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1 Somme d’un nombre aléatoire de variables aléatoires

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Academic year: 2022

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UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES Année 2015-2016

D. Piau, L. Coquille M1 – MAT414

Processus stochastiques – Feuille d’exercices 1 Fonctions génératrices

1 Somme d’un nombre aléatoire de variables aléatoires

Question 1.1. Soient X1, X2, . . . une suite de variables aléatoires i.i.d. à valeurs dans N, GX leur fonction génératrice commune, et N une variable aléatoire à valeurs dans N, indépendante des Xi et dont la fonction génératrice est GN. Montrer que la fonction génératrice de S = X1 +· · ·+XN est donnée par

GS =GN ◦GX.

Question 1.2. Une poule pond N oeufs, où N suit une loi de Poisson de paramètre λ. Chaque oeuf éclot avec probabilité p indépendamment des autres. Soit K le nombre de poussins. Quelle est la distribution deK?

2 Marche aléatoire simple sur Z

On considère la marche aléatoire simple unidimensionnelle

Sn=

n

X

i=1

Xi

avec S0= 0 et(Xi)i≥1 une famille i.i.d. de variables aléatoires de Bernoulli : P(Xi= +1) =p, P(Xi =−1) =q, p+q= 1.

On note

τ0 = inf{n≥1 :Sn= 0}

gn=P0(Sn= 0) hn=P00=n) Les fonctions génératrices correspondantes sont

G(s) =

X

n=0

gnsn, H(s) =

X

n=1

hnsn.

Noter que τ0 peut être défective (P(τ0 =∞)>0), auquel casH(1) =P00 <∞)<1.

Question 2.1. Calculer gn puis montrer que 1. G(s) = 1 +G(s)H(s).

2. G(s) = (1−4pqs2)−1/2. 3. H(s) = 1−(1−4pqs2)1/2.

(2)

Indication : Utiliser la formule du binôme de Newton généralisée poura∈Ret|x|<1 :

(1 +x)a=X

n≥0

a n

xn où a

n

= a(a−1). . .(a−n+ 1)

n! .

La marche aléatoire est dite récurrente si le retour à son point de départ est (presque) certain ; sinon elle est ditetransiente. On dit qu’elle estrécurrente-nulle si elle est récurrente et que l’espérance de temps de retour est infinie, et récurrente-positive si cette espérance est finie. Nous allons montrer que la marche aléatoire simple unidimensionnelle est récurrente-nulle si p = 12 et transiente dans les autres cas.

Question 2.2. Montrer que la probabilité que la marche retourne au moins une fois à l’origine égale P00 <∞) = 1− |p−q|.

Dans le cas où cela est certain, i.e. lorsque p= q = 12, montrer que l’espérance du temps de premier retour est infinie,

E00) =∞.

Question 2.3. Soit b ∈ N et τb = inf{n ≥ 1 : Sn = b} le temps du premier passage en b. Notons hb(n) =P0b=n) etHb(s) =P

n=1hb(n)sn la fonction génératrice associée.

1. Pourb≥2 exprimerhb en fonction dehb−1 eth1. En déduire que Hb(s) = [H1(s)]b.

2. En conditionnant sur la direction de premier pas, montrer que h1(n) =qh2(n−1)pour n >1.

3. En déduire une équation quadratique pourH1(s). Montrer que

H1(s) = 1−p

1−4pqs2

2qs .

4. Trouver Hb(s) pourb≤ −1.

3 Processus de Galton-Watson

À l’époque victorienne, certaines personnes ont craint la disparition des noms des familles aris- tocratiques. Sir Francis Galton posa originellement la question de déterminer la probabilité d’un tel événement dans le Educational Times de 1873, et le Révérend Henry William Watson répondit avec une solution. Ensemble, ils écrivirent alors, en 1874, un article intitulé « On the probability of extinc- tion of families ». Leur modèle suppose (cela étant considéré comme allant de soi à l’époque de Galton, et étant encore le cas le plus courant dans la plupart des pays) que le nom de famille est transmis à tous les enfants mâles par leur père. Il suppose également que le nombre de fils d’un individu est une variable aléatoire à valeurs dans N, et que le nombre de fils d’hommes différents sont des variables aléatoires indépendantes de même loi.

Plus généralement, supposons qu’une population évolue par générations, et notons Zn le nombre d’individus de lanèmegénération. Chaque membre de lanèmegénération donne naissance à une famille, éventuellement vide, de la génération suivante ; la taille de la famille est une variable aléatoire. On fait les hypothèses suivantes :

— les tailles de chaque famille forment une collection de variables aléatoires indépendantes ;

— les tailles des familles suivent toutes la même loi.

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Sous ces hypothèses, le processus est bien défini dès que la taille de la population initialeZ0 est donnée ; on supposera ici queZ0 = 1. Ce modèle peut également représenter la croissance d’une population de cellules, celle de neutrons dans un réacteur, la propagation d’une maladie dans une population, etc.

4 3 2 1 0

On s’intéresse à la suite aléatoireZ0, Z1, Z2, . . .des tailles des générations successives. Ce processus peut être défini de la façon suivante : on considère une collection(Xkn)n≥0,k≥1 de variables aléatoires i.i.d. à valeurs dans N;Xkn représente le nombre d’enfants du kème individu de la nème génération (si celui-ci existe). On note G la fonction génératrice commune à ces variables aléatoires (encodant donc la loi du nombre de fils d’un individu). On peut alors poser Z0 = 1 et, pourn≥1,

Zn=X1n−1+X2n−1+· · ·+XZn−1

n−1, (1)

le nombre d’individus de la nème génération étant égal au nombre total de fils des individus de la (n −1)ème génération. On notera Gn(s) = E(sZn) la fonction génératrice de Zn. Observez qu’en particulier G1=G, puisque Z0= 1.

Question 3.1. Pour tout n≥1, montrer que

Gn=G◦n≡G◦G◦ · · · ◦G

| {z }

nfois

.

Les moments de la variable aléatoireZn peuvent facilement s’exprimer en termes des moments de la variable aléatoireZ1 décrivant la taille d’une famille typique.

Question 3.2. Soit µ=E(Z1) etσ2= Var(Z1). Montrer que E(Zn) =µn,

Var(Zn) =

(nσ2 siµ= 1 σ2n−1)µn−1(µ−1)−1 siµ6= 1.

Une question particulièrement intéressante concerne le destin de la population : va-t-elle s’éteindre après un temps fini, ou au contraire, toutes les générations auront-elles une taille strictement positive ? Cette question peut être reformulée sous la forme suivante : la limite limn→∞P(Zn = 0) est-elle égale à 1 (extinction inéluctable) ou strictement inférieure à 1 (survie possible) ? (Observez que s’il est possible qu’un individu n’ait pas de descendance, alors la probabilité d’extinction est toujours strictement positive.) Le destin de la population est étroitement lié à la taille moyenne des familles.

Question 3.3. Pourquoi la limitelimn→∞P(Zn= 0)existe-t-elle ?

Question 3.4. Montrer que la taille totale de l’arbre T de Galton-Watson a une espérance finie si et seulement siµ <1, auquel cas :

E(|T |) = 1 1−µ , et la population s’éteint nécessairement.

(4)

Question 3.5. Soitµ=E(Z1), la taille moyenne d’une famille. Montrer que la probabilité d’extinction q= lim

n→∞P(Zn= 0)

est donnée par la plus petite racine positive de l’équations=G(s). En particulier, q = 1 si µ <1 et q <1si µ >1. Lorsqueµ= 1, on aq= 1 dès que la loi de Z1 possède une variance positive.

Question 3.6. Montrer que G est convexe et finie sur [0,1] et faire un dessin faisant apparaître la probabilité d’extinctionq.

Question 3.7. Autosimilarité.

Soit X = (Xn)n≥0 un processus à valeurs dansN. On note X(i),i≥1 une suite de copies i.i.d de X, indépendante deX. On définit un processusX0 par :

X00 = 1 Xn0 =PX1

i=1Xn−1(i) n≥1.

Montrer que X0 a même loi que X si et seulement siX est un processus de Galton-Watson de loi de reproduction la loi de X1.

Question 3.8. On suppose que la probabilité d’extinction q est strictement positive. Montrer que conditionnellement à son extinction,Z est encore un processus de Galton-Watson, de loi de reproduc- tion ayant pour fonction génératrices7→G(qs)/q.

Question 3.9. On suppose maintenant que µ ≤ 1 (cas critique et sous-critique). On note h(s) = E(s|T |) la fonction génératrice de la taille de l’arbre généalogique.

1. Montrer, en conditionnant par rapport à la taille Z1 de la génération à l’instant 1, que pour touts∈[0,1],h(s) vérifie :

h(s) =sG(h(s)).

2. Montrer que pour touts∈[0,1[, l’équationx=sG(x) admet une unique solution dans[0,1[.

3. Déterminer h(s) dans le cas où la loi du nombre de descendants d’un individu est une loi géométrique de paramètre p sur N: P(X11 =k) =p(1−p)k pour toutk ≥0. Expliciter la loi de |T |dans le cas p= 1/2.

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