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Bilans en m´ecanique des fluides

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Academic year: 2022

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(1)

Bilans en m´ecanique des fluides

Les th´eor`emes g´en´eraux de la m´ecanique et de la thermodynamique, qui sont des g´en´eralisations des th´eor`emes de la m´ecanique du point vus en premi`ere ann´ee, sont des th´eor`emes qui s’appliquent

”naturellement” `a des syst`emes ferm´es. C’est donc une description lagrangienne du mouvement qui est privil´egi´ee dans ces th´eor`emes, ce qui va demander une adaptation en vue de leur utilisation en m´ecanique des fluides, abord´ee d’un point de vue eul´erien. On prendra donc bien soin, pour appliquer ces th´eor`emes,

`

a d´efinir un syst`eme ferm´e, c’est `a dire pour lequel il n’y a pas d’´echange de mati`ere avec l’ext´erieur.

On ne s’int´eressera dans la suite qu’`a des ´ecoulements unidimensionnels en r´egime permanent. Les syst`emes seront constitu´es d’un grand nombre de particules fluides.

On commencera par ´etablir un bilan en toute g´en´eralit´e pour une grandeur physique extensive G quelconque, avant de se pencher dans la suite sur des cas particuliers. Il est primordial de noter que la m´ethode est toujours la mˆeme (elle sera r´esum´ee `a la fin de la partie I.).

I Bilan de masse

I.1 Bilan en ´ecoulement stationnaire

On s’int´eresse `a une grandeur extensiveGptq pour laquelleg est la grandeur volumique associ´ee `a G.

Un ´el´ement de fluide de volumeδτ et de masse δm“µδτ contient δG“gδτ

de la grandeurG. On introduit aussi la grandeur massique ¯g, telle que δG“gδm¯ “¯gµδτ

On cherche `a ´evaluer la variation temporelle de la grandeur G contenue `a l’instant t dans un volume appel´evolume de contrˆoleVc.

B1 B2

A2

A1

B11

A11

B21

A12

s1 s2

A l’instant t`dt, le volume de fluide initialement plac´e en A1A2B2B1 se trouve en A11A12B21B11. La contribution `a la variation de la grandeur G correspondant au volume A11A2B2B11 est nulle puisque l’´ecoulement est permanent et que ce volume est occup´e par le fluide entet ent`dt. On peut alors ´ecrire DG“Gpt`dtq ´Gptq “GA1

1A12B21B11´GA1A2B2B1 “GA1

1A2B2B11 `GA2A1

2B21B2´GA1

1A2B2B11 ´GA1A1

1B11B1

ce qui donne

DG“GA2A1

2B21B2 ´GA1A1

1B11B1

(2)

On ´ecrit ces grandeurs en utilisant g

DG“v2s2dtg2´v1s1dtg1

soit, en introduisant la grandeur ¯g

DG“µ2v2s2dt¯g2´µ1v1s1dt¯g1

donc DG

Dt “µ2v2s2¯g2´µ1v1s11

Le d´ebit massique est donn´e par

Dm “ ij

Σ

µ~v¨dÝÑS et pour un ´ecoulement unidimensionnel

Dm “µvs ce qui permet de r´e´ecrire DG{Dt

DG

Dt “Dm2¯g2´Dm1¯g1

Enfin, en r´egime permanent, le d´ebit massique est conserv´e, doncDm1 “Dm2 “Dm, donc DG

Dt “ p¯g2´g¯1qDm

I.2 Bilan de masse

Dans le cas d’un bilan de masse, la grandeur Gest la masse du syst`eme, donc δM “µmδτ¯

Commeµδτ est la masse du volumeδτ, alors ¯m“1. On en d´eduit donc DM

Dt “0

ce qui exprime la conservation de la masse du syst`eme en r´egime permanent.

I.3 M´ethode g´en´erale

1. D´efinir pr´ecis´ement le syst`eme ferm´e`a ´etudier.

2. Choisir le r´ef´erentiel, galil´een de pr´ef´erence.

3. Dessiner pr´ecis´ement le syst`eme `a deux instants proches tet t`dt. Par un bilan sur la grandeurG concern´ee, en d´eduire la variationdG“Gpt`dtq ´Gptq.

4. Faire l’inventaire des causes de la variation dG (forces pour la quantit´e de mouvement, travaux pour l’´energie, moment des forces pour le moment cin´etique).

5. Appliquer le th´eor`eme adapt´e (par exemple le PFD dans le cas d’un bilan de quantit´e de mouvement) pour relier la variation deG `a ses causes.

(3)

II Bilans de quantit´ e de mouvement

II.1 R´esultante cin´etique

La quantit´e de mouvement d’un point mat´erielM de massem dans un r´ef´erentiel Rdonn´e est d´efinie par~p“m~v. Pour un syst`eme S constitu´e de plusieurs points, la quantit´e de mouvement est alors

~

ppS|Rq “ÿ

i

mi~vpi|Rq

que l’on g´en´eralise aux milieux continus en transformant la somme en int´egrale sur le volume occup´e par le syst`eme.

La quantit´e de mouvement, ou r´esultante cin´etique d’un syst`eme S est d´efinie par

~ pptq “

¡

V

dm~vpM, tq “

¡

V

µpM, tq~vpM, tqdτ

o`u µest la masse volumique.

II.2 Th´eor`eme de la r´esultante dynamique

Le th´eor`eme de la r´esultante dynamique appliqu´e `a un syst`eme ferm´e en ´ecoulement donne la variation de la quantit´e de mouvement totale du syst`eme ´etudi´e

D~p

Dt “ÿÝÑ Fext

Dans la mesure o`u le syst`eme ´etudi´e comporte un grand nombre de particules fluides, la variation ne peut pas ˆetre calcul´ee en utilisant la d´eriv´ee particulaire puisqu’on s’int´eresse `a un ensemble de particules fluides.

Remarque : Le PFD ne fait intervenir que les forces ext´erieures au syst`eme. Il est donc parfois n´ecessaire de choisir un syst`eme plus grand que celui que l’on souhaite r´eellement ´etudier pour ´eliminer des interac- tions inconnues.

II.3 Propulsion d’une fus´ee II.3.1 Enonc´´ e du probl`eme

On s’int´eresse `a la propulsion d’une fus´ee par ´ejection de gaz, avec les hypoth`eses suivantes : – La fus´ee est en mouvement de translation vertical ascendant par rapport `a la Terre, – Le r´ef´erentiel li´e `a la Terre est suppos´e galil´een (T),

– Le champ de pesanteur est uniforme (phase de d´ecollage).

La fus´ee est propuls´ee par r´eaction en ´ejectant des gaz de combustion : les gaz sont ´eject´es `a la vitesse~u par rapport `a la fus´ee :

– constante,

– verticale vers le bas,

– avec un d´ebit massique constant Dm.

(4)

II.3.2 Choix du syst`eme

Le corps de la fus´ee est un syst`eme ouvert, puisqu’il y a ´ejection des gaz en permanence. Pour obtenir un syst`eme ferm´e, on ajoute les gaz ´eject´es entre tett`dt. La masse totale du syst`eme est not´eemptq.

II.3.3 Bilan de quantit´e de mouvement

La quantit´e de mouvement `a l’instant t est simplement~pptq “mptq~vptq.

mptq

~ vptq

mfpt`dtq

~vpt`dtq

δm

~

w“~vptq `~u

A l’instantt`dt, la vitesse des gaz d’´ejection dans le r´ef´erentiel terrestre est w~ “~vptq `~u. La quantit´e de mouvement du syst`eme est alors

~

ppt`dtq “mfpt`dtq~vpt`dtq `δm ~w

o`u mfpt`dtq “mptq ´δm est la masse du corps de la fus´ee et des gaz restants dans le corps de la fus´ee etδm“Dmdt. On peut alors effectuer le bilan

~

ppt`dtq ´~pptq “ rmptq ´δms~vpt`dtq `δmr~vptq `~us ´mptq~vptq

“ mptqr~vpt`dtq ´~vptqs `δmr´~vpt`dtq `~vptqs `δm~u

“ mptqB~v

Btdt`DmdtB~v Btdt looooomooooon

ordre2en dt

`Dmdt~u

On obtient alors

D~p

Dt “mptqB~v

Bt `Dm~u II.3.4 Application du th´eor`eme de la r´esultante dynamique

La seule force qui s’exerce est le poids, donc mptqB~v

Bt `Dm~u“mptq~g

(5)

que l’on peut r´e´ecrire pour obtenir une forme famili`ere mptqB~v

Bt “mptq~g´Dm~u La variation de la vitesse est donc due `a deux termes :

– un terme mptq~g analogue `a celui obtenu en m´ecanique du point, qui repr´esente l’effet du poids, – un nouveau terme qui repr´esente la ”force de pouss´ee” due au gaz ´eject´es. Cette ”force” est dirig´ee

selon´~u, soit une force effectivement vers l’avant si la fus´ee ´ejecte les gaz vers l’arri`ere.

Remarques : La massemptqest bien la masse de la fus´ee contenant le carburant `a l’instant t.

II.3.5 Equation du mouvement´

On projette l’´equation sur l’axe Oz vertical vers le haut mptqBv

Bt “ ´mptqg`Dmu On remarque que

dm

dt “ ´Dm

en faisant attention au signe´puisque la masse du syst`eme diminue quand le d´ebit massique est positif.

On obtient alors

mptqBv

Bt “ ´mptqg´dm dt u et en divisant par mptq

Bv

Bt “ ´g´ u m

dm dt ce qui donne par int´egration

vptq “ ´gt´uln ˆm

m0

˙

“uln

ˆ m0

m0´Dmt

˙

´gt en supposant une vitesse nulle `a t“0.

III Bilans de moment cin´ etique

III.1 Moment cin´etique

Le moment cin´etique par rapport au pointO d’un point mat´erielM de masse m dans un r´ef´erentiel R donn´e est d´efinie par ÝÑ

LO “ ÝÝÑ

OM^m~v. Pour un syst`eme S constitu´e de plusieurs points, le moment cin´etique est alors

Ý

ÑLpS|R{Oq “ÿ

i

ÝÝÑOMi^mi~vpi|Rq

que l’on g´en´eralise aux milieux continus en transformant la somme en int´egrale sur le volume occup´e par le syst`eme.

La quantit´e de mouvement, ou r´esultante cin´etique d’un syst`eme S est d´efinie par Ý

ÑLOptq “

¡

V

ÝÝÑOM^dm~vpM, tq “

¡

V

ÝÝÑOM ^µpM, tq~vpM, tqdτ

o`u µest la masse volumique.

(6)

III.2 Th´eor`eme du moment dynamique

Le th´eor`eme du moment dynamique appliqu´e `a un syst`eme ferm´e en ´ecoulement donne la variation du moment cin´etique total du syst`eme ´etudi´e

DÝÑ LO

Dt “ ÿÝÑ

MO ext

Remarque : Le th´eor`eme du moment dynamique ne fait intervenir que les forces ext´erieures au syst`eme.

Il est donc parfois n´ecessaire de choisir un syst`eme plus grand que celui que l’on souhaite r´eellement ´etudier pour ´eliminer des interactions inconnues.

III.3 Tourniquet hydraulique

Le tourniquet est constitu´e d’un tube vertical, d’axeOz, en haut duquel est soud´e un tube horizontal, en son milieu O. Ce tube horizontal est termin´e, `a chacune de ses extr´emit´es A1 et B1, par un tuyau horizontal de sectionsde longueurA1A“B1B n´egligeable devant la longueur des brasOA1 “OB1 “R.

L’axe du tuyau fait avec l’axe du tuyau horizontal un angleα. L’eau (incompressible, de masse volumique µ) p´en`etre dans le tourniquet `a la base C du tube vertical, avec un d´ebit volumiqueDV et une vitesse~v . Elle est ´eject´ee en A etB, sorties des tuyaux. Par conservation du d´ebit, la vitesse d’´ejection enA, dans le r´ef´erentiel du tourniquet, estv1A“DV{2set en B vB1 “ ´v1A.

•B1 O• A1 α

~ er

~eθ

~ez Ä

~ α er

~eθ

~ vA1

~v1B

III.3.1 Choix du syst`eme ferm´e et calculs pr´eliminaires

On choisi comme syst`eme le syst`eme ferm´e de masse mptq qui correspond `a l’instant t aux parties suivantes :

– bˆati du tourniquet + l’eau qu’il contient (syst`emeS0) de massem0ptq.

– masse δm1 d’eau qui va entrer enC entretet t`dt (syst`emeS1).

et `a l’instant t`dt :

– bˆati du tourniquet + l’eau qu’il contient (syst`emeS0) de massem0pt`dtq.

– masse δm2 d’eau qui est sortie enA etB entret ett`dt (syst`eme S2).

L’eau est incompressible donc m0ptq “m0pt`dtq. La conservation de la masse (syst`eme ferm´e) impose mpt`dtq ´mptq “m0pt`dtq `δm2´ pm0ptq `δm1q “δm2´δm1 “0

On note donc δm2 “δm1 “δm. Par hypoth`ese, la masseδm{2 sort `a chacune des extr´emit´es.

(7)

Vitesses La vitesse de rotation du tourniquet dans le r´ef´erentiel terrestre est ~ω“ω~ez.Compte tenu de la petitesse des tuyaux aux extr´emit´es, on peut consid´erer queA etA1,B etB1 sont confondus, de sorte que, dans le r´ef´erentiel terrestre

~

vA“ÝÑ

OA^~ω`~vA1 “ωR~eθ`DV

2spcosα~er´sinα~eθq et

~

vB “ÝÝÑ

OB^~ω`~v1B“ωR~eθ`DV

2s pcosα~er´sinα~eθq Attention, les vecteurs~er et~eθ sont des vecteurs locaux !

III.3.2 Bilan de moment cin´etique

On s’int´eresse `a la projection du moment cin´etique en O sur Oz LOz “ ÝÑ

LO¨~ez. On commence par calculer le moment cin´etique du syst`eme S1. Comme l’eau constituant ce syst`eme se situe sur OC donc sur l’axeOz,LOzpS1q“0.

Le moment cin´etique du syst`emeS2 vaut LOzpS2q

ˆÝÑ OA^δm

2 ~vA`ÝÝÑ OB^δm

2 ~vB

˙

¨~ez donc

LOzpS2q “ ˆ

R~er^δm 2

ˆ

ωR~eθ`DV

2s pcosα~er´sinα~eθq

˙

`R~eR^δm 2

ˆ

ωR~eθ`DV

2s pcosα~er´sinα~eθq

˙˙

¨~ez Les termes en~er^~ersont nuls et on constate que le calcul est le mˆeme pour les deux parties du tourniquet, donc

LOzpS2q “2 ˆ

R~er^ δm 2

ˆ

ωR~eθ`DV

2sp´sinα~eθq

˙˙

¨~ez ce qui donne

LOzpS2q“Rδm ˆ

ωR~ez`DV

2s p´sinα~ezq

˙

¨~ez “Rδm ˆ

ωR´DV 2s sinα

˙

Pour finir, le syst`emeS0 poss`ede le moment cin´etiqueLOzpS0qptq. On peut alors ´ecrire le bilan DLOzpSqptq “LOzpS0qpt`dtq `LOzpS2q´ pLOzpS0qptq `LOzpS1qq

soit, en ´ecrivant δm“Dmdt

DLOzpSqptq “ dLOzpS0q

dt dt`RDmdt ˆ

ωR´DV 2s sinα

˙

et donc

DLOzpSqptq

Dt “ dLOzpS0q

dt `RDm

ˆ

ωR´DV

2s sinα

˙

(8)

III.3.3 Th´eor`eme du moment dynamique

On fait l’inventaire des moments des forces qui s’appliquent au syst`eme : – le poids a un moment nul car~g“ ´g~ez, doncÝÑ

Mpoids{O“ÝÝÑ

OG^m~g“ÝÑ0 , – la r´eaction du sol est aussi selon Oz, donc de moment nul,

– la pression limitant le syst`eme est ´egale `a P0 sur chacune des sections des tuyaux enA etB, ce qui donne un moment nul par sym´etrie. En effet

ÝÑ

Mpression{O

ij ÝÝÑ

OM^P0dÝÑ S

La r´esultante est nulle puisque les surfaces ont des directions oppos´ees. Une ´eventuelle force de pression s’appliquant enC donne aussi un moment nulle puisqu’elle est alors dirig´ee selonOz.

Finalement, on applique le th´eor`eme du moment dynamique DLOzpSqptq

Dt “ dLOzpS0q

dt `RDm ˆ

ωR´DV 2s sinα

˙

“ÝÑ0 III.3.4 Equation du mouvement´

On doit int´egrer

dLOzpS0q

dt `RDm ˆ

ωR´DV 2s sinα

˙

“0

On suppose que l’ensemble bati+eau poss`ede un moment d’inertie J par rapport `a Oz, ce qui permet d’´ecrireLOzpS0q“J ω et donc

Jdω

dt `R2µDVω“ RDV2µ 2s sinα que l’on r´e´ecrit

1 J R2µDV

dt `ω“ RDV2µ

2s sinα 1 R2µDV

“ DV 2Rssinα La solution en r´egime permanent est

ω8“ DV 2Rssinα et le temps caract´eristique

τ “ 1 J R2µDV

permettent d’´ecrire l’´equation diff´erentielle τdω

dt `ω “ω8 et la solution (avec une vitesse initiale nulle) sous la forme

ωptq “ω8 ˆ

1´exp ˆt

τ

˙˙

(9)

IV Bilans thermodynamiques

IV.1 Bilans d’´energie cin´etique

Le th´eor`eme de l’´energie cin´etique appliqu´e `a un syst`eme ferm´e en ´ecoulement donne la variation de l’´energie cin´etique totale du syst`eme ´etudi´e

∆Ec“ÿ

Wint`ÿ Wext o`u ř

Wint est le travail des forces int´erieures au syst`eme et ř

Wext est le travail des forces ext´erieures au syst`eme.

Le th´eor`eme de la puissance cin´etique appliqu´e `a un syst`eme ferm´e en ´ecoulement donne la variation de l’´energie cin´etique totale du syst`eme ´etudi´e par unit´e de temps

DEc

Dt “

ÿPint`

ÿPext

o`uř

Pintest la puissance des forces int´erieures au syst`eme etř

Wextest la puissance des forces ext´erieures au syst`eme.

Remarque : Pour un ´ecoulement incompressible et parfait,ř

Pint“0 IV.2 Premier principe de la thermodynamique

A tout syst`eme, on peut associer une grandeur not´eeU, appel´ee ´energie interne, qui poss`ede les propri´et´es suivantes :U est une fonction d’´etat et est extensive. Pour un syst`eme ferm´e, la variation de U au cours d’une ´evolution infinit´esimale se met sous a forme

dU`dEc“δW `δQ

o`u δW est la quantit´e de travail re¸cue par le syst`eme etδQ la quantit´e de chaleur re¸cue par le syst`eme au cours de l’´evolution.dEcest la varition ´el´ementaire d’´energie cin´etique du syst`eme.

IV.3 Bilan d’´energie pour un ´ecoulement permanent IV.3.1 Choix du syst`eme

B1 B2

A2

A1

B11

A11

B21

A12 s1 S1 S0 S2 s2

Le syst`eme ferm´e choisi est A1A2B2B1 entet se trouve enA11A12B21B11 ent`dt. On le d´ecompose en trois sous syst`emesS0,S1 etS2. Notons que les altitudes d’entr´ee et de sortie peuvent ˆetre diff´erentes.

(10)

IV.3.2 Premier principe

Le syst`eme peut recevoir de la machine les formes d’´energies suivantes : – de la chaleur, δQ“PQdt,

– du travail m´ecanique, parfois appel´e travail utileδW “PWdt, – du travail des forces de pesanteur δWg,

– du travail des forces de pression en A1B1,δW1 et en A2B2,δW2, qui permet au fluide de s’´ecouler ces grandeurs ´etant alg´ebriques. Le premier principe appliqu´e entretett`dt donne

dU`dEc“δW1`δW2`δWg`PWdt`PQdt

Conservation de la masse La conservation de la masse impose que la masse contenue dans le volume

`

a tet `a t`dt est identique mpt`dtq ´mptq “mA1

1A12B12B11 ´mA1A2B2B1 “mA1

1A2B2B11`mA2A1

2B21B2´mA1

1A2B2B11 ´mA1A1

1B11B1 “0 donc

mA2A1

2B21B2´mA1A1

1B11B1 “0ñmA2A1

2B12B2 “mA1A1

1B11B1 “δm

Travail des forces de pression Dans le cas o`u le fluide rentre en S1 et sort de l’autre cot´e, le travail δW1 en S1 est moteur

δW1 “ÝÑ

F1¨d~l1“P1s1v1dt De mani`ere sym´etrique, le travail enS2 est r´esistant

δW2“ÝÑ

F2¨d~l2 “ ´P2s2v2dt Notons que ce travail est calcul´e le long d’une ligne de courant.

Travail du poids Le poids est une force conservative et d´erive d’une ´energie potentielle, qui est une grandeur extensive, donc

δWg “ ´dEp “ ´rEppt`dtq ´Epptqs “ ´rEppS0`S2q´EppS0`S1qs

On peut exprimer cette ´energie potentielle en fonction de l’´energie potentielle des trois sous syst`emesS0, S1 et S2

δWg “ ´rEpS0`EpS2´EpS0 ´EpS1s “EpS1´EpS2 “δmgpz1´z2q

Variation d’´energie L’´energie interne est une grandeur extensive, on peut donc la d´ecomposer comme l’´energie potentielle de pesanteur

Upt`dtq “US0`US2 etUptq “US0 `US1

donc

dU “US2 ´US1

et en introduisant l’´energie interne massique

dU “δmpuS2´uS1q “δmpu2´u1q

Le mˆeme raisonnement peut ˆetre fait pour l’´energie cin´etique, en notant l’´energie cin´etique sous la forme Ec“1{2δmv2 et donne

dEc“δm ˆ1

2v22´1 2v12

˙

S S

(11)

Bilan On r´e´ecrit le premier principe δmpu2´u1q `δm

ˆ1 2v22´1

2v12

˙

“P1s1v1dt´P2s2v2dt`δmgpz1´z2q `PWdt`PQdt

En remarquant que s1v1dt ets2v2dt sont les volumes de fluide des syst`emes S1 et S2, et en introduisant le volume massique (inverse de la masse volumique)V, on ´ecrit

s1v1dt“δmV1 ets2v2dt“δmV2 et le premier principe devient

δmpu2`P2V2´ pu1`P1V1qq `δm ˆ1

2v22´1 2v12

˙

“δmgpz1´z2q `PWdt`PQdt On introduit l’enthalpie massique h“u`PV

δmph2´h1q `δm ˆ1

2v22´1 2v12

˙

“δmgpz1´z2q `PWdt`PQdt puis, en divisant pardt

Dmrph2´h1q ` pec2´ec1q ` pepp2´epp1qs “PW `PQ

o`u ec “ 1{2v2 et epp “ gz sont les ´energies massiques cin´etiques et potentielles de pesanteur. En re- marquant que les ´energies potentielles autres que l’´energie potentielle de pesanteur peuvent se traiter de la mˆeme mani`ere, on ´enonce le premier principe pour un ´ecoulement permanent, appel´e aussi premier principe industriel

Soit un ´ecoulement permanent de d´ebit massiqueDm entre deux points 1 et 2. On noteh l’en- thalpie massique du fluide, ecl’´energie cin´etique massique etep l’´energie potentielle massique.

Alors, les variations ´energ´etiques ob´eissent `a

Dmrph2´h1q ` pec2´ec1q ` pep2´ep1qs “PW `PQ

o`uPQest la puissance fournie sous forme de chaleur au fluide entre 1 et 2 etPW est la puissance fournie sous forme de travail m´ecanique au fluide entre 1 et 2, en en excluant le travail des forces de pression en 1 et 2

IV.4 Th´eor`eme de Bernoulli Dans un ´ecoulement parfait :

– il n’y a pas d’´echanges de chaleur, l’´evolution est adiabatique (pas d’effets de viscosit´e), doncPQ“0, – l’´energie potentielle se r´eduit `a l’´energie potentielle de pesanteur,

– les seules actions m´ecaniques sont exerc´ees par les parois. Comme il n’y a pas de viscosit´e, les forces sont perpendiculaires aux parois, et les vitesses sont parall`eles `a ces parois. La puissance fournie est donc nulle carP “ÝÑ

F ¨~v.

Le premier principe s’´ecrit alors

Dmrph2´h1q ` pec2´ec1q ` pepp2´epp1qs “0ñ ph2´h1q ` pec2´ec1q ` pepp2´epp1q “0 Pour un ´ecoulement incompressible, la masse volumique est constante et donc µ“1{V1 “1{V2 donc pu2`P2V2´pu1`P1V1qq`pec2´ec1q`pepp2´epp1q “0ñµu2`P2`µ1

2v22`µgz2“µu1`P1`µ1

2v21`µgz1

(12)

Dans la mesure o`u un ´ecoulement n’est le si`ege d’aucun ph´enom`ene dissipatif, l’´energie interne est constante, et on retrouve le th´eor`eme de Bernoulli, le long d’une ligne de courant (cf travail des forces de pression en entr´ee et en sortie) :

P2`1

2µv22`µgz2“P1`1

2µv21`µgz1

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