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Analyse bactériologique de l’eau de puits conservée dans les maisons dans la commune de Sô-Ava :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Page i Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

REPUBLIQUE DU BENIN

—— —— —— ——

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

—— —— —— ——

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

—— —— —— ——

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

—— —— —— —

Département de Génie de l’Environnement

OPTION : Aménagement et Protection de l’Environnement

RAPPORT DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Analyse bactériologique de l’eau de puits conservée dans les maisons dans la commune de Sô-Ava :Cas de Sô-Tchanhoué et de Sô-Zounko

Présenté par :

AVOCETIEN ADJIGNON M. E. G. Geoffroy Cadmel

Sous la direction de :

Maître de stage : Superviseur :

Dr. Léonce DOVONON Dr. Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU

Enseignant-chercheur, Maître-Assistant Enseignante-chercheur, Maître-Assistant

des Universités (C.A.M.E.S.) EPAC/UAC des Universités (C.A.M.E.S.) EPAC/UAC

Année académique 2012-2013 6ème Promotion

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Page ii Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

DEDICACE

Je dédie le présent rapport à mes très chers parents Oussou Pierre-Claver AVOCETIEN ADJIGNON et Josèphine HOUNGUE.

Ce travail est le fruit de leurs sacrifices et efforts qu’ils n’ont jamais cessés de consentir en vue d’un avenir meilleur pour moi depuis mes études primaires jusqu’aux études universitaires.

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Page iii Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont à l’endroit :

 De Dieu qui par sa grande miséricorde, m’a accordé la santé et une bonne ouverture d’esprit tout au long de la rédaction de ce document ;

 Du Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de l’EPAC, qui a bien voulu m’ouvrir les portes de son établissement pour mes trois années de formations ;

 Du Professeur Daniel CHOUGOUROU, Chef du Département du Génie de l’Environnement pour son suivi ;

 Du Dr. Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU, mon superviseur, enseignante-chercheur à l’EPAC, qui n’a ménagé aucun effort pour m’accompagner et me prodiguer de précieux conseils tout au long de la réalisation de ce rapport ;

 Du Dr. DOVONON Léonce, mon maître de stage, enseignant-chercheur à l’EPAC qui, malgré ses nombreuses occupations, nous a prêté une oreille attentive et nous a suivi tout au long de notre stage à la DG-Eau ;

 Des honorables membres du jury qui ont bien voulu consacrer une partie de leur précieux temps à la lecture et à l’évaluation du présent document ;

 De tout le corps enseignant de l’EPAC et spécialement de ceux du Département de Génie de l’Environnement ;

 De tous mes camarades de la troisième année licence professionnelle pour ces trois ans de fraternité et de bonne solidarité en particulier Pierre DOSSA, Sandrine HOUSSOU, Amal LAFIA, Ferdinand HOUNKPONOU ; Maynard DOUALOU ;

 De tous mes oncles et de toutes mes tantes particulièrement MM. Dieudonné AVOCETIEN paix à son âme, Barnabé GNONLONFOUN, Barthélémy GNONLONFOUN , Mathieu GNONLONFOUN et Firmin AGBADJIZO et madame Christine AVOCETIEN;

 De tous mes frères et sœurs : Régis, Hyacinthe, Freddy, Savério, Elias, Alida, Ingrid, Gwladys, Chimène, Angélique et Constantine.

 De tous mes cousins et cousines : chef ADJIGNON Eric, chef AVOCETIEN

Landry, MM. Daniel AVOCETIEN, Bruno HOUENOU, Christian HOUENOU,

Gildas AGBADJIZO, Marc AGBO, Alphonse ZOUNDEKPO, Sylvain

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Page iv Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Mlle Clotilde GBESSE, etc...

 De tous mes amis en particulier MM. Ismaël GANGNON, Modeste C.LANSOUKILO, Elie KINYETON, Geoffroy Fulgence ADINGNIDE, Albéric KOUMALON, Vivien HONFO, Fortuné DEGBO-KOBO, Mlles Josiane A.DANGNON ; Odile HOUNGA.

Loin d’oublier les autres personnes non citées ici et qui ont apporté de loin ou de près leur grain de sel à la réalisation du présent document, je voudrais leur demander de bien vouloir accepter sans paraître nommément l’expression de mes sincères remerciements.

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Page v Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON LISTE DES SIGLES

ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement ; EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ; SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin ; D /GEnv : Département du Génie de l’Environnement ; DG-Eau : Direction Générale de l’Eau ;

DIE : Direction de l’Information sur l’eau ; SQE : Service de la Qualité de l’Eau ;

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique ; OMS : Organisation Mondiale pour la Santé ;

RGPH 3 : Recensement Général de la population et de l’habitation 3eme édition I.G.N. : Institut Géographique National

C C : Conseil Communal UFC : Unité Formant Colonie

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Page vi Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Titres Pages

Figure 1: Situation de la commune de Sô-Ava……… ...13

Figure 2 : Carte de la commune de Sô-AVA ... 14

Figure 3: Evolution des coliformes totaux. ... 31

Figure 4: Evolution des coliformes fécaux. ... 32

Figure 5 : Evolution des Streptocoques... 32

Figure 6 : Evolution des Coliformes totaux dans trois jarres. ... 32

Figure 7 : Evolution des Coliformes totaux dans trois bidons. ... 323

Figure 8 : Evolution des Coliformes fécaux dans trois jarres. ... 324

Figure 9 : Evolution des Coliformes fécaux dans trois bidons. ... 325

Figure 10 : Evolution des Streptocoques fécaux dans trois jarres. ... 325

Figure 11 : Evolution des Streptocoques fécaux dans trois bidons. ... 326

LISTE DES TABLEAUX Titres Pages Tableau I: Evolution de la population de Sô-AVA ... 17

Tableau II : Résultats des analyses bactériologiques ... 50

Tableau III : Résultats des analyses bactériologiques ... 50

LISTE DES PHOTOS Titres Pages Photo 1: Méthode de collecte de l’eau. ... 26

Photo 2 : Bassine pour le transport de l’eau. ... 26

Photo 3 : Pirogue contenant les ustensiles de transport de l’eau. ... 27

Photo 4 : Jarres en argile à l’intérieur de la maison. ... 29

Photo 5: Jarre en argile couverte de ciment pour le stockage ... 30

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Page vii Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON TABLE DES MATIERES

Titres Pages

DEDICACE………x

REMERCIEMENTS………xi

LISTE DES SIGLES………...…..xiii

LISTE DES FIGURES………xiv

LISTE DES TABLEAUX……….xiv

LISTE DES PHOTOS……….………..xiv

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES. ... 3

1.1 PROBLEMATIQUE ... 4

1.2 OBJECTIFS ... 5

1.2.1 Objectif général ... 5

1.2.2 Objectifs spécifiques ... 5

1.2.3 HYPOTHESES ... 5

CHAPITRE II : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ET GENERALITES SUR L’EAU ... 6

2.1 Définition de quelques concepts ... 7

2.2 Généralités sur l’eau ... 8

2.3EAU DE PUITS: Origine et maladies hydriques ... 9

2.3.1 Origine ... 9

2.3.3 les maladies hydriques………10

CHAPITRE III : CADRE D’ETUDE ... 11

3.1CADRE D’ETUDE ... 12

3.1.1 Situation géographique ... 12

3.1.2 Données écologiques générales ... 14

3.1 CADRE DE TRAVAIL…...18

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Page viii Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

3.2.2 Déroulement du stage ... 19

CHAPITRE IV : MATERIEL ET METHODES ... 20

4.1 MATERIEL ... 21

4.2 METHODES ... 22

4.3 Echantillonnage ... 22

4.4 Technique de prélèvement ... 23

4.5 Méthodes d’analyse bactériologiques ... 23

4.6 Traitement et Analyse des données ... 24

CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION ... 25

5.1 RESULTATS... 26

5.1.1 Méthodes de prélèvement, de transport et de stockage puis de gestion de l’eau de puits ... 26

Modes de gestion des eaux du puits ... 30

Gestion de l’eau par la population ... 30

Consommation domestique ... 30

5.1.2 Analyse bactériologique ... 31

5.2 DISCUSSION ... 36

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS ... 40

Références bibliographiques ... 41

ANNEXES……… ..44

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Page ix Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON RESUME

La présente étude est une contribution à l’amélioration des méthodes de collecte, de transport, de stockage et de gestion de l’eau de puits dans la commune de Sô-Ava, précisément dans les villages de Sô-Tchanhoué et de Sô-Zounko, dans l’arrondissement de Vêkky. Cette étude a permis de recenser les différents modes de collecte, de transport, de stockage et de gestion du seul puits existant à Sô-Tchanhoué, d’identifier les problèmes environnementaux et de proposer des mesures pour une gestion durable du puits. La recherche documentaire et les enquêtes de terrain sont, les différentes phases de la démarche méthodologique adoptée. L’eau du puits perd sa qualité lors du transport, du stockage et de la gestion. La gestion faite actuellement du puits est caractérisée par la non maîtrise de l’eau en période de crue/débordement du puits qui occasionne des conséquences négatives tant sur le cadre de vie que sur le mieux-être des populations locales sans oublier le risque de pollution de la nappe. Les analyses bactériologiques révèlent que l’eau du puits est contaminée par des coliformes totaux, des coliformes fécaux et des Streptocoques fécaux (respectivement 450 UFC/100 mL, 50 UFC/100 mL et 400 UFC/100 mL) qui sont des germes indicateurs de pollution fécale. Nous remarquons que la conservation de l’eau dans les jarres est meilleure à celle des bidons (180 UFC/100 mL contre 832 UFC/ 100 mL) à travers les analyses, mais les deux sont sujettes à une contamination bactériologique. Face aux problèmes causés par l’écoulement non contrôlé des eaux du puits, aux modes de collecte par les populations et vu l’importance de l’eau en tant que facteur de production, des mesures de gestion durable ont été suggérées. De même, vu les différents contaminants enregistrés lors du transport (coliformes totaux, coliformes fécaux et streptocoques fécaux), nous suggérons encore de prendre soin de l’eau au cours de son transport, de son stockage, quel que soit la nature de l’eau du puits.

Mots clés : puits, collecte, transport, stockage, gestion durable, vekky, Sô-Tchanhoué, Sô- Zounko et Sô-Ava et Bénin.

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Page x Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

ABSTRACT The present study is a contribution to the improvement, the collect methods, the transport, the stockage and the gestion of the well water, in Sô-Ava, accurate in the villages of Sô-Tchanhoué and Sô-Zounko, in the district of Vekky. This study has permitted to know the different fashion of management of alone well existed in Sô-Tchanhoué, to identify the environmental problems and to put forward measures for durable management of well. It is significant to say that the management currently made of well is characterized by the no maitise of water during of flood of well which causes negative consequences on the framework of life but also on the greater comfort of the local population and risk of pollution of the tablecloth. Bacteriological analysis show that well’s water is contaminated by total coliform, fecal coliform and streptococcus germs (respectly 450 UFC/mL; 50 UFC/mL and 400 UFC/mL) greater than the norm of the OMS which is 10 UFC/mL, which indicator of fecal pollution. We remark that the stockage of water in the jars is better than the cans (180 UFC/mL against 832 UFC/mL), across analysis, but the two are subject to bacteriological contamination. According to uncontrolled water flow, water lost and its uses in agriculture, measurement of durable management where suggested. According to contaminants when transporting and stocking water (total coliform, fecal coliform and streptococcus germs), we

suggest again to take care of water during transport and stockage, whatever water of well is.

Key words: well, collect, transport, stockage, durable management, Vekky, Sô-Tchanhoué, Sô-Zounko, Sô-Ava and Bénin.

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Page 1 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

INTRODUCTION

L'eau est présente partout sur la terre. Sans elle, la vie humaine serait impossible. Elle joue un rôle déterminant dans la vie des hommes, des animaux et des plantes. Cependant, les ressources en eau sont inégalement réparties dans le monde. L’eau qui est essentielle à nos besoins, ne représente que 1% du total des réserves d’eau ; le reste étant formé par des eaux salées des mers et des océans. L’eau douce est donc un capital limité renouvelable mais fragile, car menacée par une consommation croissante et par de multiples pollutions ; de plus, la petite partie 0,3% des réserves globales utilisables comme eau potable est contaminée par des germes. [1]

Face à la croissance démographique et à une pression grandissante sur les ressources en eau, la gestion des ressources en eau devient de nos jours l’un des principaux enjeux mondiaux, aussi bien au niveau des activités agricoles et industrielles que pour la consommation directe par la population. Selon [2], il est difficile de quantifier les réserves d’eau contenues dans les aquifères du Bénin compte tenu des données limitées dont on dispose. On évalue néanmoins leur capacité de recharge à environ 1,9 milliard de mètres cubes par an en moyenne [2]. Les ressources en eau sont essentiellement utilisées pour l’alimentation en eau potable des villes et des campagnes. Les prélèvements annuels sont de l’ordre de 0,03 milliard de mètres cubes par an. Ce qui représente à peine 2% de la recharge annuelle des aquifères. Même à long terme, la satisfaction des besoins nécessitera un prélèvement global d’environ 0,25 milliard de mètres cubes par an, soit environ 14% de la recharge annuelle des aquifères du pays [2].

Pourtant, les populations de certaines parties du Bénin, malgré les efforts fournis par le gouvernement depuis plus de 15 ans dans le domaine de l’alimentation en eau potable sont encore confrontées aux épineux problèmes de la quantité et de la qualité de l’eau de boisson.

Selon [3], ces problèmes de qualité de l’eau, autrefois étaient liés aux risques microbiologiques. Aujourd’hui viennent s’ajouter les risques chimiques dont les origines sont diverses et variées.

L'eau est une ressource précieuse et vitale pour nos besoins quotidiens. Peu importe comment nous l'utilisons, il existe de multiples façons de conserver l'eau à l'intérieur et à

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Page 2 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON consommation de l'eau en période de sécheresse. Une utilisation raisonnable de l'eau peut contribuer à réduire la demande croissante qui exerce un stress sur nos ressources. Il suffit de limiter l'évacuation des eaux domestiques et de diminuer les retraits d'eau. Conserver l'eau réduit l'usure normale des installations majeures comme les usines d'épuration des eaux usées et de traitement de l'eau, et les réseaux de distribution servant à fournir l'eau potable à la population. L'utilisation d'une moins grande quantité d'eau peut aussi aider à devenir plus flexibles lorsqu'il faut modifier nos habitudes en temps de sécheresse.

Au regard de tout ce qui précède, il a paru pertinent de déterminer les méthodes adéquates de collecte, de transport, de stockage et de gestion des eaux de puits conservées dans les maisons, dans le Département de l’Atlantique, et spécifiquement dans la commune de Sô- Ava.

Le présent document comporte cinq chapitres qui suivent une brève introduction ; il s’agit de :

 Problématique, objectifs et hypothèses

 Définitions de quelques concepts et revues de littérature

 Cadre de l’étude

 Matériel et méthodes

 Résultats et discussions

Une conclusion et quelques suggestions viennent mettre fin au document.

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Page 3 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES

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Page 4 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 1.1 PROBLEMATIQUE

Dans la commune de Sô-Ava, les ressources en eau mal gérées constituent les principales sources d’approvisionnement en eau potable de la population. La problématique de la conservation de l’eau à usage domestique est très ancienne mais elle concerne encore de nombreux pays, surtout là où l’arrivée d’eau courante à domicile n’est pas encore assurée. Il faut alors souvent faire de longues marches pour puiser l’eau dans une rivière ou dans un puits, et donc la stocker à domicile car il serait trop contraignant de faire sans arrêt des allers- retours au point d’eau le plus proche.

L’eau ainsi stockée au niveau de la nappe, bien que débarrassée d’une grande partie des impuretés contient des éléments qui compromettent considérablement sa potabilité selon [4].

Il est important d’utiliser de bonnes méthodes pour puiser, transporter et stocker l’eau potable. L’eau risque fort d’être contaminée entre la source et la maison car elle peut être exposée à des bactéries ou à des microbes, soit lorsqu’elle est transvasée entre divers récipients soit lorsque des personnes différentes la manipulent [5]. Plusieurs méthodes simples peuvent être utilisées pour maintenir la qualité de l’eau lors de sa collecte, son transport et son stockage puis de sa gestion.

Ainsi ce travail de recherche intitulé « Analyse bactériologique de l’eau de puits conservée dans les maisons dans la commune de Sô-Ava : Cas de Sô-Tchanhoué et de Sô- Zounko » a été initié pour avoir une idée de la qualité de l’eau du puits conservée dans différents contenants.

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Page 5 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 1.2 OBJECTIFS

1.2.1 Objectif général

La présente étude a pour but de connaître la qualité bactériologique de l’eau du puits lors de son transport et de sa gestion dans les maisons à Sô-Ava.

1.2.2 Objectifs spécifiques Il s’agit spécifiquement de :

 Déterminer les bactéries pouvant provoquer des maladies hydriques dues à la mauvaise conservation de l’eau ;

 Evaluer l’efficacité de la bonne conservation de l’eau ;

 Proposer un plan de gestion de ce puits et une autre manière de conservation plus adéquate.

1.2.3 HYPOTHESES

Pour cette étude, les hypothèses suivantes sont émises :

 Il existe des maladies liées à la consommation des eaux conservées ;

 Les nouvelles approches de remédiation peuvent être efficaces, ce qui peut diminuer les maladies courantes qui découlent de cette pratique.

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Page 6 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

CHAPITRE II : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ET GENERALITES SUR L’EAU

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Page 7 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 2.1 Définition de quelques concepts

Eau de surface

Elle désigne l’eau qui s’écoule ou qui stagne à la surface de l’écorce terrestre. Désigne également les sources, puits et autres collecteurs directement influencés par l’eau de surface.

Egalement définies d’après la directive 2000/60/CE du 23/10/2000 comme les eaux douces superficielles, les estuaires et les eaux côtières. [14]

Eau de forage

Ce sont des eaux recueillies grâce à un trou creusé dans le sol et ayant une profondeur maximale pour capter l’eau d’une formation aquifère. [6]

Potabilité de l’eau

Elle s’apprécie par rapport à trois catégories de caractéristiques :

- L’absence de germes pathogènes et d’organismes parasites responsables de maladies contagieuses ;

- Les caractéristiques organoleptiques : Turbidité, couleur, odeur, saveur qui concourent à l’agrément et au désagrément d’eau de boisson ;

- La teneur limite d’un certain nombre de substances toxiques ou indésirables.

Une eau potable doit être exempte de tout caractère organoleptique. [5]

Eau potable

Une eau potable est une eau exempte de germes pathogènes et les éléments chimiques y sont dans un intervalle de valeur réglementaire selon l’OMS. [14]

Puits

Selon le dictionnaire universel 4e édition, le puits est une excavation creusée dans le sol pour atteindre l’eau de la nappe phréatique ;

Récipient

Selon le dictionnaire universel 4e édition, le récipient est tout ustensile destiné à contenir une substance quelconque.

Pollution de l’eau

Elle est une altération de la qualité de l’eau par des produits ou substances nuisibles à la santé du consommateur. [6]

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Page 8 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Contaminant

Selon [16] en 1999, c’est une matière solide, liquide ou gazeuse, un microorganisme, un son, une vibration, un rayonnement, une chaleur, une odeur, une radiation ou toute combinaison de l’un ou de l’autre susceptible d’altérer, au-delà des normes légales habituellement admises, la qualité de l’environnement.

Contamination de l’eau

C’est une altération qui rend son utilisation dangereuse et/ou qui perturbe l’écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux superficielles (rivières, plan d’eau) et/ou les eaux souterraines, selon l’OMS [14]

Environnement :

C’est l’ensemble des éléments naturels ou artificiels dans lequel l’homme s’installe, l’exploite et l’aménage, selon le dictionnaire universel 4è édition.

Nappe phréatique

C’est un réservoir naturel d'eau contenue dans une roche aquifère, et éventuellement exploitable. [14]

2.2 Généralités sur l’eau

L’eau, présente sous trois formes (liquide, l’état gazeux et solide), parcourt un cycle éternel. L’évaporation lente et incessante des fleuves, des lacs et des mers provoque la formation dans la haute atmosphère, de nuages qui par condensation se transforment en pluie.

Une fraction des eaux de pluie ruisselle à la surface du sol et va grossir les cours d’eau et les lacs, d’où elle est sujette d’une part à l’évaporation d’autre part à l’infiltration à travers le sol.

Une partie des eaux d’infiltration est reprise

par la végétation qu’elle alimente avant d’être rejetée dans l’atmosphère ; c’est l’évapotranspiration. L’autre partie s’accumule dans le sous-sol pour former des nappes souterraines qui, à leur tour peuvent former des sources émergentes à la surface du sol.

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Page 9 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Compte tenu de sa provenance on distingue deux types d’eaux naturelles à savoir : Les eaux de surface : il s’agit des eaux qui circulent ou qui sont stockées à la surface des continents (rivières, lacs, étangs, barrages). Leur composition chimique dépend de la nature des terrains traversés durant leur parcours dans l’ensemble des bassins versants. Ces eaux sont plus polluées que des eaux souterraines puisqu’elles reçoivent lors de leur parcours toutes sortes de déchets contenant des germes nuisibles pour la santé [2].

Les eaux souterraines : elles sont formées par des eaux d’infiltration ; les eaux souterraines sont exemptes de pollution donc constituent la principale source d’approvisionnement en eau potable dans plusieurs pays. Au Bénin les populations rurales utilisent des eaux de ruissellement (lacs, rivières, fleuves), mais de plus en plus, elles se retournent avec l’appui des municipalités vers les eaux souterraines. Cependant, en milieu urbain elles peuvent devenir rapidement fragiles à la surexploitation ou d’une part à être contaminées par la technique de puisage, la proximité des latrines ou d’autres sources de pollution, le manque de protection. [2]

2.3 EAU DE PUITS: Origine et maladies hydriques 2.3.1 Origine

La plupart des eaux ont pour origine les eaux pluviales (pluie ou neige). Si elles ne sont pas perdues par évaporation, transpiration ou écoulement, l’eau de ces sources peut s’infiltrer dans les sols. Les quantités d’eau des précipitations sont retenues très difficilement sur le sol sec formant un film sur la surface et dans les micros pores des particules solides.

Aux niveaux intermédiaires, les films de l’eau recouvrent les particules solides, mais de l’air est encore présent dans les sols (vides). Cette région s’appelle zone non saturée ou une zone d’aération. En profondeur et en présence de quantités adéquates d’eau, tous les vides sont remplis pour produire une zone de saturation, le niveau supérieur représente la table de l’eau.

L’eau présente dans une zone de saturation est appelée eau souterraine [2].

La porosité et la structure de la terre déterminent le type de la couche aquifère et la circulation souterraine. Les eaux souterraines peuvent circuler et être stockées dans les strates géologiques : ceci se produit dans le cas des sols poreux tels que le sable, le grès. Elles peuvent circuler et être stockées dans les fissures ou les défauts des roches compactes non perméables (roches volcaniques et métamorphiques). Les roches compactes avec de grandes fissures ou des cavernes sont typiquement des calcaires. [2]

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Page 10 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 2.3.2 Les maladies hydriques

De nombreuses maladies sont dues à la consommation d’une eau contaminée, parmi celles-ci on peut citer :

 La carie dentaire causée par une carence en fluor,

 L’insuffisance rénale due à l’abondance de fer,

 La dracunculose causée par la voie orale à travers la boisson d’eau,

 Le choléra causé par la consommation d’eau contaminée,

 La diarrhée causée par la boisson d’eau souillée.

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Page 11 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

CHAPITRE III : CADRE D’ETUDE

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Page 12 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 3.1.1 Situation géographique

Située dans le Département de l'Atlantique, la commune de Sô-Ava occupe la basse vallée du fleuve Ouémé et de la rivière Sô à qui elle doit son nom. D'une superficie de 209 Km² [15], elle est limitée :

 au nord par les communes de Zè, Dangbo et Adjohoun,

 au sud par la commune de Cotonou,

 à l'est par la commune lacustre des Aguégué,

 et à l’ouest par a commune d’Abomey-Calavi.

Elle a pour coordonnées géographiques : Latitude : 6°28’0’’ Nord

Longitude : 2°25’0’’ Est

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Page 13 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON Figure 1 : Situation de la commune de So-Ava

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Page 14 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON .

Figure 2 :Carte de la commune de Sô-Ava

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Page 15 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 3.1.2 Données écologiques générales

3.1.2.1 Climat

La commune de Sô-Ava jouit d'un climat tropical humide caractérisé par l'alternance de deux saisons de pluies et de deux saisons sèches. La grande saison de pluie s’étend de mars à juillet et la petite de septembre à novembre. La moyenne pluviométrique annuelle est de 1200 mm. Les températures varient entre un minimum de 22°C et un maximum de 33°C. [15]

3.1.2.2 Hydrographie

Sur le plan hydrologique, Sô-Ava est traversée par la rivière Sô. D'une longueur de 84,4 km la rivière Sô prend sa source dans le lac Hlan et est reliée à l'Ouémé par des marigots. Ses plus forts débits sont observés pendant les crues. La commune de Sô-Ava se caractérise par sa richesse en plans d'eau d'où son appellation de commune lacustre. [15]

3.1.2.3 Sols

Sô-Ava se situe dans le bassin sédimentaire du bas Bénin plus spécifiquement sur les formations récentes. Ces formations sont constituées d'une part de sable d'origine marine avec en profondeur de l'argile vaseuse, et d'autre part des alluvions provenant de la vallée de l'Ouémé. [15]

3.1.2.4 Géologie et ressources naturelles

Comme signalé au niveau de la pêche, les principales ressources naturelles exploitables dans la commune de Sô-Ava sont les plans d'eau avec leurs ressources halieutiques. A cela s'ajoutent les bas-fonds, le sable de la rivière Sô, les forêts reliques, les prairies et l'argile. La gestion de ces ressources naturelles est peu rationnelle à l'heure actuelle.

En effet, l'extraction du sable se fait avec des matériels et techniques rudimentaires. Il en est de même de la faune halieutique qui est en disparition progressive à cause de la surexploitation et de l'utilisation des engins de pêche prohibés. Les plaines sont périodiquement inondées en temps de crue enrichissant ainsi les trous à poissons. [15]

(26)

Page 16 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON La commune de Sô-Ava est subdivisée en 42 villages répartis dans 7 arrondissements.

Il s'agit des arrondissements de Sô-Ava, Vekky, Houédo-Aguékon, Dékanmey, Ganvié1, Ganvié2 et Ahomey-lokpo. Chaque village est dirigé par un chef village et les

arrondissements par des chefs d'arrondissement élus par le Conseil Communal (CC).Le Conseil Communal est composé de 15 conseillers élus. Il a à sa tête un maire et ses deux adjoints élus. [15]

3.1.2.6 Evolution administrative

Sous –préfecture devenue Commune depuis la réforme de 1999 (loi N° 97-028 du 15janvier 1999 portant organisation de l’administration territoriale de la République du Bénin) Sô-Ava est dirigée par une Administration locale. Le Conseil Communal de

Sô-Ava a été installé en février 2003 et tient régulièrement ses sessions statutaires conformément aux textes en vigueur. La mairie de Sô-Ava dispose des services minima avec un personnel réduit travaillant dans un local exigu. L'accès des populations aux services de la mairie et des arrondissements reste difficile à cause de l'éloignement des villages. [15]

3.1.2.7 Etat de la population 3.1.2.7.1 Historique du peuplement

Les premiers habitants s’y sont installés à la suite des différends opérés par les royaumes d’Abomey et d’Oyo au 17ème siècle. Le processus de mise en place des principaux groupes socioculturels fort complexes a été fait progressivement par des vagues de migrants provenant du Sud-Ouest. Avant leur installation sur le lac, les toffinu se seraient installés d'abord sur le plateau d'Allada. [15]

3.1.2.7.2 Evolution de la population

La population est en pleine expansion. Estimée à 59.148 habitants lors du recensement général de 1992, elle est aujourd'hui de 76.315 habitants. Vekky a la plus grande population (22.175 hbts). Trois arrondissements Houédo-Aguékon, Ganvier1 et 2 dépassent 10.000 hbts.

Seul l’arrondissement de Dékanmey a une population inférieure à 5.000 hbts (4241hbts). Les

(27)

Page 17 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON projections démographiques pour 2008 donnent 97.851 pour l’ensemble de la commune soit plus de 21.000 hbts attendus d’ici quatre ans. [15]

Tableau I : Evolution de la population de Sô-Ava

Arrondissements 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

AhomeyLokpo 8760 9130 9516 9919 10339 10776 11232

Dekanmey 4241 4420 4607 4802 5005 5217 5438

Ganvié 1 10280 10715 11168 11640 12132 12645 13180

Ganvié 2 10288 10723 11177 11650 12143 12657 13192

Houédo-Aguékon 10610 11059 11527 12015 12523 13053 13605

Vekky 22172 23113 24091 25110 26172 27279 28433

Sô-Ava 9961 10832 10821 111279 11756 12253 12771

TOTAL 76312 79542 82907 86415 90070 93880 97851

3.1.2.7.3 Population active

Dans le Département de l’Atlantique dont fait partie la commune de Sô-Ava, la population active fait 99,6% et les chômeurs sont dans l’ordre de 0,2% même si c’est le secteur privé informel (trafic et contrebande de produits provenant du Nigéria) qui consomme la grande majorité de cette population active en tant que indépendants. [15]

La répartition ethnique de la population

La population est à 80% lacustre. Les ethnies présentes dans la commune sont les Toffin (70%), les Fon et Aizo (20%), les Yoruba (08%) et autres (02%).

Les groupes religieux

La diversité de groupes ethniques qui peuple la commune de Sô-Ava pratique plusieurs religions dont les plus importantes sont les religions traditionnelles (22,1%), l’Islam (3%) et les religions chrétiennes (34,8%). Il est à noter la présence d'autres religions

(28)

Page 18 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 37,8% [15].

Economie de la commune

Le lac Nokoué et les lagunes regroupent autour d’eux de nombreuses activités humaines (pêche, tourisme, agriculture, activités commerciales), ce sont des secteurs essentiels pour l’économie des populations locales. Avec la forme des habitats sur pilotis et le genre de vie propre aux lacustres. Ce genre de vie attire de nombreux touristes nationaux et internationaux. Pour nécessité, les lacustres ont développé des systèmes d’échanges entres les populations des grandes agglomérations. La facilité de passage qu’offrent les voies d’eau (qui sont moins surveillées que les voies terrestres) a fait naître un commerce informel illégal organisé surtout autour de produits pétroliers en provenance du Nigéria. [15]

3.2 CADRE DE TRAVAIL

1.2.1 Description de la structure d’accueil

Notre stage a eu lieu au Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau plus précisément à la Direction Générale de l’Eau. La Direction Générale de l’Eau est l’une des trois (3) directions techniques du Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau. Créée par l’arrêté 2007-18 MMEE/DC/SGM/CTJ/CTREau/DGEau/SA du 19 février 2007, la Direction Générale de l’Eau a pour mission de :

 assurer la gestion des ressources en eaux sur toute l’étendue du territoire national ;

 définir les orientations stratégiques nationales en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées et veiller à leur mise en œuvre en collaboration avec les autres acteurs concernés,

 procéder à la surveillance de la qualité des ressources en eaux superficielles et souterraines,

 procéder au contrôle de la potabilité de l’eau de boisson mise à la disposition des populations par la Direction Générale de l’Eau.

Elle dispose d’un laboratoire au niveau du service de la qualité des eaux qui est le cadre d’accueil et du déroulement des stages. Ce service a pour missions de mettre en œuvre des actions et mesures permettant de connaitre, de contrôler et d’améliorer la qualité de l’eau.

Ainsi, le laboratoire de ce service réalise les analyses de potabilité de l’eau et des recherches

(29)

Page 19 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON en vue d’une meilleure gestion de la qualité de l’eau. Pour ce faire, le laboratoire dispose de deux salles à savoir :

- une salle pour les analyses physico-chimiques par les méthodes volumétriques et spectrophotométriques,

- une salle de bactériologie.

En outre, ce laboratoire dispose d’un équipement qui lui permet d’accomplir les missions qui lui sont confiées.

3.2.2 Déroulement du stage

Notre stage s’est déroulé à la DG-Eau dans le laboratoire du service de la qualité de l’eau et nos activités ont porté sur les analyses bactériologiques de l’eau et comme acquis, nous avons appris à :

- doser à l’aide de réactifs spécifiques les éléments chimiques contenus dans une eau de boisson ;

- préparer un milieu de culture pour la mesure de la qualité bactériologique de l’eau.

(30)

Page 20 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

CHAPITRE IV : MATERIEL ET METHODES

(31)

Page 21 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 4.1 MATERIEL

Un certain nombre de matériel est utilisé aussi bien sur le terrain et pour le traitement des données recueillies.

Sur le terrain nous avons eu à utiliser :

 Un questionnaire en direction des chefs quartiers (CQ) et des chefs de ménage ;

 Un appareil photo-numérique ;

 Un cahier de notes ;

 Une glacière ;

 Des béchers.

Au laboratoire :

 Boîte de Pétri

 Membrane cellulosique

 Réactifs : coliformes totaux et fécaux

 Eprouvette

 Eau distillée

 Flamme (allume-gaz ou chalumeau)

 Incubateur

 Autoclave

 Dispositif de filtration (pince, entonnoir, membrane cellulosique, erlenmeyer, pompe aspirante)

 Papier aluminium.

(32)

Page 22 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Elle comprend cinq (05) phases :

Une phase documentaire est faite afin de recenser les travaux déjà effectués sur la zone d’étude: Les bibliothèques et centres de documentation publics, celui de l’EPAC, de la DG-Eau, du centre de l’eau et assainissement pour l’Afrique, FLASH, FSA.

L’internet a été consulté, tout document, thèse, mémoire, livres, articles, ou certains autres documents ayant rapport avec le sujet sont également consultés.

Une phase préparatoire de terrain au cours de laquelle, il a été conçu une grille de recensement des pratiques liées aux divers usages de l’eau dans la zone d’étude. Des questionnaires qui ont été adressés aux structures et associations existantes puis aux femmes des ménages dans la localité pour connaître leur domaine et niveau d’intervention auprès des usagers,

Une phase exploratoire a permis d’identifier les usages faits de l’eau : Les données collectées ont été regroupées dans un tableau pour permettre d’interpréter graphiquement des différents paramètres des eaux collectées,

Une phase de collectes des données ;

Une phase de traitement et d’analyse des données recueillies 4.3 Echantillonnage

Dans l’optique de trouver la meilleure manière de conserver l’eau dans les jarres et dans les bidons, nous avons choisi exclusivement le seul puits fonctionnel dans le village de Sô- Tchanhoué. Nous avons fait un choix en prenant les quartiers de Sô-Tchanhoué et de Sô- Zounko situés non loin du puits. Quand on prend chaque quartier, chaque ménage est interviewé, ainsi quatre-vingt-dix 90 ménages un total de cent quatre-vingt 180 ont été interviewés à Sô-Tchanhoué et soixante-dix 70 sur un total de cent-cinquante-quatre 154 à Sô-Zounko. Au total cent-soixante 160 ménages ont été interviewés. Au niveau de chaque ménage soit le chef ou la mère est interrogé(e). L’eau du puits a été prélevée à la source et au cours de son transport puis après conservation dans les jarres et les bidons.

(33)

Page 23 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 4.4 Technique de prélèvement

Tout le matériel utilisé pour Le prélèvement des échantillons d’eaux (bouteilles) est soigneusement lavé et rincé à l’eau distillée puis stérilisé au laboratoire d’analyse de la qualité de l’eau. Les prélèvements du premier type d’échantillon ont été faits dans la matinée entre 5 heures et 6 heures car la population commence à puiser de l’eau à partir déjà de 5heures 30, (heure d’autorisation de puisage) ; les autres prélèvements ont été faits à 6 heures une semaine après avoir puisé de l’eau dans les jarres et les bidons

Les prélèvements sont faits avec des puisettes utilisées par la population et sont directement versés dans les bouteilles stérilisées. Elles sont ensuite fermées et étiquetées plus conservées dans une glacière contenant de la glace avant d’être transportées au laboratoire où elles sont conservées dans un réfrigérateur à une température de 4°C afin de maintenir constantes les valeurs des paramètres à doser.

4.5 Analyses bactériologiques

Les indicateurs de pollution recherchés sont : les Coliformes totaux, les coliformes fécaux et les Streptocoques fécaux. La méthode utilisée pour y parvenir est la technique d’ensemencement sur milieu de culture à base de la gélose.

Dénombrement des coliformes totaux (37°C)

Les coliformes sont recherchés sur le milieu Chrom Agar, avec une pipette stérile, on a prélevé 1ml de la solution mère qu’on introduit dans les boîtes de Pétri. Ensuite, on y ajoute 25 ml de milieu de Chrom Agar en surfusion, on homogénéise le mélange, puis on laisse solidifier et incuber à 37°C pendant 24 heures. Le dénombrement est fait par comptage des colonies violettes dans le cas des coliformes totaux.

Dénombrement des streptocoques et des coliformes fécaux (44,5°C)

Les Streptocoques fécaux et des coliformes fécaux sont dénombrés par la même technique d’ensemencement. Avec une pipette stérile, on a prélevé 1ml de la solution mère qu’on a introduit dans les boîtes de pétri. On y ajoute 25 ml du même milieu en surfusion, on homogénéise le mélange, puis on laisse solidifier et incuber à 44,5°C pendant 24 heures. Le dénombrement a été fait par comptage des colonies rouges violacées dans chaque boîte dans

(34)

Page 24 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON résultats sont exprimés en nombre de germes.

4.6 Traitement et Analyse des données

Les données recueillies ont été traitées avec un micro-ordinateur au moyen de divers programmes, Excel qui a permis de réaliser les figures et tableaux, Word pour la rédaction et la mise en forme du texte.

(35)

Page 25 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION

(36)

Page 26 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON 5.1.1 Méthodes de prélèvement, de transport et de stockage puis de gestion de l’eau de

puits

Photo 1 : méthode de collecte de l’eau de puits à Sô-Tchanhoué Les coordonnées du puits ont été relevées avec un GPS de marque Garmin 12xL et se présentent comme suit : N : 03°11’29.1’’

E : 00°10’61,3’’

Photo 2 : Bassine pour le transport de l’eau du puits à Sô-Tchanhoué

(37)

Page 27 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Bassines

Le transport de l’eau se fait généralement à l’aide des bassines laissées ouvertes depuis le puits jusqu’à domicile. Dans ces conditions, l’eau sortie du puits ou du robinet propre, au contact de la poussière est contaminée par les microorganismes.

Bidons et autres Les bidons en plastiques les moyens de transport utilisés par les hommes qui

chargent dans les pirogues, plusieurs bidons à la fois et le fait de transporter une grande quantité d’eau en un temps relativement court. La capacité de ces bidons est de cinq (05), à soixante-quinze (75) litres. Il faut noter que, en plus du traditionnel

transport d’eau qui consiste à mettre la bassine sur la tête, il y a une autre manière qui consiste à mettre les divers récipients dans une pirogue pour assurer le transport.

Photo 3: Pirogue contenant des bidons pour le transport de l’eau du puits de Sô- Tchanhoué

(38)

Page 28 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON Nous avons remarqué que dans chaque ménage, il y a toujours une jarre à cause de sa capacité de rafraîchir l’eau, ce qui permet de mieux accueillir un étranger chez soi. De plus 60% des enquêtés laissent leurs jarres au dehors parfois couvertes et 40% des enquêtés gardent les leurs à l’intérieur de leurs maisons dans un coin. L’analyse croisée des résultats des analyses microbiologiques et des réponses aux questionnaires a mis en lumière les principaux usages responsables de la contamination. Le mode de puisage par le biais d’un gobelet entraîne aussi une mise en contact de micro-organismes du milieu avec l’eau. Enfin, la propreté du récipient ainsi que l’hygiène du ménage ont un impact réel sur la qualité de l’eau. Les moyens utilisés pour mobiliser l’eau ne sont pas hygiéniques. Nous pouvons noter : - les récipients utilisés pour le transport de l’eau ne sont pas lavés ; mais encore ces

populations utilisent des jarres et bidons de conservation impropres par exemple : - utilisation de jarres de stockage non lavées ;

- introduction de bol souillé plongé dans l’eau pour la prise ; - l’intérieur des bidons est verdâtre.

Cette mauvaise manipulation de la qualité de l’eau de boisson est préjudiciable à la santé des populations. La gestion adéquate et équitable de ce puits est l’un des défis majeurs que les communautés rurales n’ont pu encore vaincre. Les stratégies d’adaptation mises en œuvre par les populations pour protéger l’eau des puits ne sont pas encore efficaces. Il s’ensuit que les problèmes de gestion demeurent toujours une contrainte surtout pour les communautés rurales.

(39)

Page 29 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Moyens de conservation de l’eau

Photo 4 : Jarres en argile à l’intérieur d’une maison à Sô-Tchanhoué Plusieurs moyens de conservation de l’eau sont utilisés par les populations.

Jarres en argile

Les jarres en argile sont les moyens de conservation les plus appréciés par les populations à cause de leur capacité à rafraîchir l’eau. Un pourcentage de 80% des 160 personnes enquêtées ont reconnu que les jarres en argile sont les meilleurs moyens de conservation à cause de leur capacité à rafraichir l’eau.

Généralement posées sur les vieilles bassines remplies de sable toujours mouillées ou dans un petit trou, dans un coin de la chambre ou au dehors, ces poteries rendent effectivement l’eau fraîche et confèrent un goût agréable selon les populations. Du fait de leur fragilité, ces jarres sont recouvertes des couches de ciment qui leur servent de protection contre tout choc.

Elles sont en général sans couvercle et sont exposées aux insectes qui y tombent. Parfois dans les chambres elles sont couvertes à l’aide d’assiette sur laquelle est déposé un bol qui servira à prélever l’eau.

(40)

Page 30 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Photo 5: Jarre en argile couverte de ciment pour le stockage de l’eau à Sô-Tchanhoué

Modes de gestion des eaux du puits

Le puits de la commune de So-Ava est un ouvrage communautaire. La prise est gratuite pour la majorité. Elle n’est pas vendue à la population. Les eaux du puits de la commune de So-Ava coulent de façon permanente dans la nature lorsqu’il est totalement rempli d’eau.

Gestion de l’eau par la population

L’eau, s’utilise pour divers besoins. Dans la commune de Sô-Ava, l’eau du puits est utilisée pour les usages domestiques à savoir : la lessive, la toilette, la vaisselle, la boisson, et la cuisson des aliments, etc.…

Consommation domestique

Eau de boisson Le rôle premier de l’eau est celui de la boisson. L’homme meurt plus de soif que de faim. Pour cela, l’eau de boisson ne doit jamais finir dans la jarre.

(41)

Page 31 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

Malheureusement, les jarres se vident souvent de leur contenu et certains habitants sont contraints de se ravitailler chez les voisins. Il faut reconnaître que l’eau de boisson représente un symbole édifiant pour accueillir un étranger ou pour exprimer les mots de bienvenue à un nouveau-né ou implorer les mannes des ancêtres. Ce caractère que revêt l’eau fait que la plupart des populations disposent presqu’à tout moment de l’eau de boisson dans les maisons.

5.1.2 Analyse bactériologique

Les résultats des analyses bactériologiques effectuées montrent les différents germes pathogènes recherchés qui sont représentés par les figures ci-dessous.

Coliformes totaux

Figure 3: Evolution des coliformes totaux dans l’eau du puits de Sô-Tchanhoué

Nous remarquons que le nombre de germes a augmenté au cours du temps, c’est-à-dire au niveau du puits le nombre est élevé, au cours du transport il est très élevé mais après stockage il a légèrement diminué par rapport au nombre de coliformes totaux identifié au cours du transport.

0 100 200 300 400 500 600

Puits Transport Stockage

450

600

500

Coliformes totaux Normes

(42)

Page 32 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON Figure 4 : Evolution des coliformes fécaux dans l’eau du puits de Sô-Tchanhoué.

Seul au cours du transport qu’il y a eu une forte augmentation de germes. Le nombre de germes au niveau du puits est légèrement élevé par rapport à celui obtenu après stockage.

Streptocoques fécaux

Figure 5: Evolution des Streptocoques dans l’eau du puits de Sô-Tchanhoué.

Nous avons remarqué que le nombre de streptocoques fécaux a diminué au cours du temps, c’est-à-dire qu’au niveau du puits le nombre de germes est très élevé et au cours du transport il a commencé par diminuer puis au stockage il a chuté complètement.

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450

Puits Transport Stockage

50

430

48

Coliformes fécaux Normes

0 50 100 150 200 250 300 350 400

Puits Transport Stockage

400

168

2

Streptocoques fécaux Normes

(43)

Page 33 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

1- Recherche des Coliformes totaux dans les eaux conservées dans les jarres et les bidons

Dans les jarres

Figure 6: Evolution des Coliformes totaux dans trois jarres à Sô-Tchanhoué.

De l’analyse de l’eau prélevée dans trois différentes jarres au niveau de trois ménages, on note une forte proportion des coliformes totaux dans tous les échantillons. Principalement dans l’échantillon 1, la proportion est très forte. Ces échantillons ne respectent pas la directive de la qualité de l’OMS pour l’eau de boisson (10UFC/100 ml). La présence de coliformes totaux induit une forte pollution d’origine fécale.

Dans les bidons

Figure 7: Evolution des Coliformes totaux dans trois bidons à Sô-Zounko

L’analyse des eaux prélevées dans trois bidons au niveau de trois ménages montre une forte concentration des coliformes totaux. Aucun de ces échantillons ne respecte la directive de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson (10UFC/100ml). De ces deux figures, on note une forte proportion des coliformes totaux mais la proportion dans le cas des jarres est moins que celle des bidons.

0 200 400 600 800

Jarre 1 Jarre 2 Jarre 3

768

144 180

0 0 0

Coliformes totaux Normes

0 200 400 600 800 1000

bidon 1 bidon 2 bidon 3

416

672

832

0 0 0

Coliformes totaux Normes

(44)

Page 34 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

2- Recherche des Coliformes fécaux dans les eaux conservées dans les jarres et dans les bidons

Dans les jarres

Figure 8: Evolution des Coliformes fécaux dans trois jarres à Sô-Tchanhoué

De l’analyse de la figure 8, on note une forte proportion des coliformes fécaux dans tous les échantillons. Tous les échantillons ne respectent pas la directive de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson (0UFC/100ml)

Dans les bidons

Figure 9: Evolution des Coliformes fécaux dans trois bidons à Sô-Zounko

0 50 100 150 200 250

Jarre 1 Jarre 2 Jarre 3

208

48

24

0 0 0

Coliformes fecaux Normes

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

bidon 1 bidon 2 bidon 3

12

72

88

0 0 0

Coliformes fécaux Normes

(45)

Page 35 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

D’après la figure 9, on note toujours une forte proportion des coliformes fécaux. Cela signifie que les échantillons ne respectent pas la directive de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson.

De ces deux figures, on note une forte proportion des coliformes fécaux mais celle des bidons est moins que celle des jarres.

3- Recherche des Streptocoques fécaux dans les eaux conservées dans les jarres et dans les bidons

Dans les jarres

Figure 10: Evolution des streptocoques fécaux dans trois jarres à Sô-Tchanhoué

On remarque une inexistence de streptocoques fécaux dans l’échantillon 2 et dans les autres échantillons, on note une forte proportion de streptocoques qui ne respecte pas la directive de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson (0UFC/100ml).

Dans les bidons

Figure 11: Evolution des Streptocoques fécaux dans trois bidons à Sô-Zounko

0 20 40 60 80 100 120 140 160

Jarre 1 Jarre 2 Jarre 3 24

0

152

0 0 0

Streptocoques fecaux

0 100 200 300 400 500

bidon 1 bidon 2 bidon 3 448

112

40

0 0 0

Streptocoques fecaux Normes

(46)

Page 36 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON échantillons. Aucun des échantillons ne respecte la directive de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson (0UFC/100ml).

(47)

Page 37 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

5.2 DISCUSSION

L’insuffisance d’assainissement renforcée par le non-respect des mesures d’hygiène par les communautés, est à l’origine de la forte prévalence des maladies hydriques. L’écoulement continu d’eau lorsque le puits est rempli, entraine une dégradation du sol à travers le phénomène d’érosion.

Le gaspillage de l’eau au niveau du puits et la pollution de la ressource en eaux souterraines constituent un risque permanent pouvant compromettre dans un proche avenir, la disponibilité en eau potable.

Dans le cadre de cette étude, 72% des personnes enquêtées(les centres de santé) souffrent de diarrhées et de paludisme qui sont dues à la gestion actuelle faite de l’eau de consommation. Le paludisme est généré par manque d’assainissement et l’écoulement non contrôlé des eaux perdues du puits et de l’eau de certains robinets créée par des sociétés privées dans la nature. Ces eaux perdues créent par conséquent des mares ou plans d’eau aux abords des concessions favorisant la multiplication des moustiques. Certains auteurs dans d’autres régions ont fait les mêmes constats. [6] dans une étude à Grand-Popo au Bénin, en 1999, ont trouvé que 20 à 40% des ouvrages hydrauliques modernes sont l’objet de pollutions biologiques. Les normes admises pour la consommation d’eau potable de l’OMS exclus impérativement la présence de Coliformes totaux et fécaux puis de Streptocoques fécaux dans 100 ml d’eau c’est-à-dire à 0%. Tous les échantillons d’eau analysés renferment ces germes pathogènes en très grand nombre. Nous remarquons que le nombre de coliformes fécaux au cours du transport et au stockage dépasse le nombre observé au niveau du puits, ce qui signifie soit le transport est mal fait ou bien les contenants ne sont pas propres, de même au stockage. Pour les coliformes fécaux on remarque un petit nombre de germes au niveau du puits, mais au niveau du transport un grand nombre et au stockage une diminution totale des germes ce qui signifie qu’il y a eu un entretien au niveau du stockage ; pour les Streptocoque fécaux on remarque une diminution normale des germes. Le taux élevé obtenu lors du transport serait dû au manque de soin des ustensiles de transport (bassines et bidons non lavés). De plus on remarque une anomalie au niveau du transport qu’il n’y a pas de soin pour les ustensiles de transport. Le nombre de coliformes totaux, fécaux et de Streptocoques fécaux présent dans ces échantillons d’eau dépasse largement celui recommandé par les directives de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson. Par ailleurs, même si l’eau est potable à la source,

(48)

Page 38 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON a constaté que l’eau potable recueillie à la source par la population est contaminée durant le stockage et les manipulations à domicile. Les causes évoquées étaient la méconnaissance des règles d’hygiène et l’usage de récipients inadaptés, ouverts et sans protection [11]. Ces résultats sont aussi similaires à celui de [12], qui ont observé une augmentation spectaculaire de la contamination de l’eau de boisson stockée dans les ménages et [13], qui trouvent que les pratiques de la communauté dans le stockage et la manipulation de l'eau de boisson conduisent à la détérioration de la qualité microbiologique.

Les résultats obtenus ont mis en évidence un lien entre le niveau d’instruction du chef de ménage et la qualité de l’eau consommée. Dans les ménages où les chefs de ménages sont scolarisés (2%), on observe moins de diarrhées que dans les ménages dans lesquels ils ne le sont pas [4]. Ces résultats se rapprochent des ceux trouvés par [14] puis [7] en 2010 au Cameroun au cours de leurs études. Notre étude a également montré un lien significatif entre

le type de source d’eau utilisé et la qualité de l’eau de boisson consommée dans les ménages.

La qualité bactériologique défectueuse des eaux constatée par endroits peut s’expliquer par le manque d’hygiène des utilisateurs du puits et d’assainissement de L’environnement ; or les eaux du puits sont réputées avoir de bonne qualité bactériologique. En effet, le constat

effectué sur le terrain est que les populations n’assainissent pas convenablement

l’environnement des points d’eau et aussi leurs comportements hygiéniques ne sont pas de nature à assurer la potabilité de l’eau, alors il est très primordial qu’une attention particulière soit accordée à l’assainissement de ce puits. En somme, la pollution de l’eau est remarquée sur l’eau stockée dans les bidons que l’eau stockée dans les jarres. Malheureusement, selon l’OMS (1997) le caractère microbiologique de l’eau est l’élément déterminant pour juger de sa potabilité. Il importe donc que les jarres et les bidons soient protégés contre toute

pollution microbienne.

(49)

Page 39 Réalisé par Mikpamahou Enansou Godonou Geoffroy Cadmel AVOCETIEN ADJIGNON

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Ce travail a montré que la qualité de l’eau fournie par le puits est relativement bonne, mais qu’elle se dégrade au cours du transport et surtout pendant le stockage au niveau des ménages. La sensibilisation est nécessaire pour la préservation de la qualité de l’eau. Les phases de transport et de stockage sont à optimiser. Un transport dans un contenant à large entrée permettrait un nettoyage plus efficace. Une meilleure protection du récipient de stockage limiterait une augmentation du taux de germes constaté. Il pourrait être utile de stoker l’eau à une hauteur d’un mètre.

Nous suggérons l’amélioration de la qualité de l’eau de boisson en passant par :

 La désinfection par les méthodes usuelles ;

 la bonne gestion de l’environnement physique;

 la délimitation des zones autour des points de captages d’eau potable, à l’intérieur

desquelles les activités humaines doivent être strictement réglementées;

 éviter la contamination des eaux de puits en adoptant des mesures structurelles qui

éliminent les causes de contamination, il s’agit de :

o la couverture des puits à l’aide de dalle munie d’un regard tenu fermé;

o la construction autour des margelles de dalles anti-bourbier;

o la mise en place de supports à l’intérieur des puits pour accrocher les sceaux à corde servant à puiser de l’eau;

 le respect des règles d’hygiène aux alentours des puits ;

 la garantie de la potabilité de l’eau au cours de sa consommation par :

o l’usage de récipients propres et couverts, o l’hygiène individuelle et collective;

o l’entretien régulier et rigoureux de ces récipients,

o l’implication du ministère en charge de l’eau via la SONEB pour la mise à disposition de la commune de l’eau courante.

 enfin un plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) qui test le moyen le plus efficace pour garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau de boisson

Cependant comment utiliser les récipients ?

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utilisation. L’idéal serait alors d’appliquer les étapes suivantes :

- remplir un récipient avec de l’eau saine ;

- consommer l’eau qu’il contient jusqu’au bout sans en rajouter entre temps ; - laver le récipient ;

- le remplir à nouveau.

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