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Les renforcements de la propagation des ondes longues en coïncidence avec les évanouissements des ondes courtes; leur observation par l'enregistrement des parasites atmosphériques

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Les renforcements de la propagation des ondes longues

en coïncidence avec les évanouissements des ondes

courtes; leur observation par l’enregistrement des

parasites atmosphériques

R. Bureau

To cite this version:

(2)

LES RENFORCEMENTS DE LA PROPAGATION DES ONDES LONGUES

EN

COÏNCIDENCE

AVEC LES

ÉVANOUISSEMENTS

DES ONDES

COURTES;

LEUR OBSERVATION PAR L’ENREGISTREMENT DES PARASITES

ATMOSPHÉRIQUES

Par M. R. BUREAU.

Conférence faite devant la Société Française de

Physique,

le 13

janvier

1939.

Sommaire. 2014 Les parasites atmosphériques de la radio constituent un système naturel d’émissions

per-manentes à grande portée travaillant sur l’ensemble de la gamme des fréquences et réparties d’une manière

régulière à travers le globe. L’auteur montre comment les enregistrements des atmosphériques permettent d’utiliser ce système d’émissions pour l’étude de l’ionosphère et en particulier pour l’étude de la propagation

des ondes longues ou très longues.

C’est ainsi que les atmosphériques ont permis de découvrir l’action sur les ondes longues des perturbations

ionosphériques à début brusque provoquées par les éruptions chromosphériques. Alors que ces perturbations

entraînent un évanouissement des ondes courtes, elles provoquent un renforcement brutal des ondes longues,

tout au moins de 7 000 à 16 000 m. Pour les ondes plus longues, l’action disparaît. L’auteur décrit l’allure du

phénomène, les conditions de son apparition, sa répartition dans le temps et donne un certain nombre

d’enre-gistrements.

1. Le

système

naturel d’émissions

permanentes.

L’étude de

l’ionosphère

nécessite

l’usage

d’émissions auxiliaires. Les

signaux

émis du sol et

renvoyés

par

l’ionosphère

sont observés et mesurés à leur retour.

C’est une lourde

sujétion

que la nécessité de

pour-voir à ces émissions. Les commodités

qu’on

y

ren-contre sont contrebalancées par les servitudes

qu’on

assume.

Or,

il existe un

système

mondial d’émissions

naturelles

auquel

on

peut

faire

appel

pour l’étude de

l’ionosphère.

Il est constitué par les sources de para-sites

atmosphériques.

Il fonctionne en permanence ;

les sources sont

réparties

dans le monde entier et leurs émissions couvrent toute la gamme de

fréquences ;

leur

puissance

leur octroie des

portées

considérables. Bien connu et bien

utilisé,

il vient

compléter

utile-ment les émissions réalisées conformément à des pro-grammes

précis.

Les sources

d’atmosphériques

travaillent elles aussi suivant un programme

qui,

pour n’être pas soumis à

notre

volonté,

n’en est pas moins

cohérent,

bien ordonné

et riche en ressources.

Voyons

ce que nous en connais-sons actuellement.

Nous pouvons atteindre ces émissions naturelles de

deux

manières ;

soit en étudiant une

décharge

et en

suivant ses déformations au cours de la

propagation ;

soit par une recherche

statistique

portant

sur un

nombre très

grand

de

décharges.

C’est la seconde méthode

qui

va retenir notre attention.

Il est bien

prouvé

aujourd’hui

que l’immense

majo-rité des

décharges

naturelles naît dans les

régions

ora-geuses de

l’atmosphère.

Leur

portée

peut

atteindre

sur des ondes et sur des

trajets

favorables

plusieurs

milliers de kilomètres. En un lieu

quelconque

de la

surface de la

terre,

on

reçoit

à tout instant un ensemble

d’atmosphériques,

provenant

de

décharges plus

ou

moins

éloignées.

Leur

grand

nombre les rend

parti-culièrement accessibles à une étude

statistique ;

l’on

peut,

en

particulier,

définir deux

grandeurs

statis-tiques :

le nombre

d’atmosphériques

reçus dans

l’unité de

temps

et la direction des flux

d’atmosphé-riques.

Le nombre

d’atmosphériques

reçus par unité de

temps

est une

grandeur

relative,

car elle

dépend

de la sensibilité du

récepteur ;

mais pour une sensibilité

fixe elle est une

grandeur parfaitement

définie ;

mieux encore, il est tout à fait

légitime

de comparer deux

enregistrements

recueillis avec des sensibilités

différentes,

car la forme des courbes varie très peu

quand

on passe d’une sensibilité à une autre. Cette

grandeur

se

prête

très facilement à

l’enregistrement

et les résultats sont des

plus réguliers parmi

ceux que

donnent les

phénomènes

naturels. Ils

représentent

une double histoire : celle de l’évolution des sources

et celle de

l’ionosphère

dans la mesure où elles inter-viennent pour favoriser la

propagation

lointaine des

décharges.

Le

faux

d’atmosphériques

est l’ensemble des

atmo-sphériques

reçus en un

point

et

provenant

d’un

foyer ;

le

foyer

étant lui-même une

agglomération

géogra-phique

de sources couvrant une aire

plus

ou moins

étendue,

où les

décharges

sont nombreuses

pendant

des

périodes plus

ou moins

longues.

Les

foyers

d’atmosphériques

coïncident avec les

foyers

d’orages.

A l’échelle

mondiale,

leur

répartition

est d’une

grande simplicité qui

tient au mode de

for-mation des orages. Ils se

développent

toujours

là où

l’instabilité verticale de

l’atmosphère

est considérable. Elle est due à une décroissance accentuée de la

tem-pérature

avec l’altitude

(gradients

verticaux de

tem-pérature

avoisinant ou

dépassant

le

gradient

adiaba-tique). Or,

le

gradient

vertical

thermique s’accentue,

soit par l’échauffement du sol des continents sous

l’action

solaire,

soit par le rafraîchissement des hautes

régions

de

l’atmosphère

à la suite d’un

apport

de

masse d’air froid. L’échauffement du sol des continents

est d’autant

plus

intense que l’action solaire a pu

mieux se

développer

sur les

continents ;

il en résulte

un

triple

effet de la

latitude,

de la saison et de l’heure. La

présence

de l’humidité accentue assez fortement

l’instabilité pour

qu’on puisse

la considérer comme un

(3)

Fig. 1. -

a) Pourcentage des jours d’orage d’avril à septembre. (Extrait de Geophysical Memoirs, vol. III, 1923, 26.)

b) Pourcentage des jours d’orage d’octobre à mars. (Extrait de Geophysical Jlemoirs, vol. III, 1923, 26.)

élément

indispensable

à la formation des orages. La

répartition

mondiale des

journées d’orages

est

illustrée par la

figure

1 due au

météorologiste anglais

Brooks. On y trouve deux cartes, l’une pour le

se-mestre

d’hiver,

l’autre pour le semestre d’été.

En

hiver,

trois

grands

centres

d’orages

prédo-minent,

le

premier

sur

l’Amérique

du

Sud,

le second sur

l’Afrique

du

Sud,

le troisième sur les Indes

néer-landaises,

la Nouvelle-Guinée et le nord de l’Australie. En

été,

les

foyers

passent

dans

l’hémisphère

nord

pour la

plupart ;

on les trouve :

a)

sur

l’Amérique

cen-trale,

les Antilles et le sud-est des

États-Unis ;

b)

sur

l’Afrique équatoriale ;

c)

sur le sud-est de l’Asie et

l’Insulinde ; d)

sur

l’Europe.

En été comme en hiver ces

grands

groupements

d’orage

se retrouvent comme les

principaux foyers

d’atmosphériques

tels que les décèle la

radiogonio-métrie. La

figure

2 donne le résultat d’une étude

sta-tistique

de la documentation

goniométrique.

Ce

(4)

La

répartition

continentale des

foyers

est diversifiée par l’action de

l’atmosphère

libre et la translation des

grandes

masses d’air

qui

vient accentuer ou affaiblir

l’instabilité. L’arrivée de masses d’air

polaire

l’accen-tue. C’est ainsi que

s’explique

l’action très violente de certains fronts froids

qui

sont

susceptibles

non

seule-ment de déchaîner la fureur des

grands foyers

conti-nentaux,

mais aussi la formation

passagère

de

foyers

importants

en dehors des

foyers

continentaux et

même sur les océans.

Variables avec la

géographie,

la

saison, l’heure,

les

grands

mouvements de

l’atmosphère,

les

foyers

seraient

déjà

suffisants pour entraîner une

grande

richesse

d’aspect

des

enregistrements.

Mais

l’iono-sphère

vient

apporter

un autre

enrichissement,

car

la

portée

des ondes varie avec la

longueur d’onde,

la

saison,

l’heure et avec l’état de

l’ionosphère.

Parmi ce

complexe

d’actions

diverses,

on retrouve

finalement une ordonnance harmonieuse. Il se trouve

qu’elle

l’est surtout sur les ondes voisines de 11 000 m.

Cette circonstance tient au fait que c’est sur cette

onde que se

séparent

le mieux les

portées

de

jour

et

les

portées

de nuit.

2. Les effets de la

propagation.

A)

Le maximum nocturne. - Le nombre

moyen

d’atmosphériques

recueillis par unité de

temps

sur sur

27,5

kc ~sec

(11000

m)

accuse

pendant

l’hiver un

maximum nocturne d’une

régularité

absolue

(fig.

3)

donnant aux courbes

l’aspect

de créneaux. Sur la

figure 3,

l’on voit pour la même

période

de l’hiver

(fin

janvier,

début

février)

pendant cinq

années

suc-cessives la

répétition

des mêmes

images (les

maxima

nocturnes sont hachurés pour les mettre mieux en

évidence).

Le

goniomètre qui

met en évidence les flux

montre que deux flux

prédominent

dans ce maximum

nocturne ;

l’un méridional au début de la nuit

qui

Fig. 2. - Sources nocturnes du mois de mars.

L’emplacement des principaux foyers d’atmosphériques AlA2, B et C est donné :

a) Par les directions inscrites sur le goniomètre (arcs de grand cercle en traits pleins ou en traits épais interrompus).

b) Par les arcs de grand cercle du coucher du soleil au moment où les sources américaines commencent à apparaître en France

(5)

Fig. 3. -

Diagrammes de la variation diurne en hiver.

Courbes

donnant le nombre moyen d’atmosphériques par minute.

correspond

aux

foyers

africains,

l’autre occidental

dans les deux derniers tiers de la nuit

correspondant

aux

foyers

américains. Ces derniers

foyers

ne

deviennent,

en

effet,

audibles en France

qu’au

moment où le

trajet

des ondes est entièrement nocturne ce

qui

se

produit quand

la nuit tombe sur les

foyers.

Pendant

le jour

en

hiver,

la

portée

est inférieure à la distance des

principaux foyers,

ce

qui explique

que les courbes

soient alors très basses.

Sur des ondes

beaucoup plus longues

12

kc /sec

(25

000

m)

les

portées

de nuit restent encore

plus

considérables que celles de

jour,

mais la différence est moins sensible parce que le

jour

affaiblit la propaga-tion dans des

proportions plus

réduites

qu’il

ne le fait

pour l’onde de 11 000 m. D’autre

part,

les

modifica-tions de

portée

au lever et au coucher du soleil ne sont

pas brutales comme sur 11 000 m, mais se manifestent

progressivement.

Le dessin

périodique quotidien

des courbes s’en trouve

adouci ;

l’allure

générale

est

plus

molle.

On s’en rend

particulièrement

compte

en

super-posant deux courbes relevées au même lieu l’une sur

11 000 m, l’autre sur 25 000 m

(fig. 4).

Cette

super-position

révèle d’autre

part

le mode de formation du maximum nocturne sur 11 000 m et donne la preuve

qu’il

n’est pas dû à la

production

d’un

plus

grand

nombre

d’atmosphériques,

mais au

simple

fait

qu’on

les recueille dans un

plus

vaste

rayon. En

effet,

les deux courbes se suivent étroitement

pendant

la

nuit ;

mais au soir

et au

matin,

l’on voit se creuser sur celle

correspondant

à l’onde de 11 000 m de

profonds

fossés

qui sculptent

un maximum

vigoureux

alors que la courbe

correspon-dant

à l’onde de 25 000 m se

poursuit

sans

à-coups

et montre que les

foyers

n’ont pas cessé de demeurer actifs.

Une démonstration

analogue

est donnée par la

superposition

de courbes relatives cette fois à la même onde mais

enregistrées

à de très

grandes

distances

(plus

de 2 000

km,

par

exemple

sur la

figure

5).

En la localité la

plus occidentale,

le

maxi-mum nocturne se

poursuit

encore alors que la chute de la courbe est

déjà

accom-plie

en l’autre localité. La

parfaite

identité

des courbes

pendant

la nuit montre que

l’une et l’autre sont dues aux mêmes

foyers

assez

éloignés

pour que leurs émissions

n’aient pas une

portée

suffisante pour

atteindre

l’enregistreur

dès que

l’iono-sphère

est éclairée sur le

trajet

des ondes.

L’enregistrement

du maximum nocturne et surtout des circonstances de son

appa-rition et de sa

disparition

est donc en

quelque

sorte un

enregistrement

indirect de

l’ionosphère.

En

été,

le maximum nocturne existe

toujours (fig. 6),

mais n’est

plus seul ;

car

apparaît

à ce moment un maximum

d’après-midi

dû à l’action de

foyers

conti- nentaux

proches

et

qui reproduit

surtout la variation diurne de ces

foyers.

On

sait,

en

effet,

que le maximum de

fréquence

des orages a lieu sur les continents aux environs de 16 h du

temps

local. Le maximum

d’après-

midi

qui,

en

s’adjoignant

au

maximum nocturne transforme ainsi la variation diurne est bien dû à

desfoyers

d’atmosphériques

continentaux comme le montre une nouvelle fois le

goniomètre

(fig. 7) ;

presque tous les

foyers

d’après-midi se rencontrent, en

effet,

dans

le~

secteur oriental.

Fig. 4. - Influence de la longueur d’onde sur les atmosphériques

(6)

Ils se

répartissent

sur

l’Europe jusqu’à

des distances

qui

peuvent

atteindre 1 500 à 2 000 km tandis que les

foyers

nocturnes se localisent à des distances de

plusieurs

mil liers de kilomètres.

B)

Les crevasses au coucher et au lever du soleil. - Ces

foyers européens

dévoilent un nouvel effet de la

propagation qui

n’est bien

apparent

que pour des distances

comprises

entre 1 000 et 2 000 km

Fig. 5. -

Enregistrement de l’intensité des parasites

atmosphé-riques à Saint-Cyr et Tamanrasset (enregistreurs accordés sur

27kc/sec).

Fig. 6. - Double maximum diurne

en été.

Les parties hachurées correspondent aux enregistrements nocturnes, les

parties en pointillé aux enregistrements de l’après-midi et celles en blanc à la matinée.

Fig. 7. -

Exemple de foyer oriental l’après-midi.

Enregistrement photographique de la direction des atmosphé-riques en coordonnées polaires. L’heure est proportionnelle au

rayon vecteur, la direction de l’atmosphérique est repérée par son

angle avec le Nord géographique. La densité des atmosphériques à chaque instant pour une certaine direction est fonction de la densité des parties noircies. On distingue sur

leTdiagramme trois groupes de flux :

a) A l’ouest de 23 h à 5 h (foyer américain) ;

b) Au sud de 20 h 30 à 4 h (foyer africain) ;

c) A J’est de 10 h à 21 h (foyers européens). Ces

foyers orientaux correspondent à deux zones

orageu-ses qui se sont développées au cours de l’après-midi.

et sur des ondes de l’ordre de 11 000 m.

Au coucher et au lever du

soleil,

il y a

pour ces distances et sur cette onde une

absorption importante

des ondes comme

si la limite

du

jour

et de la nuit formait

un écran

presqu’opaque.

C’est

unique-ment ainsi

qu’on

peut

expliquer

les

profonps

et brefs minima

qui découpent

les courbes

d’enregistrements

et y creusent

de véritables crevasses. La

figure

8 en

donne un

exemple

pour le coucher du

soleil affectant un flux méridional. La

figure

9 donne

l’exemple plus

rare des

deux crevasses du soir et du matin

(en

général

en

eif et,

on ne voit

guère

la cre-vasse du

matin,

car son bord

postérieur

a

disparu

du fait que le

foyer

matinal est

trop

lointain pour rester

perceptible

dans le

jour.

Dans le cas de la

figure

9 il y avait

exceptionnellement

une source matinale

importante

sur la Tunisie à 1 500 km

de Paris).

C)

Les renforcements à début brus-que. - La

figure

10 donne

l’exemple

d’un troisième effet de la

propagation,

(7)

quelques jours chaque

année. Il se manifeste avec une

telle violence

qu’on

serait tentéde l’attribuer à un

défaut de fonctionnement de

l’enregistreur

si on ne

l’observait simultanément en des lieux très

éloignés.

La

figure

10 montre que simultanément à Paris

(Saint-Cyr)

et à

Tunis,

dans

l’après-midi

du 4 février

1933,

le niveau des

atmosphériques

s’est élevé

bru-talement,

dépassant

plusieurs

fois le niveau antérieur

et que le retour à cet état antérieur s’est

produit

progressivement

en une heure environ. Ce

phénomène

qui

n’est que la

réplique

sur les ondes

longues

des

évanouissements à début

brusques

dont a

parlé

M.

Jouaust,

va maintenant être étudié en détail.

3. Les

perturbations

ionosphériques

à début

brusque.

La documentation

qui

m’a servi à étudier l’action

sur les ondes

longues

des

perturbations

ionosphé-riques

à début

brusque

repose sur trois séries

d’enre-gistrements :

à Paris

(Saint-Cyr),

Tunis et Rabat. A

Paris,

deux ondes donnent lieu à un

enregistrement

permanent :

27

kc /sec

(11

000

m)

et 12

kc /sec

(25

000

m).

Ce dernier

enregistrement

a été

remplacé

en 1938 par un

enregistrement

sur 17 kc

/sec

(17

000

m).

A

Tunis,

une seule onde : 27

kc /sec

(11 000 m).

A

grabat,

deux ondes : 30

kc /sec (10

000

m)

et 40

kc /sec

(7

500

m).

a)

Etendue

géographique. -

La

première

con-clusion est relative à l’étendue

géographique

du

phé-nomène. On l’observe aux trois localités en

même ’

temps

et avec une simultanéité

parfaite.

Ceci révèle

1’ig’. 8. - Crevasse dta soir.

On remarque une brusque disparition des atmosphériques du

secteur Sud se traduisant par une bande blanche étroite,

paral-lèle aux circonférences horaires, immédiatement après le coucher du soleil, entre 18 h et 18 h 30.

Fig. 9. -~ Crovasses du matin et du soir.

déjà

un

phénomène

ionosphérique

très étendu eL dont le domaine

dépasse

de

beaucoup

la surface du

triangle

Paris,

Tunis,

Rabat.

b)

Localisation dans

l’hémisphère

éclairé.

-La seconde est relative aux heures. Le

phénomène

n’est pour

ainsi

dire

jamais

constaté la nuit.

(Nous

signalerons

plus

loin une

exception jusqu’ici unique.)

Ces deux . constatations

géographique

et horaire mènent tout naturellement à la conclusion

qu’on

se

trouve en

présente

d’une

perturbation

affectant toute i la

partie

éclairée de

l’ionosphère

et

attribuable,

par

suite,

à un

reflet

du

rayonnement

ultraviolet du soleil.

c)

Simultanéité avec les évanouissements.

-Or,

nous savons

qu’il

en est bien ainsi

d’après

l’étude des évanouissements à début

brusque

sur ondes

courtes : les heures de renforcements

d’atmosphé-riques

et celles des évanouissements

concordent,

en

effet,

de telle manière

qu’il

ne fait aucun doute

qu’on

assiste là à deux manifestations du même événement.

Sans

répéter

ici les

publications

anuérieures,

ni surtout

Fig’. 10. - Renforcement à début

hrusque obser~-é simultanément

à Paris (Saint-Cyr) et à Tunis.

Le renforcement cummence vers 15 h par une montée soudaine

et rectilibne de la courbe qui s’abaisse ensuite, mais plus

lente--

(8)

Fia. 11. - Renforcement à début brusque

observé simultanément sur 1~ 000 m (27 kc/s)

à Paris (Saint-Cyr) et 10 000 m (30 kc/s) à

Rabat ; non visible sur 25 000 m (12 kr,/s)

à Paris.

les tableaux mensuels dressés par le Comité

français

de

Radiotélé-graphie

scientifique, signalons

sim-plement

que la

p 1 u p a r t

des év anouissements observés en France

correspondent

à

quelques

minutes

près (ordre

de

précision

de

l’obser-vation)

avec des renforcements

d’atmosphériques ;

que, par

contre,

les renforcements sont nettement

plus

nombreux que les

évanouisse-ments, ce

qui

peut

tenir

simplement

au fait que la surveillance des

renforcements est sans lacune

(enre-.

gistrements

en trois

localités)

mais

que celle des évanouissements se

limite aux heures de

grand

trafic

radiotélégraphique ;

et que d’ailleurs

on a souvent retrouvé des

évanouis-sements observés en divers pays aux

moments -où,.,.des

ren-forcements

d’atmos-phériques

étaient

signalés

en France et

en

Afrique

du Nord

alors

qu’aucun

éva-nouissement

n’était

signalé

en France. Le tableau I

reproduit

quelques-uns

de ces évanouissements ob-servés en 1938.

d)

Influence de la

longueur

d’onde.-L’influence de la lon-gueur d’onde est très

importante.

Les

ren-forcements très vi-goureux sur 11000 m

sont presque

toujours

inexistants sur

25

000

m. Aux cas

très rares où le

ren-forcement se

mani-Fig. 12. -

Exemple de renforcement de grande amplitude visible même sur l’onde de

(9)

feste aussi sur 25 000 m, il est

beaucoup plus

faible que sur 11 000. Près d’une année

d’enregistrement

sur 17 000 m montre

qu’en général

les renforcements

ont

déjà

disparu

sur cette onde. Par

contre,

quelques

enregistre

ments sur 15 000 m ont donné des

ren-forcements aussi

vigoureux

que sur 11 000. Du côté

des ondes

plus

courtes la documentation se limite à l’onde de 7 500 m. On y rencontre des renforcements aussi

vigoureux

que sur 11000 m. Mais certains

jours

l’onde de 7 500 m

paraît beaucoup

moins

sen-sible. Les

figures

11 à 15 donnent des

exemples

où l’on observera à la fois la simultanéité des renforce-ments en deux stations

éloignées

et leur absence sur

25 000 m.

La raison de cette variation des actions de

l’iono-sphère

tout le

long

du

spectre

mérite au moins un

essai

d’explication.

Il sera facilité par les

renseigne-ments

qu’on possède

par ailleurs sur la nature de l’anomalie

ionosphérique.

Elle se localise à une

alti-tude inférieure à la

région

E dans les

parties

désignées

sous le nom de

région

D et se

présente

sous la forme

d’une ionisation brutale dans une couche

limitée,

ce

qui

entraîne un

gradient

vertical élevé de l’ionisation.

Or,

à cette

altitude,

la

pression

est encore

trop

consi-dérable pour

permettre

la réfraction

ionique

des ondes

courtes ;

celles-ci la traversent pour subir

plus

haut

cette

réfraction ;

mais elles subissent alors dans la

région

D une

absorption

anormale

qui

peut

aller

jus-qu’à

l’évanouissement total.

Par

contre,

les ondes

longues

trouvent dans cette

région

D et dans la couche de

gradient

d’ionisation élevé un véritable miroir et

y subissent une véritable réflexion

métallique,

ce

qui

explique

leur renforcement. Si la

longueur

d’onde

s’allonge

encore, le

renfor-cement

disparaît

soit parce que ces ondes bénéficient

déjà

en

temps

normal d’un

coefficient de réflexion

élevé,

soit

plutôt

parce que l’altitude à

laquelle

elles

sont

renvoyées

vers le sol

est

plus

basse que la

cou-che D. Si cette dernière

hypothèse

se

confirme,

l’é-tude détaillée du

spectre

au moment des

pertur-bations

ionosphériques

à début

brusque

(étude

que

permet

la

multiplication

des

enregistreurs)

donnera

une documentation sur

l’altitude à

laquelle

se

produit

l’ionisation

anor-male de lâ

région

D.

e)

Répartition

suivant

les

heures,

les

années,

les jours.

- La

répartition

des

perturbations

à début

brusque

au cours des

heures,

des saisons et des années

apparaît

dans le tableau II. On

n’y

trouvera

guère

d’indication nette d’une

répartition périodique

soit

diurne,

soit annuelle. Par

contre,

le nombre de

pertur-bations croit

régulièrement

depuis

1934. Les

enregis-trements des années anté-rieures sont moins

complets,

Fig. 13. - Renforcements successifs

sur un même diagramme. Remarquer à 1355 un renforcement

de force 3, à 1445 un sec;ond renforcement plus important (force 5) et à 1803 un faible renforcement

(10)

Fig, r 14. - Trois renforcements très nets] se succèdent sur 10 000 (27 kc /sec) et 11 000 m

° ~

(30 kc /sec) ; rien n’apparaît sur 25 000 m (12 ltc /sec).

Fig. 15. - Le renforcement de 1544 très visible

sur 11 000 m (27 kc /sec) et 10 000 m (30 kc /sec)

(11)

fo-ooj !-)

4

m m

E

-mais sont

cependant

suffisants pour montrer que le nombre de

perturbations

à début

brusque plus

faible

en 1932 et 1933 est

plus

élevé en 1929 et 1930. Ceci est

en accord avec l’observation des évanouissements à

début

brusque

et confirme

l’hypothèse

d’une liaison

avec l’activité solaire (1928 étant le dernier maximum et

1939 étant le maximum

sui-vant

prévu).

f ) Aspect

provisoire

du

phénomène

L’étude détaillée des renforcements à début

brusque

- les

figures

ci-dessus en sont des

exemples,

- montre

que les courbes

reprennent

après

la

perturba-iont c’est-àdire au bout

d’en-viron une heure le niveau

antérieur ou tout au moins

Fig. 16. -

Renforce-le niveau que donnerait une ment au moment du

évolution sans accident de la coucher du soleil.

courbe. C’est un

avantage

des

enregistrements

que de montrer d’une manière très

parlante

le retour aux conditions normales. Les consé-quences en sont

importantes,

car elles

prouvent

une

rapide

recombinaison des

ions,

preuve nouvelle de la localisation de la

perturbation

dans les

parties

les

plus

basses de

l’ionosphère.

TABLEAU II. -

Répartition

mensuelle des anomalies.

1 1 1 1 1 1 1 1

g) Récepteur

dans la nuit;

trajets

partielle-ment dans le jour. ~-- Il

arrivejparfois que’des

éva-nouissements sont observés en

France,

quelque

temps

avant ou

après

le coucher du soleil.

Quand

c’est avant

le lever du

soleil,

il

s’agit

toujours

d’évanouissements affectant des émetteurs

d’Extrême-Orient,

c’est-à-dire

concernant les

trajets

déjà

en

majeure

partie

diurnes.

(12)

coucher du soleil sont relatifs à des liaisons avec

l’Amérique,

donc affectent encore des

trajets

en

grande

partie

diurne.

Or,

les renforcements

d’atmosphériques

ne débordent pour ainsi dire

jamais, les

heures de

jour.

Il

parait

y avoir là une anomalie

qui

vaut une

expli-cation : avant le lever du

soleil,

il n’existe pas en

France de source

d’atmosphérique

orientale

lointaine ;

les seules sources se trouvent en

Europe

ou en

Médi-terranée.

Après

le coucher du

soleil,

les

principales

sources

d’atmosphériques

se trouvent vers le sud et

non vers l’ouest.

Cependant,

il

peut

y avoir des

excep-tions. Je n’en ai relevé

jusqu’ici qu’une,

d’ailleurs très

nette,

le 7 décembre 1938

(fig. 16).

li)

Essai de

généralisation. Récepteur

très

sensible. - On

peut

se demander si les renforcements

à début

brusque

ne sont pas

l’aspect

exceptionnelle-ment

vigoureux

d’un

phénomène

assez

fréquent.

J’ai

cherché,

en recourant à des

enregistreurs

d’atmosphé-riques

extrêmement

sensibles,

à voir si les courbes ne

révéleront pas des renforcements

plus

nombreux.

L’expérience

n’a pas encore été

poursuivie

très

long-temps.

Mais on

peut

déjà

dire que certains

jours,

mais

certains

jours

seulement,

elle fait

apparaître

une

agi-tation de

l’ionosphère

se

présentant

sous les formes

d’ionisation

répétées

de la

région

D. La

figure

17 en

donne un

exemple.

Alors

qu’à

Casablanca deux

renfor-cements seulement se manifestent à 9 h et à

14,30

h,

la courbe d’un

enregistreur

très sensible de Paris

(Mont-Valérien)

révèle surtout entre 12 et 14 h toute

une série de renforcements de faible

amplitude.

Par

contre,

pendant

les

journées

calmes,

un

ren-forcement de la sensibilité des

enregistreurs

ne semble

pas faire

apparaître

le

phénomène.

i)

Essai de

généralisation.

Affaiblissement

nocturne. - On

peut

rechercher une autre

généra-lisation. Les

exemples

qui précèdent

laissent penser

Fig. 17. - Enregistrement

dp sensibilité différente.

Fig, 18. - Affaiblissement nocturne sur ondes de 7 500 m à

17 000 m.

que la

part

de

l’ionosphère

dans le dessin des courbes

d’atmosphériques

est

peut-être

encore

plus

considé-rable

qu’on

ne serait tenté de le penser tout d’abord. Une extension des

enregistrements

à la fois en

sur-face et le

long

du

spectre

pourra seule donner une

réponse ;

mais dès

maintenant,

il existe des

phéno-mènes bien curieux

quoiqu’assez

rares. Je me

conten-terai de

l’exemple

suivant

(fig. 18).

Il concerne un affaiblissement nocturne et d’assez

longue

durée observé sur toutes les ondes de 7 500 à 17 000 m. Le début en est brutal et c’est à

Paris,

sur

11000 m

qu’il

a été le

plus vigoureux.

Cet

affaiblisse-ment

apparaissant

au cours d’une montée

rapide

de

la

courbe,

on

peut

se demander si elle n’est pas une

apparence et s’il ne

s’agit

pas en réalité d’un

renfor-cement tellement

vigoureux

qu’il

paralyse

l’enregis-treur sous le nombre inhabituel des

atmosphériques

donnant ce que

j’ai appelé

une courbe en miroir. Mais

cet incident n’intervient alors

jamais

simultanément

sur des

appareils

de sensibilités différentes. On

peut

donc conclure

qu’il s’agit

bien d’un Affaiblissement brutal.

D’ailleurs,

de toute

manière,

il s’est

produit

un événement anormal dont la cause est encore incon-nue. J’ai recherché s’il lui

correspondait

une

indica-tion dans les courbes

magnétiques

de Paris

(Chambon-la-Forêt).

Or,

dans cette

période

les courbes sont

restées tout à fait calmes. On ne saurait évidemment

songer à une action du

rayonnement

ultra-violet

solaire,

car à ce moment tout le

trajet

des ondes

d’atmosphériques

est nocturne. La seule conclusion à

laquelle

on

puisse

s’arrêter est

qu’il

y a encure

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