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Sur la radioactivité des eaux de Plombières

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242276

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242276

Submitted on 1 Jan 1908

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Sur la radioactivité des eaux de Plombières

A. Brochet

To cite this version:

A. Brochet. Sur la radioactivité des eaux de Plombières. Radium (Paris), 1908, 5 (2), pp.47-49.

�10.1051/radium:019080050204700�. �jpa-00242276�

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Sur la radioactivité des eaux de Plombières

Par A. BROCHET

[École de physique et de chimie. Laboratoire d’Électrochimie.]

1 a radioactivité des eaux minérales françaises n’a

fait jusqu’à présent l’objet que d’un nombrc très res- treint de travaux. Les plus importants sont dus à

Curie et Laborde dont les recherches ont porté princi- palement sur les gaz dégagés spontanément des

sources; cependant quelques valeurs rclatives aux eaux ont été données dans leur dernier mémoire.

Dans un autre ordre d’idées, M. l’loureu2, puis

MM. Moureu et lliquard 3 ont recherché et dosé les gaz

rares dans les gaz qui se dégagent spontunément au griffon d’un grand nombre de sources.

Enfin M. Blanc a déterminé la radioactivité des sédiments provenant d’un certain nombre de sources

de la Savoie, et MM. Diénert et Bouquct:5 ont mesuré

la radioactivité des eaux de quelques sources du bas-

sin parisien. Ces mesures correspondaient il des

valeurs extrémelnerlt faibles et d’un tout autre ordre de grandeur que celle faites sur les sources ther- males.

Les déterminations de Curie et Laborde provenant

de mesures faites quatre jours après le prélèvement

des échantillons, la radioactivité réelle de ces divers échantillons devait correspondre au double envirol

de la valeur publiée. En effet, cette radioactivité suit

en général, comme l’émanation du radium, la loi de perte de moitié en quatre jours.

Il était donc intéressant de reprendre les recherches

aux sources pour connaître la radioactivité au moment même de l’utilisation de ces eaux.

A cette radioactivité se rattache probablement, d’après les théories actuelles, la cause jusqu’alors

inconnue des effets thérapeutiques des eaux classées précédemment comme indetel’minées.

Parmi les eaux françaises, celles de Plombières paraissent d’après les rcchcrches précitées, les plus

intéressantes par la valeur de la radioactivité des gaz

qui se dégagent. Elles le sont également par le nombre et l’impQrtance des sources. C’est à elle que nous

nous sommes adressé.

Notre étude a porté également sur les sédiments et

les roches.

’1. CURIE et LBBOIWL C. 1L 138-1150, 142-1462.

2. 1IouREu, C. R. 139-8M-1904.

5. ilouREu et BIQUARD. C. R. 142-180-1906.

4. BLANC. Contres de Radiologie, Liège, 1905. Philosophical Magazine. 6e sérm, 9-148-1903.

5. DIÉNERT et BOUQUET. C. R. 142-449-1906. - DIÉNERT.

C. R. 142-883-1906.

Nous nous sommes servi d’un électroscope Curie,

à feuille d’alllminiun1 et micromètre adapté par MM. Chéneveau et Laborde soit à un condensatcur à

plateau, soit à un condensateur cylindrique.

SOLIDES.

-

Nos essais ont été faits sur les échan- tillons suivants : Sédinients recueillis à la source no 5

(galeî-ie du Thalweg) et à la source du Robinet

Romain, brique romaine recueillie â la surface du bâti de cette dernière source, fluorine et halloysite

recueillies au-dessus de la source n° 2 (source Alliot, galerie des Savonneuses) dans le filon d’où émerge

cette source, rondelles métalliques : plomb, cuivre

rouge, laiton, abandonnées dans l’étuve au voisinage

de la source du Robinet Roniain pendant un espace de temps variable entre deux jours et trois semai-

nes.

Les minéraux et sédiments étaient broyés, SéclléS à

l’étuvc vers 80°, les plaques métalliques étaient

séchées.

Tous ces échantillons présentaient une radioactivité nulle ou insignifiante de l’ordre de grandeur de la

sensibilité de l’appareil et disparaissant du jour au

lendemain.

GAZ.

-

Chaque gaz était recueilli directement au

griffon de la source dans une éprouve tte graduée de

150 cm3 munie li la partie supérieure d’un robinet à trois voies. Après la mesure du volume, il était séché

sur de la potasse caustique et introduit dans le réci- hicnt de l’appareil dans lequel un vide partiel avait

été fait. Le robinet à trois voics permettait de faire le remplissage avec de l’air scrvant au balayage du tube

à potasse.

La radioactivité était déterminée par la mesure du

courant produit à l’intérieur du condensateur cylin- drique formé, d’une part, du récipient en laiton et,

d’autre part, d’une sonde reliée directement au sup- port de la feuille d’aluminium. Les deux parties

étant réunies par un bouchon d’ambre.

Les détails de l’appareil seront décrits d’autre part.

Chaque détermination était faite d’après la mesure

de la vitesse de chute de la feuille d’aluminium cor-

respondant au courant maximum produit trois heures

après l’introduction du gaz dans l’appareil.

Celui-ci avait été au préalable étalonné d’une f’açon identique avcc de l’émanation du radium. Les résul- tats que nous donnons sont exprimés comme l’avaient

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019080050204700

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fait Curie et Laborde (loc. cit.) en milligrammes-

minutes pour dix litres de gaz. Us indi(luent le nombre

de minutes pendant lequel il faudrait laisser séjour-

ner un milligramme de bromure de radiuin pur dans dix litres d’air pour réaliser dans notre aphareil lu

même vitesse de chute de la feuille d’aluminium

qu’avec les gaz étudiés introduits o volume égal.

Nous avons obtenu les résultats suivante

La quantité de gaz fournie par les différentes sources est extrêmement faible. M. Mourcu a obtenu (mois

d’août 1907), pour la source Vauquelin, 2 litres par heure et pour la source n° 3 (galerie du Thall1Jey)..

un litre six cents centimètres cubes (Congrès de Phy- siothérapie, Rome, octobre 1907).

Nous avons obtenu des chiffres du même ordre de

grandeur et pour la source 2 (source Alliot, cjrcle-

rie des Savonneuses), seulement deux cents centi- mètres cubes (septembre 1907).

Pour les autres sources le dégagement est insigni-

fiant. Ce dégagernent n’est pas régulier et semble

influencé notamment par les variations de la pression atmosphérique. Pour certaines sources il parait

même intermittent. C’est ainsi que Curie et Laborde, puis Moureu, ont pu étudier les gaz de la source des

Capucins qui leur avaient été expédiés; or, il nous a

été impossible d’en recueillir en quantité suffisante, tellcmentils étaient peu ahandants lors de notre séjour

a Plombières.

Le griffon des Capucins était d’ailleurs autrcfois le seul qui dégageait des gaz. Ce n’est que depuis les

travaux d’arnénagcll1cnt des eaux 1856-1861 que les autres sources, notamment celles de la galerie du

Thalweg, cn ont donné 1.

EAux.

-

Chaque eau était recueillie également

â même le griffon de la source dans un récipient cn

en verre de 11 50 cm3 muni d’un robinet à la parlie supérieure et que l’on remplissait exactement à nl0i- tié. L’appareil était rapidement ramené à la tempé-

rature ordinaire et vivement agité à plusieurs reprises pendant un quart d’heure.

’ L’eau cédait à l’air une partie de sa radioactivité, et, d’après les expéricnces de llofmann , en retenait 25 pour 100 à la température de 20° à laquelle nous

1. JIIt’IEÜ est LEFORT. Élit(le sur les eatra iiiiiiéi-ales et ther- males de Plombières, p. 149. (J. B. Baillière, éditeurs, 1862).

2. HOFMANN. Phys. Zeitsch. 6-337, 1903.

opérions. L’air ainsi radioactive était traité comme un gaz.

Nous avons obtenu les résultats suivants :

Nous avons en outre constaté par trois mesures successives que l’émanation extraite de l’eau de la

source des Capucins suit, comme l’émanation du ra-

dium, la loi de perte de l’activité de moitié en quatre

jours.

Ajoutons enfin que l’eau des sources non minérales et l’eau de la ville sont assez fortement radioactives.

Il y a lieu de remarquer que pour les sources très chaudcs et notamment celles de la galerie du Thalweg

lcs températures que nous avons relevées correspondent

sensiblement u celles trouvées par Juticr (loc. (cit.).

Il n’en est plus de même en ce qui concerne la gctleoie des Savonneuses, dont la température des

sources est à l’heure actuelle beaucoup plus élevée,

sauf celle du griffon 2, restée sensiblement la même.

Quant ii la source des Capucins, le griffon est sur-

élevé de 2 métres environ par un tuyau de plomb

traversant une couche d’eau d’infiltratiotl. L’eau

s’échappe, de ce fait, à une température plus basse qu’elle n’est au griffon vévitable. Juticr avait trouvé à celui-ci : 51° (loc. cit., p. 105).

Les analyses de Lefort (loc. cit., p. 154) en ce qui

concerne les Calll de Plombières ont établi qu’il existe

une relation entre la température de la source, lc degré de minéralisation de l’cau et la composition des

gaz spontanés. La radioactivité semble donc faire

exception d’après lcs valeurs que nous publions, tout

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au lnoins en ce qui concerne les eaux elles-mèmcs.

Pour ce qui est des gaz, nous n’avons pas assez de résultats pour affirmer ou non la relation.

Une étude plus complète permettrait probablement

de tirer des conclusions intéressantes ii ce sujet.

Nos recherches confirlnent donc ce point déjà établi lorsque l’on comparc les mesures faites sur les sources

étrangères et notamment les sources allcmandes que, contrairement U Fopinion assez souvent émise, il n’y

a aucune relation entre la radioactivité des eaux

thermales et leur température.

Remarquons pour terminer un point intéressant.

Parmi les sources dont nous avons examiné les eaux,

la plus radioactive est celle des Capucins quelque peu délaissée à l’heure actuelle. Si cette source n’est pas la

plus anciennement découverte c’est certainementcelle dont la renommée esl la plus ancienne et la plus con-

sidérable en raison de ses résultats thérapeutiques.

C’est en outre celle qui a le mieux conservé son indi-

vidualité propre du nloyen âge, les autres ayant été plus ou moins remaniées et leurs eaux se trouvant

généralement mélangées.

La source n° 2 de la galerie des Savonneuses mérite aussi une mention spéciale en raison de sa radioacti- vité.

[Reçu le 5 février 1908.]

MEMOIRES TRADUITS

Les intensités des composantes des raies

spectrales séparées par le champ magnétique1

Par M. P. ZEEMANN

(Laboratoire de physique. Université d’Amsterdam.]

Lorsqu’une raie spectrale sc sépare dans le champ magnétique en un triplet normal, les deux composantes

extérieures et la raie médiane sont générale11lent

d’intensités différentes. Suivant la théorie élémentaire de Lorentz du phénomène de la résolution magnétique,

il existe une relation simple entre ces intensités.

Soient Il et 1. les intensités des conlposantes exté-

rieures et 1, l’intensité de la raie médiane, nous devons

nous attendre à ce que :

Un a souvent indique qu’en général cette relation

ne sc vérifie pas et que des triplets sont fréquemment

en contradiction avec elle, présentant une raie mé-

diane faible et de fortes composantes extérieures.

On peut citer quelques cas dans lesquels les intensi- tés dînèrent réellement de celles que l’on peut déduire

de l’équation I. Toutefois, dans de nombreux cas, cette contradiction n’est qu’apparente, car on n’a pas fait attention a une circonstance dont nous allons nous

occuper et qui n’a pas encore été examinée au point

de vue du sujet qui nous occupe.

Dans leurs recherches, Ringe et Paschen disposaient

devant le tube placé dans le champ magnétique un prisme

de spath qui dédoublait l’image formée par la lentille de quartz sur la fente du spectroscope et séparait les com- posantes polarisées dans un plan vertical des composantes polarisées perpendiculairement f.

Le but principal des recherches dc Runge et Pas-

chen étant de relier la séparation magnéticlue aux séries, on ne peut faire aucune objection à ce dispo-

sitif. Mais ce n’est plus le cas si l’on se propose d’exa- miner 1 intensité relative des différentes composantes,

car, dans certaines circonstances, elles peuvent être

altérées. Si les vibrations verticales et horizontales

sont réfléchies différemment par le réscau, la rotation de la direction de vibration dans le faisceau qui a traversé

la lentillc de quartz sera d’ailleurs apparente dans l’in-

tensité observée. Les effets polarisants des réseaux sunt bien connus et généralement la direction des vibrations par rapport aux traits a de l’importance.

1. Communicalion faite à J’Académie des Sciences d’Ams- tel’dam le 26 octobre 1907. Lcs clichés qui accompagnent ce mémoire ont été communiqués par l’Aead(;mîe royale des

Sciences d’Amsterdam.

2. C. HUXGE et F. P.BscnEx, Abit. der Berl. Akad., 1902.

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