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Kystes épidermiques du frein de la langue chez le nouveau-né · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1900-190 1 N'51

DU FREIN DE LA LANGUE

CHEZ LE NOUVEAU-NÉ

THÈSE

POUR LE DOCTORAT EN

MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquement le 20 mars1901

PAR

Paul

-

Marie

-

Raphaël HOUPERT

CHIRURGIEN-DENTISTE CHEF DE CLINIQUE A L'ÉCOLE DENTAIRE au Blanc (Indre), le 24mars 1874

/MM. PIÉCHAUD, professeur.... Président.

Examinateurs de la Thèse: ' BOURSIER,professeur )

/ RONDOT,agrégé j Juges.

V DUBREUILH, agrégé )

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites surles diverses parties

de l'Enseignement médical

BORDEAUX

G. GOUNOU1LHOU, IMPRIMEUR DE LA FACULTÉ DE

MÉDECINE

II, RUE GUIRAUDE, II

19°!

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABI AS Doyen. | M. PITRES. Doyen honoraire.

PROFESSEURS: MM. MIGE . .

DUPUY.. . MOUSSOUS MM.

Professeurs honoraires.

Clinique interne . . . Cliniqueexterne. . .

Pathologie et thérapeu¬

tiquegénérales. . . Thérapeutique. . . .

Médecineopératoire . Cliniqued'accouchements.

Anatomiepathologique. .

Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène. .

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE YERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

CANNIEU.

VIAULT.

JOLYET.

LAYET.

MM.

Médecinelégale . . . MORAGHE.

Physique BERGONIÉ.

Chimie BLAREZ.

Histoire naturelle . . GUILLA.UD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale. . . deNABIAS.

Médecineexpérimentale . FERRÉ.

Cliniqueophtalmologique. BADAL.

Cliniquedes maladies chi¬

rurgicales des enfants . PIÉCHAUD.

Clinique gynécologique BOURSIER.

Clinique médicale des

maladies des enfants A. MOUSSOUS.

Chimie biologique . . DENIGÈS.

AGRÉGÉS EN EXERCICE:

section de médecine (Pathologie interneetMédecinelégale.) MM. CÀSSAET.

AUCHÉ.

SABRAZÈS.

MM Le DANTEC.

HOBBS.

Pathologieexterne.

section de chirurgie et accouchements

MM.DENUCÉ.

| VILLAR.

| BRAQUEHAYE CHAYANNAZ.

Accouchements.

jMM.

CHAMBRELENT, FIEUX.

Anatomie .

section des sciences anatomiques etphysiologiques

. j MM. PRINCETEAU.' N... I| PhysiologieHistoire naturelle.. . . MM.PAGHON.BEILLE.

Physique.

section des sciences physiques

MM. SIGALAS. Pharmacie . . M. BARTHE.

COURS COMPLÉMENTAIRES:

Clinique desmaladies cutanées et syphilitiques MM.DUBREUILH.

Clinique desmaladies desvoies urinaires

^nnuF

Maladies du larynx, des oreilles etdunez. . MOURE.

Maladies mentales *

Pathologie externe DENIJU'

Pathologie interne RONDOi.

Accouchements C11A AI BRELEN T.

Chimie

DUPORl-

Physiologie PAGHON.

0

phtaïmolo'gi e*. ! ! ; ! !

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1

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lXgRANGE.

Hydrologieetminéralogie CARI

Pathologie exotique * LE DANT

Le Secrétaire de la Faculté: LEMA1RE.

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que lesopinions émises dai ^

Thèses qui luisontprésentées doiventêtre considérées commepropresàleurs auteu t qu'elle n'entend leur donnerniapprobation ili iinprobation.

(3)
(4)

A MONSIEUR LE

DOCTEUR] SABRAZÈS

PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX CHEF DU LABORATOIRE DES CLINIQUES

OFFICIER D'ACADÉMIE

(5)

A MON PRÉSIDENT DE THÈSE

MONSIEUR LE DOCTEUR

PIÉCHAUD

PROFESSEUR DE CLINIQUE DES MALADIES CHIRURGICALES DES ENFANTS

A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

(6)
(7)

Avant de présenter ce

modeste travail à

un

jury dont nous

sollicitons toute l'indulgence,nous avons

à

cœur

de remercier

nosMaîtresdela Faculté deBordeaux. Nousavons

trouvé près

de tousun accueildes plus

bienveillants.

Mais qu'il nous soit

permis d'adresser plus spécialement

à M. le professeur agrégé

Sabrazès l'expression de notre

reconnaissance. Il nous a toujours aidé

de

ses

conseils, et

c'est à sabienveillanceque nousdevonsencore

l'idée première

de cette thèse. Nous remercions également bien

sincèrement

M. le Dr Lichtwitz, qui s'est mis

complaisamment à notre

disposition pour les

recherches bibliographiques.

A M. le professeur

Piéchaud, qui

nous

fait aujourd'hui

l'honneur d'accepter la présidence

de cette thèse, nous

adressons l'assurance de nos sentiments de respectueuse gratitude.

(8)

.

.

1|^; '

i

II:

(9)

INTRODUCTION

Les kystes

épidermiques de la cavité buccale s'observent

très fréquemment

chez les nouveau-nés, puisque F. Guyon

et Thierry ont

noté leur présence 343 fois sur 407 enfants

examinés; A. Epstein,

82 fois

sur

100, et G. Fieux, 95 fois

sur 100.

La voûte palatine, au

niveau du raphé médian antéro-posté-

rieur et du raphé

transversal, est leur siège de prédilection ;

on en voit aussi sur les rebords

alvéolaires et, tout à fait

exceptionnellement,sur

le bord libre des piliers postérieurs et

sur le freinde la langue;

Epstein signale cette dernière loca¬

lisationcomme étantdes plus rares.

On

en a

rencontré aussi

sur le visage (nez, menton,

joues, front, pavillon de l'oreille),

sur la face interne du prépuce, sur

les petites lèvres.

Le pronostic de ces

kystes épidermiques est considéré

comme étant des plus bénins,

puisqu'ils s'énucléent ou se

vident spontanément

quelques jours après la naissance; le

mécanisme en vertu duquel ils

s'éliminent

a

été bien étudié

par M. G. Fieux. Peut-être

cependant quelques-unes de ces

enclaves épidermiques

sont-elles susceptibles de rester empri¬

sonnées dans le chorion de la muqueuse,

où elles ont été

incluses à l'époque du

développement, et d'y devenir plus

tard, dans certaines conditions,

le point de départ de kystes

épidermiques, plus volumineux,

de kystes dermoïdes, voire

même, suivant les vuesde

Gohnheim, de tumeurs épithéliales.

H. Bousquetarelaté

l'observation clinique et l'étude anatomo-

pathologique

d'un cas de

kyste épidermique du plancher de la

(10)

10

bouche chez une femme de vingt-quatre ans, dont la patho¬

génie serait

justiciable de

cette

explication.

Quoi qu'il en soit, on n'attache

généralement

aucune

signi¬

fication pathologique chez le

nouveau-né à

ces

productions

de

la cavité buccale, sauf qu'elles sont parfois, au moment où

elles s'éliminent, le siège de petites ulcérations, surtout chez

les athrepsiques; or, il est des cas, comme celui que nous rap¬

portons dans cette thèse, qui, en raison du point d'implanta¬

tion des kystes sur les faces latérales du frein de la langue

dans une région de la cavité buccale où on n'a que très rare¬

ment signalé leur présence, peuvent être l'occasion de trou¬

bles générauxet compromettre la vie del'enfant.

Nous avons divisé notre travail enquatre chapitres : Le premier contient l'historique de la question;

Dans le deuxième, nous étudions l'étiologie, la symptoma- tologie, la pathogénie etl'anatomie pathologique;

Le troisièmeest consacré aupronostic et au diagnostic;

Enfin, dans le quatrième, nous présentons une observation

nouvelle accompagnée d'un examen anatomo-pathologique

détaillé.

(11)

KYSTES

DU

CHEZ

ÉPIDERMIQUES

FREIN DE LA. LANGUE

LE NOUVEAU-NÉ

CHAPITRE

PREMIER

Historique.

Ces productions

épidermiques ont été mentionnées par

Reubold, dans son travail sur

le muguet

:

il attire l'attention

surlapossibilité d'une

confusion

avec

le muguet, et les consi¬

dère comme des tumeurs sébacées provenant

des glandes.

Yirchow parle incidemment

de

ce ces

granulations miliaires

folliculeuses de la voûte palatine ».

En 1850, Bednar désigne ces

petites

masses

sous le nom

d'aphtes du palais.

Bohn, quelques années après,

s'appuyant

sur

les recherches

de Waldeyer, les considère comme

des tumeurs folliculaires

(kystesprovenant des glandes

muqueuses) et les met en paral¬

lèle avecles granulations

miliaires, les comédons et l'acné de

la peau.

En 1869, F. Guyon et E.

Thierry pensent que ces kystes

sontformés par rétention et

proviennent de glandes sébacées

qui se seraient anormalement

développées dans la muqueuse.

Ils les appellent « kystes

épidermiques

».

PourMoldenhauer, ce sontdes

tubes glandulaires en voie de

développement,

ayant

pénétré dans la muqueuse et y ayant

(12)

12

proliféré : ils seraient donc le fruit d'un processus normal en relation avec le développement de la muqueuse.

Serres mentionne les nodules miliaires de la gencive des

nouveau-nés et les décrit comme des glandes produisant dn

tartre (glandulse tartaricx).

D'après Kolliker, ce sont des alvéoles épithéliaux et des

restes du germe embryonnaire de l'émail.

En 1880, Epstein écrit que les perles épithéliales doivent

leur origine à une réunion non uniforme et interrompue par places des plaques palatines embryonnaires; entre ces pla¬

ques, dit-il, il reste de petites lacunes qui, grâce à la conti¬

nuation du processus de prolifération cellulaire de la paroi, se

transforment, au cours du développement, en sphères épithé¬

liales stratifiées.

En1897, M. Fieux a fait une étude des plus intéressantes du

millet du palais et de l'origine de certaines pseudo-ulcérations

de la voûte palatine chez le nouveau-né.

(13)

CHAPITRE

II

Étiologie.

Symptomatologie.

Ce sont de petits grains

blanchâtres, arrondis, situés dans

l'épaisseur de la muqueuse.

Ces petits kystes apparaissent au

plus tôt chez le fœtus

dans le courant du sixième mois; leur

fréquence est d'autant

plus grande

que

l'on se rapproche du

terme de la vie intra-utérine. Ils sont aussi

plus volumineux

et plus apparents chez les

enfants à terme

que

chez les préma¬

turés. Comme l'ont fait remarquer MM.

Guyon et Thierry, on

les observe surla voûte palatine.

Leur siège de prédilection

estle raphé médian

antéro-postérieur et le raphé transversal

de cette région. On n'en trouve pas sur

le voile du palais,,

d'après la plupart des auteurs.

Quelquefois, dit Epstein, leur

forme arrondie peut devenir

ovalaire à axelongitudinal; Leur

consistance est dure, cartila-

giniforme. Une aiguille qu'ony

enfonce peut ensuite s'y mou¬

voirlibrement, témoignant ainsi,

à l'intérieur, de la présence

d'une structure plusmolle que

l'enveloppe. Ces kystes peuvent

s'ouvrir chez les enfants atteints, par

exemple, du muguet; il

s'en échappe alors une masse

pâteuse.

Il n'est pas rare non plus de

les

trouver sur

les rebords

maxillaires, principalement à

la face antérieure; mais alors,

les auteurs que nous avons

déjà cités ont bien précisé ce

siègeau niveau de la place future

de la canine

ou

des molaires

de lait. Il est plus rare de rencontrer ces

kystes sur le maxil¬

laire inférieur. Mentionnons qu'on a

trouvé des kystes sem-

(14)

14

blables sur la face interne du prépuce des jeunes enfants; on

peut en voir également, chez le nouveau-né, sur

le

visage, le

nez, le menton, les joues, le front, le pavillon de l'oreille. Sur

une petite fille, Epstein envit sur la face interne d'une petite lèvre, et sur d'autres enfants au bord antérieur du filet de la langue etau bord libre du pilier postérieur du voile du palais.

Le même auteur ajoute qu'aux bords ou aux endroits où les

surfaces épithéliales s'invaginent, il y a sans aucun doute des

conditions excellentes paur la production des collections fer¬

mées épithéliales que nous étudions.

« Leur nombre et leurvolume sont des plus variables. Quel-

)) quefois, la granulation est unique et du volume d'un grain

» demillet. Assez souvent, il en existe deux, symétriquement

)) placées à droite et à gauche du raphé médian sur le raphé

» transversal. Dans quelques cas, elles sont assez nombreuses

»pour former une sorte d'éruption plus ou moins confluente;

» ce groupement est alors presque toujours situé sur la ligne

» médiane débordant plus ou moins sur le raphé transversal.

» Il se peut cependant qu'elles forment deux groupes, mais

» dans tous les cas symétriques et très rapprochés du raphé

» médian. Leur volume peut être très restreint, et elles peu-

» ventse trouveralors en grand nombre, formant surla voûte

)) palatine unpetit semis comparable à celui que l'on observe

» fréquemment sur la peau des joues et du nez. » (Guyon

et Thierry.)

Pathogénie.

Reubold, Virchow, Bohn, Guyon et Thierry, Moldenhauef

etSerres accordent aux kystes épidermiques une origne glan¬

dulaire; mais laglanded'originevarie avecchacun des auteurs.

D'après Epstein, l'explication de l'apparition de ces kystes

se trouve dans un processus fœtal. Chez les enfants nésavant terme, cet auteur trouva les kystes en plus grand nombre

et

répartis sur un plus grand territoire du raphé palatin. Il exa¬

mina les raphés d'enfants nés avant terme, de fœtus au sep-

(15)

- 15 -

tième et huitième mois, etvit sur des coupes, non

les nodules,

mais le stade microscopique qui les précède. Dans

les

coupes

perpendiculaires du raphé, il vit dans le tissu élastique de ce

dernier une lacune. Cette lacune ou fente, dont la direction correspond à la ligne

médiane, présente

une

paroi dont la face

interne est revêtue d'épithélium pavimenteux.

La lumière de

ce canal contient très peu de cellules

épithéliales séparées,

parfoisaplaties par

pression réciproque. C'est

un

kyste envoie

dedéveloppement. Par apposition

de cellules épithéliales à la

périphérie, les vieilles cellules sont

de plus

en

plus repoussées

vers le centre et prennent un caractère

épidermo'idal. La pré¬

sence de ces lacunes ou cavités dans le tissu du raphé, de

même que la constitution du kyste,

lequel est formé des

mêmes éléments qu'on retrouve à la

surface de la

muqueuse,

devaient faire penser que les perles

épithéliales étaient peut-

être produites par inclusion fœtale,

lors de la fermeture de la

suture palatine. Guyon etThierryavaient

pensé à la possibilité

d'une inclusion; mais rejetèrent cette

idée, disant

que

si les

nodules devaient leur origine à une

inclusion,

on

devrait les

trouver dans les premiers mois de la vie

fœtale.

Epstein chercha à se renseigner sur ce

point

;

il examina

deuxfœtus: l'un de huit à dix semaines,l'autrede dix à

douze

semaines, etvit que la voûte palatine était

déjà fermée; il

ne

restaitplus sur le bord libre duvoile du palais

qu'une légère

encoche indiquant la bifidité antérieure;

mais, chez

ces

deux

fœtus, la muqueuse ne présentaitpas de traces

d'une forma¬

tion deglandes.

Nous avons énoncé précédemment

l'opinion de Epstein au

sujet de la formation des perles

épithéliales à la voûte pala¬

tine. Ce même auteurpense que les

nodules de la face anté¬

rieure de la gencive se sont peut-être

produits lors de la fu¬

sion de l'os inter-maxillaire avecles maxillaires supérieurs, ou peut-être par prolifération de l'épithélium

dans le sillon labio-

alvéolaire.

La notion des kystes épidermiques

congénitaux peut servir

à éclairée la pathogénie des kystes

épidermiques observés

(16)

16

chez l'adulte. Ces tumeurs ne sont pas très rares; on les

observe particulièrement sur

la

face

palmaire des doigts

et

de

la main et aussi sur le plancher buccal. On trouvera dans la

thèse de M. J. Labougle, tous les documents relatifs aux kys¬

tes épidermiques delà main; dans ce

travail

sont

consignés

des documents précis sur la pathogénie de ces kystes. Sur

24 observations suivies d'examen histologique, 10 appartien¬

nent à des malades qui avaient subi localement un trauma¬

tisme antérieur; dans 13 observations, par contre, le déve¬

loppement du kyste était indépendant d'un

traumatisme

avec plaie; aussi l'auteur admet-il une

double origine,

et

il

conclut que : « tantôt les kystes épidermiques

de la main

se développent consécutivement à des traumatismes, et que tantôt ils sont congénitaux, analogues aux kystes

dermoïdes;

mais, ajoute-t-il : cette double origine n'est en

réalité

qu'apparente, si l'on songe que dans les deux cas

il

y a toujours inclusion, les kystes dermoïdes étant des

kystes

par enclavement, ainsi qu'il résulte des magnifiques

théories

de Verneuil, de Roser, de Lannelongue, et des

remarquables

expériences confirmativesdu professeur Masse, de

Bordeaux.»

La connaissance des kystes épidermiques du

nouveau-né

peut éclairer la pathogénie des kystes épidermiques

de

l'adulte.

Anatomie pathologique.

Si l'on déchire avec une aiguille la mince couche

qui

recouvre ces tumeurs, on fait sourdre par la pression une matière demi-molle, blanchâtre, semblable à de la matière

sé¬

bacée, quise laisse facilement écrasersous le doigt. M.Guyon

dit y avoir trouvé un nombre variable de gouttelettes

grais¬

seuses, soit libres, soit incluses dans les cellules pavimen-

teuses. Pour Epstein, la masse du nodule se compose

de

couches denses, stratifiées concentriquement,

d'épithélium

pavimenteux; les cellules de la périphérie sont les plus

jeunes

et présentent un noyau distinct, tandis que les centrales

vont

en s'aplatissant de plus en plus.

(17)

Entre les épithéliums, on trouve de temps en temps des gouttelettes de graisse très réfringentes; pas de cristaux de

cholestérine.

La masse épithéliale sphérique est entourée d'un anneau de

fibres conjonctives épaissies, mais qui jamais n'arrive cepen¬

dant à former une capsule distincte.

M. Fieux a trouvé dans les granulations récentes des

cellules épithéliales pavimenteuses, de tous points semblables

à celles qui tapissent normalement la muqueuse buccale. Ces

cellules ne sont pas déformées, possèdent un noyau bien développé, se colorent très bienpar l'éosineet l'hématoxyline,

et dans aucun cas il n'a pu révéler au moyen de l'acide osmique, dans le contenu des kystes des premiers jours de la naissance, la présence des granulations graisseuses, soit libres,

soit incluses dans les cellules.

Dans le cas que nous avons observé, M. Sabrazès et moi,

relatif àun enfantâgé de trois semaines, il existait des cristaux

de cholestérine etde la graisse dans le kyste; cela est dû peut-

être à l'ancienneté relative de ce kyste. De plus, le kyste était

assez profondément situé, dans le chorion de la muqueuse refoulé par lui, flanqué latéralement de glandes en grappe, de

fibres musculaires striées et de vaisseaux sanguins et lympha¬

tiques béants.

Dans les kystes épidermiques des doigts, on a aussi assez

souvent rencontré, en outre des cellules épidermiques desqua- mées, dela graisse et de la cholestérine.

(18)
(19)

CHAPITRE III

Pronostic et traitement.

Ces petites tumeurs disparaissent rapidement, puisque, très fréquentes au moment de la naissance, elle sont rares à la fin

du deuxième mois. Cependant Epstein a pu retrouver au cin¬

quième mois et après la première annéedes nodules dans les

couches profondes de la muqueuse. M. Guyon a pu s'assurer

que la masse épidermique était évacuée après déhiscence du kyste. D'autres fois, d'après M. Fieux, au lieu de se rompre, le kyste devient de plus en plus proéminent; sa saillie devient

de plus en plus appréciable au doigt, et enfin, sous l'influence

du plus léger frottement, il se détache sous forme d'un petit grain assez résistant.

Lemicroscope lui apermis de surprendre ce nouveau

mode

d'élimination. La petite sphère,en soulevant deplus en plus

la

couche superficielle de la muqueuse, finit par se pédiculiser.

L'épithélium se reforme à mesure en arrière d'elle, de sorte

que, lorsqu'elle tombe, la muqueuse est absolument intacte,

même microscopiquement.. On n'attache

généralement

aucune signification pathologique à cesproductions; or,

il

est

des

cas,

comme celui que nous rapportons dans ce

travail,

qui, en

raison du point d'implantation des kystes sur

les faces laté¬

rales du frein de la langue, peuvent compromettre

la vie de

l'enfant.

Epstein dit que ces petits kystes ne disparaissent pas tou¬

jours etqu'ils peuventpersister dans les tissusvivants

à l'état

(20)

20

de petits corps étrangers

inclus. Suivant les

vues

de Cohnheim,

ces productions

épidermiques pourraient devenir plus tard,

dans certaines conditions, le point de départ de tumeurs épithéliales.

Chez les enfants porteurs de ces productions, on

devra

prendre des soins

exceptionnels de propreté, vis-à-vis de la

bouche, du mamelon, des tétines, etc., car on

n'oubliera

pas qu'ily aun pointfaible,

dit M. Fieux, dont peuvent profiter

les spores de l'oïdium du muguet.

Si le kyste était

une cause

de gênepour la succion, on en

ferait l'ablation.

Diagnostic.

L'existence parfaitement normale de ces productions pour¬

rait être prise pour un étatmorbide. Nous devons faire remar¬

quer que l'idée de muguet est la première qui se présente

à

l'esprit, si l'on n'est pas prévenu de l'existence normale de ces petites tumeurs. Elles ne s'observent qu'à la voûte palatine,

sur le plancher buccal ou sur les rebords maxillaires; elles occupent l'épaisseurmême de lamuqueuse, qui a conservéson aspect normal. Ces quelques caractères suffisent pour les

faire

distinguer du muguet. Celui-ci, en effet, siège surtout

à la

langue età la face interne des joues, est déposé à la surface

mêmede la muqueuse, ets'enlève par le raclage; la muqueuse

est rouge et luisante, les papilles sont à nu,saillantes. Lorsque

ces granulations sont en grand nombre, elles peuvent être confluentes, et ce groupement est alors presque toujours

situé

sur la ligne médiane. Au bout de huit, dix, quinze jours,

il

arrive parfois que cesfollicules se fusionnent et donnent

nais¬

sance à une plaque blanche.

Or, si le millet du palais prête à une erreur souvent com¬

mise, sa confusion avec le muguet, ces petites plaques d'un

blanc jaunâtre, peuvent être facilement prises pour une

ulcé¬

rationathrepsique.L'erreurest d'autant plus facile,

excusable,

que les ulcérations athrepsiques se développent surl'emplace¬

ment des kystes épidermiques. Elles ne sont, dit M. Fieux,

(21)

21

que des

modifications de

ces

follicules agminés, modifications

duesau trouble profond du travail nutritif.

Et ce qui le donne encore à supposer,

ajoute M. Fieux,

«c'est que les ulcérations de la voûte

palatine

:

»1° Ne se retrouvent que dans l'athrepsie du nouveau-né,

c'est-à-dire à l'âge où existent encore des kystes

épidermiques;

» Leur lieu d'élection est celui même de ces productions épithéliales, la partie moyenne du

raphé,

ou

mieux

encore,

l'entre-croisementdes deux raphés, longitudinalettransversal;

» 3° La forme même de l'ulcération atlirepsique dénote

son origine. On sait, en effet, qu'à ce niveau,

l'ulcération

est allongée d'avant en arrière, affectant la forme

ovalaire

ou losangique.

»Malgré tout, on distinguera facilement la plaque

épider-

mique simple, résultat de la confluence des tumeurs

perlées,

de la plaque modifiée par la nutrition vicieuse, de

l'ulcération

athrepsique. Chez cette dernière, que Yalleix

appelait

un

ramollissement ulcéreux de la muqueuse, la surface est

d'un

gris jaunâtre, inégale, et la chute de la plaque met

à

nu une

ulcération profonde, à bords taillés à pic,

bordée d'un liséré

légèrement tuméfié et rouge. L'enfant présente

du reste tout

le syndrome de l'athrepsie.

»La plaque simple est d'un blanc mat,

quelquefois

un peu jaune, couleur de vieil ivoire. Sa surface est lisse, recouverte qu'elle est par l'épithélium buccal. Sa forme

dépend du

grou¬

pementdes follicules. Mais la méprise peut devenir

plus facile

lorsque la plaque s'élimine. Alors, la lame

dermo-épitliéliale

qui la recouvre s'amincit de plus en plus, et au

bout d'un

temps très variable, cinq à quinze jours,

laisse à

nu comme

une eschare blanche à surface dépolie.

» Cette petite plaque peut alors tomber

d'elle-même

ou se

détacher sous l'influence d'un léger frottement.

Si elle

se détache de suite, on n'observe uniquementdans sa masse que des cellules épithéliales semblables à celles des kystes.

Si elle

ne tombe qu'au bout de quelques jours, on trouve

mélangé

aux grandes cellules pavimenteuses et

principalement

sur

les

(22)

22

bords, un assez grand

nombre de cellules embryonnaires et

même,dansquelques cas, du tissu

conjonctif fascicule. C'est,

en

somme, un commencement d'organisation, mais

qui s'effectue

sans la moindre réaction inflammatoire, sans production du

liséré tuméfié et rouge qui ne manque pas dans

le début

de

l'ulcération athrepsique. De plus, lorsqu'elle tombe, que ce soit après deux, quatre, six jours, qu'elle

s'élimine

en masse

ou par petits fragments, rien au-dessous ne

rappelle la lésion

athrepsique: la surface mise à nu est lisse,

elle

est

de niveau

avecla muqueuse qui l'entoure et n'en diffère que par sa cou¬

leur à peine un peu rosée. » (Fieux.)

(23)

CHAPITRE

IV

Observation (4).

(Sabrazès et IIoupert.)

G.N..., le 3 septembre 1900, est conduit le

24 septembre 1900 à

la consultation de M. Sabrazès; cet enfant est porteur de deux

petites

tumeurs situées de chaque côté du frein de la langue, tumeurs cons¬

tatées àsa naissance.

Antécédents héréditaires : Le père a eu la rougeole à

trois

ans,

la

coqueluche à cinq ans,le croupàhuitans, une

blennorragie à dix-sept

ans, la fièvre typhoïde pendant son service militaire;

il tousse tous les

hivers etapris pendant longtemps de l'huile de

foie de

morue.

Il n'est

pasbuveur. Il n'apas eu la syphilis.

La mère est très nerveuse,elle a toujours étémaladive,

elle

tousse;

elle a eu pendant son enfance des crises nerveuses

accompagnées de

bégaiement. Elle présentait au niveau du tragus

gauche

une

petite

production blanchâtre, qui a été enlevée quelques jours

après

sa

nais¬

sance et qui n'a plus actuellement que le volume d'un

petit grain de

blé. Réglée à quinze ans, les menstrues ont

toujours été très doulou¬

reuses, irrégulières, peu abondantes; quelques pertes

blanches dans

l'intervalle. Mariée à vingt-trois ans,elle n'a pasfait de

fausse couche;

troisenfants sont nés à terme; une fille, âgée de neufanset

demi, est

très chétive; le deuxième enfant est mort d'une

gastro-entérite à l'âge

de vingt-quatre jours; le troisième est venu au

monde normalement;

d'après la sage-femme, au moment de la naissance,

c'était

un

bel

enfant.

La mère avait, dit-elle, le pressentiment que son

enfant allait naître

avec quelque chose au frein de la langue; son

premier soin, quand

on

(l) Cette observation fera l'objet d'un travail en collaboration avec M.

Sabrazès,

travailauquelnous avonsfaitquelquesempruntsqui paraîtradansle

Bulletin

médical.

(24)

24

le lui présenta, fut de regarder le filet du plancher buccal: elle y vit deux petites grosseurs blanc grisâtre; la sage-femme constata égale¬

mentleur présencesurles côtés dufrein :c'étaient deux petitestumeurs

d'un blanc nacré: la droite avait le volume d'un grain de chanvre; la gauche, d'un grain de mil. Ces deux tumeurs ont manifestement augmentéde volumejusqu'au 24 septembre, jour où l'enfant fut amené à la consultation; depuis sa naissance jusqu'à cette époque, il avait beaucoup maigri,et c'est parce qu'il refusait deprendre le seinetqu'il pleurait quand on lui mettait le mamelon dans la bouche, éprouvant des difficultés à sucer le lait, que la mère se décida à le montrer àun médecin.

Au moment de notre examen (24 septembre1900), nous voyonsqu'il existe, en effet, deux tumeurs appendues latéralement au frein de la langue, à sajonction avec le plancher buccal. La tumeur de droitea le

volume d'un gros pois, celle de gauche d'une lentille. Elles sont mo¬

biles,pédiculées, etparaissaient en rapport plutôt avec le frein qu'avec

leplancherde la bouche.

Cespetites productions sontglobuleuses, deconsistance mollasse.

Lorsqu'on examine le plancher buccal, il est intact. Le frein a des

dimensionsanormales, etprésente de plus la forme d'un V à concavité dirigéeenbas.

Ces deuxtumeurs laissent l'impressionde kystes perlés.

La langue est recouverte d'un dépôt blanchâtre qui paraît être du muguet.

L'enfant est très amaigri, il n'augmente pas de poids et, depuissa naissance, il va en déclinant, bien que la mère ait les seins gorgés d'un

bon lait. Il a l'aspectd'un athrepsique; il a un peu d'érythème fessier;

il ne présente aucune autre malformation. Il est manifestement gêné pourtéter d'autant plusque les bouts desein sont unpeu courts. On ne trouve pasd'autres kystes semblablesdans la bouche.

Nous pratiquons l'extirpation de ces petites tumeurs à l'aide des

ciseauxcourbes, après avoir nettoyéle plancher buccal avecdestampons boriqués.

L'un deceskystesestextirpé en totalité. Les paroisde l'autre étaient

si minces quenous nepûmes l'enleversans faireévacuerlecontenu,qui

avaitunaspectblanc laiteux,très consistant, ressemblant à unegoutte

debouillie.

Après l'opération, qui s'accompagna d'un écoulement de sang assez abondant, la mèreemporta son enfant chez elle et lui donna le sein à

sonarrivée. Il le pritmieux qu'il ne l'avaitfait jusqu'alors; il éprouva

néanmoins un peu de gêne pendant deux jours; mais, au bout de ce temps, du matin au soir, suivantl'expression de la mère, il fit des pro¬

grès pour téter. Une rapide amélioration dans la santé générale de

(25)

l'enfant s'est produite; il a augmenté de poids

régulièrement. Mais,

deux moisaprès, cetenfant, quise développaitnormalement,acontracté

unegastro-entérite, àlaquelle il succomba le4

novembre 1900.

Examen histologique dukyste extirpé en totalité, sans déchirure

delapoche. A la périphérie de ce kyste, on trouve, de dehors en dedans, un revêtement onduleux d'épithélium pavimenteux stratifié,

dont les prolongements interpapillaires sont plus ou

moins longs. Ce

revêtement mesure, dans ses parties minces suspapillaires 50à60 p.;

auniveau des prolongements interpapillaires, 80 à 160 p..

Les cellules

plates, superficielles, de ce revêtement sont en voie de

desquamation.

Cerevêtementépithélial est séparé du kyste en avantpar une

bande

de chorion épaisse de 115 à 250 p..

Sur les bords du kyste, le tissuconjonctif de séparation s'étend sur

une épaisseur beaucoup plus grande, 700 à 1,300 p.

Puis, lorsqu'onse rapprochede la région du pédicule,

l'épaisseur du

chorion diminueet seréduit à 30 à40 p.

En ce point, le revêtement de la muqueuse buccale

s'amincit

et

devient moins papillaire qu'au point culminant de la tumeur.

Ce chorionest constitué par un tissu conjonctif adulte fasciculé; aux

faisceaux sont accolées des cellules fixes fusiformes en assez grand

nombre.

Des capillaires remplis de sang parsèment ce chorion ainsi que

des

lymphatiques. La lumière de ces vaisseaux mesure parfois 66 p.

On trouve, de plus, des éléments glandulaires disséminés dans ce

tissu à la jonction du point culminant et des faces latérales.

On est frappé surtout par la dissociation des éléments

glandulaires

danscechorion. Sur une face du kysteet en dehors de lui sont éche¬

lonnés, d'avant en arrière, cinq petits conduits excréteurs dont la

lumière centrale est très apparente. Le diamètre de ces

conduits

me¬

sure400penviron. Les unssont coupéstransversalement, les autres en long. Sur l'autre face latérale et dans les parties qui correspondent

àl'épaisseur maxima du chorion,on trouve unepetite glande en grappe

dont les lobulessonttassés.

Cetteglandeatout à fait la structuredesglandessalivaires. Au milieu

deslobules, ontrouve un vaisseau béant rempli de sang. Cette glande

est disposéeen long, à l'angle de la face libre et d'uneface

latérale de

latumeur; elle mesuredans sa plus grande longueur 2,816 pet dans

sonépaisseur maxima500p.

Un conduit excréteur estsitué à165 pen arrièrede cette glande.

Il

s des contours profondément sinueux et à dimensions énormes;

il

mesured'avantenarrière2,651 pettransversalement 1,078 p.

Surl'unedes facelatérales, onvoit, dansce chorion, un faisceau

de

fibresmusculaires striées toutàfait normales. Ce faisceau,qui mesure

(26)

d'avanten arrière 910 p., se dirige perpendiculairement vers laparoidu kystesans l'atteindre. Ces fibres musculaires en sont séparées par un

pont de chorion qui mesure 1,650 p.. On trouve ensuite la paroi du kyste, qui double profondément le chorion. Cette paroi est beaucoup

moins onduleuse quele revêtementpériphérique ci-dessus décrit. Les

ondulations sont moins profondes et lespapilles à peine indiquées.Les

cellules cubiques malpighiennes sont disposées en rang serré à la péri¬

phérie dece revêtement; puis, d'avanten arrière, ontrouve des cellules polyédriques, etenfin des cellulesplates en voie de desquamation, tom¬

bées dans la cavité du kyste et ayant conservé leur noyau. Elles sont

tassées sans ordre et non imbriquées. L'épaisseur de l'épithélium de

revêtement dukyste estde 90 à240 p..

En aucun point de cette paroiépithéliale on ne trouve deglandes sébacées, de folliculespileux, ni d'autres éléments glandulaires.

Le petites papilles qui bordent extérieurement ce revêtement sont centrées par uncapillairegorgéde sang. Onnevoitpasde conduit excré¬

teurdes glandesdécrites plus haut sedirigeant vers lekyste.

La cavité dukyste estremplie de lamelles cornées nuscléées; sur des préparations fraîches, nous avons noté la présence de quelques cristaux

de cholestérine etde quelques vésicules adipeuses.

En somme, il s'agitd'un kysteépidermique pur.

La cavité dukysteest plus longue d'avant en arrière que transversa¬

lement. Elle a, dans l'ensemble, un aspect trapézoïde à angles curvi¬

ligneset à large baseen avant.

Ce quifrappe àl'examen de cette tumeur, c'est la double poche épi¬

thélialequ'ontrouve à la périphérie,et cela,jusqu'au pédicule. Cesdeux poches, séparées en avant et surtoutlatéralement par un chorion épais

arrivent en arrière presque au contact au niveau du pédicule. En ce point, on trouve descapillairesvolumineux et remplisde sang.

Cet enfant présentait, au moment de sanaissance, tous les attributs

d'une bonne santé; son poids, au dire de la sage-femme, devait être plutôt au-dessus de la moyenne. Or, bien que la mère eût du lait en abondance, loind'augmenter de poids régulièrement, il s'amaigrissait et

devenaitathrepsique: il refusait le sein, éprouvant une gêne manifeste

pour téter. Ces troubles étaient occasionnés par la présence de deux

kystesépidermiques, l'undu volume d'un gros pois, l'autre du volume

d'une lentille, appendus latéralement sur l'angle rentrant limité, de

chaque côtépar le frein, etpar le plancher de la bouche dans la région sublinguale. Ces kystes pédiculés, coiffés par lamuqueusebuccalequ'ils

avaient soulevéeetentraînée pourainsi dire au-devantd'eux, occupaient

dans le chorion de cette muqueuse unesituation relativementprofonde, puisqu'il existait autour d'eux des glandes salivaires, des faisceaux de

fibres musculaires striées, des vaisseaux sanguins gorgés de sang;

i's

(27)

avaient,depuis lanaissance,augmentéde

volume,

au

point d'acquérir le

double de leur grosseur primitive au bout de quinze

jours. Dans

ces

conditions,il eût été imprudentde compter sur

leur tendance à l'énu-

cléation spontanée. Leur ablation

s'imposait

avec urgence en

raison de

l'état cachectique de l'enfant, qui éprouvait de

grandes difficultés à

s'allaiter.

Aprèsleur ablation, il s'est produit en

effet

une

amélioration rapide

dans la santé générale de l'enfant, qui a pu dès

lors

très

facilement

prendre lesein et téteret qui a augmenté

de poids régulièrement. Mais,

deuxmois après, cetenfant,quise développait

normalement,

a

contracté

unegastro-entérite à laquelle ilasuccombé.

(28)

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