Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre d’Agriculture de Région Île de France sur la base d’observations réalisées par le réseau. Il est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, il ne peut se substituer à une observation personnelle dans sa parcelle.
Tout document utilisant les données contenues dans le bulletin de santé du végétal Ile de France doit en mentionner la source en précisant le numéro et la date de parution du bulletin de santé du végétal.
Action du plan Ecophyto piloté par les ministères en charge de l'agriculture, de l'écologie, de la santé et de la recherche, avec l'appui financier de l'Office français de la Biodiversité.
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N° 30
08/09/20
A RETENIR (CTRL – CLIC POUR SUIVRE LE LIEN) :
Betterave : Noctuelles et Pegomyies absentes. Chenilles de teignes toujours présentes. Charançon présent dans les collets. Maladies : Progression de la cercosporiose. Présence faible de rouille. Oïdium localement présent.
Ramulariose absente.
Maïs : Les récoltes ont commencé. Bilan sanitaire. Fin des observations.
Colza : Levée à 4 feuilles, localement les premières attaques d’altises.
BETTERAVE
Cette semaine 18 parcelles ont été observées dans le réseau
STADES
Toutes les parcelles sont notées au stade 100% couverture.
RAVAGEURS
Jaunisse
Aucune parcelle n’est indemne. Cette semaine, 12 parcelles sont renseignées avec une surface touchée en moyenne à 88 % (de 40 à 100%).
Noctuelles défoliatrices
7 parcelles sont renseignées pour ce ravageur mais une seule présente des symptômes mais très inférieure au seuil indicatif de risque, 4% à Crisenoy (77).
A RETENIR Risque : Faible
Stade de de sensibilité : toute la période de végétation
Seuil Indicatif de risque : 50% des plantes avec morsures récentes et/ou chenilles.
Pégomyies
Sur 8 parcelles renseignées pour ce ravageur aucune ne présente des galeries de pégomyies.
A RETENIR Risque : Faible
Stade de sensibilité : toute la période de végétation
Seuil Indicatif de risque : Après couverture : 50% des plantes avec au moins une galerie et/ou présence d’asticot
Teigne
Les 5 parcelles renseignées ont capturé en moyenne 13 papillons.
Les Parcelles de Bougligny et Flagy sud 77 avec 28 et 25 papillons capturés sont plus particulièrement concernées.
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Niveau d'attaque de Noctuelles
Nbre de parcelles % d'attaque
Présence toujours importante des chenilles de teignes ou de dégâts frais dans les observations sur l’ensemble de la région.
Sur les 14 parcelles renseignées : 12 sont concernées par ce ravageur avec en moyenne 44% de plantes touchées et des valeurs allant de 10 jusqu’à 100% à Bougligny (77).
Des dégâts de rhizopus sont observés dans 2 parcelles sur les 3 observées, à Etampes (91) et Villiers St Georges (77) à hauteur de 5% et 1%.
Vu l’aspect des dégâts il semblerait que les chenilles soient en fin de cycle. On peut observer la repousse de jeunes feuilles.
Compte tenu de la date et des températures beaucoup moins favorables au rhizopus, l’impact de ce ravageur dans les semaines à venir diminue très fortement.
Les chenilles de ce papillon sont préjudiciables pour la betterave. En effet, elles se développent dans le cœur de la betterave et permettent au Rhizopus (champignon responsable d’une pourriture de la racine) de se développer dans la betterave quand les températures sont élevées (> 35 °C).
A RETENIR Risque moyen en culture sèche
Stade de sensibilité : tous les stades
Seuil Indicatif de Risque : 10% des plantes touchées
Charançon
Lixus JunciiPrésence très variable d’une parcelle à l’autre, essentiellement au sud de la région mais en progression vers le nord. En évolution au nord de Melun à élevé dans le sud 77 et 91.
7 parcelles sur 10 renseignées présentent des adultes.
5 parcelles sur les 6 renseignées sont concernées par des piqûres de pontes avec en moyenne 61% des plantes touchées (20 à 100 %).
Source ITB 0
5 10 15 20 25 30 35 40
n b d e p ap ill on s
Evolution des captures de papillon de teigne de la betterave (Moyenne des captures BSV IDF)
2019 2015 2020
Il est possible d’observer des juvéniles dans les parcelles. Ces derniers ne causeront pas de dégâts.
L’adulte est très difficile à voir car il se laisse tomber au sol très facilement.
Il peut s’observer plus facilement en bordure de parcelle.
La femelle dépose ses œufs dans le pétiole des feuilles. Les larves creusent des galeries dans les collets et créent ainsi une porte d’entrée au rhizopus.
MALADIES
Nom
Le réseau de suivi maladie est en place depuis le 15 juin.
Il est constitué de 23 parcelles.
Cette semaine les observations ont été réalisées sur 14 parcelles.
2 parcelles desséchées restent sans protection à ce jour. Bougligny (77) et Mespuits (91).
Les autres parcelles sont sous protection T1 > 15 jours dont 3 sont supérieures au seuil du T2 en cercosporiose à Aufferville (77), Juilly (77) et Saint Martin de Bréthencourt (78) avec respectivement 75%, 25% et 24% de plantes touchées.
2 parcelles sont sous protection T2, Nainville les Roches(91) et Vallangoujard (95).
Source ITB
Piqures de ponte
Adulte Adulte
Galeries dans le collet
A RETENIR
A moins de 45 jours de l’arrachage, l’impact des maladies sur le rendement est en général nul.
Cercosporiose
Progression de la cercosporiose en parcelles irriguées ou dans les secteurs ayant reçu des orages.
La parcelle de Bougligny (77) renseignée comme non protégée, est touchée à hauteur de 2%, inférieur au seuil indicatif de risque.
3 parcelles ont atteint le seuil indicatif de risque du T2, Juilly(77), Saint Martin de Bréthencourt (78) et Aufferville (77, situation irriguée) avec respectivement 25%, 24% et 75% de plantes touchées et 1 parcelle à Moisenay (77) s’en approche avec 16% de plantes touchées.
Accroitre la surveillance dans les zones arrosées et parcelles irriguées.
A RETENIR Risque : Moyen
Ramulariose
Présence de ramulariose dans 1 seule parcelle, Juilly(77), cette semaine mais très inférieure au seuil indicatif de risque.
A RETENIR Risque : Faible
Rouille
La rouille est toujours omniprésente mais sous le seuil indicatif de risque.
Sur les 3 parcelles sans protection renseignées cette semaine, seule 1 parcelle présente des symptômes mais très inférieurs au seuil indicatif de risque.
Sur 8 parcelles renseignées ayant reçu une protection, 7 présentent de la rouille mais aucune dépasse
Oïdium
Sur les 13 parcelles renseignées, seules 4 ont de l’oïdium mais inférieures au seuil indicatif de risque.
Infestation de 1 à 24%. Hors réseau, présence ponctuelle de parcelles qui dépassent le seuil indicatif de risque, pouvant être conditionné par la sensibilité variétale.
A RETENIR Risque : Faible à moyen, maintenir la surveillance
Vous pouvez retrouver la carte sur le site http://maladies.itbfr.org/
MAÏS
10 PARCELLES OBSERVEES DANS LE RESEAU
STADES
Les parcelles se rapprochent du stade de récolte. La parcelle de maïs CIVE est au stade floraison (semis de fin juin).
RAVAGEURS
Pyrale
Seul le piège de Boissy-le-Châtel (77) relève des papillons de pyrale avec 7 individus. Le second vol semble assez faible cette année. Globalement le vol de pyrale a débuté 1 semaine plus tôt que la moyenne de 17 ans, mais l’intensité des captures est restée modérée avec un maximum de 3,9 pyrales par parcelle en semaine 27. La moyenne de 17 ans atteint quant à elle son pic à la semaine 29 avec 6,85 pyrales par parcelle.
La courbe rouge présente les captures de l’année en cours.
Bilan sanitaire
Le suivi des infestations larvaires à l’automne constitue un élément important pour:
-Evaluer le niveau moyen de pression de l’année
-Estimer le potentiel de risque d’attaques de pyrale pour la prochaine campagne, pour une parcelle ou un secteur donné.
Comme chaque année, des comptages larvaires ont été réalisés. Pour le maïs grain, on considère qu’au-delà de 0,8 larve de pyrale par plante, le seuil de risque pour l’année suivante est atteint. Entre 0,5 et 0,8 larves par plante, la vigilance doit se faire En dessous de 0,5 larves par plante, on considère que la pression est faible.
Très peu de larves de pyrales ou de dégâts sont détectées cette année. Une seule parcelle du réseau à Villeneuve Sur Auvers (91) indique la présence de larves, de galeries et un pourcentage de mais avec traces sur les limbes.
Mais cela reste bien en dessous du seuil de nuisibilité de 0.8 larves par plante.
Villeneuve-sur-Auvers (91)
Nombre de larves par pied 0,08 Galeries de larves par pied 0,32
% plante avec dégâts 25 stade larve pyrale : L1
Pas de pression maladies particulière cette année.
Gestion des cannes de maïs (Note Arvalis)
Apres récolte, il est recommandé de broyer et d’enfouir les résidus de maïs pour:
Diminuer la pression des Fusarium spp, producteurs de mycotoxines (les D.O.N.) en particulier, tant pour le blé que pour le maïs suivant.
En effet, la mycotoxine (DON) produite par le champignon Fusarium graminearum peut se développer dans les résidus et attaquer le blé ou le mais suivant. Plus les résidus sont broyés finement et enfouis, moins il y a de risques que les mycotoxines soient toujours présentes et que la fusariose ne se développe dans le blé.
Le choix de la variété de blé est important pour limiter la sensibilité au risque DON. Une note de 0
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Nombre de captures
Captures moyennes de pyrale
2019
Moyenne 17 ans 2020
2018
COLZA
10 PARCELLES OBSERVEES DANS LE RESEAU dont 2 observations flottantes
STADES
Les prévisions météos n’annoncent toujours pas de précipitations pour les 10 prochains jours. Les secteurs et parcelles ayant bénéficié de pluies au mois d’août atteignent pour certaines le stade B4 (4 feuilles). Les autres, selon la fraicheur du sol, peinent à lever et à atteindre le stade cotylédons. Les situations sont très hétérogènes.
RAVAGEURS
Altises
Signalement de dégâts dans le réseau cette semaine (2 parcelles), d’une intensité faible (max 20% de plantes touchés à Saint-Jean-les-deux-Jumeaux sur un colza à 2 feuilles). Il s’agit essentiellement de dégâts de petites altises ou altises des crucifères.
Piégeage : Dès le semis, enterrez une cuvette jaune afin de connaitre le début du vol. Venez observer 2 à 3 fois par semaine pendant la phase de levée.
Stade de sensibilité : de la levée au stade 3 feuilles
Seuil indicatif de risque : 8 pieds / 10 avec morsures et 25% de surface foliaire atteinte Risque : faible compte tenu de la dynamique de levée et des conditions de sécheresse actuelle.
Premières captures de grosses altises dans le réseau à MONDREVILLE (78) avec 3 altises dans la cuvette.
GESTION DES PETITES ET GROSSES ALTISES
PETITE ALTISE La reconnaitre :
La petite altise ou altise des crucifères est un coléoptère de 2 à 3 mm de long, d’une couleur bleu métallique ou noir brillant avec des bandes longitudinales jaunes sur les élytres.
Cycle :
Ces petits insectes hivernent dans le sol et sont visibles dès le mois de mai.
Ils se nourrissent principalement de feuilles de crucifères et pondent à proximité sur le sol. Les petites altises se retrouvent donc l’été dans les repousses de colza. Les adultes apparaissent après nymphose pendant la période estivale. Ensuite, elles sont en activité jusqu’à ce qu’elles trouvent un endroit propice à l’hivernage vers le mois de novembre.
Dégâts sur le colza :
Sur les premières parcelles de colza semées, les petites altises s’alimentent des feuilles juvéniles jusqu’à entrainer la destruction de la plantule. Leur activité est favorisée par un temps chaud et sec.
Petite altise (Terres Inovia)
GROSSE ALTISE La reconnaitre :
La grosse altise ou altise d’hiver est un coléoptère de 3 à 4.5 mm de long, que l’on reconnait notamment grâce à ses cuisses gonflées. Elle est de couleur noir brillante et les extrémités des pattes et les antennes sont rousses.
Cycle :
Les grosses altises adultes apparaissent mai-juin puis entrent en diapause dans les bordures de champs, en dehors des parcelles de colza. Puis elles en sortent
suite à un stimulus climatique entre fin-aout et mi-septembre. Ensuite, elles colonisent les parcelles de colza pour l’alimentation et 10-15 jours plus tard les femelles pondent au sol (dans la même parcelle ou une autre).
Les larves passent l’hiver dans les tiges de colza et remontent jusqu’au bourgeon terminal.
Dégâts sur le colza :
Comme la petite altise, l’altise d’hiver s’alimente des feuilles juvéniles, mais leur nuisibilité est plus importante et le pic d’activité se produit la nuit.
CONSEILS PREVENTIFS :
- Observer en bordure de parcelles la présence des petites altises, notamment près d’anciennes parcelles de colza, où les adultes sont nés. Eviter donc de détruire les repousses de colza dans les parcelles environnantes avant et pendant le semis ;
- Favoriser une levée homogène et rapide du colza afin de limiter au maximum la période de risque, ou même d’atteindre le stade 4 feuilles avant l’arrivée des insectes ;
1. Bonne gestion des pailles du précédent pour éviter la concurrence en eau et en minéraux
2. Création d’un lit de semence fin, par un travail du sol suffisant. De plus, ces techniques auront également un impact sur la gestion des limaces.
3. Assurer une bonne disponibilité en azote (attention car les apports organiques ne libèrent qu’une partie d’azote efficace la première année, qui est variable selon le C/N de l’amendement correspondant lui- même à l’apparente vitesse de minéralisation, sans oublier également l’indicateur de stabilité de la matière organique) et en phosphore pour le colza.
- Associer le colza avec des plantes compagnes dans les parcelles propres et notamment la féverole qui perturbe les insectes ravageurs de l’automne.
Observations :
AGRICULTEURS, COOP 110 BOURGOGNE, CERESIA, ARVALIS, CRAIDF, CENTREXPE, COOPERATIVE ILE DE FRANCE SUD, COOP SEVEPI, COOP VALFRANCE, Ets MARCHAIS, Ets SOUFFLET AGRICULTURE, Ets POM ALLIANCE, FREDON IDF, ITB IDF, Le Potager du roi, SRAL, SUCRERIE CRISTAL UNION, Sucreries LESAFFRE FRERES, SUCRERIE DE SOUPPES, SUCRERIE DE TEREOS, TERRES INOVIA.
Rédaction :
CHAMBRE D’AGRICULTURE DE REGION ILE DE FRANCE : Romane NOGARO, Lucien OUDART, Caroline ROQUES, Mathurin PHILIPPEAU, Franck GAUDICHAU, Louise VANCRANENBROECK.
FREDON Ile de France : Céline GUILLEM, Céline BOURHIS LEZIER
Grosse altise (Terres Inovia)
