Terminale Thème 1 Activité 2 : Qualité de l’air et santé Chapitre 4
Compétences travaillées : Exploiter l’information utile / Raisonner, argumenter scientifiquement / s’exprimer à l’écrit / s’exprimer à l’oral
Quel peut-être l’impact de la combustion sur la santé ?
Situation : Vous accueillez une patiente de 17 ans qui souffre d’une violente crise d’asthme dans votre service d’urgence d’un hôpital parisien.
Consigne : A l’aide des différentes ressources à votre disposition, expliquez à votre patiente pourquoi elle souffre de cette crise d’asthme.
En 2001, une étude conduite dans huit grandes villes européennes a montré qu’à chaque augmentation de 10 μg/m3 de particules fines dans l’air ambiant, on observe 1% de plus d’admissions pour asthme dans les centres d’urgences, aussi bien chez les enfants (< 14 ans) que chez les adultes (15-64 ans). Des chiffres semblables ont été rapportés par des études américaines et l’association est retrouvée pour d’autres marqueurs de pollution tels que l’ozone ou le NO2.
Habituellement, la température est plus chaude près du sol et plus fraîche en altitude. Selon les conditions météorologiques, il peut se produire, comme sur cette image, un phénomène d’inversion des températures.
Dans ce cas, les polluants atmosphériques sont piégés dans la couche inférieure, car il n’y a plus de brassage de l’air de bas en haut. Une telle situation peut se prolonger pendant plusieurs jours et exposer la population à des pics de pollution.
Les voies aériennes ont pour rôle de conduire l'air vers les zones d'échanges gazeux où s'effectuent l'oxygénation du sang et le rejet du gaz carbonique. Lors de l'inspiration par exemple, l'air est amené dans les alvéoles pulmonaires via les trachées et les bronches pour apporter au sang et aux cellules l'oxygène dont nous avons besoin. Chez une personne en bonne santé, les bronches restent suffisamment ouvertes pour permettre une inspiration et une expiration libres et faciles, ne demandant aucun effort particulier. Quand une crise d'asthme se déclenche, il se produit une contraction des muscles et une
Document 1 : Asthme et particules fines.
(Source : Revue médicale Suisse)
Document 2 : Météo et pollution (Source : Revue médicale Suisse)
inflammation plus ou moins importante à la surface des bronches, ce qui engendre un rétrécissement des voies respiratoires. La conséquence est une "hyperréactivité bronchique". L'air ne passe plus que difficilement. L'asthmatique ressent alors une oppression du thorax, une respiration sifflante, une toux et un essoufflement quelquefois angoissants.
Très récemment, dans une expérimentation clinique américaine à double insu, des volontaires avec ou sans rhinite allergique ont été exposés à des particules d’échappement de moteur diesel pendant deux heures, suivies d’une inoculation par un virus influenza atténué. L’exposition au diesel a entraîné une augmentation de l’activation des éosinophiles et de la réplication du virus dans la muqueuse nasale des patients allergiques. Cet effet adjuvant des particules diesel sur l’inflammation allergique et la diminution de la clairance virale prend toute sa signification clinique quand on se souvient que les infections virales représentent un des facteurs les plus communs du déclenchement des crises d’asthme.
L'éosinophile peut générer des médiateurs lipidiques, dérivés du métabolisme de l'acide arachidonique.
Ces substances semblent avoir un rôle d'amplification de la réaction allergique avec libération d'histamine par les mastocytes et basophiles, notamment au niveau bronchique (hyper-réactivité dans l'asthme) ou cutané (angiœdème)3.
Quantité de NO2 dans l’air en µg/m3. Quantité de microparticules (PM10) dans l’air en µg/m3.
Document 3 : Les mécanismes de l’asthme.
(Source : www.caducee.net).
Document 4 : Une expérience sur l’asthme (Source : Revue médicale Suisse)
Document 5 : Rôle des éosinophiles. (Source : Wikipédia)
Document 6 : Carte de la pollution en ile de France le 27 janvier 2021. (Source : Airparif.fr)