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Le bleu du ciel et la constante d'Avogadro

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00242443

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242443

Submitted on 1 Jan 1910

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Le bleu du ciel et la constante d’Avogadro

Ed. Bauer, M. Moulin

To cite this version:

Ed. Bauer, M. Moulin. Le bleu du ciel et la constante d’Avogadro. Radium (Paris), 1910, 7 (12),

pp.372-373. �10.1051/radium:01910007012037201�. �jpa-00242443�

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que nos moyens analytiques ordinaires sont loin d’être aussi sensibles que ceux que nous avons pour les sub-

stances radioactives.

On peut cependant constater une chose. C’est que des éléments radioactifs à rayonnement intense s’en-

traînent très facilement, tandis que les substances radioactives mais non rayonnantes (ou faiblement rayonnantes, radium D, radio-uranium) ne s’entraînent presque pas.

Il semble de ce fait que dans les phénomènes d’en-

traînement le pouvoir rayonnant ou une propriété quelconque liée au rayonnement a aussi son rôle. Il serait difficile d’admettre que ce rôle consisterait en une charge spéciale provenant du rayonnement, si l’on accepte les théories actuelles de la transforma- tion, que les atomes ne rayonnent qu’au moment de

leur transformation, car s’il en était ainsi, le rende-

ment d’une réaction d’entrainement ne pourrait être

que très faible, et dépendrait de la durée de l’opé-

ration par rapport à la vitesse de transformation de l’élément. On peut constater que ce n’est pas le cas.

La cause des réactions d’entraînement des sub- stances radioactives rayonnantes ne peut être due qu’à l’existence d’une charge ionique supérieure ou

à une autre charge d’une origine quelconque inconnue

encore à présent.

21. Résumé. - i . Les réactions de fixation,

réactions d’entraîneinent, des éléments radioactifs sont aussi des réactions ioniqoes à précipitation : les grains de l’entraineur une fois formés représentent

l’un des ions, l’autre ion est représenté par l’ion

électrolytique de l’élément radioactif.

2. Ces particules (ou ions) semblent avoir des pro-

priétés différentes suivant que l’élément rayonne ou non.

3. Des propriétés de ces grains et de celles de ces

ions ressort que leurs conditions de réaction doivent être plus conlpliquées que celles des ions normaux

électrolytiques.

4. A l’heure actuelle, toutes ces réactions ne peuvent

être considérées comme générales, mais une fois les

conditions de réaction établies, elles pourront servir aussi bien à la caractérisation d’un élément radioactif

quelconque, que les réactions de la chimie analy- tique servent aujourd’hui pour la détermination des éléments ordinaires.

[Manuscrit reçu le 8 Décenlbrc 1910].

Le bleu du ciel et la constante d’Avogadro

Par Ed. BAUER et M. MOULIN

[École de Physique et de Chimie.

-

Laboratoire de Physique.]

1. D’après une théorie de lord Rayleigh1, la lu-

mière qui vient du ciel est due à la dispersion de la

lumière solaire par les molécules d’air. Cette théorie

prévoit que le rapport e de l’éclat du ciel à l’éclat du Soleil varie, toutes choses égales d’ailleurs, en raison inverse de la quatrième puissance de la longueur d’onde ; elle permet, en outre, de tirer directement de la mesure de ce rapport la constante d’Avogadro N (nombre de molécules par molécule-gramme).

K étant le pouvoir inducteur spécifique de l’air, 9 le

diamètre apparent du Soleil, 8 l’angle que fait la direc- tion du Soleil avec la direction du ciel visée, C la dis-

tance zénithale de cette dernière direction, H la hau-

teur barométrique à 0°, exprimée en centimètres.

Cette formule établie dans la théorie élastique, se

1. Lord RAYLEÏGH, Phi. ,Ilag., 1871 - Collected Papers,

vol. 1. art. 8, p. 87 et 94.

retrouve exactement dans la théorie électromagné- 1 tique (Langevin) 1.

Elle n’est d’ailleurs valable que si les molécules

qni produisent la dispersion sont très petites par

rapport aux longueurs d’onde. Il importe donc pour les mesures que le ciel soit exempt de poussières et

de vésicules d’eau provenant de l’évaporation des

nuages. Dans le cas contraire, on a une variation mo’ns rapide avec la longueur d’onde 2.

De plus, la présence des grosses particules aug- mente notablement l’éclat du ciel qui tend a devenir blanc, tandis qu’elle affaiblit l’éclat apparent du Soleil. Si donc le ciel n’est pas parfaitement pur, e

est trop grand et le nombre N calculé est trop petit.

On doit donc s’attendre à trouver en général des va-

leurs trop petites pour N.

2. Pour obtenir les résultats les plus satisfaisants,

il faut donc opérer par temps clair et à haute alti-

tude. Des mesures de ce genre ont été faites par Ma-

j orana3 au cratère del’Etna et par Sella

au

mont Piose.

1. Cours

au

Collège de France, 1907-1908.

2. ZETTWUCH. Phil, l’llag,, aoiit 1902.

5. MAJORANA, Phil. -Mag., mai 1901.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01910007012037201

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Mais ces physiciens se sont contentes de comparer la lumière bleue du ciel avec la lumière blanche du Soleil. Or il est très difficile de comparer deux sources

de couleur différente. Dc plus, et c’est là le point es- sentiul, suivant la longueur d’onde choisie comme

longueur d’onde moyenne, on obtient pour N des nombres variant dans le rapport de 1 à 2,5 1.

3. Dans le courant du mois d’aoùt 1910, nous

avons effectué a l’Observatoire Vallot, au Mont-Blanc

(4350m), une série d’cxpériences sur la comparaison spectrophotométrique des éclats du ciel et du Soleil 2.

L’appareil comportait deux lentilles et un système

de prismes à réflexion totale, permettant de former

côte à côte sur la fente d’un spectroscope les images

du Soleil et d’un point déterminé du ciel. Sur le trajet des rayons solaires étaient interposés deux prismes absorbants analogues à ceux du pyromètre optique de Féry. On amenait les deux plages à éga-

lité en donnant aux prismes un déplacement conve-

nable. L’ensemble de l’appareil pouvait tourner au-

tour d’un axe parallèle à l’axe du monde, de lanière

à suivre le Soleil. Cet appareil, qui sera décrit ulté- rieurement, a pu ètre construit gràce à la subvention que l’Académie a bien vonlu nous accorder sur le fonds Bonaparte. L’étalonnage a été fait au labora-

toire par deux méthodes concordantes.

4. L’été 1910 a été malhcureusement très peu favorable aux observations. Sur six jours de séjour

total à l’Observatoire Vallot, nous n’avons pu travailler que pendant deux matinées où le ciel était assez beau,

mais un vent d’Ouest persistant provoquait de temps

en temps la formation brusque de cirri qui s’évapo-

raient ensuite. Le même phénomène s’est produit

d’une façon â peu près constante pendant notrc séjour de plus d’un mois à Chamonix.

Dans ces conditions, il nous a été impossible de

vérifier la loi en X-1, l’état du ciel variant constamment

pendant une série de mesures assez longue, car il fal-

lait régler le spectroscopepour chaque longueur d’onde.

Nous avions effectué nos mesures au voisinage des

raies C (rouge, H), D (jaune, Na), b (vert, Mg). Nous

nous bornerons à donner les valeurs de N que nous avons tirées de nos expériences.

Le tableau ci-dessous donne les valeurs de N. 10-22:

Mais ce sont là des nombres calculés sans tenir

compte de la lumière réfléchie et diffusée par laTerre, qui s’ajoute à la lumière solaire. Pour en tenir compte,

il faudrait multiplier les résultats par 1 + p, p étant le pouvoir réflecteur (albedo) de la Terre. Ce coeffi- cient est très mal connu et serait, d’après Lord Kelvin, compris entre 0,5 et 0,7. En prenant la va-

leur moyenne et en posant 1 + p

=

1,5, les trois nombres de la première colonne du 17 aont devien-

nent par exemple :

67 41 50

La valeur de N.10-22, d’après les expériences ac-

tuellement les plus précises, paraît comprise entre

62 (Rutherford) et 70 (J. Perrin).

On voit que nos résultats sont de l’ordre de gran- deur voulu, et trop petits, comme l’état du ciel le faisait prévoir. Ils sont plutôt favorables à la théorie de I,ord Ilayleigh.

Malgré les difficultés d’ordre météorologique que

nous avons éprouvées, nous croyons avoir considéra- blement réduit l’incertitude sur la valeur de N four- nie par ce genre d’expériences.

Nous espérons pouvoir reprendre ces mesures dans de meilleures conditions atmosphériques et avec un appareil amélioré. [Reçu le 16 Décembre 1910.]

ANALYSES

Radioactivité

Essai de détermination de la variation supposée

de poids accompagnant la désintégration radio-

active du radium. - Bertram D. Steele. (Nature, 84 (1910) 428).

-

Deux balances 3 sensibles à 2,5 X 10-9

1. Dans

un

calcul, Lurd liel, in, Phil. Mag., Vt-4 (1902) 96, pose 6.10--5,

on

pourrait aussi bien prendre X ==4,8.10-3.

2. Nous

avons

pu faire cette, ascension grâce à la Société des Observatoires du 1Iont-Blanc et à

son

directeur M. Vallot, que

nous

tenons à remercier ici.

5. Proc. hoy. Soc., 82 (1909) 580.

gramine étaient disposées côte a côte

sous

la mème cage.

L’une servait de téinoin, l’autre était destinée à

mesurer

le

poids du dépôts actif du radium ; à cet effet on y avait

sus-

pendu par

un

crochet isolant

un

fil lin de platine, qu’on pouvait porter à 500 volts. On pouvait t’aire circuler dans la cage renfermant les balances

un

courant d’air ayant barboté

dans

une

solution contenant 7,5 mmgrs de bromure de

ra-

dlufil pur. Une expérience préalable à blanc avait montré

due les différentes opérations nécessaires

au

moment de la

mesure

n’affectaient pas l’équilibre de plus de 5,0 X

10- t, gramme. On s’attendait il

ce

que l’accroissement du poids du fil fùt de l’ordre de 10 X 10 - ? gramme :

l’expérience

a

conduit à

une

augmentation de 30 X 10-7

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