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WÏMÏÏ&ï- .'1 ~'A ***, m / r tt

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

WÏMÏÏ&ï-

(T

j-

~'A .'1

***

,

r tt

m /

(2)

ALBERT

R.

MANN

LIBRARY

NewYork State Collèges

of

Agriculture andHomeEconomics AT

CornellUniversity

EVERETTFRANKLIN PHILLIPS BEEKEEPING LIBRARY

In

Memory

of L. L.

Langstroth

(3)
(4)
(5)

TRAITE

SUR

LES RUCHES A L'AIR LIBRE.

(6)

Touslesexemplairesnonrevêts-delasignature del'unde nous, Seront n'putéscontrefaits.

JW**?^

(7)
(8)

-%>>

(9)

ABEILLES.

TRAITE

SUR

LES RUCHES A L'AIR LIRRE

,

CONTENANT:

I."LESMOYENSD'ÉTABLIRDES RUCHES AL'AIRLIBRE; 2."UNESSAI SUR LES AEE1LLES;3."l'arTDE CULTIVERCESPRÉCIEUXINSECTES;

4-° UNEMÉTHODE DE RENDRE LEURSPRODUITS PLUS AEONDANS ET PLUS CERTAINSQU'lLS HE L'ONT ETE JUSQU'A PRESENT; 5.° CM APPENDICESUR LAMANIÈREd'eXTRAIRELEMIEL ETLA CIRE, ET LES PROCÉDÉS DE RECONNAITRE LEURSFALSIFICATIONS;

Par

J« MARTIN

PÈRE,Propriétaire,

et Alexandre

MARTIN

Fils,Pharmacien.

Prix: 4 francs.

LesAbeillesdoiventêtrepour nous des végétaux pourvus delocomolnlité;c'estànousplus qu'à ellesdeconnaître ce qui leur convient lemieux.

Estai surles Abeilles,page53.

A PARIS,

AlexandreMARTIN,Pharmacien,rueduFau- Chezles ! bourg duRoule, N.° 24;

Auteurs

j

A CORBEIL,

J."MARTIN,Propriétaire,rue delaComédie.

1826.

(10)

<5F 5M

K\ 33/

»?- '

IMPRIMERIEDE MIGNERET, RUEDU DRAGON,N°20.

&*+W5

(11)
(12)
(13)

AVERTISSEMENT.

JLa découverte des ruches, à

l'air li-

bre,

est

due à mon père;

il

en

fit

une pour

la

première

fois

en

1804.

A

cette

époque,

il

ne

la

considéra que comme un

objet

de simple

curiosité.Il l'ap-

porta

à

Paris

,

mais

iln'y

trouva que des

obstacles, et prit le parti

de

la

remporter sans

la

montrer. Vingt

an-

nées

s'écoulèrent

sans qu'on entendît parler d'une expérience semblable

:

il n'avait

pas

suivi la

sienne

et

ne songeait nullement

à la

renouveler, lorsqu'en

1824,

un amateur

d'abeilles,

enthousiaste de

ces insectes, vint le

a.

(14)

VJ

AVERTISSEMENT.

trouver dans son rucher. La na- ture de

la

conversation qui s'enga- gea

, le

conduisit à rappeler son an- cienne expérience;

cet

amateur fut surpris

qu'il

n'eût pas

fait

plus de

cas

d'une chose aussi curieuse,

etl'en-

gagea

très -fort

à recommencer. Mon

père

se

détermina,

la

même année, à

établir

deux autres ruches à

l'air li- bre.

Pourtant

lefruit

de vingt années de plus de culture ne

fut

pas entière-

ment perdu

;

car

il

a perfectionné

ses

ruches de

telle sorte qu'elles

devien- nent,

je crois,

peu susceptibles de modifications

Bientôt

le

bruit des nouvelles ru- ches

se

répandit dans

les

environs de Corbeil^oii une

foule

d amateurs

et

de curieux vinrent

lesvoir.

On con-

seilla à

mon père d'en

faire

part à

la Soci:té

d'agriculture de

Yersailles,

ce

qu'il fit.

Cette

société

députa quel-

ques-uns de

ses

membres pour

véri-

(15)

AVERTISSEMENT.

V1J fierl'exactitude

du

fait.

Ces Messieurs rendant

justice

au mérite de

cette dé-

couverte,

firent,

au nom de

leur

so-

ciété,l'acquisition

de

l'une

de

ces ru- ches.

La ruche concédée

fut

transpor-

tée

à

Versailles,

ellefut

examinée par une plus grande quantité de membres de

cette société.

On

fit

quelques

objections -,

son volume

était si

considérable que

l'on!

crut

d'a-

bord

qu'elle avait été

peuplée de deux

forts essaims-,

mon père engagea

sa

parole sur

lecontraire, et

aujourd'hui tout

le

monde pourra

se

convaincre que

cetle

forme de ruche seconde bien mieux

l'activité

des

abeilles

que

celles

qui sont

closes,

quel que

soit

leur genre de construction. On

lui

objecta

ensuite que peut-être

elle

n'essaime-

rait

pas

: il n'hésita

pas de pronosti-

quer

qu'il étaitcertain

que

les abeil- les

essaimeraient comme dans

les autres;

effectivement, en 1823,

cette

(16)

\'iij

AVERTISSEMENT.

ruche donna deux essaims

(a), et celle

qui

resta

chez

lui

en donna également deux. Le premier essaim de

cette

der- nière

fut

placé dans

les

mêmes

cir-

constances que

sa

mère

c'est celui

que

l'onvoit

à Paris au jardin du Roi.

,

journellement entouré de con- naisseurs

,

on pria instamment mon

père de communiquer

les

moyens

d'en

établir

de semblables

; c'est

ce

qu'il

promit de

faire

par

la

voie de l'impression.

Tous

les

essaims

qu'il recueillit

en 1825 furent placés dans des ruches à

l'air libre, et ce

qui d'abord ne

lui avait

paru que comme propre à étu-

dier les abeilles,

nous parut bientôt avoir un avantage incontestable pour

la

culture en grand. La

facilité

de

l'ex-

(«)Ilest à remarquer que dans le même jardin,à Versailles

,cette ruche était placée, ily avaitune douzaine de ruchesclosesqui,cette année,n'endon- nèrentpas.

(17)

AVERTISSEMENT.

IX ploitation etlaclarté

des opérations

firent

qu'au

lieu

de donner seulement

le

procède de son expérience

je lui conseillai

de

faire

un

traité

complet.

Depuis long-temps

je le suivais

dans son rucher

et jeconnaissais assez

bien

la

culture de

ces insectes; je lui

com- muniquai des observations qui m'é-

taient

propres

\et

nous résolûmes de

travailler

ensemble à

la

rédaction de

cet

ouvrage.

La découverte des ruches à

l'air li-

bre

fera

sans doute époque dans

l'his- toire

des

abeilles; les

avantages de

ces

ruches, sur

celles

qui sont

closes, de-

viennent immenses. Dans

ces

derniè-

res,

toutes

les

opérations sont

incer- taines et

une culture exacte imprati- cable

-, il

en

sera

de même chaque

fois

que

l'on

agira approximativement.

Qu'est-ce en

effet

qu'une culture où

rien

ne parle aux yeux

?

la

moindre

vicissitude

entraîne

la

perte

iné vila-

(18)

X AVERTISSEMENT.

ble? où, quand

le

mal

existe, ilest

presque toujours impossible

d'y

por-

ter

remède

?

où enfin

,

on ne peut ré-

colter

que sur des aperçus

?

Les ruches à

l'airlibre

viennent dé- chirer

le

rideau qui a toujours arrêté

la

culture de

ces

précieux

insectes.

Par leur emploi on peut remédier à tous

les

açcidens qui peuvent arriver aux

abeilles; la cire et le

miel sont des produits que Ton peut

recueil- lir

avec une extrême

facilité, et tel

qui

le désire,

peut à son gré

et

en tout temps enlever des gâteaux

,

sans déranger pour

ainsi

dire

les

a-

beilles.

En général

, cette

culture y gagnera donc beaucoup, de même que

l'his- toire

naturelle de

ces insectes.

Nous nous sommes mille

fois assis

proche de

l'une

de

ces

ruches

;

nous y pas-

sions

des journées entières sans être

fatigués

d'admirer

ces

productions de

(19)

AVERTISSEMENT.

XJ la

nature. Que

les

ruches

vitrées,

seu-

les

en usage jusqu'à notre découverte

,

pour étudier

les abeilles,

sont

loin

de nous

offrir

un

pareil

tableau

?

Ah!

si

du moins

l'esprit

d'oppo-

sition

cherche à dissimuler ou à nier

les

avantages des ruches

à l'air libre

sous

le

rapport de

la

culture

, il

sera sans doute

forcé

d'avouer

celui

de pouvoir infiniment mieux contem- pler

les

travaux des

abeilles,

que dans

ces

ruches

vitrées

,

qui dès

-lors

seront naturellement abandonnées.

Nous avons

divisé

notre

traité

en quatre

parties: cette

méthode nous a semblé plus convenable pour remplir son

objet.

Dans

la

première, nous

traitons

principalement de

la

construction des ruches à

l'air libre,

de

la

ma- nière

d'y établir les

essaims; puis nous nous attachons à démontrer

évi-

demment leur

supériorité

sur

celles

(20)

xij

AVERTISSEMENT.

dont on

s'est servi

jusqu'à ce jour;

nous aurions pu analyser une grande

partie

de

ces

ruches

:

mais outre que

ce travail

devenait

inutile, il

nous im-

portait

peu de signaler

les

inconvé- niens de chacune

,

toutes étant

closes et

par

cela

seul

à rejetter.

Cependant nous nous sommes un peu plus ap- pesantis sur

celle

de M. Lombard, parce

qu'elle est celle

qui a

étéle

plus généralement adoptée en France,

jus-

qu'à présent. Mais comme dans

les

autres

, le

cultivateur n'opère que sur des appréciations souvent trompeu-

ses; ce

que

l'ondoit

désirer en toutes choses,

c'est la

précision:

etiln'estja-

mais

possible

d'en obtenir avec

les

ru- ches

closes,

de quelque forme qu'el-

les soient;

car

si

quelques

-

unes en permettent plus que

les

autres

, elles

deviennent

si

dispendieuses que

l'on

ne pourrait pas

les

proposer aux cul-

tivateurs.

La nôtre

est

remarquable

(21)

AVERTISSEMENT.

xhj

par

lasimplicité

de

sa

construction

et la

commodité de son emploi

;

à tous

les

avantages que nous avons

signalés

,

se

réunit

la

douce

satisfaction

de

voir

chaque jour

les

progrès de

sesabeilles.

Après

la

description de

la

ruche

,

nous avons donné

aussi celle

du

sur-

tout qui

luiconvient-,

mais on pourrait ne pas

tenir

exclusivement à

ce

mo-

dèle,

chaque cultivateur pouvant en inventer un autre qui remplirait

les

mêmes

conditions.

La ruche à

l'airlibre,

que nous avons désignée sous

le

nom de ruche

d'obser-

vation

,

pourrait

très-bien recevoir celui

de ruche de fantaisie

;elleest

simple-

ment une ruche d'amateur.

Nous terminons

cette

première

partie

par

l'exposé

des moyens

à l'aide

des-

quels on parviendra

à exploiter

notre

ruche

:

on y remarquera sans doute

avec

plaisir

que

ces

moyens sont

les

plus

simples que

l'on

puisse imaginer,

et

(22)

/

xiv AVERTISSEMENT.

que nous n'avons besoin d'aucun

in-

strument

particulier

pour y parvenir.

Nous commençons notre deuxième

partie

par

la

description anatomique de

l'abeille;

nous n'en n'aurions pas

fait

mention,

si cela

ne

se rattachait

pas en quelque

sorte

aux nouvelles idées que nous avons émises. Nous passons ensuite à

la

description des

trois

es- pèces

d'abeilles

que

l'on

trouve dans chaque ruche.

Il n'était

pas dans notre plan de rapporter toutes

les

expé- riences qui ont

été faites

sur ces in-

sectes.

Nous avons seulement énoncé

celles

que nous avons jugées indispen-

sables

à

la

connaissance des

cultiva-

teurs; pour

les

autres nous renvoyons

le

lecteur aux ouvrages de Réaumur

et

de M. Huber. Nous avons

laissé

dans

le

doute tout

ce

qui ne nous a pas paru vraisemblable

,et

nous avons

signalé

tout

ce

qui

n'était

pas admis-

sible

tmais nous nous sommes surtout

(23)

AVERTISSEMENT. XV

attachés

à combattre

le

merveilleux

at-

tribué aux

abeilles;

persuadés

,

que

son existence

estcontraire

à

l'avance-

ment de leur

culture.

Nous démon-

trons que

l'abeille

communément

appelé reine

est loin

de pouvoir

diriger lesautres.

Après

avoir

parlé àesfaux bourdons

et

des

abeilles

ouvrières, nous entrons hardiment en

lice,

pour prouver que

lesabeilles

n'ont qu'une

intelligence très-bornée,

dans

ce sens,

qu'on entend par

intelligence, cette iaculté

qu'ont

certains

animaux de pouvoir perfectionner leur manière

d'agir

ou d'acquérir une

sorte

d'éduca-

tion,ce

dont

les abeilles

n'ont jamais donné de preuves

(i).

Nous passons ensuite à

la

considération de

ces in- sectes

dans

leurs

rapports avec

lesvé-

(a)Nousdevonsdoncêlreétonnésde voirîlesauteurs intituler leurouvrage:«TraitéswTéducation des Abeilles; » on aurait pu éviter une fautequichoquelaraison,en mettant: Traité sur l'éducation des propriétaires d' Abeilles.

(24)

XVJ

AVERTISSEMENT.

gétaux

;

on verra jusqu'à quel point nos idées sont

justes

à

cet

égard. Nous

aurions pu

les

développer davantage;

mais

ce

que nous en avons donné

suffira,

sans doute

,

pour

fixer l'at-

tention du

lecteur.

La troisième partie comprend

l'art

de

cultiverlesabeilles; ces

précieux

insectes,

qui sont souvent

livrés

à eux

mêmes au milieu des

forêts,

dédom- magent amplement ceux qui leur don- nent des

soins.

Nous avons indiqué tout

ce

qui leur

était

convenable

,ainsi

que

la

manière de former un rucher très-commode

,

nous avons enseigné

aussicelle

de connaître

les

ruches que

l'on

devait acquérir,

les

moyens de

les

transporter

et

de

recueillir

leurs es*

saims,

etc.

Enfin nous déterminons autant que possible

la

quantité de ruches que

l'on doit

avoir

et celle

des produits que

l'on

peut en

retirer.

Dans

la

quatrième partie nous

éta-

(25)

AVERTISSEMENT.

xvij blissons

un nouveau système de

cul-

ture

,

qui ne peut

être

que

très-avan-

tageux. Nous entrons de

suite

en ma-

tière,

parce que nous supposons que

lelecteurest

déjà en

état

de gouverner

les abeilles.

Enfin nous terminons notre ouvrage par un appendice, où nous donnons

les

moyens

d'extraire le

miel

et la cire

,

et

ceux de reconnaître

leursfalsifica- tions.

Nous avons

évité

d'émettrenotre

opinion sur

la

formation des produits

des

abeilles,

parce que

cela

ne

paraît

pas encore suffisamment

éclairci:

nous

pensons que Ton

se

rapprocherait plus

de

la solution

de

la

question,

si l'on connaissait

mieux

les fonctions

des

organes des

abeilles.

(26)
(27)

ABEILLES.

TRAITÉ

SUR

LES RUCHES A L'AIR LIBRE.

PREMIERE PARTIE.

Xiest généralement reconnu que la culture des abeilles est bienenretard surlesautres branchesde l'agronomie.Cen'estcertainement pasqu'on ait

manqué

d'expérimentateurs, il

en est au contraire

un nombre

considérable qu'onpourraitciter;ona

même

découvert sur ces insectes cequel'idéede

l'homme

étaitloin depouvoir imaginer(a);maisnousétionsna-

(a) La transformation d'une larve d'abeille ouvrière enabeillefemelleproprementdite,Reinedesanciens.

l

(28)

2 HUCHES A L'AIE LIBRE.

guères bien éloignés de pouvoir obtenir, a l'égard desabeilles,

un

degré de culture sa- tisfaisant.

Silacontrée dans laquelleon les élève est

,

d'après sa fertilité, lacause première deleur prospérité, la manière deplacerces insectes dans unesituationquipermetteaupropriétaire de leur prodiguer tousles soins quipeuvent leurdevenirutiles,etquioffreen

même

tems àcedernier,

un moyen

très-faciled'exploita- tion, doit être sansdoute de secondenécessité.

C'est ce quifait qu'ona inventé tantde for-

mes

de ruches, probablement

pour

atteindre ce butsidésirable; car on s'apercevait bien qu'ilmanquait quelque choseàlaculturedes abeilles,maison nesavaitsurquoidirigerson attention; onépiaitleslois qui les régissent

,

puis on construisait des ruches qui, tour à tour préconisées, étaient ensuite rejetées pour de nouvelles. Cetteinstabilité était

une

preuve

non

équivoque qu'on cherchait à se satisfaire,mais qu'on nel'étaitpas.

Celaparaîtrapourtant bienétonnant,

que

,

depuissilong-temsfonn'aitjamais essayéde mettre les abeilles à découvert; car hormis celaona peut-être touttenté.

On

avait vuces insectes se logerd'eux-mêmes dansdes

chemi-

(29)

RUCHESAL'AIRtIBRE. 3 nées, dans des greniers, travailler sous les tabliersde leursruches, et toujoursonétait

machinalement persuadéqu'il leurfallait, de toute nécessité, des ruches parfaitementclo- ses. Il nenousasuffiqued'avoirl'idée qu'ils pouvaient agir autrement; nousavonsessayé etréussi, d'autreslepouvaientaussibienque nous. Leméritedecettedécouverten'estpas grand; mais ellerendra degrands servicesà laculturedesabeilles. Ellenousa coûté quel- quesessaispourconnaîtrelemeilleur procédé, afindelesmettreenétatdepouvoirtravailler sans êtrerenfermées; on peut y parvenir par beaucoup de

moyens

; maisnousindiquerons seulementceluique nouscroyonslepluscon- venable.

1 .

Aprèsavoir reconnu lapossibilité qu'a- vaient lesabeillesdepouvoirtravaillerà l'air libre, nous avons

porter notre attention surlaconstructiondelaruchequ'ilconvenait de leur donner : il fallait qu'elle fût telle

,

qu'elle pût facilementse prêteràtoutcequi estnécessaireà cegenred'exploitation; qu'elle fûtsimple;qu'onpûtlafairesoi-même,etpar- dessus tout,peu dispendieuse. Nous croyons avoirréussi.

2.

Nous

devons dire

un mot du

plan que

(30)

l\ RUCHES A LAIIt LIBRE.

nous avons suivi pour parvenir- àmettre les abeilles à découvert; ilpourraservir debase pour quelqueperfectionnement.

Nous

savions qu'elles établissaient toujours les

fondemens

deleurstravaux sur des pointsfixeset solides; nousavons desuiteimaginé qu'enleuroffrant des parois libres et flottantes nous devions réussir : C'est cette idée qui nous a guidé

,

nous l'avons suivie et nous nous en

sommes

bien trouvés; d'autrespourront l'étendre en- core; carilestpossiblede construire des ru- ches dont les dispositions les plus bizarres pourront produire des effets merveilleux, et nous

sommes

pénétrés d'avance qu'un tel appareilprocureraità ces insectes

une quan-

tité considérable d'amateurs qui, sans cela

,

nes'enseraientjamaisoccupés.

3.

Une

chose également fort heureuse, est que cettedécouverte, quinous permetd'étu- dier physiologiquement les abeilles, puisse être en

même

tems employée à la culture économique; nous savons que les habitans de nos campagnes tiennent singulièrement à leursvieilleshabitudeset qu'ilesttrès-difficile de leur faire partager nos innovations, fus- sent-elles

même

des plus avantageuses:aussi

,

nenousflattons-nouspasdelesconvaincrede

(31)

HUCHES a l'airlibre 5 suite; nousn'espérons recueillirleurs suffra- gesqueparlasuccessiondestems; c'estdonc inoinspour eux,que pourles personnes plus confiantes que nousécrivons.

4. Laconstructionde notre ruche est fort simple;ellesediviseen quatreparties mobiles superposées lesunessur les autres.

Chacune

de ces parties se

nommera

case; chaquecase est formée dedeux tablettes enboisblancde troislignes d'épaisseur, sur

un

pied carréde surface.

Chaque

tablettea

un

troudedix-huit lignes carréesaucentre;cesdeuxtablettessont réunies par quatre colonnesenbois de sixli-

gnesdediamètre sur quatre pouces dehau- teur, fixéesentreles deuxtablettes à distances égales,etàtroispoucesdes bordsde chaque face;onassujettitavec

un

clou d'épinglecha-

que

extrémité des colonnes; cet ensemble constitueunecase

5.

On

superposera quatrecases semblables pour laformation d'une ruche ordinaire.

La

correspondance des trous doit parfaitement exister.

On

boucheraceluiqui seratoutàfait à la partie supérieure de la ruche, mais de manièreà cequ'on puisse l'ouvriretfermerà volonté.

On

maintiendra l'assemblagedel'édi- fice au

moyen

de deux fils de fer passés en

(32)

6 RDCHES ALAIRLIBRE.

croixsous lacase inférieure, réuniset serrés surlacasesupérieure.

Dans

la suite,lesabeil- lesen propolisant lescases entr'elles, enaug- menteront encorelasolidité.

6. Letout étantainsidisposé,on enveloppe cet ensemble, d'une simpletoile, en laissant libreune desfacesdelacase inférieure;c'est

par

l'on devra introduire l'essaim, après quoi on devra le renfermer en

ménageant

toutefois

une

petite ouverture

pour que

les abeillespuissent entreret sortirlibrement.

7.L'essaim introduit,secomportelà,

comme

partoutailleurs;ilchercheàétablirlesfonde-

mens

de sesgâteaux. Les parties latérales de cette ruche ne luioffrentguères desécurité

,

aussi n'est-cepasqu'il

commence

d'abord;

c'estversle centredela case où ilsetrouve

,

bientôt ilenvahit la seconde, ensuitelatroi- sième, etenfin la dernière.

Dans

les années favorables, c'est l'affaire de8 à 10 jours;

on

peut alorsenlever totalement la toile qui ne tiendra quetrès-légèrement

aux

gâteaux;

on

le pourrait également au bout de quelques jours, mais onrisquerait de voir ;les abeilles se porter d'un seul côté, ce quioffrirait

un

travail irrégulier: si,

comme

nousleconseil- lons,

on

attend

que

toutesles cases soientà

(33)

RUCHES A LAIR LIBRE. 7 peuprès remplies, alors la rucheprésentera

un

ouvragerégulierquisecontinuera dans le

même

ordre.

8.Ainsimisesàl'airlibre,lesabeillesconti- nueraient tranquillement leurs travaux, si l'étatde l'atmosphèreétait toujours calmeet

exempt

de toutcequipeut nuireessentiellement àces insectes;car,onconçoitque malgréladé- nomination de rucheàl'airlibre,ilfautcepen- dant lamettreàl'abridel'intempériedessai- sons;lesabeillesnerésisteraientcertainement pasà l'ardeur

du

soleildecertainsétés,niaux gelées des hivers, pas plus qu'aux ouragans etauxpluies, etc.

On

devradoncremplirles conditionsnécessaires,

même

aux autresru- ches,pourlesgarantirdecesincommoditéset leurfaire

un

surtout.

9.D'abord,lesruches serontplacéeschacune sur

un

plateauoutablier largede deuxpieds; elles ne devront pas porter immédiatement sur ceplateau;on les exhaussera sur quatre petites cales qui s'élèverontà

un

pouce envi- ron

du

niveau

du

tablier. Ilya

un

avantage à nepas multiplierces supports, c'estceluide pouvoir clairement enlever tous les insectes quihabituellementsenichententre ces sortes

(34)

8 RUCHES A E'AIR LIBRE.

de points d'appui. Les abeilles elles-mêmes fontsouvent seulesceservice.

1o.Toutescesconditions remplies, dès

qu un

essaim estreçu et placé sur son tablier,

on

devraaussitôt l'affublerdeson surtout.

Pour

le faire, on prendra

deux

cerclesde tonneaux, dont on changeralesformes

pour

leurdonner

cellesdedeuxarches^,

que

l'onmettraencroix, l'unepar dessusl'autre, onles attacheraen- sembleà lapartie supérieure, avec

un

filde

fer.

On

maintiendral'écartement destiges,

au moyen

dedeuxautres cerceauxronds, placés horizontalementdansl'intérieur,ces

deux

cer- ceaux seront solidement attachés à

chaque

tiersde l'élévation des tiges. Cette espècede cage , qui devra avoir dix-huit pouces de diamètre,en auravingt-quatrede hauteur; et serarecouvertedepaille.

Pour

cela,on prendra de lapaille droite et

non rompue

3 onl'atta- chera par petitspaquets, de lagrosseur

du

pouce, autour

du

cerceauleplusinférieur; ces pptits faisceauxdepaille serontserrés, leplus près possible, les uns desautres. Lorsquele toursera garni, on réunira ensemble, à la partie supérieure, toutes les sommités de la paillequel'on serrera fortement(Voirlesfig.

5et6) Cesurtout bien conditionné, sera

peu

(35)

RUCHESA 1,'AIRtIBKE. 9 dispendieuxetdelonguedurée;lorsqu'onen recouvriraune'ruche, on mettra

un

cerceau par-dessusquel'ondescendrapresquejusque surletablier.

11. Dansla belle saison, il faudra multi- plierles issues que l'on pratiquera dans les surtouts, pour, non-seulement établir des courans d'air, maisoffrir aux abeilles plu- sieurs entrées. Nous avons souventremarqué que les ouvertures supérieuressonttrès-fré-

quentées parelles.

12.

On

voitdéjà,par toutcequi précède, combiencette ruche est peudispendieuseet facile à construire;Jl n'est personne, qui., avec

un

peud'adresse,nepuissesoi-mêmela confectionner entièrement.

On

voit aussicom- bien,avecelle,ilest facilede remédierà tous les accidens qui pourraient s'y rencontrer;il

nes'agiraque desouleverlesurtoutpourre- connaître l'état précis dans lequel elle se trouve.

i3. Celle que nous avons exposée auJar- din

du

Roi,est la

même

quisetrouve repré- sentée au frontispice de cet ouvrage; nous l'appelons ruche d'observation,parcequ'effec- tivementelleestdisposée

commodément

pour

cela; elle ne diffère de laprécédente, qu'en

(36)

1 RUCHES A LA1RLIBRE.

ce qu'elle estplacée sous

une

espècedepavil- lon recouvertd'uncoutil, et

que

sonsurtout

,

également encoutil,est, au

moyen

d'unepou-

lie, extrêmement facile à lever et à baisser»

Cette double couverture suffitpour garantir les abeilles

du

soleil et des pluies pendant

l'été; maisserait insuffisante

pour

les froids rigoureux del'hiver. Alors,

pour

cette

mau-

vaise saison, nous aurons plusieurs

moyens

àoffrirpourlesenabriter.D'abord, on pourra transporter la ruche dans

un

endroit où la

température ne s'abaissera pas plus d'un ou de deuxdegrésde froid, et ne s'élèveraguè- resque decinq

ou

six au-dessusdezéro.

On

pourraitemployeraussi,

pour

cettesaison,le

même

surtout

que

celuide nosautres ruches à l'air libre et la laisser ainsi dans le

même

lieu.,ellesetrouve placée,

ou

bienencore on pourra entourer la ruche

même

d'une

vieillecouverturedelainequ'onmaintiendrait avecquelques épingles.

On

baisserait ensuite le surtout de coutil par-dessuscette couver- tureet laruchen'auraitplusrienàredouter

du

froid. Il faudrait

ménager

seulement

une

petite sortiesurledevant.

i/|. Les personnes qui sont

au

niveau de toutcequel'ona inventé jusqu'à ce jourpour

(37)

RUCHES ALAIR LIBRE. 1 1

perfectionner les ruches, verront sansdoute

combien

lanôtread'avantagesprédominans, etcombienilest faciled'obtenirtoutcequela culturepeutdésirer;cari.°rienne peut,pour ainsidire, échapperdansces sortesderuches, ce qui nous conduira probablement àbeau- coup d'observations inconnues jusqu'à pré- sent.

2." Lorsqueles quatrecasesqui constituent

une

ruche ordinaire seront parfaitement

rem-

plies, on pourra en ajouter d'autres à vo- lonté, et autant que les probabilités d'une forterécoltepourontsemanifester;ainsinous auronsdonc

une

ruche d'une capacité indé- terminée, danslaquelleon pourraproportion- nerl'espaceauxtravaux des abeilles (a).

(a)Cette méthode d'ajouter des cases n'est peut-être pasd'uneutilitérigoureuse;onpourrasuivreà cetégard la marche quenous exposerons dansl'i^rtdecultiver les abeilles; mais pourtant,ceux qui ne partageraient pas to- talement notre manière decultiver,etquivoudraienttout obteniràlamêmeépoque,pourrontdu moins,en ajou- tantdescases,ne jamais permettre aux abeillesde dimi-

nuerleur activité.

Il est peut-êtrebien defaire remarquericique notre ruche

,qui,outrequ'elle estsupérieure aux ruchesàhausses

,

enen ayant tous lesavantages, n'a aucun des incoové-

(38)

I2 HUCHESA LAIULIBRE.

3>

11 ne paraît pas

que

le papillon gris,

communément

appelé Fausse-Teigne, puisse se logerfacilementdans nos ruches,puisque, d'unepart,ilfuit lalumière, et

que

,del'au- tre,onpourrait facilementl'expulserdèsqu'il apparaîtrait [a).

l\.°Danslabelle saison,lorsquelessurtouts ont plusieurs ouvertures, lesabeilles travail- lent avec plus d'activité

que

dansles ruches qui n'en ontqu'une;deplus, perdant

peu

de temps à propoliserlestablettes deces ruches

niens queM. Lombardasignalés. Lesplusgraves sont:

le prix exorbitant de cesruches,leurforme parrapport à l'humidité,etenfinde cequ'on nepeutenrecueillirles produits quepar petitesportions.Pourlesautres,onne peut guères lessoutenirsérieusement; ils ne dépendent quedelamanièrede voirde chacun.

Or,le prixde notre ruche esttrès-modique,onpeut facilementlaconstruiresanslesecoursdumenuisier;elle

necraintpas l'humidité, et lesproduits peuvents'obtenir entoutesproportions.

(a) Ce papillon gris estun si grand fléaupourles abeilles

,que les ruchers sont tous mis à contribution parlui; les ruchescloses, dans lesquellesil parvientà sétablir,sont perdues sans ressource.Onn'aeu ,jusqu'à ce jour, aucun moyen particulier d'en débarrasserces ruchesdontilmoissonne chaque année unequantité consi- dérable.

(39)

KtCHES Al'AIRLIBRE. 13 quioffrentmoins derugositésquelestissusde pailleoud'osier,ondoit avoirune augmenta- tiondeproduits.

5.°Pendantlesgrandes chaleurs del'été,on remarque quelesabeillesnepeuventsuppor- ter celle qui se manifeste dans les ruches closes; elles se répandent à l'extérieur et y restent oisives (a). D'autresfois, quandlapo- pulationd'une ruche close estsi considérable qu'elle ne peut plus y être contenue, une portion reste au-dehors,

même

pendant la nuit, tandis que l'autre, étant encore trop nombreuse, gêneconsidérablementl'accrois-

sementdes travaux.Tous cesaccidens dispa- raissent dans notre ruche; elle est suffisam-

ment

aéréepour nepas concentrerlachaleur, etne permetjamaisauxabeilles derester oi- sives:ellestrouvent toujoursde quois'étendre surlalargeuroulahauteurdel'édifice.

6.° L'air,renouvelé souvent,doit nécessai- rement être très-convenable à ces insectes;

l'expérienceprouve déjàque celaneleur est certainement pas nuisible.

On

sait combien

l'air

humide

et concentré fait moisir les gâ-

(a)Souvent même lacire s'amollit,etlesgâteauxse détachent,entraînésparlepoidsdumiel.

(40)

ï4 RUCHES AL'AIR LIBRE.

teaux, cause de maladies

aux

abeilles et dé- peuplelesruches enhiver.

h." Celui qui achètera desabeilles,connaî- trafacilementlechoixqu'ildevrafaire,

quand

ellesserontdansdesruchessemblables àcelle

que

nous avons décrite.

En

hiver, on sera

parfaitement à

même

de s'assurerexactement del'étatde son rucheret deporter dessoins auxruches quienréclameront.

8.° Est-ilpossible d'offrir

une

ruche plus convenable par son genre de construction pourfaciliter la taille?

9.

Pour

former des essaimsartificiels, on n'agiranulle part plussûrementetplusclai- rement.

io.° Enfin,

quand

on a

un

certain

nombre

de ruches, soitqu'onaiteudes essaimsnatu-

relsou quel'onenait fait d'artificiels,tous,ne sont pas toujoursdans

un

étattelqu'ilspuis- sent passerl'hiver; ilarrive souvent

que

par-

mi

eux, il s'en trouve qui n'ont eule tems deramasserquelequart deleurs besoins fu- turs; d'autres moitié; enfin plus

ou moins:

cesessaimsgénéralementfaiblesen population seraientinévitablement perdus.

Comme

dans nos ruches, les abeilles ne passent d'une case dans

une

autrequ'au fur et à

mesure

(41)

RUCHESA L'AIRLIBRE, l5 qu'elles les remplissent, il résulte qu'à la fin de l'automne onpeut réunirdeux

ou

trois

deces essaims, chacunavecsaprovision, de sorte quel'on n'aura jamais que des ruches bien approvisionnéeset bien peuplées. Cette opérationne pourrait pas s'exécuterdansles ruchescloses.

i5. Il est encore

un

point essentiel que nous nous garderons de passer sous silence

,

puisqu'ilfait la base d'un principe reconnu

,

etque nous semblons, d'abord, en opposi- tioncomplèteaveclui; c'estquepluslesabeilles ont des ruches petites,plusleurstravaux sont accélérés.

On

pense à cetégardqu'un grand espacelesdécourageetqu'ellestravaillentcon-

séquemment

avec d'autant moins d'activité qu'elles sont dans de vastes ruches. Or, la nôtreesttrès-grande; mais, pourla justifier, c'estici le lieude donner laraison pourla- quellenousengageons àrecevoir l'essaimdans la case inférieure.

Nous

y trouvonsl'avantage que le volume de l'essaim remplit presque toute cettecase;les abeilles, y trouvant

peu

d'espacepourtravailler, sedéterminent bien- tôtàmonter danslacase supérieure. Lorsque

celle-ciestpleine, elles montentdansla troi- sièmeetsuccessivementdansla quatrième.

(42)

16 RUCHESAl'AIRLIBRE.

16.

On

va voirque nous nous retrouvons parfaitement en harmonie avec ce

que

l'on a observé; car il paraîtque, dès que l'essaim est reçu, qu'il n'aperçoit

que

la seule case dans laquelleilsetrouve;

que

c'est-là d'abord qu'il établit ses premièresalvéoles, etquece n'est quelorsqu'ila besoindes'agrandirqu'il

découvre

un

espacequ'il sembledésirer:

une

preuvecertaine de cette conséquence, c'est

que, lorsquelesessaims sonttardifs

ou

la sai- sonpeupropice3 les abeilles ne remplissent exactement qu'une ou deuxcases et que les autresrestentsouventabsolumentlibres.

Puisquenous réunissons tout, quelavan- tage

immense

n'avons-nous doncpas surces ruches si étroites et tant circonscrites,

souventle propriétaire, par

un

faux calcul, alui-même bornésarécolte.

L'inconvénient des grandes ruches closes est facileàsaisir; lesabeilles

commencent

tou- joursparédifierà lapartiesupérieure; delà, jusqu'à lasortie, le

chemin

estconsidérable.

Approprier tout l'intérieur et le propoliser, est

un

travail

immense

pour elles etquire- tarde

éminemment

les récoltes de la cire et

du

miel, quesouvent après , la mauvaise saisonne permetplus d'opérer,

ou du moins

(43)

RUCHES AL'AIKLIBRE. 1n en sipetite quantité, qu'elle devient insuffi- sante pourlaconsommationd'hiver.

Moyensà l'aidedesquels onobtiendra, avec les ruches àl'air libre,toutcequisepratiquedans laculture desabeilles.

Les opérations qui se pratiquent dans les

ruches en activité, peuvent seréduireàtrois principales,la tailleourécoltepartielle, la ré- coltedetouteune rucheetlesessaimsartificiels.

De

laTailleourécolte partielle.

17. Ceque l'onappelletaille,récolteou dé- pouillepartielle,châtrerune ruche, est peut- êtrepourlesclimatspeu propicesauxabeilles, laseulemanière,laplusimportanteetlaplus avantageusedeprofiterdeleursproduits. C'est toujourscetteopération quiaurait

princi- palementexciter l'attentiondes cultivateurs, dansla construction deleursruches. 11 n'y a quecelledeM.

Lombard

dont on puissefaire

mention; car les autres sont construites à si

grands frais, qu'il faut plutôtles considérer

comme

objetsd'amusement que

comme

moyens économiques. Nous ne pouvons cependantpas taire que nous connaissons

bon nombre

de

(44)

l8 HUCHES al'airlibre.

personnes qui onteuà seplaindredela

ruche

de M. Lombard; nosvillageois surtout, ont eu lieude se repentir

de

l'avoir adoptée.

Nous

avouerons aussi qu'ils agissentsouventavec si

peu

de discrétion, qu'illeur faut des circon- stances bienmatériellespourqu'ilsnesetrom- pentpas.

On

leura dit que, danslaruche de M. Lombard^ilspouvaientpresquetoujoursen- leverle couvercle, quia, quatreàcinqpouces de profondeur, suronze

ou

douze delargeur; cetespace, dansles annéescontraires, estle seul qui contient touteslesprovisions

que

les abeilles ont

pu

amasser. Lesvillageois enle- vaientee couvercle sanspouvoirapprécier cequi pouvaitresterdansla ruche, de sorte

que

la plupart

du

temps,les

mouches

périssaientde famine quelques moisaprès.

Une

expérience qui fut suivie d'un simal- heureuxrésultat, fera époquechezeux;ilest douteuxqu'ils sesoumettent de sitôtàunese- condeépreuve.Ilssedéfieront des innovations, tandisqu'ilsnedevraient souventsedéfier

que

deleur maladresse.

Quoiqu'ilensoit, aveclaruche de M.

Lom-

bard3

comme

avec touteslesruchescloses, on risque souvent defaire

une

fausse opération

quand

onveutles tailler.Danslasienne,ilarrive

(45)

RUCHESAL'AIR LIBRE. 19 souvent,

quand

onenlèvelecouvercle

,qu'on est obligé delereplacerimmédiatement, soit qu'ilne contienne que peu de chose, soitau contrairequ'ilcontienne toutcequepossèdela

ruche, soit enfin qu'il renferme

du

couvain-, touscesaccidens sont gravesetpeuvent pour- tantserencontrer; cariln'estpasfaciled'être sûr, par avance, de l'expédition qu'on va faire;lecultivateurlemieuxexercés'ytrompe:

alors celte opération manquee, coûte aux abeilles

un

tems considérable pourréparer les dégâtsqu'ellepeut occasionner chezelles,

tems, qu'elles auraient employé à d'autres productions.

18. Chez nous, onvoittouteladifférence;

on n'agitpointen aveugle,etle toutestsou- misàlasagacité

du

cultivateur. Lorsquel'a-

bondancesemanifestedans nos ruches,elleest visible, et, àl'aidedefuméeetd'uncouteau,

on peut,

même

sans déranger le corpsdela ruche, enlever sans opposition tout cequela sobriétépeut permettre.Avantl'opération, on examinesicequel'onveutenleverne contient pointde couvain,

ou

l'on s'arrête sitôt qu'on l'aperçoit; il estimpossible qu'onpuisse agir avec plusdeprécisionquedansde semblables ruches. Jamais on necause plus de dégrada-

2..

(46)

20 RUCHESAl'air libre.

tionqu'il n'en faut

pour

faire cette récolte.

19. Si l'on tient à enlever

une

case en- tière, soitpoursonprofit, soit

pour

la

don-

ner à

un

faible essaim,on s'y prendra dela

manièresuivante:D'abord,ondevraêtre con- venablement

masqué

etganté (c'est dureste 3 quoi qu'onen dise, une prudence que l'on doit toujours avoir, pouréviter les accidens, quand onopère sur une rucheen activité);

on

aura à sa disposition

un

couteau, tin fil de laiton etdela fumée.

Au moyen

decettedernière, on éloignera les abeilles des points sur les- quelsonagira; on dénouerales filsdeferqui tiennent l'assemblage de la ruche; onabais- sera chaqueextrémité; après quoi, onintro- duira entre la case à enlever et celle qui y

estattenante,lalame

du

couteau,etau

moyen

d'unelégèrepeséeon décollera facilementles

deuxtablettes,quelesabeillesauront

un peu

propolisées;

comme

chaque tablette est per- céeàson centre et que les trous correspon- dentlesunsavec les autres,ilarrive qu'il s'y trouve

une

continuité d'alvéoles, qu'il faut trancher avec précaution;pour cela,onintro- duit

un

filde ferou delaiton entre les

deux

tablettes; entenantunedesextrémitésdecefil

danschaque main, onl'amène

doucement

et

(47)

RUCHESALAIR LIBRE. 21 carrément de l'une des faces de la case àla faceopposée, cequicoupera asseznettement lesalvéolesqui s'yrencontreront;nousdisons

doucement

, parce qu'il pourrait s'ytrouver desabeillesquel'on massacrerait si l'on n'a- gissaitpas ainsi. Enfinonenlèverala case.

20. La case étantainsi séparée,on pourra immédiatement enmettreunevide àlaplace

,

et la maintenir en remettant les fils de fer

comme

ilsétaientauparavant; ensuite onre- couvrirala ruchedeson surtout,on présen- terala case enlevée leplus près possible de l'entréeordinairedesabeilles, etpar delégère*

secousses, cellesqu'ellecontiendray retour- neront instantanément. Siquelques-unes s'ob- stinaient àdemeurerdanscettecase,onseser- viraitde fumée pourles fairedéloger.

Ordinairement, lorsque les quatre cases d'une ruchesont remplies, et qu'on en re- tirepoursonprofit, on

commence

, avantl'o- pération, par trancher avec le fil de laiton

,

tout ce qui saillit hors de la contenance de touteslescases,enseservanttoujours de fumée

pour

éloignerlesabeillesdespointssurlesquels ondoit opérer.

C'est presque toujours la case supérieure qu'on enlève pourtaillerune ruche, et rien

(48)

2-2 HUCHES A l'AIRLIBRE.

n'est alors plus facile qued'en remettre

une

videàlaplace; maissi,par

une

nécessitéquel- conque, on voulait prendre

ou

la case infé- rieureou unedescasesintermédiaires,etqu'on voulûtabsolumentlaremplacer par

une

vide

,

ondevra,après avoirdétaché convenablement

lacase à soustraire, passer deuxfilsde feren croix sous les cases supérieures à celle-ci et les soulever; ensuite on enlèvela case dont onabesoin, et, on remet la videà sa place

,

onreposelapartiesupérieuredel'édificeet

on

maintientletout

comme

dansl'étatordinaire.

Toutcelane

demande

que

peu

d'instans.

Récolte entière d'uneruche.

21.

Comme

danslesautresruches, celte ré- coltes'obtientpardeuxprocédés biendifférens:

lepremier consiste à fairepasser les abeilles d'une ruche dans

un

autre; parlesecond, on

faitpérirlesabeillesdelaruche dont on veut enlever touslesproduits.

Le premierprocédé,quel'on

nomme

chasse, comporteaussideuxbuts d'opération:lepre- mier, qui la détermine, c'est lorsqu'uneru- cheadonnétrop d'essaims,qu'elle aépuisésa populationde manièreàfairecraindrequ'elle ne puissepasser l'hiver

;plutôtque d'encou-

(49)

RUCHES AhAIR LIBRE. 25

rir les risques, onfait passer les abeilles de cetteruchedansune autrerucheenactivité

,

également faible en population. Alors, dès qu'onaura décidé cetteopération:ondébar- rasserade sonsurtout,larucheàfaireévacuer;

onmettraà sa

même

placecelleàaugmenter, qu'on enfumera d'abord, puis on mettrala

premièredans unesituation horisontale, età l'aidede

fumée

etde secousses,onopérera la réunion.

22. Dansquelques pays, ceux quicultivent les abeillesengrand,leschassentdeleurs ru- chesdans des ruchesvides,et cela,àunecertaine époquedel'année, parexemple, quinze jours aprèsletemsdesessaims.Leur but,danscette opération, est d'obtenir tout ce que leurs

mouches

peuventavoir; ensuite, ilstranspor- tentles nouvelles miches dans des contrées encoreabondantes en fleurs; et là, elles ont letems de se refaireavantl'hiver. Cette

mé-

thode ne réussiraitpas partout, parcequela saison quisuitles derniersessaimsneproduitpas partoutassez, etque, d'un autre côté,ilpour-

raitêtreimpraticable(acause deladistance) de les

mener

au pâturage. Voilà cependant

comment

celte chasse pourrait se faire avec nos ruches.

(50)

a4 RUCHESal'airlibre.

On

mettrait

une

ruche vide, enveloppée d'unetoile,

comme

il a été dit, (6) àla place de la ruche pleine; on approcherait celle- ci le plus près possibledel'autre. etparle

même moyen

que nousavons exposé (20) le

changement

auraitlieu;laréussite estassurée parl'aptitudequ'ontlesabeillesàretourner à leur

même

place.

Le

second procédépourdépouillerentière-

ment une

ruche, s'obtient parladestruction desabeilles.Cetteopérationbarbareestencore usitéeparquelques personnes, quineconçoi- vent pas la possibilité de pouvoir faire au- trement; ouquine cultivantpas lesabeilles, font

commerce

deleursproduitsetnetiennent pasàconserverces insectes.

Sienfin, telle est la volonté de celui qui aura des abeillesplacéesdansdes ruches

sem-

blablesauxnôtres, qu'ilveuillelesasphyxier; ildevras'y prendrede nuit, il fera

un

trou danslaterre,peu profondetlargededix-huit pouces,ilimplanteraaufond,

une

petite ba- guette, qui portera

une

carte souffrée. Surle trou.,ilposeradeuxbâtonsentravers, surles- quelsi!plaie»ra laruche àasphyxier, il allu-

mera

lacarte souffrée,etsansperdrede

temps

il recouvrira la ruche de son surtoutdontil

(51)

RUCHESA L'AIRLIBRE. 25 bouchera soigneusement touteslesissues; les abeilles ferontbientôt entendre

un

bourdon-

nement

considérable, qui serasuivi d'un si-

lence absolu; indice certaindelaréussite de l'opération, qu'ilréitéreraautant defoisqu'il auraderuchesà asphyxier.

DesEssaims artificiels.

23. Cetteopération,justement préconisée par quelques auteurs, est tout aussi facile dans notreruche, quedans cellesqui ont étécon- struitesleplusconvenablement pourcetobjet.

Elle sepratique ordinairementau

commen-

cement

du

moisde mai,etsupposeune ruche en très-bon état,bien peuplée, ayantdéjà des bourdonsd'écïos., encore

du

couvain ettoutes sescases garniesdegâteaux:alors,deuxheures avant l'opération, on sépare laruche parle milieu

comme

sil'onvoulait enleverlesdeux casessupérieurespourlatailler;maisonlaisse ces cases superposées sur les autres

comme

dansl'état naturel delaruche. Par

un

beau teins, versmidi, heureà laquelle une grande quantité d'abeilles sont dehors , on frappe quelquesinstans surlacase inférieure,poury attirerbeaucoupd'abeilles ainsi quelafemelle

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