Énoncé
On considère
1un compétition entre trois tireurs A, B, C, qui se déroule en une suite d'épreuves de la façon suivante, jusqu'à élimination d'au moins deux des trois tireurs :
Tous les tirs sont indépendants les uns des autres.
Lorsque A tire, la probabilité pour qu'il atteigne son adversaire est égale à
23. Lorsque B tire, la probabilité pour qu'il atteigne son adversaire est égale à
12. Lorsque C tire, la probabilité pour qu'il atteigne son adversaire est égale à
13.
Lorsque qu'un des tireurs est atteint, il est dénitivement éliminé des épreuves sui- vantes.
À chacune des épreuves, les tireurs non encore éliminés tirent simultanément et chacun d'eux vise le plus dangereux de ses rivaux non encore éliminés.
(Ainsi, à la première épreuve, A vise B tandis que B et C visent A).
Pour tout nombre entier n ≥ 1 , on considère les événements suivants :
ABC
n: à l'issue de la n-ième épreuve, A, B et C ne sont pas encore éliminés . AB
n: à l'issue de la n-ième épreuve, seuls A et B ne sont pas encore éliminés .
On dénit de façon analogue les événements BC
net CA
n. A
n: à l'issue de la n-ième épreuve, seul A n'est pas éliminé .
On dénit de façon analogue les événements B
net C
n.
∅
n: à l'issue de la n-ième épreuve, les trois tireurs sont éliminés .
Enn, ABC
0est l'événement certain, AB
0, BC
0, CA
0, A
0, B
0, C
0, ∅
0l'événement impossible.
PARTIE I
On détermine les probabilités pour que A, B, C remportent la compétition.
1. Calcul de probabilités.
a. Exprimer, si U et V désignent deux événements quelconques d'un espace proba- bilisé donné, la probabilité p(U ∪ V ) en fonction de p(U ) , p(V ) et p(U ∩ V ) . b. En déduire la probabilité pour qu'à une épreuve à laquelle participent A, B, C :
(A rate son tir) et (B ou C réussissent leur tir).
c. En déduire la probabilité pour qu'à une épreuve à laquelle participent A, B, C : (A réussit son tir) et (B ou C réussissent leur tir).
2. Détermination de probabilités conditionnelles. Soit n ≥ 1 .
1D'après ESSEC 2000, option scientique, maths 2
a. Montrer que l'événement AB
nest impossible. Dans la suite, on ne considérera donc que les événements ABC
n, BC
n, CA
n, A
n, B
n, C
n, ∅
n.
b. Expliciter la probabilité conditionnelle p(ABC
n+1|ABC
n) . c. Expliciter p(BC
n+1|ABC
n) à l'aide de la question 1), puis donner
p(CA
n+1|ABC
n)
d. Expliciter p(A
n+1|ABC
n) , p(B
n+1|ABC
n) et p(C
n+1|ABC
n) .
e. Expliciter p(A
n+1|CA
n) , p(B
n+1|BC
n) , p(C
n+1|CA
n) et p(C
n+1|BC
n) . f. Expliciter p(∅
n+1|ABC
n) , p(∅
n+1|BC
n) et p(∅
n+1|CA
n) .
3. Nombre moyen d'épreuves à l'issue des quelles s'achève la compétition.
On note T
nl'événement Le combat cesse à l' issue de la n-ième épreuve (la com- pétition cesse à l'issue de la n -ième épreuve s'il n'a pas cessé avant et si à l'issue de la n-ième épreuve il ne reste qu'un tireur au plus).
a. Quelle est la probabilité de l'événement T
1? b. Soit n ≥ 2 . Calculer la probabilité de l'événement :
ABC
1∩ ABC
2∩ · · · ∩ ABC
n−1∩ ABC
nc. Soit n ≥ 2 . Calculer la probabilité de la réunion des événements suivants pour les entiers 0 ≤ k ≤ n − 1 :
ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n(pour k = 0 , il s'agit de l'événement CA
1∩ CA
2∩ · · · ∩ CA
n).
d. Soit n ≥ 2 . Calculer la probabilité de la réunion des événements suivants pour les entiers 0 ≤ k ≤ n − 1 :
ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n(pour k = 0 , il s'agit de l'événement BC
1∩ BC
2∩ · · · ∩ BC
n).
e. Soit n ≥ 2 . Calculer la probabilité de l'événement la compétition n'est pas terminé à l'issue de la n-ième épreuve . En déduire la probabilité p(T
n) (on vériera que cette formule redonne bien pour n = 1 le résultat obtenu à la question a)).
f. Montrer que la somme P
nk=1
p(T
k) tend vers 1 quand n tend vers +∞ . Puis déterminer sous forme de fraction irréductible la limite lorsque n tend vers +∞
de P
nk=1
kp(T
k) (cela correspond au nombre moyen d'épreuves à l'issue des quelles
s'achève la compétition).
4. Probabilités pour que A, B, C remportent la compétition.
a. Montrer que, si n = 1 , l'événement A remporte la compétition à l'issue de la n- ième épreuve est impossible. Montrer qu'il est égal à la réunion des événements suivants si n ≥ 2 :
ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n−1∩ A
npour 0 ≤ k ≤ n − 2 (pour k = 0 , il s'agit de l'événement CA
1∩ CA
2∩ · · · ∩ CA
n−1∩ A
n).
b. Calculer la probabilité pour que A remporte la compétition à l'issue de la n-ième épreuve ( n ≥ 2 ).
c. En déduire la probabilité pour que A remporte la compétition (c'est à dire pour qu'il ne soit pas éliminé à l'issue du combat).
d. Déterminer de même la probabilité pour que B remporte la compétition.
e. Déterminer de même la probabilité pour que C remporte la compétition.
PARTIE II
Dans cette partie, on retrouve par des méthodes matricielles les probabilités pour que A, B, C remportent la compétition en n'utilisant que les résultats des questions I.1) et I.2).
1. Expression de la matrice de transition M .
a. On considère la matrice-colonne E
nà sept lignes dont les sept éléments sont dans cet ordre, du haut vers le bas,
p(ABC
n), p(BC
n), p(CA
n), p(A
n), p(B
n), p(C
n), p(∅
n)
Expliciter une matrice M ∈ M
7( R ) telle que, ∀n ∈ N , E
n+1= M E
n. On vériera que la somme de chacune des colonnes de M est égale à 1.
b. En déduire E
nen fonction de n , de M et E
0. 2. Calcul des puissances de la matrice M .
a. On considère deux matrices carrées d'ordre 3 notées U
0, U
00et deux matrices rectangulaires à 4 lignes et 3 colonnes notées V
0, V
00et l'on forme les matrices carrées d'ordre 7 :
M
0=
U
00 V
0I
4M
00=
U
000 V
00I
4où 0 désigne la matrice nulle à 3 lignes et 4 colonnes et I
4la matrice-identité d'ordre 4. Vérier à l'aide des règles du produit matriciel l'égalité suivante :
M
0M
00=
U
0U
000 V
0U
00+ V
00I
4b. Expliciter les matrices U et V telles que : M =
U 0 V I
4c. Établir enn, pour n ≥ 1 , l'égalité suivante : M
n=
U
n0
V + V U + . . . V U
n−1I
43. Diagonalisation de la matrice U .
a. Déterminer trois réels λ
1< λ
2< λ
3tel que le système (d'inconnue X , matrice colonne de taille 3), U X = λX ait une solution non nulle. Pour i = 1, 2, 3 , déterminer V
ila solution du système U X = λ
iX telle que
la première composante de V
1vaut 1.
la troisième composante de V
2vaut 1.
la deuxième composante de V
3vaut 1.
b. Déterminer une matrice inversible P et une matrice diagonale D telles que D = P
−1U P . Préciser P
−1.
4. Calcul de la limite des puissances de la matrice M .
a. Pour n ∈ N, expliciter les matrices D
net I
3+ D + D
2+ · · · + D
n−1.
b. On dit qu'une suite de matrices (X
n) à p lignes et q colonnes converge vers une matrice X à p lignes et q colonnes si chaque coecient de la matrice X
nconverge quand n tend vers +∞ vers le coecient correspondant de la matrice X . On admettra (sous réserve d'existence) que la limite d'un produit est le produit des limites.
Expliciter à l'aide des résultats précédents les limites des deux suites matricielles (D
n) et (I
3+ D + D
2+ · · · + D
n−1) , puis des trois suites matricielles (U
n) , (I
3+ U + U
2+ · · · + U
n−1) et (V + V U + V U
2+ · · · + V U
n−1) .
c. En déduire enn les limites des deux suites matricielles (M
n) et (E
n) .
d. Vérier que les suites (p(ABC
n)) , (p(BC
n)) et (p(CA
n)) convergent vers 0 et expliciter sous forme d'une fraction irréductible les limites des suites (p(A
n)) , (p(B
n)) , (p(C
n)) , (p(∅
n)) .
Retrouver alors les probabilités obtenues en I pour que A, B, C remportent la
compétition.
Corrigé PARTIE I
Notons A ( respectivement B et C ) l'événement A (resp. B , C ) réussit son tir à une épreuve donnée.
1. Calcul de probabilités.
a. D'après le cours :
P(U ∪ V ) = P (U ) + P(V ) − P (U ∩ V ) b. On cherche la probabilité de A ∩ (B ∪ C) .
P(A∩(B∪C)) = P ((A∩B)∪(A∩C)) = P(A∩B)+P(A∩C)−P (A∩B∩C) (d'après a)
= P (A)P (B) + P (A)P (C) − P (A)P(B)P (C) (par indépendance des tirs)
= 1 3 1 2 + 1
3 1 3 − 1
3 1 2 1 3 = 2
9 c. On cherche la probabilité de A ∩ (B ∪ C) . On trouve de même
P(A ∩ (B ∪ C)) = P ((A ∩ B) ∪ (A ∩ C)) = P(A ∩ B) + P(A ∩ C) − P (A ∩ B ∩ C)
= P (A)P (B) + P (A)P (C) − P(A)P (B)P (C)
= 2 3 1 2 + 2
3 1 3 − 2
3 1 2 1 3 = 4
9 2. Détermination de probabilités conditionnelles
a. Tant qu'aucun des tireurs n'est éliminé, à chaque étape A vise B, B et C visent A. Le tireur C n'est pas visé et ne peut donc pas être éliminé avant A ou B.
L'événement AB
nest donc impossible.
b. ABC
n+1∩ ABC
nest événement ABC
net A , B et C ratent leur tir à l'étape n . Par indépendance des tirs on a donc
p(ABC
n+1|ABC
n) = p(A)p(B)p(C) = 1 3 1 2 2 3 = 1
9
c. Comme, tant qu'aucun des tireurs n'est éliminé à chaque étape A vise B, B et C visent A. L'événement BC
n+1∩ ABC
nest événement ABC
ninter l'événement
épreuve à 3
B ou C réussit 2/3
B et C échouent 1/3
A réussit 2/3
A échoue
1/3 2/3 1/3
Fig. 1: probabilités conditionnelles
" A rate son tire et B ou C réussissent leur tir à l'étape n ". Par indépendance des tirs on a donc
p(BC
n+1|ABC
n) = p(A ∩ (B ∪ C)) = 2
9 par 1b) De même
p(CA
n+1|ABC
n) = p(A ∩ B ∩ C) = 2 9
d. Si A, B, C ne sont pas éliminés, personne ne vise C, C ne peut donc pas être éliminé. D'où
p(A
n+1|ABC
n) = 0 et p(B
n+1|ABC
n) = 0 Comme dans la question précédente
p(C
n+1|ABC
n) = p(A ∩ (B ∪ C)) = 4
9 par 1c)
e. Si à une étape il reste A et C alors A vise sur C et C vise sur A. L'événement A
n+1∩ CA
nest donc l'événement CA
ninter l'événement "A rate son tir et C réussit son tir à l'étape n ". Par indépendance des tirs, on a donc
p(A
n+1|CA
n) = p(A ∩ C) = 4
9
De même
p(B
n+1|BC
n) = p(B ∩ C) = 1
3 p(C
n+1|CA
n) = p(C ∩ A) = 1 9 et
p(C
n+1|BC
n) = p(C ∩ B) = 1 6
f. On a toujours, si A, B, C ne sont pas éliminés, personne ne vise C, C ne peut donc pas être éliminé, d'où
p(∅
n+1|ABC
n) = 0 D'autre part,
p(∅
n+1|BC
n) = p(B ∩ C) = 1
6 p(∅
n+1|CA
n) = p(C ∩ A) = 2 9
ABC n-1 1/9 ABC n
BC n 2/9 AC n
2/9 AB n
0
A n 0
B n 0
C n 4/9
vide n 0
Fig. 2: issues épreuve à 3
3. Nombre moyen d'épreuves à l'issue desquelles s'achève le combat.
BC n-1 2/6 BC n
B n
2/6
C n 1/6
vide n 1/6
Fig. 3: issues épreuve avec BC
AC n-1 2/9 AC n
A n
2/9
C n 1/9
vide n 2/9
Fig. 4: issues épreuve avec AC
a. L'événement T
1est l'union disjointe des événements A
1, B
1, C
1, ∅
1. La probabilité des événements A
1, B
1, C
1, ∅
1a été calculé en d) et e) en prenant n = 0 et en utilisant que ABC
0est l'événement certain. On trouve donc
p(T
1) = p(A
1) + p(B
1) + p(C
1) + p(∅
1) = 0 + 0 + 4
9 + 0 = 4 9
b. Soit n ≥ 2 . Remarquons que pour 0 ≤ k ≤ n
ABC
0∩ ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k−1∩ ABC
k= ABC
kD'où, par la question 2b.,
p(ABC
1∩ ABC
2∩ · · · ∩ ABC
n−1∩ ABC
n)
= p(ABC
1|ABC
0)p(ABC
2|ABC
1) . . . p(ABC
n|ABC
n−1) = 1
9
nc. Soit n ≥ 2 et soit 0 ≤ k ≤ n − 1 , on trouve de même : p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n)
= p(ABC
1|ABC
0) . . . p(ABC
k|ABC
k−1)p(CA
k+1|ABC
k) p(CA
k+2|CA
k+1)) . . . p(CA
n|CA
n−1)
= 1
9
k2
9 2
9
n−k−1= 2
n−k9
nd. Soit n ≥ 2 et soit 0 ≤ k ≤ n − 1 :
p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n)
= p(ABC
1|ABC
0) . . . p(ABC
k|ABC
k−1)p(BC
k+1|ABC
k) p(BC
k+2|BC
k+1)) . . . p(BC
n|BC
n−1)
= 1
9
k2 9
1 3
n−k−1= 2
3
n+k+1e. Soit n ≥ 2 . Notons T
>nl'événement étudié. Le combat n'est pas ni à l'issue de la
n-ième épreuve si à l'issue de la n-ième épreuve il reste deux ou trois tireurs. T
>nest la réunion disjointe de ABC
n, AB
n(qui est l'événement impossible), CA
net BC
n.
D'autre part,
CA
nest l'union disjointe des événements ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n, pour 0 ≤ k ≤ n − 1
BC
nest l'union disjointe des événements ABC
1∩· · ·∩ABC
k∩BC
k+1∩· · ·∩BC
n, pour 0 ≤ k ≤ n − 1 .
D'où, d'après les questions b), c) et d)
p(T
>n) = 1 9
n+
n−1
X
k=0
2
n−k9
n+
n−1
X
k=0
2 3
n+k+1= 1
9
n+ 2
n+1− 2 9
n+
1 3
n− 1
9
n= 2
n+1+ 3
n− 2 9
nOn a T
>n−1est l'union disjointe de T
net T
>n. Donc
p(T
n) = p(T
>n−1) − p(T
>n) = 2
n+ 3
n−1− 2
9
n−1− 2
n+1+ 3
n− 2 9
nPour n = 1 ,
2n+39n−1n−1−2−
2n+1+39nn−2=
49ce qui correspond à la probabilité de T
1.
f. Pour k ∈ N, posons t
k=
2k+1+39kk−2.
Soit n ≥ 1 . D'après la formule précédente (valable dès k = 1 )
n
X
k=1
p(T
k) =
n
X
k=1
(t
k−1− t
k) = t
0− t
n(sommation en dominos)
= 1 − 2
n+1+ 3
n− 2 9
nqui tend bien vers 1 en +∞ . D'où
n
X
k=1
kp(T
k) =
n
X
k=1
k(t
k−1− t
k) =
n
X
k=1
t
k−1!
− nt
n=
n−1
X
k=0
2
k+1+ 3
k− 2 9
k!
− n 2
n+1+ 3
n− 2 9
nCe qui permet de calculer l'espérance :
n−1
X
k=0
2
k+19
ktend vers 18 7
n−1
X
k=0
3
k9
ktend vers 3 2
n−1
X
k=0
2
9
ktend vers 9 4 n 2
n+1+ 3
n− 2
9
ntend vers 0
⇒
n
X
k=1
kp(T
k) tend vers 51 28
4. Probabilités pour que A, B, C remportent le combat
a. Si A est le seul tireur restant à l'issue de la n-ième étape alors B et C ont été éliminés avant selon le schéma suivant.
(ABC) −−−−→
kfois(ABC) → (AC) −−−−−−−−→
n−k−2fois(AC) → (A)
Comme déjà vu, tant qu'aucun des tireurs n'est éliminé à chaque étape A vise B,
B et C visent A. B est donc éliminé (strictement) avant C. Dès que C est éliminé,
A gagne. On voit donc que l'événement A
1est impossible et que pour n ≥ 2 , A
nest l'union disjointe des
ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n−1∩ A
npour 0 ≤ k ≤ n − 2 (où k correspond à l'étape où B a été éliminé).
b. Soit n ≥ 2 et 0 ≤ k ≤ n − 2 . D'après la formule des probabilités composées, la probabilité de l'événement correspondant au schéma indiqué est
1 9
k× 2 9 ×
2 9
n−k−2× 4 9 = 1
9
n2
n+1−kCes événements indexés par k sont disjoints, la probabilité que A remporte le combat à l'issue de l'épreuve n est donc la somme des probabilités
n−2
X
k=0
1
9
n2
n+1−k= 1
9
n2
n+1+ · · · + 2
3= 2
n+2− 2
39
n= 4
2 9
n− 8 1
9
nc. L'événement A est l'union disjointe des A
npour n ≥ 2 . Donc p(A) est la limite quand n tend vers +∞ de P
nk=2
p(A
k) . On obtient p(A) =
631P B . p(A) = 4
2 9
21 1 −
29− 8
1 9
21
1 −
19= 16 9 × 7 − 8
9 × 8 = 16 − 7 9 × 7 = 1
7 d. Suivant le même principe B
nest l'union disjointe, pour 0 ≤ k ≤ n − 2 , des
ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n−1∩ B
nSoit n ≥ 2 et 0 ≤ k ≤ n − 2
p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n−1∩ B
n)
= p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n−1)p(B
n|BC
n−1)
= 2
3
n+k1 3 = 2
3
n+k+1D'où
p(B
n) = 1 3
n− 1
3
2n−1Donc p(B) est la limite quand n tend vers +∞ de P
nk=2
p(B
k) . On obtient p(B) =
1 3
21 1 −
13− 3
1 9
21 1 −
19= 1
8
e. Pour que C gagne le combat à l'étape n il y a plusieurs cas de gure : Soit A et B sont éliminés en même temps. Notons C
n,ABcet événement.
C'est aussi ABC
1∩ · · · ∩ ABC
n−1∩ C
nde probabilité
p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
n−1∩ C
n) = p(ABC
n−1)p(C
n|ABC
n−1) = 1 9
n−14 9 = 4
9
nSoit A est éliminé puis B. Notons C
n,Bcet événement.
C'est l'union disjointe, pour 0 ≤ k ≤ n − 2 , des événements ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n−1∩ C
nSoit n ≥ 2 et 0 ≤ k ≤ n − 2
p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n−1∩ C
n)
= p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ BC
k+1∩ · · · ∩ BC
n−1)p(C
n|BC
n−1))
= 2
3
n+k1 6 = 1
3
n+k+1La probabilité de C
n,Best donc :
1 2 ( 1
3
n− 1 3
2n−1)
Soit B est éliminé puis A. Notons C
n,Acet événement. C'est l'union disjointe, pour 0 ≤ k ≤ n − 2 , des événements
ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n−1∩ C
nSoit n ≥ 2 et 0 ≤ k ≤ n − 2
p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n−1∩ C
n)
= p(ABC
1∩ · · · ∩ ABC
k∩ CA
k+1∩ · · · ∩ CA
n−1)p(C
n|CA
n−1)
= 2
n−k−19
n−11
9 = 2
n−1−k9
nLa probabilité de C
n,Aest donc
n−2
X
k=0
2
n−1−k9
n= 1
9
n(2
n− 2)
L'événement C
nest l'union disjointe des C
n,AB, C
n,Bet C
n,ADonc p(C) est la limite quand n tend vers +∞ de
n
X
k=1
p(C
n,AB) +
n
X
k=2
p(C
n,B) +
n
X
k=2
p(C
n,A) On obtient :
n
X
k=1
p(C
n,AB) tend vers 1 2
n
X
k=2
p(C
n,B) tend vers 1 16
n
X
k=2
p(C
n,A) tend vers 1 28
⇒ p(C) = 67 112
PARTIE II
1. Expression de la matrice de transition M a. On trouve
M =
1
9 0 0 0 0 0 0 2
9 1
3 0 0 0 0 0
2
9 0 2
9 0 0 0 0
0 0 4
9 1 0 0 0 0 1
3 0 0 1 0 0
4 9
1 6
1
9 0 0 1 0 0 1
6 2
9 0 0 0 1
b. Soit n ∈ N. Par récurrence, E
n= M
nE
0. 2. Calcul des puissances de la matrice M .
a. Vérication évidente à l'aide du produit par blocs.
b. En lisant dans la matrice de transition, on trouve
U =
1
9 0 0
2 9
1 3 0 2
9 0 2
9
V =
0 0 4
9 0 1
3 0 4
9 1 6
1 9 0 1
6 2 9
c.
3. Diagonalisation de la matrice U
a. Le système considéré admet une solution non nulle si la matrice U − λI
3n'est pas inversible. Notons P (λ) le déterminant de cette matrice.
P(λ) =
1
9
− λ 0 0
2 9
1
3
− λ 0
2
9
0
29− λ
= ( 1 9 − λ)( 1
3 − λ)( 2 9 − λ)
D'où λ
1=
19, λ
2=
29et λ
3=
13.
La résolution des systèmes donne V
1= (1, −1, −2) , V
2= (0, 0, 1) et V
3= (0, 1, 0) . b. D'après la formule de changement de base, on obtient le résultat cherché, en
formant la matrice des vecteurs propres trouvés soit :
P =
1 0 0
−1 0 1
−2 1 0
et D =
1
9
0 0
0
290 0 0
13
avec P
−1=
1 0 0 2 0 1 1 1 0
4. Calcul de la limite des puissances de la matrice M . a. Soit n ∈ N,
D
n=
1
9n
0 0 0
29nn0 0 0
31n
et
I
3+ D + · · · + D
n=
9
8
−
8.91n0 0
0
97−
27.9n+1n0 0 0
32−
2.31n
b. On obtient que (D
n) converge vers la matrice nulle et que (I
3+ D + · · · + D
n) converge vers la matrice
9
8 0 0
0 9 7 0
0 0 3
2
De U = P DP
−1, on tire U
n= P D
nP
−1pour n ∈ N. On en déduit que (U
n) converge vers P 0P
−1ie vers la matrice nulle et (I
3+ U + · · · + U
n) converge vers la matrice
P
9
8 0 0
0 9 7 0
0 0 3
2
P
−1=
9
8 0 0
3 8
3 2 0 9
28 0 9 7
c. D'après l'expression de M
ntrouvée en 2)c) et en utilisant que (V +V U +· · ·+V U
n) converge vers la matrice
V
9
8 0 0
3 8
3 2
0 9
28 0 9 7
=
1
7 0 4
7 1
8
1 2