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Sur la disparition de l’image latente dans la
photographie des trajectoires des particules α
René Coppens
To cite this version:
René Coppens. Sur la disparition de l’image latente dans la photographie des trajectoires des particules
11
un
pouvoir
deperception
moinsaigu
dans un pho-tomètre que sur un fond telqu’un
ciel lumineuxvu à l’oeil nu.
D’après
nosquelques expériences,
dans le domaine des brillancescomprises
entre i et ioonits,
laligne
noireapparaissait
sur le cube de Lummerlorsque
salargeur
calculée était de l’ordre de 15’ à 50".Si nous nous bornons au cas de la validité de la
formule
(1),
il enrésulte,
en choisissantl’exigence
laplus
sévère,
quepour
réduire à z 5° lalargeur
de la
ligne
noire,
lapupille
d’entrée doit avoir unelargeur
supérieure
àConèlusion.
--- Plusieursfacteurs,
dont nousn’avons pas
parlé,
seraient encore à étudier. Parexemple,
lorsque
la lumière estmonochromatique,
la diffraction
dépend
de lalongueur
d’onde,
etsurtout,
la faculté de détection d’un fil noir parl’ oeil devient
différente,
enparticulier
dans le bleuet le violet aux brillances assez
faibles,
même sil’on
corrige
l’aberrationchromatique
de I’oeil. L’influence d’unepupille
artificielleplacée
devant l’oeil n’est certainement pasnégligeable.
Ou encore, la nature de l’arêtepeut jouer
unrôle,
bien que nousayons obtenu des résultats
anlogues
avec des cubes de construction très différente.Ces réserves étant
faites,
la conclusionpratique
de cette étude est que, dans un
photomètre
visuelsans écran
diffusant,
ou dans unpolarimètre,
ou dans toutappareil
comportant
deuxplages
contiguës
obtenues par unsystème
optique analogue
à celuide la
figure
I, laligne
deséparation qui
existe entreces
plages
par suite de la diffractionpeut
être rendue invisible dans laplupart
des cas si l’on se conforme à laprescription
trèssimple
suivante : lapupille
d’entrée doit avoir unelargeur,
mesurée dans ladirection
perpendiculaire
à laligne
deséparation,
supérieure
à 15 mm, si sonimage
estprojetée
envraie
grandeur
sur lapupille
desortie;
sinon,
c’estcette
image qui
doit mesurer au moins 15 mm.SUR LA DISPARITION DE L’IMAGE LATENTE
DANS LA PHOTOGRAPHIE DES TRAJECTOIRES DES PARTICULES 03B1 Par M. RENÉ COPPENS.
Professeur de Sciences
Physiques,
Lycée
de Vannes(Morbihan).
Sommaire. 2014 L’image latente des trajectoires des
particules chargées disparaît en un temps variable
avec les conditions d’expérience. Le nombre des trajectoires ayant une durée t obéit à la loi de Gauss
(maximum pour une durée probable T et module p). Chaque type de plaque est caractérisé par le
rapport
$$ R = T/03C1
et les conditions de conservation par la durée probable T. Influence de la température, de l’humidité (et par conséquent du climat).L’étude de l’émission des
particules
a par laméthode
photographique
montreque l’image
latente destrajectoires
desparticules
disparaît
en untemps
qui
varie,
dans delarges
limites,
avec laméthode de conservation.
Pour nous rendre
compte
de la vitesse de ceteffacement nous avons évalué la diminution du
nombre des
trajectoires
visibles en fonction dutemps qui
s’écoule entrel’impression
et ledéve-loppement.
Méthode. - Des
plaques
sensibles(Ilford)
ontété
exposées
aurayonnement
d’une matièreradio-active
(pechblende pulvérisée
oudépôt
électro-lytique
depolonium).
L’une d’elles estdéveloppée
immédiatement,
les autres, conservées dans desconditions
définies,
ne le sontqu’après
une attentevariable. Les
développements
se font dans desconditions
identiques.
En
observant
lesplaques
avec unmicroscope
de faiblegrossissement
(200
à300)
oncompte
le nombre detrajectoires
parchamp;
Ioo examens(parfois
200,300 ou même
5oo)
permettent d’établir,
pourchaque
12
plaque
la moyenne destrajectoires
visibles inscritessur une surface donnée.
Résultats. - 10 On constate que le nombre des
trajectoires
visibles restepratiquement
constantpendant
un certaintemps
variable avec la méthodede conservation
puis
décroîtplus rapidement
pour tendre ensuite lentement vers zéro.En
portant
en ordonnée lepourcentage
du nombre destrajectoires visibles
et en abscisse letemps
qui
sépare
l’exposition
dudéveloppement
onpeut
cons-truire les courbes I. Ces courbes donnent le
pour-centage
destrajectoires
d’une duréesupérieure
à t.2° En
partant
de cescourbes,
il estpossible
de déterminer les courbes IIqui
donnent le nombre destrajectoires
d’une duréecomprise
entre t - àl... 1 .. 1
Fig. 1. e
Ces courbes sont du
type
de Gauss. Ellesprésentent
un maximum
marqué
pour untemps
Tqui
est la durée laplus probable
d’unetrajectoire.
Pour untemps t,
l’écart parrapport
à T est(t
-T)
et lesFig. 2.
courbes
précédentes
sont assez bienreprésentées
par une
équation
de la formeSauf pour des écarts
trop
grands.
K et p sont des constantes. Kreprésente
parexemple
le nombre detrajectoires
qui disparaît pendant
l’unité detemps
auvoisinage
de la duréeprobable.
Kpeut
se mettre sous laP
Sur les
figures
les courbes enpointillé
représentent
les courbes deprobabilité qui
s’écartent des courbesexpérimentales.
La courbe de Gauss étant entiérement définie
lorsqu’on
connaît sa moyenne T et son écartquadra-tique
moyen(qui dépend
dep)
les deux nombres Tet p suffisent pour construire les courbes II et I. Ils
dépendent
de la nature desplaques,
du moyen de conservation etpermettent
de caractériser uneexpérience.
Fig. 3. - Plaques Ilford C2. Pression normale.
Plusieurs
expériences
ont été faites. Les résultatssont
indiqués
sur lesgraphiques
et résumés dans le tableau suivant.y
30 Le
rapport T
est constant pour untype
deP
3
plaque
donné. Pour lesplaques
IlfordC2,R - T - 3
p 5
La
plaque
peut
donc être caractérisée par leT
rapport
R == 2013
et les conditionsd’expériences
par lap
durée
probable
T. Ces deux nombres suffisent pourdéterminer les courbes II donnant le nombre de
13
nombre des
trajectoires
d’une duréesupérieure
à i.Remarquons
encore que leproduit
KT est cons-tant(K
est le nombre destrajectoires qui
dispa-raissent
pendant
l’unité detemps
auvoisinage
de la duréeprobable).
KT = 100. Or nous avons
posé K =
doncpour les
plaques
IlfordC2
d’où
l’équation
générale
des courbes II desplaques
C2.
Il résulte de tout ce
qui
précède
qu’il
devient très facile d’obtenir une courbe donnant lepour-centage
destrajectoires
d’une duréesupérieure
â f. En effet toutes les courbes obtenues avec une mêmeespèce
deplaques
peuvent
se déduire les unes des autres.Ayant
tracé unecourbe,
de duréeprobable
T,
on obtient celle de duréeprobable
T’ enmultipliant
les abscisses de lapremière
par leT
rapport T ,
les ordonnées restant fixes. Lapremière
peut
être obtenuerapidement
parexemple
enfaisant l’étude d’une série de
plaques
maintenue àtempérature
élevée enatmosphère
humide.Il semble encore
plus
facile de construire unecourbe-type
et degraduer
ensuite les abscisses enfonction de la durée
probable.
Influence de la
température. -
La duréeprobable
diminuelorsque
latempérature
s’élève. Parexemple
pour lesplaques
IlfordC2
la duréeprobable qui
est voisine de 16jours
à tombeà 12 ou 13
jours
vers 180 pour ne pasdépasser
1 o hvers 5oO.
Des travaux antérieurs
[11,
[2],
[3]
avaientdéjà
mis ce fait en évidence.Influence de l’humidité. - Celle-ci semble
considérable. Elle est mise en évidence par la compa-raison des courbes C et D
(à r 4-r 5°)
et des courbes E et F(à 50°).
Dans le
premier
cas la duréeprobable qui
estde l’ordre de
16,5
jours
(par extrapolation)
enatmosphère
normale n’estplus
que de 5jours
enatmosphère
avec vapeur d’eau saturante.A 50° la durée
probable
est réduite de 10 h(atmo-sphère
normale)
à18,7 mn
enatmosphère
humide.Le climat
peut
donc avoir unegrande
influence.Les deux courbes A et B
correspondant
à la mêmetempérature
(I ~-I8°)
mais tracées l’une en avril(A),
l’autre en
juin
(B)
montrent unelégère
différencede la durée
probable.
Celle-cipourrait
s’expliquer
par l’étathygrométrique
de l’air différent suivant la saison.Ce travail a été eff ectué sous la direction de Mme Joliot-Curie dont les conseils m’ont été très
précieux
et queje
mepermets
de remercierrespec-tueusement.
BIBLIOGRAPHIE. [1] YAGODA, American mineralogist, 1946, 31, p. 81-124.
[2] LAPALME et DEMERS, Phys. Rev.U.S.A., 1946, 72, n°6, p.356. [3]