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DEUXIEME COMPOSITION DE MATHEMATIQUES.

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Texte intégral

(1)

SESSION 1991

T P E

FILIERE M

DEUXIEME COMPOSITION DE MATHEMATIQUES.

Première partie

1))Soit ϕ : Mn(R) → Mn(R) A 7→ tA

.ϕest un endomorphisme deMn(R)dont le sous-espace des invariants estSn(R).

Donc Sn(R) est un sous-espace vectoriel de Mn(R). Sn(R) est de dimension n(n+1)

2 car une base de Sn(R) est (Ei,i)16i6n∪(Ei,j+Ej,i)16i<j6n.

2)•Réflexivité.∀M∈Sn(R), ∀X∈Mn,1(R), tXMX6tXMXet donc∀M∈Sn(R),M6M. Ceci montre que6est reflexive.

•Transitivité.Soit(M, N, P)∈(Sn(R))3. SiM6Net N6P alors∀X∈Mn,1(R),tXMX6tXNX ettXNX6tXPX.

Mais alors∀X∈Mn,1(R), tXMX6tXPXet doncM6P.

Ainsi,∀(M, N, P)∈(Sn(R))3, (M6NetN6P⇒M6P). Ceci montre que6est transitive.

• Antisymétrie.Soit(M, N)∈Sn(R)2. SiM6Net N6Malors∀X∈Mn,1(R), tXMX6tXNX et tXNX6tXMX ce qui fournit∀X∈Mn,1(R), tXAX=0oùA=M−N.

La forme quadratiqueQAest nulle. Donc sa partie polaireBAest nulle puis sa matrice dans la base canoniqueAest nulle.

On en déduit queM=N.

Ainsi,∀(M, N)∈(Sn(R))2, (M6NetN6M⇒M=N). Ceci montre que6est antisymétrique.

6est une relation d’ordre surSn(R).

3)Soit A∈ Sn(R). Donc, d’après le théorème spectral, les valeurs propres de A sont réelles et A est orthogonalement semblable à une matrice diagonale.

SoitB= (ei)16i6n une base orthonormée deMn,1(R)(pour le produit scalaire usuel deMn,1(R)) contituée de vecteurs propres de A puis(λi)16i6n la famille des valeurs propres associées, la numérotation ayant été faite de telle sorte que λ126...6λn.

SoitX∈Mn,1(R). PosonsX= Xn

i=1

xiei.

tXAX=hX, AXi=

* n X

i=1

xiei, Xn

j=1

xjλjej

+

= Xn

i=1

λix2i (car la baseBest orthonormée).

Mais alors

tXAX= Xn

i=1

λix2in Xn

i=1

x2inkXk2

et de même tXAX= Xn

i=1

λix2i1 Xn

i=1

x2i1kXk2. En résumé

∀X∈Mn,1(R), λ1kXk26tXAX6λnkXk2.

Ainsi, pour tout vecteur colonneXtel quekXk=1, on aλ16tXAX6λn ce qui montre déjà que l ?ensemble considéré est borné et queλ1 etλn sont respectivement un minorant et un majorant de cet ensemble.

De plus, siX=e1, alorskXk=1ettXAX=λ1et siX=en, alorskXk=1ettXAX=λn. Ceci montre queλ1etλn sont respectivement le minimum et le maximum de l’ensemble considéré.

http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2010. Tous droits réservés.

(2)

Min{tXAX, X∈Mn,1(R)etkXk=1}=λ1et Max{tXAX, X∈Mn,1(R)etkXk=1}=λn, oùλ1etλn sont respectivement la plus petite et la plus grande valeur propre deA.

4) i)D’après la question 3), |tXAX| ; X ?Mn,1(R) et ||X|| = 1 admet un maximum à savoir

Max{|tXAX|, X∈Mn,1(R)etkXk=1}=Max{|λ1|,|λn|}=Max{|λ|, λ∈Sp(A)}=ρ(A).

Donc

∀A∈Sn(R), N(A) =ρ(A).

ii)•N est une application deSn(R)dansR+.

•SoitA∈Sn(R). SiN(A) =0alors Sp(A) ={0}et doncA=0puisque Aest diagonalisable.

•Soient A∈Sn(R)etk∈R. On sait que Sp(kA) =kSp(A). Par suiteN(kA) =ρ(kA) =|k|ρ(A) =|k|N(A).

•Soit(A, B)∈(Sn(R))2. Pour tout vecteur colonneXtel que kXk=1, on a

|tX(A+B)X|=|tXAX+tXBX|6|tXAX|+|tXBX|6N(A) +N(B).

Le nombreN(A) +N(B) est donc un majorant de{|tX(A+B)X|/ X∈Rn, kXk =1}. Puisque la borne supérieure est le plus petit des majorants, on en déduit queN(A+B)6N(A) +N(B).

Finalement,

Nest une norme surSn(R).

iii)Soit(X, Y)∈Rn. Avec les notations de la question 3) BA(X, Y) =tXAY=hX, AYi=

* n X

i=1

xiei, Xn

j=1

yjλjej

+

= Xn

i=1

λixiyi. Par suite,

|BA(X, Y)|6 Xn

i=1

i||xi||yi|6ρ(A) Xn

i=1

|xi||yi|6ρ(A) v u u t

Xn

i=1

x2i v u u t

Xn

i=1

y2i (d’après l’inégalité deCauchy-Schwarz)

et donc|BA(X, Y)|6N(A)kXkkYk.

∀A∈Sn(R), ∀(X, Y)∈(Rn)2, |BA(X, Y)|6N(A)kXkkYk.

iv)D ?après iii), sikXk=kYk=1,|BA(X, Y)|?N(A)avec égalité effectivement obtenue en prenantXetY tous deux égaux à un vecteur propre unitaire associé à la valeur propreλtelle que|λ|=ρ(A). Donc

N(A) =Max{|BA(X, Y)|/(X, Y)∈(Rn)2, kXk=kYk=1}.

v)Soient k∈Net A∈Sn(R). On sait que si Sp(A) = (λ1, . . . , λn)alors Sp(Ak) = (λk1, . . . , λkn). Par suite,

N(Ak) =Max{|λ1|k, ...,|λn|k}= (Max{|λ1|, ...,|λn|})k par croissance dex7→xksurR+

= (N(A))k.

∀k∈N, ∀A∈Sn(R), N(Ak) = (N(A))k. vi)Soientr∈R+ etA∈Sn(R).

N(A)6r⇔∀X∈Rn, [kXk=1⇒|tXAX|6r]⇔∀X∈Rn, [kXk=1⇒−r6tXAX6r]

⇔∀X∈Rn\ {0}, −r6

tX kXkA

tX

kXk 6r⇔∀X∈Rn, −rkXk26tXAX6rkXk2

⇔∀X∈Rn, tX(−rIn)X6tXAX6tX(rIn)X⇔−rIn6A6rIn.

∀r∈R+,∀A∈Sn(R),N(A)6r⇔−rIn6A6rIn.

(3)

5) i)• SoitM∈ Mn. Vérifions l’existence de Sup{kMXk/ X∈Rn, kXk=1}.

1ère solution.SoitX= (xi)16i6n ∈Rn tel quekXk=1. D’après l’inégalité deCauchy-Schwarz

kMXk2= Xn

i=1

 Xn

j=1

mi,jxj

2

6 Xn

i=1

 Xn

j=1

m2i,j

 Xn

j=1

x2j

= X

16i,j6n

m2i,j.

Ainsi,{kMXk/ X∈Rn, kXk=1}est une partie non vide et majorée deRet donc{kMXk/ X∈Rn, kXk=1}admet une borne supèrieure dansR.

2ème solution. L’application Rn → R X 7→ kMXk

est continue sur Rn car composée de l’application X 7→ MX qui est continue surRn à valeurs dansRn en tant qu’endomorphisme d’un espace de dimension finie et de l’applicationY7→kYk qui est connue pour être continue surRn.

Cette application est donc bornée sur le compactK={X∈Rn/kXk=1}. Ceci redémontre l’existence de Sup{kMXk/ X∈ Rn, kXk=1}.

•N est donc une application de Rn dansR+.

• SiN(A) =0, pour tout vecteur unitaireX, on a AX=0. En particulier, As’annule sur une base orthonormée deRn et on en déduit queAest nulle.

• ∀λ∈R,∀A∈ Mn,N(λA) =|λ|N(A).

•Soit(A, B)∈ Mn. Pour toutX∈Rn tel quekXk=1,

k(A+B)Xk=kAX+BXk6kAXk+kBXk6N(A) +N(B) et doncN(A+B)6N(A) +N(B).

N? est une norme surMn.

Montrons enfin que pour toutes matricesMet N on aN(MN)6N(M)N(N). Pour cela, on constate que ∀X ∈Rn, kAXk6N(A)kXk. En effet, c’est clair pourX=0et pourX6=0, par définition deN,

kAXk=

A X kXk

kXk6N(A)kXk. Soit alors(M, N)∈(Mn. Pour tout vecteur colonneXtel quekXk=1,

kABXk6N(A)kBXk6N(A)N(B)kXk=N(A)N(B),

et puisqueN(AB)est le plus petit des majorants de{kABXk/ X∈Rn, kXk=1}, on a montré queN(AB)6N(A)N(B).

∀(M, N)∈(Mn)2,N(MN)6N(M)N(N).

ii)SoientM∈ Mn puisA=tMM.

tA=tMt(tM) =tMM=A. DoncAest dansSn(R).

•SoitXun élément deRn.tXAX=tXtMMX=t(MX)MX=kMXk2>0. DoncA>0n.

∀M∈ Mn,tMM∈Sn(R)ettMM>0n. Montrons que KerA=KerM. SoitX∈Rn.

X∈KerM⇒MX=0⇒tM(MX) =0⇒AX=0⇒X∈KerA,

X∈KerA⇒tMMX=0⇒tXtMMX=0⇒kMXk2=0⇒MX=0⇒X∈KerM.

Donc KerA=KerM. D’après le théorème du rang, on en déduit que rg(A) =rg(M).

∀M∈ Mn, rg(tMM) =rg(M).

SoitX∈Rn tel quekXk=1.

|tXAX|=|tXtMMX|=kMXk2,

et par croissance et continuité de la fonctionx7→x2surR+, on en déduit queN(A) = (N(M))2.

∀M∈ Mn, N(tMM) = (N(M))2.

(4)

6) Supposons que la suite (Ak) d’éléments de Sn(R) converge vers une matrice A. Puisque Sn(R) est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel de dimension finieMn,Sn(R)est un fermé deMn (muni d’une norme quelconque).Aest donc un élément deSn(R).

Pour ceux qui n’ont pas encore les résultats de topologie, si on poseAk = (a(k)i,j)16i,j6n et A= (ai,j)16i,j6n, alors pour (i, j)∈J1, nK2

ai,j= lim

k+

a(k)i,j = lim

k+

a(k)j,i =aj,i. Ceci redémontre que la matriceAest symétrique.

Supposons que la suite(Ak)d’éléments de Sn(R)soit croissante et converge versA∈Sn(R). Montrons queAmajore la suite(Ak)k∈N.

Puisque la suite(Ak)k∈Nest croissante, pourkfixé on a

∀l∈N,∀X∈Rn,tXAkX6tXAk+lX

et quandl tend vers+∞, on obtient∀X∈ Rn, tXAkX6 tXAX (le passage à la limite quand l tend vers +∞peut se justifier, pour ceux qui ont déjà les résultats de topologie, en constatant que l’applicationX7→tXMXest continue surRn en tant que forme quadratique et pour ceux qui n’ont pas encore les résultats de topologie en explicitanttXAk+lX).

Réciproquement, supposons que la suite de matrices symétriques (Ak)k∈N soit croissante et majorée par une matrice M∈Sn(R).

PourXvecteur colonne fixé, la suite réelle(tXAkX)k∈N= (QAk(X))k∈Nest croissante et majorée. On en déduit que cette suite converge dansR.

Mais alors pourXet Y vecteurs colonnes fixés, la suite réelle(BAk(X, Y))k∈N= 1

4(QAk(X+Y))k∈N− 1

4(QAk(X−Y))k∈N

converge. Si maintenant on noteei lei-ème vecteur de la base canonique deRn, pour tout couple(i, j)d’indices, la suite (a(k)i,j)k∈N= (teiAkej)k∈Nconverge et finalement la suite(Ak)k∈Nconverge vers une matriceA, nécessairement symétrique d’après la remarque initiale.

7) i)• Soitxun réel tel que |xr|< 1.

Pour tout entier naturelk, d’après la question 4)a),N(xkAk) =|x|kN(Ak) = (|x|N(A))k =|xr|k qui est le terme général d’une série géométrique convergente.

La série de terme général xkAk converge absolument et donc converge puisque Mn est complet en tant que R-espace vectoriel de dimension finie.

•Réciproquement , si la série de terme généralxkAk,k∈N, converge alors, pour tout vecteur colonneX, la série de terme généralxkAkXconverge. En prenant en particulier pourXest un vecteur propre deAassocié à une certaine valeur propre (réelle)λ, on obtient la convergence de la série géoémétrique de terme généralxkλk,k∈N. Donc∀λ∈Sp(A),|λx|< 1et en particulier|xr|< 1.

∀x∈R, la série de terme généralxkAk,k∈N, converge si et seulement si|xr|< 1.

ii)Sir=0, alorsA=0puis, pour tout réelx,SA(x) =In.

Supposons dorénavantr > 0. La série de terme généralxkAk converge si et seulement six∈

−1 r,1

r

.

Pour un tel réelx, Sp(SA(x)) = (1−λix)16i6n (en posant SpA= (λi)16i6n. Maintenant, pour toutλélément du spectre deA,1−λx>1−|λx|>1−|rx|> 0. Donc Sp(SA(x))⊂]0,+∞[et en particulierSA(x)∈G Ln(R).

∀x∈

−1 r,1

r

, SA(x)∈G Ln(R).

L’application M7→ M(In−xA) est un endomorphisme de l’espace de dimension finieMn et est donc continu sur cet espace (pour n’importe quelle norme). Par continuité de cette application, pourx∈

−1 r,1

r

,

SA(x)(In−xA) = lim

p→+

Xp

k=0

xkAk

!

(In−xA) = lim

p→+

p X

k=0

xkAk

!

(In−xA)

!

= lim

p+(In−xp+1Ap+1) =In,

(xp+1Ap+1tend vers la matrice nulle quandptend vers+∞carxp+1Ap+1est le terme général d’une série convergente).

Ainsi la matriceIn−xAest inversible à gauche et donc inversible et de plus

∀x∈

−1 r,1

r

, (In−xA)−1=SA(x).

(5)

Par continuité et linéarité de la trace, on a pourx∈

−1 r,1

r

\ {0}

Tr(SA(x)) =

+∞X

k=0

xkTr(Ak) =

+∞X

k=0

xk Xn

i=1

λki

!

= Xn

i=1 +∞X

k=0

xkλki

!

(somme denséries convergentes)

= Xn

i=1

1 1−λix = 1

x Xn

i

1 1 x−λi

= PA

1 x

xPA 1

x .

(puisquePA= (−1)n Yn

i=1

(X−λi), il est connu que PA PA =

Xn

i=1

1 X−λi).

∀x∈

−1 r,1

r

\ {0}, Tr(SA(x)) =

PA 1

x

xPA

1 x

.

D’autre part, Tr(SA(0)) =Tr(In) =n.

iii)SoitJn = (1)16i,j6n. AlorsJ2n=nJn et commeA= (a−b)In+bJn, on a

(A− (a−b)In))2=b2J2n =nbbJn=nb(A− (a−b)In),

et donc

A2− (2a+ (n−2)b)A+ (a−b)(a+ (n−1)b)In=0.

ou encore en posantα=a−bet β=a+ (n−1)b,

A2− (α+β)A+αβIn=0.

Le polynômeP=X2− (α+β)X+αβ= (X−α)(X−β)est annulateur deAet on en déduit que Sp(A)⊂{α, β}. On note alors que rg(A−αIn) =rg(bJn). Maintenant, la matriceAest symétrique réelle et donc est diagonalisable. On en déduit que

1er cas. Si b = 0, alors A = aIn puis Sp(A) = (a, . . . , a) et N(A) = |a| puis pour |x| < 1

|a| (ou +∞ si a = 0),

SA(x) = 1 1−xaIn.

2ème cas. Si b 6= 0, α est valeur propre d’ordre n−1 et donc β est valeur propre d’ordre 1. N(A) = Max{|α|,|β|} = Max{|a−b|,|a+ (n−1)b|}.

Soitx∈

−1 r,1

r

sir > 0et] −∞,+∞[si r=0. Pour calculerSA(x), il faut déterminer(In−xA)−1. Soientyetzdeux réels.

(In−xA)(yIn+zA) =yIn+ (z−xy)A−xzA2=yIn+ (z−xy)A−xz((α+β)A−αβIn)

= (y−αβxz)In+ (−xy+z(1−x(α+β))A.

Par suite,

(In−xA)(yIn+zA)⇐

y−αβxz=1

−xy+z(1−x(α+β)) =0 ⇔y=

1 −αβx 0 1−x(α+β)

1 −αβx

−x 1−x(α+β)

etz=

1 1

−x 0

1 −αβx

−x 1−x(α+β)

⇔y= 1−x(α+β)

1−x(α+β) +αβx2 etz= x

1−x(α+β) +αβx2

(6)

SA(x) = (In−xA)−1= 1

(1−αx)(1−βx)(xA+ (1−x(α+β))In).

Deuxième partie

8) i) et (ii)• SiAest symétrique positive (resp. définie positive), d’après le théorème spectral, ses valeurs propres sont réelles. Soitλune valeur propre deAetX6=0 un vecteur propre associé. Alors

tX(AX) =λtXX=λkXk2,

et doncλkXk2>0 (resp.> 0). PuisquekXk2> 0, on en déduit queλ>0 (resp.> 0). Donc siAest symétrique positive (resp. définie positive), Sp(A)⊂[0,+∞[(resp.]0,+∞[).

•Réciproquement, si Sp(A) = (λi)16i6n ⊂[0,+∞[n (resp.]0,+∞[n). On sait queAest orthogonalement semblable à une matrice diagonale réelle à valeurs propres positives (resp. strictement positives). SoientP∈On(R)etD=diag(λi)16i6n∈ D+n(R)(resp.D++n (R)) telles queA=PDtP. PourY vecteur colonne donné non nul,

tYDY= Xn

i=1

λiy2i >0 (resp.> 0) et donc pourXvecteur colonne non nul donné

tXAX=tXPDtPX=t(tPX)D(tPX)>0(resp.> 0) cartPest inversible et donc X6=0⇒tPX6=0.

Donc si Sp(A)⊂[0,+∞[(resp.]0,+∞[),Aest positive (resp. définie positive)

∀A∈Sn(R),(A∈S+

n(R)⇔Sp(A)⊂[0,+∞[et(A∈S++

n (R)⇔Sp(A)⊂]0,+∞[.

9) (i) et (ii). D’après I.5) (ii), pour M élément de Mn donné, la matrice A= tMM est dans S+

n(R). De plus si M est inversible, la matriceAl’est aussi et donc ses valeurs propres sont positives et non nulles ou encore Sp(A)⊂]0,+∞[. Dans ce cas,A∈S++

n (R).

Réciproquement , soitAune matrice symétrique positive. D’après 8), il existeP∈On(R)etD=diag(λi)16i6n∈D+n(R) telles queA=PDtP. SoitD=diag(√

λi)16i6n. Alors

A=PDtP=PD2tP=t(DtP)DtP.

La matriceM =DtP est une matrice carrée telle que A= tMM. Si de plus Aest définie positive, 0 n’est pas valeur propre de et doncApuisMsont inversibles.

En résumé

∀A∈ Mn, (A∈S+

n(R)⇔∃M∈ Mn/ A=tMMet (A∈S++

n (R)⇔∃M∈GLn(R)/ A=tMM.

10) i)Avec les notations des questions 8) et 9),

Tr(AA) =Tr(tMMtMM) =Tr(MtMMtM)

La matriceMtMMtMest symétrique cart(MtMMtM) =t(tM)tMt(tM)tM=MtMMtM.

De plus, d’après la question 9), la matrice MtMM′tM = t(M′tM)(M′tM) est positive. Ses valeurs propres sont des réels positifs d’après la question 8). Sa trace étant la somme de ses valeurs propres, on a montré que Tr(AA)est un réel positif.

Si de plusAet A sont dansS++

n (R), les matricesMet M sont inversibles et il en est de même de la matriceMtM.

D’après la question 9), les valeurs propres de de la matrice MtMMtM sont des réels strictement positifs et donc Tr(AA)> 0.

ii)Si det(A) =0, puisque la matriceA est à valeurs propres réelles positives et que det(A)est le produit de ces valeurs propres, on a bien det(A)6det(A).

Sinon det(A)> 0et il existeMélément de GLn(R)tel queA=tMM.

det(A)6det(A)⇔det(AA−1)>1⇔det(AM−1tM−1)>1⇔det(tM−1AM−1)>1.

(7)

Maintenant

A6A⇔∀X∈Rn, t(MX)MX=tXtMMX6tXAX=t(MX)tM−1AM−1(MX)

⇔∀Y∈Rn, tYY6tYtM−1AM−1Y (carM∈GLn(R)et doncX7→MXest une permutation deRn)

⇔∀Y∈Rn, tY(tM−1AM−1−In)Y>0

tM−1AM−1−In>0⇔Sp(tM−1AM−1−In)⊂R+(cartM−1AM−1−In est symétrique)

⇔Sp(tM−1AM−1)⊂[1,+∞[.

Le déterminant de la matricetM−1AM−1est donc le produit de réels tous supérieurs à 1et on en déduit que det(tM−1AM−1)>1puis que det(A)6det(A).

iii) Si det(A) = 0, puisque A+A > A (car ∀X ∈ Rn, tX(A+A)X = tXAX+tXAX > tXAX), alors d’après ii) det(A+A)>det(A) =det(A) +det(A).

Si det(A)> 0, on pose de nouveauA=tMMoùMest une matrice inversible.

det(A+A) =det(tMM+A) =det(tM(In+tM−1AM−1)M)

=det(tM)det(M)det(In+tM−1AM−1) =det(A)det(In+tM−1AM−1).

En notantλ1,...,λnles valeurs propres de la matrice symétrique positivetM−1AM−1(car∀X∈Rn,tX(tM−1AM−1)X=

t(M−1X)A(M−1X)>0), on a

det(tM−1AM−1) = (1+λ1). . .(1+λn)

>1+λ1. . . λn=1+det(tM−1AM−1) =1+det(M−1tM−1A) =1+det(A−1A)

et donc, puisque det(A)> 0, det(A+A) =det(A)det(In+tM−1AM−1)>det(A)(1+det(A−1A)) =det(A) +det(A).

∀(A, A)∈(S+

n(R))2, det(A+A)>det(A) +det(A).

Cas d’égalité.Si det(A) > 0(ou si det(A)> 0), on a l’égalité si et seulement si Yn

i=1

(1+λi) = 1+ Yn

i=1

λi ou encore si et seulement si tous les λi sont nuls (puisque les λi sont positifs). Les λi sont tous nuls si et seulement si la matrice

tM−1AM−1est nulle (car la matricetM−1AM−1est symétrique réelle et donc diagonalisable) ou encore si et seulement siA est nulle.

Si det(A) =0et det(A) =0, on a l’égalité si et seulement si det(A+A) =0.

En résumé on a l’égalité si et seulement si l’une des deux matricesAouA est nulle ou aucune des trois matricesA,A etA+A n’est inversible.

11)La matriceCest symétrique car les matricesAetUle sont. On écrit alorsAsous la formeA=PDtPoùP∈On(R) etD=diag(λi)16i6n ∈Dn(R). PourX= (xi)16i6n∈Rn,

tXCX= X

16i,j6n

ui,jxixjai,j= X

16i,j6n

ui,jxixj

Xn

k=1

pi,kλkpk,j

!

= Xn

k=1

λk

 X

16i,j6n

ui,j(pi,kxi)(pj,kxj)

= Xn

k=1

λktYkUYk

oùYk= (pi,kxi)16i6n.

Maintenant, puisque les matricesAet Usont positives, tous lesλket lestYkUYk,k∈J1, nK, sont positifs et donctXCX.

En résumé, pour tout vecteur colonneX, on atXCX>0 et donc la matriceCest symétrique positive.

Si de plus les matricesA et Usont définies positives, alors∀k ∈J1, nK, λk > 0 et, dans un premier temps,∀k ∈J1, nK,

tYkUYk>0. Donc

tXCX=0⇔ Xn

k=1

λktYkUYk=0⇔∀k∈J1, nK, tYkUYk=0⇔∀k∈J1, nK, Yk=0(car la matriceUest définie)

⇔∀k∈J1, nK, ∀i∈J1, nK, pi,kxi=0 (∗).

(8)

Mais la matricePest inversible et donc pour chaque i∈J1, nK, on peut choisirk∈J1, nKtel quepi,k6=0. Les conditions (∗)sont donc équivalentes à∀i∈J1, nK, xi=0ou encore àX=0. On a montré que la matriceCest définie positive.

12) Existence.Soitk∈N. Aest dans S+

n(R). On écrit encore une fois Asous la formeA=PDtPoù P∈On(R)et D=diag(λi)∈D+n(R).

Soit∆=diag λ1/ki

16i6n etB=P∆tP. Alors∆k=Det donc Bk =A. D’autre part,Best orthogonalement semblable à une matrice diagonale à coefficients positifs et doncB∈S+

n(R).

Unicité.SoitMune matrice symétrique positive telle queMk=A.

Soit λ une valeur propre (nécessairement réelle positive) de M. On sait que Ker(M−λIn) ⊂ Ker(A−λkIn). De plus, l’applicationx7→xk est une bijection de R+sur lui-même et doncλ6=λ ⇒λk6=λ′k.

Mais Mest diagonalisable et donc Rn = ⊕

λ∈Sp(M)Ker(M−λIn). On en déduit que ∀λ ∈Sp(M), Eλ(M) =Eλk(A). Par

suite, une base de vecteurs propres deAest encore une base de vecteurs propres deMou encore la matricetPMPest une matrice diagonale positive. PuisquetPMP est de puissancek-ème égale à D, on en déduit quetPMP= ∆et finalement queM=B.

∀A∈S+

n(R),∀k∈N,∃!B∈S+

n(R)/ A=Bk. 13)Par récurrence, toutes les matricesMk sont symétriques.

Montrons par récurrence que∀k∈N, 0n 6Mk6In.

•PuisqueM0=0n,0n 6M06In.

•(Rappel :∀(A, B)∈(Sn(R))2,A6B⇔B−A>0n.) Soit k∈N. Supposons que 0n 6Mk 6In. La matriceM2k est positive (par exempleM2k=tMkMk) et donc

Mk+1= 1

2(In−A+M2k)> 1

2(In−A)>0n. Ensuite,In−Mk+1= 1

2(In+A−M2k). Mais

0n 6Mk 6In⇒−In6Mk6In ⇒N(Mk)61(d’après la question I.4)vi))

⇒N(M2k)61(d’après la question I.4)v))

⇒−In6M2k6In.

DoncIn−Mk+1= 1

2(In+A−M2k)>(In+A−In)>0n. On a montré par récurrence que

∀k∈N,0n 6Mk6In. Montrons par récurrence que∀k∈N, Mk6Mk+1.

•M1= 1

2(In−A)>0n =M0.

•Soitk∈N.Mk+2−Mk+1= 1

2(M2k+1−M2k).

Maintenant il est clair par récurrence que sitPAP=D oùDest diagonale etPest orthogonale, tPMkPest une matrice diagonaleDk (positive). Donc

Mk6Mk+1tPMkP6tPMk+1P(cartXtPMkPX=t(PX)Mk(PX)>0)

⇒Dk6Dk+1⇒D2k 6D2k+1(en analysant les valeurs propres par exemple)

⇒M2k6M2k+1⇒Mk+16Mk+2. On a montré par récurrence que∀k∈N,Mk6Mk+1.

Ainsi, la suite(Mk)k∈Nest une suite croissante de matrices positives et majorée parIn. D’après la question I.6), la suite (Mk)k∈Nconverge vers une matrice Lsymétrique positive et majorée parIn.

Par passage à la limite quandntend vers+∞, on obtientL= 1

2(In−A+L2)et donc(In−L)2=Aou enfinL=In−√ A d’après la question 12) et puisque la matriceIn−Lest positive.

(9)

14) i)SoitM∈ Mn telle que A=tMM. La matriceAB= tM(MB)a même polynôme caractéristique que la matrice symétriqueMBtMet a donc toutes ses valeurs propres dansR(et même dansR+).

ii)SiA∈S++

n (R)alors√

A∈S++

n (R)et on peut écrire M=√

A√

AB=√ A(√

AB√ A)√

A−1. La matriceMest donc semblable à la matrice√

AB√

Aqui est symétrique réelle et donc diagonalisable. On en déduit que la matriceMest diagonalisable.

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