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Théorie des gaz et équation d’état. XII. Compressibilité
et liquéfaction de l’argon
Jacques Duclaux
To cite this version:
Note sur ipreuves. - Dans
une Note aux Comptes rendus r6cente, cit6e plus haut (6), nous avons montre que le
cou-plage nucleon-lepton serait un m6lange d’interaction H, du type Gamow-Teller (T ou A) et Ht- du type Fermi (S ou 1°). La contribution de H, et Hf. dans les probabilités de transi-tion ) serait environ 80 et 20 pour oo. Un tel m6lange
influencera essentiellement les transitions 3J-3L au point de
vue de la forme du spectre 3 et du rapport d’embranchement
capture K-emmission ; -; on 6tudiera ultérieuren1ent cet effet
et l’importance des termes croises.
Nous avons reçu, apres ce travail, une Note de 0.
Kofoed-Hansen et Aage Ninther (Institut de Physique th6orique, Copenhague) qui ont fait une etude analogue et arrivent a un resultat en accord avec le notre : 25 = 4 pour 100 de
Hf.
Manuscrit recu le 15 novembre 1951.
BIBLIOGRAPHIE.
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THÉORIE
DES GAZ ETÉQUATION
D’ÉTAT.
XII.COMPRESSIBILITÉ
ETLIQUÉFACTION
DE L’ARGONPar JACQUES DUCLAUX.
Sommaire.
2014 La théorie des gaz, fondée sur leur associationprogressive, d’abord appliquée à l’azote et à l’oxygène, a été étendue à l’argon. Elle concorde avec l’expérience entre des limites très étendues. La considération de la courbe de condensation, établie d’après la compressibilité, permet de calculer a priori la pression de vapeur saturante à toutes les températures, en l’absence de toute mesure faite sur le liquide.
JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 13, AVRIL
1952,
PAGE 199.1. Dans deux M6moires
precedents
[1], [2],
latheorie de la condensation
progressive
des gaz a eteappliqu6e
àl’oxyg&ne
et a 1’azote et l’accord avecl’expérience
s’est montre tres bon. 11 n’6tait pas spur que les memes considerationss’appliqueraient
al’argon,
gazmonoatomique. Cependant,
le calcul a donne des résuItats aussi favorables. Les chiffresexp6rimentaux
sont ceux deKamerlingh
Onneset Crommelin
[3].
Argon.
Valeurs de P V a 5 1.
PV
Comme
précédemment,
je
donnerai d’abord les resultats en detail pour unetemperature
tresbasse,
voisine de la
temperature
critique;
ce sont les condi-tions danslesquelles
onpeut
le mieuxjuger
de la valeur d’une theorie.L’erreur moyenne est o,ooo35 ou environ
I/Ioooe
de laquantite
mesur6e. Jerappelle
que la m6thode de calculpeut
introduire une erreur de o,ooo2; le chiflre o,ooo35 est donc un maximum.Pour les
temperatures
sup6rieures,
les 6carts moyens entre la theorie et1’experience
sont : ’c’est-d-dire
toujours
du meme ordre. Pour lestemperatures
plus
basses(-
116°,62 et- 121°,21),
les resultats
peuvent
etre resumes ainsi : tant que le volume du gaz restesup6rieur
a 1,5 fois le volumecritique,
1’erreur reste la meme :0,0005 à - 116° et o.ooog à 2013 121".
mais pour des volumes
inf6rieurs,
la theorie donnedes volumes
trop
petits,
1’erreur laplus grande
sur PV etant o,oo; a 201311603BF et
o,oo4
a - 1210 sons 5 1 atm,pression sup6rieure:h
lapression
critique.
II faut noter que ces nombres sont tres douteux.
A 121°,2, c’est-a-dire a 10,2 du
point critique
etpour des
pressions
voisines de lapression
critique,
la
compressibilité
du gaz est presque infinie.Quand
la
pression
passe de49,87
a5o,8g
atm, le volume diminue de0,00’27
a o,oo300, c’est-d-dire presquede
1/3.
Pourpouvoir garantir
une erreur relativesur V de moins de
2/IOOe,
ordre degrandeur
des6carts que nous constatons, il faut mesurer la pres-sion a mieux que
I/IOOOe
près,
ensupposant
que les mesures de volume et detemperatures
soientrigou-reuses. 11 est douteux que cette exactitude soit atteinte. 11
n’y
a pas de doute que, auvoisinage
imm6diat du
point critique,
la theorie est en def autpour
l’argon,
comme elle 1’etait pour l’azote etl’oxyg&ne,
et dans le meme sens. Mais il estimpos-sible de savoir de combien. En admettant pour
exacts les chiffres donn6s
plus
haut,
nous voyonsqu’a
-121°, 1’ecart
(0,004)
est 28 foisplus petit
que celuiauquel
conduit la formule de van der Waals. Nous avionsdeja
trouve(loc. eit.) :
Le
progres
est donctoujours
a peupres
le même. Les calculs ont ete conduits en admettant pour le covolume(unites Amagat)
la valeuro,oo165
qui
a paru convenir. Il estpossible qu’une
autrevaleur donne des 6carts
plus
faibles encore. Commenous le verrons dans la
suite,
cettequestion
n’a pasd’intérêt en raison de l’incertitude des chiffres
expérimentaux.
Réduire les 6carts de 2 ou 3 dix-millièmes n’a pas de sens si1’experience
n’atteint pas cetteprecision.
2.
Emploi
de la courbe de condensation.-La courbe de condensation a
déjà
ete d6finie.C’est une
isotherme,
qui
repr6sente
comme l’iso-therme ordinaire tous les 6tats du gaz a unetempd-rature
d6termin6e,
mais dans unsyst6me
de coor-donn6es différent. Lafigure
i en donne unexemple.
Les abscisses sont lelogarithme
du volume de lamasse gazeuse, diminue du covolume. Je
rappelle
que, pour
abr6ger, j’ai appel6
gazfictif
un gazqui
a exactement les memespropri6t6s
que le gazreel,
mais dont le covolume est
nul,
Tous les calculs de volume(en
fonction de lapression
ou de latemp6-rature)
se font sur le gazfictif;
pour passer au gaz reel onajoute simplement
le covolume. Deux gaz reelspeuvent
avoir le meme gazfictif;
c’est le cas, parexemple,
pourFoxygene
etl’argon.
Contrairement au covolume de van der
Waals,
celui que nousenvisageons
ici estindépendant
de la
temperature
aussi bien que de lapression.
Nous continuons a ledésigner
par b. SiVj,
est levolume du gaz
fictif,
V etant celui du gazreel,
nous avons
toujours
Les abscisses de la courbe de condensation sont
evaluees dans un
système
d’unit6squelconque
etcorrespondent
a une masse de gazquelconque.
Aucune de ces
quantités
n’a besoin d’6tre fix6e.PV
Les ordonnées sont les valeurs du
rapport
Pt-f
R T P 6tant lapression
enatmospheres. A
la seule condi-tion(d’ailleurs
6vidente)
que le volume reel et le covolume soient évaIués dans la memeunite,
cequotient
est un nombre sans dimension.L’int6r6t de la courbe de condensation est
qu’elle
revele unepropriete
remarquable
des gaz,qui
adeja
etesignal6e
dans un Mémoire ant6rieur etqui
simplifie beaucoup
leuretude
[1].
Avec le
système
de coordonn6esclassique
(abs-cisses
volume,
ordonn6espression),
toutes lesiso-Fig. 1. - Courbe de condensation (courbe de base;
argon à - 106°).
thermes ont une forme
diff6rente,
et Ie trace del’une ne
peut
se d6duiresimplement
du trace de1’autre. Au
contraire,
toutes les courbes de con den-sation pour toutes lestemperatures
se d6duisent les unes des autres par une dilatationproportionnelle
des abscisses et une translationg6n6rale
suivant l’axe des abscisses. 11suffit,
pour passer d’unetemperature
al’autre,’
demultiplier
toutes lesabscisses par un meme nombre et
d’ajouter
ensuiteaux chiffres ainsi obtenus un nombre constant.
Cette
loi,
que nousappellerons
la loi desimilitude,
a
deja
ete 6tablie pourl’oxygène
et1’azote;
ellereproduit l’expérience
sans aucune erreursup6rieure
aux incertitudesexpérimentales.
Elle est exacteaussi pour
l’argon.
La transformation a faire subir aux courbes pour les ramener les unes aux autres est sisimple qu’on
peut
direqu’un
gaz n’aqu’une
seule isotherme.C’est cette
propriete qui
nous apermis
de ne paspr6ciser,
dans le trace de la courbe decondensation,
la
quantite
de gazemployee,
ni lesysteme
d’unit6s.En
effet,
du moment que les abscisses sont desou d’unit6 se traduit par une translation horizontale
qui
nechange
pas la forme de lacourbe,
etqui
vientseulement se superposer a celle que nous devons lui
faire subir pour passer d’une
temperature
a l’autre.De
meme,
latemperature
alaquelle
correspond
la courbe de condensation n’a pas besoin d’etrepr6cis6e,
parce que pourchaque
temperature
r6elle il faudra de toute man] ere effectuer une dilatationproportionnelle.
Nous pouvons la tracer d’une maniereabsolue,
comme si elle etaitinvariante;
àchaque
masse gazeuse et achaque temperature
correspondront
une certaine dilatation et une cer-taine translation. Tous les calculs sont extr6mementsimples;
unemultiplication
par un nombre constant et 1’addition d’un nombre constant. Unexemple
de calcul a ete donne au Mémoire
[1] paragraphe
8. La theorie de la condensationprogressive
permet
de calculercomplètement
apriori
la courbe de condensationqui,
servant au trace de toutes lesautres,
seraappel6e
la courbe de base. Elle nedepend
que d’une seule constantequi
a eteappelee
laconstante p et
qui exprime
la variation descons-tantes d’association a mesure que la condensation
progresse
[1].
La courbe de base quej’ai
calcul6e s’est trouv6e valable pour1’argon
sans dilatationa une
temperature
de - i o6o environ.J’appellerai
facteur
F le nombre parlequel
il fautmultiplier
lesabscisses pour passer a une autre
temperature.
Ses valeurs sont, parexemple :
Je
d6signerai par A
la translation a faire subir aux abscisses. Les deuxgrandeurs F
et .1 sontd6termin6es par
comparaison
avecInexperience.
La verification de la theorie consiste en ce que, à toute
temperature,
la connaissance de la courbe de base et des nombres F et Ll suffit pour retrouver les nombresexp6rimentaux
avec l’exactitude que nous avons constat6e au d6but de ce Mémoire.Courbe
empirique.
- Nous allons maintenantchanger
notrepoint
de vue pour tirer le meilleurparti
de la courbe de condensation. Nous avonsvu que la courbe
th6orique
est en d6faut auvoisinage
imm6diat dupoint critique,
ettoujours
dans lememe sens. Elle l’est aussi
([2], §
8)
pour les faiblespressions,
et ceci aussitoujours
dans le meme sens. Des lors nous pouvons lacorriger
dans lesregions
ou elle estimparfaite,
renoncerprovisoirement
a sa
signification th6orique
et la consid6rer commepurement
empirique.
C’est ce que nous ferons dansla suite de ce Mémoire. Le trace de cette courbe
empirique
est un peu incertain, parce que lesnombres
exp6rimentaux
surlesquels
elles’appuie
sont peu nombreux et peu surs. Dans toute uneregion,
il n’est meme pas certain que la courbecorrig6e
soitplus
exacte que la courbeth6orique,
car il n’est pasimpossible
que dans cetteregion
l’erreurexp6rimentale
ait une alluresyst6matique.
La courbeempirique
(qui,
sauf vers lepoint
critique,
ne diffère de la courbeth6orique
que demoins de
I/loooe),
a ete trae6e pour des valeurs de(log
Kf)
allant de 0,01 en o,oi entre o et4,o.
Lesvaleurs des coordonn6es de dix en dix intervalles
sont donnees au tableau I. Une courbe serait
insuffi-sante, car sur un trace de o cm de
hauteur,
l’exac-titude atteinte est dequelques
centi6mes demilli-metre.
TABLEAU 1. -
Argon.
Coordonnées rle
quelques points
cle la coitrbe de condensation.Bien que cette table ait ete établie pour
l’argon,
elle est valable aussi pourl’oxygène
dans des limitestres
étendues,
et dans des limites un peuplus
res-treintes pour 1’azote. Mais les facteurs F et A varient
d’un gaz a l’autre.
Comparaison
des rgsultatsexpérimentaux.
- Pourjuger
de la valeur d’uneth6orie,
il faut connaitrela
precision
des resultatsexp6rimentaux
auxquels
elle est
compar6e.
La courbe de condensationdonne un moyen tres
simple
pour confronter les diverses mesures d’unes6rie,
ou celles de diversobservateurs. J’ai fait ce travail pour les mesures
de
Kamerlingh
Onnes et pour celles de Holbornet Otto
[3].
Laregion comprise
entre 2oo et - 100° est commune aux deux seriesd’experiences.
Si202
base nous aurons des valeurs de F d’une
part,
de 3 d’autrepart,
qui
devronts’aligner
sur une courberégulière.
Les résultats sont donn6s sur lafigure
2 pour F et sur lafigure
3 pour .:1. On voitFig. 2. - Valeurs du facteur F en’ f onction de la
temperature.
Les points encadr6s sont ceux de Holborn.
Fig. 3. - Valeurs de la translation 3 en fonction
de la temperature. Les points eneadr6s sont ceux de Holborn.
que la concordance laisse
beaucoup
a d6sirer. 11est curieux que ce soit a oo que le d6saccord est le
plus
grand;
il y a entre les deux series une diffé-rencesyst6matique,
a peupres ind6pendante
de lapression, qui
est pour leproduit
P V en moyenne deo,oo45.
La difference est bien moindre a - 5oo eta - 100°. Le trace d’une courbe
moyenne est, par
suite,
un peu arbitraire. Je 1’ai fait au mieux. Partant de la courbe moyenne ainsiobtenue,
j’ai
recalcule au moyen de la courbe de base les i24
valeurs duproduit
PV pour les comparer aux124
valeursexpérimentales.
L’ecart moyen est o,ooo;.Quelques
chiffres sont manifestement aberrants, maiscinq
seulement sont
sup6rieurs
a 0,002 et ilsapparaissent
au hasard dans les series. Cet ecart moyen doit etre
jug6
tressatisfaisant,
puisqu’il
s’agit
derepresenter
par la meme formule les mesures de deux observa-teurs
employant
des m6thodes diff6rentes.Nous avons vu que les chiffres de
Kamerlingh
Onnes sont retrouvés par la theorie avec un 6cart moiti6
moindre;
on sait que les nombres d’unexpérimentateur
sonttoujours
mieux d’accord entreeux
qu’avec
ceux d’un autreexperimentateur.
Le resultat
principal
de cettecomparaison
estqu’il
est inutile de vouloir faire concorder la theorie avecl’expérience
a mieux queo,ooo5
pr6s
environ,
sur la valeur de
P V,
etqu’un
6cart isol6attei-gnant
o,oo2 n’est passignificatif.
Ces deux donn6esnous serviront dans la suite.
3.
Liqu6taction.
- J’aiindique
dans un Memoireprecedent
[1]
comment la courbe de condensationpermettait
depr6voir
1’existence et laposition
dupoint critique
et de calculer apriori
lapression
devapeur saturante, par une m6thode extr6mement
simple,
a toutes lestempératnres.
Unepremiere
application
avait ete faite al’oxygène,
mais avec une m6thoded’extrapolation qui
laissait a d6sirer. Une autre m6thode va nous donner pour1’argon
des resultats biensup6rieurs.
Bien que le calcul soit tres
simple,
il est d’untype
nouveau etpeut
a ce titresurprendre.
Je donnerai donc toutes lesexplications
n6cessaires.La courbe de base nous
donne,
pourchaque
valeurdu volume
VJ (évalué
par necessite en unitesarbi-traires),
la valeur durapport
sansdimension P Vf
Rt
Fig. 4. -- Variation de la pression en fonction du volume. I, au-dessus du point critique; II, au point critique; III, au-dessous du point critique. I3chelle des ordonnees arbitraires.
d’ou nous d6duisons P. En faisant ce calcul pour
toutes les valeurs du
volume,
nous constatons que lapression
est indéfiniment croissante a mesureNous avons vu que la courbe de base
correspond
aux divers 6tats du gaz a la
temperature
de - 1060.Done, a cette
temperature,
lapression
augmente
ind6finiment par diminution du volume. En pour-suivant les
calculs,
nous verrionsqu’il
en est demême à toutes les
iempératures supérieures,
pourlesquelles
le facteur F estplus
grand
que 1’unite. Ceci est unesimple
propriete
g6om6trique
de la courbe de base.Consid6rons maintenant les
temperatures
infé-rieures. Alors nous devons nous servir d’une courbede condensation que nous
appellerons
CT
etqui
sededuit de la courbe de base en
multipliant
toutes lesabscisses par le meme facteur
F,
qui
est alorsplus
petit
que l’unit6 et va en d6croissanttoujours.
Tant que ce facteur estsup6rieur
ao,955,
lapression
continue a monter ind6finiment suivant une courbe continue. Mais a
o,955,
il seproduit
unphenomene
nouveau. Pour une certaine valeur de(log
Vf),
lacourbe
CT
a unpoint
d’inflexion atangente
hori-zontale,
c’est-a-dire quedp,
etV
sont tous deuxdt f
dVnuls. Ce
point
est lepoint critique.
Les chiffres sontreport6s
sur lafigure
4,
courbe II.L’existence de ce
point
est uneconsequence
nécessaire de la forme de la courbe de condensation. Sa
position
estind6pendante
de la translation Aqui
ne faitqu’a,jouter
a tous les chiffres un nombreconstant et, par
suite,
nepeut
changer
laposition
du maximum.
Si nous diminuons encore la valeur de
F,
c’est-a-dire si nous abaissons encore la
temperature,
nous avons un maximum depression
(fig.
4,
courbeIII).
Le maximum est lepoint
deliquefaction;
pour desvolumes encore
inf6rieurs,
le gaz est instable et nepeut
plus
exister.Ainsi,
pour toutes les valeurs de Fplus
petites
queo,955,
la courbe de base nous donne la valeurde
PJ!
pourlaquelle
laliquefaction
seproduira.
Ce chiffre0,955
n’a aucunesignification;
il serait different si la courbe de base avait ete 6tablie pourune autre
temperature.
Pour
pouvoir
effectuer les calculsnumeriques
n6cessaires au controle, il faut connaitre la valeur du facteur F a toutes lestemperatures
inférieuresau
point critique.
Lacompressibilité
a cestemp6-ratures
n’ayant
pas etc mesur6e, nous ne pouvonsconnaitre les valeurs de F qne par
extrapolation
des chiffres obtenus a destemperatures plus
élevées. II se trouve,heureusement,
que cetteextrapolation
ne soulève pas de difficultés. La
figure 5
donne les valeurs de F entre - 121° et400°.
L’incertitudedu cote des hautes
temperatures
estconsiderable,
mais cette
region
ne nous interesse pas.D’ailleurs,
cette incertitude serait bien diminuee par le fait
que F
doit tendre vers1,37 à
mesure que latempe-rature
augmente,
ceci 6tant unesimple consequence
arithm6tique
de la maniere dont a 6t6 calcul6e la courbe de base.Les abscisses de la courbe 5 son les inverses de
Fig. 5. - valeurs du facteur F en fonction
de T -
La partiepointillée est extrapolee. La valeur 1,37 est theoriquement atteinte pour une temperature infinie.
la
temperature
absolue T. On voit que pour lesbasses
temperatures
lespoints
sont presque enligne
droite.
Cependant,
comme F doit devenirrapidement
tres
petit,
laligne
droite doit etreremplac6e
par unecourbe a tres
grande
courbure. Lapartie extrapol6e
est en
pointiII6.
Nous aurons besoin aussi des valeurs de la
trans-lation A.
L’extrapolation
est moinssure,
parce quenous ne savons rien a
priori
sur la valeur de 3 auxtres basses
temperatures.
Elle estcependant
pos-sible,
et d’ailleurs une erreur sur A est bien moinsimportante qu’une
erreur sur F. Lafigure
6 montreFig. G. - Valeurs de la translatioii 3 en fonction de
-La partie pointillee est extrapol6e.
4.
Exemple
de calcul. - Sinous
disposions
pourchaque temperature
de la courbe de conden-sationcorrespondante,
trae6e en unitesAmagat,
le calcul serait extremement
simple,
puisqu’il
ser6duirait a une
multiplication.
Supposons
pour un moment que la courbe debase soit trae6e dans ces unit6s. Nous voulons avoir
la
pression
de vapeur saturante a latemperature
qui
luicorrespond,
c’est-A-dire a peupres
- 106°.Nous
partons
de l’identitcou
Le maximum s’obtient en faisant des essais pour
plusieurs
valeurs du volume. Saposition
nous donne imm6diatement les valeurs du volumeVf
et duproduit
RT ,
d’ou nous d6duisons P par unesimple
division.Si le facteur F n’est pas
6gal
a I, s’il est parexemple
6gal
ao,865,
il faudra chercher le maximum de la fonctionCe maximum est absolument
indépendant
de latranslation. Mats il faut tenir
compte
de celle-ci pourexprimer
le volume V en unitesAmagat,
puisque
toutes les courbes sont trae6es en unites arbitraires de volume.On
pourrait
penserqu’il
seraitplus
simple
de les tracer directement en unitesAmagat.
Mats alors une courbe nepourrait
servir que pour unetemp6-rature et pour un gaz, tandis que la courbe de base
conserve sa valeur a toute
temperature
et pourplu-sieurs gaz
(oxyg6ne,
argon, enpartie
azote).
Eneffet,
le meme gaz fictifpeut
convenir aplusieurs
gaz r6e]s. Au lieu desimplifier,
le trace en unitesAmagat
compliquerait
les calculs aupoint
de lesrendre
pratiquement impossibles.
La marche a suivre est done la suivante. Soit la
temperature
de134°
K. La valeur de F est o,865et celle de
A,
o,83. Nous cherchons sur la courbe de base rectifi6e le maximum de1’expression
ou
plus
simplement,
enappelant tc
et y
lescoor-donn6es,
le maximum deNous trouvons
Nous
multiplions
lelogarithme
du volume par FNous
ajoutons
la translation et nous obtenonsIe
logarithme
du volume en unitesAmagat
log
Yf= 4,899 - 0,83 = 3,729,
d’oùF/==o,oo536
et, comme RT est
égal
à0,4909,
alors que le chiffre
experimental
est 23,0.Le meme calcul a ete fait par la même routine pour d’autres
temperatures
(!)
Mention
sp6ciale
doit etre faite dupoint critique.
Nous le trouvons pour une valeur de F
6gale
ao,g55
et une translation o,go. 11 est un peu
incertain,
car laposition
d’unpoint
d’inflexion sur une courbeest mal d6finie. La
pression
calcul6e est46,4
atm(obs. 48,0)
et le volumecritique
o,oo32g
(obs. 0,00332).
Latemperature
est 151 0 K(obs. 150,7).
L’accordest aussi bon que l’on
pouvait l’espérer.
Conclusion. - Confirmant les resultats
deja
obtenus pour
l’oxygène,
mais avec uneprecision
bienplus
grande,
nous voyons que nous pouvonspar l’interm6diaire de la courbe de condensation
corrig6e,
6tablie pour rendrecompte
de lacompressi-bilit6 des gaz au-dessus du
point critique,
calculer apriori
lapression
de vapeur saturante a toutes lestemperatures.
Ce sont les mgmespoints
de la courbequi
interviennent dans les deuxprobl6mes
des 6cartsa la loi des gaz
parfaits
et de laliquefaction.
Ainsi,
le
point
qui
nous donne le volume a -8703BF
sous 5 atm est aussicelui
qui
nous donne lapression
de vapeur0,66 atm h -
i goo.
En cepoint,
d’ailleurs,
la courbede condensation rectifiée se superpose exactement a la courbe
th6orique
et la theorie n’a aucune concession a faire.Au
contraire,
les courbesqui
repr6sentent
lavaria-tion,
en fonction de latemperature,
de F et de A se divisent en deuxparties.
Agauche
dupoint
C(fig. 5
et6),
les chiffres serapportent
a lacompressi-(1) Les chiffres ne sont pas définitfs. II peut tres bien se faire qu’une erreur (T extrapolation sur F soit compens6e
bilite,
a droite a laliquefaction.
La continuite estparfaite
et ne laisse aucun doute que laliquefaction
soit
simplement
un accident de lacompressibilité.
Iln’y
a aucuneplace
pour les 6tats « continus »de van der Waals dont la
conception
repose sur uneerreur de
raisonnement,
etqui
necorrespondent
àrien.
Je ne pense pas
qu’aucune
theorie actuelleper-mette une
synth6se
de lacompressibilite
et de laliquefaction,
aussi satisfaisante que celle de la condensationprogressive.
Laprecision
atteinte pour lacompressibilité
estsup6rieure
a1/1 aaoe.
La meme doit etre atteinte pour laliquefaction,
saufpeut-être
au
voisinage
immediat dupoint
critique;
mais lacourbe de base devra etre recalcul6e avec une docimale de
plus.
Remarquons
a cesujet
combien il estillogique
de d6duire la
pression
de vapeur saturante,g6n6-ralement bien connue, des 6carts a la loi des gaz
parfaits beaucoup
moins surs. La marche inverseserait
plus
recommandable. Mats les donn6esnume-riques
manquent.
Pour les gaz difficilementliqti6-fiables,
les mesures depression
de vapeur sont peu nombreuses(deux
pourl’argon)
et il ne faut pas songer a fonder une courbe exacte aI/loooe
surdeux
points.
Pour les autres corps, ce sont les mesuresde
compressibilité qui
manquent.
Le
prochain
Memoire sera consacr6 aux 6tatscorrespondants
del’ oxygène
et de1’argon.
La aussinous aboutirons à des resultats tres
precis,
souventen desaccor d avec les id6es
r6gnantes.
Manuscrit reçu le 20 décembre i gs 1 . BIBLIOGRAPHIE.
[1] DUCLAUX.2014 J. Physique Rad., 1950, 11, 235.
[2] DUCLAUX. 2014 J. Physique Rad., 1950, 11, 641.
[3] LANDOLT. 2014 Tabellen, 5e éd., p. 109.
ÉTUDE
OSCILLOGRAPHIQUE
DE L’ILLUMINATION FUGACEPar GEORGES DESTRIAU et JOSEPH MATTLER.
Laboratoire de luminescence du P. C. B. Faculté des Sciences de Paris.
Sommaire. 2014 Les auteurs étudient les ondes de brillance dans le
phénomène d’illumination fugace
de Gudden et Pohl. En basse fréquence (50 Hz), les ondes de brillance sont décalées en avant sur les ondes de tension et ces décalages vont rapidement en décroissant au cours des demi-ondes succes-sives ; les décalages sont d’autant plus importants que l’intensité du champ électrique est elle-même
plus élevée.
En fréquence plus élevée (1800 Hz), les décalages diminuent et arrivent même à changer de sens
(onde de brillance en arrière sur
l’onde
de tension).Les amplitudes des ondulations successives de brillance vont rapidement en décroissant, leur déclin étant d’autant plus rapide que l’intensité du champ est plus élevée.
Pour certains sulfures enfin, les amplitudes de brillance des demi-ondes paires se trouvent systé-matiquement plus grandes que les amplitudes des demi-ondes impaires.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 13, AVRIL 1952, PAGE 205).
Introduction. - - Certains sulfures
phosphores-cents s’illuminentvivement,
mais defagon
tresfugace lorsque,
après
avoir ete soumispr6alable-ment a 1’action des rayons ultraviolets ou des
rayons
X,
ils sontplaces
dans unchamp
6lectrique
intense
(effet
Gudden etPohl).
Pour reduire leseffets des
charges
internesd’espace,
il estpr6f6-rable d’utiliser des
champs
alternatifs.Nous nous 6tions bornes
jusqu’ici
a mesurer eta 6tudier 1’evolution de la « somme totale de lumiere » lib6r6e a l’illumination
fugace [1].
Parcontre, dans le
present
travail,
nous avons suivi 1’evolution duphénomène
dans lespremiers
cen-ti6mes de seconde
qui
suiventl’application
duchamp.
Dans une etudeant6rieure,
F. Krautz[2]
s’est attach6
principalement
a 1’etude dud6clin;
nous nous sommes
plus sp6cialement
int6ress6saux
décalages.
Montage expérimental. - Nous
avons utiliseun