• Aucun résultat trouvé

III. Étude d’un wattmètre électronique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "III. Étude d’un wattmètre électronique"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N4 - 22/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN

ÉLECTROCINÉTIQUE

0

I. Circuit en régime transitoire

1.

En régime stationnaire, un condensateur est équi- valent à un interrupteur ouvert. Le schéma équi- valent est alors celui ci-contre.

On a une seule maille doncu1=Ri. De plus elle est est ouverte donci= 0 et donc u1,0=u1,∞= 0 . La loi des mailles impose alors u2 = −e, d’où

u2,0= 0 et u2,∞=−E.

2. La puissance reçue parC2estP2=−u2i2=−u2.(−C2du2 dt) =e,2

dt avecξe,2=12C2u22l’énergie électrique stockée dans le condensateur (qui doit varier continûment). Après application de l’échelon ce condensateur reçoit donc

W2= ˆ

0

P2dt= [ξe,2]0 =12C2u22,∞12C2u22,0 d’où W2=12C2E2 .

Par le même raisonnement on obtient la puissance reçue parC1:P1= dte,1 avecξe,1=12C1u21 et donc W1= 0 .

3. On aWG

0 Eidt=−E C2

´ 0

du2

dtdt=−E C2[u2(t)]0. Finalement WG=C2E2. 4. On introduit les courantsi1eti2 comme ci-contre.

Pourt >0, la loi des mailles donne E=Riu2+u1.

On obtient un bilan instantané en puissances en multipliant par le couranti=i1+i2 et en notant queu1=Ri2:

Ei=Ri2u2i+u1i2+Ri22

PG=PJ,2+P2+P1+PJ,1=PJ+P1+P2

PJ,1etPJ,2représentent respectivement les puissances dissipées par effet Joule dans la résistance du bas et celle du haut, etP1etP2sont toujours les puissances reçues par les condensateurs. Par intégration entre 0 et∞on obtient donc

WG=WJ+W1+W2WJ=WGW1W2=12C2E2 . 5. La tension aux bornes d’un condensateur étant continue, on a u1(0+) =u1(0) =u1,0= 0 .

D’autre partdudt1=Ci1

1aveci1=ii2. Ces derniers courants sont déterminés par continuité des tensions aux bornes des condensateurs dans les lois de mailles :

Ri2(0+) =u1(0+) = 0 et Ri(0+) =u2(0+)−u1(0+) +e(0+) = 0−0 +E d’où finalement du1

dt(0+) = E RC1

.

1

PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N4 - 22/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN

6. On réutilise les lois de maille et de nœued utilisées ci-dessous, pourt >0 :

E = Riu2+u1 (1)

i = i1+i2=C1u˙1+u1

R (2)

i = −C2

du2

dt (3)

On voit qu’il est nécessaire de dériver l’Eq. (1) pour y injecter l’Eq. (3) puis l’Eq. (2) : 0 (1)= Rdi

dt−du2

dt +du1

dt

(3)= Rdi dt+ i

C2

+du1

dt

(2)= Rd dt

C1u˙1+u1

R

+ 1 C2

C1u˙1+u1

R

+du1

dt

= RC1u¨1+

2 +C1

C2

˙ u1+ u1

RC2

(4) que l’on met sous forme canonique :

d2u1

dt2 +ω0

Q du1

dt +ω20u1= 0 avec ω0= 1 R

C1C2

et Q= 2 sC2

C1

+ sC1

C2

!−1

.

Remarque : la simplification de l’expression deQpermet de voir qu’il ne dépend pas deR! 7. On obtient ω0= 1

RC et Q=1

3. Il s’agit d’un équation linéaire à coefficients constants d’ordre 2 et sans second membre. Comme Q < 12, le régime transitoire est apériodique. Les racines de l’équation caractéristiquer2+ωQ0r+ω20= 0 sont

r1,2=−ω0

2Q±ω0 s 1

4Q2−1 =−3∓√ 5 2RC ,

où l’on a simplifié comme suggéré par l’énoncé avecC1=C2. La solution s’écrit donc u1(t) =A e

t τ1+B e

t

τ2 avec (A, B)∈R2, τ1= 2RC 3−√

5 et τ2= 2RC 3 +√

5 . Les constantes (A, B) sont obtenues via les conditions initiales :

u1(0+) = 0 =A+BB=−A (5)

˙

u1(0+) = E RC =A

−1 τ1

+ 1 τ2

=A

√5

RCA=−B= E

5. (6)

Finalement u1(t) = E

√5

eτt1eτt2

.

2

(2)

PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N4 - 22/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN

II. Mesure d’une impédance complexe par détection synchrone

II.1. Étude du convertisseur courant-tension

1. a)Le courantientre dans la résistanceR1, qui est soumise à la tensionuA+εen convention générateur, donc uA+ε=−R1i.

b)On injecteε=K(jω)uA dans la relation précédente, ce qui conduit à T(jω) =uA(t)

i(t) = G0

1 +jωω

c

avec G0=− R1

1 + 1/K0

et ωc=ω0(K0+ 1) . Avec les valeurs proposées, on a G0 ≈ −R1 etωcK0ω0 ≈ 2×108rad.s−1, d’où ωω

c = 2πfω

c <

2π×10−51. Finalement on obtient T≈ −R1.

Remarque : Tout se passe comme si on avait simplement utilisé la résistanceR1 seule avecuAla tension à ses bornes. Mais l’intérêt de ce montage est qu’il permet l’adaptation d’impédance, c’est-à- dire la mise en cascade avec les autres éléments du montage total sans modification des fonctions de chaque bloc. Ceci est du à l’impédance de sortie quasi nulle de l’ALI, et son impédance d’entrée très grande.

2. a)Si on permute les bornes d’entrée, on obtient :uAε=−Ri. Donc cela revient à remplacerK0par

−K0dans les calculs précédents. On obtient alors T(jω) =uA(t)

i(t) = G00 1−jωω0

c

avec G00=− R1

1−1/K0

et ω0c=ω0(K0−1) .

b)On a alors uA1−jωω0 c

=G00i, d’où l’équation différentielle −1 ω0c

duA

dt +uA=G00i valable en régime quelconque. Les solutions de l’équation sans second membre associée vont diverger car les deux coefficients ne sont pas de même signe.Le système serait alors instable.

3. On a en complexes :i=uZe=|Z|Ueej(ωt−ϕ)etuA=−R1idonc i(t) = Ue

|Z| cos(ωt−ϕ) et uA(t) =−R1Ue

|Z| cos(ωt−ϕ) . Remarque : l’énoncé demandaiti(t)mais c’est une coquille. ConcrètementTsert à calculeruA(t), qui est

ce que l’on cherche pour la suite.

II.2. Etude du circuit déphaseur

4. La loi des nœuds en terme de potentiel s’écrit

•à l’entrée inverseuse :VR1

2+R1

2

=uRA

2+uRD

2 ⇔ 2V=uA+uD;

•à l’entrée non inverseuse :V+R1

a+jωC=uRA

a+ 0×jωCV+(1 +jRaCω) =uA; CommeV+=V, le rapport des 2 précédentes équations conduit à 2

1+jRa= 1+Hd, d’oùHd=uD(t)

uA(t)=1−jRa 1 +jRa . 5. a)Le gain de ce quadripôle vautGd=|Hd|= 1. Il est indépendant de la fréquence doncce filtre ne

modifie pas les amplitudes des harmoniques les unes par rapport aux autres. Son seul intérêt réside donc dans sa phase, d’où son nom.

b)On noteϕdle déphasage apporté par le déphaseur : ϕd= arg(Hd) =−2 arctan (RaCω) , avecω= 2πf. On veutϕd=−π2 ⇔arctan (RaCω) =π4RaC2πf= 1⇔ Ra= 1

2πf C = 36 kΩ. c)La tension de sortie vautuD(t) =−GdR1I0cos(ωt−ϕ+ϕd) d’où uD(t) =−R1I0sin(ωt−ϕ) .

3

PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N4 - 22/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN

II.3. Mesure deZ par détection synchrone

6. On aue(t) =Uecos(ωt) etuA(t) =−R|Z|1Ue cos(ωt−ϕ), donc en linéarisant le produit on obtient

um(t) =−KR1Ue2

2|Z| (cos(ϕ) + cos(2ωt−ϕ)) . Le signal comporte une composante continue (constante) et une harmonique de pulsation 2ω.

Le spectre en amplitude est représenté ci-contre (le signe−ne change rien au spectre en ampli- tude, qui est positif par définition, car tout est

déphasé deπ). 0 pulsation

amplitude

KR1Ue2 2|Z|

KR1U2e 2|Z| |cosϕ|

7. a) Il n’est pas ici nécessaire de réaliser un filtre d’ordre élevé car seule la composante continue du signal à filtrer doit être préservée. Une pente douce pour le gain (−20 dB/dec pour un 1er ordre) n’est donc pas un gros désavantage, à condition de fixer unefréquence de coupure assez basse. Cela permet de se limiter à un circuit simple, et notamment sans bobine (volumineux et sujet à défauts).

On réalise un filtre passe-bas d’ordre 1 par uncircuit R-C série, en prenantla tension de sortie sur le condensateur(cf ci-dessous).

À Basse Fréquence (BF), un condensateur est équivalent à un interrupteur ouvert et une bobine à un fil. À Haute Fréquence (HF), c’est le contraire. Comme le montrent les schémas asymptotiques ci-dessous, il s’agit bien d’un filtre passe-bas.

Filtre R-C série. Basses Fréquences Hautes Fréquences La fonction de transfert vautH= 1

1+jff 1

avecf1=2πRC1 la fréquence propre, et de coupure. On veut éliminer « totalement » la partie variable de fréquence 2f, ce qui est réalisé si 2ff1. On choisi par exemplef1∼10 Hz⇔RC∼0,01 s, ce qui est réalisé avec des valeurs réalistes commeR∼10 kΩ etC∼1µF. On a intérêt à prendreRgrand pour queC soit réaliste, mais aussi pourmaximiser l’impédance d’entréede ce filtre et donc l’adaptation d’impédance lors de la mise en cascade.

b)En admettant que seule la composante continue est préservée, et comme le gain statique vaut

|H|(0) = 1 et le déphasage à fréquence nulle est arg(H(0)) = 0, on obtient en l’absence du dé- phaseur Us=−KR1Ue2

2|Z| cos(ϕ) .

En présence du déphaseur, on remplaceϕparϕϕd=ϕ+π2 (d’après5.c).), donc on mesure cette fois Us0=KR1Ue2

2|Z| sin(ϕ) .

Ainsi, si l’on noteY = Z1 = |Z|1 e−jϕ= |Z|1 (cosϕjsinϕ) =Yr+jYil’admittance associée àZ, les deux mesures successives conduisent à Us=k.Yr et Us0=k.Yi, en notant k=−KR1Ue2

2 une

constante connue. On peut alors facilement remonter àXretXivia Xr= Yr

Yr2+Yi2 = kUs

Us2+Us02 et Xi=− Yi

Yr2+Yi2=− kUs0 Us2+Us02 .

4

(3)

PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N4 - 22/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN

III. Étude d’un wattmètre électronique

III.1. Puissance moyenne

1. En complexes, on posev=Vmejωteti=Imej(ωt−ϕ). On a alorsi= v

Z donc Im= |v|

|Z|=√ Vm

R2+X2 et ϕ= arg(Z) = arctan

X R

.Un dipôle est dit inductif siX >0, donc alors ϕ >0 . 2. La puissance reçue instantanée s’écrit

P(t) =v(t)i(t) =VmImcos(ωt) cos(ωt−ϕ) =12VmIm(cos(2ωt−ϕ) + cosϕ) La valeur moyenne du premier terme étant nulle, on obtient bien P=12VmImcosϕ. 3. On obtientIm= 29 A,ϕ= 1,1 rad = 63, etP= 2,0 kW.

III.2. Principe du wattmètre électronique

4. D’après le dispositif présenté, on a< v2(t)>=< v1(t)>=< Kva(t)vb(t)>=−Kkakb < v(t)i(t)>

donc < v2>=kwP avec kw=−Kkakb. 5. On obtient P =−< v2>

Kkakb = 3,8 kW.

III.3. Étude du moyenneur (filtre passe-bas) 6. En considérant nul le potentiel à la masse, on obtient

VAR3 +jωC2

= vR1+vR2+VRB+jωC2×0 VBR1 +jωC1

= VRA+jωC1v2

VA(3 +jωRC2) = v1+v2+VB VB(1 +jωRC1) = VA+jωRC1v2 7. En régime linéaire on peut écrireVB=V=V+= 0. En réinjectant la seconde équation ci-dessus dans

la première, on obtient

−jωRC1v2(3 +jωRC2) =v1+v2H=v2

v1=− 1

1 +jω3RC1ω2R2C1C2

.

8. On en déduit H0=−1 , ω0= 1 R

C1C2

et Q=1 3

sC2

C1

.

9. On prend soin d’imposerQ= 12 de sorte à avoir un palier transmis à basses fréquences le plus large possible sans résonance. En effet, au-delà de cette valeur il y aurait une résonance qui transformerait le filtre en un passe-bande plutôt qu’un passe-bas. en dessous de cette valeur le gain décroît significativement dans le domaine de la bande passante.

Par ailleurs, pour cette valeur le gain s’écrit simplement G(f) = 1

r 1 +f4

f04

avec f0= 1 2π√

LC

la fréquence propre qui se trouve être aussi la fréquence de coupure dans ce cas.

Pour calculer les capacités, on note que leur produit et leur quotient sont ici imposés et vérifient p=C1C2= 1

2R2f02 et q=C2

C1

= 9Q2.

5

PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N4 - 22/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN

On en déduit C2=√

pq= 3Q 2πRf0

= 0,14µF et C1= rp

q = 1

6πRf0Q = 32 nF.

10.Pour simplifier l’étude on posex=ωω

0, et on note Φ = arg(H).

• À basse fréquence, soitx1 :H

0 H0=−1 donc GdB

0 20 log|H0|= 0 et Φ∼

0 π (on choisi +π car Φ est décroissant).

• À haute fréquence, soit pourx1 :H

Hx20 donc GdB

−40 logx=−40 logf+ 40 logf0 et Φ∼

0 . Le gain admet donc une pente en−40 dB/dec.

• Pour tracer les courbes réelles on complète avecH(x= 1) =−jH0Q, ce qui donne GdB(x= 1) = 20 logQ=−3,0 dB et Φ(x= 1) =π

2. On représente sur la figure ci-dessousGdBen vert et Φ en rouge.

11.On a en régime sinusoïdal forcé(jω)2

ω02 +

0+ 1v2=H0v1, ce qui correspond à l’équation différentielle 1

ω02 d2v2

dt2 + 1 0

dv2

dt +v2=H0v1 .

12. a) On a montré en9.que G(f) = 1 r

1 +f4

f04

. D’autre part Φ = arg(H0)−arg1 +jx

Qx2 =π

argjxQ 1 +jQx1xd’où Φ(f) =π 2−arctan

Q

f f0

f0

f

.

b)On av1(t) =Kva(t)vb(t) =Kkakbv(t)i(t), ce qui donne après linéarisation (cf2.) : v1(t) =12KkakbVmImcos(ϕ) +12KkakbVmImcos(2ωt−ϕ) avec ω= 2πf . Le filtre agit indépendamment sur chaque composante :

v2(t) =12KkakbVmImcos(ϕ)G(0) cos(Φ(0)) +12KkakbVmImG(2f) cos(2ωtϕ+ Φ(2f)), avecG(0) cos(Φ(0)) =−1. Donc

v2(t) =−12KkakbVmImcos(ϕ) +12KkakbVmImG(2f) cos(2ωtϕ+ Φ(2f)) . On reconnaît bien, d’après4., que la composante continue est égale à< v1(t)>.

c) La composante sinusoïdale est d’amplitude Am=12KkakbVmImG(2f) = KkakbVmIm

2

1+16f4/f04 = 3,2 mV.

d)La composante variable introduit une erreur sur la mesure de puissance moyenne qui est en valeur absolue au maximum égale à l’amplitudeAm. La précision relative de la mesure est donc

Am

< v2(t)>

=

1

2KkakbVmImG(2f)

1

2KkakbVmIm|cos(ϕ)| c’est-à-dire G(2f)

|cosϕ)|= 1

|cosϕ)|.q1 + 16f4/f04

= 0,5 %,

ce qui est acceptable.

6

(4)

PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N4 - 22/12/18 - CORRIGÉ A. MARTIN

7

Références

Documents relatifs

L’objectif de ce TP est de faire l’acquisition de la tension aux bornes du condensateur au cours de sa charge à travers une résistance, et de confronter les résultats

On cherchera notamment à tracer la fonction de transfert du filtre et à comparer les résultats obtenus à la théorie.. Ne pas oublier qu’une mesure physique doit toujours

(ii) Ce filtre, passe-bas du 2ème ordre, convient au diagramme proposé (en prenant H 0 = 1 et Q adapté pour qu’il y ait résonance à 3 kHz avec le bon gain).. (iii) La pente

Compléter la troisième Mise en équation Appliquer la loi d’Ohm tensions pour établir l’équation par la tension / lors Résoudre l’équation?. l’expression du

[r]

Q4 : En utilisant les relations précédentes, montrer que la fonction de transfert de ce montage peut se mettre sous la forme d'une fonction passe haut du 2nd ordre dont

La sortie se faisant sur 8 bits au niveau du CNA, il n’est pas nécessaire de garder cette précision, aussi tronquerons-nous la sortie des multiplieurs sur 12 bits afin d’alléger

L'énergie électrostatique accumulée dans le condensateur se transforme en énergie électromagnétique au sein de la bobine, avec dissipation d'énergie sous forme calorifique dans