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Article p.1 du Vol.30 n°327 (2011)

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BIOFUTUR 327 • DÉCEMBRE 2011 1

ÉDITO

Pour une bonne nouvelle, c’est une… bonne nouvelle ? « Le nombre de personnes vivant avec le VIH n’a jamais été aussi important», a annoncé l’Onusida dans un rapport rendu public fin novembre.

Curieux paradoxe… qui s’explique simplement. L’accès au traite- ment n’ayant jamais été aussi bon, le nombre de décès liés au sida a considérablement diminué. Conséquence : jamais autant d’indi- vidus n’ont vécu si longtemps avec le VIH. En 2010, cette situation concernait 34 millions de personnes dans le monde.

Doit-on s’en féliciter ? Oui et non. Au risque de paraître pessimistes, on ne peut s’en réjouir pour plusieurs raisons. D’abord, l’infec- tion au VIH concerne toujours en premier lieu des pays à ressources limitées, comme le soulignent les épidémiologistes François Dabis et Renaud Becquet dans notre dossier. Le nombre de personnes infectées traitées en Afrique subsaharienne atteint des sommets et l’épidémie y reste globalement incontrôlée.

On ne peut s’en réjouir car si les trithérapies permettent aujourd’hui aux personnes infectées de vivre mieux et plus longtemps, leur confé- rant une mortalité comparable à celle de la population générale, elles ne sont pas la solution au problème du VIH/sida et ne doivent pas faire baisser la garde des populations ni des chercheurs. On ne peut s’en réjouir enfin car on n’a pas encore trouvé de vaccin préventif contre l’infection au VIH, ni de moyen d’éliminer définitivement le virus de l’organisme.

Et pourtant… 30 ans après sa découverte, on se prend à rêver d’un monde sans VIH ni sida. Selon l’Onusida, avec 2,7 millions de conta- minations en 2010, le nombre de nouvelles infections a atteint son niveau le plus bas depuis le pic relevé en 1997, soit un recul de 21 %. Une baisse qui concerne de nombreux pays du monde, y compris d’Afrique subsaharienne, la plus touchée. « Pour la pre- mière fois, nous sommes capables de montrer que si l’on traite suffisamment tôt les gens, on peut réduire le nombre de nouvelles infections», s’est félicité Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida. La fin de cette pandémie qui a ravagé indistinctement les peuples du Nord et du Sud se profilerait-elle enfin ?

Vaccin ? Traitement préventif ? Circoncision ? Nous sommes certainement encore loin de la solution miracle. Mais les dernières avancées fondamentales et cliniques que les spécialistes de la ques- tion VIH/sida vous exposent dans ce numéro de Biofutur,partenaire de la Journée mondiale contre le sida, entretiennent l’espoir de voir prochainement ce fléau éradiqué. G

La rédaction

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01-Edito_327.qxp 25/11/11 17:01 Page 1

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