• Aucun résultat trouvé

Lois à densité 1. Variable aléatoire suivant une loi à densité I

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Lois à densité 1. Variable aléatoire suivant une loi à densité I"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

Lois à densité

1. Variable aléatoire suivant une loi à densité I désigne un intervalle (borné ou non) de R

Définition

On appelle densité de pro- babilité sur I toute fonction f dé- finie sur I telle que :

1)f est continue et positivesur I 2) L’aire sous la courbe C de f est égale à 1 u.a.

Définition

f désigne une densité de pro- babilité sur I.

Une variable aléatoire X suit la loi de densité f si, pour tout intervalle

J inclus dans I, la probabilité de l’événement X ∈J est donnée par :

p(X ∈J) =Aire(D) où Dest le domaine sous la courbe Csur l’intervalle J SiJ = [a;b], p(X ∈J) =

Z b

a

f(x)dx

On dit aussi que X est une variable aléatoirecontinue de densité f. 2. Propriétés

Pour tous réels a et b de I : 1) p(X =a) = 0

2) p(X > a) = 1−p(X ≤a) et p(a < X < b) =p(X < b)−p(X ≤a) 3. Espérance mathématique

Soit X une variable aléatoire continue de densité f sur l’intervalle [a;b] alors l’espérance mathématique deX est le réel défini par :

E(X) = Z b

a

tf(t)dt 4. Exercice

1) Soit f la fonction définie sur l’intervalle [0; 10] par : f(x) = 0,006(10x−x2).

Vérifier quef est une densité de probabilité sur [0; 10].

2) Soit X une variable aléatoire continue ayant f pour densité de probabilité.

Calculer : p(X ≤7) etp(X >6) 3) Calculer l’espérance mathématique E(X) 5. Loi uniforme sur [a ; b]

(a) Définition Soit a etb deux nombres réels tels que a < b.

La loi uniforme sur [a ; b] est la loi ayant pour densité de probabilité la fonction constante f définie sur [a;b] par : f(x) = 1

b−a (b) Propriétés

1) Pour tout réel x appartenant à [a;b] : p(a ≤X ≤x) = x−a b−a 2) E(X) = b+a

Démonstrations Exercice2

1

(2)

6. Loi exponentielle (a) Définition

Une variable aléatoire continue T suit une loi exponentielle de paramètre le réel λ >0 si sa densité de probabilité est la fonctionf définie sur[0; +∞[par :

f(x) =λe−λx

Dans ce cas,on a pour t >0 : p(T ≤t) =

Z t

0

λe−λxdx=

−e−λxt

0 = 1−e−λt

p(T > t) =e−λt (b) Remarque (ROC) F

SiT suit la loi exponentielle de paramètre λ alors, pour toutt ≥0et h≥0, on a : pT≥t(T ≥t+h) = p((T ≥t+h)∩(T ≥t))

p(T ≥t) = p(T ≥t+h)

p(T ≥t) = e−λ(t+h)

e−λt =e−λh =p(T ≥h) On dit que T suit une loi de durée de vie sans vieillissement c’est-à dire, si, par exemple, T donne la durée de vie d’un appareil en années alors, sachant qu’il a déjà fonctionné tannées, la probabilité qu’il fonctionnehannées supplémentaires est la même que la probabilité qu’il fonctionne au moins h années à partir de sa première mise en fonction.

(c) Espérance mathématique

Soit X une variable aléatoire qui suit une loi exponentielle de densité f. On définit l’espérance mathématique de X par :

E(X) = lim

t→+∞

Z t

0

xf(x)dx (d) Propriété

Soit X une variable aléatoire qui suit une loi exponentielle de paramètre λ >0.

Alors : E(X) = 1 λ Démonstration(ROC) F Soit t≥0.

Pour tout x≥0, xe−λx0

=e−λx−λxe−λx Donc :

Z t

0

xλe−λxdx= Z t

0

e−λxdx− Z t

0

xe−λx0 dx

=

−e−λx λ

t

0

xe−λxt 0

= 1

λ − e−λt

λ −te−λt

Quand t tend vers +∞, on obtient :E(X) = 1 λ

2

(3)

7. Loi Normale

(a) Loi normale centrée réduite

Une variable aléatoire continue X suit la loi normale centrée réduite si sa den- sité f est définie sur R par :

f(x) = 1

√2πe x2

2 On note : X suit la loi N(0; 1).

(b) Remarque

La fonctionf estpaire donc sa courbe est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.

On dit que cette courbe est une courbe en cloche oucourbe de Gauss.

(c) Propriétés

Soit X est une variable aléatoire qui suit la loiN(0; 1) i. Pour tout nombre réel u:

p(X ≤ −u) = 1−p(X ≤u) Démonstration

Par symétrie de la courbe en cloche par rapport à l’axe des ordonnées, p(X >−u) =p(X ≤u) et donc : p(X≤ −u) = 1−p(X ≤u)

ii. Pour tout nombre réel α∈]0; 1[, il existe un unique nombre réel positif uα tel que : p(−uα ≤X ≤uα) = 1−α

Démonstration (ROC) F

Pour tout réel t positif, p(−t≤X ≤t) = 2p(0≤X ≤t) = 2 Z t

0

f(x)dx= 2G(t)

oùGest la primitive def surRqui s’annule en 0. La fonction2Gest continue et strictement croissante sur [0; +∞[. On a le tableau de variation ci-dessous :

t 0 +∞

2G 0

1

Si α ∈]0; 1[,1−α aussi.et d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, il existe un unique réel positif uα tel que 2G(uα) = 1−α=p(−uα ≤X ≤uα)

iii. Cas Particuliers à connaître

Pour α= 0,05 une valeur approchée deu0,05 est 1,96 Pour α= 0,01 une valeur approchée deu0,01 est 2,58

u0,05 = 1,96 soit p(−1,96< X < 1.96) ≈0,95 u0,01= 2,58 soit p(−2,58< X <2,58)≈0,99

iv. L’espérance mathématique de X est 0 et sa variance est 1 où la variance de X est définie par :V(X) =E((X−E(X))2)

3

(4)

(d) Loi Normale Générale

Soit µun nombre réel et σ un réel strictement positif.

Une variable aléatoire X suit la loi normale de paramètres µ etσ2 si le variable aléatoire Z = X−µ

σ suit la loi normaleN(0; 1).

On dit alors que X suit la loi N(µ;σ2)

i. Propriété Si X suit la loi N(µ;σ2)alors son espérance est µet sa variance σ2 ii. Trois valeurs à connaître

X suit la loi N(µ;σ2)

* p(µ−σ < X < µ+σ)≈0,68

* p(µ−2σ < X < µ+ 2σ)≈0,95

* p(µ−3σ < X < µ+ 3σ)≈0,99

Exercice Vérifier ces résultats à l’aide de votre calculatrice.

iii. Théorème de Moivre-Laplace

Xn est une variable aléatoire qui suit la loi B(n;p) et Zn la variable aléatoire Zn= Xn−E(Xn)

σ(Xn) = Xn−np pnp(1−p)

Pour tous nombres réelsa etbavec a ≤bet sif la densité de probabilité de la loi normale centrée réduite alors

n→lim+p(a ≤Zn≤b) = Z b

a

f(t)dt iv. Exemple n= 36, p= 0,5donc np= 18, σ=√

9 = 3

v. Remarque

Si on a n ≥ 30, np ≥ 5, n(1−p) ≥ 5 la loi binomiale B(n;p) est très proche de la loi normale de même espérance np et de même variance np(1−p)

C Gerlein Maths Outils

Références

Documents relatifs

égale à la durée de communication téléphonique (en h) d’un 16-25 ans – L’instruction ALEA() sur un tableur (ou RAND# sur une calculatrice) donne un nombre au

Selon la valeur de σ, le maximum est plus ou moins grand et la « cloche » est plus ou

• Lorqu’une variable aléatoire réelle prend des valeurs entières ou des valeurs réelles en nombre fini, on dit que la loi de probabilité de cette variable aléatoire est

La durée de communication téléphonique entre Alice et Bob ne dépasse jamais 2 heures et on suppose que sa durée exacte, en heures, est une variable aléatoire de densité f qui suit

Quand

On dispose d’une urne contenant un très grand nombre de boules rouges et bleues. On ignore quelle est la proportion

Cette durée n’est pas nécessairement un nombre entier de minutes (ou d’heures …) et on ne peut pas théoriquement donner la durée maximale de temps d’attente (on ne tient

Quelle est la probabilité pour qu’un sac de 100 billes contienne au plus une bille hors norme. Exercice 7 : Pondichéry avril 2015 (ex 3