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Recherches sur la radioactivité de l'atmosphère du sol

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HAL Id: jpa-00242132

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Submitted on 1 Jan 1905

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Recherches sur la radioactivité de l’atmosphère du sol

H. Geitel

To cite this version:

H. Geitel. Recherches sur la radioactivité de l’atmosphère du sol. Radium (Paris), 1905, 2 (6), pp.193-196. �10.1051/radium:0190500206019300�. �jpa-00242132�

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Recherches sur la radioactivité

de l’atmosphère du sol

Introduction

/yu début de ses recherches sur la radioactivité

A des minerais d’uranium et de thoriunl, avant

la découverte du polonium et du radium,

Mme Curie a émis une hypothèse hardie pour expli-

quer l’émission d’énergie de ces substances 1 : « Pour

interpréter le rayonnement spontané de l’uranium et du thoriuln, on pourrait imaginer que tout l’espace

est constam ment traversé par des rayons analogues

aux rayons RÕntgen, mais beaucoup plus pénétrants

et ne pouvant être absorbés que par certains éléments à gros poids atomique, tels que l’uranium et le tho- rium. »

Il faut reconnaîtrc que, dans l’état oû se trouvaient alors nos connaissances sur la nature des rayons de

Becquerel, cette pensée pouvait sembler surprenante,

mais Ctalt justifiéc. On sait, en Effet, que les rayons

Röntgen, à la rencontre d’un corps quelconque, nlais

surtout d’une substance très dense, subissent une

transformation partielle en rayons dits secondaires ; cc phénomène a été découverte par Perrin 2 et étudié en détail par Sagnac:;. -!Si, pour une raison quelconque,

les rayons efficaces, . primaire, échappent à notre

observation de façon que leur présence nous delneure incollnue, tandis que les rayons secondaires restent

perceptihles, il est hors de doute que nous croirions observer un phénomène indépendant, dù à une source d’énergie mystérieuse. Or, il est facile de voir clue

toutes les actions caractéristiques des rayons Röntgen,

l’ionisation de l’air, l’excitation de la phosphorescence,

la modification chimique des plaques photographiques,

sont liées à une certaine dépense d’énergie corrélatif’

d’une absorption partielle des rayons. Si donc oii til)- pose cette absorption insensible, ce qui relent a envisager dus rayons émis par un tube infiniment du J’.

on s’enlève du même coup le moyen de les percevoir.

Il n’y a donc rien d illogique dans l’idée que tout l’es- pace est rempli de la sorte de rayons infiniment péné-

trant, d’origine inconnue : cette idée restera une

hypothèse tant que nos llloyelh d’observation lit, seronr pas delenus assez sensibles pour mettre en

évidence dans ll’ cas général, la radiation secondaire

qui accompagne les rayons - car leur pouvoir de

1. Sk. Cl RIt. C. R. m 6. p. ii05. 1898.

2. PERRIN Ann. de Chim. el de Phys. i’. Il. p. 496, 1897.

3. SAGNAC. Ann. de Chim. et de Phys. 7.22. p. 493, 1901.

pénétration ne peut être rigoureusement infini-

ou tant qu’on n’aura pas découvert des substances

spéciales assez denses pour que les effets secondaires

s’y montrent immédiatement. D’après Mme Curie,

nous connaissons de pareilles substances, ce sont les substances radioactives, lllollillll et thoriull1;

grâce à leur poids atomique élevé, elles donnent en

effet, sous l’action des rayons Röntgen, 1111 rayonnement secondaire intense.

Au moment parut cette hypothèse, l’analogie

entre les rayons de Becquerel et les rayons secondaires semblait complète; de plus, si elle s’était confirmée,

on aurait résolu, provisoirement du moins, la ques- tion si délicate de l’origine de l’énergie rayonnée; une

confirmation expérimentale méritait donc d être ten- tée. Si les rayons répandus dans tout l’espace avaient

une direction déterminée, la rotation de la terre

devrait avoir pour effet une période diurne dl’ la radio- activité d’un morceau de pechblende; de plus, on

devrait s’attendre à une diminution marquée de la

radioactivité au fond d’un puits de mine, car il semble

difficile d’admettre qu’a travers des centaines de mètres de roche l’absorption des rayons excitateurs soit absolument nulle.

On n’a pu, malgré tous les efforts, constater le pre- n1Ïer effet1, et le second n’existe pas davantage, comme

il ressort d’expériences faites au fond d’un puits de

600 mètres dans le Harz2, 11 reste possible, il es) M*ai, (lue la terre elle-même soit la source de la radia- tion partout présente, mais c’est une question diffi-

(’ile a résoudre expérimentalement, car. dans ce cas.

le corps qui émet est aussi celui qui absorbe, et l’ef-

fet revient à l’action d’une couche dont l’épaisseur dépend du pouvoir absorbant et du pouvoir émissif

du sol. Dans ce cas, on devrait constater an fond d mi

puits de mine plutôt UI1 accroissement qu’une dimi-

nution, puisque les rayons excitateurs viennent de tous les cotés. Mais à l’époque dont nous partons,

cette hypothèse l’ pouvait se présenter, car il n’y

avait pas la moindre raison de considérer la terre

comme nue source de rayons Rontgen.

À la suite des progrès de nos connaissances "111’ la radioactivité, ou a abandonné complément les idées

de ce genre, car des différences specifiques se sont

fait jour entre ltw rayons secondaires et les rayons de

1. Sk. CERIL. hlln-i’· presentes à la Faculté des sciences

Pari.., p. 1 10, 1903.

2. J. ELSTER et H. GEITHL Wied. Ann.. 66, p. 739, 1898.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190500206019300

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Becquerel. Il suint de citer l’émission de particules 03B1,

la production de substances X et d’émanations, tous phénomènes absents dan; le cas des rayons Röntgen.

et que la théorie rIe la désintégration de Ruther- ford et Sadd y a seule pu coordonner et concilier avec

le principe de la conservation de l’énergie.

Si l’hypothèse hardie de Mme Curie, l’idée d’un rayonnement universel cause de la radioactivité, n’a

pu se maintenir, on est néanmoins arrivé au résultat

remarquable qu’un semblable rayonnement existe certainement, mais comme conséquence de la radioac- tivité. On nous permettra de rappeler sommairement la marche suivie.

La déperdition de l’électricité dans l’air,

rôle de la vapeur d’eau et des poussières.

Les premières connaissances acquises sur ces

rayons, au sein desquels nous sommes, pour ainsi dire, plongés, remontent au début des recherche s scienti-

fiques sur l’électricité. Le réactif le plus sensible (bien qu’il ne soit pas suffisant pour les caractériser) des

rayons Becquerel, c’est la conductibilité électrique,

l’ionisation de l’air et des autres gaz soumis aux rayons. Or, Coulo1nb a déjà eu occasion, dans ses

recherches fondamentales sur la loi des actions

électriques, de montrer que la perte de charge dans

l’air est due en grande partie au contact de l’uir lui-

même1. Il montra que cette perte ne changeait pas

sensiblement, si au lieu de toucher le conducteur

chargé (une balle de moelle de sureau dorée) avec

une baguette de g111e-laque, il en employait qua- tre, et il en concluait, a bon droit, que la conductibi- lité superficielle des isolan ts était négligeable par

rapport à la perte par l’air. Au moyen de la balance de torsion, il chercha à déterminer la loi de cette

perte en fonction du temps, et trouva qu’elle s’ex- primait par une formule de la f’ormc

ou Eo désigne la charge initiale, t lc temps, et ce une constante, appelée coefficient de déperdition. Ce

dernier dépendait essentiellement de l’état hygro- métrique de l’air, et quelques expériences semblaient indiquer qu*il était proportionnel an cube de la tun-

sion de vapeur d’eau.

La première loi est exacte quand le conducteur

chaîne est ii l’air libre2; mais à l’intérieur de la balance de torsion, opérait Coulomb, elle n’est certainement pas rigoureuse, surtout aux hautes

tensions électriques. Mais il ne faut pas oublier que Coulomb attit surtout pour objet de déterminer

1. COULOME. Mém. de l’Acad. royale des Sciences. 1785,

p. 612.

2. Il. LEPRT. Terrestrial Magnetism and Atmospheric Elec- tricity. 6. 101. iaill.

la loi des attractions et des répulsions électrostati- ques; il ne se proposait pas d’étudier en elle-même la perte par I’air et ne la considérait que comme

une correction. Il déplore lui-même d’avoir manqué

de temps pour étudier divers échantillons de gaz dans des conditions hygrométriques différentes. Pour obtenir la Ioi des actions à distance, indépendam-

ment de la perte par l’air, sa formule exponentielle

suffisait.

La grande influence attribuée par Coulomb à la pré-

sence de la vapeur d’eau ne peut s’expliquer que par par une erreur expérimentale, la conductibilité super- ficielle de la gomme-laque augmentant avec l’hunii- dité. L’autorité légitime dont jouissait Coulomb

comnle expérimentateur est la cause pour laquelle

cette conception erronée s’est conservée jusque

dans les traités moderiies. Il arriva ici, comme sou- vent, qu’on oublia les restrictions signalées par l’au- teur lui-même, Coulomb s’étant fort bien rendu compte, au cours de son travail, de 1 incertitude qui

subsistait sur la question de la déperdition : (( Avant

de finir cette première partie de mon mémoire, je

dois encore avertir que, quoique le thermomètre, l’hygrométre, et même le baromètre, marquent à différents jours les mêmes degrés, le décroissement de l’électricité n’est cependant pas toujours le même.

L’on ne peut, ce me semble, expliquer ces variétés par

une autre cause que par la composition de l’air formé

de différents éléments plus ou moins idioélectriques,

dont la densité, les proportions varient presque conti- nuellement et qui ont des degrés d’affinité différents

avec les vapeurs aqueuses. »

A coup sûr, Coulomb a le mérite d’avoir montré le premier que la déperdition de l’électricité est due

au contact des conducteurs et de l’air, et non au simple défaut d’isolement des supports. Le programme quc Coulomb s’était tracé sans le remplir, savoir

l’étude systématique de la déperdition de l’électricité dans différents milieux et dans des conditions hygro- l11étriques bien connues, fut réalisé 60 ans plus tard

aVeC un soin minutieux par Jllatteiteci 1.

Bien que certains de ses résultats soient inexacts,

sans doute a cause des imperfections de méthode (c’est

ainsi qu’il trouve, comme Coulomb, un accroissement de déperdition avec l’humidité de l’air, sans propor- tionnalité il est vrai, et ne constate aucune différence

entre l’air, l’hydrogène, le gaz carbonique), son tra,-

vail contient tant d’observations excellentes qu’on lui

doit les plus grandes obligation, surtout quand on

songe tt la nouveauté de ses résultats pour l’époque.

Nous ne pouvonb céder a la tentation de rappeler

deux de ses remarques.

Après avoir montré que la déperdition dans rail’

en mouvement n’est pas plus grande, plutôt plus

1. MATTEUCCI. Ann. de Chim. et de Phys.3, 28. p. 385. 1850.

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petite, qu’au repos, il étudie l’influence des charges

voisines : La perte de l’électricité par le contact de l’air B aril’ suivant la nature de l’électricité possédée

par le, corps en présence; ainsi, en lnettant successi-

vement le même corps également électrisé. ou en

présence d’un corps chargé de l’éleclricité contraire,

ou en présence d’un corps chargé de la même électri-

cité, ou en le laissant seul, on trouve que la perte la

plus petite dans un temps donné est celle qui a lieu

dans le premier cas. )) Le fait que la déperdition de

l’électricité est ainsi augmentée par la présence de charges de méme signe, diminuée par la présence de charges de signe contraire, devait, à l’époque, sem-

bler inexplicable. L’explication est fournie par la théorie des ions ; dans le premier cas, lcs lignes de

I’orce issues des deux corps, qui sont les lignes de

cheminement des ions, se dispersent dans tout l’es-

pace ; dans le second cas, elles se resserrent en un

petit volume dans l’intervalle des deux corps, et les ions disponibles sont moins nombreux.

Un autre résultat de Matteucci, également facile à , interpréter dans la théorie des ions, est celui-ci :

« Dans l’air et dans les gaz autant que possible privés

de vapeurs aqueuses, la perte de l’électricité ne suit pas la loi trouvée par Coulomb, cn opérant dans l’air

plus ou moins humide. Pour des quantités d’électri-

cité comprises dans certaines limites, la perte de l’électricité est indépendante de son intensité ; cette perte est constante, de sorte que le rapport de la force électrique perdue à la force totale n’est pas une quan- tité constante, comme l’avait trouvé Coulomb. » Si l’on fait abstraction de la restriction inutile concer- nant les conditions de sécheresse et de pureté, on

reconnait qu’il s’agit du phénomène connu a présent

sous le nom de saturation. En fait, lorsque sous l’effet

d’une cause constante il se produit par unité de tclnps

dans un volume donné une quantité invariable d’ions des deux signes, il est impossible que, pendant ce temps, la perte d’électricité dépasse la valseur qu’on

obtient en multipliant le nombre des ions d’un

signe présent dans le gaz par la charges de l’un

d’eux. Cette linlite est atteinte quand le champ est

assez intense pour déplacer tous les ions présents.

Tandis que les deux premières observations de Matteucci tombèrent dans l’oul)li, la troisième qui

concernait la diminution de perte quand la densité de 1 air décrit eut plus de succès. Il est remarquable

que 1 observation de ce fait n’ait pas conduit son auteur a observer le fait corrélatif d’une diminution

analogue quand on passe d’un gaz à un autre moins dense.

La preuve fournie par Matteucci que la déperdition

subsiste dans l’air absolument sec, ruillait par la base

l’opinion qui attribuait le rôle essentiel i la vapeur d’eau. Des recherches ultérieures de Warburg éta-

1. WARBURG. Pogg. Ann., 145, p. ),8, 1872.

blirent que l’air humide ne conduit pas mieux que l’air sec, conclusion à laquelle était déjà arrive Munck af Rosenschöld 1.

Ces résultats ne furent pas admis des 1 abord, mais

malgré tout,le fait essentiel était découvert: l’air sec, et nous pouvons ajouter les autres gaz, possèdent à

la température ordinaire une conductibilité faible mais certaine. Il restait u trouver le mécanisme de ce

transport d’électricité. Ce fut l’objet de 1 important

travail de Nahruoldt 2, qui fil voir qu’à la température

ordinaire de l’air privé de poussières et enfermé dans

un récipient métallique relié au sol ne peut pas garder

une charge électrique. Ce fait s’interprète en disant

que les ions, les véhicules de l’électricité dans les gaz, diffusent très Bite Bers les parois ils se déchar- gent. Si l’air renferme des poussières de quelque

nature qu’elles soient, les ions y adhèrent rll partie

et cet énorme accroissement dl’ masse parafe leur

mouvement. Le résultat de Nahrwoldt a été énoncé à tort comme une preuve qu’un gaz, sous les conditions ordinaires de température et de pression, ne peut recevoir aucune charge, ni par suite en transporter

aucune. Il ne restait plus alors qu’à rapporter la déperdition, aux poussières contenues dans l’air,

ainsi (me lc firent d’ailleurs beaucoup de physiciens.

Aussi, trouve-t-on dans les traités d’électricité deux.

théories différentes : l’une considère, avec Coulomb, la vapeur d’eau commue le véhicule de la déperdition ;

l’autre se réclame, al tort, de Nahrwoldt pour soutenir que cc sont les poussières, En tous cas, il y a un

recul en égard aux idées de Matteucci.

Questions météorologiques.

Il faut dire que ces phénomènes ne suscitaient qu’un

médiocre intérêt chez ceux (p1Ï s’occupaient d électro- stalique, jusqu’au jour 0B1 les physiciens étudièrent

directement la conductibilité des gaz. La physique appliquée, savoir la météorologie, s’y intéressait davan-

tage, car la question de la conductibihté de l’air éhnt à la base des problèmes d électricité atmosphérique.

Si l’air est en effet un isolant parfait. il ne neutv avoir de transport d électricité dans l’atmosphère,

sauf les cas de décharge disruptive par la foudre, que

sous forme de convention, c’est-à-dire par déplacement

de masses cliargées. L’électricité atmosphérique à l’exception des cas de décharge, suivrait donc les lois de l’électrostatique, car les effets électrodynamiques

d’une convention possible sont cncort’ loin. tnénn’

aujourdhui, de tomber sous laprécision de nos me- sures. Ce fut le point de vue d’Erman. de Pellier. et

c’est encore, un certain sens, celui d’Erner Au contraire, si l’air est conducteur, !cs différences

de potentiel dans son sein peuvent s’égaliser ...an,

1. M. AF ROSENSCHOLD. Phys. Ann. 31. p. 433. 1834

2. NAHRWOLDT. Wied. Ann. 51, p. 448. 1887.

(5)

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transport, de masse, elles doivent même tendre à

s’égaliser, tl moins ilu’elles ne soient maintenues par certaines sources d’énergie, c’est-à-dire par des forces électromotrices. L’exemple le plus clair est la diffé-

rence de potentiel entre le sol et l’atmosphère; sa

moyenne annuelle est à peu près constante en un lieu déterminé, et pour peu que I*air soit conducteur, elle

ne peut s’expliquer que par l’action d’une force élec- 1 romotrice.

Des considérations de ce genre menèrent 11/. Linss al étudier systématiquement la déperdition de l’électri- cité dans l’atmosphère pendant le cours de deux ans.

Si le corps chargé qui sert dans ces expériences

abandonne, pendant l’unité de temps, une certaine quantité d’électricité a l’atmosphère, il faut que la nlême quantité sorte du sol, qui, comme le fait voir

sa différence de potentiel avec l’atmosphère est recou-

vert en temps normal d’une couche d’électricité libre

négative. Il importe d’abord assez peu de savoir la

nature du transport d’électricité du corps à l’atmo-

sphère, conduction ou convection par les poussières,

il ne s’agit que de connaître un fait; quelle est la frac-

tion de sa charge qu’un corps abandonne cn moyenne à l’atmosphére pendant l’unité de temps?

Or, la perte trouvée est telle qu’en moins de

100 minutes la surface du sol a du abandonner une

quantité d’électricité égale à celle qu elle possède à chaque instant. La question de savoir quelle est la

source qui maintient celle-ci constante est donc non

seulement naturelle, mais fondamentale. En même

temps, on constata une période annuelle dans le coef- ficient de déperdition, avec maximum en été et lnllll-

mum en hiver. Déjà Deccovia et lord Kelvin (en 1859)

ont trouve qu un conducteur isolé expose au champ électrique de l’air libre se charge d’une vitesse varia-

ble ; ce sont les premières observations de la conducti- bilité inconstante de l’atmosphère.

La méthode de M. Linss n’était pas a l’abri de toute critique au sujet des défauts d’isolement. Aussi M. El,tei- et 1noi avons-nous repris ces expériences,

en nous efforçant à la fois de réduire assez les défauts d’isolement pour les rendre négligeables et en em- ployant un dispositif qui permette, à tout instant, de

les connaitre et d’en tenir compte. L’appareil de de- perdition transportable, construit d’après ces prin- cipes a été très employé depuis, et se trouve décrit

en différents endroits’.

(A suivl’e.) H. Geitel,

Professeur au Gymnase de Wolfenbüttel.

La lampe et la soupape à vapeur

de mercure Cooper Hewitt

Tubes à gaz raréfié de grande conductibilité.

- Si l’on veut faire passer un courant électrique dans

un tube contenant un gaz

raréfié, ce gaz se com-

porte comme un diélectri-

que parfait tant que le

champ électrique n’a pas atteint une valeur déter- minée dépendant de la pression et de la nature

dit gaz. Lorsqu’elle est atteinte, le gaz perd brus- quement son pouBoir di- t’lectriyue et se comporte

Fig. 1. Dispositif pour l’ob- ensuite comme un conduc- tention d’un tube à gaz raré- ensuite comme un lit de grande conductibilité. teur, tallt qllïl est tra-

versé par un courant.

Pour le démontrer on peut se servir d’une ampoule

munie de (luatre électrodes, (l, b, c C’t d (fig. 1 : si

1. LINSS. Meteorol. Zeutschr., 4, p. 355, 1887.

un premier courant passe à travers deux d’entre elles,

(t et b par exemple, et si l’on ferme une pile P sur les

deux autres, celle-ci débite un courant facile à mesurer avec un galvanomère G, quand même le voltage de la pile ne serait que de 1 volt. Cet effet cesse instantané- ment dès que l’on interrompt le premier passage du courant.

M. Cooper Hew itt a ét tidié les tubes a vide dès 1895

et a porté spécialement son attention sur les phéno-

mènes qui se manifestent a la surface des électrodes.

11 a découvert que la résistance offerte au passage d’un

courant par un semblable tube, une fois la cohésion

diélectrique des gaz restant détruite, ne devrait être attribuée que pour une très faible partie a la colonne

galeuse, et qu’elle résidait surtout a la surface de la cathode. Il a appelé ce phénomène répugnance cl e la

cathode.

Il a découvert, cil même temps, que si la surface de la cathode était désagrégée par le pacage du courant

1. Traduit de l’allemand par L. BLOCli.

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