Formule de Mackey pour q grand
C. Bonnafe
´
Mathematiques Paris 7, Case 7012, 2 Place Jussieu, Paris, F.75005, France´ Communicated by Michel Broue´
Received February 3, 1997
0. INTRODUCTION
Soit G un groupe algebrique reductif connexe defini sur une cloture
´ ´ ´ ˆ
algebrique´
F du corps fini a`
p elements´ ´
Fp Žou`
p designe un nombre´
premier . Soit. F: GªG un endomorphisme de Frobenius relatif a une`
Fq-structure sur G ouŽ`
qest une puissance de petFqdesigne le sous-corps´
deFa qelements . On fixe un nombre premier´ ´
. ldifferent de´
pet on note Ql une cloture algebrique du corpsˆ ´
l-adique Ql. Si P est un sous-groupe parabolique de G et si L est un sous-groupe de Levi F-stable de P, G.Lusztig a construit un foncteur RGL;P: KKLF ª KKGF entre les
F F
groupes de Grothendieck des categories des
´
QlL -modules et desQlG - modules respectivement, appele foncteur d’induction de Lusztig. Ce fonc-´
teur admet un adjoint *RGL;P:KGK FªKKLF, appele´
restriction de Lusztig.La formule de Mackey pour l’induction de Lusztig decrit la composition
´
d’un foncteur d’induction avec un foncteur de restriction de Lusztig. Plus precisement, si Q est un autre sous-groupe parabolique de G et si M est un´ ´
sous-groupe de Levi F-stable de Q, on appelle formule de Mackeyl’egalite´ ´
suivante:*RGL;P(RGM;Q
s
Ý
RLLlxM;LlxQ(*RLlxM;PlxM(Žadx.#, Ža.F Ž .F F
xgL_SSGL, M rM
Ž . x
ou
`
SSG L, M designe l’ensemble des´
x dans G tels que Ll M contienneŽ . F x F
un tore maximal de G, et ou ad
`
x #: KKM ªKK M designe le foncteur´
naturel induit par la conjugaison par x. P. Deligne a montre que cette´
Ž w x.
formule a lieu lorsque P et Q sont F-stables cf. LS, theoreme 2.5 , et,
´ `
avec G. Lusztig, a montre qu’elle a lieu d’autre part lorsque L ou M est un´
207
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Ž w x.
tore maximal cf. DL2, theoreme 7 . Il est conjecture qu’elle a lieu en
´ ` ´
toute generalite.´ ´ ´
Le but de cet article est de montrer que la formule de Mackey a lieu si qest assez grand: on donne une borne explicite pour q, ne dependant que
´
Ž .
de la donnee radicielle associee a G theoreme 5.1.1 . Plus precisement, si
´ ´ ` ´ ` ´ ´
Ž . < T<
on note iG le plus grand des nombres Z9rZ9 ou Z
`
9parcourt l’ensemble des centres des sous-groupes reductifs connexes de G de meme rang que G´ ˆ
ŽZ98designe la composante neutre de Z´
9., et si on note lŽG le maximum.Ž .
des ordres modulo le centre des elements semi-simples isoles des groupes
´ ´ ´
G9* c’est-a-dire dont la composante neutre du centralisateur n’est con-Ž`
tenu dans aucun sous-groupe de Levi d’un sous-groupe parabolique , ou.`
G9* parcourt ‘‘l’ensemble’’ des groupes duaux de sous-groupes reductifs´
connexes de G de meme rang que G, on a leˆ
Ž .2 Ž .
THEOREME
´ `
. Supposons q)1qiG l G . Alors la formule de Mackey Ž .>
a lieu.La preuve imite la demonstration initiale de l’orthogonalite des
´ ´
w xcaracteres de Deligne
`
]Lusztig donnee dans DL1 ; cette methode m’a ete´ ´ ´ ´
suggeree par F. Digne et J. Michel qui pensent que le resultat qu’elle´ ´ ´
Ž .
donne a ete initialement obtenu par P. Deligne 1975, non publie . En
´ ´ ´
particulier, ils m’ont fourni la proposition 2.3.6.Le derniere section de cet article est consacree a une approche de la
` ´ `
formule de Mackey par la theorie des faisceaux-caracteres. Elle consiste a´ ` `
se ramener a verifier la formule de Mackey pour les fonctions absolument` ´
cuspidales a support unipotent: une base de l’espace de ces fonctions est`
donnee par les fonctions caracteristiques des faisceaux-caracteres cuspi-´ ´ `
daux rationnels, et on sait calculer, grace aux travaux de Lusztig, l’induit,ˆ
au sens de Lusztig, de ces fonctions caracteristiques, en terme d’induction´
des faisceaux-caracteres. On obtient alors une preuve de la formule de`
Ž .
Mackey lorsque p est presque bon et q assez grand theoreme 6.1.1
´ `
totalement independante de la preuve precedente. L’interet de cette´ ´ ´ ´
autre preuve est qu’elle est susceptible d’etre amelioree si les resultats deˆ ´ ´ ´
w xL4 le sont.Je tiens a remercier Franc
` ¸
ois Digne pour les discussions que j’ai eues avec lui sur ce sujet et Jean Michel qui m’a encourage dans ce travail et a´
relu avec beaucoup d’attention et de patience cet article permettant ainsi d’en ameliorer considerablement la redaction.´ ´ ´
´ ´ ´
1. GENERALITES
1.1. Si G est un groupe algebrique, on notera G
´
8sa composante neutre,Ž . Ž
Gs respectivement Guni l’ensemble des elements semi-simples respec-
´ ´
. Ž
tivement unipotents de G. Si x appartient a G, on notera
`
xs respective-. Ž .
ment xu sa partie semi-simple respectivement unipotente ; on notera
Ž . TŽ .
aussi CG x le centralisateur de x dans G, et CG x la composante neutre de CGŽ .x . D’autre part, si G est un groupe algebrique defini sur le corps
´ ´
Ž .
fini Fq, on notera s G le rang d’une tore deploye maximal de G. On
´ ´
Ž .sŽG.posera «G s y1 . Si F: G ªG designe l’endomorphisme de
´
1Ž .
Frobenius correspondant a la
`
Fq-structure de G, on notera H F, G l’ensemble des classes de F-conjugaison d’elements de G.´ ´
Ž . Ž Ž ..
Si T est un tore, on notera X T respectivement Y T le groupe additif
= Ž
des caracteres rationnels T
`
ªF respectivement des sous-groupes a un`
= . ² : Ž . Ž .
parametre
`
F ªT . On notera , la dualite parfaite´
X T =Y T ªZ. 1.2. Si H est un groupe fini, les representations de´
H serontŽ .
considerees sur
´ ´
Ql. On notera Irr H l’ensemble des caracteres irreduc-` ´
Ž . n
tibles de H sur Ql . On notera H le groupe des caracteres lineaires
` ´
= Ž . n n
HªQl. Si H est abelien, on a Irr
´
H sH . En general, on a´ ´
H , ŽHrH9.n ou`
H9 designe le groupe derive de´ ´ ´
H. On notera ClŽH.Ž .
l’ensemble des classes de conjugaison de H, et par CC H le Ql-espace
² : Ž ² :
vectoriel des fonctions centrales HªQl. On notera , H ou , s’il
. Ž .
n’y a pas de confusion possible le produit scalaire usuel sur CC H : 1
² :
;f,ggCCŽH., f,g Hs < <H
Ý
f h g hŽ . Ž .,hgH y1
ou
`
x¬x est un automorphisme deQl tel que zsz pour toute racine de l’unite´
z deQl.On notera KKH le groupe de Grothendieck de la categorie des
´
H-Ž .
modules c’est-a-dire des
`
QlH-modules de dimension finie.1.3. On se fixe une fois pour toutes un groupe reductif connexe G sur
´
F, defini sur´
Fq, et on notera F: GªG l’endomorphisme de Frobenius correspondant. On se fixe aussi deux sous-groupes paraboliques P et Q de G admettant des sous-groupes de Levi F-stables L et M respectivement PŽ. Ž .
et Q ne sont pas necessairement
´
F-stables . On note U respectivement VŽ .
le radical unipotent de P respectivement Q .
1.4. Foncteurs de Lusztig. On va rappeler ici la definition des foncteurs
´
d’induction et de restriction de Lusztig. On poseYUGsYUs
ggGNgy1F gŽ .gU .4
F Ž F. Ž
Le groupe G respectivement L agit par translation a gauche respec-
`
. UŽ . F F
tivement a droite sur Y . On notera
`
U Hc YU let G -module-L virtuelU i i
Hc ŽYU.s
Ý
Žy1. HcŽ
Y ,U Ql.
.iG0
Ž w x. UŽ . G. Lusztig cf. L1 a construit a partir du bimodule virtuel
`
Hc YU des foncteurs entre les groupes de Grothendieck KKGFet KKLF notes:´
RGL;P: KKLFªKKGF
U F
p¬Hc ŽYU.mQlL p,
*RGL;P:KKGFªKKLF
U k
p¬Hc ŽYU. mQlGF p,
UŽ .k UŽ . Ž F F.
ou
`
Hc YU designe le dual de´
Hc YU c’est un L -module-G . Les deux foncteurs RGL;P et *RGL;P sont appeles respectivement les foncteurs´
d’inductionet de restriction de Lusztig. Ils sont adjoints l’un de l’autre.Les foncteurs RGL;P et *RGL;P induisent des applications lineaires entre
´
Ž F. Ž F. G
les espaces de fonctions centrales CC L et CC G , toujours notes
´
RL;Pet *RGL;P. Les formules les decrivant sont les suivantes:
´
PROPOSITION 1.4.1. Soient l une fonction centrale sur LF et g une fonction centrale sur GF. Alors:
1 U
G y1
RL;PŽ . Žl g.s F
Ý
TrŽ Ž
g,l.
,Hc ŽYU..
lŽ .l , Ž1.4.2. L lgLF1 U
G y1
*RL;PŽg. Ž .l s F
Ý
TrŽ Ž
g ,l.
,Hc ŽYU..
gŽg., Ž1.4.3. G ggGFpour tous ggGF et lgLF.
w x
Preu¨e. Cf. DM1, proposition 4.5 .
Remarque. Les foncteurs d’induction et de restriction de Lusztig dependent a priori du choix du sous-groupe parabolique P dont L est un
´
sous-groupe de Levi. Cependant pour alleger les notations, on notera´
G Ž G. G Ž
souvent RL respectivement *RL le foncteur RL;P respectivement
G .
*RL;P .
Il est bien connu que la formule de Mackey implique que les foncteurs d’induction et de restriction de Lusztig sont independants du choix du
´
sous-groupe parabolique. Il peut donc sembler etrange d’employer ces´
notations avant d’avoir demontre cette formule. Le lecteur pourra cepen-´ ´
dant verifier que, par la suite, le choix du sous-groupe parabolique est soit´
sans importance, soit fait de telle sorte que les enonces soient valides.´ ´
Ž .
1.5. Formule de Mackey. On notera SSG L, M l’ensemble des elements
´ ´
xgG tels que LlxM contienne un tore maximal de G. On appelleŽ . Ž . formule de Mackey pour le triplet G, L, M , et on notera MM G, L, M , l’egalite suivante:
´ ´
*RG(RG s RL x (*R x
xM (Žad x.# Ž1.5.1.
Ý
L M LlM LlM
F Ž .F F
xgL_SSGL, M rM
qui peut encore s’ecrire
´
F x F
L l M x
G G L M
x x
*RL(RMsxgSSG
Ý
ŽL, M.F LF ? MF RLlM(*RLlM(Žadx.#. Ž1.5.2. Remarque. Dans la formule de Mackey ci-dessus, le foncteur RL xLlM
doit etre compris comme le foncteur
ˆ
RLlxM;LlxQ.La formule de Mackey a deja ete demontree dans quelque cas voir
´ ` ´ ´ ´ ´
Ž l’introduction . Voici ceux qui seront utilises par la suite:.´
Ž .
PROPOSITION1.5.3. MM G, L, M a lieu dans les cas sui¨ants:
Ž .i Si P et Q sont F-stableswLS, 2.5 .x
Ž .ii Si L ou M est un tore maximal deG DL2, 12.7 .w x
Si let m sont deux fonctions centrales sur LFet MFrespectivement, on posera:
RGL , MŽl,m.s
²
RGLl,RGMm:
GFy *RL x l, *R x
xM x
m x .
² :
F FÝ
LlM LlM LlMF Ž .F F
xgL _SSGL, M rM
Ž .
La formule de Mackey MM G, L, M est equivalente a la nullite
´ ` ´
G Ž . F F
de RL, M l,m pour toutes fonctions centrales l et m sur L et M respectivement.
2. FORMULE DE MACKEY ET FONCTIONS DE GREEN 2.1 Fonctions de Green. On notera par la suite QGL;P l’application:
G F F
QL;P: Guni=LuniªQl
u,¨ ¬Tr u,¨ ,HU Y .
Ž .
Ž
Ž . c Ž U..
La fonction QGL;P est appelee la
´
fonction de Greenassociee a L, P et G.´ `
Remarque. Tout comme le foncteur d’induction de Lusztig, la fonction de GreenQLG;P depend a priori du choix du sous-groupe parabolique P de´
G dont L est un sous-groupe de Levi. Cependant, toujours pour alleger les
´
notations, on notera souvent QGL la fonction de Green QGL;P.Soient ggGFet lgLF. On pose ssgs, usgu, tsls et ¨slu. Soit
Ž . F Ž F.
l respectivement g une fonction centrale sur L respectivement G .
Ž w x.
Les ‘‘formules du caractere’’ cf., par exemple, DM1, proposition 12.2
`
sont les suivantes:1 1 CTGŽs. h
G y1
RLŽ . Žl su.s LF CTGŽ .s F hg
Ý
GF ¨gCÝ
ThŽ .sFuni QCThLŽs.Žu,¨ . lŽs¨.,h L
sg L
2.1.1
Ž .
1 CTGŽt.
G y1
*RLŽg. Žt¨.s CTGŽ .t F ugC
Ý
TGŽ .tuniF QCTLŽt.Žu,¨ .gŽtu.. Ž2.1.2. 2.2. Formule de Mackey pour les fonctions de Green. On reprend lesŽ .
notations du paragraphe 1.5. Si u respectivement ¨ est un element
´ ´
F Ž F. GŽ . Ž
unipotent de G respectivement L , on notera QL u,? respectivement
GŽ .. F Ž F.
QL ?,¨ la fonction sur L respectivement G valant 0 en dehors des
GŽ . Ž .
elements unipotents et valant Q u,¨ en¨ respectivement u.
´ ´
LOn appellera par la suite formule de Mackey pour les fonctions de Green
Ž .
pour le triplet G, L, M l’egalite:
´ ´
QG ?,uy1 ,QG ?,¨y1²
LŽ . MŽ .:
GFs QL x u,? ,Q x
xM x
¨,? x ,
²
Ž . Ž .:
F FÝ
LlM LlM L lMF Ž .F F
xgL _SSGL, M rM
pour tous ugLFun i et ¨gMFuni.
On posera, pour tous ugLFun i et ¨gMuniF , QGL , MŽu,¨.s
²
QLGŽ?,uy1.,QMGŽ?,¨y1.:
GFy QL x u,? ,Q x
xM x
¨,? x .
²
Ž . Ž .:
F FÝ
LlM LlM LlMF Ž .F F
xgL_SSGL, M rM
La formule de Mackey pour les fonctions de Green est equivalente a la
´ `
G Ž . F F
nullite de
´
QL, M u,¨ pour tous ugLuni et ¨gMuni.2.3. Un lemme de recurrence.
´
Soit f une fonction centrale sur GF et soit sun element semi-simple de G´ ´
F. On definit une fonction centrale´
dGsfTŽ .
sur CG s de la maniere suivante:
`
f suŽ . si uest unipotent, d f uGs Ž .s
½
0 sinon.Si set t sont des elements semi-simples de G
´ ´
Fet LF respectivement, alors les formules du caractere 2.1.1 et 2.1.2 s’ecrivent:` ´
T g
1 T F CGŽs. L
G G
ds (RLs F T F
Ý
CgLŽ .s RCTgLŽs.(ds (Žadg.# Ž2.3.1. L ? CGŽ .s ggGFsggL
dL(*RGs*RCG
TŽt.
(dG. 2.3.2
T Ž .
t L CLŽt. t
Remarque. Si zgZF, la formule du caractere 2.3.1 s’ecrit
` ´
dzG(RGLsRGL(dLz. Ž2.3.3. Deux fonctions centrales let l9sur LFsont egales si et seulement si les
´
fonctions dLsl et dsLl9 sont egales pour tout element semi-simple´ ´ ´
sgLF. Pour verifier la formule de Mackey, il est donc equivalent de verifier les´ ´ ´
egalites obtenues en composant a gauche chaque membre par l’application´ ´ `
L Ž F.
ds ou
`
s parcourt l’ensemble des elements semi-simples de L .´ ´
Ž . Ž .
On notera TT G, L, M l’ensemble des triplets G9, L9, M9 ou G
`
9 est un sous-groupe reductif connexe´
F-stable de G de meme rang, et ou Lˆ `
9et M9 sont des sous-groupes de Levi F-stables de sous-groupes paraboliques de G9 tels que L9 est contenu dans un conjugue de L sous G´
F et M9 estF Ž .
contenu dans un conjugue de M sous G et tels que G
´
9, L9, M9 ne soit pasŽ . F Ž
conjugue a G, L, M sous G
´ `
on a alors dim G9qdim L9qdim M9- dim Gqdim Lqdim M . Cette notaton est introduite dans le but de. raisonner par recurrence sur l’entier naturel dim G´
qdim Lqdim M.Ž . Ž .
LEMMA 2.3.4. On suppose MM G9, L9, M9 pour tout G9, L9, M9 g
Ž . F
T
T G, L, M .Soit s un element semi-simple de
´´
L ,n’appartenant pas au centre de G. AlorsdLs(*RGL(RGMs
Ý
dLs(RLlL xM(*RxLMlxM(Žad x.#.F Ž .F F
xgL _SSGL, M rM
Preu¨e. Cette preuve ne presente pas de difficultes: c’est simplement
´ ´
une application systematique des formules 2.3.1 et 2.3.2. En voici le detail.´ ´
Puisque s n’est pas central dans G, alors, pour tout ggGF tel que
g Ž TŽ . TŽ . Tg Ž .. Ž .
sg M, le triplet CG s,CL s ,CM s appartient a
`
TTG, L, M . On a donc:L G G 1
ds(*RL(RMs F T F
M ?CGŽ .s
T T g
C Žs. C Žs. M
F G G
Tg
=
Ý
CMŽ .s *RCTLŽs.(RCTgMŽs.(ds (Žadg.#ggGF
sggM
s F 1T F M ?CGŽ .s
F h F
T T
CLŽ .s l CgMŽ .s
=
Ý Ý
T T T FF T Ž Ž . g Ž ..F CLŽ .s
ggG hgSSC Žs.CL s,CMs
g G
sgM
=RCL
TŽs.
(*R
hCTgM Žs.
( adh #(d
gM
( adg #
T h T T h T Ž . Ž .
CLŽs.lCgMŽs. CLŽs.lCgMŽs. s T F
CLlh gMŽ .s
s
Ý Ý
F T F T FT T
F T Ž Ž . g Ž ..F M ? CGŽ .s ? CLŽ .s
ggG hgSSC Žs.CL s,CM s
g G
sgM
=RCL
TŽs.
(*RCh gM
T Žs.
(d
h gM
( adhg #
T T Ž .
CLlh gMŽs. CLlh gMŽs. s
ou la premiere egalite vient de 2.3.1 et 2.3.2 et la deuxieme de
` ` ´ ´ `
Ž TŽ . TŽ . Tg Ž ..M
M CG s ,CL s,CM s applique sous la forme 1.5.2. D’autre part, on a
´
dL(RL x (*R xxM (Žadx.#
Ý
s LlM LlMF Ž .F F
xgL_SSGL, M rM
F x F
L lM x
L L M
x x
s xgSSG
Ý
ŽL, M.F LF ? MF ds(RLlM(*RLlM(Žadx.#1 T F
s
Ý
F F T FÝ
CLll xMŽ .sF L ? M ?C Ž .s F
Ž . L
xgSSGL, M lgL
sgLll xM
=RCL
TŽs.
(*RCl xM
T Žs.
(d
l xM
( adlx #.
T T Ž .
CLll xMŽs. CLll xMŽs. s
En prenant yslx comme nouvelle variable dans le dernier membre obtenu, on obtient:
dL(RL x (*R
xM
(Žadx.#
Ý
s LlM LlxMF Ž .F F
xgL _SSGL, M rM
T F T T y
CLlyMŽ .s CLŽs. CyMŽs. M
s
Ý
F T F RCTLlyMŽs.(*RCTLlyMŽs.(ds (Žady.#.F M ? C Ž .s
Ž . L
ygSSGL, M sgLlyM
Ž .
Le lemme 2.3.4 resulte
´
du fait que l’application g,h ¬hgŽ . F TŽ .F g
envoie les couples g,h gG =CG s tels que sg M et hg
Ž TŽ . T Ž ..F Ž .F
T g
S
SCGŽs. CL s,CM s surjectivement sur l’ensemble des ygSSG L, M
y < TŽ .F<
tels que sgLl M et a toutes ses fibres de cardinal CG s .
Ž . Ž .
COROLLAIRE 2.3.5. On suppose MM G9, L9, M9 pour tout G9, L9, M9 g
Ž . F F
TT G, L, M .Soient l etm deux fonctions centrales sur L et M respecti¨e- ment. Alors:
G 1 y1 y1 G
RL , MŽl,m.s F F
Ý Ý
lŽz¨.mŽz w .QL , MŽ¨,w.. L ? M zgZF ¨gLFuniwgMFuni
Preu¨e. On pose
PŽl,m.s
²
RGLl,RMG m:
GF,Q l,m s *RL x l, *R x
xM x
m x .
² :
Ž .
Ý
LlM LlM LFlMFF Ž .F F
xgL _SSGL, M rM
Si f et g sont deux fonctions centrales sur LF, on a
1 T F L L
²f,g:LFs LF sgL
Ý
Fs CLŽ .s²
d fs ,d gs:
CTLŽ .sF. Par consequent, on a:´
PŽl,m.s
²
l, *RGL(RMGŽm.:
LF1 T F
L L G G T
s LF sg
Ý
LFs CLŽ .s²
dsŽ .l ,ds(*RL(RMŽm.:
CLŽ .sFs
Ý ²
dzLŽ .l ,dLz(*RGL(RGMŽm.:
LFzgZF
1 T F
L L G G T
q LF sgL
Ý
Fs CLŽ .s²
dsŽ .l ,ds(*RL(RMŽm.:
CLŽ .sF.sfZF
De meme,
ˆ
Q l,m s l,RL x (*R x
xM x
m
² :
Ž .
Ý
LlM LlM LFF Ž .F F
xgL _SSGL, M rM
1 T F
s LF sgL
Ý
Fs CLŽ .s=
Ý ²
dLsl,dsL(RLLlxM(*RxLMlxMxm:
CTLŽs.FF Ž .F F
xgL_SSGL, M rM
s
Ý Ý ²
dLzl,dLz(RLLlxM(*RxLMlxMxm:
LFF F Ž .F F
zgZ xgL_SSGL, M rM
1 T F
q F
Ý
CLŽ .sÝ
L sgLFs xgLF_SSGŽL, M.FrMF
sfZF
=
²
dLsl,dLs(RLLlxM(*RxLMlxMxm:
CTLŽs.F.Par consequent, compte tenu du lemme 2.3.4 et de la formula 2.3.3, on a
´
RGL , MŽl,m.sÝ
RL , MGŽ
dzLŽ .l ,dzMŽm..
,zgZF
ce qui est une autre ecriture du resultat annonce.
´ ´ ´
PROPOSITION2.3.6. Les proprietes sui
´ ´
¨antes sont equi´
¨alentes:Ž .i La formule de Mackey a lieu pour tout tripletŽG, L, M ..
Ž .ii La formule de Mackey pour les fonctions de Green a lieu pour tout
Ž .
triplet G, L, M .
Preu¨e. On raisonne par recurrence sur dim G
´
qdim Lqdim M. IlŽ . Ž .
resulte du corollaire 2.3.5 que ii implique i .
´
Ž . F
Supposons maintenant i . Soient¨ et wdeux elements unipotents de L
´ ´
F Ž y1.
et M . On note l¨ respectivement mw la fonction caracteristique de la
´
Ž y1. F Ž
classe de conjugaison de¨ respectivement w dans L respectivement
F.
M . On a alors, toujours d’apres le corollaire 2.3.5,
`
G 1 G
0sRL , MŽl¨,mwy1.s CLŽ .¨ F ? CMŽwy1.F QL , MŽ¨,w.
ce qui montre ii .Ž .
3. FONCTIONS ABSOLUMENT CUSPIDALES
3.1 D
´
EFINITION. On a defini les caracteres irreductibles cuspidaux d’un´ ` ´
groupe reductif comme etant ceux dont les restrictions de Harish-Chandra´ ´
sont nulles. La notion de fonction absolument cuspidale est l’analogue lorsque l’on considere les restrictions de Lusztig:`
D
´
EFINITION 3.1.1. Une fonction centraleg sur GF est dite absolument cuspidalesi, pour tout sous-groupe parabolique propre P de G et pour tout sous-groupe de Levi F-stable L de P, on a:*RGL;PŽg.s0.
Comme consequence immediate de la formule 2.3.2, on obtient la
´ ´
Ž . F
PROPOSITION 3.1.2. a Une fonction centrale f sur G est absolument cuspidale si et seulement si dGs f est une fonction absolument cuspidale sur
TŽ .F F
CG s pour tout element semi-simple s de
´´
G .Ž .b Soit f une fonction centrale absolument cuspidale sur GF et soit s un element semi-simple de
´´
GF tel que dGs f/0. Alors s est isole dans´
G Žc’est-a-dire que C`
TGŽ .s n’est contenu dans aucun sous-groupe de Le¨i d’un sous-groupe parabolique propre deG ..Ž . n
On notera NG L, M l’ensemble des elements
´ ´
n de G tels que MsL.Soient l et m deux fonctions absolument cuspidales sur LF et MF respectivement. On a alors
G G G
²
n:
FRL , MŽl,m.s
²
RLŽ .l ,RMŽm.:
GFyÝ
l,m L .F Ž .F F
ngL _NGL , M rM
Ž .
Cette egalite sera notee
´ ´ ´
AAG, L,l, M,m.3.2. Un autre lemme de recurrence.
´
Ce lemme va nous permettre, en raisonnant par recurrence, de n’avoir a verifier la formule de Mackey que´ ` ´
pour les fonctions absolument cuspidales.LEMME 3.2.1. Soit K un sous-groupe de Le¨i F-stable d’un sous-groupe
Ž .
parabolique deL.On suppose que la formule de Mackey MM G, K, M a lieu et
Ž .F Ž x .
que, pour tout xgSSG L, M , la formule de Mackey MM L, LlM, K a aussi lieu. Alors, pour toutes fonctions centrales x et m sur KF et MF respecti¨ement, on a
RGL , M
Ž
RLKx,m.
s0.Ž . Preu¨e. Puisqu’on suppose MM G, K, M , on a:
RG RL x ,RG m
²
LŽ
KŽ ..
MŽ .:
GFF z F
K lM z z
K M
z
z z
s zgSS
Ý
ŽK, M. KF ? MF²
*RKlMŽx., *RKlMŽ
m. :
KFlMF.G
Ž x . Ž .F
Utilisons maintenant MM L, Ll M, K pour tout xgSSG L, M . On obtient:
F x F
L l M x x
L L M
x x
*R R x , *R m x
² Ž
Ž .. Ž . :
F FÝ
Ž .F LF ? MF LlM K LlM LlM xgSSGL, Mx x y
F F F F F
L lM L l M lK
s xgSSG
Ý
ŽL, M.F LF ? MF ygSSLŽLÝ
lxM , K.F LFlxMF ? KF=
²
RLLllxxMMlyK(*RyLKlxMlyKŽ
yx.
, *RxLMlxMŽ
xm. :
LFlxMF xMFlyKFs xgSSG
Ý
ŽL, M.F ygSSLŽLÝ
lxM , K.F LF ? MF ? KF=
²
*RxyMKlyKŽ
yx.
, *RxxMMlyKŽ
xm. :
xMFlyKF yy1xF F
K l M
sŽx,
Ý
y.gMM LF ? MF ? KF= *RK yy1x x , *R y1
yy1xM yy1x
m
Ž . y x
Ž .
y1¦
Kl M Kl M;
KFly xMFŽ . Ž F.2 Ž .F
ou
`
MM l’ensemble des couples x,y g G tels que xgSSG L, M etŽ x .F
ygSSLLl M, K . Le lemme 3.2.1 resulte alors du fait que l’application
´
M FMªSSGŽK, M. x,y ¬yy1x
Ž .
< <F
est surjective et a toutes ses fibres de cardinal L .
On retrouve, grace au lemme 3.2.1, le resultat suivant bien connu cf.,
ˆ ´
Žw Ž .x.
par exemple, DM2, proposition 2.1, d :
F Ž F.
COROLLAIRE 3.2.2. Si toutes les fonctions centrales sur L ou sur M
Ž .
sont uniformes, alors la formule de Mackey MM G, L, M est¨raie.
Preu¨e. Cf. ii de la proposition 1.5.3.Ž .