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Submitted on 1 Jan 1966
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Constante diélectrique du gaz chlorhydrique en fonction de la pression
R. Nacasch, R. Coulon
To cite this version:
R. Nacasch, R. Coulon. Constante diélectrique du gaz chlorhydrique en fonction de la pression. Journal
de Physique, 1966, 27 (11-12), pp.735-738. �10.1051/jphys:019660027011-12073500�. �jpa-00206466�
735.
CONSTANTE
DIÉLECTRIQUE
DU GAZCHLORHYDRIQUE
EN FONCTION DE LA PRESSION Par R. NACASCH et R.COULON,
Laboratoire de
Physique
M. P. C.IV,
Faculté desSciences, Saint-Jérôme,
Marseille(13e).
Résumé. 2014
Description
d’une cuve et d’un condensateur destinés à la mesure de la cons- tantediélectrique
de gazcomprimés.
Étude de l’azotejusqu’à
150atmosphères
et compa- raison avec les mesures de Michels. Premiers résultats pour le gazchlorhydrique
auxtempé-
ratures 25 °C et 50 °C
jusqu’à
40atmosphères.
Abstract. 2014
Description
of ahigh-pressure
cell and a condenser to measure the dielectricconstant of
compressed
gases.Study
ofnitrogen
up to 150atmospheres
andcomparison
with Michels’ measurements. First results on
hydrogen
chloride at temperatures 25 °C and 50 °C up to 40atmospheres.
PHYSIQUE 27, 1966,
Introduction. - Nous nous proposons d’étudier la relation de Clausius-Mosotti pour les gaz non
polaires,
et celle deDebye
pour les gazpolaires.
Cet article fait suite a une mise au
point
sur les« Constantes
di6lectriques
et indices de refractiondes gaz en fonction de la
pression » [1].
Pourcela,
nous avons conqu et realise une cuve et un conden-
sateur de mesure des constantes
di6lectriques
de gazen fonction de la
pression
et de latemperature.
Nous exposons ici les résultats obtenus pour 1’azote
et le gaz
chlorhydrique
auxtemperatures
25 °C et50 OC.
Dans la
premiere partie,
nous d6crivons notreappareillage
et dans la seconde lespremiers resultats
de nos mesures.
I.
Appareillage.
- 10 CONDENSATEUR ET CUVE. -La
figure
1repr6sente
cet ensemble. Trois conden-sateurs
cylindriques
enparallèle,
de 96 mm delongueur,
sont constitués par uncylindre
central(1)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019660027011-12073500
736
de 10 mm de diam6tre et trois tubes
(2)
de dia-m6tres
12/14, 16/18
et20/22
mm.L’isolement,
lecentrage et la
rigidité
de 1’ensemble sont assures par huitbagues
de teflon(3)
de 5 mm delongueur, percées
de maniere apermettre
la circulation du gaz. Les armatures sont reli6es deux a deux par des rubans soudésélectriquement
et connect6s aux pas- sages de courant(4)
par des rondelles serr6es. L’un des passages(cote gauche
sur lafigure)
est isol6 del’armature centrale par une
piece
de teflon(5)
danslaquelle
il peut coulisserlorsque
seproduit
Fecra-sement des
joints
hautepression (6).
Les manchonsde teflon
(7)
assurent a la fois l’isolementélectrique
et l’ étanchéité sous haute
pression
des passages de courant(4) apr6s
serragegrace
au bouchon fileté(8).
La cuve est d’un modele
classique [2],
etpeut
supporter despressions sup6rieures
a 500 atmo-spheres.
Le corps(9)
a un diametre ext6rieur de 80 mm pour unal6sage
de 28 mm. L’6tanch6it6 estobtenue par un
joint
auto-serreur(6),
soumis a unpr6serrage
initial de la part de 1’embase(10) grace
a l’écrou
(11).
Toutes les
pieces
en contact avec le gaz sont enacier
inoxydable
X 18-8. La cuve estplac6e
dansune enceinte thermostatee dont la
temperature
estr6gul6e
aquelques
centi6mes dedegr6s pr6s.
20 LA MESURE DE PRESSION. - Elle est effectu6e
grace
a une balance «Desgranges
et Huot » à deuxpistons,
dont 1’huile est isolée du gaz 6tudi6 par uns6parateur
a mercure a deux niveauxvisibles,
main-tenus dans un meme
plan
horizontal. L’incertitudeest d’environ 1 millibar
jusqu’h
50bars,
et 10 milli-bars au-dessus. Le schema du circuit
de pression
differe tres peu de celui décrit
precedemment ([1J, f g. 4).
3° LES CAPACITES. - Elles sont mesur6es au pont 1615-A de la « General Radio
Company ».
Onobtient six chiffres
significatifs
dans toute la gammede mesure, de 10-s 4 10-17
Farads,
pour diff6rentesfréquences
de 50 Hz a 10 kHz. Nos mesures ont 6t6 effectuées 4 1 kHz.II. Mesures. - 1° Les
bagues
de teflon intro-duisent une
capacité
invariablec’,
de telle sorte que la constantedi6lectrique
du gaz est donn6e par :C -
--7" c’
ou , C et Co sont les capacités totalesEr
= Co - c’ CO-
où C etC0
sent lescapacités
totalesmesurees en
presence
du gaz et sous vide. On voit1’importance
d’une determinationprecise
dec’,
diffl-cile a obtenir par le calcul. C’est
pourquoi
nous1’avons confirm6e par une s6rie
d’exp6riences
sur1’azote a
25,28 OC,
en utilisant les résultats de Michels et collaborateurs[4].
Ceci nous a
permis
de connaitrec’, qui
est del’ordre de 15
pF,
4 mieux que0,2 pF,
alors queCo
est d’environ 125
pF,
avec une incertitude de 10-3pF.
2° Nous avons alors
repris
les mesures faites surl’ azote a
25,28
°C et49,62
°C et obtenu des résultatsqui
confirment bien ceux de Michels(fig. 2)
avecune
precision 6quivalente
de I’ordre de 10-4(voir [5]).
Quelques
chiffres sont donn6s a titred’exemple
dansle tableau ci-dessous pour la
temperature
25 OC.3° MESURES SUR LE GAZ CHLORHYDRIQUE. -
a)
Legaz utilise
qui provient
de « Matheson Co )), contient environ0,7 % d’impuretés (C02 : 0,5 %
et gazinertes
0,2 %).
Leur influence sur les valeurs de laconstante
di6lectrique
nous semble difficile a dis-cuter. Les valeurs donn6es ci-dessous concernent le gaz commercial utilise.
b)
Laprecision
est16g6rement
moins bonne dansce cas, car il est difficile d’obtenir la meme valeur de
Co
avant etapr6s 1’experience (6cart
relatifatteignant
au maximum 2 X10-4).
Sans doutepeut-on incriminer d’une part une action super- ficielle de HCI sur les armatures
(adsorption, 16g6re
attaque
inapparente) ;
d’autre part, une diffusion dans le t6flonqui provoquerait
une variation de lacapacité
c’. Une modification est en cours pour éliminer cette seconde cause d’erreur.c)
Il nousparait
int6ressant deconsigner
dans letableau ci-dessous une
partie
de nos résultats nume-TEMPERATURE 25 OC
TEMPERATURE 50 °C
riques,
etd’indiquer
sur lafigure
3 Failure de la courbe Er =f(p) à
25 °C et 50 °C.d)
On ne peut pas calculer la fonction deDebye,
faute de connaitre la densite du gaz
chlorhydrique.
Les seules donn6es
expérimentales
a notre connais-sance, se situent en dehors de notre domaine de
738
temperature
et depression [6], [7],
ou sont tr6sanciennes et peu
pr6cises [8].
Nous avons tent6 un calcul
théorique
des densités 4partir
des valeurs des constantes dupotentiel
deStockmayer,
par und6veloppement
du viriel limiteau second coefficient
[9].
Les courbes obtenues semblent
indiquer
a 25 OCune
rapide
d6croissance de la fonction deDebye jusqu’à
un minimum tresaplati
entre 20 et 30 ama-gats, suivi d’une
16g6re
croissance.A 50 OC la d6croissance est
rapide jusqu’a
10 ama-gats
puis plus
lente. Nous n’obtenons pas de nou-velle
croissance,
mais on peut penser que la densite maximum atteinte est rest6e insuflisante.Bien
entendu,
une determinationexp6rimentale
des densités serait n6cessaire pour confirmer ces
résultats : nous la tentons actuellement.
Conclusion. - Nous
disposons
d’unappareillage adapt6
aux mesures des constantesdi6lectriques
desgaz
polaires comprimés qui, apr6s
delégers
am6na-gements, pourra donner une
precision
sufl’isante. Sinous réussissons a determiner leurs
equations d’etat,
nous serons en mesure d’6tudier les variations de la fonction de
Debye
avec ladensite,
latemperature
et la
frequence,
et de confronter ces donn6es avec les considerationsthéoriques
de divers auteurs(voir
r6f.
[1], § III).
Manuscrit regu le 12
juillet
1966.RÉFÉRENCES
[1]
BEAUME(R.),
NACASCH(R.)
et COULON(R.),
J.Phy-
sique, 1965, 26,
597.[2]
COULON(R.),
Thèse,Paris,
1958.[3]
BEAUME(R.), Thèse,
3ecycle,
Faculté desSciences, Marseille, 1964.
[4]
MICHELS(A.),
JASPERS(A.)
et SANDERS(P.), Physica, 1934, 1,
627.[5]
FARESSE(C.), Diplôme
d’étudessupérieures,
Mar-seille, 1966.
[6]
FRANCK(E. U.),
BROSE(M.)
et MANGOLD(K.), Prog.
Intern. Res.
Thermodyn. Transport Prop. Sympo- sium, Princeton, 1962, p. 159.
[7]
THOMAS(W.), Idem, p. 166.
[8] BRINER,
J. ChimiePhysique, 1906, 4,
476.[9] HIRSCHFELDER,
CURTIS et BIRD, Moleculartheory
of gases and