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Théorie des gaz et équation d’état. X. Compressibilité
de l’azote et états correspondants
Jacques Duclaux
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
THÉORIE
DES GAZ ETÉQUATION
D’ÉTAT. X.
COMPRESSIBILITÉ
DE L’AZOTE ETÉTATS
CORRESPONDANTSPar JACQUES DUCLAUX.
Sommaire. - La théorie de l’association
progressive est étendue à l’azote. Les résultats sont très
bons à toute température, sauf aux pressions élevées au voisinage de la température critique. Le rôle
des divers paramètres est précisé. La théorie conduit à l’idée d’isocondensation, qui permet de définir
les états correspondants de deux gaz sans passer par les données critiques. Entre l’oxygène et l’azote il n’y a pas d’états strictement correspondants, mais dans la limite de la précision atteinte par
l’expé-rience, il y a des zones plus ou moins étendues de correspondance. La loi de condensation devra être
retouchée pour les très faibles et pour les très fortes pressions.
No 12. DÉCRMBR$ 1950.
1. Dans un
précédent
Mémoire[1]
j’ai
donné les résultatsnumériques
obtenus enappliquant
àl’oxygène
laconception
de la condensationpro-gressive
des gaz. Les calculs ont été faits de même pourl’azote,
les chiffresexpérimentaux
étant ceuxde
Kamerlingh
Onnes et van Urk. Comme pourl’oxygène,
je
donne les résultats en détail pour unetempérature
assezbasse,
en résumé pour les autres.Valeurs de ]JV 1 - 13 1 Ï 27.
Le seul écart notable
(o,2G
pourroo)
est pour lapression
laplus
forte. Pour cettepression
la formule de van der Waals donne un écart de +682,
soit26 fois
plus
grand.
Pour les
températures supérieures
l’écart moyenentre le calcul et l’observation est
Pour les
températures
inférieures(de
-i4io,53
à -
46°,3Z,
latempérature
critique
étant147o,13)
les écarts sont
plus
notables,
et trèsirréguliers.
Pour despressions
faibles ilsdépassent
rarement o,001(6
fois sur33)
mais pour lespressions plus
fortes ilspeuvent
atteindreexceptionnellement
o,008.
Si l’on tient
compte
de ce que, commeje
l’ai dit pourl’oxygène,
le mode de calcul introduit deserreurs
qui
peuvent
atteindre o,0002, onpeut
résumer les faits de la manière suivante :
i° Aux
températures supérieures
à -i4oo
le calcul suit aussi exactement quepossible
l’expérience,
tant que le volume du gaz estsupérieur
au doubledu volume
critique.
z
z¿ 0 Au
quelques degrés
dupoint critique,
des erreurs(1) o,oooi en supprimant un nombre manifestement aber-rant.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE Er LE RADIUM. - T. 11. - NO 12. - D1’.CEMf3RP. 1950.
642
apparaissent :
de l’ordre de o,ooiquand
le volume n’est pas inférieur au double du volumecritique,
et
pouvant
atteindre o,008quand
le volume est1,5
fois le volumecritique.
Au mêmepoint
la formule de van der Waals donne une erreur deo,5g2,
donc74
foisplus grande.
’2. Bases du calcul. -
Je
rappelle
que leshypothèses
dedépart
sont les suivantes :10 Le gaz
fictif
est défini comme un gazayant
exactement les
propriétés
du gazréel,
avec uncovolume nul. Tous les raisonnements et calculs
se font sur le gaz fictif.
Quand
son état a étédéter-miné,
il suffitd’ajouter
le covolume pour avoir l’état du gaz réel. Deux gaz différentspeuvent
correspondre
au même gaz fictif.Le covolume est
indépendant
de latempérature
et de la
pression
dans les limites desexpériences;
soit pour l’azote de o à 110 atm. et de latempé-rature
critique
à +7000
K.Nous
désignons
parV f
le volume du gaz fictif. Satempérature
et sapression
sontidentiques
à celles du gaz réel.20 Le gaz s’associe
progressivement
en formantsuccessivement des
assemblages
de 2,4, 8,
16, ...,2n molécules
simples.
3o La concentration Cn des
assemblages
de 2nmolécules
simples
est liée à la concentrationCn+1
desassemblages
de 2n+1 molécules par la relation40
Les constantes K se déduisent les unes desautres par la relation de récurrence
50
Lorsque
le volumeV f
du gazchange,
toutesles constantes K varient en fonction du volume selon la relation
Le calcul introduit ainsi trois
paramètres
p, met
K.,,,
ce dernier étant la constante depremière
association(deux
moléculessimples
s’unissant en unedouble)
pour le volume unité.6° Le
paramètre
p estindépendant
de latempé-rature,
du volume et de lapression.
Leparamètre m
dépend
de latempérature,
mais non du volume ni de lapression.
3. Détermination des
paramètres. -
Je n’ai pas pu trouver de méthode de calculqui
donnedirectement les valeurs du covolume
b,
de m, p etK,
àpartir
des donnéesexpérimentales;
les sériesalgé-briques auxquelles
on est conduit ne sont passom-mables. Il faut faire des
essais,
en donnant auxparamètres
des valeurs variables et choisissant cellesqui
parcomparaison
avecl’expérience
donnent les résultats les meilleurs. Ce calcul semble apriori
ina-bordable,
puisque
lesquatre
paramètres
donnent unequadruple
infinité de combinaisons. En fait il estréalisable,
maislong,
et deplus
il est certainqu’il
ne donne pas les meilleures
valeurs,
mais seulement desapproximations.
La situation est différente pourchaque
paramètre.
---Le covolume b est très mal
déterminé;
onpeut
le faire varier notablement sans que les écarts entre le calcul etl’expérience changent beaucoup.
Soit parexemple
latempérature
de -1310,27.
Nous mettonsà
part
les trois chiffres relatifs auxpressions
lesplus
élevées,
pourlesquelles
la formule est en défaut. Pour les neufpressions
restantes,
la somme des valeurs absolues des écarts estLe minimum est très peu accusé. Les calculs
ont été faits avec la valeur o,oo20, mais il a semblé
ensuite
qu’un
chiffre un peuplus
élevé aurait été meilleur. Les différences sontdéjà
sipetites qu’il n’y
a pas d’intérêt à les diminuer de
quelques
dixièmes.La
puissance
m est très bien déterminée aussitôt que le covolume a été choisi. Les valeursadoptées
pour l’azote sont :Pour le
paramètre
p la difficulté est la même quepour le
covolume;
la valeur de ppeut
variernota-blement sans que l’accord entre la théorie et
l’expé-rience en soit
pratiquement
affecté. Nousretrou-verons cette
question
ausujet
des étatscorrespon-dants. Les calculs ont été faits en
prenant
pour pla valeur 1,2.
La constante K est sans
importance
ici. Onpeut
diriger
les calculs de manièrequ’elle
n’intervienne
pas; on lui donne la valeur la
plus
commode aupoint
de vuearithmétique.
z
4. Rôle des divers
paramètres. -
Dans la théorie de van der Waals il n’est paspossible
deséparer
dans les calculs l’influence de a de celle de b. Il n’enest
pas de même ici : laséparation
est
possible
et pour certainsproblèmes
laconnais-sance de tous les
paramètres
est inutile.Je
rappelle (voir
loc.cil.)
que noustraçons
lesisothermes dans un
système
de coordonnées différentloga-rithmes du volume du gaz
fictif;
les ordonnées lesvaleurs du
rapport
pvf
danslequel
P est lapression
et v ( le volume du gaz fictif. Ce
rapport
est unnombre sans dimensions
qui
varie entre i et o(2).
Le
paramètre
p,invariable,
qui
indique
dequelle
manière l’association progresse, fixe la forme de l’isotherme(fig. I ).
Fig. 1. - Isotherme de l’azote vers - 130°.
Le
paramètre
m, fonction de latempérature,
fixe l’échelle des abscisses. Toutes les isothermes
correspondant
à des valeurs différentes de m,c’est-à-dire à des
températures
différentes,
se déduisent les unes des autres par une dilatation ou unecontrac-tion
parallèle
à l’axe des abscisses. C’est cettepro-priété
qui
permet
de dire(loc.
cil) qu’un
gaz n’aqu’une
seule isotherme pour toutes lestempératures;
proposition
vérifiée parl’expérience,
etqui paraît
extrêmement
surprenante
si l’on a sous les yeuxle réseau habituel des
isothermes,
danslequel
chacunea une forme
spéciale.
Le coefficient K n’influe pas sur la forme de
l’isotherme. Si on le
modifie,
l’isotherme sedéplace
horizontalement. On
peut
dire encore que la connais-sance de K fixe lepoint
de l’isothermequi correspond
à une
pression
donnée,
parexemple
lapression
atmosphérique.
5. Isocondensation. - Pour arriver aux états
correspondants
nous feronsappel
à la notionnou-velle d’isocondensation
qui
résulte de cequi précède.
Nous commencerons par l’étude du gaz fictif
défini
plus
haut,
pour passer ensuite au gazréel;
je rappelle
que le gaz fictif ne diffère du gaz réelque par ce que son covolume est nul.
A
chaque température
l’état de condensation du gaz fictif varie avec lapression.
Il y a une suite, infinie d’états de
condensation ;
mais si leparamètre
p (2) Il le semble du moins. Je n’ai pas poussé les calculsassez loin pour pouvoir affirmer que la limite inférieure
est zéro; peut-être n’en est-il pas toujours ainsi. Mais pour
l’oxygène et l’azote, elle est très inférieure à o,1.
est invariable
(comme
nous l’avonstoujours admis)
iln’y en
aqu’une.
En d’autrestermes,
pour toutes lestempératures
le gaz passe par les mêmes états decondensation,
mais sous unepression
ou pour un volumequi dépendent
de latempérature.
Nousappelons
mêmes états ceux danslesquels
lespropor-tions relatives des divers
agrégats
sont les mêmes. Parexemple
pourl’oxygène
à 0° et sous le volume fictif 0,01(unités Amagat)
les concentrations desdivers
assemblages
sonttandis
qu’à
latempérature
- I ICo ces concentrationssont,
sous le volume fictif 0,02097 :nombres
proportionnels
auxprécédents.
Il en résulte que sous ces deux états la valeur de:1’;
est lamême,
soit0,7726.
Nous dirons que ce sont deux états d’isocondensafion. Ils nepeuvent
exister quesi p est
invariable;
l’égalité
de deux valeurs de2013-L
RT,
ne suffit pas à établir l’isocondensation. On
peut
tracer des courbes d’isocondensation reliant tous les
points
danslesquels
la condensation est lamême;
dans notresystème
d’isothermes ce sontsimplement
des droites horizontales.
6. Etats
correspondants. -
La notion d’iso-condensationayant
ainsi été établie pour un gazunique,
nous pouvons immédiatementl’appliquer
à la
comparaison
de deux gaz différents.Supposons
que les gaz fictifsqui
leurcorrespondent
aient lamême valeur de p; alors ils
passeront
par des étatsde
condensationidentiques,
à destempératures
et sous des
pressions
différentes. Lesproportions
relatives des divers
agrégats
y seront lesmêmes,
ainsi que la valeurnumérique
de20132013’
Achaque
état du
premier correspondront
uneinfinité
d’étatsdu second
(toute
la courbed’isocondensation)
tels que les concentrations y soient un mêmemultiple
de ce
qu’elles
sont dans lepremier.
Pour nous
rapprocher
de la notion ordinaire d’étatcorrespondants,
danslaquelle
un étatdéter-miné d’un gaz
correspond
à un étatunique
d’unautre, il suffit d’introduire une autre condition.
L’isocondensation n’étant définie que pour le gaz
fictif,
il semblelogique
de choisir une conditionqui
nous ramène au gaz réel. Pour cela nous pou-vons admettre comme deuxième condition queles deux gaz seront dans des états
correspondants
si le
rapport
du covolume au volume fictif est le même. Par définition lerapport
du volume fictif644
PF
par suite de la deuxième
condition,
lesrapports
PV
PTsont
égaux
aussi.Cette
définition
estindépendante
des donnéescri-tiques.
Mais l’isocondensation n’estpossible
que si pest le même pour les deux gaz, et s’il
l’est,
àchaque
température
dupremier correspond
unetempérature
du second pour
laquelle
les deux isothermes sontsuperposables. D’après
la théorie de laliquéfaction
quej’ai proposée
dans unprécédent
Mémoire[2],
il en résulte que lepoint critique correspondra
PV
pour les deux gaz à la même valeur de
PV/RT .
Nous aboutissons ainsi au même résultat que par la théorie de van derWaals,
avec cette différencequ’ici
la valeurcritique
dePV/RT
n’est pasfixée,
tandis que dans la théorie de van der Waals elle est néces-sairementégale
ào, 375 ;
chiffrequi
n’est pas confirmé parl’expérience.
Je montrerai dans un autre Mémoire que d’autres
conséquences
de la loi des étatscorrespondants
peuvent
êtreretrouvées,
mais sous une forme moinsrigide;
parexemple,
lestempératures
corres-pondantes
de deux gaz ne sont pas nécessairementle même
multiple
de latempérature critique.
7.
Oxygène
et azote. - Lacomparaison
du calcul et del’expérience
amontré,
comme nousl’avons vu, que les meilleures valeurs du
para-mètre
p étaient
o,8
pourl’oxygène
et 1,2 pour l’azote. Ces deux nombres étantinégaux,
des états isocondensés de ces deux gaz sontimpossibles
et,
en toute
rigueur,
il nepeut
pas y avoir entre euxd’états
correspondants.
Toutefois cette conclusion demande à être examinée debeaucoup plus
près.
J’ai dit en effet
plus
haut(§ 3)
que leparamètre
pest
toujours
maldéterminé,
en raison des erreursexpérimentales.
Parexemple
pourl’oxygène
à - 116° l’écart moyen des valeursthéoriques
etexpérimen-tales de P V est
On
peut
très bien hésiter entre ces deux valeurs. Par contre la valeur 1,0 estdéjà inacceptable
carelle donne un écart moyen de o,oo12 avec une
marche
systématique.
Pour l’azote
j’ai
fait les calculs avecplusieurs
valeurs de p et les écarts sont à la
température
de -1310,27,
ceux que donne le tableau I.Ce tableau montre
qu’il
est difficile de fixer la valeur laplus
convenable de p ; il faudrait connaîtreles erreurs
expérimentales, qui
sontremarquable-ment faibles en
général,
maispeuvent
à certainespressions
êtreplus importantes.
Si nous comparonsles valeurs 1,0 et 1,2 nous verrons que les écarts
sont
plus
forts aux faiblespressions
pour laseconde,
et
plus
faibles auxgrandes.
D’autrepart
la valeur o,8donne de très bons résultats
jusqu’à
45
atm. Onne
peut
pas affirmer que la valeur 1,2 soit lameil-leure,
surtout pour toutes lestempératures.
On remarquera que toutes les valeurs de p donnentdes écarts
beaucoup plus
faibles que la formulede van der Waals
(dernière colonne).
TABLEAU 1.
Malgré
ces incertitudes il semble certain que leparamètre
p n’est pas le même pourl’oxygène
etl’azote,
car la valeur 1,0qui
convient au second donne de très mauvais résultats pour lepremier.
Il
n’y
a donc pas de manièregénérale
d’étatscorres-pondants
pourl’oxygène
et l’azotequi
ne sontjamais
rigoureusement
isocondensés. Mais il est clairqu’ils
peuvent
l’être dans la limite de laprécision
expé-rimentale et entre des limites étendues
puisque,
comme le montre le
tableau,
la valeur o,8 donne dans une zone étendue depressions
d’aussi bons résultats pour l’un que pour l’autre. La notion d’étatscorrespondants
n’est donc pas une notionabsolue,
mais uneapproximation
valable seulement dans un certaindomaine;
exactement comme la notion de gazparfait.
La différence entre les valeurs de p pour
l’oxygène
et l’azote est facile à
interpréter.
Les valeurs de pplus
petites
que l’unité(logarithme négatif)
signi-fient que la condensation enagrégats
est d’autantplus
facilequ’ils
sontplus
gros; les valeurssupé-rieures à l’unité ont le sens inverse. C’est donc par
la valeur de p que s’affirme l’individualité de
chaque
gaz, liée à la constitution de sa molécule.
Nous pouvons nous demander maintenant
com-ment il se fait que l’existence
générale
des étatscorrespondants
ait pu être admise par les théories actuelles. Cela tient à ce que les différences liéesaux valeurs différentes de p ne sont pas très
grandes,
de telle sorte que si l’on n’a pas en sa
possession
un moyend’analyse
trèsprécis,
onpeut
fort biendans un autre Mémoire
qui
montrera,
enparticulier,
que les différences sont bien
plus grandes
parexemple
entre
l’oxygène
etl’hydrogène.
Je me contenterai ici de donner unecomparaison
enabrégé
descompres-sibilités de deux gaz fictifs pour
lesquels
p a les valeurso, 8
et I , o.Fig. 2. - Isothermes
de deux gaz
correspondant aux valeurs o,8 et i du paramètre p.
La
figure
2 donne les isothermes de ces deux gazpris
dans des états tels que leproduit
P V soit le même pour deux valeurs de V trèséloignées
l’unede
l’autre,
dans lerapport
de i à 60. On voit quedans la
région
intermédiaire les deux courbes sontassez voisines. Elles le seraient bien
plus
encore sil’écart des volumes extrêmes était réduit.
8. La loi de condensation. - Tous les calculs
qui précèdent
ont pour base la loi de condensationqui s’exprime
par lesparamètres
m et p. J’aidéjà
indiqué (loc. cil)
que cette loi n’est pas définitive.Elle est en effet en défaut à la fois pour les
pressions
faibles
et,
aux bassestempératures,
pour lespressions
voisines de lapression critique.
Nous avons vu que
près
dupoint
critique
elle donne unecompressibilité
trop
forte pourl’oxygène
et
l’azote;
il en est de même pour les autres gaz.Elle conduirait ainsi à admettre
qu’un
gazpeut
encorese
liquéfier
au dessus de latempérature
critique.
Elle est d’autre
part
en défaut auxpressions
faiblescar elle conduit alors à une loi de la forme
la valeur de n étant par
exemple
1,5quand
p est
égal
à i ;
tandis quel’expérience
impose
pour n une valeur très voisine de l’unité. L’erreur commise sur la valeur duproduit
P V est de l’ordre dequelques
millièmes aux basses
températures,
et bienqu’elle
soit
plus
faible vers oD elledépasse
l’incertitudeexpérimentale.
La loi de condensation devra donc être retouchée. Mais la loi réelle se confondra sur une
grande
étendueavec celle que nous avons admise ici et
qui
al’avan-tage
de rendre les calculsplus
faciles. Rien d’essentielne sera modifié dans les résultats décrits ici.
La retouche sera d’ailleurs
difficile,
car la loi decondensation
peut
être en défaut de bien desmanières.
i° Nous n’avons tenu
compte
que desagrégats
contenant 2,4, 8,
16, ..., moléculessimples.
Ilse
peut
que leproblème
ait ététrop
simplifié.
20 Nous avons admis que le covolume était
indé-pendant
de lapression.
Ceci n’est pas exact auxfortes
pressions.
30 Nous avons admis que le
paramètre p était
indépendant
duvolume,
de latempérature,
et de la grosseur desagrégats.
Cettehypothèse
est très peuprobable.
4o
Les constantes K ont étésupposées
propor-tionnelles à une certainepuissance
duvolume,
toujours
la même. Cettesimplification
peut
êtreexcessive. ,
Pour
dégager
l’influence de tous cesfacteurs,
de très
longs
calculs seront encorenécessaires,
etla base
expérimentale
manquerasouvent,
carc’est par la
comparaison
deplusieurs
gaz
que le rôle des divers facteursapparaîtra,
et il faut que les chiffresexpérimentaux
soient exacts au moins au millième.Manuscrit reçu le 16 mai 1 1960.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] DUCLAUX. 2014 J. Phys. Rad., 1950, 11, 235.