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Sur l'application des phénomènes de réflexion totale à la mesure des indices de réfraction des cristaux à deux axes

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(1)

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Reference

Sur l'application des phénomènes de réflexion totale à la mesure des indices de réfraction des cristaux à deux axes

SORET, Charles

SORET, Charles. Sur l'application des phénomènes de réflexion totale à la mesure des indices de réfraction des cristaux à deux axes. Archives des sciences physiques et naturelles, 1888, vol. 3e période, t. 20, p. 263-286,pl.III

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:154334

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1 / 1

(2)

SUR L'APPLICATION DES PHÉNOMÈNES

REFLEXION

DE

TOTALE

A LA MESURE DES

INDICES DE RÉFRACTION

DES

CRISTAUX

A

DEUX AXES

PAS

M. Charles SOKET

i.

La méthode de la réflexion totale offre,

pour

la me- sure des indices de réfraction, des ressources bien connues de tous les physiciens;

très

commode déjà

pour

les corps monoréfringents, elle

introduit surtout

des simplifications notables

dans l'étude

des cristaux doués de

la

double

ré-

fraction.

Dans ]e cas des cristaux

à un

axe optique, il

n'est

plus besoin

d'un

prisme limpide

ayant

ou bien son angle

réfringent

bisséqué

par

la section

principale,

ou bien

(3)

une de ses faces parallèle à

l'axe'.

Une seule face, orientée

d'une

manière quelconque,suffit

pour

la mesure des deux indices principaux.

La question se présente sous

un

aspect moins simple lorsqu'on aborde les cristaux à deux axes. A la surface

de l'onde de Huygens, formée

d'une

sphère et

d'un

ellip-

soïde, on doit substituer la surface de l'onde de Fresnel,

avec ses deux nappes qui ne sont

ni

sphériques

ni

ellip- soïdales, symétriques

par rapport

à trois axes rectangu-

laires

d'élasticité, dont l'orientation

peut varier avec la longueur

d'onde

de

la

lumière employée; et

par rapport

à trois plans principaux, qu'elles coupent toujours

l'une

suivant

un

cercle,

l'autre

suivant une ellipse, et dont

l'un

contient les quatre points singuliers seuls communs aux deux nappes. Au lieu de deux indices

principaux,

il y en a trois à mesurer

pour

chaque couleur.

Par

la méthode de la déviation minimum, cette mesure exige l'emploi

de

trois prismes ayant leurs arêtes réfringentes respective-

ment parallèles aux tro~s axes

d'élasticité;

ou bien de deux prismes,

dont

l'angle réfringent soit bisséqué

par

une des

sections principales. Au lieu de chercher la déviation mi-

nimum

on peut opérer sous l'incidence normale; il suffit alors de deux prismes ayant chacun une face parallèle à

une section principale.

Ici encore on simplifie

l'opération

en

ayant

recours à la réflexion totale.

Je

me propose de démontrer dans ce travail que,

contrairement

à ce que

l'on

paraît avoir cru

On peut, il est vrai, employer des prismes orientés d'une ma- nière quelconque pour la détermination des indices principauxdes cristaux à un axe ou à deux axes.Mais il faut alors en général renoncer aux avantages de la déviation minimum ou de l'incidence normale, et le calcul est beaucoup plus long. Voyez T. Liebisch, Neues JftM'tfe~ fur Mineralogie, etc., 188G, I, p. 14. Konigl. Ge- selischaft der Wissenschaften Gottingen. Mai 1888.

(4)

jusqu'ici, la simplification

peut

être poussée aussi loin que

dans

le cas des cristaux à

un

axe.

2.

On

admet

généralement que,

pour déterminer par

la méthode de la réflexion totale les indices

principaux

d'un

cristal à deux axes optiques, il faut

opérer sur

une

face taillée

parallèlement

à

J'un

des axes

d'élasticité. Sur

les

quatre

valeurs

maxima

et

minima

de

l'angle

limite 1,

il y en

a trois

qui

donnent directement

les

trois

indices

principaux par

la formule

M =

sin

1

où représente l'indice du

milieu

extérieur

au cristal.

On

reconnaît aisément

ces

trois

valeurs, soit en

répétant l'opération sur une

seconde face, soit

en tenant

compte des

conditions

de

polarisation

des deux

rayons.

Si la face

contient

deux des axes

d'élasticité,

alors deux des

quatre

valeurs

deviennent

égales,

et toute indétermi- nation disparaît.

On

ne

semble pas avoir

remarqué'

que

la

même

mé-

thode

peut être

appliquée à

une

face taillée

d'une manière

quelconque dans

le cristal;

la

démonstration n'est

soumise à

aucune

difficulté ni

restriction,pourvu

que

l'intersection

de cette face et de

la

surface de

l'onde

de

Fresnel

soit

une courbe

convexe en tous ses points. Les faces qui

ne

satisfont pas à cette

condition,

et qui

passent

assez près

Voyez en particulier T. Liebisch, Neues J~M~c~fur Mine-

ralogie, etc., 1886,1, p. 31. Groth, Physikalische Krystallogra- phie, 1885, p. 102. C.

Pu!frich,t~MM.,1887,

XXXI, p. 732.

D'après quelques lignes du mémoire de M. W. Kohlrausch, Wied. Ann. 1879, VII, p. 428, on peut cependant conclure que le principe dont il s'agit ici n'avait pas échappé à cet auteur. Mais il ne l'a pas développé, et les déductions théoriques auxquelles il le rattachait renfermaientune erreur assez grave.

(5)

d'un point

ombilical pour

entamer

le cercle de contact

du plan tangent

singulier,

exigent

des précautions spéciales lorsqu'elles ne

sont

pas parallèles à

l'un

des axes de plus

grande ou de plus petite élasticité. Nous les examinerons

séparément.

Les faces parallèles à

l'axe

de moyenne élas- ticité, et voisines

d'un

axe optique,

n'échappent

pas à cette

restriction,

que les

traités

de cristallographie

ne si-

gnalent pas. Les

erreurs

qui peuvent en résulter

ne sont

d'ailleurs appréciables que pour les cristaux fortement biréfringents.

Pour

les autres faces, la seule différence avec le cas habituellement considéré, consiste en ce que les

maxima

et les

minima

des angles limites de réflexion totale ne s'observent plus en général dans des plans

d'incidence

rectangulaires

entre

eux.

Cette généralisation, qui supprime de sérieuses diffi- cultés expérimentales, repose sur trois propositions très simples que je

démontrerai

successivement.

Faces éloignées des ombilics.

3. PREMIÈRE PROPOSITION.

Sur

toute section diamé- trale de

la

surface de l'onde, ne passant pas

par

un point

ombilical, trois des quatre rayons vecteurs maxima et minima sont c~aMa: respectivementaux trois vitessesprincipales.

4.

H est facile de se

rendre

compte

intuitivement

de l'exactitude de cette proposition.

Soient,

en effet

OX,

OY, OZ les axes de plus grande, de moyenne, et de plus

(6)

petite élasticité,

a,

b et c les

trois

vitesses principales, maximum, moyenne et minimum.

La surface de

l'onde étant

formée de deux nappes, son

intersection

avec

un

plan

diamétral

quelconque se com-

pose de deux courbes dont

l'une

enveloppe

l'autre.

La

nappe extérieure

de la surface coupe le plan YZ

sui- vant un

cercle de

rayon

a,

la nappe intérieure

coupe le plan XY suivant

un

cercle de

rayon

c; enfin le plan XZ

est coupé

suivant un

cercle de rayon b, qui

appartient

en

partie

à la nappe extérieure et en

partie

à la nappe

intérieure. Un

plan diamétra! quelconque

coupant

forcé-

ment

les trois plans coordonnés, il est clair que son

inter-

section avec la surface de

l'onde rencontrera

ces trois

cercles

et aura

un rayon vecteur égat

à a

en

un point appartenant

à la courbe extérieure,

un rayon

vecteur

égal à c

en un point appartenant

à la courbe

intérieure, et un rayon

vecteur égal à b en

un point appartenant

à

l'une

ou à

l'autre

des deux courbes suivant la position du plan diamétral.

On sait

d'ailleurs

que les rayons vecteurs de la

nappe extérieure

de la surface, et

naturellement

aussi de la courbe extérieure de

l'intersection, sont

compris

entre

a et b, et que ceux de la nappe

intérieure,

et aussi de la courbe

intérieure, sont

compris

entre

b et c.

On en conclut que le

rayon

vecteur a est

un

maximum

pour

la courbe extérieure, le

rayon

vecteur c,

un mini- mum pour

la courbe

intérieure,

et le

rayon

vecteur b

un minimum

ou

un

maximum

suivant qu'il appartient

à la courbe extérieure ou à la courbe

intérieure.

Si le plan diamétral passe

par

un

point

ombilical, le

point

de rayon vecteur b est commun

aux

deux courbes

et

pour

chacune il est

un point

anguleux. Ces deux points

(7)

anguleux opposés

par

le sommet se confondant en

un

point double, le

rayon

vecteur b

tout

en

étant

le plus petit de la courbe extérieure, et le plus grand de la courbe

intérieure, cesse

d'être un

maximum ou

un

minimum de la courbe complète.

5. La démonstration analytique

n'est

pas moins aisée.

En

conservantles mêmes notations,

l'équation

bien connue

de la surface de

l'onde rapportée

aux axes d'éiasticité est

Considérons une section quelconque

passant

par

l'ori-

gine des coordonnées, et rapportons la surface à

un nou-

veau système d'axes rectangulaires, dont deux,

OX'

et

OY soient

contenus dans cette section, et dont le

troi-

sième

j3y, OZ'

lui soit perpendiculaire. Soient o~,

a,

e~;

j3~; les cosinus des angles formés

par

les nouveaux axes avec les anciens, entre lesquels sub- sistent les relations connues

et leurs analogues. Dans

l'équation

(1) transformée en

x', j/

nous ferons

=

o, et

nous aurons l'équation

de l'intersection de

la

surface

del'onde

et du plan diamé-

tral

considéré. Cette équation peut

s'écrire

(8)

en

posant pour abréger

(9)

tions

(4)

et

(2)

les valeurs des cosinus

a,

et des

vitesses principales a, b, c,

en

fonction des coefficients A, B, C, D,

E,

F de

l'équation (3)

de

l'intersection.

On trouve en effet

et des valeurs analogues

pour

jSy, tandis que les

carrés

des vitesses principalesa, b, c sont trois des

quatre

racines

de

l'équation

Cherchons

maintenant à

déterminer les valeurs

ma-

xima et

minima

du

rayon

vecteur de

l'intersection

donnée

par l'équation (5);

nous

aurons à

éliminer <p

entre

cette

équation

et la suivante, qui

s'en déduit par

dérivation en

exprimant qu'aux

points cherchés

sp =

o.

ebenen Centralschnittederselben. Sitzungsb. der jUba~. der Wis- sensch. München, 1883, XIII, p. 423.

(10)

En

développant ces

équations(5) et (9),

conformément

aux

relations

(6),

nous

aurons

Pour faire

F élimination de fp

nous

remplacerons 2co~<?

par

1 -j- co~2<p; 2s!'?~<p

par i

co~2<p et 2~<pc<M<p

par

s!M2<p; nous poserons

pour

abréger

(11)

Cette équation, du

4'

degré en p', qui donne les qua- tre valeurs maxima et minima du rayon vecteur de l'intersection, est identique à

l'équation (8)

de M. Brill qui compte les carrés des

trois

vitesses principales parmi

ses

racines;

donc

parmi

les quatre rayons vecteurs ma- xima et minima

d'une

section diamétrale quelconque de la surface de

l'onde,

il y en a toujours trois qui sont égaux aux vitesses principales a, b et c.

6. DEUXIÈME PROPOSITION.-Le cristal étant en contact avec :<a milieu plus réfringent d'indice

quantité 7~

déduite

par

la formule

de l'angle limite

I

de réflexion totale sur une face plane quel- conque, est le rayonvecteur, comprisdans

le

plan d'incidence, de

la

podaire de l'intersection de la surface de l'onde avec

la face considérée.

7. Je reproduirai ici la démonstration géométrique très simple que

j'ai

déjà donnée de ce théorème, dans une

note communiquée en

1885,

à propos

d'un

mémoire

de M.

Liebisch',

à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève.

On sait que

lorsqu'un

corps monoréfringent est plongé dans

un

liquide d'indice plus étevé, la vitesse V de la

C. Soret, Sur la réflexion totale à la surface des corps biré-

fringents. Archives, 1885, XIV, p. 96.

T. Liebisch, Ueber die Totalreflexion an optisch einaxigen KlystaUen. Neues Jahrbuch/'Mf Mineralogie, 1885, 1, p. 246.

(12)

lumière

dans

ce corps

peut

se

déduire

de

la

vitesse v

dans

le liquide et de

l'angle

limite de réflexion totale I,

par

la

relation

V,

dans

ce cas, est à

la

fois la vitesse du

rayon lumineux

et la vitesse de

propagation normale

de

l'onde plane ré-

fractée.

Quelle est

maintenant

la signification physique de la

quantité

V,

déduite

de

l'équation (13),

lorsque le corps à

la

surface duquel s'effectue la réflexion totale est

un

cristal

biréfringent.

Soit

MM le

plan

de

séparation

de deux milieux homo- gènes,

l'un

A

monoréfringent, l'autre

B quelconque

et

moins

réfringent

que A.

Soit

SO

un rayon incident

quel- conque, SOP le

plan d'incidence,sur

lequel la fig.

i

(PI. 111)

est supposée projetée.

Pour obtenir, par la construction

d'Huygens,

le

rayon réfracté

et

l'onde plane réfractée,

nous

devons

d'abord tracer autour

de

0

comme

centre,

une

sphère F de

rayon

v; prolonger SO jusqu'à sa

ren-

contre

en

S'

avec F,

et mener

en

S'

un

plan tangent à

F.

Ce plan

sera

évidemment

normal

au plan

d'incidence,

et coupera le

plan réfringent

MM

suivant un~

droite L, également

normale

au plan

d'incidence.

On

a

alors

(13)

A la limite de réflexion totale l'angle d'incidence

prend

la valeur

particulière

1 on

aura

donc

sin

l= v

~=UT

relation qui, comparée à l'équation

(13), montre

que OL

représentera

à ce moment la

quantité

V, dont

nous

cher-

chons

l'interprétation.

Reprenons la construction générale. Nous devons

main- tenant tracer, autour

de

0

comme centre,

la

surface de

l'onde

(surface de Fresnel, Strahlenflâche) relative au milieu

B;

soit G cette surface que nous laissons

indéter-

minée comme la

structure

du milieu B elle-même. Par la droite L

nous

devrons mener à G un plan

tangent,

qui sera encore

normal

au plan d'incidence, et représen-

tera l'onde

plane réfractée le point de contact R sera généralement en dehors du plan d'incidence, et OR sera

le rayon réfracté.

Augmentons progressivement l'angle d'incidence

i;

la construction

sera

possible, et la réfraction

aura

lieu régu-

lièrement,

tant

que la droite L sera extérieure à la

sur-

face G. Dès que L coupera G, on ne

pourra

plus

mener

le plan

tangent

qui représente l'onde réfractée, et il y

aura

réflexion totale. A la limite de réflexion totale, L

sera

tangente à G, donc la dernière onde plane réfractée

qu'il

sera possible de

construire aura

son point de contact R avec G sur la droite L elle-même,

c'est-à-dire

sur le plan réfringent. Il est clair d'ailleurs que l'inclinaison de cette onde plane

sur

le plan réfringent dépendra de la forme de

la surface de

l'onde,

et que le point de contact R ne sera généralement pas dans le plan d'incidence.

Donc à la limite de réflexion totale: le rayon

tv/rac~

(14)

-est compris dans

le

plan réfringent, mais s'ceor~ générale- ment du plan d'incidence; 2° la normale à l'onde plane ré- fractée est, comme <ot<OMrs, comprise dans

le

plan

d'inci-

dence, mais s'écarte généralementdu

plan

réfringent.

Prenons maintenant

MM

pour plan

de la figure

2.

Soit

NN la

trace

du

plan d'incidence,

et

H l'intersection

de MM avec

la

surface de

l'onde

G. A la limite de réflexion totale, la

droite

L,

perpendiculaire au plan d'incidence,

est, comme nous venons de le voir,

tangente

à la courbe

H;

OR est le

rayon

réfracté

OL=V, dont nous

cherchions

l'interprétation,

est donc la projection sur le

plan d'inci-

dence de

la

vitesse du rayon réfracté. Si

l'on

fait

tourner

le plan

d'incidence autour

de la

normale

en

0 à

la

sur-

face de

séparation

des deux milieux, la courbe, lieu des

po<H< L, que ~'OM

pourra

déduire de la détermination dps angles limites, sera la podaire

par rapport

SM

point

0 de la

a~e~'oM faitepar

le plan

réfringent dans la surface de l'onde décrite autour de

0

comme centre.

Ces

résultats étant indépendants

de la forme de

la sur-

face de

l'onde, s'appliquent à un

milieu homogène

ani-

sotrope quelconque; toutefois

leur

application

demande

quelques

précautions lorsque la

possibilité de

mener par

la

droite

L

un

plan

tangent

à la surface de

l'onde ne

cesse pas

au moment où

L commence à

entamer

la surface, et

lorsque

le plan

tangent mené par

L a avec la surface des

points de contact

autres

que R. C'est ce qui

a

lieu

pour

les

cristaux

à deux axes, si la face

réfringente

passe assez près des points ombilicaux

pour entamer

le cercle de

contact du

plan

tangent

singulier.

8.

TROISIÈME PROPOSITION.– Sur toute section coupant

la

surface de l'onde suivant «Me courbe eoKM.re, les maxima

et

(15)

les minima de

la

podaire se confondent avec ceux de

l'inter-

se'c<'MMc~-M!~me.

9.

Je

dois à l'obligeance de M. C. Cellérier

une démons- tration

de cette proposition, plus simple et plus complète*

que celle que je

m'étais d'abord

donnée à

moi-même.

Soient~=(.r")~

le rayon vecteur

d'un point

de

l'intersection,

a celui du

point correspondant

de la

po-

daire en Dosant

Ainsi a devient maximum ou

minimum,

soit

quand

p!r'=o,

auquel cas p est aussi

maximum

ou

mini-

mum,

soit quand

q=o.

Si q était

nul

sans que le

point

(a;

!)

fût

un point d'in-

Oexion, et sans que la courbe cessât d'être convexe, on devrait avoir en même temps

–==o.

Mais

on ne

pour- rait

avoir en outre

.==0) puisqu'une

droite ne

peut

avoir cinq points communs avec

une

courbe

du qua-

trième degré.

Or, en posant

(16)

Si

S

était maximum

ou

minimum,

il

faudrait

que

l'on

(~38

<eut

,y-~=o,

tl en

résulterait ~=o,

et

par

conséquent

py'-{-.r'=o;

p se

trouverait

être aussi maximum

ou

mi-

nimum, et

3 coïnciderait avec p.

III

10. En résumé,

et à

condition d'opérer sur

une face

du

cristal qui

n'entame

pas le cône de

réfraction

conique

intérieure,

les

quantités

V,

obtenues

en

substituant

dans

la

formule

(13)

ci-dessus les

quatre

valeurs

maxima

et

minima

des angles limites de réflexion totale, sont, en

vertu

de la seconde

proposition,

les

rayons

vecteurs

maxima

et

minima

de la

podaire

de

l'intersection

de la surface de

l'onde

et du plan

réfringent;

lesquels

sont

~gaux,

en vertu de la troisième proposition, aux

rayons

vecteurs

maxima

et

minima

de

l'intersection

elle-même;

(17)

et trois de ceux-ci, en

vertu

de la première proposition, sont égaux aux trois vitesses principales, ou aux inverses

des trois indices de réfraction

principaux.

I! résulte des considérations développées plus

haut

4),

que le plus grand et le plus petit angle limite don-

neront

toujours le plus

grand

et le plus

petit

indice, tandis que l'indice moyen

correspondra à l'un

des deux angles limites

intermédiaires.

Pour

faire

disparaître

cette

indétermination,

il suffira de

répéter

les mesures

sur une

seconde face différem- ment orientée on

retrouvera

sur cette nouvelle face les trois mêmes valeurs utiles de l'angle limite, tandis que

la

quatrième, qui est sans emploi, sera d)fîérente et facile

a

reconnaître.

il.

Si

l'on détermine

expérimentalement,

non seu-

lement les angles limites maxima et

minima, d'où l'on

déduit les

rayons

vecteurs p correspondants,

mais

encore les angles (p

formés

par leurs plans

d'incidence

avec la droite fixe choisie comme axe OX' on obtiendra quatre couples de valeurs de p et !p,

dont

chacun devra

sa-

tisfaire aux deux équations

(tO).

Leur substitution dans

(10) fournira

donc

huit

équations, plus que suffisantes pour

déterminer

les coefficients A, B, C, D, E, F. Ces

coefficients

étant une

fois connus, ainsi que les vitesses principales, les formules

(7)

de M. Brill fixeront la

po-

sition de la surface de

l'onde

par

rapport à

la face

réfrin-

gente. Cette méthode,

intéressante

en théorie, est

assuré-

ment peu

pratique

et

ne

comporte pas grande

pré-

cision.

(18)

IV

Faces qui

entament les

ombilics.

12. Il nous reste

maintenant

à voir comment on

peut

utiliser, pour la détermination des indices principaux, les faces qui passent

dans

le voisinage des points ombili- caux.

Nous remarquerons

d'abord

que si la face réfringente passe dans le voisinage

d'un

ombilic,

l'incertitude

qui en

résulte

ne porte jamais que

sur

la mesure de

l'indice

moyen

–. Les

restrictions auxquelles sont soumis, dans

ce cas, les trois théorèmes démontrés plus haut, ne con-

cernent,

en effet, que les environs immédiats des points

ombilicaux;

la

détermination

des vitesses principales maximum et

minimum, a

et c, qui s'observent toujours dans le plan des yz et dans celui des xy,

n'en

sera pas

affectée.

Nous voyons de plus que,

sur une

face parallèle à

l'un

des axes OX ou OZ, de plus grande ou de plus petite élas- ticité, et

passant

près

d'un point

ombilica), la détermi-

nation

des trois indices peut se faire à la

manière

ordi-

naire, attendu

que daws ce cas le

minimum ou

le maximum, qui donne

l'indice

moyen, s'observe précisé-

ment

sur l'axe des x ou

sur l'axe

des z, à distance suffi-

sante

des ombilics.

Sur

une face oblique quelconque ou

sur

une face parallèle à

l'axe

de moyenne élasticité OY,

il

n'en

sera pas de

même;

le rayon vecteur 6

étant tou-

jours dans le plan des le maximum ou le

minimum

(19)

correspondant tombera précisément dans la région ombi- licale, si la face traverse cette région.

13. Les particularités qu'offrent, dans ce cas, les phé- nomènes de la réflexion totale

ont

été signalées par de

Sénarmont et plus récemment

par

M. Liebisch. M. W.

Kohlrausch les a observées

sur

des cristaux d'acide

tar-

trique, et M. Mallard en

a

fait l'objet

d'une

étude géomé-

trique

basée sur la

considération

de la surface dite des indices. Cette surface, qui

n'a

pas de signification physique, est

rarement

employée

et, partant,

peu

connue;

il

n'est

pas inutile, je crois, de

montrer

que l'on peut arriver aux mêmes résultats en se servant simplement, comme nous

l'avons

fait jusqu'ici, de la surface d'onde de Fresnel et de la constructiond'Huygens, familières à tous les physiciens'.

Soit (ng.

3,

Pl. 11~

l'intersection

de la surface de

l'onde

et

d'un

plan réfringent qui traverse un ombilic.

La co.urbe intérieure

Il' n'offrira

rien de spécial, si ce

n'est,

en face de la région ombilicale, un accroissement

de courbure et un point m de rayon vecteur maximum qui se transformera en

un

point saillant anguleux si la section passe exactement

par

le sommet de l'ombilic. La

courbe extérieure

EE' présentera

dans la même région

une

partie rentrante avec deux points d'inflexionA

et

A",

De Sénarmont, Sur la réflexion totale de la lumière extérieu- rement à la surface des cristaux Mréfrmgents.Journalde Liouville, 1856,1, p. 305. T. Liebisch, Ueber die Totalreflexion an dop- peltbrechenden KrystaIIen. Neues JaMtK~fur .MÏMer~o~ etc., 1886, II, p. 47. W. Kohlrausch, Ueber die experimentelle Be- stimmung von Lichtgeschwindigkeitenin Krysta.IIen. Wied. Ann.,

1879, YI, p. 86. Voy. aussi J. Norrenberg. Thèse, Bonn, Georgi, 1888; A. Mülheims, Thèse, Leipzig,Engelmann,1888. Mallard, Sur la théorie de la réflexion totale cristalline. Journ. de phys.,

1886, V, p. 389.

(20)

entre

lesquels se

trouvera un point

k de

rayon

vecteur

minimum. Et

si

la

section considérée passe

par

le sommet de l'ombilic,

h"

et k se confondent en

un point angu-

leux

rentrant,

coïncidant avec le

point saillant

de la courbe

intérieure.

D'après

ce qui a été dit

au

§

7,

il y

aura réfraction régulière

ou réflexion totale pour chacun des deux

rayons, suivant

que

par

la droite L, menée

dans

le plan

réfringent perpendiculairement

au plan

d'incidence,

à

une distance du centre V==~–

on

pourra,

ou

non,

sin t

construire un

plan

tangent

à la

nappe correspondante

de

la

surface de

l'onde, ayant

son

point

de contact

au-des-

sous du

plan réfringent.

Soient L' et L"

les tangentes à ['intersection aux points

d'inflexion h'

et A"; ON' et ON" les traces des plans

d'incidences

qui leur sont

perpendiculaires. Tant

que le

plan d'mcidence

ON ne sera pas compris

entre

ON' et

ON",

les choses se passeront à la

manière ordinaire;

si

l'on augmente

progressivement l'angle d'incidence, la réflexion totale se

produira,

comme nous l'avons

démon- tré, d'abord pour l'un

des

rayons,

puis

pour l'autre,

lors-

que

la droite

L

atteindra

successivement les deux posi-

tions

L, et

L,, où

elle sera

tangente

aux deux courbes de

l'intersection.

'14. Mais si (fig.

4)

le plan

d'incidence

ON est com-

pris entre ON' et ON",

les phénomènes se

compliquent;

au lieu de deux positions de tangence de la

droite

L,

l'une

avec la courbe

intérieure, l'autre

avec la courbe ex-

térieure, nous

en avons

généralement quatre, dont

trois,

L,, L,,

L,, avec la courbe extérieure, et

une

L~ avec la

courbe intérieure,

et ces

quatre

lignes

partagent

ON en

(21)

cinq régions de propriétés différentes. On trouve, en

par-

ticulier, que par toute position de L

intermédiaireentre L,

et

L,, traversant

par conséquent de

part

en

part

le creux

de l'ombilic, il est possible de

mener

deux plans tangents à la surface de l'onde, tels que leurs points de contact soient au-dessous du plan réfringent.

Pour

les valeurs

correspondantes

de l'angle d'incidence, les deux rayons

sont

donc réfractés régulièrement, et la réflexion totale

n'a

pas lieu.

Projetons, en effet, la figure 5 sur le plan d'incidence, soient

IAI'

la nappe intérieure,

EAE'

la nappe exté-

rieure, PAP'

le cône tangent en

A;

MM'

un

plan

réfrin-

gent quelconque. Ce plan coupe la nappe extérieure sui- vant une courbe analogue à celle de la figure 3.

Imaginons

d'autre

part un plan mobile mené

par

L.

Si L traverse l'ombilic de

part

en part, on pourra évidem-

ment donner

à ce plan une position

M,M/

telle que son intersection avec la nappe extérieure se compose de deux courbes fermées, enveloppées

l'une

dans

l'autre.

Nous

pourrons

ensuite amener le plan mobile de la position

M,M.' à

la position MM' en

le

faisant

tourner autour

de L dans

un

sens ou dans

l'autre,

et dans les deux cas

l'intersection

devra passer

continûment

de

l'une

des

formes à

l'autre;

il y

aura

donc forcément deux positions du plan mobile,

l'une

dans l'angle M.LM,

l'autre

dans

l'angle

M' ,LM, pour lesquelles les deux courbes

d'abord

enveloppées

l'une

dans

l'autre arriveront

à se toucher

avant

que la boucle ainsi formée s'ouvre en sens inverse.

Dans ces deux positions le plan mobile sera

tangent

à

la nappe

extérieure, les deux points de contact seront situés dans les régions AE et

AE'

du creux de l'ombilic,

l'un

au-dessus,

l'autre

au-dessous du plan

réfringent

M.

(22)

Tant

que la

droite

L coupe le cône

PAP' on peut

évidemment

mener

encore deux plans, tangents à la

nappe intérieure,

lesquels

auront

leur

point

de contact,

l'un

dans

la région AI au-dessus de MM,

l'autre

dans la région

AI'

au-dessous du plan réfringent.

Si L

ne

coupe pas le cône

PAP', l'un

de ces deux

plans'

disparaît si

par

exemple L passe dans l'espace PAE, on ne peut plus

mener

le plan

tangent

à la région

AI'

de la nappe

intérieure.

Mais dans ce cas (fig.

6),

on voit facilement en

donnant

successivement au plan mobile les positions MM',

M,M\,

M,M~. M.M',

et

MM',

et en

suivant

comme ci-dessus les modifications de la courbe

d'intersection,

que

l'on peut mener par

L trois plans tangents à la

nappe

extérieure le

premier

compris

dans

l'angle M,LM~ a son

point

de contact dans )a

région

AL de l'ombilic, au-dessous

du

plan réfringent le second compris dans l'angle M~LM, touche la surface au-dessus du plan

réfringent dans

la région

LE;

le troisième est compris

dans l'angle

M',LM

et

a son

point

de contact dans la région

AE'

au-dessous du plan réfringent.

On voit donc que, pourvu que la droite L traverse l'ombilic de

part

en part, on peut

toujours mener par

cette droite

quatre

plans tangents à la surface de

l'onde dont

deux

ont

leurs

points

de contact au-dessous du plan

réfringent.

15. Il

résulte

de ces considérations,

qu'il serait

aisé de compléter en les

étendant

à toutes les positions que L

peut prendre sur

la

droite

ON, que si l'on augmente

progres-

sivement l'angle

d'incidence

(fig.

4),

les deux

rayons sont d'abord

réfractés

régulièrement tant

que

l'expression

V

= ––

est

supérieure

à

OL,.

Lorsque V est compris

smt

(23)

entre OL, et OL,

l'un

des deux rayons est réfléchi totale-

ment mais il est de nouveau réfracté régutiërement

quand V,

diminuant

toujours, se trouve compris

entre

OL, et OL3 puis de nouveau réfléchi totalement quand

V passe de la vateur OL, à la valeur OL~. A ce moment

le second rayon

atteint

à son

tour

son angle limite, et

pour

toutes les valeurs plus grandes de l'angle

d'inci-

dence les deux rayons subissent la réflexion totale.

Si nous faisons

tourner

le plan d'incidence

autour

de

0,

le point L~ décrira la podaire

F,

(ug,

7)

à la courbe

inté- rieure

de

l'intersection;

les points

L,, L,,

L~

décriront

la podaire F, à la courbe extérieure. Cette podaire

F,

forme une sorte de boucle qui présente deux points

de rebroussement

l'

et <"

correspondant

aux points

d'in-

flexion /t' et A", et qui est tangente à la courbe au point A de rayon vecteur

minimum.

Si l'extrémitéd</ rayon

Tc~w

V ~o;H~ en dehors de

la

podaire à la courbe exté-

rMMt'f. 0!< bien dans

la

&0!<f~ deux rayons sont

)'C~;

elle /OM~ en (f~nM! de la ~o~a/?v à la courbe

M/Mr~,

~'s Jp!<.r rayons sont réfléchis

Ma/t'me~;

si elle tombe entre

les deux podaires, /'MM des rayons est réfracté et l'autre

~ee/H

totalement.

Les limites de réflexion totale que

l'on

observera dans

un réfractometre quelconque

auront l'apparence repré-

sentée par la figure

8;

c'est presque exactement ce que

MM. Kohlrausch a observé

sur

l'acide

tartrique'.

16. D'après le premier théorème, qui est encore appli- cable

tant

que la face ne passe pas exactement

par

le

sommet de l'ombilic,

la

vitesse principale b est égale

au

Loc. cit. La fig. 10

<

1 de M. Kohlrausch me semble se rap-

porter à ce cas, bien que la portion M de la limite Fi n'y soit pas

indiquée.

(24)

rayon

vecteur

maximum

de la courbe 1 ou

au rayon

vec-

teur minimum

de

la

courbe

E.

Or

un maximum

de

la podaire F,

coïncide avec le

maximum

ln de la courbe I, et

un maximum

de la

branche l'kl"

de la

podaire F,

coïn- cide avec le minimum

k

de la courbe E. On devra donc

déterminer l'angle limite minimum

sur

la linzile

F,

(Hg.

8)

et sur

le

bord concave du croissant

<f/ l'un

de ces d~M.y

angles donnera

la t'Me

principale 6

par

la formule ordi-

HaM'e.

17.

Si la face

réfringente

se

rapproche

du

bord

de

l'ombilic,

les deux courbes

F,

et

F, s'écartent

davantage,

et

le

croissant

se confond de plus en plus avec

F,.

Si la

face

réfringente

passe

par

le sommet de l'ombilic,

la construction

se modifie

un

peu (fig.

9). L'intersection

se réduit à deux courbes IAE' EAF qui se

coupent

en A

au point

ombilical. Les deux podaires

forment

deux

branches F,F', et F,F',

qui se coupent égatement, mais

en

dehors de

la

surface de

l'onde; l'espace

singulier

dans

lequel il

n'y

a réflexion totale

pour aucun rayon,

est com-

pris entre

les branches F~

et F', de

ces podaires

et un arc

de cercle

décrit sur

OA comme

diamètre.

On voit en

effet en

reprenant pour

ce cas les

raisonnements

ci-des- sus, que la ligne

L,

de la figure 4 doit

toujours

passer

par

le

point

ombilical

tandis

que les plans L, et L~ se confon-

dent

en

un

seul. La figure 9

représente

cet espace singulier

pour une

face parallèle à l'axe de

moyenne

élasticité, et la figure

10 pour une

face parallèle

au plan

des axes

opti-

ques.

La

figure '11

indique l'apparence

générale qu'offri-

ront

les limites de réflexion totale. La vitesse

principale

b est égale

à

OA, et OA est évidemment le

rayon

vecteur

maximum du bord

concave de l'espace singulier.

On devra donc mMHrer, non pas l'angle limite qui corres-

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