleul et en un jour ce qu 'on découvri- est spécialisé dans les armes relit en maints jours dans des anciennes et le mobilier. Mi- magasins d'antiquité» indique chel Dumont est un amoureux Christian Perritaz, enfant de de Fribourg. Son magasin a sa Fribourg et antiquaire. «J'ai vitrine à la place du Petit-St- Im brocante, un endroit magique baigné du passé, photo s. klopfenstein

Michel Dumont et Christian Per¬

ritaz.

Jean depuis une trentaine d'années et propose essentiel¬

lement argenterie et bijoux comme Christian Perritaz, il est un des initiateurs du mar¬

ché aux puces né il y a environ 25 ans. «On débute souvent en vendant ses propres objets col¬

lectionnés. On fait le grand saut et on a mis le doigt dans l'engrenage.» nous confie-t-il.

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Le château de Gruyères et... la main en fer

Avec ses 80 exposants venus des quatre coins de la Suisse, la brocante fribourgeoise attire environ 5000 visiteurs. C'est un rendez-vous de fidèles et on y trouve une atmosphère parti¬

culière, conviviale. L'espace culturel est dédié cette année

au château de Gruyères et la fête de la St-Jean. Ce lieu situé géographiquement au centre de la brocante, se veut un lieu de rencontre et de discussion.

Un objet particulier est mis en lumière à chaque édition. Cet¬

te année c'est un objet très particulier: il s'agit de la main en fer du maître d'artillerie

que lui a offerte la Ville de Fri¬

bourg en 1476 (voir photo et légende).

Place aux cartons du cœur La brocante soutient depuis quelques années les cartons du cœur. Un emplacement est mis gratuitement à leur disposi¬

tion: «C'est une équipe fantas-

Un objet, une âme Je t'aime, un peu, beau¬

coup, passionnément...

C'est à coup sûr sur ce der¬

nier mot que s'arrête les amateurs, les spécialistes, devrait-on simplement dire les amoureux du monde de l'antiquité, de la brocante.

Ecartons les quelques arnaqueurs qui font de l'ombre à la profession et ar¬

rêtons-nous sur les vrais de vrais. Ils parlent de leurs coups de cœur et font vivre les ob¬

jets. Ils sont un peu les maîtres du temps et de la ' matière. Au travers de mille et un objets, ils tissent un lien entre le passé et le présent et plongent bien souvent les générations dans les histoires d'antan. L'hor¬

loge remonte le temps, l'es¬

pace d'un objet. Tel le prin¬

ce charmant, au travers de l'amour de l'unicité, ils ré¬

veillent leur passion, lui re¬

donnent vie...

En 1476, le maître d'artillerie Ulrich Wyss perdit une main alors qu'il était en train de fabriquer des explo¬

sifs. Sur ce, le Conseil fribourgeois ordonna à Ulrich Wagner, serrurier et horloger, de forger une main arti¬

ficielle en fer pour la victime. Il s'agit très vraisemblablement de la prothèse de main qui se trouve dans les collections du Musée d'art et d'histoire de Fribourg. Cette main en fer compte ainsi parmi les plus anciennes mains artificielles inertes d'Europe et constitue, par la qualité de la facture autant que par la richesse de la documentation qui s'y rapporte, une pièce très importante. photo mahf

Si on parlait jargon du brocanteur...

L'objet dans son jus:

Fouiner, chiner:

Les chineurs:

De la came fraîche:

Je l'ai dans le cigare:

l'objet pur dans l'état où on l'a trouvé chercher une bonne occasion, la monnayer marchands à la recherche d'objets rares une nouvelle marchandise j'ai fait une mauvaise affaire Un vistambule: se dit d'un objet dont on ne sait pas à quoi il sert

tique, 100% bénévole, d'ama¬

teurs. A leur stand on y trouve parfois des objets très éton¬

nants!» soulignent les organi¬

sateurs.

A toi de jouer...

La brocante invite également les jeunes à jouer à «c'est quoi ce machin?», sorte de malle aux trésors présentant 36 ob¬

jets hétéroclites appartenant au passé. Au-delà du jeu, l'ac¬

tivité est un réel pont entre les générations.

Prix d'entrée unique de 5 fr.

et accès gratuit pour les en¬

fants jusqu'à 16 ans.

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Depuis 50 ans déjà, la Société Produits Epagny SA s'est fait une bonne renom¬

mée dans des spécialités de viande sé- chée au charme typiquement romand.

Aujourd'hui, ce sont plus de 40 spécia¬

lités Gourmet différentes qui sont pro¬

duites, fruits d'une longue tradition, se¬

lon des recettes jalousement

gardées. Nous mettons un soin extrême à sélectionner et à n'utiliser que les in- arédients de Dremier choix.

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Références

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