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Optimisation du théorème d'Ax-Sen-Tate et application à un calcul de cohomologie galoisienne p-adique

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Optimisation du théorème d’Ax-Sen-Tate et application à un calcul de cohomologie galoisienne p-adique

Jérémy Le Borgne

To cite this version:

Jérémy Le Borgne. Optimisation du théorème d’Ax-Sen-Tate et application à un calcul de cohomologie galoisienne p-adique. Annales de l’Institut Fourier, Association des Annales de l’Institut Fourier, 2010, 60 (3), pp.1105-1123. �hal-00350374v3�

(2)

Optimisation du th´eor`eme d’Ax-Sen-Tate et application `a un calcul de cohomologie galoisienne p-adique.

er´emy Le Borgne

Table des mati`eres

1 Optimisation du th´eor`eme d’Ax. 2

1.1 Extensions APF. . . . 2

1.2 Etude de l’extensionK/K. . . . 4

1.3 Optimisation du th´eor`eme d’Ax. . . . 6

2 Application au calcul de H1(G,OK¯). 7 2.1 Cas non ramifi´e. . . . 7

2.2 Vers le cas ramifi´e. . . . 10

2.2.1 Casep1. . . . 10

2.2.2 Cas g´en´eral. . . . 10

Introduction

Soit p un nombre premier, k un corps parfait de caract´eristique p, et F = Frac W(k). Soit K une extension finie totalement ramifi´ee deF. On note OK l’anneau des entiers deK,mK son unique id´eal maximal, etπK (ouπ s’il n’y a pas de confusion possible) une uniformisante deK.

L’indice de ramification deK surF est not´ee(c’est le degr´e deK surF). Enfin, on note ¯K une clˆoture alg´ebrique de K, et C le compl´et´e de ¯K, auquel on ´etend la valuation deF not´ee v, et normalis´ee parv(p) = 1. Le th´eor`eme d’Ax-Sen-Tate dit que les points fixes deC sous l’action deG= Gal( ¯K/K) sont exactement les ´el´ements deK. La d´emonstration d’Ax (voir [Ax70]) de ce th´eor`eme s’appuie sur le r´esultat suivant :

Th´eor`eme (Ax). Soit xC etAR. On suppose que pour toutσG,v(σxx)A. Alors, il existeyK tel quev(xy)A(p−1)p 2.

Ax pose sans y r´epondre la question de l’optimalit´e de la constante (p−1)p 2 intervenant dans le th´eor`eme pr´ec´edent, en pr´ecisant qu’une borne inf´erieure pour cette constante optimale est effectivement p−11 . Pour traiter cette question nous introduisons ici la tour d’extensions deK par les racinespm-i`emes de l’uniformisanteπde K : π0 =π, πm+1p =πm et Km=K(πm) pour tout m0, etK=m≥0Km. La premi`ere partie est consacr´ee `a l’´etude de l’extensionK/K. Dans sa d´emonstration du th´eor`eme d’Ax-Sen-Tate (voir [Tat66]), Tate pr´esente des calculs de la cohomologie galoisienne `a coefficients dans l’extension cyclotomique deK. Dans cet article, nous d´emontrons des r´esultats du mˆeme type lorsqueK est une extension infinie, arithm´etiquement profinie (APF) deK(intervenant dans les travaux deFontaineetWintenbergersur la th´eorie du corps des normes, voir [Win83]). Ces r´esultats s’appliquent `a l’extension K, et une ´etude ad hoc de l’extensionK/K, qui constitue la partie essentiellement originale de cet article, nous permettra de d´emontrer le :

Th´eor`eme (Th´eor`eme 1.7). SoitxCetAR. Si on suppose que pour toutσG,v(σx−x) A, alors, pour toutmN, il existe ymKmtel que v(xym)Apm(p−1)1 . R´eciproquement,

IRMAR, Universit´e de Rennes 1, Campus de Beaulieu, 35042 Rennes Cedex, France. jeremy.le-borgne@univ- rennes1.fr

(3)

si pour tout mN il existe ym Km tel que v(xym)Apm(p−1)1 , alors pour toutσ G, v(σxx)A.

Le cas particulier o`um= 0 implique que la constante optimale dans le th´eor`eme d’Axest p−11 . Le casm= 1 est utilis´e parCaruso (voir [Car08], th´eor`eme 3.5.4) pour prouver une formule de r´eciprocit´e explicite entre un (ϕ, N)-module filtr´e de torsion et laFp-repr´esentation deGassoci´ee ; la version d’Ax du th´eor`eme, et mˆeme le casm= 0 de notre th´eor`eme 1.7, s’av`erent insuffisants pour l’utilisation faite parCarusodans le cas g´en´eral.

La caract´erisation donn´ee par le th´eor`eme nous permet en outre de d´ecrire la structure deH1(G,OK¯).

La deuxi`eme partie est d´edi´ee `a cette ´etude. Nous red´emontrons notamment un r´esultat dˆu `aSen (voir [Sen69], th´eor`eme 3) qui dit que si l’entier nv´erifie n p−1e , alors H1(G,OK¯) est tu´e par πKn. Dans le cas o`uK=F, on montre queH1(G,OK¯) est isomorphe au sous-espace dekNform´ee des suites v´erifiant une relation de r´ecurrence lin´eaire tordue par le Frobenius, introduites sous le nom de suites twist-r´ecurrentes par Kedlaya dans le but de donner une description de ¯K. On donne finalement quelques indications pour obtenir une description analogue dans le cas ramifi´e, qui pourrait ˆetre le point de d´epart `a un analogue en torsion de la th´eorie de Sen.

1 Optimisation du th´eor`eme d’Ax.

Nous d´emontrons dans cette partie le th´eor`eme 1.7 de l’introduction. Nous introduisons l’ex- tension de K engendr´ee par les racines d’ordre une puissance de p de π, que nous ´etudions `a l’aide de la th´eorie des extensions APF. Nous ´etudions en d´etail les propri´et´es de K, et nous en d´eduisons une caract´erisation des ´el´ements deKv´erifiant une condition du type«Pour tout σG,v(σxx)A».

1.1 Extensions APF.

Soit K une extension infinie, arithm´etiquement profinie (APF) (cf. [Win83], §1) de K. On se propose dans cette partie de d´ecrire la cohomologie de Gal( ¯K/K) `a coefficients dans C, en cherchant `a g´en´eraliser les r´esultats de [Tat66] concernant l’extension cyclotomique deK. On utilise la num´erotation sup´erieure des groupes de ramification, comme d´efini dans [Ser68], chap. IV. Pour µ≥ −1, siM est une extension finie deK, on pose

Mµ=M K¯Gal( ¯K/K)µ.

Sied´esigne l’indice de ramification absolu deK, on sait d’apr`es [Cola], proposition 3.22, que v(dM/K) = 1

e Z +∞

−1

1 1

[M :Mµ]

dµ.

Proposition 1.1. SoitLune extension galoisienne finie deK. AlorsT rL/K(OL)mK. D´emonstration. Suivant [Win83] §1, nous d´efinissons comme dans loc. cit. la suite µn comme la suite strictement croissante desµR+tels que pour toutε >0,

Gal( ¯K/K)µGal( ¯K/K)6= Gal( ¯K/K)µ+εGal( ¯K/K), (1) et nous notons (Kn)n∈Nla tour des extensions ´el´ementaires de Kd´efinie comme dans [Win83] : Kn est le sous-corps deK fix´e par Gal( ¯K/K)µnGal( ¯K/K). Quitte `a remplacerK par l’un des Kn, on sait d’apr`es [Ser68], Chap V,§4, Lemme 6, qu’il existe une extensionLdeKlin´eairement disjointe deK telle queL=LK. On note pour toutnN,Ln=LKn. La configuration des extensions consid´er´ees est la suivante :

Ln

Kn

qq q

Lµn Knµ

rr r

L K

oo oo

(4)

Suivons pas `a pas la m´ethode deColmez([Colb], 1.4.) : pour toutµ≥ −1, [Kn:Knµ] = [KnLµn: Lµn] (carKnµ=KnLµn). On a bien sˆurv(dL

n/Kn) =v(dL

n/K)(dK

n/K). Ainsi, en appliquant la formule pour le calcul de la valuation de la diff´erente, il vient :

v(dL

n/Kn) = 1 e

Z +∞

−1

1

[Kn:Knµ] 1 [Ln:Lµn]

= 1

e[Kn:K]

Z +∞

−1

[Knµ:K]

1 1

[Ln:KnLµn]

dµ.

Soitn0 un entier tel queLn0 =L. Siµnn0, alorsLµ =LLµn. Ainsi,Ln=KnLKnLµn, c’est `a dire [Ln:KnLµn] = 1. Par cons´equent,

e[Kn:K]v(dL

n/Kn) = Z n0

−1

[Knµ :K]

1 1

[Ln:KnLµn]

Z n0

−1

[Knµ:K]dµ.

Pourµµn, et pourmn,Knµ=Kmµ. CommeK/Kest APF,µn tend vers +∞, et on a pour

nassez grand : Z n0

−1

[Knµ:K]dµ= Z n0

−1

[Knµ0 :K]dµ, qui est une constante. Par cons´equent,v(dL

n/Kn) =O

1 [Kn:K]

. On a alors ([Ser68], Chap V,§3, Lemme 4) :

v(T rLn/Kn(mLn)) =O([Kn :K]−1), et donc un ´el´ement demK

se trouve dansT rLn/Kn(mL

n) pournassez grand, et par cons´equent dansT rL/K(OL).

Il r´esulte imm´ediatement de cette proposition qu’´etant donn´eε >0, il existeyε∈ OL tel que v(T rL/K(yε))< ε.

Corollaire 1.2. Soit L une extension galoisienne finie de K de groupe de Galois G, et soient xL etε >0. Alors il existeyL tel que

v(xT rL/K(y))min

σ∈Gv(σxx)ε etv(y)v(x)ε.

D´emonstration. Soityε∈ OL tel que v(T rL/K(yε))< ε, et soitz=T rL/K(yε).

On posey= 1zxyε. Alorsv(y)v(x)εet T rL/K(y) = 1

z X

σ∈G

σ(yε)σ(x) = 1 z

X

σ∈G

σ(y0)(σxx+x) =x+1 z

X

σ∈G

σ(y0)(σxx).

Ainsi,v(T rL/K(y)x)minσ∈Gv(σxx)ε.

Donnons au passage une proposition qui ne nous servira pas par la suite, mais qui d´ecoule direc- tement du corollaire 1.2 en reprenant les arguments de [Tat66], dont elle g´en´eralise la proposition 10 aux extensions APF.

Proposition 1.3. Soit K/K une extension APF infinie, on note H=Gal( ¯K/K), et Kd la fermeture deK dansC. Alors :

H0(H, C) =Kd et Hr(H, C) = 0pourr1.

(5)

1.2 Etude de l’extension K/K.

On peut maintenant appliquer le r´esultat pr´ec´edent `a une extension APF bien choisie. On d´efinitπ0=π, pour toutnN,πn+1 une racine p-i`eme deπn,Kn=K(πn), etK=S

n∈NKn. L’extensionK, ´etudi´ee parBreuildans [Bre99] est APF. Nous redonnons ici une d´emonstration plus ´el´ementaire (dans le sens ou elle n’a pas recours aux groupes de Liep-adiques) de ce r´esultat, qui est le lemme 2.1.1 deloc. cit.

Proposition 1.4. L’extensionK/K est APF.

D´emonstration. On sait quev(dK

n/K) =e(n+ 1) pen. Un rapide calcul `a partir de l’expression int´egrale dev(dK

n/K) et une r´ecurrence imm´ediate montrent alors que pour toutn1, la famille n)n∈N´etant d´efinie comme en (1),

µn =ne1 + pe p1.

La suiteµntend vers +∞, il r´esulte de [Win83], 1.4.2. queK/Kest APF et que (Kn) est la tour d’extensions ´el´ementaires deK.

On a le corollaire suivant :

Corollaire 1.5. Soitε >0, soitxK¯ tel que pour toutσG,v(σxx)A. Il existeyεK

tel quev(xyε)Aε.

D´emonstration. On noteM la clˆoture galoisienne deK(x), alors Gal( ¯K/M) agit trivialement sur x, et donc pour toutσGal(M/K),v(σxx)A, et en particulier pour toutσGal(M/K), v(σxx)A. D’apr`es le corollaire 1.2, il existe pour toutε >0 unzεKtel que

v(xzε)Aεetv(zε)v(x)ε.

Th´eor`eme 1.6. Soit xK. Les deux assertions suivantes sont ´equivalentes : (i) ∀σG=Gal( ¯K/K),v(σxx)A

(ii) ∀mN,∃ymKmtel quev(xym)Apm(p−1)1 .

En particulier, sixv´erifie(i), il existe yK tel quev(xy)Ap−11 . D´emonstration. Pour simplifier l’´ecriture, on noteraAm=Apm(p−1)1 . (i)(ii). SoitnNtel que xKn. L’´el´ementxs’´ecrit

x=

pn−1

X

i=0

aiπin,

avec lesaidansK. PourσG,σπn est de la formeζπn, avecζracinepn-i`eme de l’unit´e. De plus, il existeσGtel queζ soit une racineprimitive pn-i`eme de l’unit´e. Fixons un telσ. On a :

σxx=

pn−1

X

i=1

aiπini1).

L’ordre deζi en tant que racine de l’unit´e estpn−v(i). En effet, ´ecrivanti=pv(i)davecdnon divisible parp. Alorsζi= (ζd)pv(i),ζdest une racine primitivepn-i`eme de 1, donc (ζd)pv(i) est une racine primitivepn−v(i)-i`eme de 1.

Par cons´equent, pouri∈ {1, . . . , pn1}, on a v(aiπnii1)) =v(ai) + i

epn + 1

pn−v(i)−1(p1). Soienti, j∈ {1, . . . , pn1}tels que v(aiπnii1)) =v(ajπjnj1)). Alors

ij

epn +pv(i)pv(j)

pn−1(p1) =v(aj)v(ai) 1 eZ.

(6)

Les entiersv(i) etv(j) sont inf´erieurs ou ´egaux `an1, on peut de plus supposer quev(i)v(j).

On a alors (ij)(p1)epv(i)+1(1pv(j)−v(i))pn(p1)Z. Siv(i)< v(j), alors v((ij)(p1)) =v(i), et v(epv(i)+1(1pv(j)−v(i))) =v(e) +v(i) + 1.

Par cons´equent,v((ij)(p1)epv(i)+1(1pv(j)−v(i))) =v(i)< n1.

On a donc n´ecessairementv(i) =v(j). Ainsi,i−jpn Z, et commeietjsont inf´erieurs strictement

`

apn,i=j. Finalement,

v(aiπini1)) =v(ajπnjj1))i=j.

En particulier,

v(σxx) = min

1≤i≤pn−1

v(ai) + i

epn + pv(i) pn−1(p1)

.

Soit 0mn1. D’apr`es le calcul pr´ec´edent, sii∈ {1, . . . , pn1}et v(i)< nm, on a sous les hypoth`eses du th´eor`eme :

v(ai) + i

epn A pn−m−1

pn−1(p1) Am. D’autre part,

ym= X

0≤j≤pn−1 pnm|j

ajπnj =

pm−1

X

j=0

apnmjπjmKm.

Finalement, on a

v(xym) = min

1≤j≤pn−1 pnm∤j

v(ajπjn) = min

1≤j≤pn−1 v(j)<n−m

v(aj) + j epn

Am,

avecymKm.

Pourmn, il suffit de choisirym=x.

R´eciproquement, (ii) (i) : On suppose que x Kn. On ´ecrit x = Ppn−1

i=0 aiπin. On fixe σ0Gal( ¯K/K) tel queσ0πn=ζπn avecζracine primitivepn-i`eme de l’unit´e. On pose pour tout m < n:

zm=

pm−1

X

j=0

apnmjπmj .

La d´emonstration comporte trois ´etapes : tout d’abord, on montre que v(σxx) v(σ0xx) pour toutσGal( ¯K/K). Ensuite, on v´erifie quev(xz)v(xzm) pour toutzKm. Enfin, on montre qu’il existem < ntel que v(xzm)v(σ0xx)pm(p−1)1 , et on conclut.

SoitσG. Il existe une racinepn-i`eme de l’unit´eωtelle queσπn =ωπn. Notonsprl’ordre deω en tant que racine de l’unit´e. On a alorsσx−x=Ppn−1

i=1 aiπini−1). Pour touti∈ {1, . . . , p−1}, v(aiπini1)) =v(ai) +epin+prp1v(i)(p−1). Orrn, donc

∀i∈ {1, . . . , p1}, v(aiπini1))v(ai) + i

epn + pv(i) pn−1(p1). Or on sait quev(σ0xx) = min1≤i≤pn−1

v(ai) +epin+pn−1pv(i)(p−1)

, et donc

v(σxx) min

1≤i≤pn−1 v(aiπini1))

v(σ0xx).

Soit 0mn1, et soitzKm. On va montrer quev(zzm)6=v(xzm). Tout d’abord, commezetzmsont dansKm,v(z−zm) ep1mZ. D’autre part,v(x−zm) = minv(i)<n−m

v(ai) +epin

. Ainsi,

epmv(xzm) = min

v(i)<n−m

epmv(ai) + i pn−m

.

(7)

Siv(i)< nm, pnim / Z. Commeev(ai)Zpour touti, on en d´eduit queepmv(xzm)/Z, et donc quev(z−zm)6=v(x−zm). Par cons´equent,v(x−z) = min(v(x−zm), v(z−zm))v(x−zm).

On sait quev(σ0x−x) = min1≤i≤pn−1

v(ai) +epin+pnp1v(i)(p−1)

. Notonsi0l’indice pour lequel ce minimum est atteint ; fixonsm∈ {0, . . . , n1} tel quev(i0) =n1m. On a

v(xzm) = min

v(i)<n−m

v(ai) + i epn

v(ai0) + i0

epn.

Or, par d´efinition dei0,v(σ0x−x) =v(ai0)+epi0n+pm(p−1)1 , et doncv(x−zm)v(σ0x−x)−pm(p−1)1 . Fixons-nous maintenantσG. D’apr`es les hypoth`eses du th´eor`eme, il existe unymKm tel quev(xym)Am.On fixe un telym, on a en particulierv(xzm)Am. Ainsi,

v(σxx)v(σ0xx)v(xzm) + 1

pm(p1) A.

1.3 Optimisation du th´eor`eme d’Ax.

Dans cette partie, on utilise les r´esultats de la partie pr´ec´edente et de l’´etude men´ee sur les extensions APF pour donner la constante optimale dans le th´eor`eme d’Ax. Remarquons d’embl´ee que la constante optimale est minor´ee parp−11 . En effet,v(σπ1−π1) =v(π1)+p−11 , et supy∈Kv(π1 y) =v(π1). On va montrer que p−11 est en fait la constante optimale.

Th´eor`eme 1.7. Soit xC. Les deux assertions suivantes sont ´equivalentes : (i) ∀σG=Gal( ¯K/K),v(σxx)A

(ii) ∀mN,∃ymKmtel quev(xym)Apm(p−1)1 .

En particulier, sixv´erifie(i), il existe yK tel quev(xy)Ap−11 .

D´emonstration. (i)(ii) On commence par supposer xK. Pour tout¯ ε >0, on fixezεK

tel que tel quev(xzε)Aε, comme dans le corollaire 1.5. On av(σzεzε)Aε.

SoitmN. D’apr`es le th´eor`eme 1.6, il existeyεKm tel quev(zεyε)Amε. Fixons un tel yε, on a alorsv(xyε)Amε.

Si 0< ε < ε,

v(yεyε)Amε.

Mais epmv(yεyε) Z. Ainsi, pour ε suffisamment petit (de mani`ere `a ce que les entiers imm´ediatement sup´erieurs `a epm(Amε) et `a epmAm soient ´egaux), on a v(yεyε) Am. Fixons un telεet posonsym=yε. Alors, pour tout 0< ε< ε,

v(xym)min(v(xyε), v(yεym))Amε.

Cette minoration ´etant valable pour toutε, on a v(xym)Am. Maintenant, lorsque x C, soity K¯ tel quev(xy)A. On a alors pour tout σG, v(σyy)A. Par cons´equent, il existe pour toutmunymKmtel quev(yym)Am, et on a pour toutmN,

v(xym)A 1 pm(p1).

(ii)(i) Supposons d’abordxK. Soit¯ nN, pourm < non posezm=ym, et pourmn, on posezm=yn. On a alors, pour toutmN,zmKmetv(yn−zm)Am. D’apr`es le th´eor`eme 1.6, pour toutσG, on av(σynyn)A. On en d´eduit imm´ediatement que pour toutσG,

v(σxx)min(v(σynyn), v(σ(xyn)), v(xyn))An.

Cette in´egalit´e ´etant vraie pour toutnN, il en r´esulte quev(σxx)A quel que soitσG.

On en d´eduit le r´esultat pourxCcomme pr´ec´edemment.

Le th´eor`eme 1.7 peut se reformuler de la mani`ere suivante : Corollaire 1.8. Soit xC. Alors :

σ∈Ginf v(σxx) = sup

n∈N y∈Kinfn

v(xy) + 1 pn(p1)

.

(8)

2 Application au calcul de H1(G,OK¯).

On a la suite exacte 0 → OK¯ K¯ K/O¯ K¯ 0. En passant aux points fixes par G = Gal( ¯K/K), on a :

0K/OK K/O¯ K¯

G

H1(G,OK¯)0

carH1(G,K) = 0 (ici,¯ H1(G,OK¯) est muni de la topologie discr`ete). Il en r´esulte queH1(G,OK¯) est isomorphe au quotient K/O¯ K¯

G

/(K/OK), identification que l’on fera par la suite. On a d´ej`a le r´esultat suivant :

Proposition 2.1. Soit n un entier p−1e . Alors H1(G,OK¯) est tu´e par πn. En particulier, H1(G,OK¯) est tu´e parp.

D´emonstration. Soitx K/O¯ K¯

G

. C’est l’image moduloOK¯ d’un ´el´ementξde ¯K v´erifiant pour toutσG, v(σξξ)0. Il existey K tel quev(ξy)≥ −p−11 . On a alorsv(πnξπny)

n

e p−11 0, doncπnξ= 0 dansH1(G,OK¯), c’est `a direπnx= 0.

Remarque 2.1. Ce r´esultat ´etait d´ej`a connu de Sen, voir [Sen69], th´eor`eme 3. Il n’implique pas le th´eor`eme 1.7, ni mˆeme l’obtention de la constante optimale dans le th´eor`eme d’Ax, carn est suppos´e ˆetre entier. Cependant, bien queSen n’en dise rien, il semble possible d’adapter sa preuve du th´eor`eme 3 de [Sen69] pour en d´eduire la constante optimale dans le th´eor`eme d’Ax, en montrant d’abord que sixK¯ etσxx∈ OK¯ pour toutσG, alors il existey K tel que v(xy)≥ −p−11 .

Dans la suite, on note

an=

zK / v(z)¯ ≥ − 1 pn(p1)

.

2.1 Cas non ramifi´e.

Dans cette sous-partie, on suppose queK=F, c’est `a direK/F absolument non ramifi´ee.

On rappelle que l’on identifie K/O¯ K¯

G

/(K/OK) et H1(G,OK¯). On va montrer que l’on peut associer `a x H1(G,OK¯) une suite d’´el´ements dek dont nous ´etudierons ensuite les propri´et´es.

PournN, on noteηn =πn−1.

Proposition 2.2.SoitxH1(G,OK¯), il existe un ant´ec´edentξdexdansK¯ et une suite(xn)n∈N

d’´el´ements dek telle que pour toutnN,

ξ= Xn i=1

[xii modan,

o`u pour tout i,[xi]est le repr´esentant de Teichm¨uller dexi. De plus, la suite(xn)ne d´epend que dex.

D´emonstration. Soit ξ un ant´ec´edent de xdans ¯K. D’apr`es le th´eor`eme 1.7, il existe pour tout mNunymKmtel queξ=ym modam. On fixe une telle famille (ym). Commev(ξy0)

p−11 , on peut supposer, quitte `a remplacerξparξy0, que v(ξ)≥ −p−11 . On construit la suite (xn)n∈Npar r´ecurrence. Le cas n= 0 est trivial.

On suppose construite la suite jusqu’`a l’indicen, et on ´ecrit :

ξ= [x11+· · ·+ [xnn+z, aveczan, etyn+1= X

i≥−n0

ciπn+1i ,

o`u lesci sont pris parmi les repr´esentants de Teichm¨uller des ´el´ements de ketn0 0. En posant ci=c−i, on ayn+1=Pn0

i=1ciηin+1 modOK¯. Il en r´esulte queξ=Pn0

i=1ciηn+1i +z, aveczan+1. Pourk1,

ηkn+1an(p3 etk= 1) ou (p= 2 etk∈ {1,2}).

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