INSA de Rouen - STPI1 - E.C. P3
Correction de l’I.S. de P3 du 3 novembre 2015
Exercice I - Mesure de la r´ esistance d’un amp` erem` etre
I.1.a) D’apr`es la loi des maillles que l’on applique au circuit ci-contre (le sens du courant i0 a ´et´e indiqu´e, les fl`eches de tension repr´esent´ees, et un sens arbitraire de parcours de la maille a ´et´e choisi), on obtient E−R0i0−Rai0= 0
ce qui donne finalement i0 = E R0+Ra
I.1.b)Ra est inconnue, mais la valeur du couranti0 est maxi- mum pourRa= 0.
Quelle que soit la valeur deRa, on a donci0 ≤ E R0
La puissance absorb´ee par la r´esistanceR0 vautP(R0) =R0i20
Avec les valeurs num´eriques donn´ees i0 <50 mA (=50 mA pourRa= 0) doncP(R0)<0,25 W.
Le meilleur choix est donc (100 Ω ; 0,25 W).
I.1.c)Le couranti0 vaut au maximum 50 mA , ce qui est bien inf´erieur `a 200 mA ; les limites de fonctionnement du g´en´erateur ne sont donc pas d´epass´ees.
I.1.d)Il faut que le couranti0 ne d´epende pas de la valeur deRaet donc RaR0 , ce qui donne finalement i0 = E
R0
I.2.a) Il y a troisvaleurs de potentiels dans ce circuit : VA, VB(=VC) et VE(=VF =VD)
I.2.b) Ce circuit ne contient qu’un g´en´erateur, puisque E > 0 on a donc VA > VF. Le poten- tiel d´ecroit `a l’ext´erieur des g´en´erateurs, de la borne positive `a la borne n´egative, on a donc :
VA> VB > VD
I.2.c)Le courant descend les potentiels `a l’ext´erieur des g´en´erateurs, le courant fl´ech´e dans le sens conventionnel descend les potentiels. Les sens des courants sont les suivants : de E vers F vers A vers B, de B vers E et de C vers D.
I.2.d)Utilisons le th´eor`eme de l’´equivalence Th´evenin-Norton :
avec GT = 1 RT
= 1 R0
+ 1
R =G0+G (association de r´esistances en parall`ele)
Plusieurs m´ethodes permettent de d´eterminer le courantiadans l’amp`erem`etre. Une loi des mailles sur le dernier circuit, ou un pont diviseur de courant sur l’avant dernier donne :
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ia
E/R0 = Ga
G+G0+Ga ce qui s’´ecrit encore :ia=G0E× Ga
G+G0+Ga et finalement : ia= E
R0 × 1/Ra
1 R+ R1
0 +R1
a
Analyse dimensionnelle :
"
E
R0 × 1/Ra 1
R+ R1
0 +R1
a
#
= [E]
[R]×[G]
[G] = [E]
[R] = [I] ce qui coh´erent caria est l’intensit´e d’un courant.
L’expression trouv´ee est donc homog`ene.
I.3.a) On a RR0 ⇔GG0 ce qui donneia=G0E× Ga
G+Ga
I.3.b)ia= i0
2 ⇔G0E× Ga
G+Ga = G0E
2 ⇔ Ga
G+Ga = 1
2 ⇔G=Ga et donc finalement R=Ra I.3.c) On r´ealise le circuit ci-dessus. On mesure tout d’abord le courant i0 lorsque l’interrupteur K est ouvert. Ensuite, on ferme l’interrupteur et on r`egle la r´esistance variableR de fa¸con `a ce que l’on mesure un courant ia=i0/2 avec l’amp`erem`etre. On a alorsR=Ra.
Exercice II - Incertitudes
II1)Une incertitude ´evalue uneerreur al´eatoire.
II2)On utilise la formule donnant l’incertitude sur une s´erie de mesures :
∆R= 2sR
√n o`usRest l’estimateur de l’´ecart-type de la s´erie de mesures etnle nombre de mesures.
AN : ∆R= 20,8252
√
14 = 0,44109Ω. On garde ∆R= 0,5Ω car une incertitude s’arrondit `a un chiffre significatif par exc`es. Il s’agit d’une incertitude de r´ep´etabilit´e.
II3) On peut diminuer l’incertitude en augmentant le nombre de mesures n (voir formule ci-dessus).
II4)Le r´esultat de la mesure correspond `a la moyenne de la s´erie de mesure, ´ecrit avec un nombre coh´erent de chiffres significatifs par rapport `a l’incertitude trouv´ee (arrondi au plus proche).
On ´ecrit donc le r´esultat de la mesure : R= 330,5±0,5Ω , le niveau de confiance est de 95 %.
L’intervalle de confiance est donc [330,0 ;331,0] Ω.
II5)Conclusion : La valeur constructeur est de 330 Ω±1%= 330 ±3,3Ω, ce qui donne l’intervalle de confiance suivant : [326,7 ;333,3] Ω.
Les intervalles de confiance se chevauchent, les r´esultats sont coh´erents, cette mesure semble donc correcte.
Exercice III : Etude d’un circuit R,L,C
III1) voir sch´ema ci-contre, o`u CH1 repr´esente la voie 1 et CH2 le voie 2 de l’oscilloscope.
Note : les positions de la capacit´e et de la bobine peuvent ˆetre ´echang´ees.
III2) On a e(t) = Emaxcos(ωt) avec ω = 2πf et donce=Emaxexp(jωt)
III3) Un pont diviseur de tension donne : s
e = ZR
ZR+ZL+ZC c’est `a dire
s=e R
R+jLω+ 1 jCω
III4) L’amplitudeSmax de la tension s(t) est ´egale au module de l’amplitude complexe s.
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On a alors :Smax =R Emax
|R+j(Lω−Cω1 )| et donc Smax=R Emax
q
R2+ (Lω−Cω1 )2 Arg(s) = Arg(Re)−Arg(R+jLω+ 1
jCω) et donc Arg(s) =ωt−arctan Lω−Cω1 R
!
carArg(Re) = 0
III5) La p´eriodeT vaut :T = 5×200 = 1 ms ce qui donne : ω= 2π
T = 2000π rad.s−1 III6) s(t) est en avance sure(t), le d´ephasage des(t) par rapport `a e(t) est donc positif.
Soit θle d´ephasage des(t) par rapport `a e(t). On mesure un d´ecalage entre les deux courbes :
∆t= 1 (div) ce qui donne :θ= 2π∆t
T = 2π1
5 et donc finalement : θ= +2π 5 Or, on a θ=Arg(s)−Arg(e) =−arctan
Lω− 1 Cω R
Puisque θ >0, on a donc Lω− 1 Cω <0
III7) On mesure sur le graphique Smax = 2×0,5 = 1 V et Emax = 3,2×1 = 3,2 V
D’apr`es la loi d’Ohm, on as=Ri, et donc pour les amplitudes Smax=RImax
ce qui donne finalement Imax= Smax
R = 3,0 mA
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