1. SUJETS DE L’OPTION SCIENTIFIQUE
Exercice principal S46
1. Question de cours : ´Enoncer le th´eor`eme de la bijection.
2.a) Justifier la convergence de l’int´egrale
∫ +∞ 0
e− t
2
8 dtet en donner la valeur.
b) ´Etablir l’in´egalit´e stricte :
∫ +∞ 1
e− t
2
8 dt >1.
3. ´Etablir pour toutn∈N∗, l’existence d’un unique r´eelun v´erifiant
∫ un
1n
e− t
2
8 dt= 1 n. 4.a) ´Etablir pour toutn∈N∗, les in´egalit´es :(
un− 1 n
)e−
u2n 8 6 1
n6( un− 1
n )e−
1 8n2. b) En d´eduire queun est ´equivalent `a 2
n quandntend vers +∞. 5. Trouver un ´equivalent de la diff´erence(
un− 2 n
), quandntend vers +∞, de la forme α
nβ o`uαetβ sont des r´eels, ind´ependants den, `a d´eterminer.
Exercice sans pr´eparation S46
SoitX une variable al´eatoire `a valeurs positives, admettant une densit´ef et v´erifiant la propri´et´e suivante : la variable al´eatoireX+ 1
X poss`ede une esp´erance math´ematique.
1. ´Etablir l’in´egalit´e :E (
X+ 1 X
)
>2.
2. Montrer que l’in´egalit´e pr´ec´edente n’est jamais une ´egalit´e, mais que E (
X+ 1 X
)
peut prendre des valeurs arbitrairement proches de 2.
1. Question de cours : D´eveloppement limit´e d’ordre 1 d’une fonctionf :R2−→Rde classeC1. Soitf l’application deR2 dansRd´efinie par :∀(x, y)∈R2, f(x, y) = (2x−y)2e2x−y.
2.a) Justifier quef est de classeC1 surR2 et v´erifier que : ∀A∈R2, ∂f
∂x(A) + 2∂f
∂y(A) = 0.
b) Montrer quef poss`ede une infinit´e de points critiques. Trouver ceux en lesquelsf admet un extremum local ou global.
3. Soit (α, β) un couple de r´eels diff´erent de (0,0) etg une fonction de classeC1 surR2, `a valeurs r´eelles v´erifiant :∀A∈R2, α∂g
∂x(A) +β∂g
∂y(A) = 0.
Pour tout couple (u, v)∈R2, on pose :h(u, v) =g(αu−βv, βu+αv).
a) Montrer queh(u+ε, v) =h(u, v) +o(ε) (quandεtend vers 0).
b) En d´eduire l’existence d’une fonctionφde classeC1 surRtelle que :∀(u, v)∈R2, h(u, v) =φ(v).
4. Montrer quef est la seule fonction de classeC1 surR2v´erifiant :
∀A∈R2, ∂f
∂x(A) + 2∂f
∂y(A) = 0
∀t∈R, f(0, t) =t2e−t
.
Exercice sans pr´eparation S51
SoitX et Y deux variables al´eatoires ind´ependantes, d´efinies sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P)
et de mˆeme loiN(0,1).
On pose :M =
0 X 0
Y 0 0
0 0 0
.
1. CalculerP(X =Y) etP(XY >0).
2. Trouver la probabilit´e que la matriceM soit diagonalisable.
1. Question de cours : In´egalit´e des accroissements finis pour une fonction r´eelle d’une variable r´eelle.
Soitf une fonction d´efinie et continue sur ]0,1], `a valeurs dansR, telle que l’int´egrale
∫ 1 0
f(t) dtsoit convergente.
Pour tout entiern>1, on pose :un(f) =
∑n k=1
f (k
n )
−n
∫ 1 0
f(t) dt.
2.a) Proposer une interpr´etation de un(f)
n en terme d’aires et indiquer sa limite lorsquentend vers +∞, dans le cas o`u f admet un prolongement continu au segment [0,1].
b) On suppose dans cette question quef est la fonctiont7→t2. Calculerun(f) et v´erifier que la suite(
un(f))
n∈N∗ est born´ee.
3. Dans cette question,f est une fonction continue positive et croissante sur ]0,1].
a) Justifier la convergence de l’int´egrale
∫ 1 0
f(t) dt.
b) Montrer que la suite( un(f))
n∈N∗ est positive et major´ee.
4. En utilisant l’in´egalit´e des accroissements finis, montrer que si f admet un prolongement de classe C1 au segment [0,1], alors la suite(
un(f))
n∈N∗ est born´ee.
5. Pour tout r´eel α, on notefαla fonction d´efinie sur ]0,1] parfα(t) =tα. D´eterminer pour quelles valeurs deαl’int´egrale
∫ 1 0
fα(t) dtest convergente et la suite(
un(fα))
n∈N∗ born´ee.
Exercice sans pr´eparation S52
SoitE un espace euclidien dont le produit scalaire est not´e⟨,⟩. On noteL(E) l’ensemble des endomorphismes deE etA(E) l’ensemble des ´el´ementsf deL(E) qui v´erifient :
∀(x, y)∈E2,⟨f(x), y⟩=−⟨x, f(y)⟩.
1. Que peut-on dire de la matrice d’un ´el´ementf ∈ A(E) dans une base orthonorm´ee deE?
2. On noteC(E) l’ensemble des endomorphismesg deE qui commutent avec tous les ´el´ements deA(E), c’est-
`
a-dire qui v´erifient :
∀f ∈ A(E), f◦g=g◦f .
a) Montrer que lorsque la dimension deE est ´egale `a 2,C(E) est un plan vectoriel deL(E) qui contientA(E).
b) TrouverC(E) lorsque la dimension deE est strictement sup´erieure `a 2.
1. Question de cours : Rappeler la d´efinition d’un endomorphisme sym´etrique d’un espace euclidien. Que peut-on dire de sa matrice dans une base orthonormale ?
L’espace vectorielR5est muni du produit scalaire usuel, not´e⟨,⟩, pour lequel la base canonique est orthonormale.
SoitM =
0 −1 0 0 0
1 0 −1 0 0
0 1 0 −1 0
0 0 1 0 −1
0 0 0 1 0
etφl’endomorphisme deR5dontM est la matrice dans la base canonique.
2.a) Montrer que la matriceM n’est pas inversible.
b) Montrer que l’endomorphismeφ2=φ◦φest sym´etrique.
3.a) Montrer que pour tout couple (x, y) de vecteurs deR5, on a : ⟨φ(x), y⟩= − ⟨x, φ(y)⟩. b) Montrer que les valeurs propres de l’endomorphismeφ2sont n´egatives ou nulles.
c) En d´eduire queM n’est pas diagonalisable.
4.a) Montrer que le noyau deφet l’image deφsont deux sous-espaces suppl´ementaires orthogonaux deR5. b) Montrer que siλ est une valeur propre non nulle deφ2 et xun vecteur propre deφ2 associ´e `a λ, alors les deux vecteursxetφ(x) engendrent un plan de R5qui est stable par l’endomorphismeφ.
c) ´Etablir l’existence de deux r´eels non nulsαetβ, et d’une base orthonormale deR5 dans laquelle la matrice deφest :
0 0 0 0 0
0 0 α 0 0
0 −α 0 0 0
0 0 0 0 β
0 0 0 −β 0
.
Exercice sans pr´eparation S54
SoitX une variable al´eatoire d´efinie sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P)
qui suit la loi uniforme sur ]−1,+1[.
1. Trouver toutes les fonctionsϕd´efinies, continues et strictement monotones sur ]−1,+1[ telles que la variable al´eatoireY =ϕ(X) suive la loi exponentielle de param`etre 1.
2. En d´eduire une fonction paire ψd´efinie sur ]−1,+1[ telle que la variable al´eatoireψ(X) suive aussi la loi exponentielle de param`etre 1.
1. Question de cours : Rappeler l’´enonc´e du th´eor`eme de la limite centr´ee.
2. Soit (Un)n∈N∗ et (Vn)n∈N∗ deux suites de variables al´eatoires d´efinies sur un mˆeme espace probabilis´e(
Ω,A, P) et convergeant en probabilit´e vers 0.
a) ´Etablir pour toutε >0, l’in´egalit´e :P(|Un+Vn|>ε)6P(|Un|>ε/2) +P(|Vn|>ε/2).
b) En d´eduire que la suite (Un+Vn)n∈N∗ converge en probabilit´e vers 0.
Dans la suite de l’exercice,θet ρd´esignent deux param`etres r´eels inconnus , avecρ >0.
SoitX une variable al´eatoire admettant pour densit´e la fonctionfθ,ρd´efinie par :
∀x ∈ R, fθ,ρ(x) = 1 2√
2π (
exp (−1
2
(x−θ−ρ)2) + exp
(−1 2
(x−θ+ρ)2))
, o`u exp d´esigne la fonction exponentielle.
3.a) Montrer queX admet un moment d’ordre 4.
b) Calculer l’esp´erance de X et montrer que la variance de X est ´egale `a 1 +ρ2.
4. Soit (Xn)n∈N∗ une suite de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes de mˆeme loi queX. On pose pour toutn∈N∗ :Xn= 1
n
∑n i=1
Xi etRn= 1 n
∑n i=1
(Xi−Xn
)2
−1.
a) Montrer que (Rn)n∈N∗ est une suite convergente d’estimateurs deρ2. Ces estimateurs sont-ils sans biais ? b) Proposer un intervalle de confiance deθ utilisable pour de grands ´echantillons de la loi deX.
Exercice sans pr´eparation S55
Soitn∈N∗ etaetb deux r´eels tels queab̸= 0. On noteM(a, b) la matrice deMn+1(R) donn´ee par :
M(a, b) =
0 a a · · · a b 0 0 · · · 0 ... ... ... · · · ... b 0 0 · · · 0
. 1.a) CalculerM(a, b)2
b) Montrer queM(a, b)2est diagonalisable et trouver ses valeurs propres.
2. Montrer queM(c, d) =
0 c c · · · c d 0 0 · · · 0 ... ... ... · · · ... d 0 0 · · · 0
est semblable `aM(a, b) si et seulement siab=cd.
1. Question de cours : D´efinition et propri´et´es des endomorphismes sym´etriques d’un espace euclidien.
2. Dans cette question,E d´esigne l’espace vectoriel R3 que l’on munit du produit scalaire usuel pour lequel la base canonique (e1, e2, e3) est orthonorm´ee.
Soitul’endomorphisme de R3d´efini par :
∀(x1, x2, x3)∈R3, u(x1, x2, x3) = (x1+x2+ 2x3, x1−x2,2x1+ 2x3). a) Trouver la matrice deudans la base canonique et en d´eduire queuest sym´etrique.
b) D´eterminer une base de Keru, puis montrer que(
u(e1), u(e2))
est une base orthogonale de Imu.
c) D´eterminer la matrice du projecteur orthogonal sur Imudans la base canonique deR3. Dans la suite de l’exercice,(
E,⟨,⟩)
est un espace euclidien et on note∥ ∥la norme euclidienne associ´ee au produit scalaire⟨,⟩.
3. SoitF un sous-espace vectoriel deE,xun vecteur deE ety=pF(x) la projection orthogonale dexsurF. Montrer que pour toutz∈F, on a : ∥x−z∥>∥x−y∥, avec ´egalit´e si et seulement siz=y.
4. Soituun endomorphisme sym´etrique de( E,⟨,⟩)
. On noteple projecteur orthogonal sur Imu.
a) Montrer que Keruet Imusont suppl´ementaires et orthogonaux.
b) Soitx∈E. Justifier l’existence d’un vecteury0∈Etel queu(y0) =p(x) et trouver parmi les vecteursy∈E v´erifiantu(y) =p(x), celui qui a la plus petite norme ; on le notev(x).
c) Montrer quev est lin´eaire, puis calculeru◦v etu◦v◦u.
d) Calculerp(x) etv(x) pourx= (1,1,1), lorsqueuest l’endomorphisme deR3de la question 2.
Exercice sans pr´eparation S60
SoitX une variable al´eatoire poss´edant une densit´e de probabilit´e continue surRet nulle hors de l’intervalle ]−1,+1[.
1. Montrer queX poss`ede une variance, qui est strictement comprise entre 0 et 1.
2. Montrer que toute valeur de l’intervalle ouvert ]0,1[ est effectivement possible pour la variance deX.
1. Question de cours : D´efinition de la limite d’une suite de nombres r´eels.
2. Soit (un)n∈N∗ une suite r´eelle born´ee. On pose pour toutn∈N∗ :vn= sup(uk, k>n).
a) Montrer que la suite (vn)n∈N∗ est convergente.
b) On suppose que la suite (un)n∈N∗ est positive et que lim
n→+∞vn = 0. Montrer que la suite (un)n∈N∗ est convergente avec lim
n→+∞un= 0.
Soit (Xn)n∈N∗ une suite de variables al´eatoires ind´ependantes d´efinies sur un mˆeme espace probabilis´e(
Ω,A, P) suivant toutes la loi g´eom´etrique de param`etrep∈]0,1[.
On note pour toutn∈N∗ :Sn=
∑n i=1
Xi.
3. Soitε >0. D´eterminer lim
n→+∞P( Sn
n − 1 p
> ε )
.
4.a) Montrer que pour tout entierk>n, on a :P(Sn=k) = (k−1
n−1 )
pn(1−p)k−n. b) Que vautP(Sn=k) lorsquek < n?
5. Soitf : [1,+∞[−→Rune fonction de classeC1, born´ee et de d´eriv´ee born´ee sur [1,+∞[.
a) Montrer que pour toutx∈]0,1], la s´erie ∑
k>0
f (
1 + k n
) (k+n−1 n−1
)
(1−x)k est convergente.
On pose alors pour toutx∈]0,1] :Kn(x) =xn
+∞
∑
k=0
f (
1 + k n
) (k+n−1 n−1
)
(1−x)k b) ´Etablir l’existence deE
( f
(Sn n
))
et exprimerE (
f (Sn
n ))
en fonction deKn(p).
c) Soitε >0. Montrer qu’il existe deux r´eels AetB tels que pour toutn∈N∗, on a : E
( f
(Sn
n ))
−f (1
p
)6A ε+B P( Sn
n − 1 p
> ε )
.
d) Soitt∈[1,+∞[ et (un)n∈N∗ la suite d´efinie par :∀n∈N∗, un= Kn
(1 t
)
−f(t)
. Montrer que lim
n→+∞un= 0.
Exercice sans pr´eparation S62
SoitE=R3[X] l’espace vectoriel des polynˆomes `a coefficients r´eels de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 3.
On pose :F ={P ∈E, P(0) =P(1) =P(2) = 0}, G={P ∈E, P(1) =P(2) =P(3) = 0} etH ={P ∈E, P(X) =P(−X)}.
Montrer queE=F⊕G⊕H.
1. Question de cours : Th´eor`eme de transfert.
Soitpun r´eel v´erifiant 1
2 < p <1. On pose q= 1−p.
Soit (Xn)n∈N une suite de variables al´eatoires r´eelles ind´ependantes, d´efinies sur le mˆeme espace probabilis´e (Ω,A, P)
. On suppose queX0est la variable certaine de valeur 0 et que pour toutn∈N∗, la variable al´eatoire Xn suit la loi binomiale de param`etresnet p.
Pour toutn∈Net pour touttr´eel, on pose :Yn= 2Xn−net gn(t) =E( e−tYn)
, o`uE d´esigne l’esp´erance..
2. Montrer que pour toutn∈Net pour toutt∈R+, on a :gn(t) =(
pe−t+qet)n
. 3.a) ´Etablir pour toutn∈Net pour tout t∈R+, l’in´egalit´e :P(Yn60)6gn(t).
b) Montrer qu’il existeα∈]0,1[ (ind´ependant den) tel que pour toutn∈N, on a :P(Yn 60)6αn. 4. Dans cette question, soitn∈N∗ fix´e. On pose Z0= 0 etZn = min(Y0, Y1, . . . , Yn).
a) D´eterminerZn(Ω). CalculerP(Zn=−n).
b) Pour toutk∈[[0, n−1]], on pose :Ak=
∪n j=k+1
[Yj 60]. Montrer que l’on a :P(Ak)6 αk+1 1−α. c) Soitk∈[[0, n−1]] etr∈[[−n,0]]. ´Etablir les in´egalit´es :
P(Zn =r)6P(
Ak∩(Zn=r))
+P(Zk=r) et E(Zn)>−nαn+E(Zn−1). 5. Montrer que la suite(
E(Zn))
n∈N∗ est convergente.
Exercice sans pr´eparation S63
Soitf un endomorphisme deR3 et soitAla matrice def dans la base canonique deR3. On suppose quef n’est pas diagonalisable et qu’il v´erifie : (f−id)◦(f2+ id) = 0.
1. Montrer que Ker(f−id) et Ker(f2+ id) sont suppl´ementaires.
2. Montrer queAest semblable `a
0 −1 0
1 0 0
0 0 1
.
1. Question de cours : D´efinition des valeurs propres et vecteurs propres d’un endomorphisme.
Soit E un espace vectoriel de dimension n ∈N∗. On rappelle qu’une forme lin´eaire de E est une application lin´eaire deE dansR. On noteE∗=L(E,R) l’espace vectoriel des formes lin´eaires deE.
2. D´eterminer la dimension deE∗.
3. Dans cette question uniquement,E est l’espace vectoriel Rp[X] des polynˆomes `a coefficients r´eels de degr´e inf´erieur ou ´egal `ap(p∈N).
Soitf etg deux ´el´ements deE∗ d´efinis par : pour toutP∈E, f(P) =P(0) etg(P) =
∫ 1 0
P(t)dt.
D´eterminer une base de Ker(f) et une base de Ker(g). Les formes lin´eairesf et gsont-elles proportionnelles ? 4. Soitf et gdeux ´el´ements non nuls deE∗tels que Ker(f)⊂Ker(g) .
a) Montrer que Ker(f) = Ker(g).
b) Soitx0∈/Ker(f). On pose :h=g(x0)f−f(x0)g. Montrer queh= 0. Conclusion.
5. Dans cette question, on consid`ere une matriceA∈ M3(R). On identifieA et l’endomorphisme deR3 ayant pour matriceA dans la base canonique deR3.
Un sous-espace vectorielF deR3est ditstable parAlorsque pour toutX ∈F on aAX∈F.
a) SoitX ∈F avecX ̸= 0. Montrer que Vect(X) est stable parAsi et seulement siX est vecteur propre deA.
b) SoitP le plan deR3 d’´equationax+by+cz= 0 avec (a, b, c)̸= (0,0,0) etLla forme lin´eaire deR3d´efinie parL(x, y, z) =ax+by+cz.
Montrer queP est stable parAsi et seulement si Ker(L)⊂Ker(LA).
En d´eduire queP est stable parAsi et seulement si
a b c
est un vecteur propre detA(transpos´ee deA).
Exercice sans pr´eparation S74
SoitX une variable al´eatoire d´efinie sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P)
suivant la loi normale d’esp´erancem et de variance ´egale `a 1. Soitbun r´eel strictement positif fix´e.
1. Montrer que ∀a∈R, l’application a7→P(a < X < a+b) admet un maximum atteint en un point a0 que l’on d´eterminera.
2. Exprimer la valeur de ce maximum `a l’aide de la fonction de r´epartition de la loi normale centr´ee r´eduite.
3. Interpr´eter g´eom´etriquement le r´esultat obtenu.
Pour n entier sup´erieur ou ´egal `a 2, on munit Rn du produit scalaire canonique not´e ⟨,⟩ et de la norme euclidienne associ´ee not´ee∥.∥.
SoitF l’espace vectoriel des fonctions d´efinies surRn et `a valeurs r´eelles. On pose :
P ={f :Rn −→R;∀x∈Rn, f(−x) =f(x)}etI ={f :Rn −→R; ∀x∈Rn, f(−x) =−f(x)}. Enfin, on note Hl’ensemble des fonctionsf :Rn−→Rcontinues surRn et telles que, pour tous vecteurs uet v deRn v´erifiant ⟨u , v⟩= 0, on a :f(u+v) =f(u) +f(v).
1. Question de cours : Th´eor`eme de Pythagore.
2. ´Etablir les relations :F=P ⊕ I et H= (H ∩ P)⊕(H ∩ I).
3. Soitλ∈R. D´eterminer lim
n→+∞
⌊nλ⌋
n , o`u⌊nλ⌋d´esigne la partie enti`ere du r´eelnλ.
4. Soitg∈ H ∩ I.
a) En exploitant l’hypoth`esen>2, montrer que pour tout vecteurx∈Rn, on a :g(2x) = 2g(x).
b) Montrer que pour tout vecteurx∈Rn et pour toutr∈Q, on a : g(rx) =rg(x).
En d´eduire que pour toutλ∈R, on a :g(λx) =λg(x).
c) Montrer que la fonctiongest lin´eaire.
5. Soith∈ H ∩ P.
a) Soitxety deux vecteurs deRn tels que∥x∥=∥y∥. Calculer ⟨x−y , x+y⟩et en d´eduire queh(x) =h(y).
b) Justifier l’existence d’une fonctionφ:R+−→Rtelle que pour tout vecteurx∈Rn, on a : h(x) =φ(∥x∥2).
c) On admet queφest continue. Montrer que pour tous r´eels positifsset t, on a : φ(s+t) =φ(s) +φ(t).
d) ´Etablir alors l’existence d’une constantec telle que pour toutx∈Rn, on a : h(x) =c∥x∥2. 6. En d´eduire la forme g´en´erale de toute fonction f ∈ H.
Exercice sans pr´eparation S79
SoitX1, X2, . . . , Xp (p>2) des variables al´eatoires ind´ependantes d´efinies sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P) telles que pour touti∈[[1, p]],Xi suit la loi de Poisson de param`etreλi >0.
On pose pour toutp>2 :Sp=
∑p i=1
Xi.
1. Soitn∈N. D´eterminer la loi conditionnelle du vecteur (X1, X2, . . . , Xp−1) sachant (Sp=n).
2. Soitn∈N. Exprimer l’esp´erance conditionnelleE(X1|X1+X2=n) en fonction de n,λ1 etλ2.
1. Question de cours : Condition n´ecessaire et suffisante pour qu’une matrice soit diagonalisable.
SoitE unC-espace vectoriel de dimensionn(n>2) etφun endomorphisme deE.
On note idE l’endomorphisme identit´e deE, 0E l’endomorphisme nul deE et on pose :φ0= idE et pour tout k∈N∗,φk =φ◦φk−1.
On dit queφest cyclique s’il existe un vecteurx0∈Etel que la famille(
x0, φ(x0), . . . , φn−1(x0))
soit une base deE.
2. On suppose queφn = 0E etφn−1̸= 0E. a) Montrer queφest cyclique.
b) D´eterminer les valeurs propres deφ. L’endomorphismeφest-il diagonalisable ? 3. On suppose queφest cyclique. Soitψun endomorphisme deE tel queφ◦ψ=ψ◦φ.
En utilisant une base du type (
x0, φ(x0), . . . , φn−1(x0))
, ´etablir l’existence d’un polynˆome P ∈ C[X] tel que ψ=P(φ).
4. On suppose queφest cyclique. On notex0un vecteur deE v´erifiant les deux conditions suivantes : (x0, φ(x0), . . . , φn−1(x0))
est une base deEet φn(x0) =x0. a) Montrer queφn= idE. En d´eduire queφest bijectif.
b) Quelles sont les valeurs propres possibles deφ? c) Montrer queφest diagonalisable.
Exercice sans pr´eparation S82
SoitX une variable al´eatoire qui suit une loi exponentielle de param`etreλ >0. On pose :Y =⌊X⌋etZ=X−Y. 1. Montrer queY est une variable al´eatoire et d´eterminer sa loi. Que peut-on dire deY + 1 ?
2. Montrer queZ est une variable al´eatoire et d´eterminer sa loi.
3. Les variables al´eatoiresY etZ sont-elles ind´ependantes ?
1. Question de cours : Donner deux conditions suffisantes et non n´ecessaires de diagonalisabilit´e d’une matrice.
Soit n un entier deN∗ et A = (ai,j)16i,j6n, la matrice deMn(R) telle que pour tout (i, j) ∈ [[1, n]]2, on a : ai,j= min(i, j).
2.a) SoitL= (li,j)16i,j6n une matrice triangulaire inf´erieure etU = (ui,j)16i,j6n une matrice triangulaire sup´erieure. On pose :M =L U= (mi,j)16i,j6n.
Montrer que pour tout (i, j)∈[[1, n]]2, on a :mi,j =
min(i,j)∑
k=1
li,kuk,j.
b) En d´eduire l’existence d’une matrice triangulaire sup´erieureT telle queA=tT T.
c) Montrer que les matricesAet T sont de mˆeme rang.
d) Justifier que A est diagonalisable et d´eduire des questions pr´ec´edentes que ses valeurs propres sont toutes strictement positives.
e) Justifier l’inversibilit´e deAet d´eterminer son inverse.
3. Soit p ∈]0,1[ et X1, X2, . . . , Xn, n variables al´eatoires d´efinies sur un espace probabilis´e (
Ω,A, P) , ind´ependantes et de mˆeme loi de Bernoulli de param`etrep.
On pose pour toutk∈[[1, n]],Sk=
∑k i=1
Xi.
On note ΣS la matrice de variance-covariance du vecteur al´eatoire (S1, S2, . . . , Sn).
a) Montrer que les valeurs propres de ΣS sont toutes positives.
b) Pour tout (i, j)∈[[1, n]]2, d´eterminer Cov(Si, Sj).
c) Exprimer ΣS en fonction deA.
Exercice sans pr´eparation S84
1. Soit (un)n∈N∗ la suite d´efinie par : pour tout n∈N∗,un =
∑n k=1
1
n+k. D´eterminer lim
n→+∞un. 2. Soit (vn)n∈N∗ la suite d´efinie par : pour toutn∈N∗,vn=
∑n k=1
ln (
1 + 1 n+k
)
. D´eterminer lim
n→+∞vn.
1. Question de cours : D´efinition de la convergence d’une s´erie r´eelle.
Pour toutn∈N∗, on pose :un(x) = xn n.
2.a) D´eterminer l’ensemble des r´eels xpour lesquels la suite( un(x))
n>1converge vers 0.
b) D´eterminer l’ensemble des r´eels xpour lesquels la s´erie∑
n>1
un(x) est absolument convergente.
3.a) Soitx∈[−1,1[. Calculer pour tout k∈N∗,
∫ x 0
tk−1dtet en d´eduire que sin∈N∗, on a :
∑n k=1
uk(x) =−ln(1−x)−
∫ x 0
tn 1−tdt . b) Montrer que six∈[−1,1[, on a : lim
n→+∞
∫ x 0
tn
1−tdt= 0.
c) En d´eduire que∀x∈[−1,1[, la s´erie∑
n>1
un(x) est convergente et donner la valeur de
+∞
∑
n=1
un(x).
4.a) ´Etablir la convergence de la s´erie ∑
n>2
1
n2−1 et calculer
+∞
∑
n=2
1 n2−1. b) Montrer que pour toutx∈[−1,1[, la s´erie ∑
n>2
xn
n2−1 est convergente et calculer sa somme
+∞
∑
n=2
xn n2−1. c) L’applicationf de [−1,1] dansRqui `axassocief(x) =
+∞
∑
n=2
xn
n2−1 est-elle continue ?
Exercice sans pr´eparation S85
On lance une pi`ece de monnaie ´equilibr´eenfois de suite de mani`ere ind´ependante et on s’int´eresse `a l’´ev´enement En = ”au cours des n lancers, deux Pile successifs n’apparaissent pas”. On note pour tout n ∈ N∗, Pn la probabilit´e deEn.
Trouver une relation entrePn,Pn−1 etPn−2et montrer que lim
n→+∞Pn= 0.
1. Question de cours : D´efinition et propri´et´es d’une fonction convexe sur un intervalle.
Soit f une fonction d´efinie sur R+ `a valeurs dans R+, d´erivable et d´ecroissante. On suppose que les deux int´egrales
∫ +∞ 0
f(t)dtet
∫ +∞ 0
t2f(t)dtsont convergentes. On veut montrer que pour tout r´eel µ>0, on a : µ2
∫ +∞ µ
f(t)dt61 2
∫ +∞ 0
t2f(t)dt On noteF etGles fonctions d´efinies surR+ par :F(x) =
∫ +∞ x
f(t)dtetG(x) =F(√ x).
2. Montrer queF et Gsont d´ecroissantes et convexes surR+∗. 3. En majorantu2G(u2) pour toutu>0, montrer que lim
x→+∞xG(x) = 0.
4.a) ´Etablir pour tout r´eel X>0, la relation :
∫ X 0
G(x)dx=XG(X) +
∫ √X 0
t2f(t)dt.
b) En d´eduire la convergence de l’int´egrale
∫ +∞ 0
G(x)dx et l’´egalit´e :
∫ +∞ 0
G(x)dx=
∫ +∞ 0
t2f(t)dt.
5.a) SoitOABun triangle rectangle enOetM un point de son hypoth´enuseAB. On noteP etQles projections orthogonales deM surOAet OB respectivement.
Montrer que l’aire du rectangleOP M Qest toujours inf´erieure ou ´egale `a la moiti´e de l’aire du triangleOAB.
b) `A partir de consid´erations g´eom´etriques sur la courbe repr´esentative de la fonction convexe G, d´emontrer l’in´egalit´e annonc´ee en pr´eambule.
Exercice sans pr´eparation S88
1. SoitY une variable al´eatoire discr`ete d´efinie sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P)
qui prend les valeurs 0, 1 et 2 avec les probabilit´esp0, p1et p2 respectivement. On suppose queE(Y) = 1 etE(Y2) = 5/3.
Calculerp0, p1 etp2.
2. Soitx0, x1, . . . , xn, (n+ 1) r´eels distincts et soitφl’application deRn[X] dansRn+1 qui, `a tout polynˆomeQ deRn[X], associe le (n+ 1)-uplet (
Q(x0), Q(x1), . . . , Q(xn)) . a) Montrer queφest une application lin´eaire bijective.
b) D´eterminer la matrice Φ deφdans les bases canoniques respectives deRn[X] etRn+1.
Exercice principal E20
1. Question de cours : Le sch´ema binomial.
Soit (Xn)n∈N∗ une suite de variables al´eatoires d´efinies sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P)
, ind´ependantes et de mˆeme loi de Bernoulli de param`etre 1
2. On pose pour toutn∈N∗ :Wn =
∑n k=1
kXk etsn= n(n+ 1)
2 .
2.a) Calculer l’esp´eranceE(Wn) et la varianceV(Wn) de la variable al´eatoireWn. b) Calculer les probabilit´esP(Wn= 0) et P(Wn=sn).
c) Calculer selon les valeurs den, la probabilit´eP(Wn= 3).
3. Montrer que pour toutk∈[[0, sn]], on a :P(Wn=k) =P(Wn =sn−k).
4.a) D´eterminer pour toutj ∈[[0, sn]], la loi de probabilit´e conditionnelle deWn+1 sachant (Wn =j).
b) En d´eduire les relations :
P(Wn+1=k) =
1
2P(Wn=k) sik6n
1
2P(Wn=k) +1
2P(Wn =k−n−1) sin+ 16k6sn 1
2P(Wn=k−n−1) sisn+ 16k6sn+1 .
Exercice sans pr´eparation E20
On pose pour toutn∈N∗ :Sn =
∑n k=1
k2ln (k
n )
. 1. D´eterminer lim
n→+∞
Sn
n3.
2. En d´eduire la limite quandntend vers +∞de 1 n3
∑n k=1
k2ln (k+ 1
n )
.
Toutes les variables al´eatoires qui interviennent dans l’exercice sont d´efinies sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P) . 1. Question de cours : D´efinition de l’ind´ependance de deux variables al´eatoires discr`etes.
2. Soitnun entier sup´erieur ou ´egal `a 1. On jettenfois de suite un d´e pip´e dont les 6 faces ne comportent que les nombres 1, 2 et 3, et on suppose que les r´esultats des lancers sont ind´ependants.
A chaque lancer, la probabilit´` e d’obtenir 1 est p, celle d’obtenir 2 estq et celle d’obtenir 3 est 1−p−q, o`up etq sont deux param`etres r´eels strictement positifs v´erifiant p+q <1.
SoitX (resp.Y) la variable al´eatoire ´egale au nombre de 1 (resp. 2) obtenus ennlancers cons´ecutifs.
a) Quelles sont les lois respectives deX etY ? b) D´eterminer la loi du couple (X, Y).
c) Les variables al´eatoiresX et Y sont-elles ind´ependantes ?
d) D´eterminer le biais et le risque quadratique de l’estimateurTn= X
n+ 1 du param`etrep.
3. On suppose dans cette question que le nombre de lancers effectu´es avec ce d´e est une variable al´eatoire N suivant la loi de Poisson de param`etreλ >0.
SoitX (resp.Y) la variable al´eatoire ´egale au nombre de 1 (resp. 2) obtenus enN lancers cons´ecutifs.
a) D´eterminer les lois deX etY respectivement.
b) V´erifier que X et Y sont ind´ependantes.
c)T = X
N+ 1 est-il un estimateur sans biais du param`etrep?
Exercice sans pr´eparation E24
SoitAune matrice carr´ee deM3(R).
1. Montrer que siAest diagonalisable,A3 l’est aussi.
2. On suppose maintenant queA=
0 0 1 1 0 0 0 1 0
.
a) CalculerA3.
b) La matriceAest-elle diagonalisable ?
Toutes les variables al´eatoires qui interviennent dans l’exercice sont d´efinies sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P) . Sous r´eserve d’existence, on note E(X) et V(X) respectivement, l’esp´erance et la variance d’une variable al´eatoire X.
1. Question de cours : ´Ecrire sous forme d’int´egrale, la probabilit´e qu’une variable al´eatoire suivant la loi normale centr´ee r´eduite appartienne `a un segment [a, b]. Dans quel th´eor`eme cette probabilit´e apparaˆıt-elle comme une limite ?
SoitX une variable al´eatoire d´efinie sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P)
suivant la loi normale centr´ee r´eduite.
On note Φ la fonction de r´epartition deX. On pose :Y =|X|(valeur absolue deX).
2.a) Montrer queY admet une esp´erance et une variance et les calculer.
b) CalculerE(XY).
3. On pose :Z =X+Y. a) CalculerP(Z= 0).
b) Exprimer la fonction de r´epartition deZ `a l’aide de Φ et indiquer l’allure de sa repr´esentation graphique.
c) La variable al´eatoireZ admet-elle une densit´e ? Est-elle discr`ete ? 4. Soity∈R.
a) Exprimer `a l’aide de Φ, selon les valeurs dey, la probabilit´eP(
[X 61]∩[Y 6y]) . b) Pour quelles valeurs dey les ´ev´enements (X 61) et (Y 6y) sont-ils ind´ependants ?
Exercice sans pr´eparation E25
SoitAune matrice carr´ee deM2(R) telle queA3= 0.
1. Montrer queA2= 0.
2. Montrer que l’ensemble des matricesM ∈ M2(R) telles queAM=M Aest un espace vectoriel.
Quelle est sa dimension ?
Sous r´eserve d’existence, on note E(X) et V(X) respectivement, l’esp´erance et la variance d’une variable al´eatoire d´efinie sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P) .
1. Question de cours : D´efinition de la convergence en loi d’une suite de variables al´eatoires.
Soit (Xn)n∈Nune suite de variables al´eatoires ind´ependantes d´efinies sur l’espace probabilis´e(
Ω,A, P)
, suivant toutes la loi de Bernoulli de param`etre 1
2.
On d´efinit la suite de variables al´eatoires (Zn)n∈Npar les relations : Z0=X0
2 et ∀n∈N∗, Zn= Zn−1+Xn
2 .
2.a) Pour toutn∈N∗, exprimerZn en fonction des variables al´eatoiresX0, X1, . . . , Xn. b) Les variables al´eatoiresZn−1 et Xn sont-elles ind´ependantes ?
c) Pour toutn∈N, calculerE(Zn) etV(Zn).
3. Montrer que pour toutn∈N, la variable al´eatoire 2n+1Zn suit la loi uniforme discr`ete sur [[0,2n+1−1]].
4. Montrer que la suite de variables al´eatoires (Zn)n∈Nconverge en loi vers une variable al´eatoire `a densit´e dont on pr´ecisera la loi.
Exercice sans pr´eparation E28
1. Justifier, pour toutn∈N∗, l’existence de l’int´egrale
∫ 1 0
xnlnx xn−1dx.
2. On pose pour toutn∈N∗ :un =
∫ 1 0
xnlnx xn−1dx.
Etudier la nature (convergence ou divergence) de la suite (u´ n)n∈N∗.
1. Question de cours : ´Enoncer une formule de Taylor `a l’ordrepavec reste int´egral, applicable `a une fonction d´efinie sur [0,1], de classeCp+1 sur cet intervalle (p∈N).
2. Soitxun r´eel de l’intervalle [0,1[.
a) Justifier pour tout r´eel t∈[0, x], l’encadrement : 06 x−t 1−t 6x.
b) D´emontrer l’´egalit´e : ln(1−x) =−
+∞
∑
n=1
xn n.
3. SoitX une variable al´eatoire discr`ete d´efinie sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P)
telle que pour tout n∈N∗, on a :P(X =n) = 1
n(n+ 1). a) Montrer queP(X∈N∗) = 1.
b) ´Etudier l’existence des moments de X.
c) Montrer que pour tout r´eels∈[0,1], la variable al´eatoiresX admet une esp´erance, que l’on noteE(sX), et v´erifier que sis∈]0,1[, on a :
E(sX) = s+ (1−s) ln(1−s)
s .
d) Pour tout s ∈[0,1], on pose : ϕ(s) = E(sX). Montrer que la fonction ϕest continue sur le segment [0,1].
Est-elle d´erivable sur cet intervalle ?
e) Calculer, lorsqu’elles existent, l’esp´erance et la variance deXsX.
Exercice sans pr´eparation E29
1. Montrer que l’applicationf :x7→x3+x2+xdeRdansRest bijective.
2. Quelles sont les fonctions polynˆomes surjectives ? 3. Quelles sont les fonctions polynˆomes injectives ?
1. Question de cours : Formule des probabilit´es totales.
Soitpet qdeux r´eels v´erifiant : 0< p <1 etp+ 2q= 1. On note ∆ la matrice de M3(R) d´efinie par :
∆ =
p q q q p q q q p
. 2. Justifier que ∆ est une matrice diagonalisable.
3. Soit D la matrice diagonale de M3(R) semblable `a ∆ dont les ´el´ements diagonaux sont ´ecrits dans l’ordre croissant. Que peut-on dire de la limite des coefficients deDn lorsque l’entier naturelntend vers +∞.
Un village poss`ede trois restaurantsR1, R2 etR3. Un couple se rend dans l’un de ces trois restaurants chaque dimanche. `A l’instantn= 1 (c’est-`a-dire le premier dimanche), il choisit le restaurantR1, puis tous les dimanches suivants (instantsn= 2, n= 3, etc.), il choisit le mˆeme restaurant que le dimanche pr´ec´edent avec la probabilit´e pou change de restaurant avec la probabilit´e 2q, chacun des deux autres restaurants ´etant choisis avec la mˆeme probabilit´e.
On suppose que l’exp´erience est mod´elis´ee par un espace probabilis´e(
Ω,A, P) .
4. Calculer la probabilit´e que le couple d´ejeune dans le restaurant R1, respectivementR2, respectivement R3, len-i`eme dimanche (n>2).
5. SoitT la variable al´eatoire ´egale au rang du premier dimanche o`u le couple retourne au restaurantR1, s’il y retourne, et 0 sinon.
a) D´eterminer la loi deT.
b) ´Etablir l’existence de l’esp´erance et de la variance deT et les calculer.
6. ´Ecrire un programme en Pascal permettant de calculer la fr´equence de visites du restaurantR1 par le couple en 52 dimanches.
Exercice sans pr´eparation E32
Soitn∈N∗. On d´efinit la fonction r´eelle fn par :∀x∈R, fn(x) =x+ 1− ex n.
1. Montrer que pour toutn∈N∗, il existe un unique nombre r´eel n´egatifxn tel quefn(xn) = 0.
2.a) Montrer que la suite (xn)n∈N∗ est d´ecroissante et convergente.
b) Calculer la limiteℓde la suite (xn)n∈N∗.
3. On pose :yn=xn−ℓ. D´eterminer un ´equivalent deyn lorsquentend vers +∞.
1. Question de cours : Condition suffisante de diagonalisabilit´e d’une matrice.
SoitAla matrice deM3(R) d´efinie par :A=
0 1 0
0 0 1
−2 1 2
.
2.a) Soitλ∈R. Montrer que le syst`emeAX=λX d’inconnue X ∈ M3,1(R) poss`ede des solutions non nulles si et seulement si (λ2−1)(λ−2) = 0. Donner alors les solutions de ce syst`eme.
b) En d´eduire une matrice inversibleP et une matrice diagonaleD telles queA=P DP−1. 3. Soit (xn)n∈Nune suite r´eelle d´efinie par : pour toutn∈N,xn+3= 2xn+2+xn+1−2xn. On pose pour toutn∈N:Xn=
xn xn+1 xn+2
etYn=P−1Xn. a) Quelle relation a-t-on entreXn+1,Xn etA?
b) En d´eduire l’expression deYn en fonction den,D et Y0.
c) Donner une condition n´ecessaire et suffisante sur x0, x1 et x2 pour que la suite (xn)n∈N soit convergente (respectivement, pour que la s´erie ∑
n>0
xn soit convergente).
4. On poseB=
5 0 −2 4 3 −4 8 0 −5
et pour tout (a, b)∈R2,M(a, b) =
5b a −2b 4b 3b a−4b
−2a+ 8b a 2a−5b
.
a) Montrer que tout vecteur propre deA est vecteur propre deB. La r´eciproque est-elle vraie ? b) En d´eduire queM(a, b) est diagonalisable et pr´eciser ses valeurs propres.
c) D´eterminer les couples (a, b)∈R2 pour lesquels la suite(
M(a, b)n)
n∈Nconverge vers la matrice nulle, c’est-`a-dire que chacun de ses neuf coefficients est le terme g´en´eral d’une suite convergeant vers 0.
Exercice sans pr´eparation E33
Soit p ∈]0,1[. Soit (Xn)n∈N∗ une suite de variables al´eatoires d´efinies sur un espace probabilis´e (
Ω,A, P) ind´ependantes et de mˆeme loi donn´ee par :
∀n∈N∗, P(Xn=−1) =p, etP(Xn= 1) = 1−p On pose pour toutn∈N∗,Zn=
∏n i=1
Xi. 1. Calculer l’esp´eranceE(Zn) deZn et lim
n→+∞E(Zn).
2. Quelle est la loi deZn?
3. Pour quelles valeurs dep, les variables al´eatoiresZ etZ sont-elles ind´ependantes ?
1. Question de cours : Soitf une fonction de classeC2 d´efinie sur une partie deR2 `a valeurs r´eelles.
Rappeler la d´efinition d’un point critique et la condition suffisante d’extremum local en un point.
SoitX une variable al´eatoire discr`ete finie d´efinie sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P) .
On pose pour toutn∈N∗ :X(Ω) ={x1, x2, . . . , xn} ⊂R, et on suppose que∀i∈[[1, n]], P(X =xi)̸= 0.
On d´efinit l’entropie deX par :H(X) =− 1 ln 2
∑n i=1
P(X =xi) ln(
P(X=xi)) .
2. Soitx1, x2, x3etx4quatre r´eels distincts. On consid`ere un jeu de 32 cartes dont on tire une carte au hasard.
SoitX la variable al´eatoire prenant les valeurs suivantes :
• x1 si la carte tir´ee est rouge (coeur ou carreau) ;
• x2 si la carte tir´ee est un pique ;
• x3 si la carte tir´ee est le valet, la dame, le roi ou l’as de tr`efle ;
• x4 dans les autres cas.
On tire une carte not´eeCet un enfant d´ecide de d´eterminer la valeurX(C) en posant dans l’ordre les questions suivantes auxquelles il lui est r´epondu par ”oui” ou par ”non”. La carteC est-elle rouge ? La carte C est-elle un pique ? La carteC est-elle le valet, la dame, le roi ou l’as de tr`efle ?
SoitN la variable al´eatoire ´egale au nombre de questions pos´ees (l’enfant cesse de poser des questions d`es qu’il a obtenu une r´eponse ”oui”).
a) Calculer l’entropieH(X) deX.
b) D´eterminer la loi et l’esp´eranceE(N) deN. ComparerE(N) et H(X).
3. Soitf la fonction d´efinie surR2`a valeurs r´eelles telle que :f(x, y) =xlnx+ylny+ (1−x−y) ln(1−x−y).
a) Pr´eciser le domaine de d´efinition def. Dessiner ce domaine dans le plan rapport´e `a un rep`ere orthonorm´e.
b) Montrer quef ne poss`ede qu’un seul point critique et qu’en ce point,f admet un extremum local.
c) Soit X une variable al´eatoire r´eelle prenant les valeurs x1, x2 et x3 avec les probabilit´es non nullesp1, p2 et p3respectivement.
CalculerH(X) et montrer queH(X) est maximale lorsquep1=p2=p3= 1 3.
Exercice sans pr´eparation E34
On rappelle l’identit´e remarquable :a3+b3= (a+b)(a2−ab+b2).
Soitn∈N∗ etAet B deux matrices deMn(R) v´erifiantA3= 0, AB=BAet B inversible.
Montrer queA+B est inversible.
1. Question de cours : Crit`eres de convergence d’une int´egrale sur un intervalle de type [a,+∞[ (a∈R).
2. Soitx∈R∗+.
a) ´Etablir la convergence de l’int´egrale
∫ +∞ 0
e−t
x+tdt. On pose alors :f(x) =
∫ +∞ 0
e−t x+tdt.
b) Montrer quef est monotone surR∗+.
3. Soitg ethles fonctions d´efinies surR∗+ `a valeurs r´eelles telles que : g(x) =
∫ 1 0
e−t−1
x+t dt et h(x) =
∫ +∞ 1
e−t x+tdt . a) Soitφla fonction d´efinie sur [0,1] par :φ(t) =
e−t−1
t sit∈]0,1]
−1 sit= 0 . Montrer queφest continue sur le segment [0,1].
b) En d´eduire que la fonctiongest born´ee surR∗+. c) Montrer de mˆeme que la fonctionhest born´ee surR∗+.
d) Montrer que pour toutx >0, on a :f(x) = ln(x+ 1)−lnx+g(x) +h(x). En d´eduire un ´equivalent def(x) lorsquextend vers 0.
4. `A l’aide de l’encadrement 0 6 1 x− 1
x+t 6 t
x2 valable pour tout x >0 et pour toutt >0, montrer que f(x) est ´equivalent `a 1
x lorsque xtend vers +∞.
Exercice sans pr´eparation E40
Les variables al´eatoires sont d´efinies sur un espace probabilis´e(
Ω,A, P) .
Soit X une variable al´eatoire qui suit la loi de Poisson de param`etre λ > 0 et soit Y une variable al´eatoire ind´ependante deX telle que :Y(Ω) ={1,2}, P(Y = 1) =P(Y = 2) =1
2. On pose :Z=XY. 1. D´eterminer la loi deZ.
2. On admet que :
+∞
∑
k=0
λ2k
(2k)! =eλ+ e−λ
2 . Quelle est la probabilit´e queZ prenne des valeurs paires ?