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Recherches sur la radioactivité

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241269

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241269

Submitted on 1 Jan 1907

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Recherches sur la radioactivité

A. Battelli, A. Acchialini, S. Chella

To cite this version:

A. Battelli, A. Acchialini, S. Chella. Recherches sur la radioactivité. J. Phys. Theor. Appl., 1907, 6

(1), pp.899-907. �10.1051/jphystap:019070060089901�. �jpa-00241269�

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899 L’observation des phénomènes que je viens de décrire est d’une très grande facilité avec les matières que j’ai employées, parce

qu’elles fondent au-dessous de ~00°. Il est très probable que des ma- tières plus difficiles à fondre les donnent également. En particulier,

les mélanges de silicates qui constituent les roches se comportent peut-être d’une manière analogue à la cire. S’il en était ainsi, la

formation des colonnes de basalte et des pavés de géants s’expli- querait facilement. Les basaltes fondus seraient divisés par les cou- rants de convection en cellules prismatiques qui persisteraient au

moment de la solidification ; le retrait accompagnant le refroidis-

sement provoquerait alors la séparation des cellules par des fentes suivant leur contour, comme je l’ai observé pour la cire mélangée de

stéarine.

RECHERCHES SUR LA RADIOACTIVITÉ.

[Travail de l’Institut de Physique de Pise (Direct. A. Battelli).]

Par MM. A. BATTELLI, A. ACCHIALINI et S. CHELLA.

1. Il ~T a quelques années nous entreprîmes une série de recherches

sur la radioactivité des eaux et des gaz de différentes parties de la

Toscane. Mais, depuis quelque temps, notre attention s’est arrêté surtout à l’étude des gaz émanant des eaux de San Giuliano, à cause

de l’action radioactive extraordinaire que nous y avions constaté.

La composition de ces eaux fut déterminée par divers chimistes et à différentes époques.

Les diverses analyses indiquent une composition presque constante de ces eaux dans un intervalle de cinquante ans : celle du professeur Grimald, faite en 1900, donne pour la teneur du gaz dissous dans

.

1 litre d’eau :

Dans cette analyse, les gaz ont été extraits de l’eau par ébullition ; mais le gaz qui se dégage spontanément au moment l’eau sort des puits a une composition bien différente. Selon Orosi, elle contient

Article published online by EDP Sciences and available at

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019070060089901

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900

pour 1 litre du mélange :

2. Nos essais sur la radioactivité ont été faits au moyen de la mé- thode électroscopique bien connue d’Elster et Geitel.

L’électroscope employé était du type Exner à feuille d’or, à dis-

perseur cylindrique renfermé dans une cage de zinc. L’électros- cope ainsi monté avait une capacité d’environ 25 unités électrosta-

tiques.

Le même appareil servait aux mesures de la radioactivité du gaz et de l’eau. Pour mesurer la radioactivité du gaz, on faisait circuler

ce dernier dans la cloche de zinc, qui, à cet effet, était munie de deux

robinets, l’un d’entrée, l’autre de sortie. Pour la mesure de la radioactivité de l’eau, on introduisait celle-ci dans un récipient annu-

laire qui entourait la tige du disperseur et reposait sur le même sou-

tien qui supportait la cloche de zinc.

La dispersion de l’eau des deux établissements balnéaires a été mesurée en introduisant dans l’appareil 1/2 litre d’eau ; elle est en

moyenne de 55 volts à l’heure.

En introduisant, au contraire, environ 10 litres de gaz dans la cloche de l’électroscope, on trouva, en moyenne, une dispersion de

12 volts à l’heure.

Selon l’ana lyse rappelée ci-dessus, on a environ 50 centimètres cubes de gaz dans le demi-litre d’eau soumis à l’expérience. Ces

gaz, introduits seuls dans l’appareil, auraient donné une dispersion

de 60 volts par heure. Nous concluons donc que la radioactivité de l’eau doit être entièrement attribuée au gaz qu’elle tient en solution.

Étant donnée la très grande radioactivité de ces eaux, il nous selnbla

important de faire une analyse qui pîit nous donner quelque indica-

tion sur la nature de la matière qui provoquait la radioactivité.

3. Il était facile de reconnaître si la radioactivité était due à du thorium ou à de l’actinium. Il suffisait, pour cela, de laisser séjour-

ner le gaz dans le gazomètre pendant une demi-heure environ pour être sîir qu’il ne contenait plus ces éléments. Et, comme après ce laps de temps le gaz conservait sa radioactivité intacte, cette dernière

ne p ouvait être due qu’à une émanation de radium ou d’un autre élé-

ment inconnu.

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Pour éclaircir ce point, il ne restait qu’à étudier la loi de décroisse- ment de l’activité du gaz et celle de la radioactivité induite sur les corps métalliques à et les comparer avec les lois analogues relatives

au radium.

Pour l’étude de laloi de décroissement de l’activité du gaz,on pro- cédait de la façon suivante : après avoir accumulé dans un gazomètre

une certaine quantité de gaz, on en mesurait la dispersion jour par

jour en l’introduisant dans la cage de l’électroscope en quantité

déterminée (environ 1000 centimètres cubes).

Les résultats d’une détermination sont rapportés dans le tableau suivant :

La dispersion décroît avec le temps selon une loi assez bien repré-

sentée par la formule exponentielle .

Fio. 1.

En effet, en prenant pour abscisses les temps et pour ordonnées

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les logarithmes des activités (dispersion en volts par heure), on obtient

la ligne tracée dans la fig. i, qui, au delà du troisième jour, prend une

forme sensiblement rectiligne.

En considérant seulement les valeurs comprises dans la partie de

la courbe qui suit une marche exponentielle, on trouve que l’émana- tion radioactive contenue dans le gaz de San Giuliano se réduit de moitié en six jours, tandis que celle du radium se réduit de moitié

en quatre jours. En d’autres termes, la valeur de la constante du temps.

déduite de la formule précédente est de huit jours et quinze heures,

tandis que celle de la constante du temps du radium est de cinq jours

et treize heures.

La radioactivité induite fut mesurée de différentes façons. On com-

mença par faire séjourner le gaz dans une cloche métallique pendant

environ une demi-heure, ensuite on aérait abondamment la cloche et on mesurait la radioactivité qui lui restait. Ou bien on laissait le

disperseur métallique de l’électroscope suspendu pendant un jour

au-dessus d’un des bassins auxquels aboutissait la source. On activa aussi des morceaux de métal en les maintenant à un haut potentiel

négatif dans une cloche remplie de gaz recueilli aux pôles.

On tenta aussi de radioàctiver un morceau de charbon pris comme

cathode dans un bain soumis à l’électrolyse; mais l’activité acquise

dans ce cas fut toujours trop petite pour que l’on pût faire une mesure

concernant l’action du temps.

La radioactivité induite décroît après quelque temps selon une

loi exponentielle et se réduit de moitié après trente sept minutes,

comme on le voit d’après la fiq. 2 relative à une détermination, tan-

dis que celle du radium se réduit de moitié au bout de vingt-huit

minutes.

Ce qui veut dire que la constante du temps - est, pour la radio- activité induite par les gaz de San Giuliano, de cinquante-quatre minutes, tandis que celle du radium est de quarante et une minutes.

Avant d’affirmer que les constantes du temps de l’émanation et de la radioactivité induite des eaux de San Giuliano sont différentes des éléments correspondants du radium, nous avons voulu nous assurer

qu’aucune erreur systématique ne s’était introduite dans nos expé-

riences. Pour ce faire, les mêmes appareils furent employés pour la

mesure de la radioactivité induite par une solution de baryum radi-

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fère. On prit les mêmes précautions et on employa les mêmes mé-

thodes que pour les mesures précédentes. Mais, dans ce cas, nous

trouvâmes que la radioactivité du radium se réduisait de moitié après vingt-huit minutes, conformément à ce qu’avaient établi Curie et

Rutherford.

-

~

FIG. 2.

Nous pouvons donc avoir la complète assurance que les mesures

des constantes de temps de l’émanation contenue dans les eaux de San Giuliano et de la radioactivité induite par cette dernière sont différentes de celles du radium.

4. Ayant trouvé cette radioactivité des eaux de San Giuliano, nous

cherchâmes à étudier l’émanation radioactive pour voir si elle pré-

sentait quelques propriétés pouvant la caractériser.

Il était très important pour nous de pouvoirdécider si l’émanation radioactive de nos eaux était suffisante pour traiter avec profit la grande quantité de mètres cubes nécessaires pour l’accumulation de la quantité d’émanation qu’il fallait pour étudier ses propriétés spécifiques.

Pour nous renseigner à ce sujet, nous tentâmes dans des condi- tions convenables de condenser l’émanation sur la blende de Sidot.

Pour cela nous avons extrait le gaz de l’eau au moyen du dispositif

suivant : une pompe aspirait l’eau depuisla source jusqu’à la hauteur

de 8 mètres environ dans un récipient de verre R (flu. 3) dans lequel

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elle abandonnait les gaz à cause de la raréfaction que l’on y pro- duisait. Ce récipient était muni à son ouverture d’un couvercle de lai-

ton G auquel s’abouchait un tuyau de plomb qui, à son autre extré- mité, plongeait dans l’eau de la source. Le couvercle même était tra- versé par deux tubes p et f. Le premier de ces tubes arrivait jusqu’au

sommet du récipient de verre et était en relation avec les pompes d’as-

piration. Le deuxième arrivait jusqu’à la moitié de la hauteur du ré-

cipient et s’immergeait par son autre bout dans une cuve mise dans

un puits à un niveau plus bas que l’eau de la source. Ainsi l’eau, au

1

fur et à mesure qu’elle arrivait au récipient R, se déchargeait dans

le puits par le tube p, en se renouvelant continuellement.

FIG. 3.

Le gaz débarrassé de l’acide carbonique et de la vapeur d’eau

passait dans l’appareil à condensation représenté dans la 4.

Dans une éprouvette A, recouverte à l’intérieur de blende de Sidot et munie dans sa partie supérieure d’une tubulure latérale a, on introduit un tube de verre b, qui, à travers un bouchon fermant

l’éprouvette, arrive presque au fond de celle-ci. L’appareil est

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immergé dans l’air liquide contenu dans un récipient de Dewar C.

Le g az entre par le tuhe b, arrive au fond de l’ éprouveite, et remonte

dans celle-ci pour sortir par la tubulure a.

Mais l’émanation à la température de l’ air liquide se condense et,

en s’accumulant dans l’éprouvette, finit par donner une forte luminosité à la blende de Sidot.

FIG.

Cette luminosité apparaissait environ deux heures après que le gaz avait commencé à passer et, pendant le temps employé à ce

travail de condensation (environ soixante heures de suite), augmen- tait continuellement. Elle arrivait à la fin à une intensité telle qu’elle

était visible des points les plus éloignés d’une vaste salle et qu’on pouvait voir les heures sur une montre placée près du tube.

Une éprouvette de ce genre, gardée dans l’air liquide, conservait sa

luminosité inaltérée pendant un grand nombre d’heures.

La diminution de la luminosité était, au contraire, très rapide si

on laissait l’éprouvette à la température ordinaire. Dans ce cas, il suffisait de vingt minutes pour que toute trace de luminosité ait

disparu. En somme, cette émanation se présente comme un gaz

très volatil et très diffusible.

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5. Nous avons voulu comparer les effets obtenus par cette émana- tion avec ceux donnés par l’émanation produite par la solution de

baryum radifère dont nous avons parlé ci-dessus.

La luminosité, dans ce dernier cas, se montrait un peu plus rapi-

dement que celle obtenue par notre émanation ; mais, quant à ce

qui regarde l’intensité de la lumière, les deux émanations ne pré-

sentaient pas de différence sensible à l’oeil.

Dans toutes nos expériences, nous avons eu soin de tenir les appareils contenant le sulfure de zinc à l’obscurité pendant plusieurs heures, avant de les mettre en contact avec l’émanation. Nous travaillions toujours à une lumière très faible, de façon que la lumière extérieure ne communiquàt pas à la blende de Sidot une luminosité qui n’aurait pu être attribuée à l’émanation.

Nous croyons toutefois que cette précaution est superflue, car

nous avons pu nous rendre compte que la blende de Sidot, même

si on l’a tenue au soleil préalablement, perd instantanément toute trace de luminosité sitôt qu’elle est portée à la température de l’air liquide.

6. Des recherches précédentes, nous pouvons conclure que la radioactivité des eaux thermales de San Giuliano est due à une

matière radioactive très énergique qui a une émanation dont les caractères sont semblables à celle du radium, mais qui se distingue

de cette dernière par sa durée et par la durée de la radioactivité induite sur les morceaux de métaux.

Le tableau suivant met en regard les caractères du radium et

ceux des gaz de San Giuliano.

Ces résultats, toutefois, ne nous semblent pas suffisantes pour arriver à une conclusion sure quant à la nature de la matière radio-

active, car l’analyse de la radioactivité, faite par l’étude des lois selon lesquelles l’activité décroît avec le temps peut nous donner d’utiles indications quand il s’agit de substances pures, mais non

lorsqu’on considère des mélanges de corps radioactifs.

Pour arriver à des conclusions précises, il est nécessaire d’associer

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à ces recherches l’analyse spectrale de l’émanation même et l’étude de ses propriétés physique s.

Les expériences faites jusqu’ici nous permettent d’assurer qu’une

étude faite dans ce sens ne peut manquer de donner des résul- tats intéressants, quand on l’entreprendra avec des moyens appro- .

priés.

Nous nous préparons maintenant à cette deuxième partie de

cette étude, dont nous publierons ultérieurement les résultats.

MESURES DES RÉSISTANCES ET DES COEFFICIENTS DE SELF-INDUCTION A L’AIDE DU TÉLÉPHONE DIFFÉRENTIEL ;

Par M. C. ATHANASIADIS.

MM. Federico (~ ), Duanne et Lory (2) et H. Ho (3) ont déjà fait usage

du téléphone différentiel pour mesurer les résistances et les coefli- cients de self-induction; mais, dans leurs méthodes, ils utilisent des courants alternatifs produits soit par une bobine d’induction, soit à

l’aide d’un commutateur tournant.

Nous avons été amené à constater que, dans les méthodes dans

lesquelles on utilise des courants alternatifs avec un téléphone, ces

courants alternatifs peuvent être remplacés par des courants con-

tinus provenant des dynamos, tels que les courants qui servent

à l’éclairage des villes. Cette substitution a été faite par nous dans les mesures des résistances et des capacités par le pont de Wheat-

stone.

Afin de diminuer l’intensité du courant, on intercale dans le cir- cuit du courant continu une résistance convenable sans self-induction

ou plutôt un condensateur (de capacité 1 microfarad et plus) ; dans ce

cas, un téléphone, intercalé dans le circuit, donne un son constant et net dont la hauteur dépend du nombre des ondulations par seconde du courant de la dynamo. Nous employons souvent des courants de

110 ou 220 volts; le son est cependant toujours perceptible, même

sous un voltage plus faible. Il est à remarquer, cependant, qu’on

entend mieux le son quand le voltage est plus élevé ou la capacité du

condensateur plus grande.

,

(1) 11 Nuovo Ci n1ento, 46 série, t. VI ; 1897.

(2) The Physical Reuiew (On the diffe,’enlial telephone), p. 27~-1’i9; i90:~.

(3) The Physical Review, p. 166-170; 1905.

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