Le paradis soviétique

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Le paradis soviétique

Chacun sait que le but auquel prétend tendre

«L'Internationale Communiste» est soi-disant de faire disparaître l'inégalité économique, de suppri- mer la lutte des classes, l'exploitation de l'homme par l'homme, ainsi que les misères qui caractérisent la vie matérielle d'aujourd'hui. Pour y arriver, l'In- ternationale supprime l'économie capitaliste mon- diale pour la remplacer par le système mondial du communisme, elle proclame l'abolition de la propriété privée des moyens de production et sa transformation en propriété collective, la confis- cation et la nationalisation prolétarienne de toutes les grandes entreprises industrielles de transport ainsi que les grandes propriétés foncières et les banques.

L a Russie, depuis 10 ans a servi de champ d'expériences à l'application de ces mesures d'exé- cution. L e s années qui viennent de s'écouler depuis l'adoption du système, permet de juger si les ré- sultats acquis sont conformes au but qu'on disait vouloir poursuivre et si, aujourd'hui, la Russie est réellement le pays où l'inégalité des classes a dis- paru et où la misère a été supprimée.

L'Entente internationale contre la 3e Internationale vient de publier sous le titre : « La faillite du collectivisme en Russie », une brochure qui en dit long sur ce point.

S'appuyant sur des documents authentiques de première valeur et dont un grand nombre émanent d'autorités et de personnalités soviétiques, il passe en revue les divers domaines de la vie économique en Russie et nous montre, par des exemples frap- pants, ce que le collectivisme a fait d'un immense pays, autrefois prospère.

** *

L'enquête porte dans tous les domaines de la vie économique et sociale de la Russie. Examinons tout d'abord quels ont été les effets de la nationa- lisation sur la grande industrie? O n sait qu'elle s'est étendue à toutes les entreprises industrielles occupant plus de 5 ouvriers.

Cette nationalisation est aussi complète que pos- sible, puisqu'on 1927 la part des entreprises privées n'était que de 2,4 °/o, du total des affaires traitées.

L e s entreprises sont groupées en trusts d'Etats qui s'ingèrent dans les plus infimes détails de l'organisation et de la production. L e régime est à un tel point centralisé que le directeur d'une entre*- prise n'a pas la compétence de trancher lui-même des questions concernant le moindre achat. Dser- jinsky, le président du Conseil économique suprême de l'U. R. S. S. et grand chef de la Tchéka, signale que dans le trust du caoutchouc, par ex- emple, une simple demande de prix doit traverser 32 instances avant d'obtenir une réponse et cet exemple est caractéristique pour toute la gestion des affaires dans les différents trusts.

D'après les communications du même Conseil, la

valeur globale de l'outillage de l'industrie, qui était en 1913 de 5,480 millions de roubles, avait di- minué de 40 °/o à fin 1926 par suite d'usure et de défaut de réparations.

L'industrie vit ainsi sur son propre capital, au risque de l'épuiser entièrement.

A titre d'exemple, nous citerons les chaudières en exploitation dans les usines: les inspecteurs de travail signalaient en 1927 que la moitié d'entre elles ont plus de 25 ans de service, que sur 1000 fchaudières, il y en avait 150 dont les principaux or- ganes étaient détériorés et que 30 °/o se trouvaient dans un état présentant des dangers sérieux.

Ces exemples pourraient être multipliés ad li- bitum, aussi n'est-il pas étonnant de voir le nombre des accidents de travail accuser une très forte aug- mentation. Alors que dans la moyenne des années (1908 à 1911 on ne comptait par an que 40,8 acci- dents de travail sur 1000 ouvriers, ce chiffre a passé en 1925-1926 à 120 pour l'ensemble de l'industrie; à 200 pour la métallurgie; à 237 pour l'industrie du bois et 251 pour les scieries méca- niques. Dans de telles conditions et malgré le ni- veau très bas des salaires, le prix de la produd- tion industrielle est dans la moyenne beaucoup plus élevé qu'en 1923 (index 100).

Les index des prix de livraison de quelques in- dustries sont là pour le prouver: alimentation 211 pour cent, cuir 202 °/o, papier 170 °/o, textiles 173 °/o, métallurgie 170 °/o, charbonnages 144 °/o.

L'importance de la production se ressent elle- même de la situation; de 7000 millions de roubles or qu'elle était en 1913, elle est descendue à 3603 millions en 1926. Si on prend quelques indus- tries spéciales, on constate que la production de l'or, par exemple, n'atteint en 1926-1927 que le 47 pour cent de celle de 1913, celle du platine de 58,9 °/o, du papier, 59,6 °/o et de tissus de soie

de 14,3 0/0.

Parmi les exceptions, citons les machines agri- coles qui s'élevaient à 144 °/o, mais il paraît nue les charrues sont de qualité si médiocre que les paysans n'en veulent pas et que les 50,000 char- rues qui constituent presque toute la production soviétique de 1926-27, sont restées en stock, sans compter les 40,000 qui doivent être mises au rebut dans la seule usine « Prof intern », pour cause de vices irrémédiables de fabrication.

O n ne sera pas étonné après ce qu'on vient de lire, d'apprendre que l'industrie soviétique n'a cessé de travailler à perte et qu'elle constitue une lourde charge pour l'Etat.

Les avances budgétaires faites par celui-ci à l'industrie, ont atteint en 1924, 161.1 millions de roubles, en 1925, 168,2, en 1926, 433,5. en 1927, 712,2 et en 1928 (budget) 781,2.

Ces avances recouvrables en principe ne seront pratiquement jamais remboursées.

Il y a lieu d'ajouter en sus l'endettement de i l'industrie auprès des banques d'Etat, qui ne sera

pas remboursable non plus et qui s'élevait en 1923 à 162 millions de roubles pour atteindre en 1927, 1548 millions. E t dire qu'en 1913 cette même indus-

trie russe, alors en d'autres mains, au lieu d être au crochet de l'Etat, lui rapportait 72 milliard de roubles par an.

*

Mais ce qu'il y a de plus intéressant à connaître, c'est le sort fait à l'ouvrier russe, en faveur de qui la révolution avait été soi-disant faite.

Déjà très bas, avant la guerre, les salaires en Russie ont subi une forte dépréciation par suite de la diminution du pouvoir d'achat et de l'effondre- ment du rouble.

D'après des sources officielles ,les salaires an- nuels en 1926 étaient, pour la grande industrie (1 rouble tchernovetz = 1,06 franc-or) de 631 roubles, pour les cheminots de 729, pour le per- sonnel de l'Etat de 1002 et pour les fonctionnaires soviétiques de 685, ce qui est bien en-dessous des salaires d'avant-guerre et qui représente à peu près le 1/3 des salaires des ouvriers français, déjà infé- rieurs à ceux des ouvriers suisses.

Cette situation est d'autant plus critique pour l'ouvrier russe que le coût de la vie a augmenté depuis 1913 (index 100) dans des proportions con- sidérables; l'index industriel au 1er novembre 1927

était de 204.

Toujours par rapport à 1913, le renchérisse*- ment était en 1927 de 177 pour le pain, 216 pour les légumes, 202 pour la viande, 209 pour le lait, 224 pour les tissus et 217 pour les chaus- sures.

Quant à la durée du travail, le principe général et impératif de la législation soviétique, c'est que la journée de travail ne dépasse pas 8 heures.

Comme tant d'autres, ces principes n'existent que sur le papier. Dans les principales branches de la grande industrie, le travail supplémentaire est de- venu la règle générale. Dans la métallurgie, par exemple, le nombre des heures supplémentaires est par mois de 15, dans les charbonnages de 20,1, dans le pétrole de 38,2.

L e numéro du 5 janvier 1928 de la « Pravda de la Jeunesse communiste » déclare que la journée de 8 heures n'existe plus et que dans les usines métal- lurgiques de la Russie méridionale on travaille 12 heures par jour.

E n revanche, si on fait beaucoup d heures de présence, la production n'en est pas augmentée, bien loin de là. Pour certaines usines étatisées, la perte de temps journalière varie entre 2 heures

15 m. et 3 h. 55 m. ; à l'usine « L a .libération du Travail » elle est de 52 °/o du total des heures de présence; dans l'industrie textile à Moscou, de 50 à 80 °/o de la journée ouvrable; aux usines Sormovo, de 57 à 62 °/o. de la journée légale.

Ceci suffit à expliquer la cherté des produits industriels malgré les salaires dérisoires et avec cela le chômage continue à s'accroître sans cesse.

Les bourses officielles du travail ont enregistré en 1925 848,000 chômeurs, en 1926 1,017,000 et enfin en 1927 1,353,000. D'ailleurs, cette sta- tistique est accompagnée de la remarque qu'une partie des chômeurs n'est pas enregistrée et Trotzky

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N° 85. — 27 octobre 1928 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

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dans la « Pravda » du 17 novembre 1927 évalue au total le nombre des chômeurs à 2,275,000.

En terminant ce chapitre, voyons comment l'ou- vrier est logé dans le paradis soviétique. L e com- missariat d'hygiène publique a fixé la superficie minimum du logement à laquelle a droit tout ci- toyen, à 16 archines = 8 mètres carrés). O r cette moyenne était, en 1926, pour les ouvriers indus- triels de 10,8 archines et dans certaines régions de 2 archines.

Le « Troud » du 2 juin 1928 écrit que la crise du logement est arrivée à l'extrême limite dans toutes les branches de l'industrie et du transport, que des milliers, d'ouvriers ne savent où s'abriter et le même journal, du 19 janvier 1928, signale que dans certains districts de l'Oural, 17 à 18 ou- vriers sont logés sur une superficie de 9 m2. L e même lit est occupé par 3 ouvriers se succédant les uns les autres dans l'espace de 24 heures.

D'après « Gosplan, Moscou, 1927 », les loge- ments disponibles représentent seulement le 55 °/o des besoins les plus élémentaires de la population.

A Moscou, (l'hestia, N° 164 de 1927) signale que 70,000 personnes ne savent où se loger et plus de 410 maisons tombent en ruine.

Enfin, d'après /'Ekonomitcheskayi ]isn du 7 janvier 1928, les maisons tombant en ruine peuvent être évaluées à 35 °/o des maisons existantes. A Leninegrad, cette proportion est de 33 % . Dans la province de Saratov»' de 56 °/o, dans celle de Kos- troma, de 39,8 et de Novgorod, de 40,3 °/o.

** *

Après l'industrie, le commerce.

Celui-ci fut monopolisé au début, tant à l'in- térieur qu'à l'extérieur. Les méthodes employées pour assurer l'alimentation de la population a telle- ment désorganisé la vie commerciale du pays et a abouti à la terrible famine de 1920-1921, qui coûta la vie à 15 millions d'habitants environ. En vue de ces sinistres résultats, les soviets abandonnèrent pour un certain temps les principes du commerce intérieur étatisé, pour adopter une nouvelle poli- tique économique, par la création de la N . E . P . qui eut pour effet de livrer le paysan à la réauir

sition forcée, de rendre le commerce mtérieur libre en principe, celui extérieur restant monopolisé. Com- me dans l'industrie, la bureaucratie règne en maître dans l'organisation commerciale des soviets, ainsi par exemple, d'après le rapport présenté au Con- grès du parti communiste (Pravda du 10 décembre

1927) à la délégation soviétique à Berlin, un ordre ordinaire doit passer par 52 instances différentes, ce qui prend en moyenne 74 jours.

Il n'y a rien d étonnant, dans ces conditions, que les faux frais du commerce soviétique, soient extrêmement élevés. D'après les données du Con- seil supérieur de l'économie nationale, la différence entre les prix de gros et de détail qui était de 20 °/o avant la guerre est actuellement de 64 °/o.

Sous le régime du commerce soviétique, les ex- portations russes ont atteint à peu près le 1/3 et les importations la moitié de leur chiffre d'avant-guerre en millions de roubles or. L a moyenne de 1909 à 1913 était de 1140 millions d'importation^ et de 1502 aux exportations, pour descendre en 1927 à 497 aux importations et à 559 aux exportations.

L a cause de la décadence du commerce exté- rieur russe réside dans l'appauvrissement général du peuple, fruit de 10 ans de régime communiste.

Avant la guerre, le pays, produisant plus qu'il ne consommait, surtout de blé, avait un gros excédent à livrer à l'étranger. Dans la moyenne de 1909-13, la balance commerciale accusait près d'un milliard de francs or en faveur de la Russie. Aujourd'hui, les classes aisées n'existent plus, leurs richesses sont dilapidées, les paysans réduits à la misère et les ouvriers à des salaires bien inférieurs à ceux d avant-guerre. C'est tout juste, si, épuisé par les graves épreuves qu'il a traversées et par le ré- gime qui le gouverne, le pays arrive encore à pro-

duire ce qu'il faut pour une consommation consi- dérablement réduite, et encore la famine menace-t- elle à chaque instant de sévir sur telle ou telle région du pays.

En résume, on peut dire aujourd'hui que le ré- gime bolchéviste a acculé la Russie à une situation très grave, tant au point de vue politique que social et économique. O n est forcé de reconnaître que dans tous les domaines, le danger de traiter avec le gou- vernement au pouvoir devient toujours plus grand.

D e s exemples multiples sont là pour le prouver.

Partout où les Soviets furent agréés officiellement ou officieusement, leurs bureaux ont continué le but principal de Moscou: la révolution. Nous pen-

sons que la Suisse ne se prêtera pas à ce jeu tant au point de vue politique qu'économique.

Chronique des Associations patronales

A s s o c i a t i o n C a n t o n a l e B e r n o i s e d e s F a b r i c a n t s d ' H o r l o g e r i e .

L'assemblée générale ordinaire de cette associa- tion a eu lieu à Bienne, le 24 octobre 1928.

La très nombreuse assistance a entendu la lecture d'un raport du Secrétaire-général passant en revue les derniers événements et touchant principalement les points suivants: prolongation temporaire de la semaine normale de travail ; rationalisation des mé- thodes de travail; assurance invalidité, vieillesse et survivants; activité générale des associations patro- nales, et a voté la résolution ci-après en ce qui con- cerne l'application de l'art. 41 de la L, F. sur le travail dans les fabriques:

« Les membres de l'A. C. B. F. H., réunis en As-

« semblée générale à Bienne le 24 octobre 1928,

« protestent contre la décision de la Division de l'In-

« dustrie du Département de l'Economie publique,

« menaçant l'industrie horlogère de ne plus renou-

« vêler les permis de travailler au-delà de 48 heures,

« et charge la Commission nommée à cet effet

« d'entreprendre au plus tôt toutes démarches utiles ».

L'ordre du jour appelait ensuite l'adoption du budget pour 1929, et la fixation du taux des coti- sations pour le prochain exercice. Les propositions faites par le Comité à ce sujet ont été adoptées.

Sur la proposition de son Comité et après avoir entendu l'exposé de son Président et de son Secré- taire-général, l'assemblée a voté à l'unanimité, la résolution ci-après transcrite: .

« L'Assemblée générale de l'Association Cantonale

« Bernoise des Fabricants d'Horlogerie, après avoir

« pris connaissance du rapport de son Secrétaire-

« général, sur la question de la réglementation du

« chablonnage,

« considérant qu'il est dans l'intérêt supérieur de

« notre industrie, même si les résultats obtenus ne

« soiit pas aussi complets qu'ils étaient désirés, de

« faire un important pas en avant,

« approuve les résolutions préparées par les déléga- t i o n s des intéressés lors de l'entrevue du 15 oc-

« tobre 1928,

« émet le vœu à l'adresse des Comités respectifs

« des Groupements F. H. des Manufactures et des

« Fabricants Etablisseurs, que les assemblées géné-

« raies de ces deux Groupements ratifient sans re-

«tard l'accord intervenu, qui peut se résumer ainsi:

« 1. Limitation de l'exportation des chablons à

« trois pays.

« 2. Quantum limité.

« 3. Contrôle du tout par Fidhor ».

L'Assemblée a rejeté le recours d'un membre1

frappé d'exclusion par le Comité pour non accom- plissement des divers financiers.

Aux « Divers », le Secrétaire-général a commu- niqué à l'Assemblée la solution intervenue dans le conflit de la boîte or. L'Assemblée a pris acte du préavis formulé par le Comité, et favorable au re- nouvellement du contrat avec la Société suisse des Fabricants de boîtes de montres en or.

Chronique du travail

Le pays prospère par le travail.

On lit dans la presse socialiste que la semaine de 48 heures ne sera bientôt plus qu'un mythe et qu'elle est en train de disparaître devant celle de 52 heures! Les ouvriers des fabriques pourraient, les premiers, contredire cette blague de taille res- pectable!

Qu'en est-il, en réalité? A la fin de l'année der- nière, on comptait 8169 fabriques soumises à la loi

!

sur les fabriques et le nombre des semaines de j 48 heures dont elles disposaient était de 430,886. Si j l'on considère les permis collectifs et individuels ac- . cordés en dérogation à la semaine de 48 heures^

I on trouve que le dépassement de cette dernière a été, en 1927, de 25 o/0 contre 22 % l'année der- nière. Donc la semaine de 48 heures n'a pas été tou- chée dans la proportion de 75 °/o, voilà ce qui cor- respond à la réalité. Pour cette année, la tendance même est de restreindre le nombre des autorisation^.

A ce propos, le département fédéral de l'Economie publique écrivait dans son dernier rapport:

« On ne saurait nier que la semaine de 52 heures, a eu des effets heureux pour l'industrie et partant aussi pour la classe ouvrière; elle a notamment permis aux fabricants d'accepter les commandes qui, sans cela, eussent été perdues. Les conditions qui ont justifié jusqu'ici l'application de l'art. 41 peuvent encore se présenter à l'avenir; c'est là un fait dont il faudra tenir compte.»

Chronique financière et fiscale

R o u m a n i e .

T a x e d e l u x e e t i m p ô t s u r l e chiffre d ' a f f a i r e s . Selon des communications de presse, les valeurs de base pour le prélèvement de la taxe de luxe et de l'impôt sur le chiffre d'affaires valables pendant le premier semestre de 1928, sont restés inchangées durant le troisième trimestre et resteront appliquables également pendant le quatrième trimestre de 1928.

Ecoles professionnelles

Examens professionnels de fin d'apprentissage.

L'Union suisse des arts et métiers vient de publier son rapport annuel spécial sur les examens profes- sionnels de fin d'apprentissage, sur Le développement de la formation professionnelle et les œuvres de protection des apprentis en 1927.

Le secrétariat de la Commission suisse des appren- tissages a déployé une féconde activité au cours de cet exercice. De nombreuses associations profession- nelles ont élaboré des règlements d'apprentissage

Le nombre total des participants aux examens de fin d'apprentissage s'est élevé en 1927 à 15,307, contre 15,393 en 1926. La diminution est ainsi de 86 unités; 15 cantons signalent une augmentation du nombre des apprentis.

Pour l'horlogerie, 39 apprentis ont subi les exa- mens de rhabilleurs, 2 ceux de régleurs, 25 jeunes gens et 19 jeunes filles ceux de pierristes, 1 apprentie ceux d'ouvrière pour la fabrication de la boîte, 278 jeunes gens et 125 jeunes filles ceux d'ouvriers de diverses branches. Nous relevons en outre les chif- fres suivants concernant la participation aux examens d'apprentis d'autres branches, touchant de près à l'industrie horlogère: 5 bijoutiers, 1 bijoutière, 1 polisseuse et 1 dessinatrice en bijouterie, 1 chaîniste, 1 ciseleur, 1 décorateur, 2 émailleurs, 28 orfèvres, 1 ouvrier en argenterie et 1 doreuse.

Pour la seconde fois, le rapport en question publie des compte-rendus sur les examens de fin d'ap- prentissage dans tous les cantons, ainsi qu'un ta- bleau montrant la répartition de tous les apprentis' et apprenties classés par professions. Le nombre total de ces dernières s'élève à 405.

Comme les années dernières, le rapport renferme, en annexe, des statistiques intéressantes sur les résul- tats des examens, les contributions financières des cantons, le nombre des apprentis et apprenties ré- partis par cantons et une liste des bureaux d'orien- tation professionnelle et des instituts de formation professionnelle en Suisse romande.

Le rapport sur l'exercice 1927 contient enfin des chapitres spéciaux sur les examens intermédiaires en Suisse, l'assurance des apprentis pendant les examens de fin d'apprentissage, et le développement de la formation professionnelle sur le terrain fédéral et can- tonal.

On peut se procurer ce rapport, jusqu'à épuise- ment du stock, au secrétariat français de l'Union suisse des arts et métiers.

Douanes

Espagne. — Droits (Agio).

L'agio dû au cas où les droits de douane, paya- bles en or, sont acquittés en monnaie d'argent ou en billets de banque, a été fixé, pour la période du 21 au 31 octobre, à 18,78 °/o (agio du 11 au 20 octobre 17,74 o/0).

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Bienne, le 24 octobre 1928.

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L A F E D E R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 8H3

Informations

Avis.

Les nouvelles venues de New-York, au sujet de Weisbro Watch Co, Inc., New-York, sont mauvaises. La faillite est à redouter. Les créan- ciers qui ne l'ont pas fait encore sont Instamment priés de se grouper sous les auspices de notre Ins- titution, qui prendra immédiatement les mesures né- cessaires pour la sauvegarde de leurs intérêts.

L'Information Horlogère Suisse La Chaux-de-Fonds. Rue Leopold Robert 42.

Expositions, Foires et Congrès

E x p o s i t i o n d e B a r c e l o n e .

Pour compléter les renseignements donnés dans la Fédération Horlogère Suisse du 24 octobre 1928 nous pensons Intéresser nos lecteurs en reproduisant ci-dessous les indications qui viennent de nous par- venir de l'Office suisse d'expansion commerciale en ce qui concerne l'Exposition de Barcelone:

Par arrêté fédéral, l'organisation de la partici- pation suisse à l'Exposition internationale de Bar- celone a été confiée à l'Office Suisse d'Expansion Commerciale.

La commission de surveillance de l'Office, au sein de laquelle les autorités et les diverses branches de l'industrie et du commerce de notre pays sont re- présentées, assumera les fonctions d'une commission suisse d'exposition. Quatre membres du Comité de Direction de l'O. S. E. C. formeront le Comité exécutif qui pourra faire appel, suivant les affaires à traiter, au conoours de représentants spéciaux des différents groupes d'exposants. La gestion des affaires proprement dite est attribuée au siège de Zurich de l'O. S. E. C. Le Comité exécutif a choisi Monsieur Hans Hofmann de la maison Kellermüller et Hofmann, Zurich, comme architecte de la section suisse.

Monsieur le Consul Nippel, à Barcelone, a été nommé représentant officiel auprès de la Direction de l'Exposition. Il exercera son activité selon les instructions de l'Office Suisse d'Expansion commer- ciale.

A Barcelone, la Suisse n'exposera par dans un pavillon spécial. Les différents exposants suisses) formeront toutefois des groupes bien définis dans les halles consacrées aux différentes branches et se remarqueront par un aménagement et une décoration uniformes des stands.

A Barcelone, la Suisse n'exposera pas dans un passé avec la Direction espagnole de l'Exposition en date du 6 octobre 1928.

Une exposition représentative des bureaux officiels suisses, de l'industrie horlogère et du tourisme est prévue dans la halle dite « des nations étrangères »'.

Le nombre des exposants suisses se monte à 150 environ, les plus gros contingents appartenant à l'industrie horlogère (31 inscriptions), à celle des machines, à l'industrie électro-technique et à celle des textiles. Afin de démontrer l'unité des différents groupes suisses, on créera un catalogue suisse illus- tré.

Les travaux préparatoires sont en cours et l'on peut présumer que les participants suisses dans leur en- semble seront prêts à se présenter au public le iour d'ouverture (15 mai).

En ce moment, l'architecte travaille au plan gé- néral des installations et au fur et à mesure que les participations sont annoncées, il fait une propo- sition pour la répartition des emplacements réservés aux produits suisses.

Comme la Fédération Horlogère Suisse l'a déjà annoncé, la Chambre Suisse de l'Horlogerie a pris contact avec l'architecte et l'a chargé d'établir un avant-projet d'aménagement du groupe horlogerie- bijouterie. Cet avant-projet pourra, selon toute pro- babilité être soumis aux exposants dans la première quinzaine de novembre.

Registre du commerce

Raisons sociales.

Enregistrements:

18/10/28. — Paul Martin (de Ste-Croix), fabrique de balanciers compensés, Chemin de la Promenade 23, Bienne.

16/10/28. — Felsa A. G. FiUale in Oberdorf, (Felsa S. A., succursale de Oberdorf), f Felsa Ltd., Branch of Oberdorf), (siège à Grenchen, cap. soc. fr.

150,000 nom., fabrication et commerce d'ébau- ches et finissages. Cons, adm.: Arnold Tschudin- Zemp, de Waldenbourg, Hermann Mägli-Hauden:

schiM, de Rosières, Otto Riifenacht-Zemp, de Lang- nau; Délégués de Ebauches S. A. César Scfiifd- Krebs et Hermann Obrecht, tous deux de Oren- chen), succursale à Oberdorf (Bâle-Campagnel)>

Modification :

19/10/28. — La soc. an. «Le Globe S. A.», est dis- soute, sa raison radiée. Actif et passif sont repris par la maison « Georges-E. Brodbeck », commisr sion et représentation, lunetterie et optique en gros, qui ajoute à son genre d'affaires le commerce, l'achat, fa vente et évent. la fabrication d'outilsi, de fournitures pour l'horlogerie, bijouterie, den- tiste et de toutes pièces et fournitures de petite mécanique et modifie sa raison sociale en Geor- ges-E. Brodbeck, successeur de Le Globe S. A.

Siège: La Chaux-de-Fonds. , Radiations:

16/10/28. — Manufacture de Unes «Léman», soc. an., Vevey.

18/10/28. — Martin et Aufranc, soc. n. coll., fabrique de balanciers compensés, Bienne.

19/10/28. — Franklé et fils, soc. n. coll., fabrique de bijouterie et représentations commerciales, Ge- nève.

22/10/28. — Les fils de Jules-Auguste Wmlleumier en liquidation, fabrication et vente d'horlogerie, Tramelan-dessus.

Faillites.

Clôture de faillite.

16/10/28. — Moecklin Eugène, bijouterie, rue de Bourg, Lausanne.

19/10/28. — Prêtât, Vaille et Cie, atelier électromé- canique, rue Léopold-Robert 26 a, La Chaux-der Fonds.

Dessins et Modèles

Dépôts:

No. 43203.' 20 septembre 1928, 18 3/j h. — Ou'r vert. — 4 modèles. — Calibres de montres et ponts pour calibres de montres. — Thommens Uhren- fabriken A. G., Waldenbourg (Suisse). Manda- taire: Amand Braun, ci-devant A. Ritter, Bale.

No. 43214. 22 septembre 1928, 12a/4 h. — Cache- té. — 1 modèle. — Rondelle en caoutchouc pour le dècianchenrent des ressorts aux montres, comp- teurs, et autres instruments. — Thommens Uhren- fabriken A.-G., Waldenbourg (Suisse). Manda-*

taire: Amand Braun, ci-devant A. Ritter, Bâle.

Prolongations:

No. 29769. 14 octobre 1918, 17 h. — (Ille période 1928-1933). — 4 modèles. — Calibres de montres.

— Record-Dreadnought Watch Co. /S. A.), La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire: A. Bugnion, Genève; enregistrement du 3 octobre 1928.

No. 35237. 1er septembre 1923, 17 h. — (Ile pé- riode 1928-1929). — 3 modèles. — Calibre de montre-chronographe-oompteur; mécanisme de com|p>- teur de minutes pour chronographes et compteurs en tous genres; mécanisme de compteur de sport.

— G. H. Guinand, Fabrique d'horlogerie National Park, Les Brenets (Suisse) ; enregistrement du

25 septembre 1928.

No. 35255. 10 septembre 1923, 20 h. — (Ile période 1928-1933). — 1 modèle. «- Fabrique^ Eterna Schild Frères el Co., Grenchen (Suisse) ; enre- gistrement du 28 septembre 1928.

Radiations:

No. 23044. 17 septembre 1913. — 1 modèle. — Calibre de montre.

No. 23096. 26 septembre 1913. — 1 modèle. — Calibre de montre.

No. 29459. 19 juillet 1918. — 36 modères. — Cabinets de pendulettes.

Brevets d'invention

Radiations:

Cl. 71c, No. 93849. — Indicateur de temps.

Cl. 71c, No. 118492. — Montre.

Cl. 71e, No. 120295. — Mécanisme de remontoir et de mise à l'heure à tirette.

Cl. 71 f, No. 100508. — Montre-bracelet extensible.

Ci. 71 f, No. 113397. — Dispositif de liaison dé- montable des Tiens de bracelets aux montres dans les montres-bracelets.

Ct. 711, No. 113582. — Procédé de fabrication de boîtes de montres.

Cl. 71 t, No. 118038. — Boîte de montre.

Ci. 71 i, No. 126241. — Montre-quantième.

Ci. 71 i, No. 125767. — Montre-quantième.

Cl. 73, No. 118041. — Procédé de fabrication d'une ébauche de mouvement d'horlogerie.

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26 Octobre 1928 Métaux précieux

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C o m p t a n t A t e r m e London 23 oct. 24 ocl. 23 oct. 24 oct.

(Ces prix s'entendent par tonne anglaise de 1016 kg.

en L. stg.).

Antimoine spec. 59.10-60 59.10/-60 — — Cuivre 66.1/3 66.7/6 65.10/7V2 65.i6/l01/2

» best selected 69.10-70.15/69.10/-7O.15/— —

» électrolytique 72.5-72.15/ 72.5-72.15/ — — Etain 222.7/6 220.12/6 220.3/4 219.8/6 Plomb anglais 23.10/ 23.10/ — —

» étranger 22.3/9 22.3/9 21.16/3 21.15/

Zinc 24.1/3 24.— 24.6/3 24.5/

Paris 20 oct. 22 oct. 23 oct. 24 ocl.

(Ces prix s'entendent en francs français par kg. 1000/1000)

Nitrate d'argent 375 375 375 375 argent 550 550 550 550 Or 17.500 17.500 17.500 17.500 Platine 66.000 66.000 66.000 66.000

» iridié 25 o/o 137.500 137.000 137.000 137.000 Iridium 340.000 340.000 340.000 340.000

(en francs français par gramme),.

Chlorure de platine 27,80 27,80 27,80 27,80 Platinite 32,50 32,50 32,50 32,50 Chlorure d'argent 9,25 9,25 9,25 9,25

London 20 oct. 22 ocl. 23 ocl. 24 oct.

(Ces prix s'entendent par once troy (31 gr. 103) 1000/1000).

Or (shM.) 84/11'/2 84/1 t'/s 84/1P/, 84/1 P/2

Palladium (Lstg.) 11.7/6 11.7/6 12.— 12.—

Platine (shill.) 340/ 340/ 340/ 340/

(par once standard 925/1000 en pence).

Argent en barres 26B/8 2611/18 26 "/1 a 26 "/ie New-York 20 oct. 22 oct. 23 ocl. 24 ocl.

(Ces prix s'entendent en cents par once de 31 gr. 103).

Argent en barres 58 7/8 58 — 57 7/B 58 — Cours de diamant brut.

(Prix de Bourse au comptant pour grosses quantités).

Diamant boart fr. 10.20 à 10.25

Qualités supérieures fr. 0.30 à 1.20 par carat en plus Eclats de diamants fr. 8.90 à 9.20

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Change sur Paris . fr. 20.30 Suisse :

France Gr.Bretagne U. S. A.

Canada Belgique Italie Espagne Portugal Hollande Allemagne Autriche Hongrie Tchéooslov.

Russie Suède Norvège Danemark Bulgarie Roumanie Yougoslavie Grèce Pologne Turquie Finlande Argentine Brésil Indes Japon

Escompte et change

Taux d'escompte 31/2

» avance s/ nantissement 41/ ,

Parité Escompte Demande Offre • en Irancs suisses o/0

100 Frs 20.305 31/2 20,25 20,40 1 Liv. st. 25.22 4'/2 25,19 25,22 1 Dollar 3.18 5 5,175 5 205 1 Dollar 5.18 - 5,18 5,215 100 Belga 72.05 4 72,05 72,35 100 Lires 27.27 51/2 27,125 27,325 100 Pesetas. 100.— 5 83,55 84 — 100 Escudos 560.— 8 2 3 , - 24,—

100 Florins 208.32 41/2 208,15 208,50 100 Reichsmk 123.45 1 123,70 123,90 100 Schilling 72.93 61/2 72,95 73,20 100 Pengös 90.64 7 90,50 90,60 100 Cour. 15.33 5 15,39 15,41 100 Roubles 266.67 10 — — 1 0 0 C r . s k . 138.89 41/2 138,70 139,10 1 0 0 C r . s k . 138.89 51/2 138,45 138,65 100 Cr. sk. 138.89 5 138,45 138,65 100 Leva 100.— 10 3,71 3,77 100 Lei 100.— 8 3,13 3,16 100 Dinars 100— 6 9,125 9,135 100 Drachm. 100.— 10 6,50 7,—

100 Zloty 58.13 8 58,20 58,30 1 Liv.turq. 22.78 — 2,50 2,80 100 Mks fini. 100.— 61/2 13,— 13,15 100 Pesos 220.— 6 218,— 219,—

100 Milreis 165: 61,50 62,50 100 Roupies 168.— 5 187,— 190,—

100 Yens 258.— 5,4a 240,— 245,—

Imprimeurs: Haefeli & Co., L a Chaux-de-Fonds.

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chaque mardi de Genève novembre 6, 20 \ paquebots décembre 4, 18 / anglais novembre 13, 27\ paquebots décembre 11, 25 / français

de Genève

novembre 7, 21 \ paquebots décembre 5, 19 / japonais novembre 13, 27 \ paquebots décembre 1 1 , 2 5 / français

de Genève

novembre 6 " , 14*, 20**, 28*.

décembre 4**, 12*, 18", 26*

•*) d e Genève

*) de Chiasso

chaque mardi de Chiasso

chaque mercredi de Chiasso novembre 5, 12, 15, 19, 26,28.

décembre 3, 5.

de Bâle 17 novembre 13, 18.

décembre 4.

de Chiassc

novembre 5**, 14*, 20**, 28.

décembre 3**, 12*, 18**, 26», 31**.

*) de Chiasso.

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Aden = 12 jours Bombay = 17 jours iZfclombo = 18-20 jours Singapore =25-26 jours Hongkong = 3i-36 jours Shanghaï =35-39 jours

Kobe = 40-45 jours Yokohama = 45-46 jours

Belawan Deli = 23-25 jours Batavia = 26-28 jours

Beyrouth = 17-18 jours Alexandrie = 6 jours d'Alexandrie à la Palestine par chemin de fer.

New-York = 12-16 jours

Buenos-Aires = 17-24 jours De Buenos-Aires à San-

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Fremantle = 28-29 jours Adélaïde = 32-33 jours Melbourne = 34-35 jours Sydney = 37-38 jours Brisbane = 4 1 - 4 2 jours

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