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Lemme. Soit G un groupe fini. Il existe une extension de corps de nombres K/k, galoisienne de groupe G, qui est non ramifi´ ee.

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Texte intégral

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Le 10 septembre 2016

Lemme. Soit G un groupe fini. Il existe une extension de corps de nombres K/k, galoisienne de groupe G, qui est non ramifi´ ee.

D´ emonstration. Il sufft d’´ etablir le r´ esultat pour tout groupe sym´ etrique S n . Soit k un corps de nombres.

Soit X = Speck[x 1 , . . . , x n ] et Y = Speck[σ 1 , . . . , σ n ], o` u les σ i sont les fonctions sym´ etriques des x j . On dispose de l’application quotient X → Y , qui est ramifi´ ee mais g´ en´ eriquement galoisienne de groupe S n . Comme Y est un espace affine, on peut appliquer le th´ eor` eme d’irr´ eductiblit´ e de Hilbert pour trouver des points M ∈ k n de fibre le spectre d’un corps. On peut faire plus. Soit T un ensemble fini de places de k.

Le th´ eor` eme d’irr´ eductibilit´ e de Hilbert avec approximation faible (Ekedahl) permet de trouver un point de k n dont la fibre est le spectre d’un corps K tel que pour tout v ∈ T le produit tensoriel K ⊗ k k v est un produit de corps. On choisit pour T l’ensemble des places archim´ ediennes et des places non archim´ ediennes de caract´ eristique r´ esiduelle au plus n.

L’extension K/k obtenue est donc galoisienne de groupe S n et d´ eploy´ ee aux places v ∈ T , donc non ramfi´ ee en ces places. Elle est donc mod´ er´ ement ramifi´ ee. Soit R l’ensemble des places de k qui sont ramifi´ ees dans K. Pour toute extension finie de corps L/k lin´ eairement disjointe de K/k telle que L = K ⊗ k L soit un corps, not´ e alors KL l’extension LK/L est une extension de corps mod´ er´ ement non ramifi´ ee galoisienne de groupe S n , ramifi´ ee au plus en les places de l’ensemble R L des places de L au-dessus de places de R.

Soit v une place finie de k ramifi´ ee dans K et soit ` un premier divisant l’exposant de ramification. Par approximation faible dans k, on peut trouver b ∈ k tel que v(b) = 1 et qu’il existe une valuation w de k non ramifi´ ee dans K avec w(b) = 1. L’extension k 1 = k(b 1/` ) est alors lin´ eairement disjointe de K/k. L’extension de corps Kk 1 /k 1 est alors galoisienne de groupe S n , ramifi´ ee au plus au-dessus des places de R k

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. D’apr` es le lemme d’Abhyankhar, aux places de k 1 situ´ ees au-dessus de la place v, l’exposant de ramification a ´ et´ e divis´ e au moins par `. En continuant ce processus, on se d´ ebarrasse de toute la ramification.

Soit G un groupe fini et M un G-r´ eseau. On note

Sha 2 cycl (G, M) := Ker[H 2 (G, M) → Y

g∈G

H 2 (< g >, M )].

Proposition. Soit G un groupe fini et M un G-r´ eseau. Si pour tout corps de nombres k et tout k-tore de groupe des caract` eres T ˆ isomorphe au module galoisien M on peut montrer Sha 1 (k, T) = 0, alors :

(a) On a Sha 2 cycl (G, M ) = 0.

(b) Sur tout corps de nombres k, tout k-tore de groupe des caract` eres T ˆ = M satisfait l’approximation faible.

D´ emonstration. Par la dualit´ e de Tate-Nakayama, pour tout corps de nombres k et tout k-tore T d´ eploy´ e par une extension finie galoisienne K/k de groupe G le groupe Sha 1 (k, T) est dual de Sha 2 (G, T ˆ ), groupe d´ efini par la nullit´ e des restrictions aux sous-groupes de d´ ecompositions de K/k . D’apr` es le lemme il existe une extension non ramifi´ ee K/k de corps de nombres galoisienne de groupe G. Ses groupes de d´ ecomposition sont donc tous cycliques. Le th´ eor` eme de Tchebotarev assure que tout sous-groupe cyclique est un groupe de d´ ecomposition. Pour une telle extension on a donc Sha 2 cycl (G, M) = Sha 2 (G, M), dual de Sha 1 (k, T ), nul sous l’hypoth` ese de la proposition. Ceci ´ etablit (a).

Une fois (i) ´ etabli, pour obtenir (ii), on utilise la suite exacte de Voskresenski˘ı (Thm. 11.6 de [V]) et l’identification (Prop. 9.5 de [CTS2]) de son terme m´ edian avec le dual de Sha 2 cycl (G, M). Voir aussi la Prop. 19 p. 220 de [CTS1]). On peut d’ailleurs ´ etablir cette suite exacte en combinant r´ esolutions flasques et Tate-Nakayama, sans introduire de compactification lisse de tore.

Application. Le cas des ´ equations c = N orm K/k (x).N orm L/k (y) avec K/k extension cyclique de corps et L/k extension quelconque de corps.

Ce cas particulier d’un r´ esultat g´ en´ eral du r´ ecent travail de Bayer, Lee, Parimala avait ´ et´ e obtenu par voie arithm´ etique (utilisation du th´ eor` eme de Dirichlet sur les premiers dans une progression arithm´ etique, sur le corps de nombres L, et de la loi de r´ eciprocit´ e) avec J.-J. Sansuc en 1983. J.-J. Sansuc avait ensuite donn´ e (en 1983) une d´ emonstration purement alg´ ebrique de l’annulation de Sha 2 cycl (G, T ˆ ) pour le tore T d’´ equation 1 = N orm K/k (x).N orm L/k (y), avec K/k et L/k comme ci-dessus. Le cas L/k galoisien et lin´ eairement disjoint de K/k avait ´ et´ e trait´ e par H¨ urlimann ` a la mˆ eme ´ epoque.

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R´ ef´ erences :

[CTS1] J.-L. Colliot-Th´ el` ene et J.-J. Sansuc, La R-´ equivalence sur les tores, Ann. Sc. ENS, 4` e s´ erie, 10 (1977) 175–229.

[CTS2] J.-L. Colliot-Th´ el` ene et J.-J. Sansuc, Principal homogeneous spaces under flasque tori : appli- cations, J.Algebra 106 (1987) 148–205.

[E] T. Ekedahl, An effective version of Hilbert’s irreducibility theorem. S´ eminaire de Th´ eorie des Nom- bres, Paris 1988–1989, 241–249, Progr. Math. 91, Birkh¨ auser Boston, Boston, MA, 1990.

[V] V. E. Voskresenski˘ı, Algebraic groups and their birational invariants, Transl. of Math. Monographs 179, Amer. Math. Soc.

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