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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1897-1898 116

DE LA

VERRUE VULGAIRE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement le 29 juillet 1898

PAR

JeatvFrançois-Ernest DELMAS

Né à Daglan (Dordogne), le 23 janvier 1871

MM. VIAULT, professeur. Président.

Examinateurs de la Thèse;: MOUSSOUS, professeur....\ I RONDOT, agrégé > Juges.

DUBREUILH, agrégé )

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignementmédical.

BORDEAUX

G. GOUNOUILHOU. IMPRIMEUR DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

il, RUE GUIRAUDE, il 1898

(2)

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES Doyenhonoraire.

PROFESSEURS :

MM. MIGE . . .

AZAM. . .

DUPUY.. . MOUSSOUS

Professeurs honoraires.

Cliniqueinterne . . .

j

Clinique externe. . .

Pathologie etthérapeu¬

tiquegénérales. . .

Thérapeutique. . . .

Médecineopératoire .

Clinique d'accouchements.

Anatomiepathologique. .

Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène

MM..

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE.

YERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

N...

COYNE.

BOUCHARD.

YIAULT.

JOLYET.

LAYET.

MM.

Médecine légale . . . MORACHE.

Physique BERGONIÉ.

Chimie BLAREZ.

Histoire naturelle . . GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matièremédicale. . . deNABIAS.

Médecineexpérimentale . FERRÉ.

Clinique ophtalmologique. BADAL.

Clinique desmaladies chi¬

rurgicalesdes enfants . PIÉGHAUD.

Clinique gynécologique BOURSIER.

Cliniquemédicale des

maladiesdes enfants A. MOUSSOUS.

Chimie biologique . . DENIGÈS.

AGREGES EN EXERCICE:

section de médecine (PathologieinterneetMédecine légale.) MM.MESNARD.

CASSAET.

AUGHÉ.

MM. SABRAZES.

LeDANTEC.

section de chirurgie et accouchements

Accouchements.(MM. RIVIERE.

CHAMBRELENT

(MM.VILLAR.

Pathologie externe., BINAUD.

( BRAQUEHAYE

section des sciencesanatomiques et physiologiques

(MM.PRINCETEAU. | Physiologie . . . MM.PACHON,

'

'( GANNIEU. | Histoirenaturelle. BEILLE.

Anatomie

Physique.

section des sciencesphysiques

MM. SIGALAS. Pharmacie . . M.BARTHE.

COURS COMPLEMENTAIRES:

Clinique desmaladiescutanées et syphilitiques MM. DUBREUILH.

Clinique desmaladies des voiesurinaires.

Maladies du larynx, desoreilles etdunez.

Maladiesmentales Pathologie externe Pathologie interne Accouchements Chimie

Physiologie Embryologie Pathologie oculaire Hydrologie etminéralogie.

POUSSON.

MOURE.

RÉGIS.

DENUGÉ.

RONDOT.

RIVIÈRE.

DUPOUY.

PACHON.

CANNIEU.

LAGRANGE.

N...

LeSecrétaire de laFaculté: LEMAIRE.

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les opinions émises dans les Thèses quilui sont présentées doivent être considérées comme propresà leurs auteurs, et qu'ellen'entend leurdonnerni approbation ni nnprobation.

(3)

À MON BON

PÈRE

A MA BONNE

MÈRE

Permettez-moi de vousdédier tout spécialement ma thèse inaugurale

comme faible témoignage de mon éternelle reconnaissance pour vos grands sacritices, et de mon plus profond amour.

(4)
(5)

A MES PARENTS

A MES AMIS

A MES

CAMARADES DE LA « PETROCORIA »

(6)
(7)

À M. LE DOCTEUR W.

DUBREUILH

PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE

CHARGÉ DU COURS DES MALADIES SYPHILITIQUES ET CUTANÉES

Quecemaître, pleinde sollicitude

à l'égard de ses élèves, reçoive ici

l'assurance de notre profonde grati¬

tude et l'expression de nos remer¬

ciements les plus sincères pour les

conseils et les documents précieux qu'ilabienvoulunous donner pour fairenotrethèse.

(8)
(9)

A MON PRÉSIDENT DE THÈSE

M. LE DOCTEUR

VIÀULT

PROFESSEUR D'ANATOMIE GÉNÉRALE ET D'HISTOLOGIE

DOCTEUR ÈS SCIENCES OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Veuillez, en cette circonstance,

me permettre,cher Maître, devous adresser l'expression de ma bien

sincèrereconnaissance pourlesmar¬

quesdebienveillanceque vousn'avez

cessé de me prodiguerpendantmes études,etle grandhonneurquevous

mefaitesd'accepter la présidence de

mathèseinaugurale.

(10)

*

''

v

(11)

AYANT-PROPOS

A la veille de quitter la

Faculté

et

les hôpitaux, de dire

adieu à nos Maîtres et à nos Camarades d'études, nous

éprou¬

vons, en jetant un

regard

en

arrière,

une

sensation indéfinis¬

sable, quinous fait regretter,

peut-être même maudire, l'heure

qui va nous

séparer d'eux. Aussi,

pour

amoindrir la peine que

nous cause cette séparation et surtout pour

affirmer les liens

qui nous unissent

à

vous,

chers Maîtres et chers Camarades,

nous sommes heureux de vous offrir la dédicace

de

notre

modeste travail :

A vous, chers Maîtres,comme

l'expression de notre profonde

reconnaissance pour nous avoir

guidé dans le chemin difficile

de l'art que nous allons

avoir à

exercer;

A vous, chers

Camarades,

pourvous

manifester l'inaltérable

cordialité qui nous unit.

Nous ne voulons pas non plus

oublier les

personnes

qui

se

sonttoujoursintéressées

à

nos

succès et à notre avenir. Qu'elles

veuillent bien, en cette circonstance,

recevoir l'expression de

notre vive gratitude.

(12)

4-

, :

1

sL^.-v-r-..i:; v ; . _ ;vyhiaùnx.

' --

, c-:'.:, . , f;..—I Jusiliu-V

. t ,..a

(13)

INTRODUCTION

L'idée première de ce travail nous a

été donnée

par

M. le

professeur agrégé W.

Dubreuilh

;

nous-même,

nous

n'aurions

jamais pensé trouver dans

l'étude de la

verrue

vulgaire

un sujet d'études sérieux.

L'affection

est

si

commune

et habituel¬

lement si bénigne que, jusqu'à ces

derniers

temps, nous ne prêtions à cette affection aucune

attention. Aujourd'hui,

nous

reconnaissons que c'est une profonde erreur

de croire

que

la

verrue est une affection banale qu'on doive négliger, qui ne mérite aucun intérêt et qui ne soit nullement

digne d'une

étude sérieusement approfondie. Les choses

les plus simples

sont souvent celles qui offrent le plus

de difficultés, et l'étude

de la verrue, à notre avis, rentre dans ce

cadre.

Nous ignorons si nos

classiques ont jugé

que

la

verrue

n'était qu'un sujet

d'études secondaire, mais

ce

qui

nous parait confirmer notre

hypothèse, c'est qu'ils né font

que signaler la verrue dans

leurs

ouvrages.

L'étiologie de la

verrue,

qui est pourtant une question

si intéressante,

son

anatomie

pathologique, sontraitement,

semblent

ne

les avoir nullement

passionnés, et il faut

arriver à

ces

dernières années

pour

trouver disséminées çà et là des descriptions,

des recherches,

en un mot, des travaux originaux

qui font le mérite de leurs

auteurs.

L'étude complète de la verrue,

la monographie de la

verrue,

c'est là le but que nous allons essayer

de poursuivre dans

notre thèse inaugurale, en nous

inspirant des recherches de

notre maître M. le professeur

agrégé W. Dubreuilh.

(14)

Vf

.

(15)

DE LA

VERRUE VULGAIRE

Description Clinique.

On donne le nom de verrues, disent les auteurs du Compendium, à des excroissances de la peau, pleines, dures, d'un aspect calleux, à surface lisse ou granulée, dépassant le niveau de cette membrane de quelques milli¬

mètres et insensibles par elles-mêmes.

Unna définit la verrue : un acanthome acquis, de nature infectieuse, survenant en foyers et s'accompagnant d'hyper-

kératose dès le début.

Ces définitions, prises séparément, sont peut-être incomplè¬

tes, mais elles sont justes dans ce qu'elles expriment. Du reste, en fait de définition, l'étude clinique que nous allons

faire sera la meilleure.

Les verrues apparaissent le plus souvent à la partie dorsale

de la main, à la face, au cuir chevelu,au cou et, plusrarement,

sur le dos. On peut toutefois les observer ailleurs, et Gémy

cite à ce sujet l'observation d'un jeune Marocain, âgé de vingt-cinq ans, qui avait les jambes et les pieds couverts

de verrues presque conlluentes. On les observe aussi au

voisinage des articulations et des ongles.

Sans contredit, les verrues les plus communes et en même temps les plus caractéristiques sont celles qu'on observe à la

face dorsale des mains. Chez l'adulte, il arrive assez fré¬

quemment de n'en observer qu'une, tandis que, chez les enfants, il en existe habituellement bon nombre.

(16)

__ 16 -

Ch. Allen cite le cas d'une jeune fille qui portait 60 verrues

sur une main, 32 sur l'autre, 29 à la face et 7 sur le bord

incarnatde lalèvre supérieure; il cite aussi lecas d'une jeune

fille qui présentait 23 verrues sur les mains, 2 sur les bras

et une sur le bord incarnat de la lèvre supérieure.

Payne a observé un jeune homme qui avait les mains

couvertes de verrues, en tout, dit-il, près de 200.

Comme on le voit, le dos de la main est le siège préféré des

verrues.

Leur couleur diffère peu de la couleur normale de la peau ;

ellesont peut-être une légère teinte jaune grisâtre. Cependant,

à leur partie centrale, on aperçoit souvent de petites masses brunâtres.

Leurs dimensions sont très variables, depuis la grosseur d'une tête d'épingle à la grosseur d'une noisette et peuvent

mesurerde 1 à10 millimètres de hauteur; généralement elles

sont très apparentes à l'œil nu en raison de leur saillie et de

leur contour assez nettement limité.

Leur saillie varie avec leur âge et leur développement;

ainsi lesplus récentes et, partant, les plus petites, formentune saillie hémisphérique dure, de la grosseur d'un grain de mil.

Si on les examine à la loupe, on remarque très nettement quatre ou cinq points roses ou lilas au centre des mailles qui constituent la verrue elle-même ; ces points roses ou lilas

ne sont autres que des papilles allongées, hypertrophiées.

Maintenant, si l'on examine des verrues un peu plus développées, on voit qu'elles présentent une saillie arrondie,

à surface bosselée, entourée par une collerette d'épiderme corné, un peu épaissi et mamelonné. Ces petits mamelons, qui ne mesurent pas plus d'un quart ou un demi-millimètre

de large, ont un sommet lisse, sont séparés entre eux par de petits sillons grisâtres d'épiderme en desquamation et pré¬

sentent souvent à leur centre un point noir qui remplace le point rose de la verrue jeune. Ce point noirest le résultat d'un capillaire thrombosé, et c'est si vrai que, si l'on regarde par côté, on aperçoit quelquefois, très nettement, que ce point

(17)

17

correspond à l'affleurement, d'une ligne noire perpendiculaire

à la surface. De plus, si avec un rasoir on abrase la verrue partranches successives, parallèles à la peau, quand on arrive

à la partie vivante, on voit sourdre une foule de gouttelettes

de sang; en même temps survient la douleur.

Plus tard on voit qu'il se forme entre les papilles de véri¬

tables fissures qui les séparent, formant une surface hérissée;

maisjamais on ne voit la verruevulgaire sedesquamer, jamais

onne voit se détacher à sasurface des lamelles cornées par un

clivage horizontal. La desquamation lamelleuse appartient en propre à la verrue plane juvénile.

Nous avons signalé assez rapidement les sièges qu'occupent généralement les verrues; mais chaque région imprime aux

verrues des caractères particuliers qu'il est indispensable de

connaître.

A la face palmaire cle la main ou des doigts, la verrue,

quoique bien apparente, est moins saillante. Nous en avons observé un certain nombre et nous avons pu nous rendre compte que ces verrues affectent la forme d'un tronc de cône surbaissé, dont la petite base seule présente l'aspect mame¬

lonné, quelquefois, mais rarement, fissuré. Le talus incliné qui

l'entoure est un tissu formé par une hyperkératose qui se différencie très nettement des parties voisines. « Cet anneau hyperkératosique peutdépasser la partie centrale de laverrue, atteindre son niveau ou être dépassé par elle,» dit M. Du-

breuilh. Nous avons aussi remarqué que la verrue palmaire

s'enfonce profondément dans le derme en s'y creusant une véritable loge et paraît ainsi moins

large

et

moins élevée

qu'elle ne l'est en réalité. En effet, sil'on vient à faire l'énu-

cléaiiond'unedeces verrues, on est surpris des dimensions de

la cavité qu'on évacue de la sorte.

Cette forme constitue ce qu'onappelle la «verrue en puits».

Melchior Robert cite à ce propos deux observations : chez le premier sujet, la verrue siégeait à la pulpe du pouce de la

main gauche; chez l'autre, elle siégeait à l'éminence hypo-

thénar et avaient toutes deux les dimensions d'une petite

E. DELMAS. 2

(18)

-18

lentille. M. Dubreuilh en a, lui aussi,

observé

un

certain

nombre; nous-même, nous avons eu

la bonne fortune d'obser¬

ver chez un de nos camarades, étudiant en médecine,

M. P...,

une verrue palmaire dont

l'étude

a

confirmé les caractères

indiqués ci-dessus.

Disons d'abord que notre

camarade

a eu,

à l'âge de dix

ans, quatre ou cinq verrues

qui ont disparu

en

les brûlant avec de

l'acide azotique. Jusqu'à

l'âge de dix-neuf

ans,

il n'a jamais

eu

d'autre verrue; mais, à cette époque, une verrue

apparut à la

face palmaire de

l'index gauche,

au

pli de la première et

deuxième phalange. Elle ne

gênait

en

rien les mouvements de

flexion et d'extension et était simplement douloureuse

à la

pression. Sa saillie, peu

considérable dès le début, était

cepen¬

dant bien visible; puis elle s'accrût et

acquit des dimensions

un peuplus grandes, si

bien qu'elle mesurait 3 millimètres de

diamètre environ. Elle était déprimée en son centre en forme

de puits. La zone

hyperkératosique, qui formait autour d'elle

un véritable anneau, affleurait la partie centrale

de la

verrue

ets'éloignait de cette partie

centrale

en

diminuant petit à petit

d'épaisseur.

Quelques mois après, sur nos

conseils, notre camarade vint

consulter M. Dubreuilh, qui pratiqua l'excision,etnous

fûmes

tout étonné de voir combien cette verrue, de dimensions si petites était profondément

située

:

elle

ne

mesurait

pas

moins

de 5 millimètres et demi à 6 millimètres.

Dans laverrue plantaire, onretrouveces mêmes

caractères,

mais ils s'affirment davantage en ce que l'épiderme

acquiert

un épaississementplus

grand.

Le

plus

souvent,

la lésion offre

à première vue l'aspect d'un

large durillon. Sur

une

surface

de 1 à 3 centimètres, on voit la couche cornée de

l'épiderme

épaissie, stratifiée, faire une

légère saillie; si l'on pince entre

les doigts l'endroit où siège la verrue, on sent une sorte

de

noyau induré, aplati, s'enfonçant

dans l'épaisseur de la

peau.

«Il est plus facile de saisir un pli de la plante

du pied,

»

dit Blum.

La surface de l'épiderme présente une coloration

jaunâtre,

(19)

19

à moins qu'elle ne soit toute récente, etalors elle a la forme

d'une saillie lenticulaire un peu rougeâtre.

Peu vasculaires, ces verrues siègent souvent aux endroits

s'exercent des pressions, au talon et surtout à l'extrémité

des premier, troisième etcinquième métatarsiens,

c'est-à-dire

aux points d'appui de la voûte du pied1. En raison de la pression à laquelle sont soumises ces régions,

la

verrue ne fait pas de saillie; elle est plate etse confond avec

l'épiderme

qui l'entoure. Du reste, il arrive souvent que

l'anneau hyper-

kératosique qui l'entoure arrive à la couvrirpresque

complè¬

tement, etalors on peutconfondre cetteverrue ainsi

modifiée

avec un durillon. Mais si on examine attentivement, on voit

à son centre une perforation à travers laquelle apparaît la

verrue. Très restreinte, à la périphérie, cetteverrue se creuse

uneloge large etprofonde dans la plante du

pied, si bien, dit

M. Dubreuilh, « que la verrue la moins saillante de toutes les

variétés de la verrue vulgaire est quelquefois la plus volu¬

mineuse. »

Cette production morbide est assez commune,

dit Gorju,

et cependant les observations manquent. Il cite

le

cas

d'un

homme de vingt-huit ans qui, en marchant sur

des boulets

de canon, se fit une contusion au pied. Depuis ce moment,

il éprouva une douleur persistante au

niveau de la tête du

troisième métatarsien. Il dut interrompre son travail au bout

de deux mois etil constataalorsundurillon. Commecedurillon grossissait, il l'abrasa avec un rasoir et vit

sortir quelques

gouttes de sang; six mois après,

il

y

avait

une

petite saillie

chagrinée à sa surface. Il

l'extirpa

en

raison des douleurs

qu'elle causait, et, à l'examen, on

vit qu'elle était constituée

par une hypertrophie locale et

circonscrite de la couche

papillaire de la peau, avec

augmentation de la couche épider-

1. Cependant,aucunerégion n'estabsolument indemne et, l'on peutobserverdes

verrues à la face plantaire des orteils ou à leur extrémité sous le bord libre de l'ongle. Les verrues plantaires sonten général isolées ou peu nombreuses.Toute¬

fois M. Bargues, pédicure à Bordeaux, a observé le cas d'une jeune femme

dont les pieds étaientlittéralement criblés de verrues quilui rendaient la marche

difficile.

(20)

20 -

mique. Le traumatisme

aurait donc été

cause

déterminante

dans ce cas.

M. Follin, qui a eu souvent

l'occasion d'en voir, prétend

que, sous l'intluence des

pressions entre le sol et le plan

osseux, la verrue prend la forme

d'un large champignon;

elle se trouve alors enfoncée dans la peau, comme le serait

un bouton de chemise. Cette tumeur, dit-il, qui est indolore

à la face dorsale de la main où elle est très commune, est,

au contraire, très douloureuse

à la plante des pieds et, à

ce titre, elle mérite de

fixer l'attention du clinicien. La douleur

s'accentue avec les changements de

température

et

l'état

hygrométrique de

l'atmosphère.

Les verrues de la face et du cuir

chevelu présentent des

caractères propres qui les

différencient du type

moyen.

Disons

d'abord combien sont communes les verrues de la face; elles

coïncident la plupart du temps avec

les

verrues

de la face

dorsale des mains chez les enfants. Elles siègent un peu partout, cependant elles

affectent surtout le voisinage des

orifices : paupières, ailes du nez et

principalement la bouche.

On se rappelle les observations

de Ch. Allen, qui

a

observé

7 verrues sur le bord incarnat de la lèvre supérieure chez

la même personne, 2 chez une autre personne

à la même

place. Cela s'explique

facilement

en

admettant la contagion

de la verrue, parce que ces

orifices

sont

les régions où les

malades portent le plus volontiers

les mains

et

facilitent ainsi

la contagion.

Elles ressemblent aux verrues de la main et, comme elles,

sont dessaillies variant de la grosseur d'une tête

d'épingle à

celle d'une graine de chènevis,

hémisphériques, dures

au toucher, sans épaississementapparent

de l'épiderme, à surface

lisse, ou finement mamelonnée et

présentant à la loupe

un piqueté rose assez régulier.

Ces verrues deviennent plus tard saillantes et

leur sommet

se divise en plusieurs pointes distinctes.

Quand

son

développe¬

ment est complet, la verrue de laface est

plus haute

que

large;

nous avons observé chez un jeune étudiant une verrue

(21)

21

située à l'angle externe de l'œil droit

qui fait

une

saillie de

3 millimètres, alors que sa base

d'implantation avait à peine

2 millimètres.

A l'examen, on ne trouve pas la

moindre

trace

d'épaississe-

ment épidermique, d'anneau

hyperkératosique entourant la

base de cette verrue; on remarque quelquefois un

pédicule

rose, mou,paraissant formé parune

saillie du derme et

recou¬

vert d'un épiderme mince. Le sommet

de

ces verrues se

divise en un certain nombre de pointes cornées, acuminées, disposéesparallèlement en

pinceau,

ou

divergentes

en

bouquet.

Comme on le voit, la verrue vulgaire de la

face

est

donc très

différente de la verrue palmaire et plantaire;

elles

ont

des

caractères si particuliers qu'il

semble,

au

premier abord,

qu'elles n'ont entre

elles

aucune

analogie, et cependant

on peutobserver sur une môme verrue

toutes les transitions,

par exemple surune verrue

du dos de la main

: «

La coïncidence

des différentes formes de verrues dans leurs différentes locali¬

sations, dit M. Dubreuilh, vient

confirmer l'unité de la maladie;

il est commun de voir chez un enfantdes verrues de lapaume et du dos de la main précéder ou accompagner

les

verrues

de

la face. »

Quand laverrue siège à l'angle interne

de l'œil

ou sur

la

caroncule lacrymale, elle présente

la môme structure digitée

qu'à la face, mais le revêtement

corné

manque presque com¬

plètement et la lésion

ressemble beaucoup à la crête de

coq

de

la rainure balano-préputiale.

On peut môme aller plus

loin et admettre

une

certaine

parenté entreles verrues vulgaires et

les végétations papillaires

des muqueuses. Les

observations de Rasch, Variot, Diday et

Gémy semblent confirmer cette

proposition.

Rasch et Yariot ont, en effet, publié des

observations dans

lesquelles ils avaient

remarqué des végétations papillaires de

la muqueuse buccale chez des

enfants qui avaient des

verrues

des mains.

Diday et Gémy ont également

remarqué la coïncidence des

verrues et des végétations génitales et admettent

qu'on

trouve

(22)

presque toujours des verrues

des mains dans les antécédents

des individus porteurs de végétations.

A côté de ces verrues les plus fréquentes, il y a aussi les

verrues sous-unguéales; elles ne sontpas rares non

plus

et on

les observe surtout au pouce et au gros orteil. Elles forment

une petite masse aplatie, venant

faire saillie

vers

l'extrémité

libre de l'ongle qu'elles peuvent

décoller. Rayer

a vu

chez

un jeune homme de vingtans,

à l'extrémité de l'index gauche,

une

verrue volumineuse occupant toute la largeur de l'extrémité

de ce doigt.

Nous-même, nous avons observé à la clinique de

M. le

docteur Dubreuilh une petite fille âgée de six ans et demi, présentant une verrue

sous-unguéale très caractéristique.

Elle avait débuté depuis deux mois, fort probablement par contact,

car ellejouait tout le temps avec un enfant du voisinage quiavait, lui,

un grand nombre de grosses verruesàla paumede la main.

Cetteverrue était dela grosseurd'un pois,située sousle bordlibre de l'ongle du médius droit, vers lebord cubital du doigt; par sa saillie de

plus d'un millimètre, elle soulevait l'ongle et déformait

l'extrémité

du doigt.

Elle était entourée à sa base d'une collerette d'épiderme corné, qui

affleurait le niveau de la verrue, mais ne dépassait pas son sommet. La partiesituée sous l'ongle était divisée par des fissures profondes en un bouquet de petits prismes, longs de plusieurs millimètres; l'autre

moitié, dontla surface était libre,était compacteetsimplementbosselée.

A la palpation, on trouvesous laverrue une infiltrationprofonde. Sous

le bord libre de l'ongle du pouce du même côté se trouve une petite

masse cornée, grosse comme un grain de mil, correspondant à une petiteverrue cachéesous le bordlibre de l'ongle.

On pratiqua l'extirpation à la curette et la guérison s'ensuivit quel¬

quesjours après.

Tels sont les caractères cliniques de la verrue vulgaire,

considérée dans son type le plus ordinaire comme dans ses formes particulières.

Maintenant quelle en est la nature?

(23)

Étiologie.

L'étiologie de tout

le

groupe

des

verrues

est encore très

obscure, malgré toutes

les recherches qui ont été dirigées

dans ce sens. Les verrues, quelles qu'elles

soient, sont des

affections de la jeunesse; en

particulier, les

verrues

vulgaires

s'observenttrès fréquemment chez

les enfants, chez les jeunes

filles, et ce n'est guère que

dans

ces

conditions qu'on

en

voit

des éruptions

abondantes.

Ces verrues sont presque rares dans

la seconde moitié de

la vie; on peut cependant

rencontrer des

verrues

vulgaires sur

les mains d'individus qui ont dépassé la

trentaine, soient

qu'elles datent de

l'enfance

ou

qu'elles soient apparues récem¬

ment. Dans ce dernier cas, les verrues sont

habituellement

peu nombreuses,

plus irrégulières, et siègent de préférence

sur la facepalmaire des

doigts

ou au

pourtour de l'ongle.

Toutefois, il n'ya rien

d'absolu puisque Winiwarter cite le

cas d'un homme de soixante ans, chez

lequel il observa

une éruption profuse

de

verfues,

alors qu'il n'en avait jamais eu

durant son existence.

Les verrues ordinaires peuvent

survenir

sous

l'influence de

conditions variées, presque

toujours d'une prédisposition

spéciale, surtout

chez les enfants qui ont une grande tendance

à les avoir aux mains et chez les

ouvriers qui

se

livrent

à des travaux manuels, comme les

jardiniers, les tonneliers,

les cordiers, les vanniers,

les cuisiniers, les blanchisseuses,

les plongeurs.

Le contact répété de

substances irritantes, la malpropreté

ne paraissent pas

étrangers

au

développement des verrues;

c'est peut-être pour

cette raison qu'on

en

observe plus

fréquemment

chez les laboureurs et les garçons d'écurie.

(24)

- 24

Winiwarter croit que les traumatismes, écorchures ou brûlures des mains peuvent déterminer le développement de

verrues, mais il ne l'affirme pas.

Paul Vogt va plus loin; il dit que la plupart des verrues sont dues à un traumatisme sans qu'il soit nécessaire d'ad¬

mettre une cause spécifique.

D'après Turner, les verrues sont très communes en Angle¬

terre, chez les personnes chargées de soigner et de traire les

vaches.

D'après Bazin, les scrofuleux sont prédisposés, et ce fait

semblerait expliquer l'hérédité dont on trouve quelques exemples.

Quoi qu'il en soit, l'évolution de la maladie est presque

toujours la même. Généralement il survient à la main une

verrue quireste unique pendant plusieurs mois ou plusieurs années; puis, en quelques semaines,alieu une éruption abon¬

dante de petites verrues sur les mains et à la face, verrues qui

vont se développer et grandir rapidement, sans toutefois

atteindre les dimensions de la verrue mère. Ces verrues

peuvent aussi, au bout d'un certain temps, disparaître spon¬

tanément en totalité ou en partie. Cette éruption est toujours homogène, et c'est là un des caractères les plus intéressants.

En effet, si le point de départ est une verrue vulgaire, on remarquera sur les deux mains des,productions analogues;

il en est de même s'il s'agit de verrues planes. Quand sur un même individu on trouveles deux variétés, ce n'est là qu'une simple coïncidence.

Maintenant, comment se fait cette éruption ou du moins

comment les verrues se multiplient-elles?

Cette multiplication des verrues parait être due à des auto- inoculations, ce qui permet de soupçonner déjà la présence

d'un agentmicrobien dans la verrue. Du reste, onpeutremar¬

quer que lesverrues siègent presque toujours sur les parties

découvertes, exposées aux traumatismes, sur les mains et

dans les parties qui sont fréquemment en contact avec les

mains.

(25)

- 25

La contagiosité des verrues est une croyance

populaire

universellement répandue. En interrogeant

les malades,

on apprend très souvent

qu'à l'époque de l'apparition des

verrues,

les sujets qui en sont atteints

étaient

en

contact fréquent

avec

telles ou telles personnes affectées de verrues.

Certains mala¬

des affirmentmême la contagion de la verrue, par

le

sang

qui

s'écoule à la suite de l'excision ou de l'abrasion d'une verrue.

C'est peut-être exagéré, mais

il n'en

est pas

moins vrai

que

le

vulgaire croit à la

contagion.

Jusqu'à ces dernières années,

les médecins

se

bornaient à

sourire de ces préjugés et Jaccoud lui-même

semble affirmer

que les verrues intactes ou

saignantes

ne

sont nullement

contagieuses, en disant que cette

opinion

ne

reposait

sur

aucun fait positif. Après Jaccoud,

Trélat

ne

croit

pas non

plus

à la contagiosité desverrues, pas

plus

que

G. White.

Cependant, aujourd'hui, les

idées anciennes renaissent,

appuyées sur des faits

cliniques bien observés et

sur

des

recherches scientifiques nouvelles, et la bactériologie

semble

presque démontrer que

les

verrues sont

parasitaires et

confirmer ces vieilles croyances populaires. Il existe très probablement un ou

plusieurs

agents

microbiens qui exercent

leur action irritative, spécialement sur la couche épineuse de l'épiderme, les lésions du derme

n'étant

que

secondaires,

consécutives.

Du reste, certains faits cliniques paraissent

le démontrer

:

on a cité des cas de famille voyant apparaître sur eux, des éruptions de verrues que

vraisemblablement

on ne

peut

expliquer que par la contagion.

Il en est de même des épidémies de verrues qu'on a

observées dans les écoles, dans les bureaux. A ce sujet,

M. Dubreuiih a eu l'occasion d'observer des épidémies de

famille : il cite le cas d'une famille aucun membre n'avait jamais eu de verrues; un enfant en contracte au

dehors,

et,

dans les mois qui suivent presque tous les membres

de la

famille, qui est assez

nombreuse,

ont eu

des

verrues aux

mains. Il ajoute qu'elles disparurent toutes en

quelques mois.

(26)

26

Lupis aussi à la suite

de nombreuses observations exprime

que la verrue est

contagieuse

;

mais, dit-il, cette contagiosité

est difficile à démontrer par l'expérimentation.

L'inoculabilité cependant paraît tout aussi

bien démontrée

quela contagiosité : l'observation

personnelle de J.-F. Payne

le confirme. Elle nous a paru si intéressante que nous

la

reproduisons en entier :

Il s'agit d'un garçon de onze ans,présentantune éruption de verrues,

surtout à la main droite qui en est couverte sur les deux faces; il en présentait aussi un assez grand nombre à la face.

Cette éruption avait débuté deux ans auparavant par une grosse

verrue à la paume de la main droite; delà, elles s'étaient répandues

sur la main droite entière, puis sur la main gauche, puis à la face.

Il traite ces verrues par le collodion salicylé ou par l'application

d'acide acétique.

Quand elles étaient ramollies, Payne les grattait avec une spatule;

une fois il les gratta avec l'ongle du pouce. Une semaine après appa¬

raissait une verrue sous l'ongle de ce pouce;quelques semaines après,

une deuxième verrue, puis une troisième apparurent sur ce même

pouce. Elles disparurent spontanément au bout de quelques

semaines.

Il n'en avait jamais eu avant.

Payne en conclut à la contagiosité

des

verrues,

favorisée

parla négligence, le jeune âge et par

certaines idiosyncrasies

qui font persister les verrues chez certains

individus, tandis

que chez d'autres elles disparaissent

spontanément.

La contagion suppose un parasite; aussi a-t-on

dirigé dans

ce sens toutes les recherches possibles, mais elles n'ont

encore donné aucun résultat.

Majocchi, le premier, orienta ses recherches

de

ce

côté et

affirma que la verrue était une affection

parasitaire due

au

Bacterium Porri, que Corail, Ranvier et Babès ont

étudié

et décrit après Majocchi.

Plus tard, Ducrey, Oro -et Gémy ont observé dans

les

végétations des altérations

vacuolaires qui ont été

com¬

parées à des coccidies. Cette

opinion émise du reste

avec beaucoup de réserve, n'est plus

soutenable aujourd'hui.

(27)

27

II.-E. Richter a autrefois décrit des

microcoques dans les

verrues.

Les recherches de Kuhnemann sont de

beaucoup les plus

importantes, et nous

allons les résumer.

Faites dans le laboratoire de

Schweninger

sur un

grand

nombre deverrues, les

recherches de Kuhnemann établissent

que les lésions

essentielles sont épidermiques, les lésions

dermiques restant peu

accentuées.

Il emploie la

méthode de Gram-Kuhne, il colore les coupes

par une

solution

aqueuse

alcalinisée, au violet de gentiane

(solution de

carbonate d'ammonium à toô) pendant au moins

demi-heure, ensuite lave

soigneusement à l'eau, traite pendant

trois minutes par la solution

d'iode et iodure de potassium,

lave à l'eau, décolore par une

solution alcoolique de fluores-

ceïne; il enlève ensuite

la fluoresceïne

en

excès par l'alcool

absolu et montedans le baume au xylol.

Les granulations

de kératohyaline et la couche cornée

prennent une

coloration bleu noirâtre, les couches non kéra-

tinisées de l'épiderme et

le derme

en

teinte jaune clair. Dans

le stratum dentelé, on remarque entre et

dans les cellules,

ainsi quedans les espaces

lymphatiques, des bâtonnets dont la

longueur ne dépasse pas un

millimètre et demi; on les trouve

quelquefois dans

la couche cornée, rarement dans le derme

voisin.

Dans une verrue, Kiïhnemann ne

les

a

trouvés

que

dans la

couche germinative

du stratum dentelé; dans les verrues

anciennes, les bâtonnets sont

moins nombreux

que

dans les

récentes. Ces bacilles se colorent enrouge,

tandis

que tous

les

autres microorganismes prennent, par

le Gram-Kùhne,

une

teinte bleu foncé.

Poursuivant ses recherches,Kuhnemann a

essayé de cultiver

ce bacille. Les cultures surgélatine et agar-agaront

donné des

résultats positifs pour toutes

les

verrues.

L'examen microsco¬

pique fait voirun

bacille

un peu

plus

gros,

comme cela arrive

toujours quandles

bacilles ont été cultivés.

Vers la même époque, Schweninger a

communiqué

au

(28)

- 28

Congrès des naturalistes allemands, en 1889, le résultat de ses cultures. Il dit avoir obtenu sur agar-agar des cultures à colo¬

ration jaune verdâtre, dont l'inoculation aux animaux ou à

l'homme a donné naissance à devéritables verrues.

Il a fait 10 inoculations sur 4 animaux (2 coqs sur la crête

et 2lapins à la patte); 2 ont donné des résultats satisfaisants.

Quinze jours après l'inoculation, il est survenu des excrois¬

sances verruqueuses de la grosseur d'un grain de chènevis, légèrement aplaties etbrunâtres.

Sur l'homme, les expériences s'annoncent comme devant

être suivies de résultat, dit-il.

M. le professeur agrégé Dubreuilh a repris les recherches

de Kuhnemann et de Schweninger et affirme n'avoir jamais

pu découvrirce bacille, bien qu'il ait suivi rigoureusement la technique de Kuhnemann. Toutes ses expériences de culture

sont restéesstériles ou n'ont fourni que des cultures blanches

d'un microcoque commun à la surface de la peau, probable¬

mentle microcoque dont Richter voulait faire l'agent spécifique

de la verrue.

Neisser et Jadassohn, cités par Winiwarter, ne paraissent

pas avoir été plus heureux dans leurs recherches, mais

Jadassohn a fait des expériences très intéressantes à con¬

naître au sujet de l'inoculation.

Il s'est inoculé à lui-même et a inoculé au docteur Dreysel

desfragments de verruesetaobtenucomme résultats 4verrues

qui se sont produites après une longue période d'inoculation.

Il a fait ensuite une série d'inoculations:

N° 1. 6 inoculations sur 2 personnes, dont 2 positives sur la même personne etsur la même main.

2. 20 inoculations sur 5 personnes, dont 17 positives chez les

5 personnes.

N° 3. 12 inoculations sur3 personnes, toutesnégatives.

N° 4. 16 inoculations sur4 personnes,dont 4 positives chezuneseule

personne.

N° 5. 32 inoculationssur4 personnes,dont 8positivessur2personnes.

En somme, il a fait 74 inoculations et a eu 31 résultats positifs. Les parcelles étaient inoculées en les insinuant sous

(29)

29

l'épiderme et en mettant un

pansement de

gaze, sans

l'emploi

d'aucun antiseptique.

L'incubation a duré de six semaines à cinq mois; dans un

grand nombre de cas,

les

verrues

ainsi produites ont fini

par disparaître spontanément.

Bien qu'on n'ait pas

trouvé d'agent particulier, de microbe

propreà laverrue,

elle parait n'en

pas

moins être contagieuse,

et les expériences dont nous venons

de parler le prouvent

surabondamment.

Certains auteurs ont pensé trouver

l'étiologie de la

verrue

dans une influence nerveuse. En effet, des relations étroites

unissent pathologiquement et

physiologiquement le système

nerveux et l'appareil cutané.

Depuis

un

demi-siècle, les

travaux de von Bœrensprung, Vulpian,

Charcot, Schwimmer

etLeloir ont établi l'origine nerveuse de

certaines dermatoses

d'une façonirréfutableet ont montré

la fréquence des dermato-

neuroses.

Laverrue pourrait doncêtre

d'origine

nerveuse.

Du reste, parmi les

innombrables traitements populaires

dirigés contre les verrues,

il

en est

qui sont de

pures

pratiques

de sorcellerie et qui néanmoins réussissent

fort bien à faire

disparaître des verrues que

le malade

a

depuis très longtemps.

Payne, Gibert,

Delbeuf, Bonjour ont, dans le même

sens, publié des cas de

guérison de

verrues par

simple suggestion à

l'état deveille,appuyéesur un

simulacre de médication externe

ou interne; c'est là un point

très intéressant

que nous

étu¬

dierons endétail avec le traitement.

A ces observations, on a objecté que souvent

les

verrues disparaissaient

spontanément toutes ensemble et

que

cette

disparition était une

coïncidence heureuse,

avec

la suggestion

faite antérieurement. Ce n'est point l'avis de M.

Dubreuilh, qui

croit qu'il ya làautre chose

qu'une simple coïncidence et qui

dit que la question

mérite d'être étudiée méthodiquement.

Vers la même époque, Schaal croit

avoir trouvé l'étiologie

de laverrue dans lefait suivant.

11 ya quelques mois,

il brisa

un

tube de

verre

dans

ses

mains

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