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Jeudi 3 Mai 1894.

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Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal. pa

Huitième Année. — N

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36.

P r i x d u n u m é r o 10 c e n t i m e s

Jeudi 3 Mai 1894.

B u r e a u x : R u e de la S e r r e , 27.

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L'avenir du libre-échange et la France (Da ,,Monde économique"·)

I.

L'Allemagne occupe, sans contredit, une situalion prépondérante dans le monde. Elle ne la doit pas seulement à ses victoires, mais aussi à la force de sa politique depuis 1870. A l'heure actuelle, sa prépondérance s'afïirme à nouveau, grâce à l'habileté avec laquelle elle s'est substituée à la France dans la politique des traités de commerce. C'est, aujour- d'hui, au comte Caprivi qu'il appartient de parler, comme on le faisait jadis, à Paris, des « Etats-Unis » d'Europe.

Les traités de commerce ont raffermi le lien qui unit l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie. En même temps, un traité commercial, secondé par la politique in- transigeante de la France, a permis à l'Allemagne de conquérir une grande partie du marché suisse, qui, autrefois appartenait à la France. Elle réussira probablement à traiter aussi avec l'Es- pagne, et, s'il n'en est pas de môme avec le Portugal, ce pays sera du moins le seul qui restera en dehors de sa sphère d'action. La Roumanie, la Bulgarie, la Serbie ont, en effet, suivi l'exemple des grandes puissances. Quant à la France, disent les Allemands, « nous n'avons pas besoin de nous entendre avec elle, le traité de Francfort nous assurant les droits de la nation la plus favorisée».

Les pays Scandinaves jouissent de ce même droit, en Allemagne, et toute ex- pansion de la liberté commerciale les rapproche de ce pays et, spécialement, des villes hanséatiques. Mais le fait dé- cisif est le nouveau traité avec la Russie.

Comme nous le disions récemment, l'em- pire du Tzar offre, à la race germanique, le meilleur champ d'expansion et de co- lonisation, non pas pour ses ouvriers, comme le seraient les Etats-Unis, mais

pour ses capitaux et pour sa chuie moyenne si énergique qui peut y rendre des services inestimables. Toute la na- tion allemande éprouve, déjà, les effets bienfaisants de ce débouché nouveau offert au pays.

La nouvelle politique commerciale de M. de Caprivi si différente de celle de Bismarck, a également contribué à diri- ger les esprits vers la paix. Les affaires se rassurent et, s'il n'est pas encore question de pluie d'or, il est au moins vrai que la contiance et l'espérance re- naissent. On sent que l'on a touché le fond de la crise et que l'on va vers une période de progrès et d'expansion.

Comme l'a toujours dit Cobden, et comme le dit encore le Cobden-Club, c'est d'un môme pas que marchent la liberté com- merciale et la paix : Peace and goodwill amongst nations. Or, à l'heure actuelle, c'est le Gouvernement de Berlin qui, avec le Tzar, dirige cette grande œuvre humanitaire.

Cette politique généreuse a réagi d'une façon favorable sur la situation intérieure du pays qui la pratique. Si le comte de Caprivi n'est pas un Robei't Peel, il a, du moins, su s'orienter vers une poli- tique libérale et a ainsi, à l'exemple de Gladstone, raffermi son influence. Con- servateur, il a rallié les parties les plus intelligentes et les plus indépendantes de la nation. Les socialistes eux-mêmes l'ont suivi dans sa lutte pour les traités.

D'une façon générale, le pays est, grâce à lui, sorti des ténèbres bismarckiennes.

Et pourtant, il s'en faut bien qu'il s'agisse d'un retour décidé vers la liberté et le bon sens économique, soit pour l'Allemagne elle-même, soit surtout pour le monde entier. Le progrès accompli est notable, mais il ne constitue pas une victoire définitive pour la vérité, pour la liberté, pour la justice, pour le bien- être des peuples.

La politique des traités de commerce n'est qu'un pis aller, elle est'même illo- gique puisqu'elle accorde, à titre de con- cession débattue, ce que chacun devrait concéder de bonne grâce, et pour son propre avantage. En 1860, le traité anglo- français, autrement important que le traité franco-russe, fut pour l'Angleterre la proclamation pure et siriiple du libre- échange ; pour la France, il ne fut qu'une concession, qu'un pas en avant, puis- qu'il n'impliquait aucun abandon des .principes erronés. L'Allemagne a moins

de raisons encore d'espérer que ses traités l'arracheront au protectionnisme.

GommeleditDerdeutscheOekonomist, il sera plus dillicile d'abolir le droit nou- veau de 35 mark sur le blé que l'ancien droit de 50 ; plus l'excès est grand, plus il plaide contre lui-môme. Les discus- sions ont bien démontré que, si on a modéré l'application du système, on n'a nullement songé à l'abolir.

Pour l'ensemble du monde, une autre cause empêchera que ce qui s'est passé en Allemagne n'ait de très grandes con- séquences. L'esprit allemand est trop lourd, trop peu clair, trop peu décidé pour porter la conviction chez les autres.

Les Allemands ont grande peine à se convaincre eux-mêmes. Ils n'aimentguère à s'attacher aux grandes idées, surtout aux grandes idées pratiques, préférant ce qui est subtil, peu praticable, nébu- leux. Mais, surtout, ils ne savent pas parler le langage qui entraine et pénètre.

On peut attendre d'eux des travaux estimables et utiles, ils ne sont pas faits pour conduire le monde.

les Anglais ne le pourraient pas non

plus. J'admire les Anglais, me séparant,

en cela d'un grand nombre de mes lec-

teurs français. Sous beaucoup de rap-

ports, leur nation m'apparait, comme

étant vraiment « la première du monde »

par sa force, son originalité, sa solidité

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150 L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E

sa remarquable aptitude au progrès.

Mieux qu'aucune autre, elle sait aimer et pratiquer la liberté et ce n'est pas, comme le dit Ragehot, parce que ses concitoyens sont plus stupides, mais parce qu'ils ont u n e conception supé- rieure de l'individualisme. L e u r expan- sion môme, et leurs conquêtes en pays barbares, intéressent, à m o n avis, au plus haut point l'humanité et, si leurs mis- sionnaires gagnent p e u les âmes, ils aident d u moins les commerçants à ré- p a n d r e la civilisation. J'aime aussi, à beaucoup de points de vue, l'esprit an- anglais : si l'on doit admirer ce que J o h n Locke et David H u m e ont fait p o u r la pensée humaine, comment oublier ce que n o u s devons, p o u r les doctrines pratiques, à A d a m Smith et à Richard Gobden.

Mais, précisément parce que les An- glais ont si bien su réformer leur vie économique, ils me paraissent p e u pro- p r e s à r e n d r e aux autres le même ser- vice. Satisfaits, chez eux, p o u r q u o i prè- chcraient-ils au dehors ? Ne disait-on pas, sous l'Empire, que les Français parlaient de la liberté et la vantaient d'autant plus qu'ils en avaient un plus grand besoin ? D'autre part, les Anglais éprouvent u n e difficulté spéciale à se faire e n t e n d r e ; ils sont suspects, on croit toujours qu'ils parlent dans leur p r o p r e intérêt. J e ne dirai rien des obstacles qui pourraient naître de la t o u r n u r e particulière et des limites de l'esprit des Anglais, ou de leur manière d'écrire.

(A suivre.)

Société des Fabricants d'Horlogerie de la Ghaux-de-Fonds

La Société des Fabricants d'Horlogerie de la Ghaux-de-Fonds, a eu son assemblée géné- rale annuelle, vendredi soir 27 avril, au Foyer du Casino.

Plus de OO personnes représentant les prin- cipales maisons de la place y ont assisté. Le rapport de gestion du Comité, très complet, présente un résumé de ses nombreux travaux et des intéressantes questions qui ont fait l'ob- jet de son activité pendant l'exercice 1893/94.

La Société des Fabricants compte dans son sein la presque totalité des industriels et né- gociants de notre ville. Elle est un lien entre eux et elle a contribué pour beaucoup à déve- lopper l'esprit de solidarité qui doit les unir.

Tout en sauvegardant absolument In liberté individuelle, elle met en pratique cette vieille sentence : L'union fait la force. Elle étudie toutes les questions se rattachant à la fabri- cation et au commerce d'horlogerie, à l'amé- lioration de notre situation industrielle lo- cale, etc., etc. On peut dire qu'elle a déjà ren- du des services signalés. Le développement qu'elle prend d'année en année et l'importance des questions qui lui sont soumises, assurent l'avenir de cette utile association.

• Le rapport financier conclut à un état de caisse très satisfaisant. Le budget annuel est élevé, mais les ressources n'ont pas fait dé- faut.

Un rapport spécial a été présenté sur la re- constitution du syndicat des fabriques d'é- bauches, qui, sous la dénomination de Comp- toir général des ébauches, aura son siège principal dans notre ville. Ce travail avait à

examiner avant tout la situation faite aux fa- bricants d'horlogerie de la Chaux-de-Fonds, par le nouveau groupement en question, ses avantages et ses dangers. Fait avec beaucoup d'impartialité, jetant un coup d'œil sérieux dans l'avenir, il a été écouté avec le plus grand intérêt.

Le nouveau Comité, élu le 27 avril, est à deux membres près, le même que l'ancien. Il est composé de douze membres. La Fédéra- tion horlogère en annoncera la composition dés qu'il se sera constitué officiellement.

(Communiqué.)

Union suisse du Commerce et de l'Industrie

L'assemblée ordinaire des délégués de l'Union suisse du commerce et de l'industrie s'est réunie samedi dernier, 28 avril, à St-GaIl.

Le numéro 4 de l'ordre du jour portait, entre- autres points, la discussion du projet du Con- seil fédéral concernant la création d'une banque d'Etat fédérale. La résolution sui- vante, proposée par la Chambre suisse du commerce, a été votée à l'unanimité des voix, moins une :

1° En confirmation des opinions émises par l'Union suisse du commerce et de l'industrie à diverses reprises et en dernier lieu dans l'assemblée de ses délégués du 9 mai 1891, il y a lieu de combattre avec la plus grande énergie la création d'une banque d'Etat pro- prement dite, avec monopole d'émission de billets, et de provoquer par contre la fonda- tion d'une banque mixte.

2° Le Yororl est chargé de porter cette ré- solution à la connaissance des hautes au- torités fédérales et de poursuivre ultérieure- ment et en temps opportun, de concert avec la Chambre suisse du commerce et avec les différentes sections de l'Union suisse du com- merce et de l'industrie, la réalisation des idées émises par cette dernière.

Cette résolution repose sur les considérants suivants :

Jusqu'à ce jour et à l'exception de la Rus- sie, aucun grand Etat organisé n'a confié à une institution dépendant immédiatement de l'Etat le monopole soit légal, soit effectif des billets de banque. Au contraire, les pays où un semblable système était en vigueur, s'en sont départis pour des raisons économiques autant que politiques. La Russie elle-même étudie actuellement la question de son aban- don.

En outre, abstraction faite d'une série d'autres motifs qui s'opposent à la création d'une banque d'émission de l'Etat, et à sup- poser même que la direction d'un semblable établissement soit séparée de l'administration fédérale, le crédit de l'Etat risquerait néan- moins d'être confondu avec celui de la banque : d'une part, en temps de crise les intérêts de l'Etat seraient ainsi menacés, et d'autre part, le crédit de cette banque dont le but doit être la sauvegarde des intérêts de toutes les classes de la population, se verrait affaibli.

Par contre, les intérêts généraux du pays seraient beaucoup mieux servis par la créa- tion d'une banque·centrale mixte avec mono- pole d'émission, et dont l'organisation se ferait à peu prés sur le modèle de la Banque natio- nale de Belgique ou de la Banque de l'Empire allemand, ce qui aurait pour effet de garantir dans la mesure la plus large les droits et les prétentions légitimes de l'Etat à l'égard d'ins- titutions de ce genre. , ι

Dans l'assemblée des délégués du 29 avril 1893, M. Otto Schweizer avait déposé la mo- tion suivante :

La chambre de commerce suisse est invitée à examiner s'il ne serait pas opportun, au cas où le code des obligations viendrait à être re- visé, de demander qu'il y soit introduit une disposition aux termes de laquelle des maisons

de commerce particulières pourraient limiter la responsabilité du propriétaire ou du titu- laire de la raison commerciale, sans liquider et sans se transformer en sociétés par actions.

Ce but pourrait être atteint par l'adjonction à la raison de commerce d'une annotation ana- logue au limited des Anglais,

L'assemblée des délégués a décidé de ren- voyer l'examen de cette proposition à l'épo- que où les autorités fédérales croiraient [de- voir procéder à une révision du code des obligations.

Passeports pour la Russie

Le Conseil fédéral vient d'inviter les Chancelleries cantonales à inscrire dans les passeports qu'elles délivrent pour la Russie u n e mention spéciale concernant la religion des p e r s o n n e s auxquelles

elles les délivrent. Il est en outre re- commandé à ces p e r s o n n e s de se m u n i r de leur acte de baptême.

Assurance et assistance

Dans sa séance générale du samedi â l avril, la Société vaudoisc de médecine ayant e n t e n d u et discuté le rapport pré- senté p a r la commission chargée de l'élu- de des projets d'assurance F o r r e r et Greulich, contre les maladies et les acci- dents, a adopté les conclusions ci-après:

1. Elle repousse la demande d'initiative Greulich (unanimité moins une voix).

2. Elle admet en principe (par 20 contre 4) les projets Forrer au sujet desquels elle for- mule les vœux suivants :

a) U est hautement désirable que ces pro- jets soient modifiés de façon à comprendre dans l'assurance, les journaliers, les petits maîtres d'état et les «sans travail» ;

b) Les conditions de révocation des méde- cins de l'assurance devraient être déterminé< s de façon à éviter l'application de mesures in- justifiées.

c) Il est désirable que les cantons soient appelés à jouer un rôle plus important dans les assurances.

Sur la proposition de M. Ie LF Morax, le vœu suivant, qui vise les personnes nécessi- teuses laissées de côté par le projet Forrer, a en outre été adopté :

« La Société vaudoisc de médecine exprime le vœu qu'il soit laissé à chaque canton le soin d'organiser un service d'assistance, mé- dicale qui garantisse à tout individu privé de ressources, homme, femme ou enfant, la fourniture gratuite des médicaments et les soins médicaux, soit à domicile soit dans une infirmerie, soit dans un hôpital.»

Une quarantaine de médecins assis- taient à la séance

Le protectionnisme français

O n continue de s'occuper des jolis résultats de la politique protectionniste.

Il parait q u e l'on s'en plaint u n peu partout. T o u t le m o n d e trouve que les affaires vont de plus en plus mal. Dans la Nation, M. Camille Dreyfus se fait l'écho de ces doléances, en rapportant la conversation qu'il a eue l'autre j o u r avec u n grand négociant de la rue du

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE , IM

S e n t i e r . N o t r e c o n f r è r e l u i a y a n t d e - m a n d é c o m m e n t a l l a i e n t l e s affaires, s o n i n t e r l o c u t e u r l u i a r é p o n d u q u e

« ç a allait t r è s m a l » :

Nous qui ne faisons pas de politique, a-t-il ajouté, nous a qui la politiqne n'a jamais rien rapporté et ne rapportera jamais rien, nous avons fait de notre mieux avec nos billets de vote, pour faire triompher la Républine. Nous en sommes mal récompensés. Votre ami Méline nous a porté un coup fatal. L a Suisse, la Bel- gique, l'Italie, l'Espagne nous ont été succes- sivement fermées.

Tous les marchés s u r lesquels l'exportation française luttait avec ses concurrents lui ont été enlevés, et c'est l'Allemagne aujourd'hui qui se partage avec l'Italie les places de Bàle, de Zurich et de Genève.

— C'est vrai !

= ,Comment, si c'est v r a i ! c'est cent fois vrai, à telles enseignes que M. Méline est en train de ruiner ceux qu'il a voulu servir.

Los cotonniers des Vosges, tisseurs et fila- teurs, construisent en ce moment comme des fous : ils se sont imaginé que la hausse des droits allait être pour e u x le signal d'une prospérité extraordinaire et ils no s'aperçoi- vent pas que s'ils ont conquis le monopole du m a r c h é intérieur, ils ont perdu toute l'expor- tation.

' E t d'ailleurs le m a r c h é intérieur à des forces limitées d'absorption.

Quand la consommation sera saturée, ils a u r o n t sur les bras les usines, leurs outilla- ges, leurs ouvriers et ils n'auront plus, pour déverser leur trop plein, les marchés étrangers où la F r a n c e portait ses modèles et sa réputa- tion d'élégance et de loyauté.

Et s'animant, mon ami ajoute en me quit-

tant : — Méline a fait u n «Seize Mai» com- mercial, u n « Sedan » économique !

Le mot est vieux, mais il est juste. Et je réfléchissais, à part moi, que le négociant du Sentier avait raison.

L a Chambre a haussé les droits sur les blés étrangers et le blé indigène est tombé à vingt francs, minimum qui n'avait jamais été at- teint ; plus on protège l'agriculture, plus elle souffre.

Il y a quelques mois, j'enregistrais ici mê- me l'aveu d'un g r a n d boucher de P a r i s , r e - connaissant que depuis le vote des nouveaux tarifs de douane la fraude s u r les saindoux, avait dépassé les limites jusqu'ici connues.

Nouvelles diverses

U n e m u n i c i p a l i t é s o c i a l i s t e . — On sait que la minorité républicaine du conseil com- munal de Saint-Denis a donné sa démission pour protester contre les procédés et la gestion de la majorité révolutionnaire. Les élections que cette démission collective ont rendues né- cessaires sont fixées au 20 mai, et les électeurs de Saint-Denis, qui ont déjà, lors des derniers scrutins, manifesté la lassitude que leur cause la municipalité socialiste, vont avoir à expri- mer de nouveau leur sentiment. Nous avons déjà parlé des différents griefs que la muni- cipalité actuelle, indépendamment de son at- titude politique, a soulevés contre elle : sur- taxes d'octroi, élévation des droits s u r les marchés, etc., toutes choses par lesquelles les habitants de Saint-Denis ont appris à leurs dépens que l'honneur d'être administrés par les socialistes est des plus onéreux. Il parait que l'on vient de découvrir de nouveaux faits qui ne contribueront p a s à accroître la bonne renommée de l'édilité dyonisienne. Il s'agit

d'une adjudication pour la fourniture de lits pour l'hôpital, qui aurait eu lieu dans des conditions les plus singulières, et qui donne lieu a u x plus vives réclamations de deux soumissionnaires éliminés a u profit d'un troisième dont les prix étaient sensiblement plus élevés que les leurs. Ces réclamations, que la municipalité aurait vainement cher- ché à étouffer, font, à ce que l'on assure, a s - sez de bruit dans Saint-Denis, où l'on com- mence à être fortement persuadé que la mu- nicipalité socialiste n ' a pas tenu tout ce qu'elle

avait promis. (Débats.) C e q u e c o û t e u n e g r è v e . — On est fixé,

aujourd'hui, exactement sur les conséquences de la grève générale des mineurs du bassin du Pas-de-Calais qui a éclaté l'an dernier et a duré du 18 septembre au 5 novembre.

En 1892, les 55 sièges d'extraction du P a s - de-Calais avaient produit 9,835,645 t o n n e s ; la production, en 1893, a été de 8,971,305 tonnes seulement, en diminution p a r consé- quent de 902,356 tonnes, c'est-à-dire de 10°/o:

le déficit a du être atténué p a r la surproduc- tion, pendant la grève, des mines qui n'ont pas été atteintes p a r elle et p a r un redonble- ment d'activité générale soit après la reprise du travail, soit même en prévision de la grève.

Le salaire moyen d'un ouvrier par ^tonne extraite étant de 5 fr. 60, les mineurs du Pas- de-Calais ont perdu du fait de la grève 5 mil- lions de salaires. Quant a u x compagnies, le bénéfice moyen par tonne extraite étant estimé à 1 fr. 75, la grève leur a fait perdre environ 17« million.

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