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Médecine

& enfance

octobre 2018 page 196

et que le Carafate®ou sucral - fate est un anti-ulcéreux.

A l’examen microscopique, les deux produits les plus effi- caces furent le miel et le Cara- fate®, tous deux prévenant l’apparition de lésions impor- tantes en neutralisant l’acidité : seules des lésions œsophagiennes localisées et superficielles furent observées.

Les auteurs en concluent que l’ingestion fréquente de miel à la maison et de Carafate®à l’hôpital pendant la période cruciale entre l’ingestion de la pile bouton et son extraction permet de diminuer significa- tivement les lésions œsopha- giennes, par comparaison avec une solution saline ser- vant de témoin.

Notre consœur, M. François, indique que l’ingestion d’une pile bouton fait partie des cas où l’anesthésie générale est ef- fectuée en urgence, « en sé- quence rapide » sans attendre que le patient soit à jeun, pour diminuer le risque d’inhalation.

Cette nouveauté thérapeutique est importante, car l’ingestion de piles boutons est respon- sable d’un grand nombre d’ad- missions aux urgences. (1) ANFANG R.R., JATANA K.R., LINN R.L.

et al. : « pH-neutralizing esophagheal irriga- tions as a novel mitigation strategy for button battery injury », Laryngoscope,2018 ; doi : 10.10002/lary.27312.

tion pendant une heure d’une pile bouton au lithium de 3 volts sur le mur postérieur de l’œsophage proximal. Rappe- lons que le Gatorade®et le Po- werade®sont des boissons énergisantes pour les sportifs Notre confrère A. Bandinelli

indique une autre utilisation thérapeutique du miel que l’amélioration de la toux. En cas d’ingestion d’une pile bou- ton, la consommation de miel a un effet protecteur et permet de diminuer la survenue de lé- sions. Anfang et al. (1)viennent d’évaluer expérimentalement chez le porcelet les effets pré- ventifs de différents produits vis-à-vis des lésions œsopha- giennes caustiques induites par l’ingestion de piles boutons, depuis l’accident initial jusqu’à leur extraction rapide.

Ils ont étudié les effets du jus de pomme, du jus d’orange, du Gatorade®, du Powerade®, du miel pur, du sirop d’érable pur et du Carafate®après applica-

AUCOINDUWEB

Compte rendu des échanges du forum de discussion de Médecine et enfance(medecine- enfance@yahoogroupes.fr) Rédaction : G. Dutau Dessin : B. Heitz

Miel et ingestion d’une pile bouton

Risque de paludisme chez un enfant partant en République Dominicaine : quelles

précautions faut-il prendre ?

Que faire après des piqûres de tiques ?

Risque de paludisme chez

un enfant partant en République Dominicaine : quelles précautions faut-il prendre ?

Miel et ingestion d’une pile bouton

A.M. Daumont se pose la ques- tion du risque de paludisme pour un enfant partant en va- cances en République Domini-

caine pendant deux semaines : le risque est-il minime ou justi- fie-t-il une prophylaxie, en de- hors des mesures de lutte 02 oct18 m&e web.qxp 19/10/2018 16:18 Page196

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contre les piqûres de mous- tiques jour et nuit ?

Notre confrère J. Vallong lui conseille de consulter le site de l’Institut Pasteur, où sont don- nées les recommandations en fonction du séjour(1). Nous re- prenons ci-dessous toutes les informations communiquées, même si certaines dépassent l’âge pédiatrique :

les vaccinations incluses dans le calendrier vaccinal doi- vent être systématiquement mises à jour ;

hépatite A : à réaliser systé- matiquement dès l’âge de 1 an.

1 injection 15 jours avant le départ et un rappel 1 à 3 ans plus tard (jusqu’à 5 ans selon les spécialités) ;

hépatite B : pour des séjours longs ou répétés. 2 injections espacées de 1 mois et un rappel unique 6 mois plus tard.

Lorsque l’immunité doit être ra- pidement acquise (en cas de dé- part imminent), un schéma ac- céléré comportant 3 doses rap- prochées et une quatrième dose 1 an plus tard peut être utilisé, uniquement chez l’adulte ;

rage : en cas de séjour pro- longé, en situation d’isolement (pour les enfants : dès qu’ils sont en âge de marcher) ;

typhoïde : en cas de séjour prolongé ou dans des condi- tions d’hygiène précaires (chez les enfants : à partir de l’âge de 2 ans) ;

paludisme : la prévention s’impose car il peut être trans- mis pendant toute l’année, en particulier dans les provinces occidentales de Dajabón, Elias Pina et San Juan. Le risque est faible dans les autres régions. Il n’y a pas de risque dans les villes de Saint-Domingue, Santiago et Punta Cana. La prévention est basée sur la chi- mioprophylaxie par la chloro- quine si une ou des nuits sont

l’on trouve les réponses dans les dernières recommandations sa- nitaires pour les voyageurs pu- bliées tout récemment par Santé publique France (2).

(1) Institut Pasteur : « Préparer son voyage », www.pasteur.fr/fr/centre-medical/preparer- son-voyage.

(2) Santé Publique France : « Recommanda- tions sanitaires pour les voyageurs, 2018 », Bull.

Epidémiol. Hebd.,2018 ; hors-série.

Médecine

& enfance

octobre 2018 page 197 I. Defives-Marquette aimerait

connaître la conduite à tenir après l’ablation de tiques, ce qui lui rendrait service en par- ticulier lorsque des problèmes de piqûres de tiques survien- nent dans son club de randon- née. Par ailleurs, elle indique avoir effectué des signalements sur un site dédié (www.citique.

fr/signalement-tique)au sujet de 1 à 3 piqûres sur chaque personne au cours d’un week- end récent ! Elle demande si l’érythème migrant est une phase obligatoire ou si fièvre et fatigue peuvent apparaître sans phase d’érythème.

C. Copin propose un lien vers les recommandations publiées par la HAS (Haute Autorité de santé) en juin 2018 (1), qui, comme F. Vié Le Sage l’in- dique, semblent soulever de nombreuses critiques, en parti- culier de la SPILF (Société de pathologie infectieuse de langue française) et du CNPP (Centre national de prévention et de protection). Il est impos- sible de résumer ces recom- mandations dans le cadre im- parti, mais on peut en faire l’analyse. Trois fiches parmi les documents mis à disposition par la HAS paraissent utiles

(évolution vers un érythème migrant, tache noire dans d’autres MVT) et l’apparition de signes généraux, comme douleurs, fièvre et fatigue, ou de signes locaux, comme un érythème migrant ailleurs qu’au site de piqûre. En pra- tique, l’abstention thérapeu- tique est recommandée, mais sous couvert d’une surveillance rapprochée et à la condition qu’il n’existe pas d’érythème migrant ou d’autres signes de MVT. Les recommandations soulignent trois points : aucun risque infectieux supplémentai- re chez la femme enceinte ; au- cun risque supplémentaire chez l’enfant de moins de huit ans ; chez les sujets immunodé- primés, il existe un risque ac- cru d’autres MVT.

En cas de problèmes spéci- fiques, il est recommandé de consulter un infectiologue, un gynécologue-obstétricien ou un pédiatre.

2. Symptomatologie/syndrome persistant polymorphe après une possible piqûre de tique (SPTT).

Même si le groupe de travail n’est pas arrivé à un consensus sur l’existence du syndrome, le terme de SPTT a été retenu, et surtout la nécessité que tous ces patients puissent bénéficier du bilan étiologique de leurs symptômes. En effet, certaines personnes ayant été potentiel- lement exposées aux tiques présentent des symptômes cli- niques polymorphes, persis- tants, en général diffus, non expliqués et pouvant être inva- lidants. Ces patients peuvent avoir antérieurement reçu un traitement pour une borréliose de Lyme ou n’avoir jamais reçu de traitement pour cette affec- tion. Tous doivent pouvoir bé- néficier d’un bilan étiologique et d’une prise en charge, quel que soit leur statut sérologique passées en zone rurale dans les

régions signalées, associée à une protection contre les pi- qûres de moustiques. En cas de fièvre survenant pendant le sé- jour ou dans les mois qui sui- vent le retour, il convient de consulter un médecin le plus rapidement possible.

C. Copin indique également que

pour les questions que pose notre consœur.

1. Prévention des maladies vec- torielles à tiques (MVT). Il exis- te des mesures de prévention simple des piqûres de tiques en cas de promenade en forêt ou en zone boisée ou végétalisée (jardinage) : porter des vête- ments longs et clairs (pour voir les tiques) et glisser le panta- lon dans les chaussettes ; se munir d’un tire-tique ; utiliser des répulsifs cutanés (DEET, IR3535, picaridine, citriodiol) et en imprégner les vêtements ; au retour d’une promenade, il faut inspecter le plus rapide- ment possible la totalité du corps, en particulier les en- droits où la peau est la plus fi- ne (aisselles, nombril, conduits auditifs, cuir chevelu) ; le vec- teur le plus souvent en cause est la nymphe, qui ne mesure que 1 à 3 mm ; refaire l’examen du corps le lendemain, car la tique, gorgée de sang, est plus visible. Après une piqûre de tique : retirer rapidement la tique avec un tire-tique (rota- tion-traction de façon perpen- diculaire à la peau en évitant d’arracher la tête de la tique) ; désinfecter le site de piqûre ; surveiller le point de piqûre

Que faire après des piqûres de tiques ?

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vis-à-vis de la borréliose de Lyme. Les recommandations de la HAS rappellent « qu’il n’existe pas à ce jour de test sé- rologique validé qui permette de faire la différence entre une cicatrice sérologique d’une in- fection passée et une infection active, que ce soit en France ou à l’étranger ». Par ailleurs, « en cas de découverte fortuite d’une sérologie positive sans signe clinique évocateur d’une infection à Borreli burgdorferi sensu lato, d’une autre MVT ou d’un SPTT, il n’est pas recom- mandé de poursuivre les inves- tigations ni de traiter le pa- tient ». Il a donc été proposé une « nouvelle organisation des soins » par la création de

« centres spécialisés MVT », le praticien devant se mettre en rapport avec un tel centre pour définir le « meilleur parcours de soins » (consultations, hos- pitalisations de jour, hospitali- sations conventionnelles) pour son patient et indiquer les exa- mens paracliniques (Western Blot si nécessaire).

3. Borréliose de Lyme.Cette fiche répond à notre consœur lors-

qu’elle demande si l’érythème migrant est une phase obligatoi- re ou si fièvre et fatigue peuvent apparaître sans phase d’érythè- me. Son importance (9 pages !) témoigne, s’il en était besoin, de la difficulté du problème. En ef- fet, en ne comptabilisant que les têtes de chapitre on trouve quatre possibilités :

la forme localisée précoce de la borréliose de Lyme : l’érythè- me migrant ;

les formes disséminées pré- coces (moins de six mois après l’apparition des premiers symp- tômes)(2);

les formes articulaires, car- diaques et ophtalmologiques ;

les formes disséminées tar- dives (plus de six mois après l’apparition des premiers symp- tômes)(3).

Au vu de l’extraordinaire poly- morphisme de cette affection, on conçoit aisément que la création de centres spécialisés MVT ait été nécessaire ! Cette fiche décrit « la forme lo- calisée précoce de la borréliose de Lyme ou érythème migrant » (EM), qu’il ne faut pas

confondre avec « la réaction lo- Médecine

& enfance

cale précoce », prurigineuse et transitoire, qui n’est pas un EM mais la conséquence de la réac- tion à la salive de la tique.

L’EM classique « est une macule érythémateuse, de forme ronde à ovalaire, de plusieurs centi- mètres de diamètre à croissan- ce centrifuge (atteignant le plus souvent un diamètre supé- rieur à 5 cm) avec un éclaircis- sement central, généralement sans prurit. Il apparaît au site de la piqûre après une durée d’incubation de 3 à 30 jours ».

Si l’EM « est associé à des signes généraux (myalgies, fé- bricule, voire fièvre, fatigue, etc.) ou à d’autres signes cli- niques (rhumatologiques, neu- rologiques, dermatologiques, etc.) », il faut se reporter au passage de la fiche traitant les atteintes disséminées précoces et évoquer les autres MVT.

Le diagnostic de l’EM est cli- nique, facilité par la notion de piqûre de tique quelques jours à quelques semaines plus tôt, mais l’absence d’une telle no- tion ne permet pas d’éliminer le diagnostic.

Le traitement d’un EM isolé,

sans autre signe clinique, repo- se sur une antibiothérapie rapi- de à base de doxycycline(4)ou d’amoxicilline pendant 14 jours (en première inten- tion) ou d’azithromycine pen- dant 7 jours (si le traitement précédent n’est pas possible). Il faut photographier l’érythème avant et après le traitement.

L’EM disparaît complètement en une à quatre semaines après le début de l’antibiothérapie.

Le patient doit être surveillé et revu au moindre doute (évolu- tion atypique, persistance, ap- parition d’autres symptômes).

En conclusion, il faut conseiller aux praticiens de se reporter à ces « fiches » et de contacter les centres spécialisés.

(1) Haute Autorité de santé : « Borréliose de Ly- me et autres maladies vectorielles à tiques », juin 2018, www.has-sante.fr/portail/jcms/

c_2857558/fr/borreliose-de-lyme-et-autres- maladies-vectorielles-a-tiques.

(2) On trouve dans ce cadre : l’érythème mi- grant à localisation multiple ; le lymphocytome borrélien ; les atteintes neurologiques précoces.

(3) On trouve dans ce cadre : l’acrodermatite chronique atrophiante ; les atteintes neurolo- giques tardives ; les troubles psychiatriques.

(4) La doxycycline est contre-indiquée chez les enfants de moins de huit ans et les femmes en- ceintes aux deuxième et troisième trimestres (coloration des dents de lait de l’enfant ou de l’enfant à naître).

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