ENTRE ÏÏUStfN* *r—
FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE /
DE DODDEAVUIX ^
()? \ ()
A N N h F. 1895-96 N° 100
DE LA
RÉSECTION DIT POIGNET
Par la double incision
longitudinale dorso-palmaire
outransmétacarpienne
(Méthode de Studsgaard, de Copenhague)
THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 29 JUILLET 1896
Antoine
BORDENAVE-PÉBORDE
Né à Anga'H>toasses-Pyréiiées), le 12 août 1863.
* EXAMINATEURS DE D A 'i'JHiEcE
MM. VERGELY, professeur, président.
IANELONGUE, professeur, ,
VILLAR, agrégé,
RRAQUEHAYF, agrégé,
jlK/fS.
LeCandidat répondra aux questions qui lui seront faites surles diverses partiesde l'ensçignement médical.
J—
BORDEAUX
Inaprimerie Y. Cadoret
11 — Rue Montméjan — 17
1896
I ïf 1)1 PHARMACIE 1)1 MH1IIII
MM. MICE...
AZAM.
M. PITRES Doyen.
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BARTHE.
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DENUCE.
RIVIÈRE.
DENIGÈS.
LeSecrétaire de laFaculté, LEMAIRE.
« Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les opinions émises dans les
» Thèsesqui lui sontprésentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs
» et qu'elle n'entend leur donnerni approbation ni improbation.»
A Monsieur le Docteur Francis VILLAR
Professeuragrégé à la Faculté de Médecine de Bordeaux, Chirurgiendes Hôpitaux,
Officierd'Académie,
Membre correspondant de la Société de chirurgie de Paris.
A mon Président de Thèse,
Monsieur le Docteur VERGELY
Professeurde Pathologie etde Thérapeutique générales à la Faculté de Médecine,
Médecin des hôpitaux,
Chevalier de la Légion d'honneur, Officier de l'Instruction publique, Membrecorrespondant del'Académie demédecine.
2Péborde.
DE LA
RÉSECTION DU POIGNET
Par la double incision longitudinale
dorao-palmaire
outransmétacarpienne
(Méthode de Studsgaard, de Copenhague)
INTRODUCTION
Quoi
deplus important
quela main ?,
ditle professeur Fara-
beuf dans l'article Résection du
poignet de
saMédecine
opé¬ratoire;
et ilajoute
:Cette opération, cependant pratiquée dans
unbut conservateur et curatif,a eu du mal à se
généraliser
et àjouir
auprèsdes chirurgiens de
toutela faveur qu'elle mérite. C'est qu'en effet pendant longtemps
sesrésultats
n'étaient pas mer¬veilleux et mortalité ou insuccès
thérapeutique, tel était
sonbilan.
Sans insister sur les modifications crées par
l'application
del'antisepsie,
et sur la variété des procédésqui
en sont nés, disonssimplement qu'à l'heure actuelle
la résection dupoignet
est uneopération
pourainsi dire
courante, que toutchirurgien
a l'occa¬sion de
pratiquer
et nond'une façon
absolumentextraordinaire,
et que
l'Ecole de Lyon, Ollier
enparticulier,
aréglée d'une
manière aussi
précise qu'une ligature d'artère. Le professeur Ollier
a même pu
dire
quec'était
unedes plus belles et des plus incon¬
testables conquêtes
de la chirurgie conservatrice. Chercher le
meilleur résultat
fonctionnel
avecle moins de dégâts possible
n'est-ce pas
le critérium de toute opération conservatrice et c'est
à ce
point de
vuesurtout
quenous avons l'intention d'étudier
un nouveau
procédé de résection,
nonpoint aussi nouveau qu'on
pourrait le croire, puisqu'il date déjà de l'année 1892, mais qui a
été peu
appliqué jusqu'à
cejour et qui est, on peut dire, à peu
près
inconnu
enFrance. Nous voulons parler de la méthode de
résection du
poignet
parla double incision longitudinale dorso-
palmaire
outranscarpienne (procédé d'Obalinski-Studsgaard).
Quoiqu'ayant pris jour à l'étranger, ce procédé n'a pas tardé à
être
importé
enFrance et
nousdevons à M. le professeur Villar
de nous l'avoir le
premier fait connaître
enl'appliquant au
malade, et sansfaire le procès des modes opératoires actuelle¬
ment en
vigueur,
nousessaierons de faire connaître cette opéra¬
tion, d'en
établir le manuel opératoire, les résultats, les indications
et nous diviserons pour
cela notre travail de la façon suivante.
Dans un
premier chapitre
nous enferons l'historique.
Dans un deuxième nous verrons le
manuel opératoire
et nousjoindrons les observations.
Dans un troisième nous
publierons les résultats.
Dans un
quatrième enfin
nous verronsses avantages et ses
indications et noustirerons nos
conclusions
:Nous
n'ignorons
pastout
ce quenotre travail peut avoir d'in¬
complet
enraison de la nouveauté du procédé et du petit nombre
d'observations
qui
ysontrelatives dans la littérature médicale. On
comprendra facilement
quenous n'ayons pas d'expérience person¬
nelle à cet
égard
et nousespérons
que nosjuges nous en tien¬
drons compte.
M. le
professeur agrégé Villar, à qui nous devons l'idée de notre
travail et
qui
nous en afourni les éléments
avec sabienveillance
accoutumée, voudra bienagréer avec nosremerciements l'expres¬
sion de notre
plus vive reconnaissance.
Nous
prions M. le professeur Vergely, qui
nousfait l'honneur
d'accepter la présidence de
notrethèse, de vouloir bien recevoir
l'expression du plus profond
respectd'un de
sesanciens élèves.
CHAPITRE PREMIER
HISTORIQUE
Le 7
janvier 1891, le professeur Studsgaard (de Copenhague)
publiait dans le Journal des hôpitaux un article intitulé « De l'inci¬
sion
longitudinale
commeméthode de résection du pied et de la
main »,
écrit
àla suite d'une intervention faite le 27 août 1890.
Il
rappelle
queObalinsky (de Cracovie) dans le
«Centralblat
fur Chirurgie
»de 1890 (n.
43, 25octobre) avait recommandé
l'incision
longitudinale
comme unenouvelle méthode de résection
du
pied
:mais
cedernier n'eut
pasoccasion de pratiquer l'opé¬
ration sur le vivant, l'étendue
des lésions réclamant l'urgence
d'une
amputation. D'ailleurs l'opération de Studsgaard était
antérieure de deux mois à la
publication d'Obalinsky.
Et c'est alors que
le professeur Studsgaard eut l'idée d'appli¬
quer
l'incision longitudinale
autraitement des lésions des os du
carpe et
du métacarpien, et à la première séance du Congrès des
naturalistes Scandinaves, tenu à
Copenhague
aucommencement
de
juillet 1892, il lit
untravail ayant pour titre « Du traitement
des ostéo arthrites
tarso-métatarsiennes
etcarpo-métacarpiennes
par
l'incision longitudinale
».A cette époque,
l'auteur avait
eutrois fois
recoursà cette
méthode et avait obtenu trois
résultats favorables,
etchez
unde
ses
opérés
unrésultat fonctionnel excellent.
Depuis, le professeur Studsgaard
a eul'occasion de mettre sou¬
vent sa méthode en
pratique, mais
nous neconnaissons de lui
- 15 —
que
les
quatreobservations
citéesplus loin,
nonpubliées
etqu'il
a bien voulu envoyer à
M. le professeur agrégé Villar.
C'estenItalie que
la tentative
deStudsgaard
trouveles plus zélés
défenseurs dans la personne de Novaro
(de Bologne)
etBassini (de Padoue) qui l'appliquent, le premier
en octobre, le second en février1893.
Deplus,
cedernier,
dans uneleçon clinique
repro¬duite dans la
Riforma medica, donne
unedescription complète du
manuel
opératoire de la
résection dupoignet
parle procédé de
l'incision
longitudinale
etdéclare
même cette méthode commepersonnelle,
sespremières études
sur laquestion
étant contempo¬raines de celles du
professeur Studsgaard.
Les dates sont là ets'opposent
à ce que nousretirions
à ce dernier lapriorité qui lui
est dûe.
Nous n'avons pas eu
connaissance d'opération de
ce genre pra¬tiquée
enFrance,
àl'exception de celle
deM.
leprofesseur
Villar,au
sujet de laquelle il fit
une courtecommunication
à la Sociétéd'anatomie et de
physiologie de Bordeaux dans la
séance du 8jan¬
vier
1894. L'observation de
la malade est transcriteplus loin
toutau
long.
Au mois d'avril de la même année, le docteur Lorenzo Odisio,
assistant du
professeur Novaro (de Bologne) publie dans le jour¬
nal
Ilpoliclinico
untravail
«Sur la méthode
d'Obalinski-Studs¬gaard dans les affections tuberculeuses des pieds
etdes mains
».Ce travail fait ressortir une fois encore les avantages
du
pro¬cédé et fait connaître les
cinq
cas opérés parNovaro (y compris
les deux dont nous avons
déjà parlé) plus
un autre cas opéré par le docteur Odisio lui-même.On voit, par cette
rapide énumération,
queles
travauxpubliés
sur la
question
ne sontni bien
nombreux ni bienimportants. Seul
le mémoire de Bassini décrit d'une
façon complète le manuel
opé¬ratoire
adopté.
Disons, pour nous résumer, que
la résection du poignet
parla
— 16 —
double incision
longitudinale dorso-palmaire aurait été pratiquée :
en Danemark,
plusieurs fois
parStudsgaard
; enItalie, sept fois
(cinq fois
parNovaro,
unefois par Bassini, une fois par Odisio);
en France, une
fois
parVillar.
Ilnous
paraît intéressant, avant d'allerplus loin, de nousdeman-
der comment on doit
désigner
cetteméthode. Le
nomd'une
intervention
chirurgicale d'un mode opératoire doit préciser d'une
façon nette
cequ'est cette opération; ni Studsgaard ni Bassini ne
sont suffisamment
explicites
enla désignant l'un
«Résection de
la main par
l'incision longitudinale
»,l'autre
«Nouvelle méthode
pour
la résection de l'articulation radio-carpienne ».
La
simple expression d'incision longitudinale
nedit pas où elle
doit porter
ni s'il s'agit d'une incision simple ou double ; nous
savons en effet que
parmi les différents procédés de résection du
poignet, il
yaplusieurs variétés d'incisions longitudinales : l'incision
médiane
postérieure de Maisonneuve, les incisions latérales
(externes
de Danzel, interne de Chassaignac), l'incision dorsale
externe de Bœckel, etc.
Il nous semble que
l'on pourrait préciser davantage et
quel'on
pourrait dire
«Résection du poignet par la double incision longi¬
tudinale ou
dorso-palmaire
», ou,d'une façon plus synthétique,
«Résection du
poignet
parla double incision longitudinale trans¬
métacarpienne
».Ce sont là les dénominations qui ont été propo¬
sées par
M. Villar.
Cette dénomination a
l'avantage de rappeler plus nettement le
nombre et le
siège des incisions.
CHAPITRE II
MANUEL OPÉRATOIRE
Etudions maintenant le manuel
opératoire de
notre résection et voyonsquels
en sontles divers
temps.Je n'insisterai
paslonguement
surles préliminaires qui doivent
être ici ceux de toute intervention
chirurgicale,
anesthésie du malade, nettoyage etlavage
au savon duchamp opératoire, lavage
ausublimé,
etc.La
bande d'Esmarch pourrait ne pas êtreappliquée
enraison du
peud'importance de l'hémorrhagie
pro¬duite, mais il vaut mieux opérer sur une
région
exsangue, se réservant de fairel'hématose, l'opération
terminée.Au
sujet de la position
àdonner
au membre, on a ditqu'il importait
peu quel'avant-bras
reposât surla table
ou fûtpendant
sur le bord.
Il nous paraît
plus utile,
et nous sommes en cela d'accord avecM. le
professeur Villar, de placer le bras
en abduction et de le maintenir àangle droit
ou tout aumoins
àangle aigu.
Deux aides sont donc
indispensables
:le premier
aide destiné à aider directement lechirurgien, le second
à maintenir le bras dans laposition ci-dessus pendant la première partie
de l'inter¬vention.
Ainsi donc, le bras solidement maintenu en
pronation,
ledeuxième aide, se trouvant
placé
endedans,
écarte de la maingauche le médius
etl'index
sanss'occuper du
pouce. Le chirur¬gien, placé
enface du membre, saisit l'annulaire
et lepetit doigt
3 Péborde.
— 18 -
qu'il écarte de la main gauche en dehors. Nous prenons par
exemple le
casdu bras droit.
Armé d'un
bistouri ordinaire mais assez solide, il commence
l'incisionsur le dos
de la main à
uncentimètre ou deux au-dessus
de
l'interligne radio-carpien et la prolonge jusqu'au niveau de la
commissure
qui sépare le troisième doigt du quatrième. La peau
bien sectionnée, il écarte
les tendons extenseurs et commence la
.résection du paquet
musculaire interosseux.
Relevant la main en
même temps que l'aide, il reprend
l'incision au niveau
de la commissure et la prolonge verticale
sur la paume
de la main pour atteindre et au besoin dépasser
l'interligne radio-carpien.
Puis on sectionne
les parties molles de la paume de la main,
y
compris forcément l'arcade palmaire superficielle, mais en
ayant
bien soin d'éviter les tendons et le nerf médian qui se
trouve du côté
radial de l'incision à l'exception du rameau qui
innerve le bord
cubital de l'annulaire et que l'on est obligé de
sacrifier. Il
importe
peud'ailleurs d'ouvrir les gaines synoviales
et en
particulier la gaine cubitale dans des cas comme ceux-ci où
elles sont presque
toujours envahies.
On
complète alors la résection des muscles interrosseux en
évitant à ce moment
la blessure de l'arcade palmaire profonde et
de la branche
profonde du nerf cubital. C'est donc vers l'extré¬
mité
supérieure
oucarpienne de l'espace intermétacarpien qu'il
faudra
redoubler de précaution. Je sais bien qu'il sera peut-être
difficile d'éviter cette
blessure, mais avec une pince hémostatique
on aura bien vite
arrêté cette hémorrhagie.
Commence alors
le deuxième temps, le moment vraiment utile
de
l'opération. Le bras remis sur le plan du lit et la main mise
en
pronation
onécarte les deux parties de la main ainsi fendue, et
qui
esttransformée en une main bifide. On ne rencontre dans cet
écartement, que
l'on peut même pousser au maximum, aucune
difficulté : la
ligne d'incision répondant à l'interligne articulaire
duneuvième os et de l'os crochu, le onzième et
le cinquième méta¬
tarsien
pivotant à la façon d'un
osunique
surl'articulation de l'os
crochu, le deuxième et le troisième
faisant de
même surle grand
os et le
trapézoïde. La voie d'accès
surla
carpeest donc large,
commode, et
l'extirpation
oule
grattagedes
osdu
carpe sefait
avec la
plus grande facilité. Un bistouri à résection,
unpetit
davier, despinces
àgriffes
serontsuffisantes
pour menerà bien l'opération.
Au furet à mesure que
les
osdu
carpe sontextirpés, la brèche
devient de
plus
enplus grande
et on peutainsi râcler
etdétruire
au bistouri, au thermo-cautère
les fongosités qui
ontenvahi les interlignes articulaires qui
ontfusé du côté de la
peau,qui
ontenvahi les gaines.
Si les lésions observées
dépassent le massif du
carpe,rien n'em¬
pêchera de réséquer soit les extrémités supérieures des métacar¬
piens, soit l'extrémité inférieure du radius
etdu cubitus à la rugine,
àla
gouge oumême à la scie.
Dans les cas moyens
où l'on n'a
pasla main forcée
par l'étendue des lésions,il
estrecommandé de laisser
enplace le pisiforme, de manière à
conserver aucubital antérieur
son insertion mobile et d'être très sobre de manœuvre du côté dutrapèze en
raison du voisinage de l'artère radiale.
L'opération terminée, le chirurgien lie les vaisseaux, enlève la
bande d'Esmach, fait l'hémostase
complète, badigeonne la plaie
au chlorure de
zinc, éther iodoformé, lave
ausublimé
et sou-poudre d'iodoforme.
La conséquence
immédiate
etforcée de
touterésection
estle
raccourcissement de la
tige
osseusedu membre. Les portions molles
ne seront donc
plus adéquates
et nous aurons par conséquentde
l'étoffe en trop surtout au
niveau des tendons. La question du
raccourcissement des tendons se posera
donc. Nous
nela discute-
— 20 —
rons pas
ici. Ollier
nel'admet
que pourdes
casexceptionnels,
Bassini la mit en
pratique
sur samalade.
Nous n'insisterons pas
davantage
sur tousles procédés fort ingénieux inventés
pourobtenir leur raccourcissement.
Rappelons simplement la section et la suture directe des deux
bouts, la
plicature
enZ
etla suture de la portion exubérante, la
boutonnière faite au tendon et dans
laquelle
onfait
passerl'autre portion,
etc.Cette
pratique, qui
estle complément théorique obligé de notre
intervention, ne devra pas, pourêtre profitable, augmenter les
chances d'insuccès
opératoire
etmieux vaudrait s'abstenir
quede compliquer d'une façon aussi malencontreuse
uneopération déjà
assez
importante.
Ceci fait, il ne reste
plus,
pourterminer l'opération, qu'à sutu¬
rer les
parties divisées
: suturedes muscles interosseux, suture
des os dans certains cas, suture
des débris de la capsule, du liga¬
ment annulaire, de
l'aponévrose
etde la
peau.Celle-ci étant
enexcès, il est bon d'en réséquer une
certaine partie.
Les sutures
profondes
serontfaites
au catgut,les superficielles
au crin de Florence.
Le pansement
terminé, le membre
estmis dans
uneattelle
enbois,
enfil de fer
ou enmétal.
Pour nous résumer, nous dirons
donc
:i° Incision sur le dos de la main au niveau du 3e
interstice inter-métacarpien
quel'on prolonge dans la
paume.Section des parties molles;
20
Grattage. Résection du
carpe parla voie ainsi faite.
OBSERVATION I ProfesseurStudsgaard (de Copenhague).
Ostéo-arthrite de la main.—Incisionlongitudinale.
Vald Hoggenblad, âgé de 13 ans, entre à l'hôpital le 6janvier 1892.
Les parents sont vivants etjouissent d'une bonne santé : il a eu desfrè¬
res et dessœurs qui sont mortsjeunes.
Si nous exceptons un eczéma scrofuleux (?) survenu il y a quelques années, nous pouvonsdire quelejeune H... a toujours été bien portant.
L'affectionde la main droite, pour laquelle il entre àl'hôpital, a débuté
il y a quatre ans environ, et depuis cette époque il y a eu des alternatives
d'amélioration et d'aggravation.
Etat actuel:La main droiteestatrophiéeet légèrement fléchiesurl'avant-
bras ; surla face dorsale du carpe existeungonflement mollasseau niveau duquel lapeau est un peu rouge. Cette tuméfaction estfluctuante.
Les mouvements delà main sonttrès limités, spontanés ou provoqués, ils
déterminentune assez vive douleur, la pression estégalement douloureuse.
Pas decrépitation osseuse.
Le rachis est le siège d'une déviation considérable (scoliose rachitique).
Genu valgum peuaccentué :
L'urineest normale, mais un peu alcaline.
La température estde 37°3.
Le malade toussedetemps à autre et expectore des crachats épais.
Interventionchirurgicale : L'opération estpratiquée le 10janvier 1892
Incision longitudinale de la main entre le 3e et le 4e doigts: extirpation
des os et des fongosités. Les lésions étaient étenduesaux os, aux gaînes synoviales (avec destruction des tendons)aux ligaments.
L'épiphyse radialeétait creusée d'une cavité tuberculeuse.Grattageavec lacurettetranchante. Cautérisation au fer rouge.
Laplaieestsuturée à la soie, sauf à la partiesupérieure,qui livre passage àune mèche.
i
— 22 —
24Janvier. Premier pansement: on enlève
les fils. Tout est
enbon état.
Le malade quitte le service le 8 février
1892
poursuivre
untraitement
spécial hors de l'hôpital.
*fl
3 Mai. Le malade est revu. La plaie est
guérie depuis longtemps. Bon
fonctionnement de la main.Le malade peut s'en servir.
OBSERVATION II
d Professeur Studsgaard (deCopenhague).
Ostéite tuberculeuse de la mainet dumétacarpe.—Incision longitudinale
%:jf£
IrsaKjobke, âgée de 3 ans, entre à l'hôpital le 29
avril 1892.
Elle y a déjà été soignée à trois
reprises différentes
pourdes lésions
scro-fuleuses eta été traitée, entres autres, par la lymphe de Koch.
Il y ahuitjours environ, l'état de sa main
gauche malade
aconsidéra¬
blement empiré. Elle est devenue très douloureuse, et
il s'est établi
unefistule.
Etatactuel: Enfant rachitique ; l'étatgénéral est assezbon, la peau est
bien colorée.
Au niveau de la main, du coude, du genou et à la partie externe de la
cuisse, on constate l'existence de cicatricesde lésions tuberculeuses.
Entre lepremieret le deuxième métacarpienson voitun
orifice fistuleux
autour duquel la peauest rougeâtre. Un stylet introduit par ces
orifices,
permet de constaterque les os sont très
friables,
et parla pression
onfait
sourdre une matière puriforme dutrajet fistuleux.
Urineacide, pas d'albumine ni desucre.
Intervention chirurgicale pratiquée le 2
mai
:L'enfant
estendormie.Incision au niveau de lafistule et on arrivesur les métacarpiens malades.
Grattage avec la curette tranchante. Pansement à la gaze iodoformée.
9 mai : Premier pansement. On trouve un peu de pus à la partie supé¬
rieure de la plaieentre lestroisièmeet quatrième métacarpiens.
On décida alorsde pratiquerl'incision longitudinale de la main. Cette
— 23 —
incision permetde constater l'existence d'une ostéite suppurée de l'extré¬
mité supérieuredu quatrième métacarpien dont la substance compacte est ulcérée. Evidement, cautérisation. La plaie n'est suturée qu'en partie.
12 mai : L'enfant, dont latempératurea monté,tousseunpeu ; àl'auscul¬
tation, on trouve des signes de broncho-pneumonie.Traitement approprié.
14 mai : Eruption rubéolique étendue à la face et à tout le corps; la petitemaladeest isolée, elle n'a pas été revue.
OBSERVATION III Professeur Studsgaard (de Copenhague).
Ostéo-arthrite du carpe :incision longitudinale de la main.
Carl-Peter W..., âgé de 62 ans, charretier, entre à l'hôpital, le 17 mai 1892.
Le malade a toujours joui d'une bonne santé; il n'a jamais présenté
aucunsigne de tuberculose. Pas de rhumatisme.
11 y a deux ans, il a un peu souffert du poignet gauche. Le travail le fatiguait. Quelque temps après l'apparition de cesdouleurs, survient un
gonflement qui suit une marche progressive. Le malade est alors traité pendant trois semaines par l'application d'un bandage plâtré.
Le gonflement disparaît, mais le travail ramène l'endolorissemènt de la main.
Il y a trois semaines, notre malade tombe du haut d'un camion et se
contusionne la hanche et la fesse gauches; il ne sait pas nous dire si sa maingauche a porté. Quoi qu'il en soit, 8jours après, survient, dans la région du carpe et du métacarpe, un gonflement qui n'a cessé de s'accroî¬
tre et qui amène le malade à l'hôpital.
Etat actuel: 11 existe un gonflement qui occupe les régions ducarpe et du métacarpe, à gauche. De ce côté, la circonférence de la main mesure
deux centimètres de plus que du côté opposé. La peau qui recouvre la tuméfaction est rouge etchaude. Pas de fluctuation.
Lapression réveille
de la douleur
auniveau du
carpeet du métacarpe,
surtout à la base du deuxième métacarpien.
Les mouvements sont peu douloureux, mais il
faut dire
que ces mouve¬mentssontextrêmement limités à cause dela tension de la
région dorsale.
L'urine et la température sont normales.
Traitement: Immobilisationde la main.
Opération le31
mai
:Incision longitudinale de la main entre le troisième
et le quatrième doigts. On enlève
plusieurs
osdu
carpe,entre autres le
scaphoïdeet le semi-lunaire.
On extirpe les
massesfongueuses.
Suture de la plaie en laissant un
orifice à la partie supérieure
pourle
passage d'une
mèche. Pansement antiseptique.
2juin : Premier pansement.
La plaie
est enbon état
;la température est
restée normale.
15juin : La plaie estenbonne
voie de bourgeonnement.
Le malade quitte l'hôpital le 15
juillet.
Il est soumis pendantquelque temps à
quelques exercices de
massageet
est revu le 15 août 1895. La main
fonctionne bien
etle malade
arepris
sonmétierde charretier.
OBSERVATION IV
ProfesseurStudsgaard(deCopenhague).
Ostéo-arthrite du carpe. Incision longitudinale de la main. Résection du poignet.
Marie-Cécile P..., âgéede20 ans, ouvrière tailleuse, entre à l'hôpital le
25 août 1892.
Elle a eu, il y a septsemaines, un rhumatisme articulaire aigu localisé
aux deuxarticulations tibio-tarsiennes, augenou, à l'épaule et au poignet
du côté droit. 15jours après le début des accidents, elle entre à l'hôpital.
Ladouleur et le gonflementdes articulations atteintesnetardent pasà dis¬
paraître, cependant
la main droite
restedouloureuse
etle gonflement
y augmenteprogressivement
pourdiminuer
un peudans la suite.
Etat actuel : L'articulation de la main droite est le siège d'un œdème
assez considérable qui s'étend de l'extrémité des doigts à 4 centimètres environ au-dessus de l'interligne radio-carpien. Sur la face dorsaledupoi¬
gnet on constate de la fluctuation. Pas decrépitation osseuse. Lamalade
éprouve des douleurssur lescôtés radial etcubital de la main au niveau de
l'interligne articulaire. Elle peut à peine remuer ses doigts : quant aux mouvements spontanés de la main, ils sont abolis. Les mouvements impri¬
més sont très douloureux.
Température : 37,3.
Pertes blanchessans douleur à la miction. La malade nie la possibilité d'une blennorrhagie et l'examen direct n'a pas été pratiqué.
Urine neutre, ni sucre ni albumine.
28 août : Incision sur le dos de la main, au niveau de la partie doulou¬
reuse : la capsule est injectée etinfiltrée de pus. On pratique alors l'inci¬
sion 'longitudinaleentre letroisième etle quatrième doigts. Extirpation des
os du carpe, excepté du pisiforme et du grand os, ainsi que des parties molles atteintes. La plaie est suturée à la soieen ayant soin de ménager
un orifice pour une mèche. Pansement.
29 août : La malade a eu quelques douleurs qui ont nécessité une injec¬
tion de morphine. Bien que le pansement ne soit pas souillé, on le renou¬
velle.
Température : 38,2 et37,9.
4septembre : Nouveau pansement. La plaie va bien, une partie s'est réunie par première intention, 011 raccourcit la mèche.
il septembre : Température normale.
13 septembre : Pansement, les fils sont enlevés. Il y a un peu d'œdème
sur le dos de la main. La pression n'est pasdouloureuse. La main présente
un bonaspect. L'élévation de température survenueaprès l'opération était à mettre sur le compted'une angine folliculaire qui estactuellement pres¬
queguérie.
16 septembre : L'angine a complètement disparu, mais lamalade estun
peu faible. Traitement tonique.
4 Péborde.
— 26 -
22 septembre:
En changeant le pansement, on constate qu'il y a du pus
au niveau de l'incision palmaire et
qu'il existe des bourgeons de mauvaise
nature, saignant facilement.
Incision de la cicatrice palmaire. L'extrémité
supérieure des
métacarpiens est dénudée. Râclage avec la curette tran¬
chante. Pansement iodoformé.
26 septembre :
Température normale.
29 septembre :
La malade
vabien, on change le pansement, la plaie
suppure très peu,
mais elle reste encore gonflée et sensible. Pas de gonfle¬
ment de l'avant-bras.
3octobre :
Suppuration diminuée : les os sont recouverts de bourgeons
charnus : letrajet
dorso-palmaire
adisparu. La forme de la main est bonne.
4 octobre : La
malade quitte l'hôpital, et va se faire soigner à la Poli¬
clinique.
15janvier 1894 :
La malade est revue : il y a un peu de mollesse dans
l'articulationdu poignet. Elleremue
le
pouceet le métacarpien correspon¬
dant. L'index est privé de tous ses
mouvements aussi bien de ceux de
l'articulation
métacarpo-phalangienne,
quede l'articulation des phalanges.
Lesphalanges des autres
doigts fonctionnent, mais ces doigts sont presque
immobilisésau niveau de leurs
articulations métacarpo-phalangiennes.
La malade peut coudre et
depuis qu'elle est mariée elle vaque aux occu¬
pations de son
ménage.
OBSERVATION V
Professeur Novaro (de Bologne).
Ostéo-synovitetuberculeuse de
l'articulation radio-carpienne. — Résection
d'Obalinski-Studsgaard.
Thérèse F..., âgéede 28 ans, entre
dans le service de clinique pour une
affection de la main gauche,
celle-ci ayant acquis
unvolume double de
celui de lamaindroite.
Pasd'antécédents héréditaires.
Conformation du squelette normale. Pas
de scrofule. Le débutde
l'affection remonte à
5 ans,époque à laquelle la
malade fit une chute sur le dos de la main gauche et restaimpotente une
vingtaine dejours après.
Au mois d'avril 1892, à la suite d'une grande fatigue, les douleurs se montrent violentes dans l'articulation du poignet du côté externe, s'ac- compagnant d'un gonflement qui continua à envahir toute la région du poignet au point d'empêcher le plus petit mouvement.
A la palpation on constate de l'empâtement. Le troisième métacarpien
estvolumineux, surtout à son extrémité postérieure. Il en est de même du
trapézoïde et de la portion antérieure du scaphoïde. Lesdouleurs sont très vives à la moindre pression. Le diagnostic porté est celui d'ostéo-synovite
tuberculeuse de l'articulation radio-carpienne.
Le 3 septembre 1892, après anesthésie chloroformique et application de la bande d'Esmarch, je pratiquesur la face dorsalede la main uneincision
qui, partantd'un centimètre au-dessus de l'épiphyse inférieure du cubitus,
passe dans le troisième espace métacarpien pour se terminer au milieu de la paume de la main.
Cette incision divise la peau et leséléments de peu d'importance qui se trouvent dans le tissu cellulaire sous-cutané et met à nu les tendons des extenseurs; section de l'expansion qui réunit les tendons du médius et de l'annulaire. Section des parties molles de larégion palmaire,en ayantsoin d'éviter le nerf médianqui se trouve tout entier du côté radial de l'incision, excepté le rameau qui innerve le bord radial de l'annulaire. L'arcade pal¬
maire superficielle est sectionnée entre deux pinces et l'on protège la pro¬
fonde en l'écartant avec des crochets mousses.
Ecartant alors largement les deux moitiés de la main, résection du troi¬
sièmemétacarpien, du tiapèze et d'une portion duscaphoïde, excisionavec les ciseaux de tous les tissus fongueux. Lavage à l'éther iodoformé; suture de tous les étages, pansement aseptique.
Le pansement est refaitle huitièmejour.
Réunion par première intention.
Enfin, après l'emploi du massage, la main a recouvrépresquecomplète¬
ment la mobilité ; la malade peut l'étendre et lafléchir facilement.
OBSERVATION VI
Professeur Bassini (de Padoue).
Tuberculose étendue de l'articulation radio-carpiennegauche. — Résection
par l'incision longitudinale.
Odalgise M... (de
Padoue), âgée de
14 ans,couturière. Sa mère est
mortetuberculeuse; son père,qui estvivant,aété
atteint d'une suppuration
chronique à un pied. Frère
d'habitus éminemment scrofuleux.
La malade est réglée. Il y a deux ans,
elle
eut uneadénite suppurée du
coude droit.
La lésionactuelle date de l'été 1891; à cette époque,
surviennent des
douleurs, puis un
gonflement
auniveau de l'articulation radio-carpienne
gauche; ces symptômes
s'accompagnent de gêne des mouvements et de
fièvre. Parune incision pratiquée sur le côté
cubital de la main,
onfit le
râclage desparties
malades; mais il resta
unefistule qui persiste encore
aujourd'hui.
Latuméfaction s'accrut etgagna le côtéradial de
l'articulation; les
mou¬vements furent complètement abolis; les
ganglions du coude s'hypertro-
phièrentet cette adénite ne
tarda
pasà
suppurer.Étatactuel: Muqueuses pâles, nutrition
languissante. Les viscères sont
sains; il existe une légère
hypertrophie des ganglions cervicaux.
Le membresupérieur gauche est complètement
déformé dans la région
de l'articulation radio-carpienne. La main est
dans l'abduction; les
mou¬vements actifs sont abolis.
On constate, dans larégion dupoignet, l'existence
de deux tuméfactions
; Tune, qui atteint son maximumde développement
auniveau du tiers infé¬
rieurdu cubitus, est recouverte d'une peau tendue, luisante et
percée d'un
orificefistuleuxcommuniquantavecl'articulationdu poignet et
d'où s'écoule
un pusfétide. La consistance
de
cettepremière tuméfaction est pâteuse,
élastique et
pseudo-fluctuante
enquelques points. L'autre tuméfaction
correspond au côté radial
de la région carpo-métacarpienne; ici, l'orifice
fistuleuxestbeaucoupplusgrand. C'est une vasteulcération(5 centimètres)
recouverte de masses fongueuses à bords décollés et violacés.
La sonde pénètre en tous sens et va heurtercontre des os dénudés.
On peut imprimerà l'articulation des mouvements anormaux.
La températureest plus élevée ducôté malade que ducôté sain.
La mensuration fournit les résultats suivants :
Première circonférence prise à la base des métacarpes ducôté malade
=20centimètres; deuxième circonférence prise autiers inférieur de l'avant- bras malade, à 2centimètres de l'apophyse styloïde du cubitus = 18 cen¬
timètres.
Côté sain — 16 centimètres 5.
Enfin, on trouve, à la face interne des deux régions cubitales droiteet gauche, un abcès froid du volume d'un œuf de poule.
Diagnostic: Tuberculose au troisième degré de l'articulation radio-car- pienne gauche.
Traitement : Tentative de résection. L'opération est pratiquée le
22 février 1895.
Anesthësie : Hémostase préventive avec le lacet de Silvestri.
La malade est couchée sur le dos, les épaules un peu relevées : L'articulation malade et l'avant-bras appuient sur uncoussin de sable.
Je commence par râcler etcautériserau chlorure dezinc les trajets iistu-
leux et les masses fongueuses qui les entourent.
Puisje procède à l'opération typique.
Un aide se place en dehors du membre à opérer etje me metsjuste en face de cemembre. D'une main l'aide soutient et fixe l'extrémité inférieure de l'avant-bras; de l'autre il tire du côté cubital de la main l'annulaire et le
petit doigt réunis, tandis que j'attiredu côté opposé, c'est-à-dire du côté radial, l'index etle médius, sans m'occuper du pouce.
Avecuncouteau longde 15 à 18 centimètres, largede10à12millimètres, j'attaque la face palmaire dans l'angle formé par les doigts ainsiécartés,
et le tenant perpendiculaire à la main, je pousse la pointe en avant et
en hautentre le troisième et le quatrième métacarpiens, rasant ce dernier,