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VARIATION DU TAUX DES ÉLECTROLYTES SANGUINS CHEZ LES DRÉPANOCYTAIRES

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

**********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)

**********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

***********

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT(CAP)

*********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

********

OPTION : Analyses Biomédicales

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME:

VARIATION DU TAUX DES ELECTROLYTES SANGUINS CHEZ LES DREPANOCYTAIRES

Réalisé et soutenu par : Sous Direction de :

FANDOHAN Antoine Dr AKPOVI D. Casimir

Maître de Conférences des Universités de CAMES Enseignant-chercheur UAC/EPAC Année Académique : 2016-2017

1ère Promotion de Licence Professionnelle

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DEDICACES

(3)

Je dédie ce mémoire :…

A mon Dieu créateur des cieux et de la terre à travers son fils Jésus-Christ.

A ma Famille

A tous les couples et enfant qui échapperont aux vicissitudes de la drépanocytose grâce à ce travail.

Aux missionnaires et personnel de l’ONG CIACO. Bénin.

Aux responsables sanitaires de mon pays

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REMERCIEMENT

(5)

❖ A mon superviseur Dr AKPOVI D. Casimir.

Vous êtes l’initiateur de ce travail et l’avez dirigé avec beaucoup d’efficacité malgré vos nombreuses occupations. Plus qu’un enseignant, vous avez été gouverné et conduit par l’esprit de Dieu pour la réussite de ce travail.

Veuillez trouver ici la marque de mon respectueux attachement.

❖ A tous les enseignants chercheurs du Centre Autonome de Perfectionnement

Vous avez été le véhicule qui a conduit cette génération de techniciens oubliés depuis des lustres à cette 1èrè destinataire .

❖ A tous mes collègues qui au départ ont conduit les négociations et les premiers combats sur plusieurs plans.

❖ Aux honorables membres du Jury.

Merci pour l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail.

Vos critiques et vos suggestions seront les bienvenues pour son amélioration.

(6)

Table des matières

DEDICACES ... i

REMERCIEMENT ... iii

Table des matières ... v

Résumé... vii

Listedestableaux... viii

Liste desfigures... ix

Liste dessiglesetabréviations... x

Liste du corps enseignant... xi

INTRODUCTION... 1

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE... 4

1.1 Définition... 5

1.2 Historique... 5

1.3 Epidémiologieetrépartitiongéographique...6

1.4 Physiopathologie... 8

1.4.1 Au niveau cellulaire... 8

1.5 Manifestationsorganiquesetcliniques...9

1.6 Diagnostic biologique ... 10

1.6.1 :Letestd’Emmeloutestdefalciformation...10

1.6.2 Le test d'ITANO ou test de solubilité sur sang total ... 11

1.6.3 L’électrophorèsedel'hémoglobine...11

1.6.4 Isofocalisation électrique... 12

1.6.5:Diagnosticanténatalettestd’ADN... 13

1.7 Prévention et traitement ... 13

CHAPITREII:CADRE,MATERIELETMETHODES………...14

2.1 Cadre ... 15

2.1.1 : Cadre institutionnel ... 15

2.1.2CadreTechnique... 15

2.1.3 Présentation du cadre technique ... 15

2.2:Matériel... 16

(7)

2.2-1:Petitmatériel... 16

2.2-2:Consommabledelaboratoire... 16

2.2-3 : Réactifs... 17

2.3:Méthodologie... 17

2.3.1 : Echantillonnage ... 17

2.3.2 : Méthodes ... 18

2.3 : Analyses Statistiques... 20

CHAPITRE III : RESULTATS………...21

I-Caractéristiquedelapopulationéchantillonnée... 22

a. Répartitiondelapopulationenfonctiondugénotype...22

b. Répartition de l’échantillon en fonction de l’âge... 23

c. Répartition de l’échantillon en fonction du sexe. ... 24

2- Etude de la variation des électrolytes sérique chez les drépanocytaires AS, SC et SS ... 24

2.1:Variationdelacalcémiechezlesdifférentsphénotypesdrépanocytaires... 24

2.2 : Variation de la magnésémie chez les différents phénotypes drépanocytaires ... 25

2.3 : Variation du taux de potassium sérique chez les différents phénotypes drépanocytaires ... 26

2.4:Variationdutauxdesodiumsériquechezlesdifférentsphénotypesdrépanocytaires 27 2.5 : Variation du taux de Chlore sérique chez les différents phénotypes drépanocytaires . 28 CHAPITREIV:DISCUSSION... 29

CONCLUSION ET SUGGESTION ... 29

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 29

(8)

Résumé

Contexte : Les électrolytes (Ca2+, Mg2+, K+, Na+, Cl-) constituent des paramètres très importants pour contrôler et améliorer la prise en charge des drépanocytaires. Dans le but de ressortir l’importance de ces paramètres, une étude a été réalisée sur 200 patients reçus au laboratoire du centre de Santé SILOE de l’ONG CIACO Bénin de juin à septembre 2017. Méthodes : Chaque sujet a été prélevé dans un tube hépariné. La calcémie et la magnésémie ont été dosées au spectrophotomètre tandis que l’ionogramme (Na+, K+, Cl-) a été réalisé à l’automate. Résultats : Les résultats ont montrés un déséquilibre électrolytique chez les drépanocytaires. Le déséquilibre électrolytique est proportionnel au génotype et s’est révélé plus remarquable chez les sujets SS. Le taux de calcémie n’a pas varié de façon significative notée chez les sujets drépanocytaires comparé au groupe contrôle. Les taux de magnésémie (p < …), la kaliémie et la natrémie ont significativement baissé chez les différents génotypes avec une baisse plus remarquable chez les sujets SS. Conclusion : Cette étude confirme le rapport entre l’hémoglobine S et les électrolytes.

Abstract

Background: The electrolytes (Ca2 +, Mg2 +, K +, Na +, Cl -) are very important parameters to control and improve management of the sickle. In order to highlight the importance of these parameters, a study was conducted on 200 patients received in the laboratory of the health center Siloam to the NGO CIACO Benin from June to September 2017. Methods: Each topic has been charged in a heparin tube. Calcium and the magnesemie were proportioned to the spectrophotometer while the electrolytes (Na +, K +, Cl-) were made to the controller. Results: The results showed an electrolytic imbalance in the sickle.

The imbalance is proportional to the genotype and proved to be more remarkable subjects SS. The rate of calcium has not changed significantly noted patients sickle compared to the control group. The rate of magnesemie (p

&lt;...), the kaliemia and the sodium decreased significantly among different genotypes with a remarkable decline in SS subjects. Conclusion: This study confirms the relationship between hemoglobin S and electrolytes.

(9)

Liste des tableaux

Tableau 1: Proportion du taux de déséquilibre électrolytique en fonction du

génotype...

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Liste des figures

Figure 1 : Répartition géographique de la drépanocytose Figure 2 : Résultat d’un test d’EMMEL

Figure 3 : Electrophorèse sur acétate de cellulose

Figure 4 : Répartition de la population en fonction du génotype

Figure 5: Histogramme de répartition de l’échantillon en fonction de l’âge Figure 6 : Répartition de l’échantillon en fonction du sexe

Figure 7 : Variation du taux de calcium sanguin en fonction du génotype Figure 8 : Variation du taux de Magnésium sanguin en fonction du génotype Figure 9 : .Variation du taux de potassium sanguin en fonction du génotype Figure 10 : Variation du taux de sodium sanguin en fonction du génotype Figure 11 : Variation du taux de chlorure sanguin en fonction du génotype

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Liste des sigles et abréviations

HB: Hémoglobine : Electrophoreses GS: Rh Groupe sanguin

% : Pour –Cent + : Positif - : Négatif

°C : degré Celsius -% : Pourcentage

S.M.S : Système de messagerie simplifié : Ion Calcium

: Ion Magnésium : Ion Sodium : Ion Potassium

: Ion Chlorure Hbs : Hémoglobine S Hbss : Hémoglobine SS Hbc : Hémoglobine C Hbcc : Hémoglobine CC HbA : Hémoglobine A Hb AC : Hémoglobine AC HbSC: Hémoglobine SC HbA : Hémoglobine A Hb AA : Hémoglobine AA GR : Globule rouge

SDM : syndrome drépanocytaire majeur

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Liste du corps enseignant

Nons et Prenons Matière (S) ENSEIGNEE (S)

Prof ALITONOUGuy Alain Chimie organique

Prof LOKO Frédéric Biochimie Clinique

Prof BANCOLE Honoré SOUROU Bactériologie et Virologie Prof LOZES Evelyne Immunologie Pathologie

Prof DESSOUASSI Noël Biophysique

Prof AHOYO Angele Théodora Santé Publique , Hygiène Hospitalière, microbiologie médicale

Dr KLOTOEJean Robert Hématologie

Dr SENOU Maximin Histologie Spéciale

Dr AKPOVI D. Casimir Biologie et Physiologie Cellulaire, Biochimie métaboliqueet,enzymologie

Dr ATCHADE Pascal Parasitologie

AGOSSOU Gilles Droit du Travail

Dr ANAGOA. Eugénie Biochimie Clinique

Dr YADOULETON Ange Entomologie Médicale

Dr YEHOUENOU Boniface Bactériologie Générale

Dr SEGBO Julien A. Gaétan Biologie Moléculaire Appliquée

Dr ALAMOUEric Biostatistique

Dr HOUNNON Hippolyte Mathématique

Dr AKOWANOU Christian A. Physique

Dr TCHOBO Fidèle Paul Chimie Générale

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Dr DOUGNON Victorien Microbiologie

Dr YOVO Kokou Paulin Pharmacologie Toxicologie

FAH Lauris Immunologie Hématologie

KOUDOKPON Charles Hornel Immunologie Hématologie

FANOU Brice Arman Assurance Qualité

AGBANNON Tiburce D.M. Gestion Hospitalière

KOUNASSOGabriel Informatique Médicale

HOUNSOSSOUHubert Anatomie Générale

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INTRODUCTION

(15)

INTRODUCTION

Les maladies héréditaires de l’hémoglobine sont très répandues dans le monde. Selon les estimations, quelques 300 000 enfants naissent chaque année avec une anomalie majeure de l’hémoglobine dont la drépanocytose (OMS, 2006). Egalement appelée anémie falciforme, la drépanocytose est une maladie génétique à transmission autosomique récessive due à une anomalie dans la structure de l’hémoglobine qui aboutit à la formation d’une hémoglobine S (HbS). Elle associe trois grandes catégories de manifestations cliniques, dont l’anémie hémolytique chronique, les phénomènes vaso-occlusifs, la grande susceptibilité à l’infection, avec une grande variabilité d’expression clinique selon les individus atteints. Les porteurs du trait drépanocytaire (patients hétérozygotes AS) sont asymptomatiques tandis que les formes expressives de la maladie sont les situations d’homozygotie SS ; de double hétérozygotie SC, SD Punjab, Sβ thalassémique, SO Arab (Douamba et al., 2017). Selon les estimations, c’est la maladie génétique la plus répandue en Afrique où une proportion de 10 % à 40 % de la population serait porteuse d’un gène drépanocytaire et environ 10% porteuse de l’hémogobinose C (OMS, 2010).

Le pays fait partie de l’Afrique de l’Ouest où la maladie constitue un réel problème de santé publique. En effet, au Bénin la drépanocytose fait partie des maladies endémiques responsables d’une forte mortalité. Seulement 18 % des homozygotes SS atteignent l’âge de 40 ans (Latoundji et al., 1992). En dehors du déficit en hémoglobine et les infections, les sujets drépanocytaires sont souvent confrontés à un désordre électrolytique, source des complications dans la physiologie de la maladie dont il faut tenir compte pour les examens de routine de prise en charge. C’est dans ce but que la présente étude intitulée :

« variation du taux des électrolytes sanguins chez les drépanocytaires » a été initiée dans le but d’étudier la fluctuation des électrolytes sanguins : le calcium, le potassium, le magnésium, le sodium, et le chlorure chez les drépanocytaires comparés aux sujets normaux en bonne santé.

(16)

Plus spécifiquement, nous envisageons de :

mesurer les taux sériques de calcium, de potassium, de magnésium, de sodium, et de chlorure chez les drépanocytaires hétérozygotes AS, SC et homozygotes SS,

comparer les concentrations obtenues pour les différents électrolytes aux valeurs témoins enregistrées chez les sujets non drépanocytaires.

(17)

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA

DREPANOCYTOSE

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1.1 Définition

La drépanocytose anémie falciforme est une maladie héréditaire du sang qui se caractérise par la présence dans les globules rouges d’une hémoglobine (Hb) anormale, l’HbS, HbC, Hb β thalassémie, qui remplace l’hémoglobine normale HbA. Cette anomalie est due à une mutation caractérisée par la substitution de l’acide glutamique par la valine (HbS) ou la lysine (HbC) en position 6 de la chaine beta de l’hémoglobine. C’est une maladie pouvant affecter presque tous les organes, avec des complications aiguës souvent déclenchées par les facteurs environnementaux.

1.2 Historique

La drépanocytose est une maladie génétique de l’hémoglobine dont la première description a été faite au début des années 1900. Dès 1904, James Herrick, médecin à Chicago, fait la première description médicale de la drépanocytose. Il examine un étudiant noir âgé de 20 ans, hospitalisé pour toux et fièvre. Le sujet est très faible, a des vertiges et souffre de maux de tête.

Depuis un an, il ressent des palpitations et un essoufflement comme certains membres de sa famille. L’examen du sang montre que le malade est très anémique, le nombre de ses hématies n’atteignant que la moitié de la valeur normale. L’observation d’un frottis sanguin montre les hématies inhabituelles en forme de faucille (falciformes) ou feuille d’acanthe (Savitt and Goldberg, 1989). En 1917, Emmel proposa le test de mise en évidence de la falciformation et reconnut que 7 à 10% des noirs américains montraient un test positif (Emmel, 1917). En 1927, Une autre découverte est faite par Hahn et Gillespie, qui

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est précédée d’une désoxygénation. Le phénomène est réversible en cas d’oxygénation (Hahn and Gillespie, 1927). En 1949, James Neel démontre que la transmission de cette maladie est Mendélienne (Neel, 1949). La même année Pauling et al. montrent que l’HbS ne diffère de L’HbA que par un acide aminé décrivant ainsi, la première maladie génétique (Pauling et al., 1949). En 1956, Ingram prouva que l’HbS était différente de l’HbA normale par le remplacement de l’acide glutamique en sixième position de la chaine β, par la valine (Ingram, 1956). Il faut attendre les années 1980 pour que Kan et al. mettent au point un test génétique prénatal de la drépanocytose facilitant ainsi la détection précoce des individus présentant l’anomalie (Kan et al., 1980).

1.3 Epidémiologie et répartition géographique

Selon l’OMS, 300.000 enfants naissent dans le monde chaque année avec une anomalie majeure de l’hémoglobine dont la plus fréquente est celle de la drépanocytose. Considérée comme la maladie génétique la plus fréquente dans le monde, on estime que dans certains pays d’Afrique noire, 1 enfant sur 30 naît avec la maladie (OMS, 2010). En effet, cette anomalie de l’hémoglobine est extrêmement répandue, surtout en Afrique Sub-Saharienne. La fréquence du trait drépanocytaire augmente de l’Ouest à l’Est de l’Afrique et du Nord au Sud de l’Afrique précisément à la limite de la rivière Zambeze. On appelle ‘‘ceinture

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sicklémique’’ une zone qui s’étend entre la 15e parallèle latitude Nord et la 20e parallèle latitude Sud, et c’est dans cette zone que les populations noires sont les plus atteintes (Beyeme & Chiabi, 2004). Ainsi, on passe de 5 à 20% de porteurs du trait drépanocytaire en Afrique de l’Ouest, à 40% et plus chez certaines ethnies de l’Afrique Centrale (République Démocratique du Congo, Congo, Gabon). La drépanocytose est également très répandue chez les Noirs Américains (9% aux USA), chez les Antillais (12%), aux Caraïbes, en Amérique du Sud, (notamment au Brésil). D’après Flening, environ 70 millions de personnes dans le monde possèdent le trait drépanocytaire, parmi lesquelles 58 millions vivent en Afrique, surtout entre le sud du Sahara et le nord de la rivière Zambeze. Près de 150.000 enfants naissent chaque année dans le monde avec la drépanocytose et environ 120.000 de ces enfants sont Africains (Flening, 1989).

On retrouve également le trait drépanocytaire, mais plus rarement, chez certaines populations non-noires du Bassin Méditerranéen (Maghreb, Italie, Turquie), du Moyen Orient, de l’Inde. La répartition géographique du trait drépanocytaire est grossièrement superposable aux zones d’endémie à Plasmodium falciparum. Il semble que le plasmodium se développe moins bien dans les hématies à HbS, d’où une sélection naturelle qui s’est produite pendant des millénaires. L’anomalie génétique est un avantage sélectif qui pourrait expliquer sa persistance dans les régions d’endémie palustre, alors que les formes homozygotes sont le plus souvent mortelles. La présence d’hémoglobine S n’empêche pas la multiplication du plasmodium, mais limite notablement la fréquence des formes graves avec neuro-paludisme (Sanokho et al., 1984).

(21)

1.4 Physiopathologie

1.4.1 Au niveau cellulaire

En situation d’hypoxie, l’hémoglobine S voit sa solubilité diminuée et se polymérise (se gélifie) et entraîne une déformation en faucille de l’hématie.

L’hématie déformée tend à bloquer la circulation dans les petits vaisseaux, provoquant des thromboses. Ces micro-thromboses et l’ischémie qu’elles entraînent augmentent la désaturation locale en oxygène et par conséquent la falciformation (Beyeme-Owono & Chiabi, 2004b). Celle-ci fragilise l’hématie, avec une diminution notable de sa durée de vie. En plus de l’hypoxie, la falciformation est provoquée aussi par la fièvre, la déshydratation, l’abaissement du pH, le froid et l’humidité. L’augmentation de la viscosité sanguine et la déformation des hématies entraînent des phénomènes vaso-occlusifs : agglutination des hématies déformées, stase de la microcirculation, avec pour conséquence une anoxie qui favorise la falciformation ; le cercle vicieux est alors bouclé. La microcirculation n’est pas seulement concernée, la thrombose peut s’étendre, par proximité, à des artères de moyen et de gros calibre, avec des thromboses massives et des infarctus de régions importantes. La falciformation de l’hématie est d’abord plusieurs fois réversibles, puis l’hématie fragilisée ne retrouve plus sa forme normale. Il y a deux conséquences à cette falciformation :

1.4.2 : Au niveau tissulaire

L’occlusion des petits vaisseaux par les drépanocytes rigides entraîne une ischémie dont la traduction clinique est la douleur.

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1.4.3 : Au niveau des organes

L’hémolyse intra tissulaire dont le siège principale est la rate, intéresse les hématies falciformes irréversibles qui ont subi une altération membranaire importante (Beyeme-Owono and Chiabi, 2004b).

Les manifestations cliniques se voient essentiellement chez les drépanocytaires homozygotes SS. L’hémoglobine A, qui constitue environ 50%

de l’hémoglobine chez l’hétérozygote AS, empêche la polymérisation de l’hémoglobine S. Un taux élevé d’hémoglobine fœtale HbF a le même effet protecteur.

1.5 Manifestations organiques et cliniques

Alors que les porteurs hétérozygotes d’une drépanocytose sont souvent asymptomatiques, mise à part une faible anémie, les patients homozygotes atteints de drépanocytose et les patients atteints d’une hémoglobinopathie composite S/bêta thalassémie ou S/C souffrent d’une anémie hémolytique chronique durant toute leur vie. La maladie se caractérise en outre par trois types de pathologies récidivantes et par leurs symptômes cliniques: les crises douloureuses dues à la vaso-occlusion, les infections sévères, ainsi que la brusque augmentation de l’anémie, souvent en association avec les deux états précédents (Schmugge et al., 2008).

- Crises vaso-occlusives : les globules rouges en forme de faucille bloquent la circulation au niveau des artères et des vaisseaux, ce qui empêche la distribution optimale de l’oxygène dans l’organisme. Ce processus peut se produire dans différentes parties du corps (os, abdomen, rein, cerveau, rétine…) entrainant des crises douloureuses (Schmugge et

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- Infections sévères: elles sont plus fréquentes chez les drépanocytaires, surtout à pneumocoques ou méningocoque liées à la destruction de la rate par infarctus tissulaire répété, on parle d’aspléinie fonctionnelle. Elles peuvent aussi aggraver l’anémie en cas d’infection par le parvovirus (Schmugge et al., 2008)..

- Anémie hémolytique : les globules rouges des drépanocytaires sont de forme anormale, ils sont donc éliminés précocement de la circulation par la rate, créant ainsi une anémie presque permanente (Schmugge et al., 2008).

1.6 Diagnostic biologique

Le diagnostic de la drépanocytose repose sur plusieurs techniques pour affirmer la présence d’une l’hémoglobinose. Certaines sont simples à pratiquer et peuvent être effectuées dans des laboratoires périphériques. D’autres, par contre, nécessitent des techniques spécifiques aux laboratoires spécialisés.

1.6.1 : Le test d’Emmel ou test de falciformation

L'examen du frottis sanguin peut être négatif, il est alors possible de déclencher au laboratoire la falciformation, soit en rajoutant du méta bisulfite au sang du malade soit en créant artificiellement une atmosphère pauvre en oxygène. On observe alors à l'état frais, entre lame et lamelle, les hématies qui prennent progressivement la forme typique en "faucille"(Balédent, 2000).

(24)

Figure 1 : Résultat d’un test d’EMMEL

1.6.2 Le test d'ITANO ou test de solubilité sur sang total

L'hémoglobine S, réduite par action d'hydrosulfite de sodium, précipite dans une solution de phosphate 2,24 M. Ce test n'est toutefois pas spécifique car d'autres hémoglobines, plus rares, peuvent également précipiter (Balédent, 2000).

1.6.3 L’électrophorèse de l'hémoglobine

Elle permet de poser le diagnostic en mettant en évidence la présence d'une fraction d'hémoglobine de migration différente (figure 2). Elle permet également de différencier les formes homozygotes des formes hétérozygotes, ainsi que la présence éventuelle d'une autre anomalie de l'hémoglobine associée (autre mutation ou thalassémie).

(25)

Figure 2 : Electrophorèse sur acétate de cellulose

1.6.4 Isofocalisation électrique

Elle est effectuée sur un support de polyacrylamide chargé d'ampholytes et en présence d'un gradient de pH. Cette technique est plus sensible et plus spécifique mais également plus coûteuse. C'est la méthode de choix pour les nouveaux nés. Le prélèvement peut être réalisé sur du papier buvard et envoyé à un laboratoire de référence utilisant cette technique.

D'autres techniques peuvent être utilisées dont le dosage spectrophotométrique d'HbS et HbA2 après séparation sur micro colonnes échangeuses d'ions, HPLC (Chromatographie liquide de haute pression) pour des laboratoires spécialisés (Balédent, 2000).

(26)

1.6.5 : Diagnostic anténatal et test d’ADN

Il est possible, lorsque les deux parents sont porteurs de l’allèle S de proposer un diagnostic anténatal par biopsie de trophoblaste à partir de la 11ème semaine et par amniocentèse à partir de la 17ème semaine. Le diagnostic est effectué par PCR (polymerase chain reaction) en utilisant des sondes nucléotidiques de synthèse reconnaissant les séquences mutées et normales (Balédent, 2000).s

1.7 Prévention et traitement

Ils comportent un aspect préventif : éviction des facteurs déclenchant les crises (froid, altitude, infections, déshydratation) ; supplémentations en folates, Traitement préventif des infections à pneumocoque et méningocoque (vaccination). Les crises vaso-occlusives d’intensité douloureuse modérée, sans fièvre et sans signe de gravité peuvent être traitées à domicile par une hydratation orale abondante (eau alcaline ), repos et maintien au chaud, et mise sous oxygène. Les antalgiques sont utilisés selon l’intensité de la douleur.

(27)

CHAPITRE II : CADRE, MATERIEL ET

METHODES

(28)

2.1 Cadre

2.1.1 : Cadre institutionnel

Notre formation a eu lieu au Centre Autonome de Perfectionnement (CAP) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC). Cette institution comprend deux secteurs à savoir le secteur industriel et le secteur biologique au sein duquel se trouve le département de Génie de Biologie Humaine où nous avons suivi notre formation.

2.1.2 Cadre Technique

Nos travaux ont été effectués au siège de l’ONG C.I.A.CO (Creuset d’Informations et d’Assistance Communautaires) Bénin. L’ONG C.I.A.CO/Bénin est une institution non gouvernementale située dans le 12ème Arrondissement de Cotonou au lot 3766 à Fidjrossè et reconnue par l’état béninois.

2.1.3 Présentation du cadre technique

Le laboratoire de l’ONG C.I.A.C.O a été le cadre de notre stage. Cette institution est spécialisée dans les informations préventives et les dépistages sur la drépanocytose, le SIDA, les hépatites, le paludisme… Elle est dotée d’un centre de santé polyvalent et d’une équipe de trente-deux (32) missionnaires formés à la cause de ses différents projets (sensibilisations dépistages). Dans ce service, on effectue des examens biochimiques, immuno-hématologiques tels que le groupage sanguin, l’électrophorèse de l’hémoglobine, le dosage des électrolytes et autres paramètres biochimiques. On y effectue aussi des examens sérologiques comme la recherche de l’antigène Hbs, la quantification de la protéine C-réative (CRP) etc...

(29)

2.2: Matériel

Le matériel utilisé dans la présente étude peut être réparti comme suit:

2.2-1 Equipement lourd Centrifugeuse

Microscope Congélateur Distillateur Bain-marie

Générateur + Bac d’électrophorèse Spectrophotomètre

Analyseur d’ions 2.2-1 : Petit matériel

Portoir Tubes Eppendorf Minuterie Garrot

Pipettes Pasteur Pipettes de Précision Gobelets

Tétines Marqueurs Pissette

Micro tube à hématocrite Bic et crayon

Papier buvard

2.2-2 : Consommable de laboratoire Aiguilles Stériles

Alcool Compresses Gants

Lame et lamelles Coton hydrophile Eau physiologique Eau distillée

(30)

Eau de javel Sparadraps Tube Eppendorf Cône pour pipettes

Bande d’acétate de cellulose

2.2-3 : Réactifs

▪ Solution tampon

Solution assez concentrée dont le pH reste sensiblement constant malgré l’addition d’un acide ou d’une base ou malgré sa dilution.

▪ Méta bisulfite de sodium

Il permet la confirmation de l’hématie falciforme en cas de confusion avec l’hémoglobine D, car l’hémoglobine S et hémoglobine D migrent au même niveau à un pH alcalin.

▪ Réactif de Calcémie

Le réactif utilisé dans le cadre ce travail est : Calcium Arsenazo III, qui est un réactif du laboratoire Cypress diagnostic (Langdorp. Belgique).

▪ Réactif de Magnésémie

Le réactif utilisé dans le cadre de ce travail est : Magnésium Bleu de xylidyl, qui est un réactif de Cypress diagnostic (Langdorp. Belgique).

Réactif d’ionogramme : le réactif(PERLONG) utilisé dans le cadre de ce travail est spécifique à l’appareil de dosage.

2.3 : Méthodologie 2.3.1 : Echantillonnage

Nos travaux de recherche ont porté sur 200 échantillons aléatoires AS, SS et SC et quelques sujets AA témoins dépistés entre la période de juin à septembre 2017.

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2.3.2 : Méthodes

La méthode de travail est prospective.

▪ Consultation des bases de données de l’ONG C.I.A.C.O Bénin

Nous avons consulté les archives du laboratoire de stage qui nous ont permis de choisir de façon aléatoire 200 anciens dépistés (sujets d’intérêt de notre recherche) qui par la suite ont été invités par S.M.S et prélevés après consentement pour le dosage des électrolytes.

▪ Décantation des échantillons

Pour chaque sujet prélevé, le plasma est séparé du culot par centrifugation ; ce procédé a permis d’utiliser le surnageant pour les différents dosages.

▪ Conservation des échantillons

Les échantillons de sérum ou de plasma ont été conservés au réfrigérateur à 4°C jusqu’à leur utilisation pour les différents dosages.

❖ Mode opératoire

▪ Dosage des électrolytes

Le Calcium et le magnésium ont été dosés au spectrophotomètre respectivement à 620nm et 510nm tandis que les ions sodium, potassium et chlorure ont été dosés à l’aide d’un lecteur automatique d’ions.

(32)

Dosage du calcium

NB : N’utiliser que de consommables neufs (tubes, co nes, eppendorf) Proce dure

1. Longueur d’onde 620nm ; tempe rature 37°C ; cuvette trajet optique 1cm

2. Ajuster le ze ro de l’instrument avec de l’eau distille e 3. Pipeter dans une cuvette.

Le tableau ci-dessous re sume les proportions de re actifs et e chantillon ne cessaires

Blanc Standard É chantillon

Standard ___ 10µl

Échantillon ___ ___ 10µl

Re actif 1,00ml 1,00ml 1,00ml

Me langer et incuber 2 nm a 37oC. Mesurer l’absorbance de l’e chantillon et du standard contre le blanc. La couleur est stable au moins 1heure.

(33)

Dosage du magnésium

NB : N’utiliser que de consommables neufs (tubes, co nes, eppendorf) 1. Longueur d’onde 510nm ; tempe rature 37°C ; cuvette trajet optique

1cm

2. Ajuster le ze ro de l’instrument avec de l’eau distille e 3. Pipeter dans une cuvette.

Le tableau ci-dessous re sume les proportions de re actifs et e chantillon ne cessaires

Blanc Standard É chantillon

Standard ___ 10µl

Échantillon ___ ___ 10µl

Re actif 1,00ml 1,00ml 1,00ml

Me langer et incuber pendant 3mn a 37oC ou 5mn a la tempe rature ambiante Mesure l’absorbance et l’e chantillon et du standard contre le blanc. La couleur est stable pendant 45 mn au moins.

Dosage des ions : Na+, K+, CL- Proce dure:

L’instrument utilise dans le cadre de cette enque te est le ARION 5 fabrique a Nanjing 21102, Chine. Re actif spe cifique : PÉRLONG .C’est un lecteur

automatique d’ions.

2.3 : Analyses Statistiques

Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logociel Exel de

Microsoft et du logiciel SigmaPlot Statistical Aanalysis software 2010. Les résultats sont présentés sous forme de Moyenne +_ Erreur standard sur la moyenne (SEM) et les variations sont jugées significatives à partir de p<0,05 en utilisant le test de Studient.

(34)

CHAPITRE III : RESULTATS

(35)

I- Caractéristique de la population échantillonnée

a. Répartition de la population en fonction du génotype

Fig. 3 : Répartition de la population en fonction du génotype.

La figure 3 présente la répartition de la population étudiée en fonction du génotype. Celle-ci était constituée de 200 individus toutes catégories confondues dominée par les drépanocytaires homozygotes SS qui constituaient 30% de la population étudiée, suivie des individus de génotype normal AA (29,5%) considérés comme témoins, des hétérozygotes AS (24,5%) et SC (16%) respectivement.

(36)

b. Répartition de l’échantillon en fonction de l’âge

Fig. 4 : Histogramme de répartition de l’échantillon en fonction de l’âge

La figure 4 présente la distribution de l’âge dans la population étudiée. L’Age moyen tournait autour de 17,28±11,64 ans ; le plus jeune était un hétérozygote SC âgé de 9 mois tandis que le plus vieux de génotype

AA était âgé de 50ans. Dans l’échantillon des drépanocytaire SS, le plus jeune était âgée de 1ans 6mois tandis que le plus vieux était âgés de 43ans.

Dans l’échantillon des hétérozygotes SC par contre l’Age était comprise entre 9 mois et 41ans (Fig. 4).

(37)

Fig. 5 : Répartition de l’échantillon en fonction du sexe.

Pour ce qui concerne le sexe des sujets étudiés, plus de la moitié de l’effectif (53%) était de sexe masculin contre 47% de sexe féminin (Fig. 5)

2- Etude de la variation des électrolytes sériques chez les drépanocytaires AS, SC et SS

2.1 : Variation de la calcémie chez les différents phénotypes drépanocytaires

+p<0,01 ; ++p<0,001 ; +++p<0,0001 ; *p<0,05 ; **p<0,005 ; ***p<0,0005 Fig. 6 : Variation du taux de calcium sanguin en fonction du génotype

La figure 6 présente la variation du taux de calcium sérique chez les porteurs sains de phénotype normal AA et chez les différents phénotypes de

Calcémie

Calcémie (mg/mL)

0 20 40 60 80 100 120

AA AS SS SC

UAC/EPAC/C 2

AP

(38)

Magnésémie

M agné sé m ie (m g/ m L)

0 5 10 15 20 25



+

+++++

quel que soit le phénotype au seuil de 5% (p>0,05). L’état de falciformation de l’hémoglobine n’influence donc pas la concentration de calcium dans le sang.

2.2 : Variation de la magnésémie chez les différents phénotypes drépanocytaires

+p<0,01 ; ++p<0,001 ; +++p<0,0001 ; *p<0,05 ; **p<0,005 ; ***p<0,0005 Fig. 7 : Variation du taux de Magnésium sanguin en fonction du génotype :

• Homozygotes SS et témoins AA

p<0.0005 ; nous notons une baisse très significative du taux de magnésémie chez homozygotes SS comparativement aux sujets AA.

• Hétérozygotes SC et témoins AA

p<0 .005 ; nous notons une baisse significative du taux de magnésémie chez les sujets AA

AS SS SC

UAC/EPAC/C 25

AP

(39)

Kaliémie

Ka lié m ie (m g/ m L)

0 1 2 3 4 5

++ 

comparativement aux témoins AA mais moins prononcée comparativement aux individus SS et SC .

2.3 : Variation du taux de potassium sérique chez les différents phénotypes drépanocytaires

+p<0,01 ; ++p<0,001 ; +++p<0,0001 ; *p<0,05 ; **p<0,005 ; ***p<0,0005 Fig. 8 : .Variation du taux de potassium sanguin en fonction du génotype :

• Homozygotes SS et témoins AA .

P<0.0005 ; nous notons un profil électrolytique en ions potassium significativement très faible chez les drépanocytaires homozygotes SS comparativement aux témoins AA .

• Hétérozygotes SC et témoins AA .

AA AS SS SC

UAC/EPAC/C 26

AP

(40)

Natrémie

Na tré m ie (m g/ m L)

0 20 40 60 80 100 120 140 160

 ++ ++

chez les homozygotes SS.

• Hétérozygotes AS et témoins AA.

P<0.O5 ; la variation du taux de potassium sanguin n’est pas notable au niveau de ces deux populations.

2.4 : Variation du taux de sodium sérique chez les différents phénotypes drépanocytaires

+p<0,01 ; ++p<0,001 ; +++p<0,0001 ; *p<0,05 ; **p<0,005 ; ***p<0,0005

Fig 9 : Variation du taux de sodium sanguin en fonction du génotype

• Homozygotes SS et témoins AA .

P<0.0005 ; nous notons un déséquilibre électrolytique en sodium significativement très faible chez les sujets SS comparativement aux témoins AA .

AA AS SS SC

UAC/EPAC/C 27

(41)

Chlorémie

Chl oré m ie (m g/ m L)

0 20 40 60 80 100 120

+

• Hétérozygotes AS et témoins AA .

p<0.05 ; nous notons une baisse sensible du taux de sodium sanguin chez les sujets AS comparativement aux témoins AA ; cette baisse est moins accentuée que chez les SS et les SC

2.5 : Variation du taux de Chlore sérique chez les différents phénotypes drépanocytaires

+p<0,01 ; *p<0,05 ; **p<0,005

Fig 10 : Variation du taux de chlorure sanguin en fonction du génotype

• Homozygotes SS et témoins AA . P<0.05 ;

• Hétérozygotes SC et témoins AA.

P<0.005 ;

Contrairement aux autres électrolytes, ou la tendance était à la baisse, nous AA

AS SS SC

UAC/EPAC/C 27

AP

(42)

Tableau 1: Proportion du taux de déséquilibre électrolytique en fonction du génotype

Electrolytes Référence Génotype AA Génotype AS Génotype SC Génotype SS

Ca2+ 88-105 95,12±6,85a 94,10±5,76a 93,43±8,34a 93,38±9,35a Mg2+ 18-22 20,64±2,64a 19,45±1,06b 19,19±1,86b 17,77±1,50c K+ 3,5-4,5 4,41±0,57a 4,36±0,40a 4,10±0,63b 4,07±0,53c Na+ 135-145 140,49±4,34a 137,88±3,32b 135,53±3,17b 133,03±4,05c Cl- 98-108 102,02±4,38a 103,10±3,32a 105,03±3,17b 103,63±4,05b

(43)

CHAPITRE IV : DISCUSSION

(44)

Il a été clairement montré qu’un suivi médical régulier, améliorait considérablement la survie et le confort du drépanocytaire. C’est ce fait majeur qui a conduit les politiques à institutionnaliser la “prise en charge” des

syndromes majeurs chez les patients drépanocytaires au niveau de certaines structures centralisées pour réduire l’impact en santé publique de cette maladie de l’hémoglobine. Mais force est de constater qu’au niveau de ces structures, les examens biologiques demandés sont souvent limités aux paramètres de

l’hémogramme. Or mis à part le déficit en hémoglobine et les infections, les sujets drépanocytaires sont souvent confrontés au désordre électrolytique, gage de complications dans la physiopathologie de la maladie. La prise en compte de ces paramètres dans les examens biologiques de prise en charge serait donc un grand pas pour la survie et le confort du drépanocytaire. En Afrique où naissent entre 150 000 et 300 000 enfants drépanocytaires homozygotes par an, très peu d’études ont porté sur le déficit électrolytique chez les patients drépanocytaires d’où la pertinence de la présente étude.

De façon globale, les résultats de l’étude ont révélé un déséquilibre électrolytique significatif chez les drépanocytaires quel que soit le génotype pour le magnésium, le potassium, le sodium et le chlore. Le déséquilibre était plus significatif chez les sujet drépanocytaires homozygotes SS pour lesquels nous avons noté une baisse très significative des taux de magnésium (17,77±1,50 unité), potassium (4,07±0,53 unité) et sodium (133,03±4,05 unité) comparés aux valeurs de référence et une augmentation de chlorémie (103,63±4,05 unité) Comparée aux témoins AA (102,02±4,38 unité). Ces résultats suggèrent que le phénotype hémoglobinique a donc une influence significative sur la magnésémie, la kaliémie, la natrémie et dans une moindre mesure sur la chlorémie. Nous avons montré dans ce travail qu’il existe une perturbation ionique chez les drépanocytaires homozygotes. Nos résultats

(45)

potassium et de sodium chez les drépanocytaires SS et SC en crise vaso occlusive admis au CHU de Lomé.

Les électrolytes sont indispensables à l’organisme. Ils sont responsables des échanges entre les milieux intra- et extracellulaires. Le sodium détermine les échanges d’eau entre le liquide extracellulaire et le liquide intracellulaire.

Les électrolytes servent aussi d’indicateurs pour le fonctionnement des reins et des glandes surrénales.

(46)

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

(47)

3

Conclusion

La présente étude a confirmé la perturbation de certains paramètres biochimiques chez les drépanocytaires. Il s’agit d’un déséquilibre électrolytique en magnésium, potassium, sodium et chlore. La perturbation est plus discrète chez les hétérozygote AS et SC tandis qu’elle est prononcée chez les homozygotes SS. Ces variations biologiques sont en rapport avec la sévérité clinique observée chez le drépanocytaire. Les patients drépanocytaires doivent donc faire l’objet d’un suivie particulier, lors des examens de routine, qui doit inclure l’ionogramme pour la prise en charge.

Au terme de notre étude, nous venons formuler les suggestions ci-après :

• Aux cliniciens

Promouvoir le bilan électrolytique lors de la prise en charge des syndromes majeurs de drépanocytoses

• Aux Gouvernement Béninois

De financer la recherche et la sensibilisation pour l’éradication de la drépanocytose.

De soutenir les organisations de la société civile dans leurs efforts de prévention contre la drépanocytose.

UAC/EPAC/CAP

Suggestions

(48)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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