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Théorème de Cauchy-Lipschitz

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Academic year: 2022

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DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Théorème de Cauchy-Lipschitz

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Leçons : 203, 206, 220, 221,205,208

[Rou], exercice 60 Théorème

Soientk.kune norme surRm, I un intervalle deRet f : I×RmRm une application continue et globalement lipschitzienne en la 2evariable au sens suivant :

∀K⊂ Iintervalle compact,∃k >0,∀t∈ K,∀y,z∈ Rm,kf(t,y)− f(t,z)k6kky−zk.2 Alors, sit0 ∈ I et x ∈ Rm sont donnés, le problème de Cauchy (P) :

y0(t) = f(t,y(t))3

y(t0) =x admet une unique solution définie surItout entier.

Démonstration :

Cas 1 : Supposons queIsoit compact.

1. On va se ramener à un problème de point fixe.

Dire queyest solution de(P)signifie queyest dérivable surI, et mêmeC1, vu que f est conti- nue.

Ainsi, on a :tI,y(t) =x+ Z t

t0 f(s,y(s))ds.4

Réciproquement, siyest continue et vérifie cette égalité, alorsyestC1et c’est une solution de(P). Ainsi,yest une solution de(P)⇔y=F(y)F:

C(I,Rm) → C(I,Rm) y 7→ t7→x+Rt

t0 f(s,y(s))ds . 2. Montrons queFpossède un unique point fixe.

Soitkla constante de Lipschitz de f associée à l’intervalle compactI5etlla longueur deI.

On munitC(I,Rm)de la normeNk(y) =max

t∈I

e−k|t−t0|ky(t)k.

On vérifie facilement que c’est une norme surC(I,Rm), carIest compact,k.kest une norme, et exp est à valeurs strictement positives.

De plus,y∈ C(I,Rm), e−klkyk6Nk(y)6kyk; ainsiNketk.ksont équivalentes.

CommeC(I,Rm)est complet pourk.k, il l’est aussi pourNk.

Et comme C(I,Rm)est stable par F, pour pouvoir appliquer le théorème de Picard, on veut montrer queFest contractante.

Soienty,z∈ C(I,Rm),tIavect>t0: F(y)(t)−F(z)(t) =

Z t

t0(f(s,y(s))− f(s,z(s)))ds.

En conséquence, on obtient la suite d’inégalités : e−k(t−t0)kF(y)(t)−F(z)(t)k6e−k(t−t0)

Z t

t0kf(s,y(s))−f(s,z(s))kds 6e−k(t−t0)

Z t

t0kky(s)−z(s)kds 6e−k(t−t0)Nk(yz)

Z t

t0kek(s−t0)ds=e−k(t−t0)Nk(yz)ek(t−t0)1 6Nk(yz)1e−k(t−t0)

1. S’il reste du temps, on peut utiliser le théorème pour montrer l’existence d’une unique solution à l’équation du pendule.

2. Dans le cas linéaire, on oublief et on remplace parA∈ C(I,Mm(R))etb∈ C(I,Rm). 3. Ouy0(t) =A(t)y(t) +b(t).

4. Aetbsont continues, aucun problème dans le cas linéaire. Ici, et dans la suite, on remplacera f(s,y(s))par l’expression A(s)y(s) +b(s).

5. Dans le cas linéaire, on posek=max

t∈I |||A(t)|||, où|||.|||est la norme subordonnée àk.k.

Florian LEMONNIER 1

Diffusion à titre gratuit uniquement. ENS Rennes – Université Rennes 1

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DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Similairement, on aurait pu montrer, dans le cas oùt6t0, que :

e−k(t0−t)kF(y)(t)−F(z)(t)k6Nk(yz)1e−k(t0−t) . En définitive, on a :

tI, e−k|t−t0|kF(y)(t)−F(z)(t)k6Nk(yz)1e−k|t−t0| . On prend alors le maximum surI, et on obtient :

Nk(F(y)−F(z))61e−kl

| {z }

<1

Nk(yz).

Fest donc contractante sur(C(I,Rm),Nk)donc admet un unique point fixe.

Cas 2 : Reste donc à traiter le cas général oùIest intervalle quelconque.

On peut écrire l’intervalle I comme union croissante d’intervalles compacts : I = [

j∈N

Ij, avec la contraintet0Ij, pour toutjN.

Par ce qui précède, on peut définiryj, la solution de(P)surIj.

– Soit alorsyune solution de(P)surI; par unicité surIj, on a donc :y Ijyj. On obtient ainsi l’unicité deysurI.

– Réciproquement, lesyj se raccordent, par unicité sur Ij, et doncy : t 7→ yj(t)sitIj est bien définie.

Le problème sur un intervalleIquelconque admet donc une unique solution définie surItout entier.

Références

[Rou] F. ROUVIÈRE–Petit guide de calcul différentiel, 4eéd., Cassini, 2014.

Florian LEMONNIER 2

Diffusion à titre gratuit uniquement. ENS Rennes – Université Rennes 1

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