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Perforation de l'œsophage par un sarcome médiastinal : contribution à l'étude des sarcomes de la région médiastinale

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Thesis

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Perforation de l'œsophage par un sarcome médiastinal : contribution à l'étude des sarcomes de la région médiastinale

ROTSCHY, Ernest

ROTSCHY, Ernest. Perforation de l'œsophage par un sarcome médiastinal :

contribution à l'étude des sarcomes de la région médiastinale. Thèse de doctorat : Univ.

Genève, 1897

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:27259

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:27259

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UNIVERSITÉ DE GENÈVE

INSTITUT PATHOLOGIQUE

PERFORATION DE L'ŒSOPHAGE

PAR UN

SARCOME MÉDIASTINAL

CONTRIBUTION A J/ÉTUDE DES SARCOMES de ht région Juédiastinale

DISSERTATION INAUGURALE presentee à la Faculté de Médecine de Genève

pou1· obtenir le ,qrade d'! doctetw PAR

Ernest ROTSCHY

assistant d'Anatomie patholog-ique.

~~---®-· ,-~---

GENf~VE

IMPRIMERIE P. DUBOIS, QUAI DES MOULINS

1897

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(4)

fo

MES fARENTS

ft

MON }'LAITRE fRÉD.- JVILH. _f:AHN

TÉMOIGNAGE DE RECONNAISSANCE

fo JVI·

LE fROF.

~:ASKOWSKI

(5)

La Faculté de Médecine autOJ~ise timpression de la présente thèse, sans prétendre par là émett7~e d'opinion sur les p1~opositions q{:li y sont énoncées.

Le JJoyen,

A.-H. VAUCHEH.

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CONTRIBUTION A I/ÉTUDE DU SARCOME

de la région médiastinale.

La présence de tumeurs primitives de la région mé- diastinale est un fait qui a été constaté depuis longtemps mais leur rareté relative, la confusion qui a régné quant

ù leur nature, et le peu de détails anatomo-pathologiques dont sont accompagnées les observations antérieures à

la premièr·e moitié de ce siècle; expliquent pourquoi la plupart des ouvrages de Pathologie ne les citent pas ou ne leur consacrent que quelques lignes, sans entrer dans des détails plus complets. Les cas les plus anciens cités dans la littérature, ne l'ont été qu'à titre de curio- sité, et ce n'est guère qu'au commeneement de ce siècle 'lue quelques auteurs s'en sont occupés plus spéciale- n1ent au point de vue clinique et à eause des symptômes souvent graves que peuvent déterminer ces tumeurs.

Déjà en 1742 Bœrhave 1 raconte avoir trouvé une tu- meur lardacée (Stéaton1a) dans· le médiastin antérieur du marquis de Saint-Aubin, tumeur qui pesait 7 livres.

Plus tard Lieutaud 2 rapporte quelques cas analogues et Bayle 3 en 1812, après avoir noté la rareté relative des earcinomes primitifs de la cage thoracique par rapport à

la cavité abdominale, pose les premiers jalons du diag- nostic de ees tumeurs. A ee moment l'on ne faisait au-

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cune distinction entre les différents types de néoplasme du médiastin, et on ne leur appliquait que la dénomination générale de « masses cancéreuses intrathoraciques )) . sans rechercher leur origine, sans les étudier au point de vue de leur structure et Lobstein 4. le premier en 1835 proposa de les appeler « tumeurs rétro pleurales >>, terme qui pr·éjuge moins de leur nature, et il admet comme leur siège primitif le systèrne lymphatique et les gan- glions de cette région.

Environ à la même époque, Bouillaud 5 cite également trois cas de catcinomes 1nédiastinaux dont la présence ne fut constatée qu'à l'autopsie; Gintrac 6 en 1845 en rap- porte 7 cas, puis ce furent Pfaff7, Kilgour8, Walshe9,

l{ohler 10 qui jusqu'en 1853 s'occupèrAnt de cette ques- tion, rapportant des cas nouveaux, et les étudiant sur- tout au point de vue clinique.

Avec l'extension progressive des services hospitaliers et les facilités tou~ur·s plus grandes de pouvoir rassern- bler un 1natériel clinique plus considérable et faire des autopsies plus nombreuses, les cas publiés de tumeurs primitives du médiastin atteignirent une fréquence rela- tive et ils furent étudiés plus exactement tant au point de vue clinique qu'anatomo-pathologique.

Comme pour les néoplasmes en général, nous pou- vons diviser les tumeurs du médiastin en deux grandes classes : les tumeurs bégnines et les tumeurs mali- gnes. Parrni les premières nous comptons les fibrômes, les lipômes, les lymphôtnes, les kystes dermoïdes et

mucoïdes~ et parmi les secondes, les carcinomes et les sarcômes. Cette distinction n'a sa raison d'être qu'au point de vue anatomo-pathologique, car, cliniquement parlant, un fibrôme comprimant un organe important de cette région, donnera des symptômes beaucoup plus gra-

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ves qu'un carcinome ou un sarcome qui par son siège n'occasionnera pas de troubles fonctionnels. En consul- tant la littérature sur ce sujet, nous avmts pu nous con- vaincre que la majeure partie des tumeurs primitives observées dans le médiastin, appartiennent au groupe des tumeurs malignes, et Riegel11, dans une statistique portant sur 42 cas dont le diagnostic était sûr·, releva 33 cas de tumeurs malign,es, carcinomes et sarcomes, 4 cas de fibromes et 5 cas de kystes dermoïdes.

Ne pouvant pas faire rentrer dans le cadre restreint de ce tr·avail toutes les tumeurs citées, no.us nous som- lnes bornés ù l'elever, autant que le matériel qui était à notre disposition le permettait, les cas de sarcomes mé- diastinaux éparpillés dans la littérature, à en faire un ta- bleau schématique pour discuter après leur origine, leur développement, leurs cornplications et leurs symptômes.

Nous avons été engagés à cela après avoir eu l'occasion de faire l'autopsie d'un homme atteint de sarcome du médiastin avec une perforation de l'œsophage. Nous ne donnerons qu'un eourt ·résumé des symptômes cliniques présentés par les malades et nous ne relèverons sous la rubrique «autopsie)), que les altérations des organes (jUi peuvent être mises en relation avec la tumeur mé- diastinale. Le tableau ci-joint ne contient que les cas examinés ~nicroscopiquement et dont la nature a été pré- -cisée d'une faç.on positive, et à sa suite nous décrirons plus en détail le cas qui nou~ a engagé à entreprendre le présent travail, et qui est très intéressant surtout au point de vue de lp. perforation de l'œsophage.

Observation personnelle. - L'histoire clinique du n1alade, que nous devons à l'obligeance de M. le prof.

Hevilliod, et que nous ne donnons qu'en résumé, met

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principalement en vue les symptômes d'Ùne affection ner- veuse et rien n'y est relevé qui, du vivant elu patient, aurait pu faire songer à la· présence d'une tumeur mé- diastinale.

Le 2 aoùt 1896, le nomrné Br ... D., àgé de 45 ans, scieur de pierres, entre à l'hôpital en proie à un accès diagnostiqué comme cr·ise d'épilepsie. Depuis 8-10 jours il souffrait de violente céphalalgie, surtout dans la région temporale gauche, se sentant très faible sur· les jambes, et les symptômes qui prédominent pendant son séjour' à l'hôpital, so;1t : ataxie, démarche ébrieuse, sensibilité tactile amoindrie et toujours une céphalalgie ti·ès-forte.

Le 6 aoùt il reprend une crise avec nwuvernents spas- modiques et contracture du bras gauche; les pupilles sont dilatées, la langue déviée à droite. Son état empire conti- nuellement et après avoir· constaté la présence de pus dans une tumeur fluctuante de la région temporo-parié- tale gauche, on Je transfè-re dans la clinique chirurgicale, où on lui fit la trépanation èt'l)onctionna le cerveau avec un troicart. Le 26 août il /mourait saris que pour les au- tres systèmes il eùt présenté aucun symptôme pouvant -être mis en rapport avec une tmneur médiastinale et nous relevons tout spécialen1ent que jamais il n'avait présenté de vomissements ou de la dysphagie.

Diagnostic clinique : carie du tempOI~al, 0-hcès mé- ningé.

Autopsie. -- Le 28 aoùt 1896 lVI. le prof. Zahn pro- céda à l'autopsie, dont tout l'intérêt se concentra pour nous sur une tumeur du médiastin avec perforation de l'œsophage.

Homrne de grande taille avec coloration brunàtre de la peau; ventre ballonné, rigidité cadavérique peu pro non-

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/

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eée, pas d'œdème 1nalléolaire. La cavit~ abdominale ne contient pas de liquide; l'appendice ver;miforme est très long et la partie supérieure de l' S Iliaque lui est adhé- r·ente près de son origine. Dans le.s adhérences qui en- tourent l'appendice, se trouvent de nombreuses nodosi- tés, de grandeur variable et d'aspect gélatineux, fqrmées par des kystes séreux. Le diaphragme remonte à droite jusqu'au bord inférieur de la

rvme

côte, ù gauche jus- qu'au bord inférieur de la yme. Le foie ne dépasse pas le rebord des fausses-côtes.

Les poumons sont normalement placés, laissant le pé- ricarde libre sur une étendue normale.; ni le sternun1, ni le pét·icarde ne présentent d'altération.

Le cœur, en position normale, n'offre i·ien de particu- lier extérieurement; l'aorte est suffisante, la 1nitrale per- méable. Dans le cœur droit nous ne constatons rien de particulier·, le trou de Botal est fern1é.

Dans le cœur gauche on ne constate qu'un épaississe- Inent diffus de l'endocar·de et un fort épaississement de la membrane interne à l'origine de l'aor·te avec deux lé- gères pertes de substance et la présence d'une petite excroissance de date récente sur une des valvules aorti- ques.

Le poumon gauche laisse échapper un liquide muco-pu- rulent à la section de la bronche, la plèvre qui le tapisse est normale et à part un œdème du parenchyn1e et quel- ques foyers récents de broncho-pneumonie du lobe infé- rieur, il n'offre pas d'altérations.

Le poumon droit présente, au-dessous de son hile, une adhérence intime avec une tumeur située au-dessous de la bifurcation de la trachée et recouverte par le f~uillet

postérieur du pér·icarde auquel elle adhère; au-dessus de cette adhérence qui ne semble être que la continuité

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directe de la tumeur~ le poumon droit présente encore un noyau blanchâtre, gros comme une petite noix et qui à la coupe se montre cornme faisant corps av-ec la tu- meur principale qui a envahi le poumon.

La tumem·, grosse comme un poing, arrondie, bosse- lée et partout recouverte d'une épaisse coque conjonctive fibreuse, siège à la limite des deux médiastins, à environ 4 centimètr·es au-dessous de la bifurcation de la trachée qui est complètement libre; elle repose pr·esque sur le diaphragme sans toutefois lui être adhér·ente et rnesure à peu près 12 centimètre de haut sur 10 de large. Cette tu1neur· présente des adhérences très fortes, surtout à droite avee le poutnon, dans sa partie postérieure située au-dessous du hile et avec la pa1·tie externe dr-oit_e de l'œsophage. Ce dernier E)St libre dans sa partie posté- rieure et refoulé en arrière, à gauche. En incisant sa paroi postérieure, on constate une forte dilatation de sa partie infér·iem~e qui 1nesure 80 millimètres et va en di- Ininuant jusqu'à environ 125 millimètres au-dessus du eardia, tandis qu'en haut il ne rnesure que 45 millimè- tres de circonférence. A 35 millimètres au-dessus du

~ardia, sur sa face antérieure, proémine une tumeur, à traver·s une perforation de la paroi œsophagienne, d'en- viron 15 nüllimètres sur la muqueuse. Cette tumeur· ar- I·ondie, à surface irTégulière, déchiquetée, mesure 35 mil- limètres dans son diamètre vertical et 45 n1illimètres dans son diamètre transversal ; elle est en par·tie ra- rnollie, d'aspect blanc grisâtr·e et fait corps avec la tu- Ineur médiastinale décrite plus haut, si bien qu'en comprirnant la partie inférieure du poumon droit, elle fait saillie et sort en masse par la perforation de l'Œso- phage. Les bords de cette perforation, qui rnesure envi- ron 35 millimètres de haut sur 30 Inillirnètres de large, sont très nets, cornme si elle avait été faité à l'emporte-

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pièce; la muqueuse ne présente pas d'altération à cet endroit et d'ailleurs sur tout le traj(jt de l'œsophage, on ne remarque que la desquamation dûe à l'autodigestion post mortem.

Avec un stylet on pénètre librement sous les bords de la perforation, qui sont tapissés par la 1nuqueuse, même sur une partie de leur face postérieure, comme si la mu- queuse était recroquevillée par dessus les bords. A 2 cen- timètres au-dessous de la perforation le stylet fait saillie sous la 1nuqueuse de l'œsophage, très. amincie à cet endroit, où elle présente également une desquamation plus forte qu'ailleurs et une teinte bleuâtre. Evidemment nous avons là une destruction de la paroi externe de l'œsophage et pour peu que le processus néoplasique eût duré plus longternps, nous aurions une nouvelle perfo- ration à cet endroit.

Après avoir incisé latéralement les adhérences et la coque fibreuse de la. tumeur, nous constatons que cette dernière est forn1ée d'un tissu blanc grisâtre avec quel- ques foyet'S rougeâtres, d'aspect grumeleux, encépha- loïde; elle est composée de plusieurs tumeurs secondai- res, geosses comme des noix, qui ne sont que lâchement adhérentes entre elles; et en râclant leur surface avec le couteau, on obtient un suc laiteux contenant beaucoup de 1natière grumeleuse.

A droite la tumeur se continue directement dans le poumon, où elle forme les foyers déjà décrits; elle en- vahit également la paroi externe conjonctive et la paroi musculaire de l'œsophage, excepté autour de la perfora- tion, où l'on distingue nettement la réflexion de la mu- queuse qui va en s'amincissssant et tapisse encore la face postérieure des bords de la perforation sur une éten- due d'environ15 J?illimètres. Plus en dehors, les parois

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de l'œsophage sont envahies par la turneur qui pousse un fort ·prolongement contr·e l'œsophage, à l'endroit déjà indiqué où ses parois sont plus minces, et envahit en partie la coque conjonctive (}UÎ l'entoure. .

On

ne reti·ouve pas de lésions de la trachée, des bron- ches, des gros vaisseaux, des nerfs ni des ganglions pé- ribronchiques. La tumeur est nettement localisée et nous n'avons nulle part la n1oindre métastase; les organes abdominaux ne présentent pas de lésion appréciable ; seule l'aorte est le siège d'une endartérite chronique dé- formante assez prononcée.

L'autopsie du cerveau n'offrant aucun intérêt pour la question qui nous occupe, nous nous bornons à men- tionner la présence de plusieurs abcès siègeant en partie dans la substance grise, en partie dans la substance·

blanche de l'hémisphère gauche, dans la région temporo- pariétale et près du lobule paracentral; les ventricules, le bulbe, le cervelet, la moelle allongée ne présentent r·ien d'anormal.

Diagnostic anatmnique. - Tumeur sm·con1ateuse du 1nédiastin postérieur, provenant des ganglions lyn1pha- tiques, avec envahissement du poumon droit et perfora- tion dans l'œsophage. Br·onchopneumonie et œdème du poumon gauche. Endocardite verruqeuse récente d'une valvule aortique. Endarté1·ite chronique déformante de

l'aOI~te. Ancienne péritonite adhésive avec formation de kystes séreux dans la région de l'a~1pendice vermiforme.

Abcès multiples du cerveau situés dans l'hémisphère gauche; abcès sous-cutané de la région temporo-parié-

tale gauche.

L'examen bactériologique des abcès intracérébraux, fait avec les préparations fraîches sur lamelles, les cul-

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tm·es sur l'agar et la gélatine, nous a démontré la pré- sence du « Staphylococcus pyogenes aureus >> à l'état

pur.

Pour l'e;carnen rrticT~oscopique de la· tumeur, nous avons pris des coupes de la partie proéminant dans l'œsophage, du centre de la tumeur, de sa coque con- jonctive, du poumon droit, de là paroi externe de l'œso- phage où celui-ci est déjà envahi et des bords de saper- foration. Dans toutes les parties de la tumeur nous avons retrouvé la structure caractéristique du sarcome à cellu- les fusiformes; ces dernières serrées les unes contre les

au~res forment des faisceaux, des travées quis'enche- vêtrent les unes dans le.s autres et quelquefois se résol- vent en deux et trois faisceaux secondaires ou se termi- nent en tourbillons. Entre les travées longitudinales, on aperçoit la section transversale d'autres faisceaux, dont les cellules varient de· grandeur, aussi bien quant aux contours qu'au noyau, qui fait mên1e quelquefois défaut dans les plus petites cellules, suiv·ant la hauteur à· la- quelle a porté la coupe. Les éléments cellulaires sont nettement fusiformes à la périphérie de la tumeut·, avec . grand noyau ovale, contenant quelquefois deux ou trois nucléoles et remplissant presque toute la cellule; le pro- toplasma visible aux deux pôles effilés de la cellule est clair, granuleux, entouré d'une rnerribrane distincte. La membrane conjonctive qui entoure la tumeur, est en- vahie par place. et envoie des prolongements dans son intérieur, où l'on retrouve quelques travées de tissu con- jonctif adulte avec des vaisseaux à fortes parois, dont le

calibre est rétréci par la prolifération des cellules endo- théliales.

Les vaisseaux appartenant en propre à la tumeur sont assez nmnbreux ; leur pa,roi est formée d'une simple

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couche endothéliale qui est directement adossée aux cel- lules sarcomateuses, ce qui contr·aste avec les vaisseaux préexistants dont les parois sont très épaisses et qui se retrouvent surtout à la périphérie de la tumeur. Ailleurs.

dans les parties qui correspondent macroscopiquement aux foyers rougeâtres, l'on retrouve des lacunes san- guines sans aucune délimitation pr·écise par rapport à la tumeur et l'on y voit les éléments cellulaires mélangés aux globules rouges qui s'infiltrent entre eux; souvent nous avons une zone rougeâtre contenant du pigment sanguin sans que les globules même y soient conservés, ce qui indique qu'il y a eu des hémorrhagies dans l'i~té­

rieur de la tumeür et explique la coloration rouillée qu'elle présente pat~ plaees. Au centre de la tumeur, les éléments cellulaires tendent à prendre une forn1e arron- die, les travées longitudinales y sont plus rares et l'on n'y rencontr·e plus de tissu conjonctif adulte, ni de vais- seaux à fortes parois.

Nous n'avons pas pu trouver de tissu lymphoïde dans ees différentes parties de la tumeur, ce que nous espé- r·ions afin d'avoir une donnée plus exacte sur son ori- gine.

Les parois de l'œsophage sont également envahies et les faisceaux musculaires séparés par les mêmes élé- ments sarcomateux qui s'infiltrent entre les différentes couches; les vaisseaux dans le voisinags de l'envahisse- ment sont épaissis, leur endothélium en -voie de prolifé- ration en obstrue presque complètement la lumière~

tandis que dans la tumeur n1ême on rencontre des capil- laires de nouvelle formation.

Il est remarquable que justement près de la perforation de l'œsophage, où la tumeur passe en bouton de chemise.

elle n'ait pas envahi les bords, qui sont très nets et re-

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couverts par la muqueuse. Une coupe faite à trave1·s ces bords ne présente au microscope aucune ,trace de tu- meur, nous n'y voyons qu'une infiltration conjonctive inflammatoire. 1narquée surtout dans la partie posté- rieur·e;. la muqueuse, recouverte d'un épithéliurrl pavi-

mente~lX. stratifié, ~e réfléchit sur les bords de la perfora- · tion et recouvre encor-e la face postérieure de la perte de substance; l'épithéliurr1 encore stratifié à cet endroit.

pr·ésente également des papilles à sa base, qui disparais-~

sent peu à peu, à mesure que l'épithélium s'amincit et s'atrophie. Nulle part la muqueuse ne fait défaut autour de la perte de substanee sur la face externe de l'œso- phage, où elle forme un cercle large d'environ 15 milli- mètres. En dehot·s de ce cercle, les couches musculaires sont mises à nu et encore plus en dehors, les parois de l'œsophage sont déjà envahies par la tumeur.

· Le foyer néoplasique pulmonaire se continue dir-ecte- . 1nent avec la tumeur principale dont il a exactement la

même structure microscopique.

Discussion. - Il est difficile d'admettre qu'une pa- reille perforation de l'œsophage n'ait occasionné aucun symptôme, aucun trouble de la déglutition qui. eût per- Inis de la diagnostiquer; il est probable que le malade a dû en ]Wésenter, mais que ces derniers ont passé inaper-

<;us en présence du tableau cérébral très chargé que nous trouvons dans son histoir·e clinique. Ce sont sur- tout les renseignements antérieurs à son entrée à l'hô- pital, et 1nalheureusement ils manquent, qui auraient pu permettre url. diagnostic, car la tumeut· a dû se déve- lopper gr·aduellement et lentement puisque l'œsophage a eu le temps de s'élargir suffisamment pour que la déglu- tition, quoique pr·obablement gênée, fut encore possible.

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Le siège même qu'occupe la tUineur, placée en arrièr·c du cœur oü elle ne comprimait ni ,nerfs ni vaisseaux, expliqüe pourquoi rien ne décelait sa présence et com- n1ent, sùpposé que l'on eût à sa disposition tous les ren- seignements antérieurs, le diagnostic d'une lésion primi- tive de l'œsophage eùt été j)lus probable qu'une tumeur du médiastin.

·Nous ne nous arrêtons pas aux abcès cérébraux, qui ont été la cause de la mort et qui proviennent certaine- n1ent d'une infection partie du foyer de la tumeur~ quoi- que l'on n'ait pas retrouvé de pus collecté dans celle-ci, mais bien des foyers d'hémorrhagies qui ont pù être infectés par le passage continuel des aliments.

Quant à l'origine de cette tumeur,· il n'y a guère que deux possibilités : elle est partie de l'œsophage ou des ganglions lymphatiques sous-trachéobronchiques. Ma- croscopiquernent la participation primitive de l'œsophage peut êtr·e éliminée par le fait que justement aux bords de la perforation, nous ne retrouvons pas d'adhérences, pas de continuité directe avec la tu1neur, que ces bords sont libres et mêrne tapissés par la muqueuse sur leur face externe et microscopiquement le fait que l'épithélium ta- pisse également les deux faces de ces bords libres, exclut l'idée d'ùne tumeur primitive de l'œsophage et au con- traire· donne beaucoup de probabilité à une affection primitive des ·ganglions. Ce qui parle surtout en faveur de cette dernière hypothèse, c'est ·1a localisation, la forme bosselée et la forte ·membrane conjonctive de la tun1eur.

Nous avons cherché dans de nombreuses coupes une irace qüeléonque de tis8u lymphatique clans le centre ou à la périphérie, mais nous n'avons pas réussi à en trou- ver et les· derniers vestiges des ganglions détruits par le tissu sarcomateux ne sont que les quelques travées

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de tissu conjonctif adulte, surtout développées à la pér·i- phérie de la tun1eur, où elles .semblent la cloisonner, et les vaisseaux sanguins préexistants reconnaissables ù leurs épaisses p·arois.

Pour que la coque conjonctive des ganglions, recou- verte par la plèvre médiastinale, ait pu réagir et se ren- forcer pareillement de manière à enkyster la turneur et ù opposer une véritable barrière à sa croissance périphé- rique, il faut que cette dernière se soit faite d'une ma- nière t.r'ès lente, ce qui conco1·de aussi avec la nature des cellules qui sont fusiformes, ·et ont plus de tendance à se rapptocher, du type conjonctif adulte, que les cellules l'ondes qui composent essentiellement les sar·cornes ù marche rapide.

Le point le plus intéressant de notre observation, est la perforation de l'œsophage, qui de prime-abord nous sen1blait être due ù l'envahissement de la tumeur par continuité directe. JVIacroscopiquement et microscopique- ment on ne saurait admettre un pareil processus, car les bords de la perforation sont nettement séparés du néo- plasnle, libres sur toute leur étendue, recouverts pm· la Inuqueuse et ne présentent aucune infiltratiot) néoplasi- que. Nous avons également songé à une ati·ophie pm·

eompr·ession, comme M. le pr·of. Zahn 12 en a décrit dans deux cas, où, sans aucun doute, la paroi utérine dans l'un et l' S Iliaque dans l'autr·e, a v aient été ped'orés ·de cette manièr-e. Si macroscopique1nent cette hypothèse est admissible, elle perd toute sa probabilité à l'examen mi- croscopique qui, dans ce cas, devrait présenter un. tissu atrophié avec des vaisseaux oblitérés, sans épithélium ni papilles sur la face postérieure de la perforation. Et Inême si l'on admettait une prolifération épithéliale par dessus les bords de la perforation, nous ne devrions re-

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trouver aucune papille ù. la face postérieure, car ce sont les couches supérieures de l'épithélium qui prolifèrent par dessus les solutions de continuité, et non pas la couche des papilles. Le fait que rnême les couches musculaires sont repliées sur· elles-même, comme nous le voyons dans les coupes provenant des bor·ds de la perforation, parle également contre l'hypothèse d'une atrophie par

compre:::~sion.

Nous ne pouvons donc pas expliquer de cette manière la formatim~ de cette perf<wation à travers laquelle le néoplasme sort comme un boutoll de chemise et la seule hypothèse qui nous ait par·u plausible et qui s'accorde a veè~ les constatations rnaeroscopiques et microscopi- ques, est la suivante:

Il a existé antérieurement à la tumeur, à l'endroit de la perfor·ation, un diverticule de traction de l'œsophage

<..:on1me il s'en rencontl'e fréquemrnent dans les adénopa- thies rnédiastinales, qui a attiré en deho1·s la paroi anté- rieure de l'œsophage et provoqué de ce fait la formation d'une poche. L'ùge du rnalade vient à l'appui de notre hypothèse, ca1· SUl' 30 cas de diverticules que nous avons r-elevé dans les pr·ocès:-verbaux des autopsies faites , ù l'Institut Pathologique de Genève, 24 existaient ehez des rnalades ayant dépc;tssé 40 ans. Si le siège de ce diver·ti- eule n'est pas ù l'endroit elassique (ganglions péribron- chiques, bifur·cation de la tr·achée), les pièces ariatomi- ques déposées au musée de l'Institut Pathologique de Genève, prouvent suftisarnment, quïl en existe aussi.

quoique plus rarement, à l'endroit oü nous l'a,ions trouvé dans not1~e eas. Corn me l\'1._ le prof. Eternod 13 l'a prouvé, l'ol'igine de ces diverticules de t1·action doit tou- joui·s êtr·e.rechel'chée dans une lymphadénite et une pé- riadénite chr·onic1ue des ganglions avoisinant l'œsophage.

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L'inflammatism provoque des adhérences entre ganglion et œsophage, et se continue jusque sous la n1uqueuse œsophagienne à travers la tunique externe et les couches musculaires, formant un cordon fibreux qui se rétracte plus tard cornme tout tissu cicatriciel, entraînant après lui la muqueuse qui cède beaucoup plus facilement grâce

ù sa mobilité, que la masse du ganglion primitivement affecté et adhèrent d'autre part à des parties plus solides (trachée, bronches). Etant donné l'existence de ce cliver- cule de traction; nous supposons que la tumeur s'est développée ultérieurement dans le ganglion a.dhérent au fond de la poche diverticulaire.

Nous ne pouvons en aucun cas admettre que la tu- rneur ait été contemporaine avec la formation du diverti- · cule car dans le cas du diverticule il s'agit d'un~ rétrac- tion post-inflammatoire, cicatricielle pour ainsi dire, tan- dis que dans 'le cas de sarcome, il y aurait au contraire eu une augrnentation de volume qui aurait provoqué une proéminence de la muqueuse de l'œsophage par refou- lement et non pas une poche de rétraction.

Ce qui nous prouve encore que cette adhérence intime entre ganglion et œsophage est antérieure à la forn1ation du néoplasme, c'est ·J'absence de la coque conjonctive ù

l'endroit otila tumeur est en contact avec l'œsophage;

elle a été· détruite par l'inflammation qui a provoqué la formation du diverticule et n'a donc pas pu empêcher le sarcome d'envahir l'œsophage qui probablement n'aurait été que refoulé si elle avait existé en mêrne temps que la tmneur.

Dans notre cas, le sarc01ne, que nous supposons avoir pris naissance dans le ganglion, cause du diverticule, était en contact direct grâce à la structure anatomique des diverticules de traètion, avec la muqueuse œsopha-

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gienne tapissant le fond du diverticule. Celle-ei, n'offrant pas de eésistance à la croissance périphé~·ique du néo- plasme. a été envahie et détruite dans le fond du cul-de- sac, tandis que les parois latérales du divertisule ont étt~

1·efoulées la périphérie de la tumeur, repliées et appli- quées contre la face externe de l'cesophage par l'accrois- sement ultt'rieur du sarcome.

C'est la seule hypothèse qui concm'de avec les examens.

macro::;copique et microscopique et surtout explique la, présence de la 1nuqueuse avec ses papilles sur la face postérieure de la perforation.

Quant à 1·ech~rcher -les causes du sarcome, il ne faut pas y songer, elles sont obscures comme dans toutes les tumeurs en général; l'idée d'une irritation mécanique, due à l<:J, traction exercée par les mouvernents de dégluti- tion sur le ganglion, ou chimique, due à la stagnation et à la décomposition des aliments dans la poche diverti~

culaire, n'est qu'un"e hypothèse que rien ne nous permet de soutenir. En 'tout cas une fois que la tumeur a été libr·e du côté de l'cesophage, sa 1narche a été plus rapide et elle est venue faire saillie dans l'intérieur de ce con- duit, comme nous l'avons trouvée à l'autopsie.

Anatomo-pathologie.

En comparant J1âge indiqué dans toutes les observa- tions sus-mentionnées, nous constatons que de 1-20 ans il y a 11 malades, de 20-50 il y en a 25 et au-delà 12; les cas les plus nornbreux se trouvent donc dans la période moyenne de la vie, ce qui a également été constaté pm·

Riegel11 d~ns une statistique concernant toutes les espè- ces de tumeurs 1nédiastinales, sans que l'on puisse in:-

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voquer une cause cet·taine pour· ce fait. De mêrne nous ne pouvons pas expliquer la prédominance du se,re mas- tulin, car d'après notre tableau nous aurions sur 52 eas où le sexe est indiqué 41 hommes et seulement 10 fen1- mes, donc environ 24

o/o

seulen1ent de femmes atteintes de sarcome médiastinal prÏlnitif contre 76 °/0 d'hon1n1e~.

Cette forte disproportion tient-elle à ce que les hommes exerçant des métiers plus durs, sont plus exposés aux.

traurnatismes ~t que ces derniers sont peut-être une des causes étiologiques"? Cela ést possible, mais le rnanque de renseignement sur la profession des rnalades ne nous permet pas de l'affir1ner et de plus nous ne pouvons pas bien nous représenter comment un tratnnatisine agirait sur les parties pi'ofondes du médiastin d'où naissent la plupart des tumeurs. Nous sommes plus enclins ù attri- buer une importance étiologique au fait que l'h01nme prend moins soin de sa santé que la femme, et présente beaucoup plus souvent des adénopathies ganglionnaires rnédiastinales ..

Actuellement nous ne pouvons pas élucider la ques- tion de cette prédominance d'un sexe sur l'autre et du eôté de l'hérédité nous ne relevons I'Îen qui puisse faire admettre qu'elle joue un rôle quelconque.

Quelquefois les premiers symptômes accusés par les malades, la toux et la floulem·, ont été attribués ù un refroidissement, ù une bronchite; il est possible que dans les cas d'adénopathies ganglionnaires c:es symptù- rnes soient bien dus à cette cause et n'aient aucune rela- tion avec un sarcome en voie de développement, rnais eomme nous les relevons également dans les cas de sarcomes d'origine thymique, nous pouvons cei'taineJnent supposer que ce que le malade considère com1ne cause de l'affection, n'en est souve1lt qu'une conséquence et

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(}n'ultérieurement seulement l'apparition d'autres symp- tômes, tels que la dyspnée, rœdème', les veinectasies, la 1natité etc ... nous met sur la voie du vrai diagnostic.

Nous retrouvons presque toutes les ,va1oiétés du sar- con1e parmi ces tumeurs, mais ceux qui prédominent sont les sarcomes à cellules rondes, y compris les lym- phosarcomes (30 : 46), tandis que· ceux appartenant à un type de tissu conjonctif plus adulte, tels que les sar·co- mes à cellules fusifm·mes (6 : 46), les fibrosarcomes

(4 : 46), les sarcomes alvéolaires (5 : 46) forment la mi- norité. Ni l'dge, ni le sexe, ni l'or·gane où s'est primitive- ment développé le sarcome, ne sont en relation directe avec la nature des éléments de la tumeur. En effet nous rencontrons aussi bien des sarcomes à cellules ronde;-;

que des sarcomes à cellules fusiformes (ob s. 16) dans le thymus ou dans les ganglions lymphatiques (obs. 34,53), bien que le sarcmne à cel! ules rondes, et surtout le lyn1- phosarcome, soient les types prédominant dans l'origine lymphoïde.

Sur 18 cas où nous avons trouvé une observation quant à l'origine sûre ou probable de la tumeur, il y en a 9 pour le thy1nus, 4 pour les ganglions lymphatiques, 3 pour le tissu conjonctif rnédiastinal et 2 pour le péri- carde. La structure microscopique ne permet quelquefois d'affirmer une origine certaine guèré que pour le thymus, organe 'présentant des éléments épithéliaux qui permet- tent de le reconnaître à coup, sùr, tandis gue pour les autr-es tissus il n'y a gue des probabilités qui reposent principalement sur le siège et sur la marche ultérieure de la tumeur.

Les cas les plus probants quant à !'_origine thy1nique sont ceux cités par Hedenius 14, Oser 15 et Bollag 16, cha- cun d'eux décrivant les corps concentriques propres au

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thyrnus et qui se tt·ouvaient.dans l'intét·ieur de la tu- meui· observée par· eux. Dans le cas de Hedenius la tu- Ine.ur était m6n1e· divisée en deux parties, l'antérieur-e con- tenant des éléments adipeux, lymphoïdes et des cellules épithéliales f01·rnant presque des globes épidermiques, tandis que la partie postét·ieure était for·mée de cellules conjoncti\·es aux divers degrés d'évolution et prenait un type nettement sarcomateux.

Oser décr·it égalernent ces globes épithéliaux comme earactéristiq ues pour l'origine thymique du sarcome et Pinder·s 17, citant un cas oü sarcome et kyste dennoïde se trouvaient à la place du thymus, fait dét•i ver le -kyste dennoïde de la partie ectoder·rnique du thymus, dont les éléments épithéliaux sont encor·e un vestige, et le sar- come de son origine mésoder·miq ue aux dépens de la- {luelle il se serait développé ultérieurement. Vircho\v 18

le premier axait admis l'origine thymique de ces tumeur·s Bt appuyé sur· ce fait qu'elles peu,·ent avoir un type com- biné, c'est-ù-dir·e être composées de plusieurs sortes de tissus.

Letulle l!J tout en admettant aussi ce polymorphisme (JUÏ, d'apr-ès lui, ne s'explique que par une origine glan- dulaire, se base encore sur la progression descendante, prépéricardique, sur le refoulement excentr·ique du cœue Bt des poumons, et sur l'envahissement de la plèvre juxtaposée au thymus pour soutenir l'origine thyn1ique d'une tumeur médiastinale. Ce raisonnement peut s'al)- pliq uer ù toutes les tumem·s médiastinales et cela re- vient à dit·e que leur siège, leur· localisation et leur mar- che permettent d'admettt·e plutôt une origine qu'une autre. Or la plupart des tumeurs sont déjà trop avancées au moment de la mor·t pour qu'on puisse en toute sùreté en détenniner le point de départ, qui en tous cas doit

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être cherché dans le tissu çonjonctif üüsant partie soit du thymus. des ganglions lymphatiques, du péricarde, de la gaine des vaisseaux et des nel'fs, du périoste sternal ou dans le tissu adipeux et le tissu conjonctif cellulaire lùche du médiastin. Comme nous l'avons déjù elit, les di vers types de sarcome peu vent pr·endre naissance dans le même or·gane.

La forme et le volurrw sont excessivement variables et peuvent contribuer· pour leur part ù élucider la ques- tion de l'origine; en génér·al les sarcomes développés aux dépens des ganglions sont bosselés, irréguliers, composés de tumeurs secondaires adossées les unes aux autres et entourées d'une coque conjonctive, tandis que ceux qui partent du tissu 1nédiastinal prennent un aspect diffus, sans délimitation nette et que ceux partis du thymus forrnent une tmneur unique, souvent encap- sulée et ù sUl·face plutôt réguliêre. Mais une fois que la tumeur a atteint un fort développement, qu'elle a envahi les organes avoisinants il nous est impossible de dite quelque chose de sù1~ au sujet de sa provenance.

Bien qu'au début il y ait une pér·iode latente pendant laquelle la tumeur s'accroît sans ·don_ner lieu à aucun symptôme et que nous n'en connaissions pas la durée, ' le peu de temps qui s'écoule entre l'apparition des pre- miers signes de son existence et la mort nous prouve que la ma1,che en est excessiven1ent rapide. En effet la plu- part des malades a succombé clans les premief's six mois et des 33 cas où la durée de la maladie est indiquée, elle a été de 1-6 mois dans 30 cas, de 6 mois à 1 an dans 2 cas et dans un seul cas (obs. 39) elle a dépassé une an- née. Certaine1nent le siège de la tumeur·, son mode d'en- vahissement et la résistance individuelle de chaque ma- lade doivent entrer en ligne de compte et nous ne pou-

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vons pas juger de la rapidité de sa croissance seulement d'après les syrnptôrnes.

L'autopsie elle-mên1e nous t·ew:;eigne davantage sur ce point, car nous voyons sou \·ent les parois vasculaires envahies en si peu de temps qu'elles n'ont pas pu réagir contre l'envahissement comrne c'est le eas pour les tu- meurs à marche lente oü une inflmnmation réactive for- mative peut opposer une barrièr·e aux progrès de la tu- mem·, qui alors n'agit que pm· compression et non pat·

destruction. La richesse vasculaire, les foyers hémor- rhagiques qui se rencontrent sou vent dans l'intériem·

de la tumeur et les éléments embt·yonntüres qui la com- posent indiquent également une croissance rapide, con- firmée par la durée de la lJlaladie. Dans quelques ca;:., pourtant, lorsqu'une rnembrane conjonctive entour;e le néoplasme, co_mme dans. notre obse1·vation, la marche doit être plus lente, mais notŒ ne pouvons pas tracet·

une différence de croissance par rapport à la nature des élérnents sar·comateux, car bien que les 3 cas qui aient duré plus de 6 mois (obs. 16, 3H, 45) appartienneut nu type du sarcome à cellules fusiforrnes, il y en a d'autres, et c'est la rnajorité, appartenant au même type, qui ont suivi la même marche rapide que les lymphosarcomes et et les sarcomes à eellules rondes (obs. 8, 17, 19, 34, 38, 45, 47, 52).

Les complications (lUe peuvent présenter les néoplas- mes médiastinaux dépendent de leur siège, de leur YO-

lume, de l'envahissement des organes intrathoraciques et des n1étastases dans d'autres parties du corps. Sur les 53 cùs que nous possédons, six fois seulement la tumeur siégeait dans le rnédiastin postérieur, pour les autres le siège le plus fr·équent sont le thymus et les ganglions lymphatiques péribronchiques. C'est sur·tout à la base

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du cœur, aux hiles des poumons que la cmnpression se fait remarquet·, car c'e~t lù, ainsi qu'à la base du eou~

que la tumeur trouve le moins de place pour se déve- lopper et que se tr-ouvent les organes dont la compression occasionne des trou bles très graves. Les effets immédiats de cette eompression, sont un refoulement. une déviation des organes mobiles comn1e le cœur, les· poumons, l'œ- sophage tandi~ que les vaisseaux, la trachée et les bron- ches, étant clans une position plus fixe, ne se déplacent guère et présentent des rétrécissements plus ou moins

(~onsiclérables, qui peuvent même aller jusqu'à l'obsti·uc- tion complète des vaisseaux (obs. 21) et nécessiter la trachéotomie pour obvier à une sténose trop considérable de la trachée (obs. 30). Hadr~ 20 (obs. 32) cite un cas où la tumeur siégeant dans le rnédiastin postérieut· compr·i- Inait l'cesophage et provoquait une telle occlusion à la suite de la coudure pr·oduite par la déviation que la ma- lade dut être opérée pour· obvier· à une dyspbagie ab- solue. Le cas cité par Fütterer 21 (obs. 23) nous intéresse particulièrement car il s'agit d'une compr·ession avec rétrécissement de l'œsophage et réaction intlam1natoire (le la muqueuse, irTitée par le frottement plus grand ù

cet endroit dù au passage des aliments et d'une perfora- tion par compression en voie de se faiee. Le seul cas, ù

part le nôtre,· où nous ayons 1·elevé une perforation de l'œsophage e:-;t celui de Williams,. 2'2 ( obs. 33), n1alheu- r·euserr1er1t cet auteur ne donne aucun détail sur sa for- n1ation. La compression des vaisseaux est presque la I'ègle pout' les veines, surtout pour la veine cave supé- rieure et les veines de la base du cou, tandis que l'aorte et le~ autres artères résistent dav~ntage grâce à l'épais- seur et à la densité de leurs parois. La compression de la tl'achée et des bronches est eitée dans 12 cas sur 53, et celle de l'œsophage dans 8 cas seulernent.

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A part cette con1pression · nous avons encore plus souvent un envahissement direct des organes intratho- raciques avec destruction plus ou moins grande, variant selon le degré de résistance de leurs tissus et ce sont sur- tout le péricarde, l_es gros troncs veineux, les plèvres, let-) poun1ons et les bronches qui sont atteints tandis que le cŒur, la trachée, l'œsophage et les nerfs ne sont direc- ten1ent intéressés que dans un petit nombre de cas. Les eûtes et le sternum sont aussi envahis dans quelques cas, pour lesquels il est possible que le sarcome se soit déve- loppé aux dépens du pér·ioste sternal, quoique cette ori- gine ne soit nulle part expressément notée. Dans les observations 12 et 1~), la tumeur s'est continuée jusqu'ù la peau à travers les espaces intercostaux et est venue faire saillie à la face antérieure du thot·ax. La perforation des organes est r·are, de rnême que la destruction des nerfs, ainsi nous n'avons sur 53 cas que 3 fois la per- for·ation des veines (obs. 3, 42, 52), deux fois de la tra- chée ( obs. 11 et 27), deux fois des bronches ( obs. 27 et 52), deux fois de l'œsophage (obs. 33 et la nôtre) et pour les nerfs nous ne relevons que 4 cas de destruction des nerfs vagues ( obs. 10, 11.15, 38), 5 cas pour les nerfs récurrents (obs. 11, 15, 18, 38, 48) et un seul pour le nerf phrénique (obs. 10).

La thrombose des veines, cave supérieure et brachio-

• céphaliques, ne se retr·ouve que dans les observations 9, 10, 19, 27, 29, 47 et tient autant à la compression qu'aux modifications de la rnembrane interne de ces vaisseaux

it la suite de l'envahissement de leurs parois. L'obser- vation 39 est intéressante surtout par l'envahissement de IR colonne vertébrale et la destruction· de la moelle au niveau de la tumeur. Dans aucun cas nous n'avons relevé la destruction d'une artère qui, quoique compri-

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1née, résiste da van tage grùce ù la str·uctur·e solide des parois.

Le grand nombre de cas oü il

:r

avait un épanchement pleural, le plus souvent bilatéral, n'est pas un fait qui doive nous étonner, étant donné la compression des gros troncs veineux, les troubles citculatoir·es qui en sont la conséquence et l'initation des plèvres due à la pré- sence de la tumeur, ainsi que leur envahissmnent.

Les mêmes troubles circulatoires expliquent égale- ment l'œdème localisé · ù la par·tie supérieure du corps

<1uelquefois à un seul côté, se montrant aussi hien aux.

bras qu'au cou et à la face, de rnême que la. dilatation des vei~1es dans les mêmes régions et ù ce dernier point de vue l'observation de Litten 23 (obs. 49) est cu1·ieuse par· la rapidité avec laquelle ont apparu ces varices tho- r·acigues, qui se sont dé\'eloppées en 24 hem·es, pr·oba- blement à la suite d'une thrombose de la \·eine cave ~u­

périeure qui était for·tement comprimée.

Les 1nétastates sont l'ela ti vernent peu fr·équentes puis- que sur 53 cas il n'y en a que 18 présentant des foyers secondaires indépendants de la tumeur primitive. Les poumons, les r·çins, les ganglions lymphatiques et le foie en sont lè plus souvent le siège. Les poumons pré- sentent des noyaux. 1nétastatiq ues dans 6 cas (obs. 11, 21, 23, 24, 42, 46), les reins également (obs. 10, 13, 14, 18, 35. 4~)); les ganglions dans 4 cas (obs. 18, 30, 45, 46), le foie dans 3 cas (obs. ~:), 42, 44), les plèvres (obs. 4, 34), le cœur (obs. 4, 18), le ccwps thyroïde (obs. 4, 35) dans 2 cas seulement et la capsule -surrénale (ohs. 4), le pan- eréas et la vésicule biliaire (obs. :-35) daris un seul cas.

Etant donné la rareté des métastases et le peu de symp- tômes qu'elles donnent nous ne saurions les considérer · comme une complication grave des sar·comes rnédiasti-

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taux, car dans un seulcas (obs. 35) un noyau secondaire avait comprimé le canal cholédoque et provoqué une

rétention biliaire avec ictère.

Symptomatologie.

N'ayant fait (1u'un tr-ès bref résumé de l'histoire di- nique des malades, nous ne nous étendrons pas longue- ment sur les sympUnnes qu'ils ont présentés et nous ne citerons que les principaux. Il n'existe aucun symptôme propre aux turneurs du médiastin, quelle que soit leur nature, qui ne puisse se montrer également clans d'au- tres maladies affectant les organes intrathoraciques.

Nous n0 pouvons formuler un diagnostic précis que d'après le groupement et la marche· des symptômes pris dans leur ensemble.

Hertz dit qu'ils dépendent seulement du siège de la tu- meur, de son volume, de la rapidité de sa croissance et de la compression qu'elle exerce sur le cœur, sur le;-;

poumons, sur la trachée et les bronches, sur l'œsophage et surtout sur les gros vaisseaux et sur les nerfs. La na- ture même de la tumeur ne peut pas être diagnostiquée, et .si Litten 23 avait cru pouvoir tirer des conclusions de la présence d'élélnents cellulaires dans les exsudats pleurétiques, l'examen microscopique démontra qu'ilne s'agissait que de leucoeytes tuméfiés et de eellules endo- théliales appartenant à la plèvre. Dans quelque~ cas pourtant la marche rapide suivie par la turneur et la eachexie précoce que présentent les malades, pourront faire penser à. une tumeur maligne plutôt qu'à une tumeur bégnine.

Quelquefois l'examen extérieur du malade permet de

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constater une difforrnité du thorax, une proéminence anormale générale ou localisée, comme nous le voyons dans les observations 1, 10, 12, 27: 34, 42, 44, 50. C'est presque toujours la paroi antérieure qui est affectée, les côtes proéminent, le ster·num se bombe et le thorax pr-end plus ou n1oins la forme emphysémateuse. Dans les cas 42 et 44 la pr-oéminence est limitée aux espaces intercos- taux supérieut·s où la tumeur avait envahi les parois thoraciques. Il est probable gue, si dans chaque cas une mensuration exacte du thorax avait été, faite, l'on aurait encore plus souvent constaté une asymétrie unilq,térale, tout en tenant corn pte des exsudats pleurétiques qui la favorisent également.

L'excursion tbot·acique pendant ln respiration est aussi quelquefois modifiée et beaucoup n1oins étendue du côté affecté (obs. 9, 22). Dempfwolff'2\ (obs. 43) .attache une g1·ande impol'tance au «rétrécissement thoracique)) dans lequel le thorax reste aplati et ne prend plus part à l'ex-

\:ursion thor·acique, n1ême après la ponction de l'exsudat pleurétiqüe qui en avait provoqué la proéminence.

,

Il n'est pas rare de rencontrer une hypertrophie des ganglions lymphatiques sus-claviculaires et cervicaux comme dans les observations 3, 5, 6, 9, 12, 18, 31, 48, 50, sans qu'ils présentent pour cela une métastase. La palpation de ces ganglions peut être un secours pl'écieux pour le diagnostic, de même que dans l'observation 47, elle perrnit de constater· un prolongement de la tumeur derrière l'articulation sterno-claviculaire gauche.

Si la tumeur se développe près de la paroi antérieure du thorax, et si elle atteint un volume assez grand, nous aurons à la percussion une zone de matité qui tl·ès sou- vent ·est limitée à la partie médiane ou s'étend quelque- fois latéralernent sous les clavicules et au devant de la

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région cardiaque; cette matité est très caractéristique et ne se laisse pas confondre avec celle provenant des altéra~

tions pulmonaires ou cardiaques. Les changements de position ne donnent aucun déplacement de cette matité, et dans toute son étendue le frémitus vocal, les bruit::::

respii:atoires sont abolis ou tout au moins notablement diminués, quelquefois on y entend un souffie bronchique ass.ez dur, dû ù la compression des voies respiratoires (obs. 9, 15, 33, 45). Lorsque la tumeur s'étend au de- · vant du péricarde, les bruits du cœur sont très affaiblis.

comme perçus à travers une eouche de ouate, son choc est imperceptible et il est souvent dévié à gauche. Il peut arriver que les pulsations cardiaques soient transmises par l'interposition entre le cœur et les parois thoraciques d'une masse solide résistante, à toute la partie antérieure du thorax, qui dans ce cas présente des batte1nents iso- chrones à ceux du cŒur, (obs, 39). La rapid'ïté des pul- sations qui sont souvent très augmentées, comme dans le cas cité par Hayem (obs. 1), tient surtout à la com- pression et à la destruction des nerfs pneun1ogastriques et les bl'uits de souftle mentionnés dans les observations 21, 25 et 42 reconnaissent égalernent une compression ou un envahissement du cœur pour cause.

Les phénomènes dus à la compression des gros troncs veineux ne manquent presque dans aucun cas; ce sont la cyanose, les veinectasies, l'apparition d'une circulation complémentaire, l'œdème, les hémoptysies et plus rare- rnent l'exophtalmus avec ou sans troubles pupillaires.

Ces symptômes sont souvent bilatéraux et toujours li- rnités à la partie supérieure du corps, tête, bras, thorax~

dans quelques cas l'unilatéralité en est frappante surtout lorsqu'il s'agit d'un seul bras, ou d'un seul côté de la face (obs. 1, 5, 19, 29, 31, 45, 48). Le système artéi~iel

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résiste davantage aux effets de la compression; le pouls est quelquefois tr·ès affaibli (ohs. 47) même aboli (obs. 14), d'autrefois il est inégal des deux côtés ( obs: 27, 33).

Landgraf 25, (obs. 41) cite ·un cas de pouls paradoxal, disparaissant pendant l'inspiration pour reparaître ù l'expiration et attribue ce fait ù une adhéi'ence de la tu- meur à l'aorte et au sternum; lorsque ce dernier s'élève dans l'inspiration, il attirerait par l'intermédiaire de la tumeur l'aorte en avant et en rétrécirait alors le calibre qui redeviendrait nor·mal pendant l'expir·ation. Egale- rnent dans un seul cas ( obs. 47) nous avons une diffé- . renee entr·e le pouls t·adial qui est très petit, à peine per- eeptible, et' le pouls crural qui est fort, vibrant et ceci dépend de la compression des troncs artériels brachio- céphaliques. C'est égale1nent aux troubles circulatoires, à la stase sanguine que sont dues les hémoptysies que nous trou von=-- n1entionnées dans les cas 18, 24, :.33, 41, 42, 50.

Si les troubles cireulatoires sont si ft'équents qu'ils peuvent presque être c~nsidérés comme symptôme ca- ractéristique des tumeurs rnédiastinales, il n'en est pas de 1nême pour les troubles nerveux, se montrant ù la suite de la compression ou de la destruction des nerfs pneumogastriques, récurrents et phréniques, les seuls atteints dan:;.; les cas que nous avons trouvés. Abstraction faite de la douleur lancinante, s'irradiant dans les bras, dans les épaules et que nous observons souvent au début, les troubles net'veux sont surtout la dyspnée qui ne peut pas toujours êtr·e mise en relation avec une compression directe des voies· respiratoires, sul'tout lorsqu'elle prend le caractère d'accès de suffocation corrime dans les cas 1, 10, 15, 47, la toux sèehe quinteuse, quelquefois pa- roxystique (obs. 15, 47) qui peut également reconnaître

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pour cause un état intlarnnratoil'e de~ voies respiratoires.

La destruction des nerfs récurrents, imn1obilisant une eorde vocale (ob~. 11, 15. 18, 38, 44, 48) ou les deux ( ob.1) et annihilant la fonction de~ rnu:-;cle:-; dilatateurs de de la glotte. augmente considérablernent ladytipnée qui se sc fait sentir par la GOin pression des poutnons et la ré- duction de la surface respinttoire. Elle occasionne égale- n1ent des troubles de la phonation, l'aucité plus ou moins prononcée de la voix ou 1nên1e aphonie eomplète ( obs.

10). La cbuleul' laneinante que nous avons déjà Inen- tionnée, est assez f1·équente (obs. 4, 7, 14, 18, 24, 25, 27, 30) et n'est certainement que le résultat de la compression et elu tiraillement des trones nerveux. Les symptôn1es exceptionnels d'une lésion médullaire, due à l'envahis- sement de la moelle ne· sont cités que dans l'observa- tion 3Ç).

Dans la plupart des cas la tumeur siégeant dans le n1édiastin antérieur, les phénomènes de compression de l'œsophage, dysphagie plus ou moins prononcée, sont plutôt rares et nous ne les observons que dans 5 cas sut·

53 (obs. 1, 2, 32, 33, 41). Dans le cas 47 la déglutition était toujours accompagnée d'accès de toux paroxystique provenant d'une augrnentation mmnentanée de la com- pression des nerfs par le passage des alirnents.

Tels sont en un court résun1é les symptômes princi- paux présentés dans les cas de sarcomes de la région 1nédiastinale. Ils s'appliquent ù toutes les tumeurs intra- tboraciques en général, quelle que soit leur nature et ne pern1ettent de poser un diagnostic sûr que pris dans leur ensemble. Rarement nous les trouvons tous réunis et très souvent ils sont obscurcis par ceux proYenant des lésions consécutives des poumons, du cœur, du· péri- earde ou des plèvres.

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Heft 9. 1889.

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