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Contribution à l'étude de la rupture intra-péritonéale des kystes de l'ovaire · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE

BORDEAUX

ANNÉE 1897-1898 N" 10

CONTRIBUTION A L'ETUDE

DE LA

RUPTURE INTRA PÉR1T0NÉALE

DES

KYSTES DE L'OVAIRE

THÈSE POUR

LE

DOCTORAT EN MÉDECINE

présentéeet soutenue publiquement le il novembre1898

PAR

M" LAMDGUE, née PÉDESPAN (Antoinette-Thérèze-Léanie)

Née à Montgaillard (Hautes-Pyrénées)tle 28juin 1858.

'MM. BOURSIER, professeur Président.

Examinateurs de la Thèse:. LEFOUR. professeur ) / PRINCETEAU, agrégé [ Juges.

CHAVANNAZ, agrégé )

LeCandidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties del'Enseignement médical.

BORDEAUX

G. GOUNOUILHOU, IMPRIMEUR DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

11, RUE GU1RAUDE, il

1898

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. DE NABIAS Doyen. | M. PITRES Doyen honoraire.

PROFESSEURS: MM. MIGE . . .

AZAM. . .

DUPUY.. . MOUSSOUS MM.

Professeurs honoraires.

Clinique interne . . .

Clinique externe. . . Pathologie etthérapeu¬

tiquegénérales. . .

Thérapeutique. . . .

Médecineopératoire . Clinique d'accouchements.

Anatomiepathologique. .

Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE.

YERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

BOUCHARD.

YIAULT.

JOLYET.

LAYET.

Médecinelégale .

Physique ....

Chimie

Histoire naturelle Pharmacie . . .

Matièremédicale.

Médecine expérimentale .

Cliniqueophtalmologique.

Cliniquedesmaladies chi¬

rurgicalesdes enfants . Cliniquegynécologique Cliniquemédicale des

maladiesdesenfants Chimie biologique . .

MM.

MORAGHE.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FERRÉ.

BADAL.

PIÉCHAUD.

BOURSIER.

A. MOUSSOUS.

DENIGÈS.

AGRÉGÉS EN EXERCICE:

section de médecine(Pathologie interne etMédecinelégale.)

MM. LeDANTEC.

HOBBS.

MM.CASSAET.

AUCHÉ.

SABRAZÈS.

section de chirurgie etaccouchements (MM.BINAUD.

Pathologie externe. BRAQUEHAYE GHAYANNAZ.

Accouchements.IMM. CHAMBRELENT

FIEUX.

Anatomie .

section des sciencesanatomiques et physiologiques

1MM.PRINCETEAU. I Physiologie . . . MM.PACIION.

' M GANNIEU. Histoirenaturelle. BEILLE.

Physique.

section des sciences physiques

MM. SIGALAS. Pharmacie . . M.BARTHE.

COURS COMPLÉMENTAIRES:

Clinique desmaladies cutanéeset syphilitiques

MM. DUBREUILH.

Clinique desmaladies desvoies urinaires.

Maladiesdularynx,desoreilles etdunez.

Maladiesmentales .

Pathologie externe.

Pathologie interne Accouchements . .

Chimie

Physiologie....

Embryologie . . .

Pathologie oculaire

POUSSON.

MOURE.

RÉGIS.,

DENUCE.

RONDOT.

CHAMBRELENT.

DUPOUY.

PACHON.

GANNIEU.

LAGRANGE.

CONFERENCES:

Hydrologieetminéralogie. CARLES.

LeSecrétairecle la Faculté: LEMAIRE.

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les opinionsémises

dans le

Thèses qui lui sontprésentées doivent être considérées commepropresà leurs

auteurs, e

qu'ellen'entend leurdonnerniapprobationniiinprobation.

(3)

MON

BPcrux

Je dédie ce modeste travail en

témoignage de

ma sincère affection

et de ma vive reconnaissance.

(4)
(5)

A LA

MÉMOIRE

DE MA

MÈRE

A MON

PÈRE

A MES

FRÈRES

A MES SŒURS

A MES PARENTS ET A MES AMIS

A MES MAITRES

DE LA FACULTÉ ET DES HOPITAUX

(6)
(7)

A MON PRÉSIDENT DE THÈSE

M. LE PROFESSEUR ROURSIER

PROFESSEUR DE CLINIQUE GYNÉCOLOGIQUE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE

DE BORDEAUX

CHIRURGIEN DES HOPITAUX DE BORDEAUX OFFICIER DEL'INSTRUCTIONPUBLIQUE

(8)
(9)

INTRODUCTION

Larupture des kystes de l'ovaire, sans être un des

accidents

les plus fréquemment signalés dans l'histoire de

l'évolution

de ces tumeurs, n'est point d'une extrême

rareté; elle

peut

sefaire dans tous les organes creux del'abdomen avec

lesquels

la paroi du kyste est en rapport, dans la cavité

péritonéale,

dansl'intestin, le côlon et le rectum surtout, dans le vagin et

dans la vessie; à l'extérieur, par une éraillure de

la paroi

abdominale, à travers les trompes, après formation

de

kystes

tubo-ovariens prolluents. Le plus fréquemment, cette rupture

se fait dans la cavitépéritonéale.

L'importance et la gravité de cet accident varient avec

le

point se fait la rupture, et nous ne passerons pas successi¬

vement en revuetous lesorganes que nousavons déjà

signalés,

indiquant à proposde chacunlafréquence relative et la gravité

depareille complication : ce serait sortir des bornes qui doi¬

vent limiter ce modestetravail; nous nous contenterons d'étu¬

dier les phénomènes que peut entraîner l'irruption dans

la

cavité péritonéale du liquide d'un kyste de l'ovaire, et d'indi¬

querles moyens qui paraissent actuellement les plus propres àles combattre efficacement. Si, en effet, les chirurgiens sont

à peu près d'accord sur les relations qui existent entre

la réaction du péritoine vis-à-vis du contenu kystique, et

ce contenu kystique lui-même,* lorsqu'il est enflammé, si la

(10)

10

plupart conseillent et pratiquent

l'intervention chirurgicale

rapide dans ce cas, tous ne partagent pas

le même avis

sur

la gravité ou l'innocuité de la rupture -en

dehors de l'inflam¬

mation. Il n'est point douteux cependant que la

variété

anatomo-pathologique de la tumeur n'entraîne une

variété

des accidents péritonéaux qui peuvent suivre sa rupture;

à

mesure que les observations se

multiplient, à

mesure que

leur précision se fait plus grande, que

le diagnostic

est

mieux posé, cette relation apparaît de plus en

plus impor¬

tante et de plus en plus utile.

C'est cette relation qu'il nous a paru intéressant de

recher¬

cher et d'établir; sans doute, nous n'apporterons pas

beau¬

coup de documents nouveaux, et

bien des lois,

presque toujours, nous serons obligée

d'emprunter

aux ouvrages

déjà

parus sur le même

sujet des observations

que nous

eussions

mieux aimé pouvoir recueillir nous-même.

Mais la rupture

intra-péritonéale des kystes ovariques est un

accident d'une

assez grande rareté, et les cas que nous avons pu

recueillir

sont trop peu nombreux pour qu'il nous

soit permis de fixer

sur eux une opinion inattaquable; nous nous contenterons

de

les rapprocher des cas pareils

déjà observés,

trop

heureuse si

cette comparaison nous permet de ne pas

avoir fait

œuvre

tout à fait inutile.

Mais, avant d'aborder cette

étude,

nous avons un

agréable

devoir àremplir. A nos maîtres de

la Faculté de médecine et

des Hôpitaux, nous adressons nos

sincères remerciements

pour les excellentes

leçons

et

les bons conseils qu'ils nous

ont prodigués durant les

années

que nous avons

vécu auprès

d'eux.

Nous avons successivement appartenu aux

services de

MM. Dudon, Arnozan, Dubourg, Picot,

Piéchaud et Mous-

sous; les quelques mois que nous avons

passés auprès d'eux

nous ont aussi permis d'apprécier la valeur

de leur enseigne

ment; nous sommes heureux

de pouvoir les remercier ici du

gracieuxintérêt

qu'ils

nous

ont témoigné toujours.

M. le professeur agrégé Chavannaz nous a

inspiré l'idée de

(11)

li¬

ce travail, il nous en a fourni les premiers matériaux, nous le prions cle croire à notre reconnaissance.

M. le professeur Lefour a été notre maître clans l'art des accouchements; pendant les deux années que nous avons suivi ses leçons à la clinique obstétricale de la Faculté de médecine, il nous a été permis d'apprécier l'intérêt et la

haute valeur scientifique de son enseignement; c'est avec

plaisir que nous lui apportons ici un nouveau témoignage

d'estime et de gratitude.

M. le professeur Boursier nous fait l'honneur de présider

notre thèse; nous ne saurions trop lui dire quelle grande obligation nous lui avons de cette nouvelle marque d'intérêt.

(12)
(13)

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE

DE LA

RUPTURE irSTKA-PÉRITONÉALE

DES KYSTES DE L'OVAIRE

CHAPITRE

PREMIER

Historique.

Jusqu'àla première

moitié de

ce

siècle, l'étude clinique des

kystesde l'ovaire a été à peine

ébauchée;

sous

le

nom

d'hydro-

pisies enkystées, les auteurs

anciens décrivaient nombre de

tumeurs liquides dont quelques-unes,

beaucoup peut-être,

étaient sans doute des kystes ovariens,

mais dont quelques

autresnel'étaient certainementpas. Quant à

leur

rupture,

elle

a été soupçonnéepar bienpeu, et

dans tous les

ouvrages

trai¬

tant des hydropisies de l'abdomen, on ne

trouve

aucune

des¬

cription pouvant être exactement

rapportée à cet accident.

Seul, Morgagni paraîtavoir

interprété la véritable signification

des symptômes qu'il a notés, et,

d'après lui, il faudrait faire la

même exception en faveur de Wepper.

Mais parmi les autres

anatomisteset anatomo-pathologistes, nous ne

trouvons aucune

indicationsur pareil sujet.

Voici d'ailleurs quelles sont, à ce propos,

les paroles de

Camus :

«Les recherches que j'ai pu faire me

permettent d'établir

queles auteurs anciens n'ont pasreconnu

la

rupture

des kystes

abdominaux. Quand on parcourt les

observations qu'ils nous

(14)

14

ont laissées, on est frappé de la

confusion qui règne dans la

détermination de cette maladie; on trouve, par exemple,

décrites dans le même chapitre les hydropisies de

matrice

et

les hydropisies du ventre; bien rarement,

ils établissent le

diagnostic de l'ascite et de

l'hydropisie enkystée. Cette confu¬

sion explique comment l'accident dont nous nous occupons

maintenanta pu passer inaperçu. »(Camus,

Des

ruptures

des

kystes ovariques, Mémoire lu à la

Société de médecine de

Paris, novembre1844.)

Ce mémoire de Camus est le premier travail sérieuxsurla question; il est difficile, en effet, d'accorder pareil

titre

aux Recherches sur les hydropisies du Dr Bâcher, publiées àParis

en 1776, et l'observation de lui que nous reproduisons

dans

notre thèse, quoique étant une des premières en date, nous paraît avoir surtout un intérêt de curiosité; le

diagnostic de la

variété du kyste probable de l'ovaire n'y est pas

indiqué

et

il

nous parait qu'il faille en tenir compte.

Dans une séance de la Sociétéd'anatomie, Cruveilhier insis¬

tait sur ce fait que les kystes de l'ovaire peuvent se rupturer spontanément et endehors de tout acte chirurgical.

(Thèse de

Mme Waite, p. 10.)

Mais, jusqu'à cette époque, le phénomène n'était

étudié

que

par les anatomo-pathologistes, et les notions que

fournissait

cette étude n'avaient reçu et ne pouvaient recevoir encore

aucune application au point de vue chirurgical.

41 nefaut pas croire cependant que cette étude ait été

abso¬

lument stérile en résultats; ce serait commettre une erreur en même temps qu'une injustice, et si la chirurgie active

n'en

pouvait encore retirer aucunbénéfice, tout au moins les

clini¬

ciens pouvaient-ilsse croire autorisés ày puiser quelque

ensei¬

gnement.Aupoint devue de lagravité des accidents causéspar

la rupture intra-péritonéale surtout, les pathologistes

étaient,

en effet, d'accord pour établir deux grandes variétés dans

les

kystes de l'ovaire, et pour distinguer les kystes d'origine

vrai¬

mentovarienne ou les kystes parovariens : ceux-là étaient

des

kystes à contenu liquide non séreux, présentant des

degrés

(15)

15

variés de coloration et de consistance; ceux-ci, au contraire,

des kystes à contenu séreux, limpide, à eau de bonne qualité,

pour employer l'expression de Bâcher. Le pronostic était abso¬

lument différent dans les deuxcas : la rupturedes kystes à con¬

tenunonséreux déterminantfatalementunepéritonite mortelle;

larupturedes kystes à contenu séreux nedéterminant presque jamais aucunaccident et pouvantmômequelquefoisêtre suivie

de laguérison du kyste. Nousmontrerons que si pour la pre¬

mière catégorie nous pouvons et devons faire des réserves,

tous les kystes de l'ovaire, en effet, ne s'accompagnant pas fatalement d'accidents péritonéaux mortels au moment de leur

rupture, il y a fort peu de choses à changer à propos de la

deuxième.

Nous n'énumérerons pas ici, pour les discuter un à un, les

différents signes sur lesquels ils croyaient pouvoir baser leur diagnostic avec une certitude à peu près inattaquable; nous montreronsdansl'exposé rapide que nous ferons de l'anatomie pathologique des kystes de l'ovaire, qu'il importe de distinguer plus de deux variétés de ces tumeurs et que, si le pronostic

varied'une façon aussi considérable suivant les deux grandes

variétés qu'ils avaient décrites, il peut aussi varier, à propos de la même variété, suivant les circonstances dans lesquelles

se rompt la tumeur.

En 1868, Gallez commence sur l'histoire des kystes de

1ovaireune sériede travauxqu'ilcontinue en1870,1873,1879.

Puis survientl'avènement de lapériodeantiseptique et, avec

elle, de la chirurgie abdominale, et, en même temps que les interventions chirurgicales se font plus audacieuses, plus sûres,plus utiles, se multiplient les mémoires et les travaux.

Nous ne citerons que les plus importants. C'est d'abord à

1

étranger,

en Angleterre et en Amérique surtout, que se pra*

tique

l'antisepsie

et c'est de l'étranger que nous arrivent les premièresobservations complètes avectraitement chirurgical :

Prysdale,

à

Philadelphie,

Knowsley Thornston, à Londres, Iveith et

Foulis, d'Edimbourg,

insistent sur la possibilité de

la généralisation au péritoine des proliférations épithéliales

(16)

16

contenues dans l'intérieur de certains

kystes ovariques; cette

généralisation

serait rendue possible

par

la rupture spontanée

ou traumatique de la

paroi du kyste et l'accès de

son

contenu

dans lacavité péritonéale.

Nous citerons également

en

Angle¬

terre les travaux, un peu

postérieurs, de Lawson Tait et de

Spencer Wells.

En France, quoique un peu

plus longue à entrer dans la

pratique,

l'antisepsie

ne

tardait

pas

non plus à donner de

beauxrésultats et, entre les mainsde nos

grands chirurgiens,

la chirurgie

abdominale

se

complétait et s'affirmait de plus en

plus. Nous ne

citerons

pas

ici tous les travaux qui ont été

publiés sur

la question

: on

trouvera à la fin de notre thèse lin

index bibliographique où sont

mentionnés

ceux

qui nous ont

parupouvoir être

le plus intéressants et le plus utiles. Nous men¬

tionnerons cependantle

mémoire de Nepveu,

paruen

1875 dans

lesAnnalesdegynécologie,sur

la

rupture

des kystes de l'ovaire

dans le péritoine; le

mémoire du même auteur paru en 1880

danslesMémoiresdechirurgie;lathèsede

Quénu

sur

les kystes

non dermoïdes de l'ovaire (Paris,

1881); la thèse très étudiée

ettrès documentée de Mme Waite, sur

la

rupture

des kystes de

l'ovaire (Paris,

1883), la thèse inaugurale de Lair (Contribution

àl'étude de la rupture

spontanée des kystes de l'ovaire dans le

péritoine. Lyon,

1892), thèse inspirée par le professeur Poncet

et dont les conclusions sont peut-être un peu

trop absolues.

De tousles ouvrages parus sur

le même sujet,

ce

sont certai¬

nement les plusimportants, en

France tout

au

moins; c'est à

eux que nous avons

fait le plus d'emprunts, ce sont eux qui

nous ont été le plusutiles, eux

surtout

que nous nous

sommes

efforcée de comprendre et de

discuter.

Il serait trop long

d'énumérer les diverses observations

publiées sur ce

même sujet;

nous

n'avons pu, d'ailleurs,

prendre

connaissance de toutes et nous nous sommes surtout

efforcée de choisir parmi elles

celles qui

nous

semblaient le

plusprobantes,

le plus clairement et complètement exposées.

Nous avons essayé, peut-être

à

tort

et peut-être vainement, de

nous placer à un

point de

vue un peu

plus général, un peu

(17)

17

plus théorique que l'on nous pardonne cequalificatif! Dans

ces dernières années, la chirurgie parait avoir légèrement changé; tout en restant très justement audacieuse, elle est

devenue un peu plus expectante, etsi, dans la plupart des cas, l'intervention chirurgicale n'attend pas l'infection nettement confirmée, elle attend toutau moins la menaced'infection. Des

chirurgiens et des plus autorisés touten reconnaissant à l'opération les droits qui lui restent acquis et qui, espérons-le,

lui resteront toujours acquis, tendent unpeu à ne plus la con¬

sidérer comme le seul moyen de sauver les malades d'un danger qui pourrait les menacer, mais qui nelesmenacepoint

encore tout au moins d'une façon immédiate. On nous repro¬

cherapeut-être de faire intervenir ici des idées par trop théo¬

riques; n'y sommes-nous pas un peu autorisée par les diver¬

gences d'opinion qui se manifestent presque fatalement à chaquediscussion sur unsujet donné?

Que l'onnous pardonne cette digression. Nous sommes loin

de contester à la chirurgie abdominale sa valeur et son utilité;

dans le cas particulier, il nous paraît surtout qu'il soit utile de

s'abstenir d'une opinion toute faite, qu'il ne faille pas régler sa conduite auprès du malade sur une règle absolue. Sans doute,

al'heureactuelle, une laparotomieest presque un mode d'exa¬

men plus complet et plus exact que nos autres moyens d'in¬

vestigation et de diagnostic, mais quelque grande que soit

1habileté duchirurgien, quelque rigoureuse que soit son anti¬

sepsie, peut-il avec autant de fermeté répondre de l'asepsie du milieu dans lequel il opère, et des aides qui l'entourent et 1assistent pendant son intervention? Dans une de ses magis¬

trales

cliniques,

à propos précisément d'un kyste du parovaire vompu dans le péritoine, et dont nous reproduisons en

l'esumé

l'observation,

M.le professeurLanelongue se demande

si les kystes de l'ovaire ne pourraient pas, dans certains cas,

bénéficier d'un autre traitement moins énergique et plus simple que l'ovariotomie. Cette réflexion ne pourrait-elle pas

sappliquer, et peut-être plus justement encore, au traitement des kystes rompus dans le péritoine?

2

(18)

18

Certains auteurs ont, en effet, accordé trop

d'importance

immédiate à pareil accident; leurs

observations

ne

concordent

pas toujoursd'une

manière

tout

à fait exacte

avec

leur opinion,

et, dans le mémoire que M.

le professeur Boursier

a

publié

en

avril 1897 dans les Annales de gynécologie et

d'obstétrique, il

insiste précisément sur ce fait

d'une façon toute particulière.

On trouvera parmi nos observations

celle qu'a publiée

M. Boursier; nous avons lu très attentivement

les réflexions

qu'elle lui a suggérées, et nous avons pu

constater combien

elles étaientjustes. Nous y aurons recours

plus d'une fois.

Il est aussi une question que nous aurions

voulu pouvoir

aborder avec tous les développements qu'elle nous

paraît

mériter : c'est la toxicité des divers liquides intra-kystiques.

Nous n'avons pas à nous étendre ici sur

l'importance de plus

en plus grande que la

notion de toxicité prend

en

médecine

interne; le rôle qu'on lui attribue dans

certains

cas en

chi¬

rurgie tend lui aussi à

devenir de plus

en

plus important. Dans

le très intéressant mémoire que MM. les professeurs

agrégés

Auché et Chavannaz ontpublié au moisde mars

1898 dans les

Archives de médecine expérimentale, la notion de

toxicité est

établie et discutée avec une netteté très remarquable; sans

doute il est difficile de conclure absolument de

l'animal à

l'homme, du sujet en expérienceau

malade

que

l'on est appelé

à examiner etles auteurs ont bien soin de le spécifier

dans

les réflexions qui accompagnent

leurs expériences,

mais

pour effectuer celles-ci, ilssesont

placés dans les conditions les

plus proches de celles dans

lesquelles la maladie place les

patients, etils l'ont fait avec un

souci de la vérité auquel on

ne saurait trop rendre hommage; il est

aisé de

se

rendre

compte qu'ils n'y ont

point

trop

mal réussi

en

comparant

leurs observationsaux observations recueilliessurles

malades.

Nous avons essayé de nous inspirer

de leur travail

sur

l'ac¬

tion des injections

intra-péritonéales du

contenu

des kystes

ovariques, nous lui avons

fait de très larges emprunts, théori¬

quement tout au moins, et nous en avons

tiré

un

enseigne¬

ment qui, nous l'espérons, ne sera pas

inutile à notre thèse.

(19)

CHAPITRE II

Anatomie pathologique des kystes

de l'ovaire.

Nous ne voulons pas, dans ce chapitre, exposer complète¬

ment et minutieusement l'anatomie pathologique des kystes

de l'ovaire; quelque intéressante et importante que soit pareille question, elle ne sauraitnous retenir bien longtemps;

nous ne l'envisagerons qu'au point de vue des relations qui

peuvent exister entre la variété anatomo-pathologique dukyste

d'une part, la fréquence et la gravité de la rupture intra-péri-

tonéale d'autre part.

Enparlant de l'historique, nousavonsdéjà exposé la distinc¬

tion que faisaient les anciens auteurs entre les kystes déve¬

loppés aux dépens de l'ovaire et les kystes développés aux

dépensdes partiesavoisinantes : lespremiersayantuncontenu

non séreux; les seconds, au contraire, ayant un contenu abso¬

lument séreux et non irritant. Cette différence du liquide

intra-kystique

leur avait fait admettre une division qui n'est plus tout à fait exacte aujourd'hui et ne saurait être acceptée.

Au reste, les kystes de l'ovaire ou du parovaire n'ont pas entre eux des différences aussi nettement tranchées qu'on

1 avait toutd'abordétabli, sinon commecomposition du liquide qu'ils contiennent, tout au moins comme symptomatologie

et comme traitement; nous ne les considérons pas en ce moment-ci au point de vue de leur rupture intra-péritonéale,

niais au point de vue anatomique pur. Et que de lois le

chirurgien

appelé auprès d'une malade dont le kyste sera

(20)

20

rompu, sera-t-il impuissant

à diagnostiquer la variété anatomo-

pathologique d'un

kyste dont il n'aura

pu

apprécier tous les

caractères, alors qu'ils étaient tous au

complet ! Aussi,

nous

croyons-nous

autorisée à admettre dans notre description les

kystesdu

parovaire à côté des kystes de l'ovaire; c'est ce que

fait Pozzi dans son Traité, aujourd'hui classique, de

gynéco¬

logie, et la

description sommaire

que nous

allons

essayer

de

faire des kystes ovariques

n'est qu'un résumé du chapitre

qu'il a écrit sur

leur anatomie pathologique;

nous

nous

sommes aussi inspirée de l'excellent

article de Segond dans

le Traité de chirurgie de Duplay et

Reclus.

Pozzi admetquatre variétés de

kystes de l'ovaire

:

Leskystes proligèresou

prolifères glandulaires

;

Les kystes proligères ou

prolifères papillaires

;

Les kystes dermoïdes,

simples

ou

mixtes;

Les kystes parovariens,

comprenant eux-mêmes diverses

espèces : hyalins,

papillaires, dermoïdes.

A côté de ces grandes variétés, nous

décrirons aussi très

rapidement : "

Leshydropisies folliculaires;

Les kysteshématiques; Leskystes hydatiques.

Ces trois dernières variétés sont décrites parSegond

dans le

même chapitre; Pozzi en classe

les deux premiers dans les

oophoro-salpingites.

1° Kystes proligères ou cysto-épithéliomes.

Les deux variétés, glandulaires ou

papillaires, peuvent être

réunies dans la môme description; elles ne diffèrent

histologi-

quement que par

la prédominance, dans le premier cas,

de l'élément glandulaire, dans

le deuxième, de l'élément

conjonctif; les kystes

glandulaires paraissent provenir du

parenchyme, les kystes

papillaires du hile de l'ovaire

;

les deux

éléments sont très souvent confondus dans la môme tumeur,

formant ainsi des kystes proligères mixtes.

(21)

Lesdeux ovaires peuvent être envahis, mais

les lésions n'y

présententpas alors

le même degré de développement.

C'est dans cette variété de kystes que l'on a observé les

volumes les plus considérables;

l'abdomen

peut

être rempli

en entier, on a même cité des tumeurs

d'un volume plus considé¬

rable (Roseiistein).

Laforme est généralement celle d'un

ovoïde à petite extré-

mité inférieure, parfois régulier, plus souvent

déformé

par

des

bosselures.

Lacoloration est d'un blanc bleuâtre à peu près caractéris¬

tique; elle peut cependant varier suivant

l'épaisseur de la

paroi, lanature du contenu, les altérationsdu kyste.

La surface externe est tantôt brillante, lisse et polie, tantôt chagrinée, villeuse, parsemée de végétations

de

nature et d'aspect variables; cesdernières coexistentsouventavec

l'ascite

et présentent une structure comparable à celle des. végétations

internes. Parfois l'aspect des végétations périkystiques est

très

différent : vésiculeuses, rappelant le frai de grenouille,

elles

ont une apparence gélatiniforme et sont comme semées

à la

surface clukyste et même en d'autres points de la cavité péri- tonéale; l'abondance de cette substance gélatiniforme est très

variable et peut être considérable.

La conformation intérieure varie avec le nombre des poches

etleurcontenu; chaque kyste estformé de troiséléments : une grande poche, de nombreux kystes de volume variable et une

massearéolaire(Quénu). On peut décrire trois variétés: kystes aréolaires, multiloculaires, uniloculaires. Primitivement, tous

seraient multiloculaires (de Sinéty et Malassez); ils

devien¬

draient aréolaires et uniloculaires par atrophie régressive des

cloisons intra-kystiques, selomque cette atrophie serait incom¬

plète ou complète.

La paroi du kyste est formée de trois couches: une externe, fibreuse; une moyenne conjonctive; une interne, vasculaire, tapisséed'épithélium polymorphe (Malassez et de Sinéty). Ces

trois couches sont surtout nettes au niveau du pédicule; la

couche moyenne tend de plus en plus à disparaître à mesure qu on s'en éloigne dans les kystes uniloculaires. Latumeur est

(22)

_ 22

supportée par une

portion rétrécie, le pédicule;

sa

longueur

est variable, il est généralement assez

court et contient les

vaisseaux destinés à la tumeur. Avant de se perdre dans le pédicule, les veines rampent

à la surface externe et peuvent

lui être adhérentes; elles sont souventtrès volumineuses.

En rapport avec la

surface interne sont les végétations qui

forment unepartie du contenu des

kystes; elles

sont

formées

par une prolifération

du

stroma

dont le type rappelle le

myxome ou le fibro-sarcome;

elles sont parfois pénétrées

par

un tube épithélial, ce qui leur donne une apparence

carcino-

mateuse. Leur abondance varie; elle peut être assez grande

pour que le kyste en

soit rempli

et

qu'après

en

avoir perforé

la paroi elles aillent se

greffer

sur

le péritoine

ou sur

les

organes voisins, déterminant

ainsi

une

variété spéciale de

rupture des kystes.

Le liquide provient à la fois

de la sécrétion des épithéliums,

de leur dégénérescence, de la

transsudation du sérum et des

hémorragies qui peuvent se

produire dans l'intérieur des

cavités kystiques. La coloration est

variable du jaune

sucre d'orge ou verdàtreau rouge

brun

ou

noir; il

est

exceptionnel¬

lement clair et limpide; sa consistance esttrès inégale et

peut

varier de celle du sérum à celle de la colle forte ou de la gélatine; sa quantité varie avec

le volume du kyste et il

se

reproduitavecla plus grande facilité.

Ses caractères chimiques

ont donné de grandes espérances un peu

déçues

: on a cru

à leur très grande utilité pour le diagnostic

de l'ascite. La

paralbumine qui a été

considérée

par

Waldeyer

comme

leur

caractéristique, se rencontre aussi ailleurs. Ses

caractères

histologiques ne sont pas non plus

absolument particuliers:

personneplusne croitàla spécificité de

la cellule de Drvsdale;

on y trouve, outre ces éléments, des

cellules épithéliales,

des leucocytes, des hématies, des cellules en dégénérescence

muqueuse, des cristaux de cholestérine,

des granulations

réfringentes et du pigment brun;

des cellules géantes multi-

nucléées à double contour, des corps hyalins dont

l'agglomé¬

ration peut former des masses creusées

de vacuoles. (Ma-

lassez et de Sinéty.)

(23)

23

Kystes dermoïdes

Il estrarequ'ils atteignent le

volume des kystes proligères;

ils sontd'habitude beaucoup plus petits et cette

diliérence de

volumepeutmôme fairequ'ils passent

complètement inaperçus

et soient simplement des trouvailles

d'autopsie. Dans beau¬

coup decas, cependant, ils peuvent

acquérir

un

volume

assez considérable, presque aussi considérable que

celui des kystes

proligères. Péan en a opéré un

qui contenait vingt litres de

liquide; dans notre travail, nous relatons

l'observation d

un kyste qui contenait vingt-deux à

vingt-trois litres de liquide

(Dr Bégouin). Lorsqu'ils acquièrent un

pareil volume, leurs

symptômes cliniques sont à peu près

comparables à

ceux

des

cysto-épithéliomes, aussi ne nous attarderons-nous pas

à les

décrire; il existe cependant entreles deux

variétés deux diffé¬

rences assez notables.

Tout d'abord, le pédicule est beaucoup plus long, en

règle

générale, pour un kyste dermoïde que pour un

kyste proli-

gère; d'où des différences assez considérables dans la fixité

desrapports, dans l'aspect et dans la mobilité du kyste,

d'où

des différences encore au point de vue des accidents

capables

de seproduire chez une malade atteinte d'un kyste dermoïde

ou d'uncysto-épithéliome. Nousnevoulons pas y insister plus longtemps, nous réservant d'y revenir brièvement tout

à

l'heure à propos de l'étiologie de leur rupture.

Leur structure et leur couleur sont aussi essentiellement différentes. La paroi du kyste estconstituéepar une membrane

dontl'aspect représente celui de la peau ; elle en a

d'ailleurs

lastructure. Elle est entourée d'une coque fibreuse qui repré¬

sente la paroi la plus externe du kyste et qui est séparée

de

la paroi cutanée interne par une couche cellulo-graisseuse com¬

parable autissu cellulo-graisseux sous-cutané.

Quantau contenu dukyste-, il est extrêmementvariable : on y a trouvé de tout, surtout des organes développés aux dépens

de 1ectodermeet du mésoderme : cheveux,dents, os,cartilage,

(24)

24

sébum, tissu nerveux, glande sous-maxillaire(P. Ruge), etc...

Nous nous contentons de mentionner ees variations du contenu.

Une assez curieuse variété de kystes dermoïdes résulterait

de leur combinaison avec les kystes proligères; on aurait

alors affaire à des tumeurs mixtes de l'ovaire, dont l'impor¬

tance tend à devenir de plus en plus grande. Leur description

la plus récente et la plus complète a été faite par Poupinel, au mémoire duquel nous renvoyonsle lecteurpourde plus amples renseignements (1).

3° Kystes parovartens.

Ilestimpossible, au point de vue clinique, de séparer

leur

histoire de celle des kystes de l'ovaire pur. Ils n'en diffèrent

absolument qu'au point de vue de leur anatomie pathologique

intime. Au point de vue de leur origine, Pozzi fait très juste¬

mentremarquer que l'on doit décrire sous ce nom non

seule¬

ment les kystes nés du parovaire, mais tous les kystes lan- gents à l'ovaire, quelque soit exactement

leur

lieu

d'origne.

Cette remarque faite, il importe d'établir une division et

de

décrire:

a) Les kystes parovariens hyalins; b) Les kystes parovariens papillaires.

a) Les kystes parovariens hyalins sont les plus fréquents;

développés dans l'épaisseur du ligament large qu'ils

dédou¬

blent, ils sont généralement sessiles, mais parfois ils

peuvent

être pédiculés; ils sont presque toujours

uniloculaires;

ce

n'est que très rarement que l'on a observé des kystes parova¬

riens multiloculaires (Lawson Tait). La poche en est

très

mince, légèrement verdàtre; la surface interne est

lisse et

tapissée d'épithélium à cils vibratiles, entremêlé

quelquefois à

del'épithéliumcylindrique ordinaire.

Le

contenu est un

liquide

très clair, comparable à de l'eau de roche, de

densité très

(PPoupinel, Destumeursmixtesde l'ovaire (Archivesde physiologie, ?887).

(25)

faible (1,002 à 1,008); il ne

contient

pas

d'albumine quand il

n'ya eu ni suppuration

ni épanchement sanguin

; on y a

noté

une forteproportion de chlorures.

b) Les kystes parovariens

papillaires

sont

infiniment, plus

rares; la surface interne de leur paroi est

tapissée de végéta¬

tions papillaires; ils diffèrent des kystes

proligères de l'ovaire

parleurs rapportsavec l'ovaire,par

leur

aspect

intérieur;

ils

sonttoujoursuniloculaires, par l'absence de

pédicule. Leur

contenu liquide, au lieu d'être clair et limpide, est

très

souvent visqueux; il peut même être rendu albumineux et

diversement coloré pardes extravasations sanguines récentes

ou anciennes.

c) On a aussi observé, mais très rarement, des kystes du parovaire dermoïdes.

Les trois variétés que nous venons de décrire sont de beau¬

couples plus importantesetles plus fréquentes.Pour plusieurs auteurs, elles forment même toute l'histoire des kystes de

l'ovaire.

Leurfréquence relative estla suivante :

Les plus fréquents sont les kystes proligères, les cysto- épithéliomes (80 0/0 à peu près); puis viennent les kystes parovariens, dans laproportion de 11,3 0/0, et enfin les kystes

dermoïdes (3,5 0/0). Il n'en est pas toutà fait de même, relati¬

vement tout au moins, pourla fréquence de leur rupture dans

la cavité péritonéale.

Nousnous sommes soigneusement abstenue de toute tenta¬

tive de pathogénie; nous aurions été obligée de nous borner

à une énumération plus ou moins intéressante et utile des

diverses théories qui ont essayé d'expliquer le développement

de ces tumeurs; quelque séduisantes que puissent paraître

quelques-unes,

elles ne nousparaissent point expliquer claire¬

ment la totalité des faits. Nous renvoyons le lecteur aux traités classiques de gynécologie; il les y trouvera exposées tout au

long et sera libre de choisir parmi elles celle qui lui semblera

la pluspropre à satisfaire son esprit.

(26)

26

Nous passerons très rapidement sur les autres variétés;

leurimportance est beaucoup moindre, leur rupturebeaucoup

moins fréquente et, lorsqu'elle se produit, beaucoup moins

grave que la rupture des kystes précédents.

4° Kystes folliculaires; hydropisies folliculaires.

Ils résultent de l'accumulation dans un follicule d'une

quantité plus ou moins considérable de liquide séreux; ils

ont des poches sphériques uniloculaires, variant du volume

d'une petite cerise à celui d'une noisette, mais pouvant quel¬

quefois atteindre des dimensions beaucoup plus considérables;

ils sont disséminés d'habitude à la surface de l'ovaire, mais peuvent aussi se rencontrer dans l'intérieur de la glande.Ils

constituent ce que Pozzi appelle « maladie kystique de

l'ovaire »; leur symptomatologie varie avec leur volume, avec leur nombre et avec la rapidité de leur développement.

Ces hydropisies du follicule de de Graaf ont longtemps été

considérées comme les origines des grands kystes de l'ovaire.

Elles ont été surtout bien décrites par Rokitansky.

5° Kystes hématiques

Ce sont les kystes ménorragiques de Bœckel. Ils résultent

d'un épanchement de sang soit dans un follicule, soit dans

le

stroma de l'ovaire.

Leur importance est très discutée, certains auteurs

leur

reconnaissant la possibilité d'être le point de départ

de

grands kystes ovariques, certains autres ne leur

accordant

qu'un intérêt anatomo-pathologique. Quoi qu'il en

soit, leur

volume est généralement petit, leur rupture

intrapérito-

néale extraordinaire; quand elle se produit, sa

gravité est

en rapport avec sa cause immédiate : si, en effet, la rupture

survient au cours d'une hémorragie intra-kystique,

il peut

se produire des phénomènes péritonéaux graves ou se mani¬

fester des signes d'hématocèle.

(27)

6° Kystes hydatiques

Leur existence n'est pasadmise par tous les auteurs.Cepen¬

dant il existe des observations de Charcot, Gallez et Davaine qui semblent bien ne laisseraucun doute à cet égard. Certains

auteurs admettent des kystes hydatiques parovariens, mais

nondes kystes ovariens. Leur histoire est en tout cas trop peu

connue pour que nous voulions y insister tant soit peu ; nous

nous contentons de les signaler. Dans les observations que

nous avons pu réunir de rupture intra-péritonéale, nous n'en

avons trouvé aucune qui pût leur être rapportée.

(28)

CHAPITRE III

Étiologie.

Il est assez difficile de décrire exactement et méthodique¬

ment l'étiologie de la rupture

intra-péritonéale des kystes de

l'ovaire; si dans certaines observations, en

effet, la

cause

est

très nette, dans beaucoup d'autres elle est à peine

signalée.

Nous verrons, dans le chapitre suivant, combien est

variable

la symptomatologie de l'accidentet

combien il

est

parfois déli¬

cat non seulement de reconnaître sa cause, mais encore

de

déterminer sa date exacte. Aussi n'est-il pas tout à fait éton¬

nant que nous soyons un peu

embarrassée

pour

faire

une

classification qui ne soit pas un peu trop

schématique.

Nepveu, dans son travail sur la « Rupture

des kystes de

l'ovaire dans le péritoine» (Annales de

gynécologie, 1885)

divisait les causes de cette rupture en deux grandes

classes:

1° Les ruptures par traumatismes;

2° Les ruptures par altération des parois.

C'estaussi la division quiestadoptée dans la thèse de

M. Laie.

Nous en accepterons une qui, tout en ne

différant

pas

sensi¬

blement de celle de Nepveu, nous paraît un peu

plus clas¬

sique : nous décrirons des causes

prédisposantes

et

des causes

déterminantes.

1° Causes prédisposantes.

Celles-ci sont de deux sortes : les unes dépendent

de la

malade, les autres du kyste ovarique.

Celles qui dépendent de lamalade sontfort peu

importantes.

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