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II — Étude d’une suite de polynômes

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Academic year: 2022

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Pour le Vendredi 13 mars 2020 Problème 1 : obligatoire et très important

Dans ce problème, toutes les fonctions sont définies sur un intervalleI deRet à valeurs réelles.

Partie I : Partie préliminaire

Dans cette partie, les questions sont indépendantes les unes des autres et leurs résultats peuvent être admis dans la suite du problème.

1. Justifier, pour tout réelx∈]−1,1[, l’existence deX+∞

n=1

nxn−1 et donner sa valeur.

2. On rappelle que la fonction Γ est définie pour tout réelx∈]0,+∞[ par : Γ(x) = Z +∞

0

tx−1e−tdt.

Démontrer que pour tout réelx∈]0,+∞[,Γ(x+ 1) =xΓ(x)et en déduire, pour tout entier naturel nnon nul la valeur de Γ(n).

3. Démontrer la formule de Taylor avec reste intégral : si I est un intervalle contenant le réela, sif est une fonction de I dansRde classe C sur I, alors pour tout réel x∈I et tout entier naturel n, on a :

f(x) =

n

X

k=0

(x−a)k

k! f(k)(a) + Z x

a

(x−t)n

n! f(n+1)(t)dt.

Partie II : théorème d’unicité du développement en série entière

On rappelle le théorème suivant :Si une fonctionf admet un développement en série entière sur]−a, a[, alors :

— la fonctionf est de classeC sur]−a, a[,

— son développement en série entière est unique et est donné par la série de Taylor de la fonction f à l’origine :∀x∈]−a, a[, f(x) =

+∞

X

n=0

f(n)(0) n! xn.

4. On considère la fonction f définie sur R par : f(0) = 1et pour tout réel x 6= 0, f(x) = sinx x . Démontrer que la fonctionf est de classeC surR.

5. Expliciter une fonction f de classe C sur un voisinage de 0 et vérifiant pour tout entier n∈ N l’égalitéf(n)(0) =n·n!.

6. Un théorème des moments

Soitf une fonction développable en série entière sur]−R, R[ avecR >1:

∀x∈]−R, R[, f(x) =

+∞

X

n=0

f(n)(0) n! xn.

On suppose que pour tout entier naturel n, Z 1 0

xnf(x)dx= 0.

L’objectif de cette question est de montrer quef est identiquement nulle sur]−R, R[.

(2)

a. Démontrer que la sérieX

n>0

f(x)f(n)(0)

n! xn converge normalement sur l’intervalle[0,1]. b. À l’aide du calcul deZ 1

0

(f(x))2dx, démontrer que la fonctionf est nulle sur l’intervalle[0,1].

c. Démontrer quef est la fonction nulle sur l’intervalle]−R, R[. Contre-exemples

7. Donner un exemple de fonctionf à la fois de classeCsur]− ∞,1[et développable en série entière au voisinage de l’origine, mais qui ne coïncide pas avec sa série de Taylor en 0 sur ]− ∞,1[tout entier.

8. Un exemple de fonction ne coïncidant avec sa série de Taylor en 0 sur aucun voisinage de 0.

On considère la fonctionf définie sur Rpar : pour tout réelx6= 0, f(x) = exp

Å

− 1 x2

ãetf(0) = 0.

a. Rappeler l’allure de la courbe de la fonctionf au voisinage de 0.

b. Par des théorèmes généraux, la fonctionf est de classeCsur]0,+∞[. Démontrer que pour tout entier natureln, il existe un polynômePn tel que :

pour toutx∈]0,+∞[, f(n)(x) = Pn(x) x3n exp

Å

−1 x2

ã.

c. Démontrer que la fonction f est de classe C sur [0,+∞[ avec pour tout entier naturel n, f(n)(0) = 0.

Par parité, la fonctionf ainsi définie est de classeCsurR.

d. La fonctionf est elle développable en série entière sur un intervalle]−r, r[pour unr >0? 9. Un exemple où la série de Taylor de la fonctionf en 0 a un rayon nul.

Pour toutxréel, on posef(x) = Z +∞

0

e−t 1 +tx2.

a. Justifier que pour tout réel x la fonction t 7→ e−t

1 +tx2 est bien intégrable sur [0,+∞[, puis démontrer que la fonction est de classeC1 surR.

On admettra que la fonctionf est de classeCsurRet que l’on obtient les dérivées successives en dérivant sous le signe intégrale.

b. Pour t ∈]0,+∞[, calculer au moyen de la série entière de x7→ 1

1 +tx2, dont on précisera le rayon de convergence, les dérivées successives en 0 de la fonctionx7→ e−t

1 +tx2 pour en déduire l’expression def(n)(0)pour tout entier natureln.

c. Quel est le rayon de la série entière X

n>0

f(n)(0) n! xn? Condition suffisante

On se propose dans cette partie d’étudier une condition suffisante pour qu’une fonction de classe C sur un intervalle centré en 0 soit développable en série entière au voisinage de 0.

10. Soient a un réel strictement positif et f une fonction de classe C sur l’intervalle ]−a, a[. On suppose qu’il existe un réelM >0tel que pour tout réelx∈]−a, a[et pour tout entier natureln,

|f(n)(x)|6M.

a. Démontrer que la fonctionf est développable en série entière au voisinage de l’origine.

b. Donner un exemple simple de fonction non polynomiale pour laquelle ce résultat s’applique.

(3)

Problème 2

Rappels et notations

Pour tout entier naturel non nuln, on note :

— [[1, n]]l’ensemble des entiers naturelsktels que16k6n;

— Mn(R)(respectivement Mn,1(R)) l’espace vectoriel des matrices carrées à n lignes etncolonnes (respectivement l’espace vectoriel des matrices colonnes ànlignes) à coefficients dansR;

— Sn(R)le sous-espace vectoriel deMn(R)constitué des matrices symétriques.

Soitn∈N etA∈ Sn(R); on dit queAest positive (respectivement définie positive) si :

∀X∈ Mn,1(R), tXAX >0 (respectivementtXAX >0siX 6= 0).

L’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels est noté R[X], et, pour tout entier naturel p, le sous-espace vectoriel des polynômes de degré inférieur ou égal àpest notéRp[X].

Objectifs

La première partie a pour but de démontrer une caractérisation des matrices symétriques réelles définies positives, à l’aide des déterminants de certaines matrices extraites.

La deuxième partie aborde l’étude d’une suite de polynômes orthogonaux pour un produit scalaire défini à l’aide d’une intégrale.

La troisième partie introduit les matrices de Hilbert et leur inverse, dont certaines propriétés sont étudiées dans la partie IV.

I — Caractérisation des matrices symétriques définies positives

1. a. Soitn∈N etA∈ Sn(R).

i. Montrer queAest positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont positives.

ii. Montrer queAest définie positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont stric- tement positives.

b. Pour n∈N, A∈ Sn(R)et i∈[[1, n]], on noteA(i)la matrice carrée d’ordre i extraite deA, constituée par lesipremières lignes et lesipremières colonnes de A.

Le but de cette question est de démontrer l’équivalence suivante :

A est définie positive ⇐⇒ ∀i∈[[1, n]],det(A(i))>0.

i. SoitA∈ Sn(R). On suppose queAest définie positive.

Pour tout i ∈ [[1, n]], montrer que la matriceA(i) est définie positive et en déduire que det(A(i))>0.

Pour toutn∈N, on dira qu’une matriceAdeSn(R)vérifie la propriétéPnsi det(A(i))>0 pour touti∈[[1, n]].

ii. Dans les cas particuliersn= 1etn= 2, montrer directement que toute matriceA∈ Sn(R) vérifiant la propriétéPn est définie positive.

iii. Soitn∈N. On suppose que toute matrice deSn(R)vérifiant la propriétéPn est définie positive. On considère une matriceAdeSn+1(R)vérifiant la propriétéPn+1et on suppose par l’absurde queAn’est pas définie positive.

A. Montrer alors queAadmet deux vecteurs propres linéairement indépendants associés à des valeurs propres (non nécessairement distinctes) strictement négatives.

(4)

B. En déduire qu’il existe X ∈ Mn+1,1(R) dont la dernière composante est nulle et tel quetXAX <0.

C. Conclure.

c. SoitAune matrice deSn(R). A-t-on l’équivalence suivante :

Aest positive ⇐⇒ ∀i∈[[1, n]],det(A(i))>0 ?

d. Écrire une fonction en langage Python qui prend en entrée une matrice M ∈ Sn(R)et qui, en utilisant la caractérisation du 1.b, renvoie « True » si la matrice M est définie positive et

« False » dans le cas contraire.

On pourra utiliser la commandenp.linalg.det(a)qui renvoie le déterminant dea.

II — Étude d’une suite de polynômes

2. On définit la suite de polynômes(Pn)n∈Npar :

® P0= 1

∀n∈N, Pn= [X(X−1)]n De plus, on pose :

∀(P, Q)∈(R[X])2, hP, Qi= Z 1

0

P(t)Q(t)dt.

a. Montrer que l’application(P, Q)7−→ hP, Qiest un produit scalaire surR[X]. b. On notePn(n)le polynôme dérivénfois dePn.

Déterminer le degré de Pn(n) et calculerPn(n)(1). On définit la suite de polynômes(Ln)n∈N par :

( L0= 1

∀n∈N, Ln= 1

Pn(n)(1)Pn(n)

c. Soitn∈N. Montrer que, pour toutQ∈Rn−1[X],hQ, Lni= 0. Indication : on pourra intégrer par parties.

d.

i. Pour toutn∈N, on pose :In = Z 1

0

Pn(u)du. Calculer, pour toutn∈N, la valeur deIn. ii. En déduire, pour tout n∈N, la relation :hLn, Lni= 1

2n+ 1.

e. Déterminer une famille de polynômes (Kn)n∈Nvérifiant les deux conditions suivantes : i. pour toutn∈N, le degré deKnvautnet son coefficient dominant est strictement positif ; ii. pour toutN ∈N,(Kn)06n6N est une base orthonormale deRN[X]pour le produit scalaire

h·,·i.

Justifier l’unicité d’une telle famille.

f. CalculerK0, K1 etK2.

(5)

III — Matrices de Hilbert

Pour toutn∈N, on définit la matriceHn par :

∀(i, j)∈[[1, n]]2,(Hn)i,j = 1 i+j−1

où(Hn)i,j désigne le coefficient de place(i, j)de la matriceHn. On note de plus∆n=det(Hn). 3. a. Étude de quelques propriétés de Hn

i. CalculerH2etH3. Montrer que ce sont des matrices inversibles et déterminer leur inverse.

Dans les questions suivantes de III.A, on désigne parnun entier naturel non nul.

ii. Montrer la relation :

n+1= (n!)4

(2n)!(2n+ 1)!∆n.

Indication : on pourra commencer par soustraire la dernière colonne den+1 à toutes les autres.

iii. En déduire l’expression de∆nen fonction den(on fera intervenir les quantitéscm=

m−1

Y

i=1

i!

pour des entiersmadéquats).

iv. Prouver queHn est inversible, puis que det(Hn−1)est un entier.

v. Démontrer queHn admetnvaleurs propres réelles (comptées avec leur ordre de multipli- cité) strictement positives.

b. Approximation au sens des moindres carrés

On note C0([0,1],R) l’espace vectoriel des fonctions continues de [0,1] dans R. On convient d’identifier l’espaceR[X]au sous-espace vectoriel deC0([0,1],R)constitué des fonctions poly- nomiales de [0,1]dansR; ainsi, pour tout entier natureli, le polynômeXi est confondu avec la fonction polynomiale définie par :Xi(t) =ti pour toutt∈[0,1].

On étend àC0([0,1],R)le produit scalaireh., .ide la partie II en posant :

∀(f, g)∈(C0([0,1],R))2,hf, gi= Z 1

0

f(t)g(t)dt.

(On ne demande pas de vérifier qu’il s’agit d’un produit scalaire surC0([0,1],R).)

On notek·kla norme associée à ce produit scalaire : pour tout fonctionf ∈ C0([0,1],R), on a donc :

kfk=» hf, fi

i. Soitn∈N. Montrer qu’il existe un unique polynômeΠn ∈Rn[X] tel que : kΠn−fk= min

Q∈Rn[X]

kQ−fk.

ii. Montrer que la suite (kΠn−fk)n∈Nest décroissante et converge vers 0.

iii. Montrer queHn est la matrice du produit scalaireh., .irestreint àRn−1[X], dans la base canonique deRn−1[X].

iv. Calculer les coefficients deΠn à l’aide de la matriceHn+1−1 et des réels hf, Xii.

v. Déterminer explicitement Π2 lorsque f est la fonction définie pour tout t ∈ [0,1] par : f(t) = 1

t2+ 1.

(6)

IV — Propriétés des coefficients de H

n−1

4. a. Somme des coefficients de Hn−1

Pour n∈N et (i, j)∈[[1, n]]2, on note h(−1,n)i,j le coefficient de place(i, j)de la matriceHn−1 et on désigne parsn la somme des coefficients de la matriceHn−1, c’est-à-dire :

sn = X

16i,j6n

h(−1,n)i,j

i. Calculers1, s2et s3. Conjecturer de manière générale la valeur desn en fonction den. ii. Soitn∈N.

A. Montrer qu’il existe un unique n-uplet de nombres réels (a(n)p )06p6n−1 vérifiant le système denéquations linéaires àninconnues suivant :

















a(n)0 + a

(n) 1

2 + · · · + a

(n) n−1

n = 1

a(n)0

2 + a

(n) 1

3 + · · · + a

(n) n−1

n+1 = 1

... ... ... ...

a(n)0

n + a

(n) 1

n+1 + · · · + a

(n) n−1

2n−1 = 1

B. Montrer que sn=

n−1

X

p=0

a(n)p .

On définit, pour toutn∈N, le polynômeSn parSn =a(n)0 +a(n)1 X+. . .+a(n)n−1Xn−1. Dans les question suivantes de IV.A, on désigne parnun entier naturel non nul.

iii. Montrer que :

∀Q=α01X+. . .+αn−1Xn−1∈Rn−1[X],hSn, Qi=

n−1

X

p=0

αp

iv. Exprimersn à l’aide de la suite de polynômes(Kp)p∈Ndéfinie à la question II.E.

v. Pour toutp∈[[0, n−1 ]], calculerKp(1). vi. Déterminer la valeur desn.

b. Les coefficients de Hn−1 sont des entiers Pour n∈N, on note

Çn k å

le coefficient binomial Çn

k å

= n!

k!(n−k)!. i. Soitp∈N. Montrer que

Ç2p p

å

est un entier pair.

En déduire que, sin∈N etp∈[[1, n]], alors

Çn+p p

åÇn p å

est un entier pair.

ii. Pour toutn∈N, montrer que l’on peut écrire :Kn=√

2n+ 1Λn oùΛn est un polynôme à coefficients entiers que l’on explicitera. Parmi les coefficients deΛn, lesquels sont pairs ? iii. Soitn∈N.

A. Calculer h(−1,n)i,i pour tout i ∈ [[1, n]]; on donnera en particulier une expression très simple deh(−1,n)1,1 eth(−1,n)n,n en fonction den.

B. Calculer h(−1,n)i,j pour tout couple (i, j) ∈ [[1, n]]2; en déduire que les coefficients de Hn−1sont des entiers.

C. Montrer que h(−1,n)i,j est divisible par4 pour tout couple(i, j)∈[[2, n]]2.

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