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Sur les variations permanentes de résistance électrique des fils d'alliage platine-argent soumis à des variations de température

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240588

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240588

Submitted on 1 Jan 1902

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des fils d’alliage platine-argent soumis à des variations de température

H. Chevalier

To cite this version:

H. Chevalier. Sur les variations permanentes de résistance électrique des fils d’alliage platine- argent soumis à des variations de température. J. Phys. Theor. Appl., 1902, 1 (1), pp.157-163.

�10.1051/jphystap:019020010015700�. �jpa-00240588�

(2)

157

SUR LES VARIATIONS PERMANENTES DE RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE

DES FILS D’ALLIAGE PLATINE-ARGENT SOUMIS A DES VARIATIONS DE TEMPÉRATURE ;

Par II. CHEVALIER (1).

§ L

-

INTRODUCTION ET MESURES.

Lorsqu’on échauffe un conducteur métallique de la température T 0

à la température T, et qu’on le refroidit ensuite de T~ à T~, la varia-

tion de température fait souvent subir à son état une rr~2o~z~cc~~iQn pEe°~~zanen~e qui se traduit par une modification de ses propriétés physiques et, en particulier, de sa conductibilité électrique.

La résistance électrique du conducteur, mesurée à T 0’ passe d’une valeur Ro à une valeur R, et la modification permanente de sa résis- tance, sous l’intluence de la variation de température ci-dessus indi-

quée est égale à Ro - R,.

Le but de notre travail est d’étudier les modifications permanentes

de la résistance électrique d’une série de fils d’alliage platine-argent,

sous l’influence de températures comprises entre la température am-

biante T et celle du rouge vif.

Voici la composition et les constantes électriques des fils étudiés :

Composition : -.

1.J’échauffen1ent des fils à la température T, était obtenu par le passage à travers eux d’un courant électrique d’intensité I.

Une étude préliminaire de réchauffement de ces conducteurs avait

(1) Résumé, par l’auteur d’une thèse de la Faculté de Bordeaux, 1901. Cette thèse est imprimée dans les 1l~é~noi~~es de la Société des Sciences l’Jyszques et

B’ceJu~°elles de ~3o~°clecctex, sér ie, t. Y, 2C cahier.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019020010015700

(3)

T1 === q? (I) ;

il en résulte qu’on pouvait déduire rh~ de la lecture de l’intensité I.

Au moyen d’un pont de Wheatstone (modèle du Bureau interna- tional des poids et mesures) on mesurait les valeurs Ro et Ride la

résistance du fil à la température ambiante T 0 avant et après

l’échauflement à ’r 1..

La modification permanente Ro - R~ était, en général, très petite

et à peine mesurable; aussi était-il très commode de l’amplifier en reproduisant plusieurs fois de suite, dans des conditions aussi iden-

tiques que possible, la même variation de température. On réalisait ainsi une série régulière d’oscilLa~io~2s de teJr¿pérature.

La méthode des oscillations de température a été indiquée par

M. Duhem ; elle a été employée par M. Marcliis (1), et 1~T. Lenoble (2)

~en

a

appliqué le principe à l’étude des déformations permanentes des fils métalliques soumis à la traction.

II.

-

RÉSULTATS.

Les principaux résultats de notre travail sont les suivants : 1° 0 Lorsqu’on fczit osciZZe~~ un grand nombre de fois la teJnpérature

du fil entre Ta et T1, sa rcesista~2ce R prend, à r-r 0’ des valeurs succes-

sives Ro, rt~, R ~ de plus en plus I)elites et telles que la di~’~rEnce Rn - Ro, R¿ - R~ dc~na‘nZ.ce de plus en plus sans jamais s’annuler.

La résistance se rapproche ainsi de plus en plus d’une valeur Zimz~~ R1 qui n’est jamais atteinte.

Pratiquement, on peut considérer cette limite comme sensiblement atteinte, après un certain nombre (300 à 400) d’oscillations de tem-

pérature.

Le tableau suivant montre qu.el est l’ordre de grandeur des chifl’res obtenus avec un fil maintenu alternativement à T.

1 _

200° et à T~,

_

~.0~ pendant trois minutes.

(I) J1ARCHIS, les "A/odifications peJ"i11anentes du

veJ’re

et le clé~Laee~neral~ du zêtO

des the l’lnontètl’es. Thèse, I3or~leau~. ; ~l 898, .I. de Phys., 31 série, t. VII, Is. G73.

(21 LEXODLE, Contribution à l’étude des cléfonrnations~emnanenle.s des fils mélal-

liques. Thèse, Bordeaux ; 1900, J. de l’Ic,~s., 3e série, t. IX, p. 533.

(4)

159

Pour obtenir une nouvelle variation de R, il fandrait effectuer un

très grand nombre d’oscillations les variations extrêmement petites

ainsi obtenues sont appelées vczj~iations séculc~ire s.

2° La limite ftt n’est pas unique et définitive, et il suffit de porter le fil pendant quelques instants à une température T~ supérieure à T~ pour que de nouvelles oscillations de température entre T 0 et T ~

1

amènent la résistance du fil à une nouvelle limite l’L2 différente de R1.

L’opération par laquelle on a porté le fil à T, supérieur à Ti cons-

titue une perturbation. 1,’effet de la perturbation a été de changer

l’état du fil et de rendre efficaces de nouvelles oscillations entre ’r 0 et T 1 .

La perturbations a donc eu pour effet de clépZc~ce:° la liii2ile.

Si on effectue un grand nombre de perturbations à T2, chacune

d’elles étant suivie d’une longue série d’oscillations entre To et T il

on obtient une série de limites de plus en plus rapprochées l’une de

l’autre et qui tendent vers une nouvelle limite que l’on peut appeler

1 iJnite des li1nites.

Cette limite des limites dépend de la température de perturba-

tion T 2 et des températures d’oscillation T 0 et T1.

Voici les chiffres relatifs à une série de mesures. Chaque perturba-

tion à T~

~

200° durait cinq minutes. Les températures d’oscillation

étaient ’r 0 == 15° et Tt

~

150°.

(5)

Ces résultats sont analogues à ceux qui ont été obtenus par

~’I. Marchis et par M. Lenoble.

rlG. n.

3° L’influence de la température de perturbation T 2 sur la valeur

de la limite Re est considérable.

(6)

161

Si on cherche les valeurs de Re relatives à une série de tempéra-

tures de perturbation T2, variant régulièrement depuis 1800 jusqu’à 700°, on obtient des résultats qu’on peut traduire par l’une des trois courbes de la figure ci-dessous (fi g, i) dans laquelle les températures

de perturbation sont portées en abscisse, et les valeurs de la limite des limites en ordonnée.

La courbe AA obtenue avec un fit t~~empé donne les valeurs Re

correspondant aux diverses températures de perturbation T2 crois-

sant régulièrement depuis 1800 jusqu’à 7001 et aux températures

d’oscillation T o = 15’ et T ~ == 1500.

La courbe BB est obtenue avec un fil treml)é soumis à des tem- pératures T 2 décroissant régulièrement depuis 700, jusqu’à 1801.

Une telle série de perturbations à des températures de moins en

moins élevées a eu pour effet de J’ecuÙ’e progressivement le fil.

La courbe CC est obtenue par un fil ~~eczcit soumis à des tempé-

ratures T, croissent régulièrement depuis 100, ~LlSqL1’a 700°.

L’examen de ces trois courbes montre d’abord que la variation de Re est très grande et peut atteindre 0,6 0/0.

De plus, la variation de Re est beaucoup plus grande pour

les fils trempés que pour les fils recuits.

En outre, ces courbes présentent toutes un maximum correspondant à T2 = 320° et un minimum correspondant à Tz

=

480°, ce qui par- tage le plan des T 20 r{e en trois zones hien distinctes (zones 1, II, ni).

4° L’effet des perturbations alternativement croissantes et décrois- santes n’est pas moins curieux.

Si, après avoir parcouru une partie de l’une quelconque des courbes

précédentes, on essaie de revenir en arrière, les nouvelles limites des limites sont représentées par des lignes de retour qui ne se super- posent pas aux Zï~~zes d’aller.

La ligne de retour est. tantôt au-.dessHs et tantôt au-dessous de la

ligne d’aller.

°

La courbe suivante (~J. 2) construite comme celles de la fig. 1

montre que dans la zone 1 les perturbations à des températures alter-

nativement croissantes et décroissantes augmentent notablement la valeur de Re.

Dans la zone II, au contraire, la ligne de retour est au-dessous de la ligne d’aller.

L’examen de ces courbes révèle dans la zone 1 l’existence de deux

J. cle Phy8., série, t. 1. (Mars 1902.) 1 i

(7)

ce fait que les lignes de retour sont presque confondues avec les

lignes d’aller et que ses lignes sont sensiblement parallèles à l’axe

des T2.

Fic. 2.

La première de ces lignes GJ est obtenue avec un fil trempé ; la

seconde 1-iK, avec un fil recuit.

Les limites des limites représentées par ces deux lignes sont sen-

siblement indépendantes des températures de perturbation à la

condition qne ces dernières ne dépassent pas T 2

=

3?0°, c’est-à-dire

ne fassent pas passer le fil dans la zone Il.

Ces deux états permanentes semblent être parfaitement stables.

III.

-

APPLICATIONS

L’existence des demx états permanents que nous venons de signa-

ler et qui sont relatifs l’un aux fils trempés, l’autre aux fils recuits, présente un certain intérêt au point de vue des applications.

Il Dans la construction des voltmètres à dilatation (genres Cardew,

Hartmann et Braun) le fil traversé par le courant électrique est en alliage platine-argent, et cet alliage

a

été choisi entre beaucoup

d’autres à cause de son grand coefficient de dilatation.

Pour que les indications d’un tel appareil soient comparables

(8)

163 entre elles, il faut évidemment qne réchauffement du fil ne lui fasse subir aucune variation permanente de résistance.

Le fil amené a l’état permanent défini par la ligne GJ (fig. 2)

satisfait à cette condition.

D’une part, il est trempé et présente une dureté telle que son

allongement n’est pas à craindre sous l’influence du ressort qui

le maintient tendu.

D’autre part, sa résistance à T 0 reste sensiblement constante si le passage du courant électrique ne le chauffe jamais à une température supérieure à 320°.

Les constructeurs de voltmètres à dilatation connaissent ces

données et les utilisent empiriquement depuis longtemps déjà.

~° Dans la construction des étalons de résistance électrique, les

modifications permanentes jouent un très grand rôle. Pour activer les modifications subies par le fil et amener rapidement le métal à un

état permanent, les constructeurs soumettent les fils à un vieillisse- ment artificiel qui consiste à les recuire et à les maintenir pendant vingt-quatre heures dans une étuve chauffée à ~00°.

Il est, du reste, reconnu que ce procédé est insuffisant et que les boîtes de résistances continuent il subir, avec le temps, des varia- tions permanentes de résistance.

Il nous semble qu’il est possible d’amener très rapidement le fil

,dans un état tel que les variations de température ne produisent plus sur lui des variations permanentes appréciables de sa résistance.

Il suffit, pour cela, de l’amener à l’un des deux états définis par les

lignes GJ et HK de la /îg. ~. On doit prendre, de préférence, des

fils recuits parce que, toutes choses égales d’ailleurs, les modifications permanentes des fils recuits sont toujours inférieures à celles des fils

trempés .

Il sera très intéressant de mesurer de temps en temps la résis-

tance de ces étalons et de voir comment ils se comportent après quelques mois et même quelques années.

Si leur état reste parfaitement stable, cela pourra confirmer l’opi-

nion émise par plusieurs physiciens d’après laquelle les modifications permanentes des corps solides abandonnés à eux-mêmes proviennent

en grande partie ou en totalité de la répétition quotidienne de cycles

très peu différents dus aux variations diurnes des éléments météoro-

logiques, principalement de la température.

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