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Importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant – Lagune (cas de 700 patients)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Année académique : 2014-2015 8ème promotion

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UNIVERSITE D’ABOMEY Ŕ CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY Ŕ CALAVI

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DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

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OPTION: ANALYSES BIO-MEDICALES

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RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Présenté par :

Sêgnon Aubierge E. EDJROKINTO

Superviseur :

Dr Adolphe TOPANOU

Pharmacien Biologiste et Industriel Professeur Assistant d’hématologie, de pharmacologie et d’hémostase à l’UAC/EPAC

Tutrice :

Mme Aurelle ADJILE

Inspecteur des actions sanitaires

THEME

Importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants

de 0 à 5 ans au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant – Lagune (cas de 700 patients)

Président du Jury :

Dr Joseph FLENON Membres du Jury : Dr Adolphe TOPANOU Dr Lordson DOSSEVI

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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTEREDE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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UNIVERSITE D’ABOMEY Ŕ CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY Ŕ CALAVI

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DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

DIRECTEUR:

Professeur Félicien AVLESSI

DIRECTEUR ADJOINT ET

CHEF SERVICE DES ETUDES ET DE LA PEDAGOGIE : Professeur Clément BONOU

CHEF DE DEPARTEMENT:

Docteur Casimir D. AKPOVI

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page i

LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE (GBH)

Années Académiques : 2012 – 2015 I- Enseignants permanents

Noms et Prénoms Matières Enseignées 1 Feu ADISSODA Cyrille Anglais

2 AHOYO Angèle Microbiologie Générale et médicale 3 AKPOVI D Casimir Physiologie humaine et biochimie 4 ALITONOU Guy Chimie organique

5 ANAGO Eugénie Biochimie métabolique et biologie moléculaire

6 ANAGONOU Sylvère Education Physique et Sportive 7 ATCHADE Pascal Parasitologie générale et médicale 8 AVLESSI Félicien Chimie générale

9 BANKOLE Honoré Bactériologie Appliquée 10 DOSSEVI Lordson Techniques Instrumentales

11 DOSSOU Cyriaque Technique d'expressions et méthode de communication

12 DOUGNON Victorien Méthodologie de recherche 13 HOUNSOSSOU Hubert Biostatistique et anatomie 14 LOKO Frédéric Biochimie Clinique

15 LOZES Evelyne Immunologie Générale

16 SECLONDE Hospice Immuno-Hématologie et Transfusion Sanguine

17 SEGBO Julien Biologie Moléculaire 18 TOPANOU Adolphe Hématologie et Hémostase

19 YANDJOU Gabriel Techniques d’Expression et Méthodes de Communication III et IV

20 YOVO Kokou Pharmacologie et Toxicologie

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II- Enseignants vacataires

Noms et Prénoms Matières Enseignées 1 ABLEY Sylvestre Déontologie Médicale

2 ADOMOU Alain Physique

3 AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire et Génie Génétique 4 AGOSSOU Gilles Législation du travail

5 AKOGBETO Martin Entomologie Médicale 7 BINAZON Claude César Soins Infirmiers

8 DARBOUX Raphaël Histologie appliquée 10 DESSOUASSI Noël Biophysique

11 FOURN Léonard Santé Publique 12 HOUNNON Hyppolite Mathématiques

14 MASLOKONON Vincent Histologie générale et anatomo - pathologique

15 MONONTE Edmond Initiation à l’informatique 16 SENOU Maximin Histologie

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DEDICACE

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Importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au CHU - MEL (cas de 700 patients)

Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page iii Aubierge EDJROKINTO

Dieu Tout Puissant,

Par Ta puissance Tu nous as inspirées et guidées à chaque instant durant toute notre formation. Merci à Toi, de qui nous détenons toute vérité scientifique et qui nous as orientées dans le bon sens. Sois en honoré pour Ta lumière qui a éclairé les ténèbres de notre vie et glorifié pour toutes les merveilles dont Tu nous as fait grâce.

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REMERCIEMENTS

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page iv

Ce travail est l’œuvre de certaines personnalités émérites qui ont consenti des efforts pour nous voir réussir. Nous exprimons ici nos profondes et sincères gratitudes,

A notre superviseur, Docteur Adolphe TOPANOU, Vous avez suscité en nous l'esprit de recherche et du travail bien fait, grâce à votre rigueur scientifique. Malgré vos multiples occupations, vous avez été toujours présent et disponible durant ce travail.

A notre tutrice, madame Aurelle A. ADJILE, malgré vos contraintes professionnelles vous nous avez beaucoup aidées et guidées dans nos recherches pour le présent travail. Merci infiniment.

A notre chef de département, Docteur Casimir AKPOVI, pour avoir organisé ce stage.

A madame Prudencia HOUNKPONOU, Directrice de CHU-MEL, pour nous avoir acceptées dans vos locaux.

Au Professeur Aurore HOUNTO et à madame Bibiane BIOKOU BANKOLE respectivement responsable et surveillante du laboratoire de CHU Ŕ MEL, pour leurs conseils et aides.

A tout le personnel du laboratoire de CHU – MEL, pour la collaboration et le savoir transmis durant ce temps que nous avons passé avec vous.

A tous les enseignants et techniciens du département de Génie de Biologie Humaine, vous nous avez donné une formation soutenue, riche de savoir, de savoir‐faire et de savoir‐être. Que ce travail soit pour nous, l’élément propulseur qui nous permettra de suivre vos traces.

A monsieur Ramanou SANNI, qui n’a ménagé aucun effort pour nous soutenir dans les moments difficiles, puisse le créateur veiller sur vous et vous élever davantage.

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page v

A Maxime HOUNTONJI, Sonita TOSSOU, Kashir OMIALE, Stanislas KPOAHOUN, Kenneth DEGUENON, Brun VODOUNON et Innocent AKAKPO, pour l’accueil, la disponibilité et le soutien qu’ils nous ont accordés et pour avoir participé à la réussite de ce travail.

A nos camarades de promotion, pour votre solidarité, votre franche amitié et en souvenir des moments de joies et de peines vécus ensemble. Courage et persévérance à tous.

A tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail, nous renouvelons nos sincères souvenirs.

Aubierge EDJROKINTO

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page vi

Mes sincères remerciements vont à l’endroit de :

Mon cher père Dieu donné EDJROKINTO, tes sacrifices et tes prières m’ont permis de surmonter les difficultés. Que Dieu t’accorde la grâce de vivre longtemps.

Ma très chère feue mère Yvette GNANKOUVI, prématurément arrachée à mon affection, loin de moi, mais près de moi par tes prières, tu m’as protégée tout au long de ma formation. Merci maman, repose en paix.

Mes frères et sœurs Yolande, Scolastique, Fiacre, Ulrich, Diane, Octavia et Boris, ne baissez jamais les bras car seul le travail est libérateur.

Ma chère tante Antoinette KOUKPAKI, tu as toujours été ma deuxième mère. Ce travail est le fruit des inestimables soutiens et prières que tu as toujours consentis pour moi. Que le Tout Puissant te protège et rallonge tes jours sur terre.

Mon tuteur Théodore KOUKPAKI, ta rigueur et ton soutien m’ont conduite dans le bon sens. Que Dieu te bénisse.

Monsieur Noël ASSOGBA, pour ta présence, ton soutien sans faille et ton amour dont tu n’as cessé de me combler.

Mes oncles, tantes, cousins, cousines et neveux, je m’en voudrais de ne pas vous témoigner ma profonde gratitude.

Mes amis : Diane SALANON, Laurelle GANDJI, Nadège OGOUGBE et Novalis ADJOVI, puisse Dieu nous assister pour la suite, car la légende continue.

Aubierge EDJROKINTO

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HOMMAGES

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page vi

A son excellence Monsieur le Président du Jury,

Vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger notre travail, malgré vos multiples occupations. Cher Président du Jury, par vos observations, nous espérons améliorer la qualité de ce travail.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments respectueux et de notre profonde gratitude.

Aux honorables membres du Jury,

Nous sommes touchées par l’honneur que vous nous faites en acceptant de siéger dans notre Jury de soutenance de rapport de stage de fin de formation pour juger la qualité de ce modeste travail par vos remarquables critiques et apports.

Veuillez trouver ici, l’expression de notre profonde gratitude et de nos sincères considérations.

Aubierge EDJROKINTO

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LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET SYMBOLES

CHU-MEL : Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant- Lagune

CFU-B: Colony Forming Unit ou progéniteur commun basophile CFU-Eo: Colony Forming Unit ou progéiteur commun eosinophile CFU-GEMM: Colony Forming Unit Granulocytaire Erythrocytaire Mégacaryocytaire Monocytaire ou progéniteur commun myéloïde

CFU-GM : « Colony Forming Unit » Granulocytaire monocytaire ou progéniteur commun monoïde et granuloïde

EDTA : Acide Ethylène Diamine Tétra acétique EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi GB : Globules Blancs

GBH : Génie de Biologie Humaine G/L : Giga par litre

L : Lymphocyte M : Monocyte

NB : Numération des Blancs

NFS : Numération Formule Sanguine N° :Numéro

OMS : Organisation Mondiale de la Santé PB : Polynucléaire basophile

PE : Polynucléaire Eosinophile PN : Polynucléaire Neutrophile

% : Pourcentage

= : Egal

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LISTE DES TABLEAUX

Titre Pages

Tableau 2.1 valeurs normales de la formule leucocytaire…………. 21 Tableau 3.1 répartition des sujets de l’étude selon la tranche d’âge.. 22 Tableau 3.2 répartition des sujets de l’étude selon le sexe………… 22 Tableau 3.3 variation des leucocytes selon la tranche d’âge………. 23

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LISTE DES FIGURES

Titre Pages

Figure 1.1 polynucléaire neutrophile entouré de globules rouges…… 3 Figure 1.2 polynucléaire éosinophile entouré de globules rouges…… 4 Figure 1.3 polynucléaire basophile entouré de globules rouges……... 5 Figure 1.4 lymphocyte entouré de globules rouges……….. 5 Figure 1.5 monocyte entouré de globules rouges……….… 6

Figure 1.6 la Granulopoïèse………. 7

Figure 3.1 répartition des sujets à leucocytes normaux suivant la

tranche d’âge………... 23

Figure 3.2 fréquence des anomalies leucocytaires relevées chez les

enfants de [0 -4jours [………. 24 Figure 3.3 fréquence des anomalies leucocytaires relevées chez les

enfants de [4 jours - 1 an [……… 25 Figure 3.4 fréquence des anomalies leucocytaires relevées chez les

enfants de [1 an Ŕ 5 ans [………. 26 Figure 3.5 fréquence des anomalies observées parmi les cas normaux

de leucocytes par tranche d’âge………... 27 Figure 3.6 fréquence des anomalies observées parmi les cas normaux

de leucocytes………... 27

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SOMMAIRE

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page x

INTRODUCTION………... 1

PARTIE 1: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE……….. 3

PARTIE 2: CADRE, MATERIEL ET METHODE D’ETUDE… 13 PARTIE 3: RESULTATS ET COMMENTAIRE………. 22

CONCLUSION ET SUGGESTIONS………... 30

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………... 32

TABLE DES MATIERES………. 36

ANNEXES……… 39

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RESUME

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page xi

Le diagnostic d’une infection peut se faire de plusieurs manières :le diagnostic clinique fait par le médecin et le diagnostic biologique fait au laboratoire. La présente étude a eu pour objectif général de montrer l’importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant - Lagune (CHU Ŕ MEL).

Pour ce faire, nous avons réalisé la numération des leucocytes et la formule leucocytaire chez 700 enfants prélevés sur EDTA et respectant les critères d’inclusion.

Au terme de notre étude, la numération des leucocytes révèle que 50,57% des enfants ont un nombre de leucocytes normal contre 49,43% anormal. De cette même étude, l’établissement de la formule leucocytaire, sur les 354 échantillons des enfants à leucocytes normaux, montre que 90,40% soit 320 enfants de l’effectif présentent une anomalie au sein des différents types de leucocytes. Ce qui explique qu’il y a une proportion dominante d’anomalies observées chez les enfants à leucocytes normaux.

Au total, il est donc nécessaire d’associer la numération des leucocytes et la formule leucocytaire pour mieux orienter le médecin dans le diagnostic de l’infection et la prise en charge adéquate des patients.

Mots clés : leucocytes, infection, formule leucocytaire, prise en charge.

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ABSTRACT

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page xii

The infection diagnosis can be done in different ways: the clinical diagnosis carried out by the physician and biological diagnosis carried out in laboratory.

The main objective of this study is to show the importance of differential leukocyte count in case of normal leukocytes taken into account in children from 0 to 5 years at University Hospital center of the mother and the child Ŕ Lagune (CHU-MEL).

For this reason, we have carried out leukocyte count and a differential leukocyte count in 700 children sampled out of EDTA and abides the inclusion yardstick.

In the frame of our studies, leukocytes count reveals that 50, 57% of children have normal level of leukocyte against 49, 43% abnormal. From this same study, the establishment of leukocytes count out of 354 samples of children of normality leukocyte shows that 90,40% either 320 children of the effective indicates an abnormality among the different types of leukocytes. This explains that there is a proportion dominant to the abnormality cases in children with normality leukocyte.

In total, it is necessary to associate the leukocytes count and the differential leukocyte count to better guide the physician in infection diagnostic and the adequate agreement to bear patients’ medical costs.

Keywords: Leukocytes, infections, Differential leukocyte count, Agreement to bear medical costs.

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INTRODUCTION

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L'organisme de l’être humain réagit en permanence à la présence d’élément étranger à lui-même grâce à son système immunitaire. Celui-ci comprend des cellules comme: les globules blancs également appelés leucocytes, les macrophages et les cellules dendritiques. Les leucocytes sont donc des cellules de l’immunité qui jouent un rôle important dans la défense de l’organisme contre toute agression microbienne. En cas d’une infection, leur nombre augmente ou diminue et par diapédèse, certains se retrouvent dans les endroits lésés de l’organisme pour détruire l’élément étranger [25]. Ces cellules, fabriquées dans la moelle osseuse sont présentes dans le sang, la lymphe, les organes lymphoïdes et dans de nombreux tissus conjonctifs.

En clinique, le diagnostic d’une infection passe par la numération des leucocytes suivie de la formule leucocytaire pour connaître l’origine de cette infection (bactérienne, parasitaire ou virale). C’est ainsi que nous avons noté pendant la période de notre étude dans la section d’hématologie que le laboratoire du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Ŕ Lagune réalise la numération des leucocytes avec le semi-automate KX- 21Nsur demande de NFS ou par la méthode manuelle quand la demande est faite seule pour le diagnostic d’une infection. Mais force est de constater que les résultats de demandes isolées de numération des leucocytes sont transcris sur les bulletins d’examen sans la formule leucocytaire surtout dans les cas de leucocytes normaux. Ce constat s’observe également dans plusieurs autres laboratoires où nous avions effectué précédemment des stages. Nous nous sommes posées un certain nombre de questions : quel est l’apport de la formule leucocytaire dans le suivi d’une infection chez les enfants? En quoi peut Ŕ elle guider le médecin dans la prise en charge de ces enfants?

Vue l’importance des problèmes que pose cette pratique en santé, nous avions décidé au cours de notre stage de fin de formation de baser notre réflexion sur le thème : « Importance de la formule leucocytaire en cas de

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leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant - Lagune (CHU – MEL)» .

Pour y parvenir nous nous sommes assignées des objectifs ci Ŕ après :

Objectif général

Montrer l’importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans.

Objectifs spécifiques

 déterminer la fréquence des enfants ayant un nombre de leucocytes normal ;

 évaluer la variation de la formule leucocytaire chez les enfants ayant un nombre de leucocytes normal ;

 déterminer les proportions de formule leucocytaire normale et anormale chez les enfants ayant un nombre de leucocytes normal.

Pour atteindre ces objectifs, nous avons adopté le plan suivant :

- la première partie sera consacrée à la synthèse bibliographique, - la deuxième partie sera réservée au cadre, matériel et méthode

d’étude,

- la troisième partie contiendra les résultats et discussion.

Enfin nous terminerons par la conclusion et quelques suggestions.

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PARTIE 1: SYNTHESE

BIBLIOGRAPHIQUE

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PARTIE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 1.1 LEUCOCYTES

1.1.1 Définition

Les leucocytes encore appelés globules blancs sont des cellules produites dans la moelle osseuse et présentes dans le sang, la lymphe, les organes lymphoïdes (ganglions, rate, amygdale et plaques de Peyer) et de nombreux tissus conjonctifs de l'organisme. Ce sont des cellules rondes, contenant un noyau et quelques granulations (selon OMS). De plusieurs types, les polynucléaires (ou granulocytes), les lymphocytes et les monocytes (ou macrophages), défendent l'organisme contre les agressions extérieures et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire [15,17].

1.1.2 Différents types de leucocytes et leur mode d’action

Polynucléaires neutrophiles

Les polynucléaires neutrophiles contiennent chez un sujet normal trois lobes, quelques rares polynucléaires ont cinq lobes (moins de 3%) ; on ne trouve pas à l’état normal de noyau de plus de cinq lobes [27]. Un noyau divisé en 3 à 4 segments possédant un cytoplasme acidophile qui contient de nombreuses granulations fines de couleur qui varie du rose au lilas [21,29]. Le polynucléaire exerce dans l’organisme un rôle de défense contre les infections, surtout bactériennes, grâce à sa capacité de phagocytose [6].

Figure 1.1: Polynucléaire neutrophile entouré de globules rouges [29]

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page 4

Polynucléaires éosinophiles

Les polynucléaires éosinophiles ont un noyau plus souvent bilobé et parfois difficile à observer, car les granulations peuvent le recouvrir. Le cytoplasme est acidophile et rempli des grosses granulations arrondies, réfringentes, de même taille et de couleurs jaunes Ŕ orangés [29]. Ils interviennent dans la défense de l’organisme principalement par la phagocytose des complexes antigènes Ŕ anticorps et la destruction de certains parasites [5,19]. Ils participent aux différents processus immunologiques et allergiques et interviennent dans la destruction de certaines larves de parasites sensibilisées par des anticorps [6].

Figure 1.2 : Polynucléaire éosinophile entouré de globules rouges [29]

Polynucléaires basophiles

Les polynucléaires basophiles ont un noyau souvent difficile à distinguer à cause des nombreuses granulations. Il est en forme de trèfle à 3 ou 4 lobes et la chromatine y est homogène [29].Leur cytoplasme clair ou rosé est rempli de grosses granulations métachromatiques qui se colorent en violet [19,7]. Les basophiles servent de médiateurs de l’inflammation par la libération de différentes substances, en particulier l’histamine.

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Ils jouent un rôle dans certains phénomènes d’hypersensibilité retardée [1].

Figure 1.3 : Polynucléaire basophile entouré de globules rouges [29]

Lymphocytes

Les lymphocytes ont un noyau volumineux par rapport à la taille de la cellule.

Il est arrondi, régulier, ayant une chromatine épaisse [29]. Le cytoplasme est peu abondant, de couleur bleu ciel sans granulation [1]. Ils participent à la destruction et à l’élimination des bactéries, des virus, des éléments fongiques, de toute substance antigénique et même des cellules tumorales. Les lymphocytes conservent en mémoire le contact avec un antigène. Ils exercent également une fonction de reconnaissance du soi, empêchant ainsi les phénomènes d’auto immunisation [7,21].

Figure 1.4: Lymphocyte entouré de globules rouges [29]

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Monocytes

Les monocytes ont un noyau de forme irrégulière (réniforme, arrondie, ovalaire ou triangulaire).Le cytoplasme est de couleur gris-fer, parfois granuleux et vacuolé [29]. Ils sont des précurseurs sanguins des macrophages tissulaires et constituent les plus grandes cellules du sang normal. Leur principale tâche est la phagocytose, bactéricides et synthèse biochimique [7].

Figure 1.5: Monocyte entouré de globules rouges [29]

1.2 LEUCOPOIESE

Processus ayant intégralement lieu dans la moelle osseuse et permettant la fabrication de leucocytes (globules blancs). Toutes les cellules sanguines nucléées impliquées dans la formation des leucocytes sont produites à partir d’une même cellule indifférenciée : la «cellule souche totipotente ». La cellule souche pluripotentielle prolifère et se différencie en précurseurs hématopoïétiques de plus en plus engagés dans un lignage pour générer au final des cellules sanguines matures [16].Nous avons : la granulopoïèse, la lymphopoïèse et la monocytopoïèse.

1.2.1 Granulopoïèse

La granulopoïèse est l'ensemble des mécanismes qui concourent à la formation des granulocytes. Les progéniteurs (cellules souches engagées) de cette lignée sont les CFU-GM, CFU-Eo et CFU-B.

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Ils proviennent des cellules souches totipotentes via les cellules souches myéloïdes CFU-GEMM [22]. Ils ne peuvent être visualisés et quantifiés que par des techniques de cultures de progéniteurs hématopoïétiques. Les précurseurs comportent 4 stades cytologiques avant le polynucléaire : le myéloblaste, le promyélocyte, le myélocyte et le métamyélocyte [16].

L’organisme produit environ 1,6 milliards de granulocytes répartis en trois catégories : les granulocytes neutrophiles, les granulocytes éosinophiles et les granulocytes basophiles [18].

Figure 1.6: La Granulopoïèse[22]

1.2.2 Lymphopoïèse

Les lymphocytes T, B et les cellules tueuses (Natural Killers) dérivent des lymphoblastes. Leur différenciation commence au niveau de la moelle osseuse mais leur maturation est différente selon qu'on a affaire à un Lymphocyte T (maturation dans le thymus) ou un lymphocyte B (maturation dans la moelle osseuse) [16].

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1.2.3 Monocytopoïèse

La monocytopoïèse est l'ensemble des mécanismes qui concourent à la formation desmonocytes. La première cellule de la lignée morphologiquement différenciable est le monoblaste qui donne par la suite le promonocyte. Les promonocytes peuvent donner de nombreux types cellulaires apparentés à des cellules phagocytaires qui se différencient en macrophages dans les tissus conjonctifs de soutien banaux, ou peuvent donner des préostéoclastes au niveau de l'os qui vont fusionner et donner des macrophages plurinucléés spécifiques du tissu osseux nommés ostéoclastes, ou encore peuvent au niveau du tissu nerveux donner des cellules microgliales [16].

1.3 HEMOGRAMME

L’hémogramme encore appelé numération formule sanguine (NFS) est une analyse automatisée qui évalue les différentes cellules sanguines, soit les globules blancs, les globules rouges et les plaquettes [13]. Ce sont les éléments figurés du sang. Ils représentent jusqu’à 45 % du volume sanguin.

La NFS permet une évaluation quantitative, c’est-à-dire la numération des éléments figurés du sang, mais aussi une évaluation qualitative. Les trois lignées cellulaires présentes dans le sang naissent à partir des mêmes cellules souches hématopoïétiques qui sont des cellules sanguines immatures et indifférenciées siégeant dans la moelle osseuse (Marieb, 2009).

L’hématopoïèse est le processus permettant à l’organisme de renouveler constamment ses réserves cellulaires sanguines et ainsi, de maintenir son homéostasie[4,23].

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1.4 LA NUMERATION DES LEUCOCYTES ET LA FORMULE LEUCOCYTAIRE

1.4.1 La numération des leucocytes

Le nombre de globules blancs est obtenu au cours de la numération formule sanguine (NFS) avec le semi automate d’hématologie ou manuellement avec la cellule de Malassez.

1.4.2 La formule leucocytaire

La formule leucocytaire correspond à la répartition des différentes populations de leucocytes circulants et fait partie intégrante de l’hémogramme. Elle peut être réalisée de façon automatisée grâce aux analyseurs qui fournissent l’ensemble des paramètres de l’hémogramme ou de façon manuelle par la lecture du frottis sanguin au microscope [30].

1.5 LES ANOMALIES DU NOMBRE DES LEUCOCYTES DANS LE SANG

1.5.1 Leucocytose

Lorsque l’on se trouve en présence d’un nombre de leucocytes excédant la valeur de référence, on parle de leucocytose ou d’hyperleucocytose, qui peut être le fait d’une réaction de l’organisme face à un agent pathogène ou d’une prolifération de cellules tumorales. Les principales causes sont les infections, les réactions de stress, les médicaments et les processus inflammatoires stériles, tels que nécroses tissulaires ou infarctus [31,12].

1.5.2 Leucopénie

On parle de leucopénie, lorsque la numération des globules blancs donne une valeur inférieure à la normale. Elle peut être due à la baisse de l’une ou l’autre catégorie de leucocytes.

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Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page 10

La leucopénie peut être révélatrice d’une maladie hématologique comme une infection virale. Le diagnostic étiologique de leucopénie repose sur l’existence ou non d’autres cytopénies, réalisant alors un tableau de pancytopénie. Il est nécessaire de faire la distinction entre une neutropénie (qui reste en cas de leucopénie l’anomalie la plus fréquente) ou une lymphopénie[14].

1.6 LES ANOMALIES LIEES AUX DIFFERENTS TYPES DE LEUCOCYTES

1.6.1 Polynucléose neutrophile

La polynucléose neutrophile correspond à un nombre de polynucléaire neutrophile supérieur à la valeur de référence. Elle s’accompagne le plus souvent mais pas toujours d’une hyperleucocytose. Elle peut relever de 2 situations :

- réactionnelle, bénigne, transitoire et spontanément résolutive : c’est la plus fréquente.

- expression d’un syndrome myéloprolifératif.

Dans certains cas, elle est l’expression d’un processus pathologique plus ou moins évident :

- le contexte est évocateur : infections bactériennes (abcès, angine, appendicite, panaris, infections génitales et urinaires), maladie inflammatoire évolutive (polyarthrite rhumatoïde…), réaction allergique aiguë, nécrose tissulaire (infarctus du myocarde, pancréatite aiguë…).

- le contexte n'est pas évocateur : il faut rechercher un syndrome inflammatoire (l’augmentation de la VS, de la CRP).

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1.6.2 Neutropénie

La neutropénie est une diminution des neutrophiles, un des types de globules blancs dans le sang. En cas de neutropénie, lorsque le taux de neutrophiles est bas, le corps humain se défend difficilement contre les infections. Des mesures doivent être prises pour prévenir la survenue de ces infections. La neutropénie peut être isolée ou associée à d’autres cytopénies [8].

1.6.3 Hyperéosinophilie

L’hyperéosinophilie est une augmentation des polynucléaires éosinophiles dans le sang. Elle se rencontre au cours d’affections très variées, principalement les parasitoses (surtout helminthiases), les allergies et les dermatoses [20].

1.6.4 Eosionopénie

L’éosinopénie est une diminution des polynucléaires éosinophiles dans le sang. Cette diminution empêche la défense de l’organisme contre les agressions. Ainsi celui-ci s’expose aux infections parasitaires[8].

1.6.5 Hyperlymphocytose

La lymphocytose se définit comme une élévation au-delà des valeurs de référence, du nombre de lymphocytes par litre de sang [28]. La morphologie des cellules (normale ou non, avec présence ou non de cellules mononucléées hyperbasophiles) est fondamentale pour l’orientation du diagnostic. Il peut s’agir :

- d’une lymphocytose réactionnelle à des maladies infectieuses.

- d’hémopathies malignes (lymphome), étiologies dominantes chez l’adulte. Dans ce cas, l’immunophénotypage complète l’étude morphologique et joue un rôle décisif dans le diagnostic.

(35)

Réalisé et soutenu par Sêgnon Aubierge Elodie EDJROKINTO Page 12

1.6.6 Lymphopénie

La lymphopénie correspond à un nombre de lymphocytes inférieur à la valeur de référence. Dans la majorité des cas, il s’agit de lymphopénie acquise : chimiothérapie, radiothérapie, immunodépression pour greffe d’organe, infection par le VIH [28].

1.6.7 Monocytose

La monocytose correspond à un nombre de monocytes supérieur à la valeur de référence. Elle peut être réactionnelle (infections bactériennes, virales ou parasitaires) ou proliférative (leucémies aiguës) [8].

1.6.8 Monocytopénie

La monocytopénie est une diminution des monocytes dans le sang. Lorsque le taux de monocyte est bas, le corps humain se défend difficilement contre les infections bactériennes. Des mesures doivent être prises pour prévenir le développement de ces infections [8].

(36)

PARTIE 2 : CADRE,

MATERIEL ET METHODE

D’ETUDE

(37)

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PARTIE 2: CADRE, MATERIEL ET METHODE D’ETUDE 2.1 CADRE DE L’ETUDE

Dans le souci de renforcer le niveau de connaissances de ses étudiants et de les rendre compétitifs sur le marché de l’emploi, l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) en collaboration avec les différentes formations sanitaires envoie chaque année ses étudiants en stage pratique partout dans les formations sanitaires au Bénin. C’est dans cet ordre d’idées que nous avons été envoyées cette année au laboratoire du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant-Lagune pour y effectuer notre stage pratique de fin de cycle.

2.1.1 Présentation du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant-Lagune

Le Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant-Lagune est situé à Cotonou dans le quartier TOKPA Ŕ XOXO non loin du lycée technique Coulibaly. Il a été créé en octobre 2002. C’est un hôpital de référence qui offre des soins préventifs, curatifs, réadaptatifs et promotionnels. Il est engagé dans la démarche du système de la démarche qualité depuis 2003 et a pu certifier quelques secteurs en 2005. Le laboratoire a été certifié depuis aout 2011 à la norme iso 9001 version 2008.

Deux grands types d’activités médicales y sont menées, notamment la prise en charge de la mère et celle des enfants de 0 à 15 ans.

En outre, les activités paramédicales et sociales viennent en appui aux activités médicales. Les activités de managements hospitaliers, administratifs, économiques, financiers et communicationnels sont assurées par les divers secteurs et unités du centre.

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Ce centre est destiné à :

- l’accueil, au diagnostic, au traitement et au suivi des malades

- la recherche et l’encadrement pratique des étudiants en médecine de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS), des étudiants dans les filières paramédicales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC), des étudiants de l’Institut National Médico-Sanitaire (INMeS), des étudiants de l’Institut Régional de Génie Industriel et de Biotechnologie appliquée (IRGIB).

On y retrouve les services de spécialités médicales et paramédicales suivants : - le service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction, - le service des urgences gynécologiques et obstétricales,

- le service de pédiatrie générale, - le service de néonatologie,

- le service de chirurgie pédiatrique, - le service d’hygiène hospitalière, - le service d’anesthésie réanimation, - le service de laboratoire,

- le service d’imagerie médicale, - la pharmacie hospitalière, - le service social,

- le service de consultation externe (Cardiologie, ORL, Psychiatrie, Kinésithérapie, Rééducation).

2.1.2 Description du laboratoire

Notre cadre d’étude est le laboratoire. Il se trouve à gauche à l’entrée du portail qui fait face au bâtiment appelé « BATIMAT » et destiné uniquement aux personnels.

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Le laboratoire d’Analyses Biomédicales (ABM) est dirigé par le Pr Aurore HOUNTO et Mme Bibiane B. BANKOLE respectivement responsable et surveillante ; elles coordonnent les activités du laboratoire. Ce laboratoire est composé du bureau du médecin chef (responsable), du bureau de la surveillante générale, des salles de prélèvement, de quatre sections, des salles de garde, d’une laverie et d’un hall d’accueil.

2.1.2.1L’accueil

On distingue deux types d’accueil : l’accueil de la salle de prélèvement et l’accueil au laboratoire.

- L’accueil de la salle de prélèvement

Au prélèvement, l’accueil se fait tous les matins du lundi au vendredi de 08 heures à 10 heures et est assuré par les techniciens du laboratoire selon le planning du mois. On y fait la vérification et l’enregistrement des quittances et bons d’examen des patients. Après vérification, il est attribué à chaque patient des tubes identifiés et correspondants aux examens demandés par le clinicien, avant de l’orienter vers la salle de prélèvement. Notons que l’identité et le numéro de téléphone des patients non hospitalisés sont enregistrés dans le cahier d’accueil afin d’assurer la traçabilité des résultats et de les informer en cas d’urgence.

- L’accueil au laboratoire

Il se fait tous les jours, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il est assuré par des équipes de permanence de 08 h à 16 h et celles de garde de 16h à 08h.

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2.1.2.2 Les salles de prélèvement Elles sont au nombre de deux à savoir :

- la salle de prélèvement sanguin située au rez-de chaussée,

- la salle de prélèvement vaginal située à l’intérieur du laboratoire.

Les divers échantillons sont numérotés et répartis dans les sections en fonction des analyses à effectuer. Les sections du laboratoire sont : la biochimie, l’hémato-parasitologie et hémostase, la bactériologie et la sérologie.

La section de biochimie

Dans cette section, les paramètres suivants sont dosés :

la glycémie, l’urémie, la créatininémie, l’uricémie, les transaminases GOT et GTP, les cholestérolémies : totales et HDL, les bilirubines directes et totales, la calcémie, la magnésémie, les triglycérides, la protidémie et la phosphorémie.

En dehors de ces paramètres, cette section réalise aussi : l’électrophorèse de l’hémoglobine et la chimie du LCR.

La section d’hémato –parasitologie et hémostase

La section d’hémato Ŕ parasitologie et hémostase est celle où nous avons effectué nos recherches. Les examens suivants y sont réalisés :

La vitesse de sédimentation (VS), la numération formule sanguine (NFS), la numération des globules blancs, le dosage de l’hémoglobine / hématocrite, la numération des réticulocytes, la détermination du temps de prothrombine (TP), et la détermination du taux de céphaline kaolin (TCK).

La parasitologie s’occupe principalement des analyses liées au diagnostic biologique des parasitoses. Il s’agit de :

La goutte épaisse et densité parasitaire (GE + DP) et la recherche de Kystes et Œufs des Parasites (KOP).

(41)

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La section de bactériologie

Dans cette section, la réception des échantillons se fait du lundi au mercredi de 08 heures à 10 heures. Les échantillons manipulés ici sont d’origines diverses et variées. Les examens réalisés sont les suivants :

l’examen cytobactériologique des urines avec antibiogramme (ECBU + ATB), l’examen cytobactériologique des sécrétions cervico-vaginales, l’examen cytobactériologique du LCR avec antibiogramme, le spermogramme et la spermoculture avec antibiogramme.

la section de sérologie

Les examens réalisés dans cette section sont les suivants :

La recherche d’antistreptolysine O (ASLO), le groupage sanguin / rhésus (Gs/Rh), la sérologie Dupont (HIV), le dosage de la protéine C réactive (CRP), le sérodiagnostic de la syphilis par TPHA et des maladies vénériennes par VDRL, le sérodiagnostic de Widal et Félix (SDW).

Certains sont réalisés avec un automate de sérologie de marque SOURCE DIA. Ce sont :

La sérologie de toxoplasmose, de rubéole, et de chlamydiae, la recherche de l’anticorps anti-HCV (hépatite C) et la recherche de l’antigène HbS (hépatiteB).

2.2 MATERIEL D’ETUDE

Nous avons utilisé du matériel aussi bien d’ordre biologique que technique.

2.2.1 Matériel biologique

Il s’agit d’échantillons de sang veineux. Ils sont prélevés dans des tubes contenant l’anticoagulant EDTA (acide Ethylène Diamine Tétra Acétique).

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2.2.2 Matériel technique

Tubes EDTA, aiguilles, lames porte-objet, lamelles couvre-objet, cotons hydrophiles, garrot, cellule de Malassez, alcool à 90°, colorant de Giemsa, huile à immersion, sparadrap, poubelles, microscope, automate Counter (Sysmex KX-21N), papier essuie Ŕ tout et gants.

2.3 METHODE D’ETUDE 2.3.1 Types de l’étude

Cette étude est transversale et prospective à visée analytique. Elle a impliqué les nouveau Ŕ nés et les enfants reçus au CHU-MEL pendant 14 semaines.

2.3.2 Choix de l’échantillon

Notre échantillonnage provient des enfants âgés de 0 à 5 ans répondant aux critères suivants :

- tout enfant se présentant au laboratoire avec un bon d’analyse après consultation et ayant honoré les frais d’analyse pour un examen de numération blanche (NB) ou de numération formule sanguine (NFS), - les échantillons provenant des enfants hospitalisés.

Sur cette base, 700 patients ont été prélevés dans un tube EDTA par ponction veineuse.

2.3.3 Phase pré-analytique Elle consiste à :

- se mettre dans la tenue adéquate - arranger la salle de prélèvement

- accueillir les enfants et prendre les bons d’analyse - identifier les tubes

- disposer les enfants et les prélever

(43)

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Protocole du prélèvement

- se laver les mains, mettre les gants et installer le patient, - choisir la veine à ponctionner,

- poser le garrot et demander au patient de faire le poing,

- à l’aide d’un coton imbibé d’alcool, désinfecter la zone de ponction, - prendre une aiguille et le sortir de son emballage,

- adapter l’aiguille au corps vaccutanaire, - réaliser la ponction franche de la veine, - adapter ensuite le tube de prélèvement,

- laisser le sang couler dans le tube jusqu’au trait de jauge, - retirer le tube et demander au patient de défaire le poing, - enlever le garrot et retirer délicatement l’aiguille,

- mettre un tampon d’alcool et demander au patient d’appuyer - jeter l’aiguille dans la boîte à sécurité,

- faire le pansement et libérer le patient

NB : pour les tubes contenant de l’anticoagulant, mélangez aussitôt après le prélèvement, par retournement successif avant de les déposer sur un portoir.

- numéroter les échantillons et transporter vers la section d’hématologie - nettoyer la paillasse et disposer les échantillons et le matériel de

manipulation.

2.3.4 Phase analytique

2.3.4.1 La numération des leucocytes Il s’agit de :

- disposer les échantillons numérotés par ordre d’arrivée sur un portoir, - disposer des tubes numérotés dans l’ordre comme les échantillons dans

le même portoir,

(44)

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- prélever 475µl de LAZARUS, puis 25µl de sang à l’aide d’une micropipette. La dilution se fait au 1/20,

- mélanger et laisser reposer pendant 5min environ,

- remplir la cellule de Malassez avec la dilution après l’avoir homogénéisé et laisser sédimenter 30s environ,

- compter les leucocytes dans les 5 bandes (de la 3ème à la 7ème bande), puis multiplier par 40 [10].

Les valeurs de référence [2,26]

Enfants : 4.103 à 11.103 GB par mm3

Enfant de moins d’un an : 4.103 à 15.103GB par mm3 Nouveau-né : 10.103 à 30.103GB par mm3

2.3.4.2 La numération formule sanguine

Nous l’avons effectuée sur l’automate KX- 21N. A cet effet, il faut :

- placer l’échantillon homogénéisé au niveau de l’aiguille d’aspiration du KX-21N et appuyer sur START,

- retirer l’échantillon dès l’émission d’un bruit de fond,

- patienter le temps que l’appareil analyse et sorte l’imprimé du résultat, - inscrire les résultats sur le bon d’analyse et

- procéder à la réalisation de la formule leucocytaire [9].

2.3.4.3 La réalisation de la formule leucocytaire

La formule leucocytaire se réalise sur un frottis sanguin confectionné et coloré au GIEMSA.

Il faut :

- réaliser le frottis sanguin de l’échantillon, - laisser sécher et les identifier,

- fixer les frottis au méthanol et laisser sécher,

- colorer les frottis au GIEMSA dilué à 3% ou à 10% pendant 30 min

(45)

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- laisser sécher avant de procéder à la lecture avec de l’huile à immersion à l’objectif x100,

- faire la formule leucocytaire en utilisant la méthode de rempart pour déplacer l’objectif en parcourant la lame [9].

Les valeurs de référence [26]

Tableau 2.1 : Valeurs normales de la formule leucocytaire

2.3.5 Phase post-analytique Elle consiste à :

- inscrire après chaque dosage les résultats dans le cahier de paillasse ;

- éteindre les appareils, fermer soigneusement les réactifs et les ranger ;

- laver correctement les tubes, la cellule de MALASSEZ, les lames et les ranger dans leur emplacement respectif ;

- ranger les micropipettes et cônes

- nettoyer la paillasse et enlever les gants et laver les mains 2.3.6 Traitement des données

L’Epidata version 3.1, Stata/SE version 11.0 et le tableur Excel 2013 ont servi à la saisie, au traitement des données et à la tracée des courbes et histoŔ grammes.

Résultats normaux par tranche d'âge P N (%)

Nouveau Ŕ nés Après 4 jours 1 an à 5 ans 10 ans Adultes 55 Ŕ 65 40 - 48 36 Ŕ 48 45 Ŕ 55 55 - 65

PE (%) 2 - 4 2 - 5 2 Ŕ5 2 Ŕ 5 2 Ŕ 4

PB(%) 0 Ŕ 1 0 - 1 0 Ŕ 1 0 Ŕ 1 0 Ŕ 1

L (%) 30 Ŕ 35 40 - 48 44 Ŕ 54 38 Ŕ 45 25 - 35

M (%) 3 Ŕ6 5 - 10 3 Ŕ 6 3 Ŕ 6 3 Ŕ 6

(46)

PARTIE 3 : RESULTATS ET

COMMENTAIRE

(47)

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PARTIE 3: RESULTATS ET COMMENTAIRE 3.1 RESULTATS

Les résultats obtenus sont consignés et interprétés dans les tableaux et figures ci-dessous.

3.1.1 Caractéristique de l’échantillon

Pour une meilleure analyse des données, les sujets de l’étude sont classés suivant les tranches d’âge et le sexe (Tableau 3.1et Tableau 3.2).

Tableau 3.1 : répartition des sujets de l’étude selon la tranche d’âge

Il ressort de l’analyse de ce tableau que, les enfants de 1 - 5 ans sont les plus représentés avec plus de la moitié de l’effectif total, soit 58,43%.

Tableau 3.2 : répartition des sujets de l’étude selon le sexe

Ce tableau montre une proportion presque équitable entre les sujets du sexe masculin (50,57%) et les sujets du sexe féminin (49,43%) avec un sex ratio de 1,02.

Age Effectif Fréquence (%)

[0 - 4 Jours [ 132 18,86

[4 jours - 1 an [ 159 22,71

[1 an - 5 ans] 409 58,43

Total 700 100

Sexe Effectif Fréquence (%)

Masculin 354 50,57

Féminin 346 49,43

Total 700 100

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3.1.2 Profil leucocytaire

Tableau 3.3 :variation des leucocytes selon la tranche d’âge

Ce tableau révèle que 50,57% de la population d’étude présente un nombre normal de leucocytes, 41,14% une leucocytose et 8,29% une leucopénie.

Figure 3.1 : répartition des sujets à leucocytes normaux suivant la tranche d’âge

De cette figure on note que, parmi les 50,57% des sujets ayant un nombre de leucocytes normal, les enfants de [0 Ŕ 4 jours [ représentent 23,45%, ceux de [4 jours Ŕ 1 an [, 30,22% et 46,33% pour les enfants de [1 an Ŕ 5 ans].

23,45%

30,22%

46,33%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

[0 - 4 jours[ [4 jours - 1 an[ [1 an - 5 ans]

Leucocytes normaux

[0 - 4 jours [ [4 jours - 1 an [ [1 an - 5 ans] Total Leucopénie 47 (6,71%) 1 (0,14%) 10 (1,43%) 58 (8:29%)

Normal 83 (11,86%) 107 (15,28%) 164 (23,43%) 354 (50,57%)

Leucocytose 2 (0,28%) 51 (7,28%) 235 (33,57%) 288 (41,14%)

Total 132 (18,86%) 159 (22,71%) 409 (58,43%) 700 (100%)

(49)

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Nous allons explorer en détail et par tranche d’âge la formule leucocytaire des enfants ayant un nombre de leucocytes normal (50,57 %).

Figure 3.2 :fréquence des anomalies leucocytaires relevées chez les enfants de [0 -4jours[

Selon la tranche d’âge [0 Ŕ 4 jours [, les83 sujets examinés présentent : - 19,28% de neutropénie contre 1,20% de polynucléose neutrophile ; - 14,46% de lymphopénie contre 6,02% de lymphocytose ;

- 62,65% d’éosinopénie contre 2,41% d’hyperéosinophilie ; - 71,08% de monocytopénie contre 00% de monocytose ; - 00% de basophiles

19,28%

62,65%

0%

14,46%

71,08%

79,52%

34,94%

100%

79,52%

28,92%

1,20% 2,41% 0%

6,02%

0%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

120,00%

PN PE PB L M

[0 à 4 jours[

Inférieure Normale Supérieure

(50)

Importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au CHU - MEL (cas de 700 patients)

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Figure 3.3 : fréquence des anomalies leucocytaires relevées chez les enfants de [4 jours - 1 an[

Selon la tranche d’âge [4 jours Ŕ 1 an [, les107 sujets examinés présentent : - 9,35% de polynucléose neutrophile et 9,35% deneutropénie;

- 22,43% de lymphocytose contre 1,87% de lymphopénie;

- 57,94% d’éosinopénie contre 4,68% d’hyperéosinophilie ; - 80,37% de monocytopénie contre 00% de monocytose ; - 00% de basophiles.

9,35%

57,94%

0% 1,87%

80,37%

81,30%

37,38%

100%

75,70%

19,63%

9,35%

4,68%

0%

22,43%

0%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

120,00%

PN PE PB L M

[4 jours - 1 an[

Inférieure Normale Supérieure

(51)

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Figure 3.4 : fréquence des anomalies leucocytaires relevées chez les enfants de [1 an – 5 ans [

Selon la tranche d’âge [1 an Ŕ 5 ans], les409 sujets examinés présentent : - 12,80% de neutropénie contre 5,49% de polynucléose neutrophile ; - 20,12% delymphopénie contre 1,83% de lymphocytose ;

- 61,59% d’éosinopénie contre 0,61% d’hyperéosinophilie ; - 64,63% de monocytopénie contre 2,44% de monocytose ; - 00% de basophiles.

5,49%

61,59%

0% 1,83%

64,63%

81,71%

37,80%

100%

78,05%

32,93%

12,80%

0,61% 0%

20,12%

2,44%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

120,00%

PN PE PB L M

[1 an - 5 ans]

Inférieure Normale Supérieure

(52)

Importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au CHU - MEL (cas de 700 patients)

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Figure 3.5 : fréquence des anomalies observées parmi les cas normaux de leucocytes par tranche d’âge

On constate que, quelle que soit la tranche d’âge les anomalies observées dans la population à leucocytes normaux sont prédominantes, soit 21,75% chez les sujets de 0 à 4jours, 28,25% chez les sujets de 4 jours à 1 an et 40,40% chez ceux de 1 an à 5 ans.

Figure 3.6 :fréquence des anomalies observées parmi les cas normaux de leucocytes

Cette figure nous montre qu’il y a 90,40% de cas anormaux contre 9,60% de cas normaux.

Il est clairement observé que les enfants à leucocytes normaux, présentent des cas d’anomalies dominantes après l’établissement de la formule leucocytaire.

1,69% 1,97%

5,93%

21,75%

28,25%

40,40%

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00%

35,00%

40,00%

45,00%

[0 - 4 Jours[ [4 Jours - 1 an[ [1 an - 5 ans]

Normal Anormal

9,60%

90,40%

normal anormal

(53)

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3.2 Commentaire

Le présent travail a eu pour objectif de réaliser la numération des leucocytes et d’établir la formule leucocytaire afin d’identifier les proportions normales et anormales chez les enfants ayant un nombre de leucocytes normal. Ainsi, notre étude a porté sur 700 enfants âgés de 0 à 5 ans consultant au CHU Ŕ MEL dont 50,57% sont de sexe masculin et 49,43% de sexe féminin avec un sex ratio de 1,02. Les enfants de 0 à 5 ans constituent une couche assez vulnérable de la population du fait de la faiblesse de ces derniers dont le système immunitaire est encore à l’étape embryonnaire et de l’accroissement du taux de mortalité et de morbidité. Les syndromes infectieux font partie intégrante des maladies qui sévissent dans cette tranche d’âge. Ils sont souvent associés à une perturbation des proportions des cellules de la lignée blanche en présence ou non de leucocytose et de leucopénie. Les travaux de PAGANA et al. en 2013 ont aussi montré que le stress émotif ou physique, la déshydratation et aussi la prise de glucocorticoïde pouvaient influencer le nombre de leucocyte. La tranche d’âge de 1 à 5 ans étant la plus représentée (58,43%) avec une prédominance de sexe masculin. Les mêmes constats ont été faits par FAGBEHOURO en 2013. Ces résultats sont également en accord avec les statistiques nationales qui ont montré que cette tranche d’âge est une couche très vulnérable [24].

La fréquence des infections dans notre population d’étude est de 49,43%. Ce résultat est nettement supérieur aux statistiques nationales qui donnent une prévalence de 18,4%. FAGBEHOURO en 2013 quant à elle trouve une prévalence de 36% [3]. La discordance de ces résultats pourrait s’expliquer d’une part par la taille des échantillons et d’autre part par la situation géographique.

(54)

Importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au CHU - MEL (cas de 700 patients)

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En effet, notre étude s’est déroulée au CHU Ŕ MEL qui est le centre de référence du Bénin en matière de santé de la mère et de l’enfant, ce qui expliquerait une concentration des cas pathologiques.

De l’étude de la formule leucocytaire sur les enfants ayant un nombre de leucocytes normal, nous avons relevé 90,40% d’anomalie au sein des différents types de leucocytes notamment caractérisés par une éosinopénie et une monocytopénie. Ces observations sont contraires à ceux de ARMARI en 2004 qui parle plutôt de neutropénie et de lymphopénie chez le nouveau - né et l’enfant [11]. Cette différence s’expliquerait par le fait que les observations de cette dernière sont beaucoup plus basées sur la littérature dans les pays occidentaux tandis que notre étude est basée sur un échantillonnage et associée à des travaux de laboratoire. Il est à noter que les cas de neutropénie et de lymphopénie notés par ARMARI ont été retrouvés en faible proportion dans notre population d’étude.

Les résultats de notre population rejoignent ceux de LEWIS et al. en 2011 et ont souligné l’importance d’associer la formule leucocytaire à la numération des leucocytes même en cas de leucocyte normal. Il est donc important de toujours réaliser la formule leucocytaire pour la prise en charge adéquate des infections chez les enfants.

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CONCLUSION ET

SUGGESTIONS

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Importance de la formule leucocytaire en cas de leucocytes normaux dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans au CHU - MEL (cas de 700 patients)

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Le diagnostic d’une infection est un problème médical fréquent auquel sont confrontées toutes les disciplines médicales. Dans notre population d’étude, 50,57% des enfants ont un nombre de leucocytes normal contre 49,43%

d’anomalies après la numération des leucocytes. De l’établissement de la formule leucocytaire sur les enfants ayant un nombre de leucocytes normal, il ressort que les enfants à leucocytes apparemment normaux présentent majoritairement au niveau des différents types de leucocytes quelques anomalies soit 90,40% de cas anormaux contre 9,60% de cas normaux.

A l’issue du présent travail, il ressort que la numération des leucocytes et la formule leucocytaire sont à prendre en compte pour une meilleure interprétation des résultats et un bon diagnostic des infections en clinique. Il s’avère donc nécessaire d’associer les deux examens pour mieux guider le médecin dans le diagnostic et dans la prise en charge adéquate des patients.

Pour finir, il est nécessaire de formuler quelques suggestions : Aux autorités sanitaires nationales,

o Former et sensibiliser le personnel médical pour que la formule leucocytaire soit associée à la numération des leucocytes pour le diagnostic d’une infection.

o Réduire le coût de la numération et de la formule leucocytaire

Aux autorités du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant-Lagune (CHU-MEL),

o Prendre des mesures adéquates pour éviter la rupture des réactifs de laboratoire.

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