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De l'influence des préparations de Cascara sagrada sur le péristaltisme intestinal : étude expérimentale ; Documents pour servir à l'étude expérimentale des effets des préparations organiques du poumon sur la tuberculose provoquée des rongeurs :

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Texte intégral

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Thesis

Reference

De l'influence des préparations de Cascara sagrada sur le

péristaltisme intestinal : étude expérimentale ; Documents pour servir à l'étude expérimentale des effets des préparations organiques du

poumon sur la tuberculose provoquée des rongeurs : mémoires

TOCHEFF, Nicolas-D.

TOCHEFF, Nicolas-D. De l'influence des préparations de Cascara sagrada sur le péristaltisme intestinal : étude expérimentale ; Documents pour servir à l'étude expérimentale des effets des préparations organiques du poumon sur la tuberculose provoquée des rongeurs : mémoires. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1899

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:27350

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:27350

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Travail fait au Laboratoire de Thérapeutique expérimentale de Genève

Dirigé par .M. le Professeur D• MAYOR.

MEMOIRES

1° 'JJe /'influence des préparations de Cascqra Sagrada sur le péristaltisme intestinal

(Etude expérimentale).

2° j)ocuments pour servir à /'étude expéri- mentale des effets des préparatio17s organiques ou poumon sur la tuberculose

provoquée des rongeurs.

Thèse inaugurale présentée à la Faculté de .Médecine de Genève pour obtenir le grade de Docteur en médecine

PAR

NICOLAS-D. TOCHEFF

92€

GENÈVE

IMPRIMERIE J. STUDER, ROND-POINT DE PLAINPALAIS, 3 1899

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La Faculté de Médecine autorise rimpression de la p11>ésente thèse, sans prétendre par là émettre

d~opinion sur les propositions qui y sont énoncées.

Le Doyen,

Ed. D'ESPINE.

Genève, le 2 Juillet 1899.

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3-Eomtnag:e.,;

re~p-ectu.,eu.,x

A MONSIEUR LE PROFESSEUR A. MAYOR Témoignage de profonde reconnaissance

pour ses bons conseils.

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A LA MÉM·OIRE DE MON PÈRE

lflémoigqage d'aUeetioq

au~

mieQ$.

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AVANT-PROPOS

Au commencement de l'année 1897, Brunet publiait à Bordeaux une thèse sur l'organothérapie pulmonaire. Ce travail mentionnait les effets satisfaisants obtenus par ce mode de traitement chez des phtisiques. En outre, l'auteur rapportait les résultats de quelques expériences qu'il avait faites sur les cobayes.

Monsieur le professeur A. Mayor trouvant ces recher- ches expérimentales insuffisantes, en ce sens que le nombre des animaux traités avait été trop peu considérable, nous proposa de reprendre, sur l'animal rendu tuberculeux, l'étude des effets curatifs possibles des préparations de poumon.

Les circonstances ont empêché ce travail d'être mené avec assez de rapidité, pour qu'il puisse garder quelque intérêt en aidant à juger une question controversée. Actuel- lement le litige n'est plus pendant : l'organothérapie pul- monaire dans la phtisie tuberculeuse semble avoir fait son temps. Aussi avons-nous interrompu nos recherches pre- mières et avons-nous choisi comme sujet de thèse l'étude

<le l'action de la Cascara Sagrada sur le péristaltisme intes- tinal. - Néanmoins il nous a semblé que nous pouvions joindre au mémoire que nous présentons aujourd'hui, l'in- dication des résultats que nous avions obtenus dans la première voie que nous avions suivie. On verra qu'ils confirment entièrement les conclusions, auxquelles sont arrivés les cliniciens.

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Premier Mémoire.

De l'influence des préparations de Cascara Sagrada sur le péristaltisme intestinal.

(Etude expérimentale).

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INTRODUCTION

L'étude de Pécorce de Rhamnus Purshiana ou Cascara Sagrada date .de 1877, époque où le Dr Bundy, pour la pre- mière fois, Pa introduite daus la thérapeutique. Depnis cette époque, nombre d'observations cliniques sont venues dé- montrer sa· valeur.

Nous n'avons pas l'intention d'analyser ici toutes ces observations; contentons-nous de citer après le nom de Bundyt., eeux de: Farlow John2, Swart3, Hansens4,

Pears 5, Henry 6, Landowsky 7, Eymeri 8, Sena tor 9, Paris t.o, Massini u, Bell t.2, Logansport t.3, Elfers Joht1 i 4, etc.

En consultant ces observations, on voit que l'écorce du Rhamnus Purshiana a été employée avec succès dans des cas de constipation chronique rebelle. En outre, quelques- uns des auteurs que nous venons de citer, l'ont préconisée également dans des cas d'hémorrhoïdes tant internes qU:ex- ternes, dans des affections hépatiques et utérines; dans les

i. New-Préparations, janvier !878.

2. Boston Médical, octobre 1887.

3. New~Préparations, juillet 1878.

4. New-Préparations, octobre 1878.

o. New-Préparations, juillet 1878.

9. New-Préparations, 1879.

7. Union médicale, 188o.

8. Emery, Thèse de Paris, :1.884.

9. Sena tor, Berliner Klinische Wochenschrift, No 1.

iû. Revue médicale de la Suisse Romande, 1886.

H. Correspondenz-Blatt für Schweizer Aerzte, 188o.

t2, 13 et i4. Thérapeutic Gazette, Ohio, 1883 et :1.88o.

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désordres dyspeptiques, voire même dans la dysenterie et contre les ascarides.

Senator, en comparant les effets thérapeutiques de la Cascara Sagrada, comme purg·atif, à ceux de la rhubarbe et du séné, a trouvé qu'elle agit à plus faible dose et peut être employée longtemps sans inconvénients. Aussi la classe- t-il entre ces deux substances.

D'autre part, Stokvis 1, professeur à l'Université d'Amster- dam, en étudiant le groupe des cathartiques, range la Cascara Sagrada dans la série des purgatifs anthracéniques, série qui comprend: la rhubarbe, le séné, le fran gu la et l'aloès. Le carac- tère commun, au point de vue chimique, de ces substances, est de contenir, toutes, des glycosides, lesquels, en se dédoublant, donnent lieu à des dérivés de l'anthracèn~, substance que l'on retire du G goudron de houille. Ces dérivés sont : t o l'acide chrysophanique que l'on trouve dans la rhubarbe et le séné; 2° l'émodine que l'on trouve dans l'écorce du frangula et la rhubarbe; 3° l'aloxanthine, principe actif de l'aloès.

D'après quelques auteurs, le glycoside contenu dans l'écorce du frangula indigène serait dédoublable en rham- nodulcite et en émodine. Or, comme on a pu le voir plus haut, i'arbuste qui fournit l'écorce sacrée, appartient au même genre que notre b~urdaine (Rhamnus Frangula), et les recherches chimiques ont démontré que l'on trouve dans l'écorce du Rhamnus Purshiana des glycosides dédou- blables en émodine et en un sucre~ substances qui ont été considérées par Prescott, Bokai, Schwabe, etc., comme

1. Traité de pharmacothérapie. T. II, p. 94-9o, :1.897.

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les vrais principes actifs de récorce de la Cascara. Mais, d'autre part, M. Leprince (de Bourges) a isolé de l'extrait.

de Cascara une substance cristallisable, qu'il a nommée Cascarine, et qui possède une structure chimique toute diffé- rente que les glycosides susnommés ; car en la traitant par la chaleur et la potasse, on obtient un corps qui pos- sède les propriétés de la phloroglucine, c'est-à -dire d'un phénol.

La Cascarine serait le vrai principe actif de la drogue, et cependant il résulte de toutes les recherches cliniques dont nous venons de parler que, grâce à ses effets thérapeu- tiques, la Cascara Sagrada se place bien à côté des purga- tifs anthracéniques.

L'explication de l'action des préparations de la Cascara peut être cherchée, comme pour tout purgatif, dans :

1 o La congestion intestinale qu'elle détermine;

2° Dans l'hypercrinie qui accompagne cette congestion ; 3° Dans l'exagération du péristaltisme intestinal.

L'effet congestif est indubitable. comme le prouvent les expériences de Tangeman 1 et les nôtres (avec fortes doses).

- Tangeman a constaté une très forte congestion des vais- seaux de l'intestin qui sont dilatés jusqu'aux plus petites artérioles, dont les battements apparaissent nettement à la vue. Nous avons retrouvé aussi dans nos expériences, comme on le verra plus loin, cette forte congestion.

Quant à l'effet sécrétoire de la Cascara, il parait établi par les expériences de Tscheltzoff2 d'une part et de Laf- font3 d'autre part. Tous deux, ils signalent une augmenta~

:1.. Thérapeutic Gazette. Ohio 1883.

2. Centralblatt fur die med. Wissenschaft, no 17. S. 289.

3. Thèse de Paris, !892.

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tion des sécrétions gastrique, pancréatique et biliaire.

Quant à l'effet péristaltique de la Cascara, il est admis également par Tangeman, qui se base sur des expériences faites avec l'e.xtrait fluide de Cascara Sagrada.

Laffont, au cours de ses expériences sur les éléments constitutifs de l'extrait de Cascara, a aussi noté, à deux reprises, ce phénomène du péristaltisme.

Nous devons résumer brièvement ces expériences, afin de pouvoir les discuter . .:._Toutes, elles ont été pratiquées sur des chiens. - Tangeman, dans un premier cas où il emploie l'extrait à forte dose, prend un chien de taille moyenne et lui administre deux drachmes d'extrait fluide par la bouche; il le laisse en liberté, et 45 minutes après, il l'anesthésie et ouvre la cavité abdominale. Il constate : 1 o une congestion puissante ; 2° une action péristaltique très intense. D'après lui, ce péristaltisme se montre bien avant toute augmentation de la sécrétion.

Dans une seconde expérience, il prend un chien de gTosse taille et lui administre 4 drachmes d'extrait fluide de Cascara Sagrada. Trois heures après, il anesthésie l'ani- mal et ouvre la cavité abdominale ;. il constate un fort pé- ristaltisme dans l'intestin grêle~ de même que dans le gros intestin. Les mouvements étaient merveilleux, dit-il: ver- miculaires dans l'intestin grêle où la fibre circulaire est surtout excitée ; dans le gros intestin, spécialement dans le rectum, où les contractions des fibres longi- tudinales prédominent, les mouvements se faisaient dans le sens longitudinal (mouvement de va-et-vient).

Dans un autre cas, il emploie l'extrait fluide à faibles doses; les résultats sont les mêmes que les précédents,

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mais de moindre intensité ; le chien n'a pas été anesthésié pour l'ouverture de la cavité abdominale.

Enfin, chez un quatrième animal, il emploie la méthode sous-cutanée : le chien étaft à jeun depuis 24 heures ; il rendit une selle normale deux heures après a voir ingéré le médicament. Mais il s'agit ici probablement d'une simple coïncidence et non d'un effet purgatif prompt, comme l'au- teur le veut.

Tangeman conelut de ses recherches :

1 o Que la Cascara agit par l'intermédiaire du sympathique sur la circulation intestinale pour l'ac ti v et.

2° Qu'il augmente les mouvements péristaltiques de l'in- testin grêle, mais ·surtout celui du côlon et du rectum.

3° Que la Cascara a une action spéciale sur le rectum, qui le porte à évacuer son contenu.

4° Elle n'a pas plus d'action qu'un autre amer sur le pas- sage des aliments dans l'intestin grêle.

5° Son action sur la circulation de l'intestin et sur le péristaltisme, amène Tangeman à indiquer nettement, que la Cascara n'est pas un médicament innocent dans la gros- sesse et dans les désordres utérins, lorsqu'on l'administre à fortes doses.

6° Enfin, cette drogue augmente la sécrétion du suc gas- trique, mais elle n'agit ni sur _le foie, ni sur le pancréas.

Cette dernière opinion est en opposition avec celle de Tscheltzoff et de Laffont.

Parmi les observations du Dr Lafiont, il n'en est que deux qui citent, ce qui se passe dans l'intestin sous l'in- fluence de la Cascarine Leprince, dans l'un des cas, et de l'huile fixe de Cascara, dans l'autre.

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Chez un chien anesthésié, Laffont met la carotide gau- che en communication avec le manomètre d'un appareil enregistreur, puis il prépare la région hépatique et attire la vésicule biliaire, qu'il trouve presque vide. Il y fait une incision au niveau de laquelle il fixe une canule en verre; ensuite après avoir vidé de son contenu, et nettoyé .avec de l'eau à 38°, une anse intestinale d'une longueur de 30 centimètres environ, il lie chacune de ses extrémités, en respectant les nerfs ainsi que les vaisseaux. Cette anse est fixée aux bords de la plaie que Pon recoud soigneuse- ment. On cesse alors la chloroformisation, et on attend que l'animal soit complètement réveillé. l .. e tracé, pris à ce moment, montre que la pression sanguine est tombée de 16mm à gmm. La bile n'a pas coulé du tout par le tube de caoutchouc ; on y pousse une injection d'eau tiède qui res- sort jaunâtre. Une heure après que la vésicule biliaire n été préparée, on injecte dans l'anse intestinale ligaturée 40 cgr. de cascarine dissoute dans tO cm3 d'huile d'olive.

58 minutes après l'injection on voit s'écouler par le tube fixé à la vésicule biliaire une première goutte de bile jaune verdâtre~ assez foncée. Une minute après une se- conde goutte plus grosse et épaisse apparait ; 33 secondes après une troisième goutte plus liquide, puis les gouttes deviennent de plus en . plus fréquentes, et on recueille dans l'espace de 15 minutes une quantité de 3 cm3 de bile.

On ouvre alors la plaie abdominale et on constate : 1 o Que les vaisseaux lymphatiques de l'anse isolée par les ligatures sont turgescents bien plus que ceux des autres régions de l'intestin ; 2° Que cette anse intestinale est de coloration normale, non di~tendue ; mais elle n'est

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pas non plus rétractée, sauf dans sa portion inférieure où, sur une longueur de 7 à 8 centim., l'intestin parait dur et présente des mouvements assez prononcés.

L ~animal est sacrifié et son foie est trouvé normal.

Dans une deuxième expérience sur un chien à jeun, après avoir préparé une anse intestinale comme dans le cas précédent, il y injecte '1 0 cgr. d'huile fixe de Cascara dissoute dans 10 cm3 d'huile d'olive; après quoi il recoud la plaie et recouvre l'animal pour qu'il ne se refroidisse pas. ft.O minutes après il rouvre rabdomen et il trouve

rans~ isolée violacée, marbrée, non distendue de liquide ou de gaz, mais épaissie, comme revenue sur elle-même et animée de mouvements vermiculaires. Il sacrifie l'animal, ouvre cette anse intestinale et trouve que sa muqueuse est rouge foncé, boursouflée, grosse et comme imbibée d'huile. Les vaisseaux chylifères de l'anse sont presque imperceptibles, comme si l'huile d'olive, le véhicule, n'a- vait pas été absorbée par cette voie ordinaire.

De cette expérience, on peut conclure avec Laffont, que Phuile fixe de Cascara a une action irritante sur les mu- queuses .qu'elle touche et qu'elle excite les contractions de la tunique musculaire intestinale.

C'est à ce péristaltisme exagéré, accompagné d'irrita- lion de la muqueuse, que Laffont attribue les phénomènes douloureux que l'on constate après l'administration de la Cascara.

D'après ces deux expériences de Laffont, comme d'après celles de Tangeman, il semblerait donc établi que soit l'extrait de Cascara in-toto, soit l'huile fixe qui en est une des parties constituantes, soit enfin la Cascarine, jouissent de la propriété de provoquer le péristaltisme intestinal.

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:Mais les auteurs dont nous venons de parler, ayant ex- périmenté sans se mettre à l'abri de l'action directe de rair extérieur_, et en soumettant leurs sujets d'expérience à la narcose, leurs résultats ne peuvent être considérés comme exempts de toute cause d'erreur. Car nous savons d'une part que Pair, en agissant directement ~ur l'intestin, détermine toujours du péristaltisme ; tandis que, d'autre part, la narcose tend à diminuer le péristaltisme. C'est précisé- ment pour nous mettre à l'abri de ces erreurs possibles que nous avons opéré non à ciel ouvert, mais dans un bain contenant du liquide physiologique à une température de 38° à 4.Qo c., procédé qui nous permet d'agir sans re- courir à la narcose, car l'animal dans le bain souffre ex- trêmement peu de l'opération.

Une cuve en zinc, d'une contenance d'une trentaine de litres, reçoit la solution de chlorure de sodium à 7

°/

00 , que Pon porte à la température de 38° c. Nous avons soin que la température ne tombe pas au-dessous de ce chiffre, mais qu'elle ne dépasse pas 40° c._, chose facile à obtenir en modérant la flamme d'un bec de Bunzen, placé sous la cuve. Puis le cobaye est fixé sur le dos sur un plateau métallique que Pon place obliquement dans la cuve, de façon que seule la tète émerge.

Quand ranimai est calmé, on fait, avec un bistouri, une incision sur la ligne médiane, allant du pubis à la pointe du sternum. Les intestins s'échappent. et tendent à venir flotter à la surface de l'eau. Mais pour leur éviter tout contact avec Pair on les recouvre d'une feuille de cellu- loïde, tendue sur un châssis en bois, qui, par son poids, suffit à maintenir les viscères immergés. La transparence de

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la feuille de celluloïde permet de voir facilement tout ce qui se passe du côté de la masse intestinale. Comme on le voit, ce dispositif, si simple, met à l'abri des erreurs que nous signalions plus ha~t.

Si en effet on laisse l'animal dans le bain sans interve- nir autrement, il ne s'établit jamais dans son intestin que des mouvements insignifiants.

L'animal ainsi préparé, nous lui injectons le liquide choisi soit dans l'estomac, soit dans l'une oit l'autre des parties de !~intestin.

Nous avons institué de cette façon trois séries d'expé- riences : 1 o En nous servant de l'extrait fluide ordinaire de Cascara ; 2° En utilisant l'extrait privé d'amertume ; et 3° · Avec la Cascarine Leprince.

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2

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EXPÉRIENCES

PREMIÈRE SÉRIE

Expériences faites avec l'extrait fluide de Cascara Sagrada.

Expérience I. - 30 .LIJ1.ai 1899.

Cobaye femelle, 390 ·grammes; l'animal n~est pas à jeun. Une fois qu~il est préparé nous lui injectons dans l'estomac, au moyen de la seringue de Pravaz, 3 cm3 d~ex­

trait fluide ordinait·e de Cascara Sagrada. Cette injection est faite à 4 h. 7 rn. Trois minutes après, on· observe de légers mouvements péristaltiques dans le duodénum, les- quels s'accusent très nettement après cinq minutes.

On observe également ces mou\'ements dans le côlon, mais ils y sont beaucoup moins prononcés. Trente minutes après l'injection, le péristaltisme devient intense dans le duodénum, et se propage aux premières anses du jejunum ; mais il ne s'étend pas à tout l'intestin grêle. Cinquante minutes après l'injection, il disparaît momentanément. A 5 h. f5 m. on l'observe de nouveau, mais il est localisé alors au gros intestin, ainsi qu'à la portion pylorique de l'estomac; il est peu prononcé, car nous le voyons dispa- raître bientôt après. L'animal est alors sacrifié. Notons encore la congestion très nette qui s'est produite dans tout l'intestin, aussitôt après l'injection, et qui a duré pen- dant tout le temps de l'expérience.

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Autopsie. - Légère hypérémie de la région pylorique de l'estomac et de l'utérus. Les autres organes ne pré- sentent rien de particulier.

Expérience II. - ter Juin 1899.

Cobaye femelle_. à jeun depuis fO heures, poids 495 gr.

A 3 h. 35 m. nous faisons une première injection de f cm3 d'extrait fluide ordinaire dans l'instestin grêle. A 3 h. 45 minutes on voit apparaître les mouvements péristaltiques dans le côlon; ils sont particulièrement marqués dans sa portion descendante.

A 3 h. 59 m., deuxième injection de 2 cm3 dans le duodénum, et presque aussitôt après, on constate une aug- mentation du péristaltisme dans le côlon et une tendance de ces mouvements à se généraliser de plus en plus à tout l'intestin (i h. 40 m.).

L'état du cobaye à ce moment est misérable et à

a

h.

ranimai est sacrifié.

Autopsie. - Congestion de l'intestin, du foie et de l'utérus ; la vésicule biliaire est remplie d'un liquide (envi- ron 30 cm3), d'une couleur noire verdâtre. Rien de parti- culier dans les autres organes.

N.-B. - Notons que la congestion de tout l'intestin a été croissant, après chaque injection, et cela pendant toute la durée de l'expérience. On voyait très distinctement les pulsations dans les plus petites artérioles.

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Expérience III. - 2 Juin 1899.

Cobaye femelle, ·poids 470 gr.; ayant jeûné pendant 24 h.

A 11 h., première injection de t

t/

2 cm3 d'extrait fluide ordinaire dans le duodénum, et, simultanément, injection d'une quantité égale dans le cœcum, près de l'origine du colon. Cinq minutes après, on remarque, près de l'endroit de l'injection, un léger péristaltisme qui se propage à tout le côlon. On n'observe rien dans l'intestin grêle.

A i t h. 20 m., deuxième injection de 2 cm3 dans une anse de l'intestin grê~e; à ce moment le péristaltisme du gros intestin parait diminuer et disparait à 11 h. 35 m.

Nous faisons une troisième injection de 1 cm3 dans le gros intestin et simultanément nous en pratiquons une de même importance dans l'intestin grêle. Nous observons au bou_t de quelques minutes un léger péristaltisme disséminé dans tout l'intestin, mais de courte durée (5 min. environ).

Nous attendons près d'une heure et rien de nouveau ne se présentant, nous sacrifions l'animal qui semblait très dé- primé. Tout le tube digestif paraissait sensiblement dis- tendu. La congestion intestinale est allée en augmentant après chaque dose injectée. Les régions congestionnées, de rouge vif qu'elles étaient d'abord, sont devenues violacées après la troisième injection. Nous ne pouvons attribuer ce dernier phénomène, ainsi que la faible intensité du péris- taltisme observé, qu'à la forte dose d~extrait, 7 cm3, que l'animal a reçue pendant !"'expérience.

Autopsie. - Vésicule biliaire remplie de bile fluide, de couleur jaunâtre. Foie congestionné. L'estomac dis- tendu, contenait un liquide jaune sale, pas d'aliments.

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- 2 1 -

L'intestin renfermait également environ 30 cm3 d'un liquide noir verdâtre. L'utérus était légèrement hypérémié~ Rien de particulier pour les autres organes.

Expérience IV. - 3 Juin 1899.

Cobaye de 430 grammes, ayant jeùné tO heures.

A 5 h. 7 m., première injection de t cm3 d'e~trait fluide ordinaire dans le duodénum. Quatre minutes après, on voit apparaître le péristaltisme dans le duodénum et à 5 h. 15 . minutes il s'accentue et se propage à l'anse suivante.

A 5 h. 22 m., deuxième injection de t cm3 dans l'intes- tin grêle. Après 7 minutes, le péristaltisme se manifeste dans plusieurs anses de l'intestin grêle et il est d'une in- tensité plus prononcée que précédemment. A 5 h. 35 m.

on le voit apparaître légèrement dans le cœcum et, à 5 h.

37 minutes, le péristaltisme devient magnifique dans tout l'intestin grêle.

A 5 h. 46 m., troisième injection de t cm3 dans le cœ- cum; quatre minutes après l'on voit apparaître dans le côlon un léger mouvement péristaltique. A ce moment, l'animal s'agite sensiblement, souffre, le péristaltisme dans l'intestin grêle devient toujours plus marqué et plus généralisé; à 6 heures on l'aperçoit dans le côlon. De- puis ce moment il commence à diminuer légèrement dans l'intestin grêle et à s'accentuer par contre dans le côlon.

A 6 h. 8 m., nous faisons une quatrième injection de 1 cm3 dans l'intestin grêle ; mais celle-ci ne change en rien le tableau. Nous attendons encore jusqu'à 6 h. 45-

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-- ~2-

minutes et, l'état ne se modifiant pas, nous sacrifions l'a- nimal.

La congestion intestinale, dont nous avons parlé dans nos expériences précédentes, se montre également dans celle-ci.

Autopsie. - Résultats semblables à ceux des autop- sies précédentes.

Expérience V. - 4 Juin 1899.

Cobaye femelle, 4'10 gr., à jeun depuis 48 heures.

A 9 b. 55 m., première injection de 1 cm3 d'extrait fluide ordinaire dans le duodénum ; à 10 h. 5 m. le péris- taltisme apparait dans le duodénum et dans l'anse suivante de l'intestin grèle. A 10 h. '10 m. il s'est propagé aux anses suivantes du grèle et on le voit apparaître dans le côlon.

_A 10 h. 20 m., deuxième injection de 1 cm3 dans le gros intestin. On voit presque aussitôt le péristaltisme augmenter dans tout l'intestin grèle ainsi que dans le côlon. A c~ moment il y a expulsion de cinq crottes en- duites de mucosités jaunâtres.

A 10 h. 40 m., troisième injection de 1 1/ 2 cm3 dans le côlon; deux minutes après, le péristaltisme apparait dans . le cœcum, tandis que dans le côlon il augmente. Il per-

siste dans l'intestin grèle. A 10 h. 50 m., nouvelle expul- sion de crottes également enduites du mème mucus.

A 11 h., quatrième injection de 1 1 j 2 cm3 datis le grêle ; le péristaltisme persiste dans tout l'intestin sans augmentation. A 1 t h. 10 m., nouvelle expulsion de crottes.

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A 11 h. 20 m., diminution du péristaltisme dans le grêle et le gros intestin, pendant qu'il apparaît dans le cœcum et·

dans l'estomac. L'animal s'agite violemment. A t 1 h .. 30 minutes_, on n'observe plus le péristaltisme que dans une anse de l'intestin grêle et dans le cœcum ; partout ailleurs il a disparu. L'état de l'animar est lamentable et il meurt à 1 t h. 40 minutes.

Notons ici encore une forte congestion intestinale_, avec pulsations très marquées jusque dans les plus petits vais- seaux.

Autopsie. - Semblable dans ses résultats aux précé- dentes autopsies.

Expérience ·VI. - 5 Juin 1899.

Cobaye, poids 550 grammes, à jeun depuis 24 heures.

A 5 h. 10 m., première injection de t cm3 d'extrait fluide ordinaire dans le duodénum. Aussitôt le péristaltisme apparaît dans le duodénum et se propage à l'anse voisine du jejunum.

A 5 h. 35 m., deuxième injection de t 1/2 cm3 dans l'intestin grêle et simultanément autant dans le gros intes- tin. A 5 h~ 40 m.~ nous observons de légers mouvements péristaltiques dans le côlon, tandis que ceux de l'intestin grêle augmentent d'intensité", et à 5 h. 50 m. on les voit apparaître dans le cœcum et dans tout le gros intestin.

A 6 heures, le péristaltisme est généralisé à tout l'intes- tin et il est bien prononcé.

A 6 h. ~5 m., l'animal meurt sans que les mouvements péristaltiques aient cessé d'une façon absolue.

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N'oublions pas de mentionner la congestion dont nous a v ons déjà parlé dans les expériences précédentes.

Autopsie. - Mêt:nes résultats que ceux observés dans les autres autopsies.

Expérience VII. - 6 Juin 1899.

Cobaye femelle, poids 620 grammes. N'a pas été tenu à jeun. A 3 heures_, 1re injection d'extrait fluide ordinaire de 1 1/2 cm3 dans le duodénum ; rien n'apparaît jusqu'à 3 h. 30 minutes, moment auquel nous faisons une 2me injection de 1 cm3Toujours rien jusqu'à 4 h. On procède alors · à une 3me injection de 1 cm3, toujours dans le duodénum. Rien ne change. A 4 h. 10 m. le cobaye pousse des cris plaintifs, agonise et meurt sans avoir pré- senté le moindre mouvement péristaltique dans aucune partie du tube digestif. Cependant la congestion y était très marqué.e.

Autopsie.- L'animal était en pleine digestion; on cons- tatait dans !'.estomac et les intestins une abondante masse alimentaire jaune· verdâtre, demi-liquide. Tous les organes sont fortement congestionnés. La vésicule biliaire était remplie d'un liquide jaune clair.

Comme on le voit, de cette série d'expériences, il ré- sulte :

1 o Que d'une façon constante il s'est établi après les inj~ctions de l'extrait fluide ordinaire, dans le calibre de l'intestin, une puissante congestion intestinale.

Qu~une hypercrinie assez sensible lui a succédé.

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- 2 5 -

a~·-Que les mouvements péristaltiques sont fortement excités .par cet extrait de Cascara, chez les animaux à jeun, et très peu prononcés, au contraire, chez les autres.

Mais on pourrait objecter .que ces résultats ont été obtenus en employant une substance mixte, dont les prin- cipes amers seraient la cause vraie de l'excitation du pé- ristaltisme.

En effet, ainsi que le fait remarquer Stokvis i d'après les expériences de Ten Nover de Brauw, de Ramm, de Terray, de Lusignoli, la plupart des amers déterminent une exa- gération des mouvements péristaltiques de l'estomac, et certains d'entre eux augmentent d'une manière intense le péristaltisme intestinal. Aussi, ajoute-t-il plus loin : i'ad- ministration des amers est d'autant plus indiquée que souvent aussi, elle augmente les mouvements péristaltiques de l'intestin et favorise ainsi les évacuations alvines.

Cette objeetion parait d'autant plus légitime que, pour les amers, il a été constaté ce que nous avons établi, comme nous le verrons plus tard, pour les préparations de Cascara, à savoir, que le péristaltisme provoqué par le médicament, s'établit indépendamment de toute inter- vention du système nerveux central. Aussi avons-nous été amené à utiliser pour une seconde série d'expériences la préparation de Cascara privée de son principe amer, que nous a fournie M. Kampmann, pharmacien, de Genève.

l. Traité de Pharmacothérapie, T 0 II, page 95, 1897 0

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26

SÉRIE II.

Expériences faites avec l'extrait fluide de Cascara privé de son amertume.

Expérience 1. - 8 Juin 1899.

Cobaye femelle, 540 gr., ayant jeuné pendant 24 h.

A 4 h. 40, 1re injection de 3 cm3 d'extrait fluide sans amertume dans l'intestin grêle. 8 m. après, les mou- vements péristalliques y apparaissent et à 4 h. 55, ils sont très prononcés, mais restent limités à une partie de l'in- testin grêle. A 5 h. 15, ils diminuent d'intensité. A ce moment, pour la première fois, on observe dans le duo- dénum un léger péristaltisme. Nous attendons jusqu'à 6 h., et comme il ne survient aucun changement, nous faisons dans le duodénum une 2me injection de 2 cm3 • Rien de nouveau. A 6 h. 30, 3me injection également de 2 cm3,

cette fois dans le gros intestin. 15 m. après, on voit ap- paraître dans la partie terminale de l'intestin grêle, dans le cœcum et dans le côlon, les mouvements péristaltiques qui deviennent intenses dans le grêle et restent modérés dans le gros intestin.

Cet état a duré environ '15 m., pour faire place à une diminution du péristaltisme allant jusqu'à la disparition complète (7 h. 05).

L'animal parait très déprimé ; à 7 h. '15 nous le sa- crifions.

Autopsie. - Foie légèrement congestionné ; la vési- cule biliaire contenait de la bile fluide, de couleur jaune foncé. Utérus légèrement hypérémié. Dans l'estomac on

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ti·ouve une petite quantité de liquide jaunâtre, trouble ; l'intestin contenait également du liquide, mais de couleur noire verdâtre et environ 25 cm3 • Rien de particulier dans les autres organes.

Expérience II. - 10 Juin 1899.

Cobaye femelle, 380 g., ayant jeùné pendant 40 h.

A 10 h. 20, .pe injection de 3cm3 d'extrait sans amer- tume dans le duodénum. A 10 h. 35, on observe dans l'intestin grêle, ça et là, un très faible mouvement péristal- tique qui ne dure que quelques minutes. A 10 h. 40, le cobaye s'agite et se plaint ; à ce moment le péristaltisme

s~éteint. A '11 h. 15, l'état n'a pas changé ; nous attendons encore 10 rn., mais le statu-quo persiste toujours. A '1 t h.

25 rn., nous procédons à une 2me injection de 2 cm3 d'extrait dans le gros intestin, qui reste également sans effet. A midi, vu l'absence de tout péristaltisme, nous sa- crifions l'animal.

Nous attribuons. cette absence de mouvements péristal- tiques à la forte dose que l'animal a reçue dès le début de l'expérience. L'intestin s'est trouvé ainsi distendu à l'excès et paralysé par ce fait. Notons aussi q!le la congestion intestinale était assez marquée.

Autopsie. - Résultats semblables à ceux de l'expé- rience précédente.

Expérience III. - 11 Juin 1899.

Coba~e femelle, poids 385 g., ayant jeûné pe~dant 24 heures.

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A û h. 15 m., fre injection de 1 cm3 d'extrait sans amertume dans l'intestin gTêle et simultanément d'une même quantité dans le gros intestin. On observe après 7 minutes qu'un péristaltisme assez marqué apparaît dans Pintestin grêle, ainsi que dans le gros où il est moins accentué cependant.

A 5 b. 30, 2me injeclion de 1 cm3 dans le grêle ; 3 m.

après, le péristaltisme se généralise et augmente d'inten- sité. A ce moment nous sectionnons le nerf pneumogas- trique des deux côtés, afin de pouvoir vérifier si le péris- taltisme est sous la dépendance d'une excitation de ce nerf.

Or, ni la section, ni la faradisation des bouts périphériques du pneumogastrique ne changent en rien. le péristaltisme.

L'excitation électrique du pneumogastrique pratiquée avant la section de ce nerf, n'avait amené aucune modification.

Le péristaltisme dù à la Cascara serait donc le résultat d'une action locale de la drogue et le réflexe qui met en jeu la musculature du tube digestif, n'aurait pour centre que les appareils ganglionnaires abdominaux. Nous sacri- fions ranimai à 6 h,

Autopsie. - Rien à noter en d~hors de ce que nous avons constaté chez les animaux préeédents.

Expérience IV. - 12 Juin 1899.

Cobaye, poids 690 g. ayant jeùné pendant 10 · h.

A 6 b. 17 m._, ire injection de 1· cm3 d'extrait sans amertume dans le gros intestin. On observe presque . aussitôt après quelques légers mouvements péristaltiques,

disséminés dans l'intestin grêle et dans le gros intestin.

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A 6 h. 25 rn., 2me injection de t cm3 · dans le grêle ; 3 m. après, le péristaltisme est bien marqué dans l'intestin grêle et persiste sans augmentation dans le reste du tube digestif, mais avec tendance à se généraliser. A 6 h. 35 m., il est généralisé et bien marqué.

A 6 h. 40 m._, 3me injection de 1 cm3 dans le gros in- testin, le péristaltisme continue avec la même intensité. A ce moment, nous sectionnons le nerf pneumogastrique des deux côtés. Les résultats de cette opération et de la fara- disation ont été semblables à ceux que nous avons cons- tatés au cours de l'expérience précédente.

A 7 h., nous faisons une 4me injection de 1 :t /2 cm3 dans le gros int~stin. Peu de temps après, le péristaltisme commence à diminuer partout.

A 7 h. 10 m., l'animal étant assez déprimé; nous le sa- crifions.

Autopsie. - Résultats pareils à ceux des précéde.ntes observations.

Expérience V.- 14 .Juin 1899.

Cobaye, poids 360 g., n'a pas été soumis au jeùne.

A 8 b. 55 rn,, 1re injection de 1 cm3 d'extrait sans amertume dans le duodénum. Elle reste sans effet.

A 9 h. 8 m., 2me injection de t cm3 dans le cœcum ; 10 m. après, on remarque, dans le côlon, du péristaltisme ; mais il est très faible et de courte durée.

A 9 h. 20 m., une 3me injection de l cm3 pratiquée dans l'intestin grêlé, reste sans effet jusqu'à 9 h. 35 m.

A 9 h. 37 m., 4me injection de t cm3 dans le duodénum.

On n'observe toujours rien jusqu'à 10 b.; moment où

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- 3 0 -

nous procédons à la !)me injection de t cm3 également dans le duodenum. 1.0 m. après l'animal s'agite, mais on n'ob- serve pas de péristaltisme. Le cobaye agonise et meurt.

Autopsie. - On trouve dans tout le tube digestif des aliments incomplètement digérés. Congestion assez marquée de l'intestin et des autres organes abdominaux.

En résumé, il ressort des expériences que nous avons relatées dans cette série, que l'extrait fluide de Cascara, même quand il est privé de ses principes amers, agit sur le tu be digestif pour exciter le péristaltisme et pour déter- miner une congestion intestinale, suivie d'hypercrinie.

L'action de cet extrait fluide de Cascara, privé de son amertume, est donc identique à celle que donne l'extrait ordinaire. L'objection que nous nous étions faite que le péristaltism.e dù à la Cascara, aurait pour cause vraie les principes amers de cette drogue, ne parait donc pas fondée.

Enfin, l'extrait fluide de Cascara n'emprunte pas, pour exercer son action sur le péristaltisme, la voie des filets moteurs du vague.

SÉRIE III.

Nous avons institué ensuite des expériences compara- tives avec de la Cascarine que M. Leprince nous a très obligeamment remise.

Expérience 1. - 18 Juin 1899.

Cobaye femelle, poids 750 g. L'animal n'était pas à jeun.

A 2 h. 15 m., tre injection de 1/2 cm3 d'une solution de

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- 3 1 -

Cascarine Leprince à 2

°1

0 -t, faite dans le duodénum ; cinq m. après, il s'établit des mouvements péristaltiques dans la portion terminale du cœcum, ainsi que dans le duodénum;

ils disparaissent au bout de 5 m.

A 2 h. 30 m., 2me injection de t/2 cm3 de la même · so- lution, faite dans l'intestin grêle; pas d'effet sur l'intestin.

L'animal y omit un peu de Jiquide bleuâtre.

A 2 h. 50, 3me injection de 1 cm3 dans le gros intestin et simu~tanément injection d'une égale quantité de la même solution dans l'intestin grêle. 10 m. après, on ob- serve dans une seule anse du grêle un très léger mou- vement péristaltique qui disparait aussitôt.

A 3 b. 10 m., 4me injection de 1 cm3 de solution de Cascarine. A ce moment la congestion des vaisseaux intes- tinaux est très forte, mais la teinte des vaisseaux, de couleur rouge vif qu'elle était, devient bleu-violet (s. vei- neux). La respiration parait plus superficielle et plus ac- célérée. Les battements du cœur sont moins fréquents et moins énergiques~ et à 3 h. 5 m., l'animal meurt.

Autopsie. - On trouve que ];estomac et l'intestin

· contiennent des matières demi-Jiquides (nourriture incom- plètement digérée). Le foie était fortement congestionné et la vésicule biliaire était pleine au maximum d'une bile jaune claire. L'utérus était également congestionné. Rien autre à signaler.

1. La Cascarine Leprince étant un corps solide, insoluble dans l'eau ordinaire, nous nous sommes servi, pour la dissoudre, d'eau légèrement alcalinisée par dU bicarbonate de soude.

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Expérience II. - 19 Juin 1899.

Cobaye femelle, poids 460 g., à jeun depuis 30 h.

A 6 h. 30 m., t re injection de t 1/2 cm3 de solution de Cascarine dans l'intestin grêle ; 15 m. après_, on aperçoit dans une partie du côlon un léger péristaltisme, mais on n'observe rien dans l'intestin grêle.

A 6 h. 40 m., 2me injection de 1

:t/

2 cm3 dans le côlon même ; dix minutes après, on voit le péristaltisme aug- menter dans le côlon et apparaitre par ci ·par là dans l'intestin grêle_, mais faiblement. 20 m. après, il se com- munique à plusieurs anses de l'intestin grêle en aug- mentant légèrement d'intensité. Forte congestion de tout l'intestin.

A 7 h. 10 m., 3me injection de t 1/2 cm3 dans l'intestin grêle. Il se produit après 10 m. une augmentation assez prononcée du péristaltisme dans plusieurs anses de l'in- testin grêle et une diminution des contractions dans le côlon. A ce moment l'animal s'agite.

A 7 h. 30 m., 4me_ïnjection de t cm3 dans le gro~ in- testin. On observe après quelques minutes que le péristal- tisme diminue dans tout l'intestin et que l'agitation de l'animal augmente. La congestion intestinale a augmenté.

Les mouvements péristaltiques ayant disparu, nous sacrifions l'animal à 7 h.

t.,o

m.

Autopsie. - Rien à signaler de particulier.

Expérience I I I . - 20 Juin 1899.

Cobaye 690 gr., ayant jeûné 8 h.

A 3 h. 55 m., 1re injection sous-cutanée de 2 cm3 de

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- 33"

solution de cascarine; 15 m. après on aperçoit dans le côlon un léger péristaltisme qui se propage lentement le long du gros intestin, mais qui s'éteint ~ssez rapidement.

A 4 h. 25 m., nous faisons une pe injection de 1 cm3 de solution dans l'intestin grêle. Un moment après, on voit le péristaltisme se manifester dans le côlon, le cœcum et l'anse de l'intestin grêle, qui a reçu l'injection. A 4 h.

4.0 m., l'animal s'agite fortement et les mouvements péris- taltiques deviennent assez intenses dans le côlon et le cœcum. A 5 h., 2me injection de 1/2 cm3 dans Fintestin grêle, ce qui fait augmenter l'intensité des mouvements du côlon et fait apparaitre par ci par là, dans l'intestin grêle, des mouvements péristaltiques, mais peu prononcés. Cet effet a été de courte durée, le péristaltisme va en diminuant et finit par disparaitre à 5 h. 10 rn.

La congestion intestinale est assez marquée. A 5 h.

:30 rn., nous sacrifions l'animal.

Autopsie. - A part la congestion du foie et le fait que la bile semblait plus abondante que normalement, rien à signaler.

·Expérience IV.- 22 Juin 1899.

Cobaye 380 grammes ; à jeun depuis 24 heures.

A 6 h. 25 m. première injection de 1 cm3 de cas- carine dans l'intestin grêle; 5 minutes après, on obserye dans le côlon et le cœcum un commencement de mouve- ment péristaltique pas très prononcé, mais s'accentuant de plus en plus pour devenir 15 minutes après l'injection assez prononcé dans le côlon et le cœcum. A ce moment on voit

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apparaître le péristaltisme dans quelques anses de l'intestin.

grêle, mais il est de faible intensité.

A 6 h. 4':2 m. deuxième _injection de 1 1

1

2 cm3 dans le côlon; 10 minutes après les mouvements péristaltiques deviennent intenses, surtout dans le côlon et se générali- sent dans tout l'intestin (grêle et gros) pour devenir, 5 mi- nutes plus tard, magnifiques comme intensité. - Pendant ce temps l'animal s'agite et pousse des cris plaintifs; la congestion intestinale est très accusée.

A 7 h. troisième injection de 1 1/2 cm3 dans l'estomac, ce qui semble avoir pour effet de provoquer un ralentisse- ment général des mouvements péristaltiques et reste sans action sur l'estomac. La congestion est générale et intense dans tout le tube digestif.

A 7 h. 15 m. quatrième injection dans l'intestin grêle;

5 minutes après, l'intensité du péristaltisme reprend dans le côlon et le cœcum, mais, par contre, elle continue à .dimi- nuer dans l'intestin grêle. Les mouvements ne tardent pas à s~y éteindre complètement (7 h. 30 m.). A ce moment ils commencent aussi à diminuer dans le gros intestin et le côlon; ils finissent par disparaître 15 minutes plus tard.

Nous sacrifions alors l'animal.

Autopsie. - Même résultat que dans l'expérience précédente.

Il résulte de cette série d'expériences que la cascarine Leprince agit sur le péristaltisme du tube digestif d'une façon tout à fait semblable à .celle qu'exercent les extraits de Cascara que nous avons étudiés précédemment.

La dose, qui chez les cobayes de poids moyen, détermine

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nettement ce phénomène, parait -être :celle de 1 em3 de notre solution, c'est-à-dire 2 grammes.

La congestion du tube digestif et Fhypérémie qui l'ac- compagnent s'observent aussi bien que dans les expérien- ces des deux premières séries.

Jetons maintenant un coup d'œil sur les faits- que nous avons pu observer au cours de ces expériences.

L'extrait de Cascara Sagrada, qu'il soit ou non privé de son principe amer, et, comme lui, la Cascarine, déterminent, ainsi que l'avaient indiqué les auteurs que nous avons cités, une congestion intense de tout l'intestin. Chez la femelle du cobaye, cet état congestif s'étend aux organes genito- urinaires. Il y a là un phénomène qui est, peut-être, d'ordre réflexe, mais qui peut aussi tenir à une propriété spéciale du médicament, laquelle se manifesterait après absorption.

Quoiqu'il en soit, c'est un fait que nous devons retenir et qui contribue à nous faire considérer comme moins innocente qu'on ne le prétend l'administration des prépara- tions de Cascara au cours de la grossesse et des affections congestives ou inflammatoires du petit bassin.

Nous n'avons pas entrepris d'expériences touchant les modifications sécrétoires dues à la Cascara.· Notre but était simplement d'établir d'une façon qui ne peut donner prise à la critique, que la Cascarine active bien réellement la péris- taltique intestinale. Nos expériences nous ont montré presque constamment des mouvements péristaltiques de l'intestin débutant peu de temps après une injection d'extrait dans l'intérieur du tube digestif. La péristaltique s'étendait gra- duellement à toutes les régions où se trouvait porté l'extrait

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ainsi injecté. Parfois, elle a paru atteindre des portions de l'intestin qui ne semblaient point en~ore touchées par le mé- dicament (gros intestin). Mais, en général, c'est au voisi- nage elu lieu de l'injection que les mouvements vermicu- laires de l'intestin se sont montrés tout d'abord, et qu'ils ont été le plus intenses. Il ne nous a pas paru que l'exci- tation du système central fût pour rien dans l'apparition du phénomène. En tout cas, il n'eùt pu entrer en jeu que comme lieu de réflexion d'une impression intestinale se

repor~ant à la périphérie sur une certaine étendue du tube digestif. Car, ainsi qu'on le sait (par Tschelzoff entre autres) l'injection dans le sang ou les tissus de prépara- tions de Cascara Sagrada ne détermine jamais d'effet pur- gatif, mais amène la mort dans un état de collapsus. Dans les expériences de Tscheltzoff, la dyspnée et une part_ïe des accidents nerveux pouvaient être attribués (et c'est l'opi- nion de l'auteur) à des embolies dues à la coagulation san- guine se faisant sous l'influe~ce de l'extrait injecté dans les veines. Mais Pinjection sous-cutanée donne des phénomè- nes assez analogues. Et~ dans certaines de nos expériences, il nous parait qu'on peut attribuer l'état d'affaiblissement des animaux, non seulement au traumatisme qu'ils avaient subi, mais aussi, pour une partie à l'absorption de la dro- gue introduite à forte dose dans les voies digestives. Du reste, dans des expériences préparatoires que nous avions instituées afin de nous rendre compte des doses que nous devions employer chez le cobaye, nous avons vu la casca- rine en injection sous-cutanée amener la mort par collap- sus, sans aucune exonération intestinale. Cette absence d'action purgative en dehors de l'administration par la bou- che a du reste été notée par les auteurs qui ont étudié

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l'action des préparations de Cascara injectées sous la peau.

Tangemann seul avait cru à la possibilité de purger par injection hypodermique de Cascara. Nous avons rematqué que son observation unique n'avait pas la valeur qu'il lui attribuait.

Cette absence d'effet purgatif lorsqu'on emploie la Cascarine par voie hypodermique n'est pas une objection à faire valoir contre le rapprochement, déjà fait, de la Cas- carine d'avec les purgatifs anthracéniques. Car, si l'aloès purge quand on l'injecte sous la peau, il n'en est pas de même de l'acide chrysophanique qui, au cours du traite- ment du psoriasis, s'absorbe quelquefois en assez grande quantité pour mettre les jours en danger sans déterminer toutefois des phénomènes de gastro-entérite d'élimination.

Comme nous le disions, il était intéressant de savoir si la Cascara devait son action excitatoire du péristaltisme à ses principes amers seulement ou bien à ses éléments pur- gatifs, Tangemann n'ayant expérimenté qu'avec rextrait de Cascara amer, c'était là une seconde objection qu'on pouvait faire aux déductions qu'il avait tirées de ses expé- riences. En réalité, chez nos cobayes, nous avons pu voir Ja Cascara privée.d'amertune etla Cascarine déterminer des mouvements péristaltiques aussi intenses que ceux que produisait l'extrait de Cascara total.

Dans -uos observations, il est noté plusieurs fois (dans la

m~itié des cas) que l'animal a manifesté de la douleur, ou - tout au moins s'est agité au cours de l'expérience. Cette agitation, souvent accompagnée de plaintes, était-elle due à des coliques. intestinales accompagnant les mouvements péristaltiques? Ne provenaient-elles pas simplement de ce que, lié sur le dos, la tète maintenue par l'appareil de

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Malassez, l'animal cherchait à se dégager et à reprendre son attitude normale avec sa liberté.

Nous serions porté à ·admettre cette dernière interpréta- tion, en constatant que quatre fois l'agitation de l'a~imal

s'est montrée sans que le péristaltisme ait été excité.

Le défaut dans l'apparition du péristaltisme s'est montré dans quelques expériences. Il coïncide avec deux circons- tances expérimentales :

1 o La réplétion par une masse alimentaire abondante;

2° L'injection d'une forte dose de médicament.

Dans ce dernier cas, on se trouve évidemment en face d'une de ces paralysies temporaires que détermine, chez les organes creux, à paroi musculaire lisse ou striée, la réplétion exagérée de la cavité, la distension du muscle par conséquent. Dans le.- premier cas, il est probable que le médicament mélangé à la masse alimentaire se dilue trop fortement pour pouvoir agir suffisamment sur la muqueuse intestinale, pour y pouvoir exercer p<Ù' conséquent l'action irritative qui devrait appeler le péristaltisme réflexe.

Enfin, il nous reste à attirer l'attention sur les déductions pratiques que l'on peut retirer de nos expériences. Tout d'abord .disons qu'elles apportent la démonstration définitive de cette opinion, basée simplement sur des communications cliniques et sur des résultats expérimentaux douteux, que les préparations de Cascara excitent la contraction intestinale.

Cela fait comprendre pourquoi~ chez certains individus cons- tipés .. elles peuvent ramener l'habitude de la défécation quo- tidienne et régulière. Mais, en même temps, nos résultats expérimentaux permettent de s'élever contre la pratique d'Emery, de John Elfers et Bundy qui recommandent la Cascara dans les affections du petit bassin chez les femmes

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enceintes et les hémorrhoïdaires. On peut dire au contraire que, partout où il faut craindre la congestion et les mou- vements trop considérables de l'intestin, partout où la constipation se double d'une affection inflammatoire ou con- gestive de voisinage, qu'elle en soit le résultat ou qu'il s'agisse d'une simple coïncidence, la Cascara, sous toutes ses formes, est contre-indiquée. Il en est particulièrement ainsi dans les affections congestives ou inflammatoires des organes génitaux internes de la femme. Nous· l'avons déjà dit, et nous rappelons qu'ici, ce qui est à craindre, c'est non seulement la propagation par sympathie d'un péristal- tisme exagéré, mais aussi un état congestif de l'utérus que nous avons pu constater de visu au cours des expériences par lesquelles nous avons étudié les effets de la Cascara.

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CONCLUSIONS

i o D'une façon générale les prépar~tions de Cascara Sagrada injectées dans le tube digestif, provoquent nettement des mouvements péristaltiques chez les animaux à jeun.

Elles déterminent une congestion très marquée dans tout le tube digestif, congestion qui est suivie d~une hypercri- nie assez sensible.

2° Il n'y a pas de différence au point de vue de l'effet sur les mouvements de l'intestin entre l'extrait ordinaire de Cascara et celui qui est privé de ses principes amers.

3° L'action motrice de la Cascara ne paraît pas être sous la dépendance d'une excitation du nerf pneumogastrique.

4° La Cascarine Leprince exerce sur le tube digestif la même influence que les extraits de Cascara.

5° Les produits de Cascara ont une action irritante et ils paraissent déterminer chez la femelle une congestion des organes génitaux. Leur innocuité vis-à-vis des affections du petit bassin et en cas de grossesse, nous parait donc d'autant moins probable qu'à l'état congestif vient se join- dre le péristaltisme intestinal, que l'on sait déjà dangereux par lui-même lorsqu'il est très intense.

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Deuxième Mémoire.

D9cuments pour servir à l'étude expérimentale des effets des préparations organiques du pou- mon sur la tuberculose provoquée des rongeurs.

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RECHERCHES

EXP~RIMENTALES

SUR

l'oruanothérapie pulmonaire dans la tuberculose.

L'étude des effets des produits organiques du poumon dans les affections des organes respiratoires a été faite d'une façon systématique pour la première fois en 1.896 par le D1' F. Brunet 1. L'auteur rappelle les bons effets obtenus, avec le liquide pneumique (suc pulmonaire), dans un cas d'ostéo-arthropathie hypertrophiante pneumique, par MM. Demons et Bineaud. ~Et,.~ c7est ·en, suivantl'idée de ces auteurs qu'il a fait subir à des malades, atteints de diverses affections des orga~es respiratoires, le traitement organothé- rapique pulmonaire.

Brunet rapporte dix observations.cliniques, dont cinq cas de bronchite chronique, deux cas de tuberculose torpide, un cas de pleurésie tuberculeuse avec épanchement, un cas de tuberculose aiguë à marche rapide et un cas d'abcès du médiastin avec altérations pleuropulmonaires et ostéo- arthropathie hypertrophiante commençante.

Il a fait subir à ses malades un traitement au suc pul- monaire pendant une durée de 1.5 jours à 5 semaines sui- vant les cas et en employant des doses qui ne dépassaient pas 1.0 cm3 Les résultats qu'il a obtenus lui ont semblé . très encourageants.

L F. Brunet : Thèse inaugurale de Bordeaux. :1.8~7.

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- 4lt:-

Dans tous les cas, dit-il, l'effet du traitement a été de provoquer une amélioration notable, tant locale que géné-

rale~ dans l'état des malades.

Quant aux résultats obtenus par ses expériences sur douze cobayes, dont quatre témoins et huit animaux traités, voici comment l'auteur s'exprime :

<< Les animaux rendus tuberculeux expérimentalement,

soit par des inoculations de culture pure dans le pou!non ou sous la peau_, soit par l'inoculationde crachats tubercu- leux, se trouvent bien des injections de suc pulmonaire qui ne les guérit pas, mais retarde toujours leur mort comparativement aux témoins, et atténue leur perte de poids. >>

A peu près à la même époque, en Italie, Grandei pu- bliait une observation de traitement par la poudre de pou- mon. Il avait d'autre part institué une expérience compa- rative sur 3 cobayes rendus tuberculeux par inoculation.

Deux des animaux furent traités et les conclusions aux- quelles il arrive sont à peu près les mêmes que celles de Brunet.

Nous avons entrepris, comme nous l'avons dit, une série d'expériences sur des lapins et des cobayes afin d'étudier si, réellement, chez ces animaux, l'administration des produits organiques du poumon avait une influence sur l'évolution de la· tuberculose inoculée.

Ce sont les résultats que nous a vions obtenus que nous relatons ici. Comme on le verra, ils s'éloignent passable- ment de ceux qu'avaient annoncés soit Brunet, soit Grande.

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