Université Claude Bernard Lyon 1 Licence de mathématiques 3 e année
Mesure et intégration Année 2020–2021
Devoir maison # 2
– à rendre le vendredi 18 décembre 2020 –
Exercices de routine Exercice # 1. Montrer que
Z 1
0
1
x x dx = X
n≥1
1 n n .
On pourra utiliser le développement en série de l’exponentielle.
Exercice # 2. Soit µ une probabilité sur B R . Pour x ∈ R et y > 0, soit H µ (x, y) := 1
π Z
R
y
y 2 + (x − t) 2 dµ(t).
Le but de cet exercice est de montrer que si H µ = H ν , alors µ = ν.
a) Montrer que H µ est continue.
b) Soit x ∈ R . Déterminer lim
y&0 y H µ (x, y).
c) Soient a < b deux réels. Déterminer lim
y&0
Z b
a
H µ (x, y) dx.
On pourra s’inspirer de la preuve du théorème 7.12 et utiliser le théorème de convergence dominée.
d) Soit ν une autre probabilité sur B R . On suppose que H µ = H ν . Montrer que µ = ν.
On pourra utiliser la proposition 4.23.
Exercice # 3. (Mesure superficielle) Si S ⊂ R 3 , nous définissons la mesure superficielle (aire) A (S) de S par
A (S) := lim
ε→0+
1
2ε ν 3 ({x ∈ R 3 ; dist(x, S) ≤ ε})
(si l’ensemble {x ∈ R 3 ; dist(x, S) ≤ ε} est borélien pour tout ε > 0 suffisamment petit, et si la limite existe). Calculer A (S) si :
a) S est une sphère euclidienne.
b) S est un compact contenu dans R 2 × {0} (identifié à R 2 ).
Pour la question b), on pourra établir une inclusion de la forme {x ∈ R 3 ; dist(x, S) ≤ ε} ⊂ K ε × [−ε, ε],
avec K ε ⊂ R 2 convenable.
Exercice # 4. (Calcul d’intégrales oscillantes) Pour 0 < a < 2, soit I(a) :=
Z ∞
0
sin x
x a dx (intégrale généralisée).
a) En établissant et utilisant l’identité 1
x a = 1 Γ(a)
Z ∞
0
t a−1 e −xt dt, ∀ a > 0, ∀ x > 0, montrer que
I(a) = 1 Γ(a)
Z ∞
0
t a−1 t 2 + 1 dt.
On pourra partir de légalité Z ∞
0
sin x
x a dx = lim
A→∞
Z A
0
sin x x a dx
et utiliser une estimation connue pour les intégrales généralisées de la forme Z ∞
A
sin x f(x) dx.
b) En se ramenant à un calcul de fonction Bêta d’Euler, montrer que I(a) = Γ(a/2) Γ(1 − a/2)
2 Γ(a) .
Indication : faire le changement de variable t = x
1 − x 1/2
.
Exercice # 5. (Théorème d’Egoroff (ou Egorov)) Soit (X, T , µ) un espace mesuré, avec µ finie. Soient f n , f : X → R des fonctions mesurables telles que f n → f (convergence simple). Le théorème d’Egoroff affirme que f n → f « presque uniformément », au sens suivant :
∀ ε > 0, ∃ C ∈ T tel que µ(C) < ε et f n → f uniformément sur X \ C. (1) (La convergence uniforme reviendrait à C = ∅.)
Prouver ce résultat comme suit.
Soit (N k ) k≥1 ⊂ N . Posons A k,Nk :=
x ∈ X ; |f n (x) − f(x)| < 1
k , ∀ n ≥ N k
, B := \
k≥1
A k,N(k) .
(L’ensemble B dépend à la fois de la suite (f n ) n et de la suite (N k ) k .) a) Montrer que A k,Nk, B ∈ T .
b) Montrer que f n → f uniformément sur B .
c) Montrer que, pour tout k ≥ 1, il existe N k tel que µ(X \ A k,Nk) < ε/2 k .
d) Pour N k comme dans la question précédente, montrer que µ(X \ B) < ε. Conclure.
Exercice # 6. (Lemme de Brezis-Lieb) Préliminaire. Un cas particulier du lemme de Fatou est le suivant.
Soit (X, T , µ) un espace mesuré. Si f n ≥ 0 est mesurable, ∀ n, et f n → f , alors Z
f ≤ lim inf
n
Z
f n . Le lemme de Brezis-Lieb, qui s’applique à des situations plus générales, permet, dans ce cas particulier, de
« mesurer » l’écart entre Z
f et lim inf
n
Z f n .
Dans ce qui suit, les fonctions f n : X → R sont supposées mesurables, avec (X, T , µ) mesuré.
a) Supposons f n → f et f n , f intégrables. Montrer que Z
|f n | = Z
|f | + Z
|f n − f | + o(1) quand n → ∞. 1 On pourra commencer par établir l’inégalité
−|f | ≤ |f n | − |f n − f| ≤ |f |
et utiliser le théorème de convergence dominée.
b) De même si f n , f sont intégrables et f n → f p. p.
c) En déduire le corollaire suivant : si u n , u sont des fonctions mesurables positives telles que u n → u p. p., et si
Z
u n → Z
u < ∞, alors Z
|u n − u| → 0.
d) (Attention, hypothèse inhabituelle concernant p) Soit 0 < p < 1. En reprenant la preuve de a), montrer le résultat suivant. Si f n → f et
Z
|f n | p < ∞, Z
|f| p < ∞, alors Z
|f n | p = Z
|f | p + Z
|f n − f | p + o(1) quand n → ∞. (2)
Exercice #7. Soit (X, T , µ) un espace mesuré et (f n ) n≥0 une suite décroissante de fonctions µ-intégrables qui convergent vers 0 simplement. Montrer que
X
n≥0
(−1) n Z
f n =
Z X
n≥0
(−1) n f n .
On pourra utiliser la preuve du théorème de Leibniz sur les séries alternées.
Exercice # 8. Dans ce qui suit, z 1 , . . . , z n sont des nombres complexes. Le problème que nous étudions est le suivant : montrer qu’il existe J ⊂ J 1, . . . , n K tel que la somme
S J :=
X
j∈J
z j
soit « grande ». Précisons d’abord le problème. Nous avons S J ≤ X
j∈J
|z j | ≤
n
X
j=1
|z j | := S,
et donc S J ne peut pas dépasser S. Nous nous proposons de montrer qu’il existe J tel que « S J soit une partie significative de S ».
Je ne connais pas la réponse à la question c) (et elle n’est pas demandée). Les questions d) et e) sont indépendantes de a) et b).
Clairement, pour n = 1 le meilleur choix est de prendre J := {1}, et dans ce cas S 1 = S = |z 1 |.
Étudions le cas n ≥ 2.
a) Si n = 2, montrer qu’il est possible de choisir J tel que S J ≥ 1
2 S = 1 2
2
X
j=1
|z j |,
et que la constante 1
2 est la meilleure possible.
1. Rappelons que o(1) quand n → ∞ désigne une suite (c
n) telle que lim
n→∞
c
n= 0.
b) Si n = 3, montrer qu’il est possible de choisir J tel que S J ≥ 1
3 S = 1 3
3
X
j=1
|z j |,
et que la constante 1
3 est la meilleure possible.
c) (Je ne connais pas la réponse) Quelle est la meilleure constante si n = 4 ? En tout cas, elle n’est pas 1 4 . En effet, nous allons montrer le résultat suivant.
∀ n ∈ N ∗ , ∀ z 1 , . . . , z n ∈ C , ∃ J ⊂ J 1, n K tel que S J ≥ 1
π S. (3)
Dans ce qui suit, le produit scalaire des nombres complexes h , i est le produit scalaire usuel dans R 2 . d) Soit ω = e ıt un nombre complexe de module 1. Posons
J t := {j ∈ J 1, n K ; hz j , ωi ≥ 0}.
(Donc J t contient les j tels que l’angle entre z j et ω soit ≤ π/2.) Montrer que
X
j∈J
tz j
≥ X
j∈J
thz j , ωi =
n
X
j=1
hz j , ωi + . (4)
Rappelons que x + est la partie positive de x : x + :=
( x, si x ≥ 0 0, si x < 0 . e) Calculer
Z 2π
0 n
X
j=1
hz j , e ıt i + dt et obtenir (3) grâce à (4).
Exercice # 9. (Intégration par parties (I)) Nous travaillons dans ([0, ∞[, B [0,∞[ , ν 1 ). Soient f, g ∈ L 1 . Soient F (x) :=
Z
[0,x]
f (t) dt, G(x) :=
Z
[0,x]
g(t) dt, ∀ x ≥ 0.
a) Montrer que F et G sont bien définies.
b) Montrer que F et G sont continues et bornées.
Pour la continuité, on pourra s’inspirer de la preuve du théorème 7.12, variante p. p.
c) Montrer la formule d’intégration par parties Z ∞
0
F (x)g(x) dx = Z ∞
0
f (x) dx Z ∞
0
g(x) dx − Z ∞
0
f(x)G(x) dx.
Exercice # 10. (Intégration par parties (II)) Nous travaillons dans ( R , B R , ν 1 ) et ( R n , B Rn, ν n ).
a) Soit g ∈ C( R ) intégrable. Montrer qu’il existe une suite (R j ) j ⊂ [0, ∞[ telle que R j → ∞, g(R j ) → 0 et g(−R j ) → 0.
On pourra commencer par montrer que lim
j→∞
Z
[j≤|x|≤j+1]
|g| = 0, et montrer que l’on peut choisir
R j ∈]j, j + 1[.
b) Soit h ∈ C 1 ( R ), avec h et h 0 intégrables.
(i) Montrer que Z
R
h 0 = 0.
(ii) Montrer que, pour tout η ∈ R , Z
R
e −ıxη h 0 (x) dx = ıη Z
R
e −ıxη h(x) dx.
c) Soit f ∈ C 1 ( R n ), avec f et ∂f
∂x 1 intégrables. Montrer que, pour tout ξ ∈ R n , Z
R
ne −ıx·ξ ∂f
∂x 1 (x) dx = ıξ 1 Z
R
ne −ıx·ξ f (x) dx.
d) Soient f, g ∈ C 1 ( R n ) et 0 < M < ∞. Proposer et montrer une formule de la forme Z
[−M,M ]
n∂f
∂x 1 (x)g(x) dx = Z
[−M,M ]
n−1h(x 2 , . . . , x n ) d(x 2 , . . . , x n )
− Z
[−M,M ]
nf(x) ∂g
∂x 1 (x) dx.
e) Soient f, g ∈ C 1 ( R n ) bornées telles que f, g, ∂f
∂x 1 , ∂g
∂x 1 soient intégrables. Montrer que Z
R
n∂f
∂x 1
(x)g(x) dx = − Z
R
nf (x) ∂g
∂x 1
(x) dx.
Exercices avancés
Exercice # 11. (Unicité des mesures à la Lebesgue) I. Soit (X, d) un espace métrique tel que
B X ⊗ B X = B X×X (5)
(nous verrons en partie II de l’exercice une condition suffisante pour la validité de (5)).
Exemple : X = R n muni de l’une des métriques induites par une norme k k.
Une mesure borélienne µ sur X est uniformément répartie si elle satisfait la condition suivante :
∀ x, y ∈ X, ∀ r > 0, 0 < µ(B(x, r)) = µ(B(y, r)) < ∞.
Le but de cet exercice est de montrer que deux mesures uniformément réparties sont proportion- nelles.
En admettant cette conclusion, nous obtenons une autre caractérisation de la mesure de Lebesgue (voir l’item i) ci-dessous).
Soient µ et ν deux mesures uniformément réparties. Soient g(r) := µ(B(x, r)), h(r) := ν(B (x, r)),
∀ r > 0 (ces fonctions dépendent de r, mais pas de x ∈ X).
Dans ce qui suit, U désigne un ouvert non vide et borné de X.
a) Montrer que µ et ν sont σ-finies.
b) Montrer que 0 < µ(U) < ∞ et 0 < ν(U ) < ∞.
c) Montrer que V := {(x, y) ; x, y ∈ U, d(x, y) < r} est un borélien de X × X.
d) Montrer que
U 3 x 7→ ν(U ∩ B (x, r))
est borélienne.
e) Montrer que Z
U
ν(U ∩ B (x, r)) dµ(x) = Z
U
µ(U ∩ B(y, r)) dν(y).
(On pourra calculer µ ⊗ ν(V ).) f) Montrer que
µ(U ) = lim
r&0
1 h(r)
Z
U
(ν(U ∩ B(x, r))) dµ(x), ν(U ) = lim
r&0
1 g(r)
Z
U
(µ(U ∩ B(y, r))) dν(y).
g) En déduire qu’il existe un réel 0 < C < ∞ (indépendant de U) tel que µ(U) = C ν(U ).
h) Conclure.
i) Soit d la distance induite par une norme sur R n . Montrer l’équivalence suivante : (i) µ est uniformément répartie sur B Rn.
(ii) Il existe 0 < C < ∞ telle que µ = C ν n .
II. Nous donnons ici une condition suffisante pour la validité de (5), condition qui est satisfaite en parti- culier par R n avec l’une de ses métriques usuelles.
Voici une question d’échauffement.
a) Montrer que, si (X, d) et (Y, δ) sont des espaces métriques arbitraires, alors B X ⊗ B Y ⊂ B X ×Y . (Penser à la preuve de l’inclusion B Rn ⊗ B Rm ⊂ B Rn+m.)
⊂ B Rn+m.)
Donc si une inclusion pose problème dans la vérification de (5), il s’agit de B X×Y ⊂ B X ⊗ B Y . En général, cette inclusion est fausse, mais donner un contre-exemple dépasse le cadre de cet exercice.
Un espace métrique (X, d) est séparable s’il existe un ensemble a. p. d. A ⊂ X dense dans X, donc tel que A = X.
b) Montrer que R n est séparable.
c) Si X est séparable, montrer que pour tout ouvert U nous avons
U = [
a∈A,r∈ Q B(a,r)⊂U
B(a, r).
d) Si (X, d) et (Y, δ) sont séparables, montrer que X × Y est séparable.
e) Si (X, d) et (Y, δ) sont séparables, montrer que les ouverts de X × Y appartiennent à B X ⊗ B Y . f) En déduire que, si (X, d) et (Y, δ) sont séparables, alors B X ⊗ B Y = B X ×Y .
Cas particulier : B Rn× B Rm = B Rn+m.
= B Rn+m.
Exercice #12. (Dérivée de l’intégrale) Nous travaillons dans ([0, ∞[, B [0,∞[ , ν 1 ). Soit f ∈ L 1 . Soit F (x) :=
Z
[0,x]
f (t) dt, ∀ x ≥ 0.
Soit g ∈ C([0, ∞[).
a) Montrer que [0, ∞[3 x 7→ h(x) :=
Z
[0,x]
g(t)f (x − t) dt est continue.
Indication : on pourra utiliser un changement de variable.
b) Montrer que x 7→
Z x
0
g (t)F (x − t) dt est de classe C 1 , de dérivée h.
Indication : on pourra partir de la définition de la dérivée, et considérer le taux d’accroissement Z x+ε
0
g(t)F (x + ε − t) dt − Z x
0
g(t)F (x − t) dt
ε , ε 6= 0, ε > −x.
Exercice # 13. (Théorème d’Orlicz) Soit I ⊂ R un intervalle ouvert non vide muni de la mesure de Le- besgue. Nous considérons une suite (e k ) k≥0 ⊂ L 2 = L 2 (I) orthonormée et telle que
f =
∞
X
k=0
(f, e k ) e k , ∀ f ∈ L 2 . (6)
a) Montrer que, pour tout f, il existe une suite extraite (N ` ) (qui en principe dépend de f ) telle que
N
`X
k=0
(f, e k ) e k → f p. p. quand ` → ∞.
b) En déduire que, pour tout f ∈ L 2 , nous avons [f (x)] 2 ≤
∞
X
k=0
[(f, e k )] 2
∞
X
k=0
[e k (x)] 2 = kf k 2 L2(I)
∞
X
k=0
[e k (x)] 2 pour presque tout x ∈ I. (7) c) En prenant, dans (7), f := χ A , avec A convenable, en déduire le théorème d’Orlicz : pour presque tout
x ∈ I nous avons P
k [e k (x)] 2 = ∞.
Indication : commencer par l’ensemble B j :=
(
x ∈ I ; X
k
[e k (x)] 2 ≤ j )
, j ∈ N ∗ ,
et utiliser l’exercice # 47 de la feuille #2 pour construire A.
Exercice # 14. (Inégalités de Nikolski’˘ı) Nous travaillons dans ( R n , B Rn, ν n ).
Soit f : R n → R . Nous faisons l’hypothèse
f ∈ L 1 ( R n ), (8)
qui permet de considérer la transformée de Fourier f b de f . L’hypothèse essentielle est
f b (ξ) = 0 si |ξ| ≥ R (9)
(avec 0 < R < ∞ constante arbitraire).
Sous ces hypothèses, nous nous proposons de montrer les inégalités de Nikolski˘ı directes
kf k Lr ≤ C 1 R n(1/p−1/r) kf k Lp, ∀ 1 ≤ p ≤ r ≤ ∞, (10)
, ∀ 1 ≤ p ≤ r ≤ ∞, (10)
k∂ j f k Lr ≤ C 2 R n(1/p−1/r)+1 kfk Lp, ∀ 1 ≤ p ≤ r ≤ ∞, ∀ j ∈ J 1, n K , (11)
où C 1 , C 2 sont des constantes finies qui peuvent dépendre de n, p et r, mais pas de f ou R. Au passage,
sous les hypothèses (8) et (9), nous montrerons que f ∈ C 1 .
, ∀ 1 ≤ p ≤ r ≤ ∞, ∀ j ∈ J 1, n K , (11)
où C 1 , C 2 sont des constantes finies qui peuvent dépendre de n, p et r, mais pas de f ou R. Au passage,
sous les hypothèses (8) et (9), nous montrerons que f ∈ C 1 .
Sous l’hypothèse plus forte (12), f b (ξ) = 0 si |ξ| ≥ R ou si |ξ| ≤ R
2 , (12)
nous avons également l’inégalité de Nikolski˘ıinverse, énoncée et prouvée, par souci de simplicité, uniquement si n = 1 :
kf k Lr ≤ C 3 R 1/p−1/r−1 kf 0 k Lp, ∀ 1 ≤ p ≤ r ≤ ∞, (13)
, ∀ 1 ≤ p ≤ r ≤ ∞, (13)
où C 3 est une constante finie qui peut dépendre de p et r, mais pas de f ou R.
Voici la démarche proposée pour montrer (10), (11) et (13).
a) (Argument de changement d’échelle) En supposant l’une de trois inégalités vraie pour R = 1, elle est vraie pour tout R. Voici l’argument pour (10). Soit f une fonction vérifiant (8) et (9). Soit (avec les notations de l’exercice #1 a) de la feuille #9) g := f R .
(i) Montrer que g vérifie les hypothèses (8) et (9), la dernière pour R = 1.
(ii) En appliquant (10) (supposée vraie si R = 1) à g, et en calculant kgk Lr, respectivement kgk Lp
en fonction de kfk Lr, respectivement kfk Lp, obtenir (10) pour f.
en fonction de kfk Lr, respectivement kfk Lp, obtenir (10) pour f.
, obtenir (10) pour f.
b) Vérifier que la même démarche est valide pour (11) et (13).
c) (Preuve de (10) si R = 1)
(i) Montrer qu’il existe ϕ ∈ C c ∞ ( R n ) telle que ϕ(ξ) = 1 si |ξ| ≤ R.
(ii) Montrer qu’il existe ψ ∈ L 1 ( R n ) telle que ψ b = ϕ.
(iii) Montrer que, de plus, ψ ∈ L ∞ ( R n ).
(iv) Montrer que ψ ∈ L q ( R n ), ∀ 1 ≤ q ≤ ∞.
(v) Soit f vérifiant (8) et (9) avec R = 1. Montrer que f = f ∗ ψ. Indication : prendre la transformée de Fourier dans cette égalité.
(vi) Si 1 ≤ p, q, r ≤ ∞ sont tels que 1 + 1 r = 1
p + 1
q , montrer que kf k Lr ≤ kψk Lqkfk Lr. (vii) Conclure.
kfk Lr. (vii) Conclure.
d) (Preuve de (11) si R = 1)
(i) Montrer successivement que ψ ∈ C 1 ( R n ), ∂ j ψ ∈ L 1 , ∂ j ψ
V