sité d’un courant, étant égale au quotient d’un moment magnétique
absolu par une surface, sera donc indépendante de l’unité de lon- gueur, et scra exprimée par un nombre variant seulement en raison inverse de la racine carrée de l’unité de force.
Identité de l’action d’uza cozcrant ~ej~n2é et de surfaces magné- tiques.
-Un courant circulaire infiniment petit peut donc être
remplacé par un petit aimant perpendiculaire à sa surface, et dont
les dcux pôles seraient situés de part et d’autre de cette surface. Si l’on a un courant fermé de dimensions finies, on peut lui substi-
tuer une infinité de courants circulaires infiniment petits, remplis-
sant toute l’aire embrassée par le courant, puisque les parties voi-
sines des courants intérieurs se détruisent; chaque courant circu-
laire à son tour pourra être remplacé par un aimant infiniment
petit perpendiculaire à son plan. Tous les pôles N et S de ces ai-
mants infiniment petits seront situés respectivement sur deux sur-
faces limitées au contour du courant, et infiniment rapprochées. On
démontre donc t1-és-sii>iplement ce principe énoncé par Ampère,
que : l’action d"tin courant fermé est la même que celle de deux
su/faces magnétiques infiniment voisines, chargées de . f~’ccides
contraires et limitées ait contour dit courant. Le moment Àiagné- tique absolu de cet aimant d’un nouveau genre ayant une grande
surface et une longueur infiniment petite serait Si, S étant la sur-
face renfermée dans le courant, et i l’intensité électro-magnétique
de ce dernier.
Nous examinerons dans le prochain article les méthodes em-
ployées pour obtenir l’intensité absolue d’un courant et la compa- raison de cette unité aux autres unités dont on se sert également
pour exprimer l’intensité des courants.
CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES SUR LES ÉCHELLES DE TEMPÉRATURES ;
PAR M. A. CROVA.
On connaît la théorie remarquable de Daniel Bernoulli sur la constitution des gaz ; elle est exposée dans le Traité dliydi-odd - namique publié par ce savant, en 1738. Depuis, elle a été reprise
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010012501
126
par ~’I. K1-ôni~, de Berlin, et par M. Clausius, qui lui a donné de grands développements (1).
D’après cette théoric , toutes les propriétés des gaz permanents
s’expliquent facilement, si l’on donne à la molécule de chaque gaz
. MU2
.Il’ , b 1 0
une force vive
-proportionnelle à sa température absolue. On
2
arrive ainsi à la relation
c’est-à-dire que le produit du volume d’une masse gazeuse par la
pression qu’elle supporte est égal aux deux tiers de la somme des
forces vives des mouv ements de ses molécules .
Soit une masse constante d’un gaz parfait, contenue dans un vase
à parois inextensibles. A une température déterminée, celle de la fusion de la glace, par exemple, ce gaz exerce sur les parois du vase
une pression qui est la résultante des composantes normales des chocs moléculaires qui se produisent toutes les fois qu’une molé-
cule gazeuse se réfléchit sur ses parois.
Or, les expériences de M. Regnault sur la dilatation des gaz per-
manents sous volume constant conduisent à cette conclusion, que : pour chaque degré centigrade d’élévation de température au-dessus
du point de fusion de la glace, la force élastique du gaz augmente de j de sa valeur à 0° C.
273
La régularité presque parfaite de la dilatation de l’air et des gaz permanents a conduit les physiciens à substituer à l’échelle centi-
grade du thermomètre à mercure l’échelle centigrade du thermo-
mètre à air, chaque degré de cette échelle correspondant à uns ac-
croissement constant de la force élastique qu’avait la masse gazeuse ào°G.
Il est donc évident que si, au lieu d’écbauffer le gaz de 10 C, on le
refroidit de 10 C au-dessous de o° C, sa force élastique diminuera de ~3 de sa valeur à o° C, et que, par conséquent, si le gaz con-
2~3
tinue à conserver les propriétés des gaz parfaits, sa force élastique
sera nulle à 9-73" C au-dessous de zéro.
(1) VERDET, Théorie mécanique de la Chaleur, t. II.
En appelant T la température absolue colnptée à partir de
ce point, la température absolue du zéro centigrade sera donc 2730 C.
Si donc nous prenons provisoirement pour unité la force élastique
du gaz à la température de 0° C, sa force élastique à t° de la même
échelle sera
Ainsi, 1 toute élévation de 10 C augmentera d’une fraction con- stante et égale à ~3 2~3 la force élastique primitive du gaz à 0° C.
Au lieu de prendre pour unité la force élastique du gaz à 0° C,
prenons pour unité la force élastique du gaz à toute autre tempé-
rature de l’échelle centigrade, par exemple à 10 0 ° C.
A 0° C, sa force élastique serait
et pour chaque degré d’élévation de température, sa force élastique s’accroîtra, non plus de I mais dc I
~En général, si l’on prend
s accroîtra, non plus de 273 mais de 373 3 . Il général, si l’on prend
pour unité la force élastique du gaz à t° C, l’accroisselnent de force
élastique corresponclant à une élévation de température de 1 ° C
1
_
Id l ..., °c
sera 273 t - T de sa valeur primitiv e à t° C.
.Ce résultat était facile à prévoir, en effet, si maintenant nous
prenons pour unité la force vive qu’il faut communiquer à une mo-
lécule gazeuse pour l’élever du zéro absolu à i degré de l’échelle
absolue, le coefficient de dilatation de ce gaz sera égal à l’unité,
puisqu’il est égal à l’augmentation de la force élastique du gaz sous volume constan t, c’est-à-dire proportionnel à l’augmentation de
son énergie intéricure. Mais on mesure toujours le coefficient de dilatation relatif, c’ est-à-dire le rapport de l’ augmentation de la
tension du gaz pour une élévation de température de i degré à sa
tension à une température définie.
On voit donc que, si le numérateur de la fraction qui représente
le coefficient de dilatation est constant, son dénominateur dépend
128
de la température absolue quc l’on prend pour point de départ. En général, si ce point de départ est à ~° C, le coefficient de dilatation relatif est
Les gaz parfaits contenant à volume égal le même nombre de molécules, leur température et leur pression étant les mêmes, nous
pourrons dire que le coefficient absolu de dilatation d’un gaz parfait
est proportionnel à l’accroissement de force vive qu’il faut coin- muniquer à une masse constante de ce gaz contenue dans un vase
à parois inextensibles, pour élever sa température de i degré.
On mesure’ cet accroissement par l’auglmentation de la force élastique d’une masse constante de gaz sous volume constant, quand
on élève sa température de I degré.
Ainsi, en adoptant une échelle arbitraire dans laquelle les varia-
tions de v olume d’une masse invariable d’un gaz parfait sous pres- sion constante, ou de pression sous volume constant, sont propor- tionnelles aux variations de température, l’accroissement d’énergie
d’une molécule gazeuse est proportionnel à l’élévation de tempéra-
ture. Dans ces circonstances, l’équivalent mécanique de la chaleur
est une quantité invariable, quelle que soit la température à laquelle
on la détermine; il n’en serait pas de même pour toat autre genre d’échelle thermométrique.
_
Il résulte aussi de ce qui précède que le zéro absolu occupera
toujours la même position sur l’échelle centigrade qui, tout arbi-
traire qu’elle est, jouit cependant de cette propriété, que la place
du zéro sur cette échelle est indépendante de la nature du gaz par- fait servant de corps thermométrique, et de la température que l’on
aura prise arbitrairement pour point de départ. Il y a plus, la posi-
tion de ce zéro est aussi indépendante de l’échelle arbitraire des
températures que l’on emploiera, pourvu que l’on convertisse les
degrés de ces échelles en degrés centigrades.
Exelnples. - Nous avons déjà vu qu’en prenant pour point de départ le zéro centigrade, le zéro absolu se place à
-2739 C.
Prenons pour point de départ to C. Pour chaque degré d’abais-
sèment de température, la force élastique du gaz à tO C diminue
de ~~3 r + t Elle sera donc nulle à
-(273 +- t) au-dessous de t° C,
c’est-à-dire à - ?73° C.
Si l’om se sert de 1’échelle ~.éaumur, le coefficient de dilatation
compté à partir de 0° R est pour i ° R T > et le zéro absolu est à a 1 8 , 5
2013 2i8~5 R. En convertissant - 218°, 5 R en degrés centigrades,
on trouve
-9-730 C.
Dans l’échelle Fahrenheit , le coefficient de dilatation compté à partir du zéro Fahrenheit est
et le zéro absolu est à
-4590, 4 1 F.
’
Or 4à,9),4i F valent 255°, 23 C, et comme le zéro Fahrenheit
est à
-~°, ~~ C, le zéro absolu se placera à
-