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Chapitre VI

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chapitre VI

Pr R. BCHITOU

(2)

Introduction

On admet que les phases vapeur sont des gaz parfaits .

Pour pouvoir représenter les équilibres liquide-vapeur, il faut calculer les potentiels chimiques ou les fugacités en phase liquide.

Or, les molécules constitutives d'un liquide sont proches les unes des autres, on ne peut pas donc négliger :

- ni leurs dimensions propres par rapport à la distance moyenne entre molécules,

- ni les interactions à distance entre molécules.

Nous commencerons par définir le concept de « mélange idéal", pour ensuite étudier les "écarts à l'idéalité" des solutions réelles.

(3)

VI.1/ Notion de mélange idéal

:

•Un mélange idéal se comporte comme un mélange de gaz parfaits.

Par définition, une solution est dite idéale lorsque l’activité de chacun de ses constituants est égale aux fractions molaires sous conditions de température et de pression ou encore lorsque les coefficients d’activité gi sont égaux à l’unité quelles que soient les conditions de pression, de température et de composition.

 Par définition l’activité :

a

i

= x

i

g

i

Avec

xi : fraction molaire

,

gi : coefficients d’activité

à l’idéalité

g

i

= 1

(4)

Pour une solution liquide on définit la fugacité :

Une solution liquide est dite idéale si la fugacité est la pression qu’aurait le corps pur i à l’état de gaz parfait dans les mêmes conditions de température et de pression.

VI.2/ Définition d’une solution liquide idéale :

fi = gi .Pi Comme ai = xi gi et gi = 1 ,

l’expression du potentiel chimique pour un mélange idéal devient : mi (T, P, xi) = mi*(T,P) + RT ln xi

L’expression du potentiel chimique pour une solution

réelle est : m

i

(T, P, a

i

) = m

i

*(T,P) + RT ln a

i

(5)

a/Activité à partir des pressions de vapeur:

Soit l’équilibre: liq ↔ vap µi (vap) = µi (liq)

D’où: µi ° (g) + RT Ln Pi = µi°(liq) +RT Ln ai

Si le constituant i était seul µi° (g) + RT Ln Pi° = µi°(liq) +RT Ln 1 ai = Pi/Pi°

Cette équation permet de calculer l’activité et le coefficient d’activité pour des pressions Pi

b/ Application de la relation de GIBBS-DUHEM aux activités et aux coefficients d’activité:

Comme : i = RTLnai

 xidLnai = 0 (relation de Gibbs Duhem relative aux activités) Comme ai = gi xi xidLn gi = 0 (Relation de Gibbs Duhem relative aux coefficients d’activité à T et P données).

(6)

VI.3/ Grandeur de mélange :

  

i

i mél

i i

* m , i i

i

mél

J n J J n . J

On a défini une Grandeur de mélange mélJ (voir Chap III) comme la différence entre la valeur de la grandeur J dans le mélange et la somme des grandeurs correspondantes pour les constituants purs donc tout simplement comme l’écart lié au mélange :

  

i

i mél

i i

* m , i i

mol i

mél

J x J J x . Δ J

Δ

Cas de l’enthalpie libre :

μ ) μ

( x )

G G

( x Δ G

i

* i i

i i

* i i

i

mél

Or ;

mél

G =  x

i

RT.ln (x

i

) +  x

i

RT.ln (g

i

)

avec a

i

= g

i

.x

i

i i

i

μ RT ln a

μ

(7)

B A

B A

B B A

A

* B B

* A mél A

γ 0,8RTLn γ

0,2RTLn 0,8RTLnx

0,2RTLnx

γ ) (x RT.ln 0,8.

γ ) (x RT.ln .

2 , O

5

) µ µ

.(

4 )

µ µ

.(

G 1 Δ

 

Ecart à l’idéalité

G

ideal

=  x

i

RT.ln (x

i

) < 0 puisque x

i

<1

Gideal

Si 

xiRT.ln (gi) > 0 et > Gideal alors mélG >0 il n’y aura pas de mélange.

Exemple : à T et P fixées, on mélange 1 mol de A et 4 mol de B :

m

i

= m

i

° + RT.ln (x

i

) + RT.ln (g

i

)

m

i*

= m

i

°

(8)

VI.4/ Autres grandeurs thermodynamiques Cas de l’enthalpie :

G = H - TS et 

mél

G = 

mél

H - T

mél

S

 



 

 

i i i mél

T ln γ R

T x T

G

2 mél mél

T Δ H T

T Δ G

 



 



 

i i i 2

mél

T lnγ R

T x H

i

i i 2

mél

T

γ R ln

x T

Δ H

Pour solution idéale :

0

ΔmélHPuisque

g

i est indépendant de T

(9)



 

 

 

 

 

 

I i i i

i i

i

i i

i

i i

i

i i

mél mél

T γ ) RT ln(

x γ )

ln(

R x )

x ln(

R x

T

γ ) ( RT.ln x

) (x RT.ln x

T

) Δ G

S ( Δ

(xi est indépendante de T)

Cas de l’entropie

:

Cas de volume :

 

i

i i

mél

P

γ ) RT ln(

x

V

(10)

Pour un mélange binaire formant une solution idéale :

Le mélange de deux constituants formant une solution idéale se fait sans changement de volume.

mélG = nA RT Ln xA + nB RT Ln xB

Δ V 0

δP Δ G δ

mél T

mél   

 

Puisque xi est indépendante de P à T constante

U = H – PV 

mél

U = 

mél

H – P

mél

V

(à l’idéalité mélU=0)

 F = U – TS 

mél

F= 

mél

U- T

mél

S

(11)

Exemple :

À 300 K un liquide (A) a une pression de vapeur de 280,0 mmHg et celle d’un liquide B est de 170 mmHg.

On prépare une solution équimoléculaire de ces deux liquides et la pression de vapeur de ce mélange est de 380 mmHg. La fraction molaire de A dans cette phase vapeur est de 0,60. En supposant que ce mélange se comporte comme un système idéal, calculez :

•les activités de A et de B dans la solution,

•les coefficients d’activités de A et de B dans la solution,

•l’énergie libre de mélange de la solution,

•l’énergie libre de mélange si la solution était idéale.

Réponses : ai = Pi/Pi°= xi.P/P°i , gi = ai/xi

mél G = - 798 J et  mél Gidéal= - 3 456 J pour le mélange idéal.

(12)

VI.5/ Grandeur d’excès

γ ) ln(

RT x

γ ) ln(

RT x

) x

ln(

RT x

) x

ln(

RT x

Δ G

B B

A A

B B

A A

mél

γ )]

ln(

x γ )

ln(

x [ RT

Δ

mél

G

E

A A

B B

Une grandeur de mélange d'excès représente la différence entre les grandeurs de mélange pour les solutions non idéales (réelles) et les solutions idéales. Elle représente donc l’écart entre les propriétés extensives de ces deux mélanges.

Notation

:

mél

J

E

ou 

mél

J

ex

D’où :

idéal mél

réel mél

E

mél

J Δ J Δ J

Δ  

On sait que pour un mélange binaire :

(13)

De la même façon on montre que :

 

T Δ G

Δ S

E E mél

mél

 

E mél

E mél

E

mél

H Δ G T Δ S

Δ  

 

P Δ G

Δ V

E E mél

mél

 

Pour le cas d’un binaire :

T γ B RT Ln

T x γ A RT Ln

x

γ RLn γ x

RLn x

Δ S

B A

B B

A A

E mél

 

 

On montre que :

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